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10 avr. 2019, 19:04
 Ferme familiale  Souvenirs d'enfance
Année 2042, premier Janvier. Herschel a dix ans. 
  Herschel était un enfant. C'était un fait avéré, il avait toujours été gamin et le resterait encore très longtemps, si on entendait sa famille. Ce n'était pas vraiment dérangeant, lui s'en fichait totalement. Le regard des autres n'avait jamais compté, c'était une chose vraiment subjective, ça n'avait pas vraiment d'intérêt. Après-tout, à quoi cela servait ? De ce qu'il savait, accepter de se juger sois-même par le regard des autres n'avait rien de bon. On savait ce qui était bon ou pas pour nous, ce qu'on devait faire ou ne pas faire selon notre avis personnel, selon la façon dont on voyait les choses et selon la façon dont on avait envie de faire les choses. Personne n'avait le droit de nous commander nos actions, notre façon de penser, de s'habiller ou d'aimer. Même lui comprenait ça. Il ne fallait pas rejeter la faute aux personnes qui acceptaient les critiques et changeaient en fonction d'elles, il fallait plutôt accepter que ce n'était pas de leur faute à elle mais de la faute aux personnes qui leur disaient de changer parce que c'était à cause d'elles. Certes, parfois les avis étaient constructifs et aidaient, mais dans une grande majorité, les gens attendaient seulement que vous changiez selon la façon dont ils le voulaient qu'importe votre avis et ça, ça c'était vraiment pas bien. On ne pouvait pas rejeter la faute sur quelqu'un qui avait fait confiance à l'autre et qui avait changé parce qu'il -ou elle, d'ailleurs- avait pensé que ça ferait plaisir à untel et que ça lui permettrait de mieux s'intégrer dans la société ou autre. C'était comme dire à quelqu'un qu'il était en tord parce qu'il pensait quelque chose mais que nous pensions l'inverse.

  Maman disait toujours que personne n'avait raison ou tord, mais que chacun avait sa façon de voir les choses et de les interpréter et que c'était là toute la beauté du monde. Chacun pensait ce qu'il voulait et personne n'avait le droit de lui en vouloir pour ça, ou d'être méchant tant que l'autre ne le blessait pas. C'était pour ça que le monde était beau. Et Herschel croyait sa mère dur comme fer. Il savait bien qu'elle n'avait pas tout le temps raison, mais l'étincelle bienveillante dans ses grands yeux marrons pailletés d'or donnait à quiconque la regardait, l'envie de l'écouter pendant des heures, persuadé que chacune de ses paroles était une vérité. Elle avait ce pouvoir fou qu'avaient toutes les mamans qui étaient gentilles avec leurs enfants, de pouvoir apaiser toutes les peines et de pouvoir répondre à toutes les interrogations rien qu'avec un câlin et un baiser sur le front. Herschel aimait profondément sa mère, plus que toute chose sur cette terre. Bien qu'elle devait se partager la place de la meilleure chose au monde avec beaucoup, beaucoup d'autres choses, elle savait très bien que l'amour que lui portait son fils n'avait aucune limite. Il y avait beaucoup de choses que maman disait toujours et qui lui servait tous les jours. Chaque jour, il y avait ce petit calendrier accroché à la porte de chaque chambre, de façon à ce que tout le monde puisse tourner les jours sans être jaloux des autres et où elle avait inscrit une petite leçon différente pour chacun. Et à la fin de chaque journée, la famille se réunissait dans le salon et expliquait ce que chacun avait compris de sa leçon du jour. Herschel essayait à chaque fois d'y trouver une utilité, toute la journée il faisait en sorte de faire de son mieux pour apprendre cette leçon à toutes les personnes qu'il croisait, qu'importe le fait que peut-être il pouvait être énervant. Les deux derniers de la fratrie étaient peut-être un peu trop jeune pour comprendre les leçons mais ils faisaient de leur mieux.

  La première leçon inscrite sur son calendrier, sur le premier Janvier 2042 était la suivante : Il faut toujours accepter que chacun pense différemment de soi et accepter que chacun puisse avoir des critiques à formuler à son sujet, même si ça nous blesse parfois mais il ne faut pas changer notre manière de vivre pour cela. Accepter les autres c'est s'accepter soi-même et que les autres nous acceptent aussi.

IMPORTANT /!\
RDD, deuxième année RP

20 mai 2019, 03:26
 Ferme familiale  Souvenirs d'enfance
Année 2043, Juillet. Herschel a onze ans. 
  -Et là, vous rajoutez le sucre en faisant attention à pas trop en mettre. dit-il en imitant ses paroles, sa langue sortie sous la concentration. 
  -Herschel ? Quoi qu'on fait après ? Gémit le premier des jumeaux. 
  -Hé bien, ensuite tu mélange le tout comme il faut et après tu as juste à pétrir la pâte.
 -Mais ça va pas nous coller dans les mains ? Demanda Anna, la jumelle d'Elvis qui avait gémit la première question. 

  Herschel leur expliqua avec application la suite de la recette jusqu'à ce que les cookies soient formés et bien enfournés dans le four. Il essuya ses mains sur son tablier trop long qui lui tombait trop bas sur les mollets et sourit à ses deux frères et sœurs. Les deux l'aidaient toujours ou  presque quand il se mettait à cuisiner, même si ça restait toujours des pâtisseries assez simples puisque c'était les seules choses qu'il savait faire assez voire très bien. Apprendre aux jumeaux à cuisiner lui faisait très plaisir parce que ça montrait le fait qu'ils s'intéressaient aux loisirs de leur frère aîné. C'était un peu rare puisqu'ils ne s'intéressaient pas à la couture ni au dessin ou au chant. La plupart du temps, la seule chose qu'il partageait avec eux, c'était les sorties dans les vergers. Les deux enfants étaient plus intéressés par le fait de s'amuser que par celui de faire des choses qui demandaient plus de temps et d'attention. 

  Les jumeaux étaient d'ailleurs occupés à se balancer de la farine l'un sur l'autre en riant. Ils furent bientôt rejoint par Herschel qui fini en quelques minutes couvert de farine de la tête aux pieds. C'était quelque peu déloyal comme combat, puisqu'il était seul contre deux petits démons bien plus entraînés que lui dans le lancer de produit sur les autres. 
  Un raclement de gorge amusé lui parvint de la porte et il se tourna vers l'origine du bruit, abandonnant sa position de défense contre ses petits frères et sœurs. Angélique, dans toute sa splendeur bien habillée, coiffée et maquillée très légèrement comme elle l'était toujours. Il lui semblait qu'elle était toujours élégante, sauf au mâtin quand elle n'avait pas encore déjeuner et qu'elle était encore en pyjama et les cheveux partant dans tous les sens et pleins de nœuds.

  -Je connais quelqu'un qui a reçu du courrier, dit-elle en agitant une lettre devant elle, un grand sourire satisfait lui remontant les lèvres. 

  Et pas n'importe quelle lettre. Une lettre en parchemin vieillit, à l'écriture émeraude. Et il savait absolument parfaitement ce que cela signifiait parce qu'Angélique avait reçu la même quatre ans plus tôt et qu'elle lui avait remontré au tout début de l'été, persuadée que son frère en recevrait une de similaire. Et elle avait eu totalement raison, si on en croyait ce qu'elle balançait doucement du bout des doigts, comme si c'était une chose aussi précieuse que fragile. 
  Il se précipita vers elle et attrapa la lettre qu'elle lui donna avec joie.

  -C'est vraiment vrai ? C'est vraiment vrai ! J'vais aller à Poudlard ! 

  Plus tard, les cookies brûleraient dans le four mais les quatre enfants, bientôt rejoins par les deux derniers et leurs parents, s'en fichaient éperdument. 

IMPORTANT /!\
RDD, deuxième année RP