Inscription
Connexion

05 juin 2019, 18:02
 Cambridge, Angleterre  Les Joyaux de Jane  OneShot 
Adaline a 9 ans et Jane en a 7
Le 19 octobre 2041
Milieu de journée


Image

Reducio
Image
Nom : Macbeth
Prénoms : Jane Charlotte
Statut : Né-sorcier
Âge : 10 ans
Date de naissance : 21 décembre 2033
Signe astrologique : Sagittaire
Couleur des cheveux : blonds
Couleur des yeux : bleus clairs
Taille : 1m29

L'automne. L'automne, c'est toujours signe de gros tas de feuilles morts sous les nombreux arbres du jardin. L'automne c'est aussi le moment où les fées se font plus discrètes. L'automne, c'est à ce moment de l'année qu'Adaline passe le plus de temps à l'intérieur.

Pourtant, le 19 octobre 2041, alors qu'elle venait de terminer de manger avec ses deux parents et qu'elle les avait regardé partir tous les deux par le cheminée, elle n'était pas à l'intérieur. Adaline s'inquiétait. Elle s'inquiétait de ne pas voir Jane. En ce moment, la mère de Jane, Elisabeth, et son père, Neville, travaillaient toute la journée. Ainsi, Jane passait le plus clair de ses journées avec Adaline. Mais pas aujourd'hui... Les sourcils froncés, Adaline était assise sur les quelques marches qui servaient de perron à sa maison. Elle guettait les allées-venues sur le chemin sableux qui faisait le lien entre toutes les maisons. Celle de Jane était dans la même rangée que celle d'Adaline, mais tout au bout.

♪♫♪♫ On chanta. Et alors, la minuscule silhouette de Jane se profila. Les sourcils toujours froncés, Adaline redressa un peu, sans pour autant se lever. « Regarde ce que j'ai ! » s'exclama ensuite Jane, dont les cheveux blonds couvraient le dos. Elle montra ses deux poignets et tendit son cou. A ces derniers étaient accrochés de gros bijoux. Un bracelet en pierres bleues claires, des sphères. Un autre en pierres jaunes, rouges, violettes. A son cou trônait un pendentif avec un Diamant. Enfin, un cristal blanc, translucide et brillant, tout du moins.

Jane porta alors un regard, ce regard, sur Adaline. Adaline dépourvue d'une parure scintillante. Adaline qui ne comprenait pas.

L'air d'Adaline suffit à Jane pour souffler. Cette dernière souffla, très fort. « Quoi ? » demanda la blonde, avant de remettre derrière son oreille une mèche qui pourtant avait l'air à sa place. Jane faisait ça, souvent, remettre ses cheveux en place. Depuis toujours, aussi loin qu'Adaline et qu'elle-même ne s'en rappelle, Jane avait été coquette.

« C'est que... commença Adaline, alors que le regard de Jane sur elle se faisait plus noir encore et que ses effrayants sourcils s'arquaient. Comment tu les as eu ? » Adaline, dont les sourcils n'avaient pas cessé d'être froncés, croisa alors sur deux bras avant des les poser sur ses genoux. Ainsi, les yeux toujours posés sur sa cousine, elle laissa sa tête aller contre ses bras croisés.

Jane, dont les poignets étaient toujours tendus, et la mine était toujours désagréable, ne prit pas la peine de s'asseoir. Elle préféra rester debout, pour toiser Adaline. Ce n'était pourtant pas dans son habitude. Les fois où Jane se comportaient mal se faisaient rares. Enfin, à cette époque, elles étaient rares... Mais cette fois, Jane se sentait peste. « Bah, tu sais, Zoé et Emma. Elles sont rentrées hier de Paris, » avait dit tout simplement la petite blonde. Alors que son air hautain ne quittait pas son visage, elle laissa finalement ses deux bras aller contre elle.

Adaline attendit, de longs et silencieux instants, que Jane daigne ajouter quelque chose. Est-ce que Jane pensait avoir justifié cette nouvelle acquisition ? Ce fut au tour d'Adaline de souffler. Elle venait de comprendre. Jane attendait qu'Adaline lui pose d'autres questions. Jane attendait maintenant de se faire courtiser. « Et alors ? » La mine d'Adaline se faisait plus sombre. Alors que celle de Jane s’éclaircissait. Pas d'une lueur rassurante. D'une autre lueur.

« Et alors elles étaient en France. Tu sais ce que ça veut dire ? Jane marqua une horrible pause. Le Luxe. Sa bouche se tordit en un étrange sourire, avant de finir par le rendre plus franc. Maintenant, Jane narguait Adaline. Le message était clair. Zoé et Emma m'ont ramené ses joyaux... » C'est tout juste si elles n'avait pas ajouté quelque chose comme : ils sont sublimes, pas vrai ?

Adaline ne cogitea pas longtemps, elle se leva et toisa Jane. Cette dernière était tout juste plus petite qu'elle, Adaline put alors lui jeter un regard qu'elle voulut supérieur. Elle n'était pas réellement capable de mauvais sentiments. Mais elle tenta.

« Quoi ? T'es jalouse ? » ajouta Jane. Adaline eut un rire, un rire qui sonnait faux. Un rire très jaune. Jane lui répondit de son plus faux sourire.

Alors qu'elle avait toujours été agréable avec Adaline, qu'elles venaient de passer de longues journées toutes les deux, qu'elles en avaient déjà passé beaucoup d'autres, Jane se montrait mauvaise. C'était... la deuxième fois. probablement pas la première, Adaline connaissait déjà ce regard, elle l'avait déjà vu sur Jane.

« Non ! se défendit immédiatement Adaline, presque en criant. Mais, c'est des joyaux offerts par les jumelles démoniaques. Tu crois pas qu'ils le sont autant qu'elles ? » en conclut Adaline, dont la mine perdait en assurance. Elle semblait bientôt fondre et une moue triste remplaça une mine assurée.

Jane fronça les sourcils. « J'ai jamais dit ça d'elles ! » S'exclama-t-elle. Alors qu'elle faisait volte-face. Ses cheveux blonds, sur lesquels le faible soleil se reflétait vaguement, volèrent derrière elle.

Adaline resta là. Pleine d’une toute nouvelle colère. Elle n'était pas habituée à ressentir ça. Elle subissait une injustice, au sens premier du terme. Jane avait dit que les jumelles étaient démoniaques. Qu’est-ce qui la faisait changer d’avis ? Était-ce le luxe ? Ou est-ce que Jane entretenait une relation cachée avec Zoé et Emma. Cette perpective rendit Adaline plus énervée encore.

Colère.

Adaline ne revit pas Jane de toute la journée. Cependant, ce qu'elle ressentait envers sa cousine ne la poussait pas à sonner à sa porte. Ainsi, deux jours durant, Jane et Adaline ne s'adressèrent pas la parole. Mais, la semaine suivante. Les affaires reprirent. Et comme si de rien n'était, qui plus est...

Magic Always Has a Price
6ème année