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22 mai 2019, 19:30
 Cambridge | Privé  Château de sable
22 avril 2044
avec @Adaline Macbeth

Les yeux rivés par terre, je donne un coup de pied dans un caillou pour le faire rouler un peu plus loin. À ma droite, mon petit frère marche au même rythme que moi, mais avec des foulées plus courtes et donc plus de pas. Il a eu huit ans il y a quelques semaines - déjà ! - et si je le dépasse encore largement en taille, je ne sais pas combien de temps cela va durer.

Je jette un coup d’œil au balcon d’un des bâtiments alentours. Normalement, les adultes peuvent nous voir de là-bas, et c’était d’ailleurs la condition pour que nous sortions dans ce parc sans eux. Ça me fait toujours très bizarre d’aller voir Papi et Mamie… La dernière fois était il y a trois ans, et avant… Je devais avoir cinq ans, pas plus. Je ne comprends pas vraiment pourquoi on y va aussi rarement - à croire qu’il faut qu’un évènement se passe pour traverser la ville ! Mais je me souviens bien qu’à chaque fois, nous sommes allés jouer dans cette aire de jeux.

Plongeant ma main dans la poche de ma veste légère, je sens tout d’abord la poignée de ma baguette, puis mes doigts rencontrent avec toujours autant de perplexité mon téléphone portable. Je sais très bien que je n’ai pas le droit de faire de magie en dehors de Poudlard, mais après quelques mois à garder ma baguette en permanence sur moi, je me sens désormais incapable de m’en séparer. Contrairement à mon téléphone, d’ailleurs, que j’ai encore un peu de mal à utiliser.

En s’arrêtant brusquement, Adam me sort de mes pensées :


« Tu veux aller sur quel jeu d’abord ? »

Je stoppe moi aussi ma marche, puis pose ma main sur l’épaule de mon frère :

« Mmh, tu choisis. Moi, je vais essayer de domestiquer la bête. »

Par la bête, j’entends le fameux portable, que je sors et agite devant ses yeux gris. Le petit garçon réplique avec un clin d’œil :

« Pfff, t’es grande donc t’es devenue nulle, hein. »

Pour toute réponse, je lui tire la langue et vais m’assoir sur le banc le plus proche. Je fais tourner un instant l’objet dans ma main, puis le déverrouille et le verrouille à nouveau quelques secondes après, très rapidement désintéressée.

Relevant les yeux, je regarde tout d’abord Adam, qui a jeté son dévolu sur un petit toboggan relié à une barre de pompier par un pont instable. Espiègle, je lui lance :


« Rooh, il est trop simple pour toi, celui-là ! Tu veux pas en essayer un plus grand ? »

Ayant reçu un « Zut ! » mi-boudeur, mi-rieur en réponse, je ris puis détaille plus attentivement les jeux. Je crois bien les avoir tous essayés en juste quelques fois. Peut-être que je réessayerai les plus grands, plus tard - après tout, j’ai encore l’âge.

Mes yeux se mettent alors à observer les passants, enfants comme adultes, qui se promènent et jouent dans le parc. Ce n’est pas une activité que je fais très souvent, mais de temps en temps comme ça, cela m’amuse. Je crois presque me reconnaître en certains des bambins de l’aire de jeux.

Soudain, un des visages sur lesquels mon regard est passé m’interpelle. Cette fille, je suis absolument sûre de l’avoir déjà vue. Mes pupilles font des allers-retours rapides entre elle et le reste du parc, tandis que je sens mon cerveau tourner à plein régime en essayant de lui associer un à un tous les noms et lieux que je connais.

Et d’un coup, un contexte me revient à l’esprit. Cette fille brune, je l’ai déjà croisée en cours, j’en suis sûre maintenant. Je ne la connais pas assez bien pour avoir mémorisé son nom, mais je serais prête à parier qu’il commence par Mac-quelque chose - non pas que ce soit quelque chose de très rare en Grande Bretagne.

Assise un peu plus droite sur le banc, je guette son regard avec hésitation, ayant presque oublié mon frère, à présent. Est-ce qu’elle va me reconnaître, elle aussi ? Le seul indice pourrait être que je porte une veste jaune pâle, certes, mais après tout, tout le monde a le droit de porter cette couleur.

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"Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin !" #PouffyFamily

23 mai 2019, 10:54
 Cambridge | Privé  Château de sable
22 avril 2044, et Adaline profitait de sa famille. En effet, Adaline était revenue de Poudlard la semaine dernière, et l'avait donc passée à Cambridge, auprès de sa famille. Elle avait aidé sa tante Anabeth avec son jardin, et avec sa fille, la petite Millie. Elle avait écouté, et accompagné, sa grand-mère entre monts et merveilles. Elle avait eu le droit à un nouveau compagnon. Elle avait lu beaucoup, dans son lit. Elle avait pu renouer avec Jane. Mais, en ce 22 avril, elle avait eu envie d'être seule. Si Lune, son tout nouvellement fidèle félin, avait été un croup, elle serait sortie avec cette dernière. Mais les chat ne sont pas des croups, ils sont bien plus indépendants.

Indépendance. Ce mot résonnait bizarrement dans l'esprit d'Adaline. L'était-elle ? Voulait-elle l'être ? C'était un concept encore abstrait. Même si son expérience à Poudlard lui apporterait probablement, tôt ou tard, des réponses à ses interrogations.

Ainsi, en ce 22 avril 2044, Adaline profitait de ses vacances pour... lire. Elle était allongée sur son lit, avec son nouvel ami sur le dos, et un vieux livre dans ses mains. Elle relisait tout bêtement les Contes de Beedle le Barde. peut-être se sentait-elle comme nostalgique ? Nostalgique d'une enfance qui semble prendre la fuite ?

Puis... Le soleil passa par la fenêtre de la modeste chambre d'Adaline, lui chatouillant le visage de son doux rayon. D'abord, la brune tenta de se décaler, pour retourner dans l'ombre qu'offrait un rideau opaque. Mais le soleil revint caresser sa joue. « Bon, d'accord... soupira-t-elle, avec une mine mi-amusée mi-déconfite. T'as gagné, je vais lire dehors, » finit-elle par déclarer. Elle caressa une dernière fois le dos, le ventre et la tête de Lune et puis, en emportant son vieux livre, elle quitta sa chambre.

C'est ainsi que débuta une longue promenade. En effet, Adaline vivait dans un quartier protégé par la magie de sa grand-mère. Cependant, il y avait bien un sentier qui menait hors de la forêt dans laquelle était implantée toutes les maisons de ses oncles, tantes, parents et grands-parents. C'est donc le sentier qu'elle emprunta. En cet après-midi d'avril, de vacances d'avril, les deux parents d'Adaline travaillaient. Ainsi, elle n'eut personne à prévenir, ou personne pour l'en empêcher, lorsqu'elle décida d'aller se promener. Cependant, elle passa rapidement devant les maisons de sa tante Anabeth et de sa tante Alice, pour éviter d'être aperçue.

Sa baguette dans la poche de son jean, cachée par un large pull rouge à rayures noires, et son vieux livre dans la main, Adaline marchait le long du sentier. Elle qui avait eu envie de lire, semblait absorbée par la végétation, les rayons du soleil à travers la canopée et les quelques insectes qui traversaient devant elle. Elle croisa d'ailleurs deux fées, à l'orée du bois. Elle avait rit, en les voyant, puis avait continué son chemin.

Et bientôt, Adaline était dans le Cambridge moldu. Il lui avait fallu de longues minutes, une trentaine, pour parvenir jusqu'au sol goudronné des villes moldues, de la ville de Cambridge. Elle avait, inconsciemment, su que ses pas la porterait là, puisqu'elle n'avait demandé à aucun autre membre de l'accompagner. Elle ne voulait mettre personne dans la panade, d'ailleurs, elle-même non plus. Elle devra être rentrée à temps.

C'est alors que la destinée d'Adaline la conduit jusqu'à un... parc de jeux. Un parc qu'Adaline connaissait... Oui ! Elle le connaissait. Elle avait un net souvenir qui apparaissait à son esprit, ce parc, une blonde, des couettes, un dragon. Elle sourit, tout en allant s'asseoir sur un banc, tout près du parc. Mais cette fois, il y avait des moldus, pas mal de moldus...

Adaline soupira, et maintenant bien installée, elle ouvrit son livre pour lire. Mais les cris d'enfants et le souvenir de ce parc la déconcentrait sans cesse. C'est ainsi qu'elle leva les yeux. Et qu'elle tomba nez à nez... Enfin, yeux à yeux ? Avec une blonde.

La Gryffone fronça les sourcils. Est-ce qu'elle la... connaissait ? En fait, c'était sûrement la petite fille avec qui... Non, comment est-ce que... Si, c'était plausible. C'était sûrement la petite blonde avec qui Adaline avait joué. Comment en être sûre ?

Elle soutint son regard.
Dernière modification par Adaline Macbeth le 16 juin 2019, 15:18, modifié 2 fois.

Magic Always Has a Price
6ème année

25 mai 2019, 18:35
 Cambridge | Privé  Château de sable
Pendant une bonne dizaine de secondes, mes yeux hésitent, passant du carré long de la fille à son pull rouge et noir, puis à Adam en train d’escalader l’échelle de corde. Lentement, je repose mon portable dans ma poche et me lève du banc. Elle s’est installée pour lire, et je sais à quel point c’est énervant d’être dérangée au milieu d’une histoire. Cependant, j’ai vraiment envie d’aller lui poser la question : si je ne le fais pas, je vais probablement sentir mon cerveau turbiner jusqu’à mon retour à Poudlard.

Peut-être s’est-elle rendu compte de mon regard posé sur elle, mais la - très probablement - sorcière relève la tête et se met à me fixer. Surprise, je détourne le regard, puis reviens vers la brune. Bon, clairement, je vais aller lui parler. Les mains dans les poches, je fais quelques pas pour rejoindre mon frère, qui termine justement une descente de toboggan. Je désigne un atelier un peu plus grand, et surtout plus près de la fille :


« Hé, tu veux pas aller sur ce jeu-là ? Je vais parler à la fille sur le banc, celle avec le livre. »

Si je m’attendais à quelques protestations, je suis assez surprise de sa réponse :

« Okay. J’ai fini avec celui-là, de toute façon. »

Je l’attends quelques instants et le regarde se relever et se frotter les mains pour les épousseter. Reprenant ma marche à ses côtés, je jette de nouveau un coup d’œil à la fille, puis au parc. Curieux, le petit garçon m’interroge :

« Tu la connais ? »

Je hoche légèrement la tête, puis réponds d’une voix relativement basse :

« Je suis quasi-sûre que j’ai des cours avec elle. »

Il réplique d’un simple « Oh. », puis semble se désintéresser de la brune. Une dizaine de mètres plus loin, je laisse mon frère à un autre jeu - une simple corde accrochée à un mur, menant d’un côté à un toboggan plus haut, de l’autre à une échelle horizontale - et continue mon chemin jusqu’au banc sur lequel est assise la jeune sorcière.

Les mains toujours dans mes poches, je ralentis en réfléchissant à comment je vais l’aborder. Je suis obligée de me décider rapidement, car me voilà déjà à sa hauteur. Je commence, hésitante mais en essayant de ne pas le montrer :


« Ahem, salut. »

Je laisse un temps passer, puis continue avec le premier mot que veut bien me fournir mon esprit :

« Gryffondor ? »

Si elle est vraiment celle que je pense, elle reconnaîtra le nom de sa maison. Remarque, je l’ai associée à la maison Gryffondor, mais en fait-elle vraiment partie ? Il est totalement possible que j’aie fait ce rapprochement à cause de son pull rouge… Bon, elle pourra tout de même reconnaître le nom de la maison de Poudlard.

Et si c’est juste une moldue qui lui ressemble… Elle me trouvera sûrement très bizarre à parler de “Griffon d’or” à une inconnue, sans raison. Je commence à me rendre compte du degré probablement haut de gêne dans cette situation, et je sens le sang me monter au visage, sans pour autant trop transparaître sur mes joues.

Tout de même curieuse quant à sa réponse, j’émets un petit rire nerveux en détournant le regard, puis reviens vers elle.

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29 mai 2019, 15:08
 Cambridge | Privé  Château de sable
Alors qu'Adaline persistait en contemplation, ça en devenait presque flippant tant Adaline détaillait le visage de la blonde sans ciller, l'autre se leva. C'eut pour effet de faire sursauter la brune, qui se rendit compte dans le même mouvement de recul qu'elle avait dérogé à une règle importante de la politesse. On ne fixe pas les inconnus. Adaline secoua la tête, et observa la blonde encore quelques instants. Avant de décider d'arrêter ça.

Mais, maintenant, Adaline est presque persuadée que cette petite fille est une chevalière. Elle a, c'est une chance, des souvenirs plutôt nets de cette fois-là. La fois où Adaline est sortie et a joué avec une autre blonde pendant tout l'après-midi. Et puis... Maman avait dit que ce serait la dernière fois. A ce moment là, le cœur d'Adaline se serait presque fissuré. Elle était rentrée, après cet après-midi, avec des rêves pleins la tête. Elle se disait déjà qu'elle rencontrerait beaucoup d'autres enfants, et qu'avec chacun d'eux, ça se passerait exactement de la même manière. Elle avait entrevu l'espoir de ne pas être finalement condamné à fréquenter seulement les membres de sa famille. Elle était curieuse, et sa curiosité avait été largement éveillée, cet après-midi là.

Puis maman avait fait dégringoler la pyramide de rêves sur laquelle s'était assise la petite Adaline, 5 ans.

« Quoi ? » avait demandé Adaline, 11 ans, assise sur un banc, dans le parc de Cambridge. La blonde qu'elle avait fixé pendant si longtemps était maintenant plantée devant elle. Et elle ne l'avait pas vu arriver.

Adaline avait effectivement laissé ses pensées divaguer et ses yeux s'étaient perdus dans un flou, le même flou qu'à chaque fois qu'elle se... déconnecte. Elle secoua la tête, avant de la lever négligemment vers la petite blonde. Elle la détailla un bref instant. Alors... C'était une sorcière ? Mais maman avait dit de cette petite fille qu'elle était moldue. Elle avait dit que c'était pour ça qu'elle ne la reverrait plus. Plus jamais. Elle disait qu'elle était moldue. Est-ce que cette fille est la petite fille ? Est-ce que c'est seulement une camarade de Poudlard ?

Adaline plissait les yeux. Le soleil était présent, mais il était dans son dos. Effectivement, elle n'était pas exactement éblouie. Elle tentait plutôt de se remémorer... Avait-elle déjà croisé pareil visage ? Parfois, se disait Adaline, elle regrettait de ne pas faire attention aux faciès de ses camarades.

« Je, tu... elle secoua alors la tête, pour la énième fois, les sourcils froncés, et le regard sur les graviers au sol. Oui, Gryffondor, » conclu-t-elle, en optant pour un ton calme. Elle leva les yeux et fit un signe de tête à la blonde. Un signe de s'asseoir. Pour que le signe soit correctement compris, elle posa même sa main sur le banc.

« Je m'appelle Adaline, Adaline Macbeth... T'es à... Poufsouffle ? » demanda ensuite Adaline, alors qu'elle regardait toujours le visage de la blonde. Perturbant.
Dernière modification par Adaline Macbeth le 16 juin 2019, 15:19, modifié 2 fois.

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6ème année

01 juin 2019, 11:20
 Cambridge | Privé  Château de sable
Le silence gênant se prolonge pendant ce qui me paraît être une éternité. La brune plisse les yeux, l’air perplexe, et j’ai l’impression de me décomposer sur place. Je me suis trompée, hein. Cela ne m’arrive presque jamais, mais évidemment, il fallait que ça arrive là, maintenant. Totalement confuse et dépitée, je m’apprête à me détourner en m’excusant lorsque la fille se met à parler.

À ses mots, mes yeux s’ouvrent en grand tandis que j’exulte intérieurement. Tout. Bon. J’ai eu tout bon. Fiou, ça me rassure quand même ! C’est bien une Gryffondor, et elle a même un nom qui commence par Mac- ! Cette fois, je m’assure de retenir son nom complet : Adaline Macbeth. La sonorité de son prénom éveille un écho en moi, comme si je l’avais déjà entendu quelque part. En même temps, si j’ai eu des cours avec elle, c’est sûrement normal, et je ne m’en préoccupe pas plus que ça.

Sur son invitation, je m’assois à côté d’Adaline et en profite pour surveiller mon frère du coin de l’œil : il est en train de se balancer à l’échelle horizontale, passant sans trop de difficulté d’une barre à l’autre. Whoah, j’ai toujours eu beaucoup de mal sur ce genre d’atelier, mais cela ne semble pas lui poser de problème. Une fois adossée au dossier du banc, je me tourne vers elle pour répondre à sa question :


« Ouais, Poufsouffle, c’est ça. Je suis Megan Arrington. »

Après une petite pause, je reprends, toute excitée :

« C’est fou de se croiser là, quand même ! Bon, c’est vrai que Cambridge est pas une petite ville, mais… Mais quand même, c’est dingue ! Tu viens là souvent ? »

Je ne saurais pas calculer la probabilité qu’on a de se rencontrer précisément dans le parc près de chez mes grands-parents, mais je peux supposer qu’elle ne doit pas être extrêmement élevée. Et puis, ce n’est clairement pas comme si je me rendais dans ce parc tous les jours ! Je précise :

« J’habite pas à côté d’ici, alors je viens dans ce parc que quand je suis chez Papi et Mamie. Là je suis venue avec mon frère, là-bas. »

De l’index, je désigne le petit garçon accroché à l’échelle horizontale. L’air perplexe, Adam penche la tête, puis semble comprendre que je parle de lui et nous fait un signe de la main, que je lui rends en souriant.

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05 juin 2019, 14:35
 Cambridge | Privé  Château de sable
Adaline fixa, et scruta le visage de Megan jusqu'à ce qu'elle ce soit assise. Une fois que la blonde l'eut rejointe sur le banc, Adaline cessa d'y jeter des coups d’œil. Elle se mit en tête de fixer un point tout en écoutant ce que cette dernière pourrait lui dire.

Poufsouffle, donc. C'est effectivement ce que laissait paraître sa veste jaune pâle. Cependant, Adaline n'en était pas plus éclairée. Elle resta silencieuse, pendant tout le temps que Megan s'accorda en paroles. Pendant ce temps, elle fouillait distraitement dans sa mémoire pour tenter d'y visualiser le visage de la blonde. Mais la seule image de cette dernière qui lui apparaissait était le visage de cette petit fille. Lorsqu'Adaline avait 5 ans. Et qu'elle était venue jouer ici. Encore une fois, Adaline secoua la tête pour écarter cette idée de son esprit.

Fou. Adaline ne trouvait pas ça si fou. Malgré ses 11 ans, elle ne pensait pas encore à l'immensité des choses, elle ne réalisait pas bien le nombre astronomique de personne qui se promenait sur la même Terre qu'elle au même moment.

« Je croyais que ma famille était la seule à être sorcière. On est deux, alors ? » demanda-t-elle, comme pour se prouver à elle-même qu'en effet, Megan n'était pas la petite fille moldue avec qui elle avait joué.

Puis, lorsque Megan pointe un petit garçon, qu'elle désigne comme son petit frère, Adaline sourit. Elle regarde le petit frère de Megan un instant, un court instant. Mais un instant qui suffit à lui rappeler Owen. L'image de son cousin, qui avait probablement le même âge que ce petit garçon, lui vint à l'esprit et elle se sentit prise d'affection, soudainement.

Elle secoua la tête. « Moi, je viens jamais. C'est la deuxième fois, en fait. Et j'étais petite, la première fois, expliqua-t-elle alors, en daignant enfin se tourner vers Megan, et plus ou moins la regarder. Pis, j'habite pas loin, moi. C'est par là, dans le bois... » Elle pointa un chemin qui semblait effectivement sortir de la ville.

Ah... Sa maison. Elle n'habitait même pas vraiment à Cambridge, en fait. Elle habitait dans un de ses bois. A une extrémité de la presque pas petite ville qu'était Cambridge. Adaline adorait ça, vivre dans un quartier comme le sien. Elle était entourée de sa famille. D'ailleurs, en y repensant, lorsqu'elle avait quitté sa famille pour Poudlard, elle s'était sentie soulagée. Son estomac se serra. Ce n'était plus ce qu'elle pensait.
Dernière modification par Adaline Macbeth le 16 juin 2019, 15:20, modifié 1 fois.

Magic Always Has a Price
6ème année

07 juin 2019, 18:10
 Cambridge | Privé  Château de sable
En écoutant Adaline répondre, je jette un dernier coup d’œil à Adam, qui a repris ses jeux, puis tourne de nouveau la tête vers la Gryffondor. La seule famille sorcière… Je fronce les sourcils en me disant que je suis à peu près sûre que des amis de Papa sont déjà venus manger à la maison. Presque sûre. Et c’était des sorciers, puisqu’ils ont étudié à Poudlard avec lui, et je sais aussi qu’ils habitent à Cambridge. Un instant, je prends en compte le fait que j’ai la chance d’avoir vu pas mal de monde dans mon enfance, moldus comme sorciers, et que ce n’est peut-être pas le cas de la fille brune. En haussant un sourcil, j’hésite tout de même, le ton bas pour ne pas être entendue par les passants moldus :

« Mais… Il y a mon Papa et Adam qui sont sorciers à Cambridge, et aussi d’autres gens : j’ai déjà discuté avec des amis de Papa, qui sont aussi des sorciers, donc, et ils habitent ici. »

J’apprends également qu’Adaline n’est venue ici que deux fois en comptant aujourd’hui, et je ne peux retenir une exclamation devant tant de coïncidences. Suivant la direction qu’elle me montre en hochant la tête, je peux apercevoir un chemin semblant mener vers une zone plus excentrée. Lui montrant tout d’abord le balcon duquel mes parents et grands-parents nous surveillent, je dis :

« Ben Papi et Mamie habitent juste là ! Mais moi je suis de l’autre côté de la ville. Il y a pleins de maisons autour, c’est pas du tout dans un bois. »

Je décide de rebondir également sur ce qui m’a le plus interpellée :

« Mais si c’est que la deuxième fois que tu viens, c’est encore plus dingue, je trouve ! Moi, ça doit être la troisième ou quatrième fois… Non, troisième. La première fois j’avais cinq ans, et la deuxième fois, huit, neuf ? Je sais plus… »

En fronçant le nez pour essayer de mieux me souvenir, je continue :

« La deuxième fois j’avais joué toute seule, donc ça m’a pas trop marqué, mais la première, je m’étais faite une copine, et je crois qu’on avait attaqué un dragon, ou un truc comme ça, ha ha. »

Je ne sais pas trop pourquoi j’ai expliqué tout cela à la Gryffondor, mais le fait de revenir dans ce parc semble éveiller en moi quelques souvenirs : des chevaux imaginaires, des nattes brunes, et bien sûr le dragon. Avec un grand sourire aux lèvres, je conclus en me tournant vers Adaline :

« J’étais petite alors je me souviens plus trop, mais Maman m’a raconté. Je suis contente d’être tombée sur toi pour cette troisième fois ! »

Je trouve cela génial, la facilité avec laquelle deux enfants peuvent devenir amies le temps d’un après-midi - ou était-ce d’un matin ? Bref, de quelques heures. Maintenant, je n’ai pas de grandes difficultés à me faire des amis, et je ne vais certainement pas m’en plaindre, mais ce n’est pas tout à fait pareil.

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13 juin 2019, 20:56
 Cambridge | Privé  Château de sable
C'était donc Elle. Adaline écouta Megan, et saisi le moindre mot de son discours. Des amis de son père à ses deux seules venues ici. Et lorsqu'elle comprit, un sourire germa sur son visage. Ses yeux brillaient.

Un instant, elle revit le Parc. Ce parc sur lequel elle jeta d'ailleurs un coup d’œil. Finalement rien n'avait changé. La dernière fois, elle découvrait cet endroit. La dernière fois elle s'y était amusé. La dernière fois elle avait déjà rencontré Megan.

Elle vit ses deux couettes blondes, et l'armure de chevalier qu'elle portait. Elle vit même son épée et son cheval. Impossible cependant de se rappeler de son nom. Mais elle la vit, clairement vêtue, sur un destrier majestueux. Et ses yeux brillaient toujours plus. Elle vit ensuite le château, et elle leva la tête comme si elle était Adaline, 5 ans, devant la muraille qui entourait un château laissé en jachère.

Puis, elle se souvint. Le Dragon. C'était un immense dragon qu'elle avait imaginé vert, et dont elle avait l'impression de revoir nettement les écailles et l'immense gueule.

Elle secoua la tête, mais son sourire ne quitta pas ses lèvres.

« Moi j'me souviens ! Tes couettes blondes ! C'était chouette de... jouer comme ça. »

Alors que le début de sa phrase avait été chantante et qu'elle s'était même redressée pour regarder Megan, la fin sonna moins bien. Elle tomba. Et les sons lents qui en découlèrent ne furent pas de très bons présages. En effet, alors que l'Enfance était remontée jusqu'à son cerveau, bientôt, quelque chose d'autre immergea. Des idées sombres ? Plutôt des idées. Est-ce qu'une enfant pensait vraiment ? Adaline tentait de s'en souvenir. Rien ne venait.

Est-ce qu'Adaline voulait encore être un enfant ? Elle ne savait même plus si elle l'était. Et puis, elle venait d'avoir un chat. C'était sa première Responsabilité. Est-ce que c'était ça, qui ne faisait plus d'elle un enfant ? Adaline était un enfant.

« Tu crois qu'on pourrait encore s'amuser comme ça ? Moi ch'sais pas. Tu t'amuses comme ça, des fois, toi ? »

Effectivement, avant Poudlard, Adaline jouait encore. Elle jouait avec Owen. Elle vivait des aventures avec Jane. Au début, avec Térésa, elle avait joué. Elle avait beaucoup joué avec son amie Aiglonne. Mais quelque chose au fond d'elle la laissait entendre que c'était fini. Pourquoi est-ce que ce le serait ?

« On devrait jouer ! »

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6ème année

17 juin 2019, 22:33
 Cambridge | Privé  Château de sable
Bien assise au fond du banc, je sens un léger changement dans l’attitude de la Gryffondor. Interloquée, je tourne mon regard vers elle pour la dévisager. Elle a un air rêveur qu’elle n’arborait pas tout à l’heure. Penchant légèrement la tête sur le côté, ce sont pourtant ses paroles qui me laissent les yeux écarquillés.

Elle se souvient… En effet, je crois que Maman me faisait souvent des couettes à cette période. Mais si je trouve déjà cela improbable que nous nous retrouvions ici une fois, qu’en est-il de deux…


« Et toi, t’avais des nattes, hein… Et on avait des chevaux… ? », murmuré-je, juste pour confirmer.

Avant que je ne puisse demander plus de précisions sur nos souvenirs de cette journée, Adaline semble se renfermer, en me lançant tout de même une interrogation. Un moment, je réfléchis, les yeux rivés sur mon frère. En effet, lui est plus proche de l’âge que nous avions la première fois que la brune et moi sommes venues dans ce parc, et il a l’air de s’y amuser alors même qu’il est tout seul. Je sais également que même si on a quelques années d’écart, j’aime beaucoup jouer avec lui, peu importe le jeu. Ma conclusion - sûrement un peu rapide - est que oui, c’est encore possible de s’amuser comme ça.

Encore dans ma réflexion, j’acquiesce d’un signe de tête lorsqu’elle s’exclame que nous devrions jouer :


« Oui ! Enfin, je pense qu’on peut s’amuser comme ça. »

En m’appuyant sur mes mains, je me relève du banc d’un bond, puis me retourne pour faire face à Adaline.

« Moi j’aime toujours beaucoup jouer, imaginer des scénarios ! », souris-je avant de reprendre en jetant un coup d’œil derrière moi, vers le petit garçon qui a réussi à monter au-dessus de l’échelle horizontale, « Souvent je le fais avec Adam, parce qu’il a plus d’idées que moi. »

Je fronce les sourcils en revenant vers la Gryffondor, le regard baissé vers mes pieds croisés :

« Ça se trouve c’est ça, en fait. Tu crois qu’en grandissant on a moins d’idées ? »

Après avoir réprimé une furieuse envie de secouer la tête pour me débarrasser de cette idée étrange - comment est-ce que les adultes écriraient des livres aussi bien, sinon ? - , je propose :

« Sinon, on peut aller sauver un village d'un dragon, aussi ! »

À peine ma phrase terminée, je suis coupée dans mon élan par un bruit strident, que je mets quelques secondes à reconnaître. Mon téléphone ! Décrochant - non sans mal - avec un petit sourire d’excuse pour Adaline, j’y entends la voix modifiée de Maman.

« Vous vous amusez bien ? On va partir bientôt, il faut que tu reviennes. »

Quelque peu déçue, je grommelle une réponse et entends la conversation se terminer. Déjà… J’aurais bien aimé jouer, revivre cet après-midi de 2037 une nouvelle fois, peut-être. Mais bon, on a grandi, cette fois, et ce n’est plus l’heure de jouer.

Sans laisser à ma camarade le temps de placer un seul mot, je lui explique la situation.


« Il faut que je rentre chez Papi et Mamie, on va repartir chez moi… Désolée, on se revoit en cours ? Passe une bonne journée ! »

Je conclus ma phrase avec un signe de la main tandis que je m’éloigne, puis appelle Adam pour qu’il me rejoigne, ce qu’il fait en marmonnant lui aussi. Je crois qu’il aurait préféré rester jouer également.

En montant les escaliers jusqu’à l’appartement de Papi et Mamie, je jette un coup d’œil songeur vers le parc. J’espère qu’on pourra continuer cette conversation et jouer ensemble, un jour.

Fin du RP, merci ! <3

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