Quand Adulith fit le premier pas hors de la cheminée du salon, en époussetant ses habits, elle avait le sentiment d'être partie depuis des année, pourtant, elle était revenue à noël. Son père sortit de la cuisine en trombe pour la serrer dans ses bras, heureux de la retrouver "Te voilà enfin ! Vous avez traîné entre filles non ? Et tu laisses ton pauvre père s'impatienter : voilà des heures que je vous attends, j'ai cuisiné ton plat préféré !". Madelyn sourit à son mari "Tu exagères, on a fait très vite, Adulith était impatiente de rentrer, elle m'a juste aidé à la boutique pour régler une petite affaire et on a sauté dans la cheminée, n'est-ce pas ma chérie ?". Adulith acquiesça en souriant et serra son père dans les bras avant qu'ils ne soient interrompus par un miaulement grognon. Adulith dit en riant "Je crois que Fuheb s'en fiche des effusion familiales, il veut juste sortir et manger !" elle s'occupa de son chat tandis que son père finissait de préparer le repas avec sa mère, et monta ses affaires dans sa chambre. Arrivée en haut essoufflée, elle songea qu'il lui tardait de pouvoir pratiquer la magie chez elle, car d'un coup de baguette elle aurait pu faire voler ses bagages jusqu'en haut.

Quand elle redescendit la table était mise, elle s'installa avec ses parents, heureuse de retrouver sa maison, et entreprit de se servir des pommes de terres sautées préparés par Irial. Elles accompagnaient une viande en sauce bien grillée et saignante à l'intérieur, comme Adulith l'aimait, elle en coupa un morceau, s'appliquant à bien saucer le jus et l'enfourna voracement avant de piquer sans attendre des morceaux de pommes de terre qui suivirent le même chemin. Elle mâcha avec un soupir d'aise, il n'y avait que son père pour réussir si bien ce plat, une recette française qui lui venait de sa grand mère qui elle-même devait le tenir d'après ce qu'elle disait de sa propre mère. Quand elle leva les yeux ses parents la regardaient en souriant et son père la taquina
"Ils ne vous nourrissent pas à Poudlard ? Vous avez pas des elfes qui vous font tout ce que vous voulez à manger ?
- Si mais c'est pas aussi bon que tes plats ! Au fait, vous avez des nouvelles d'Alvy ? Je pensais qu'elle serait là…"
Ses parents échangèrent un regard. Il était étonnant qu'Alvy ne soit pas là, sa meilleure amie habitait à côté et avait l'habitude de venir régulièrement avant qu'Adulith ne parte pour Poudlard. Elle pensait qu'elle serait venue dès ce soir, elles auraient fêté les deux mois qu'elles allaient passer ensemble. Adulith lui avait bien dit quand elle rentrait dans sa dernière lettre pourtant, mais il est vrai que la réponse d'Alvy n'avait pas été si enthousiaste qu'elle l'aurait cru.
"J'ai eu sa maman au téléphone, elle était occupée ce soir… Tu sais ils vivent chez sa grand-mère pour le moment, à cause des événements récents... Mais tu peux aussi aller les voir demain, ils seront ravis de te revoir tu sais.
- Je suis sûre qu'Alvy est contente que tu sois rentrée, mais tu sais elle a vécu des choses pendant ton absence et elle doit être bien occupée. Ça n'a pas été facile pour ses parents de perdre leur travail au ministère... Ne t'en fais pas ma chérie, je suis sûre qu'elle sera ravie de te revoir."
Le regard d'Adulith passa de son père à sa mère, à leur manière de justifier l'absence d'Alvy elle comprenait qu'eux aussi trouvaient anormal qu'elle ne soit pas là ce soir, ce n'était pas son genre. En même temps elle ne pouvait pas s'attendre à ce que son amie arrive dès qu'elle était disponible, c'était normal qu'elle ait des choses à faire. Mais même si cette pensée lui semblait raisonnable, Adulith ne pouvait s'empêcher d'être un peu blessée par le comportement de son amie. Après tout, ce n'était pas de sa faute si elle était allée à l'école des sorciers… Elle interrompit ces pensées, elle n'allait pas gâcher la soirée, elle sourit donc à ses parents : "Oui vous avez raison, j'irai la voir demain si elle est libre. Je suis contente d'être rentrée vous savez, ça fait du bien d'être à la maison." Puis elle changea de sujet et la soirée se termina tranquillement, elle raconta à ses parents quelques anecdotes qu'elle avait gardées exprès pour leur raconter de vive voix avant de monter se coucher et de s'endormir sur son livre au bout de quelques pages, Fuheb roulé en boule au pied du lit.

Elle s'était levée tard ce matin-là, fatiguée par le voyage de la veille. Elle avait pris le temps d'un petit déjeuner rapide et d'une douche fraîche avant de se rendre chez Alvy sans faire de détour. Elle avait pris, seule, le petit train qui mène au village où vivait la grand-mère de son amie. C'est là que toute la famille était allée après les événements de mai. Mais maintenant qu'elle se tenait devant sa porte elle éprouvait une légère appréhension. Elle n'avait revu son amie que rapidement à Noël et l'agitation des fêtes les avait empêchées d'avoir une vraie conversation. Elle avait peur d'être importune d'arriver ainsi, sans avoir été invitée, après tout, si Alvy avait voulu la voir, elle ou ses parents l'auraient contactée... Mais maintenant qu'elle était là, il valait mieux entrer. Déjà elle voyait la petit tête de Sandre lui sourire par la fenêtre, il aurait été bizarre qu'elle fasse demi-tour. Et puis le prochain train ne passait pas avant au moins une heure.

Elle frappe donc doucement à la porte puis entra en entendant l'invitation. A peine un pied posé à l'intérieur, elle fut happée par l'accueil enthousiaste des parents d'Alvy, de sa grand-mère et surtout de Sandre. Ce dernier lui tournait autour, heureux de la voir. Elle n'eut pas le temps de réagir qu'elle se trouvait devant un verre de thé glacé dans la salle à manger gardée au frais pas les murs en pierres de la vieille maison. Elle regardait du coin de l’œil Alvy qui souriait d'un sourire qu'elle ne lui connaissait pas et qui n'avait pas encore prononcer un mot, si ce n'est ce murmure qui lui servit de salut.

Son amie avait changé depuis qu'Adulith avait fait sa rentrée à Poudlard, elle avait le visage un peu plus fermé, plus immobile qu'à son habitude. Elle semblait un peu plus calme aussi. Quand elle passa la main dans ses cheveux en bataille, Adulith nota qu'elle les laissait pousser, elle les trouva même presque coiffés, ce qui était contraire aux principes de l'Alvy qu'elle connaissait. Finalement, après avoir répondu aux questions, donné des nouvelles de ses parents et regardé le nouveau jouet de Sandre, elle jeta un regard appuyé à Alvy lui signifiant qu'elle était venue pour la voir elle, en particulier. Son amie haussa les sourcils avec un sourire qui pouvait être amical comme ironique, et désigna la porte qui ouvrait sur le jardin où Adulith la suivit.

C'est sans parler qu'elles allèrent s'asseoir sur le banc à l'ombre, près de la balançoire où elles avaient joué plusieurs fois lorsqu'elles étaient plus petites. Finalement Adulith brisa le silence :
" Je suis contente de te revoir ! J'ai tant de choses à te raconter ! Mais d'abord il faut que tu me racontes, comment ça se passe avec tes parents depuis que vous êtes ici ?
- Moi aussi je suis heureuse que tu sois rentrée ! Et ça va. Maman était triste pendant quelques jours, mais je crois qu'ils essaient de montrer qu'ils sont quand même contents tu vois, pour pas nous rendre tristes aussi. N'empêche je suis pas aveugle et je suis pas un bébé. Je vois bien que c'est pas facile. D'un coup plus de travail. Pouf. Comme ça. Et puis c'est risqué de quitter le ministère. Du coup on est là. J'ai quitté l'école plus tôt, ça c'était cool. Son ton se voulait détendu et il y avait presque une sorte de bravade dans son regard quand elle fixa Adulith dans les yeux pour lui demander De toute façon c'est comme ça. Et toi alors, pas trop dur l'école des sorcières ?
- ça va. Et j'ai été moins impactée que toi, même si papa est moldu on a pas eu de soucis, maman reste discrète, elle tient sa boutique pour les sorciers de toute façon... Elle s'arrêta un instant avant d'ajouter C'était pas pareil cette année sans toi. J'aurais aimé que tu sois là. Ou que moi je sois avec toi.
Alvy baissa les yeux et sembla perdue dans la contemplation d'une fourmi, puis elle leva à nouveau la tête et se tourna vers Adulith avec un sourire un peu forcé que trahissait son regard voilé.
- J'aurais aimé qu'on soit ensemble aussi. Mais c'est pas grave, tu fais ta vie de magie, et moi j'ai la mienne. J'ai appris plein de choses cette année, c'était chouette, je n'ai pas besoin de magie. Tout à coup elle sauta sur ses pieds en changeant de sujet. Viens dans ma chambre, faut que je te montre les sms que m'a envoyés mon copain !"
Adulith la suivie sans réfléchir, ce n'est qu'à mi-chemin qu'elle se demanda si elle avait bien compris ces derniers mots. Alvy n'était pas du genre à s'intéresser aux garçons. Et elle ne savait pas non plus qu'elle envoyait des "sms". Elle sentit son cœur se serrer légèrement comme une sorte de pressentiment. Elle avait la confirmation que son amie s'éloignait.

Le reste de la journée se déroula presque de manière habituelle. Elles parlèrent de leurs nouveaux amis, Alvy lui parla longuement de son petit ami, même si Adulith n'était pas certaine de comprendre ce qu'elle faisait exactement avec lui, à l'entendre, cela n'était pas vraiment différent d'un ami normal. Elle rougit quand Alvy lui demanda si elle avait des petits amis à Poudlard, elle prit même un air rêveur en disant que les sorciers devaient bien embrasser. Adulith n'avait jamais envisagé les choses ainsi, elle n'était même pas certaine que la magie ait quelque chose à voir là-dedans. Elles s'amusèrent avec Sandre et prirent un énorme goûter.
Lorsqu'Adulith remonta dans le train pour le trajet du retour, elle avait presque oublié son serrement au cœur et ses sentiments étaient partagés. Quand elle envisageait la journée sur son ensemble, elle se disait qu'elle s'était peut-être fait des idées, mais certains détails ne cessaient de revenir dans son esprit pour lui rappeler qu'elle ne se trompait pas. Quelque chose avait changé malgré elle.

19 Juin 2044

Adulith doit rentrer demain. Elle prend le train puis sa mère la ramène depuis sa boutique en prenant la poudre de cheminette. Je sais qu'elle s'attend à ce que je sois là demain soir pour dîner avec elle et ses parents. C'est ce que j'aurais fait normalement, mais là avec l'emménagement chez Mamie c'est compliqué. Et puis, je suis vraiment obligée de rappliquer dès qu'elle pointe son nez ? Je ne crois pas. En tout cas Simon est d'accord avec moi. Bien sûr je lui ai pas dit pour Adulith, ni pour ma famille, c'est pas un sorcier. Je lui ai raconté qu'elle est dans une école pour enfants précoces. S'il la voyait il comprendrait que c'est pas vrai, mais ça risque pas d'arriver. en tout cas il est bien d'accord avec moi, je vais pas venir dès qu'elle rentre alors qu'elle est partie dans son école spéciale.
Je sais que je devrais pas lui en vouloir mais c'est pas juste. Les sorciers m'énervent de plus en plus, ils restent tout le temps entre eux et s'extasient de trucs qu'ils font avec la magie, alors que c'est beaucoup plus dur de faire sans ! Ils n'ont aucun mérite. Et puis de quel droit ils décident que les autres ont pas le droit de savoir que la magie existe ? Qui peut décider pour les autres ? C'est tous des égoïstes. Je sais qu'Adulith n'est pas vraiment comme eux, elle se laisse entraîner. En même temps elle a grandi comme ça. Heureusement que son père est pas sorcier en fait, ça la rend moins à fond dans tous ces trucs. Mais quand je l'ai vue à Noël j'ai bien remarqué à quel point elle adore la magie, elle a fait des efforts pour pas trop en parler mais elle avait hâte de rentrer dans son école.
N'empêche, moi aussi j'apprends plein de trucs, je suis la première de la classe, j'ai un petit copain et plein de nouveaux amis. J'ai même un compte sur Inst. je suis sûre que les sorciers ils ont pas ça. Ils sont en retard pour plein de trucs, à Noël j'ai même vu Adulith faire une devoir à la plume ! Une vraie plume avec de l'encre et tout ! Du coup pour demain je lui ai acheté un joli stylo bille, comme ça elle aura l'air super moderne à son école.

21 Juin 2044

Je suis quand même contente de revoir Adulith tout à l'heure, car je suis sûre que si elle m'a pas vue hier, elle va venir aujourd'hui, au pire j'irai, moi. Je regrette un peu d'avoir fait ma tête de mule (comme dit maman), j'aurais pu y aller manger avec eux hier soir... Mais j'étais pas d'humeur, j'aurais pas été sympa. Aujourd'hui je vais faire des efforts, elle m'a un peu manqué quand même. Et puis elle y est pour rien dans ce qui nous arrive. J'essaierai d'écrire ce soir pour dire comment ça s'est passé, mais c'est pas sûr car Chloé vient faire une soirée pyjama, on doit réfléchir à ma tenue pour la semaine, Simon m'invite au cinéma et après à une soirée. Je dirai que je dors chez Chloé. Je sais pas si Adulith a un petit copain, ça m'étonnerait, elle doit passer son temps à faire ses devoirs. C'est pour ça qu'elle est super forte dans la magie (je suis sûre qu'elle l'est !). Est-ce que les sorciers s'invitent au cinéma ? Faudra que je lui demande, sinon je demanderai à papa et maman.

Finalement, Adulith ne vit pas beaucoup Alvy le reste de l'été, le mois de juillet passa en promenades avec ses parents et visites à la famille plus ou moins éloignée. Ainsi elle passa un certain temps avec son cousin Coll Forbes, un sorcier et fier de l'être, tandis que du côté moldu de son père ses cousines Laure et Juliette Magee lui apprirent les rudiments de la vie des non-sorciers comme utiliser un téléphone portable ou faire marcher certains appareil d'électroménager. Adulith trouva ce séjour du côté paternel plutôt reposant, pendant un instant elle pu presque oublier les questions de sorciers au sang pur et autre questions politiques.
Le séjour chez son cousin Coll il en fut tout autrement, déjà, Alvy vint avec elle une journée et tourna autour du garçon en multipliant les rires et les histoires afin d'attirer son regard, ce qui eu le don de mettre mal à l'aise Adulith. Puis, quand son amie fut partie, elle passa encore trois jours avec son cousin qui lui appris de nouveaux sorts et lui fit essayer de nouvelles potions. Même si elle trouva ces moment forts utiles et intéressants, son cousin la gênait pas son assurance d'être supérieur aux moldus, il parlait du père d'Adulith avec une condescendance déguisée en affection mielleuse et elle avait bien vu qu'il ne prenait pas Alvy au sérieux et avait un peu pitié de sa situation de Cracmole. Heureusement Alvy ne semblait pas avoir remarqué cette attitude qui n'avait pas échappée à son amie.

Cet été là, Adulith passa beaucoup de temps avec son père à lire des livre d'histoire moldue, s'amusant des interprétations non magiques de certains phénomènes, et son père passait des heures à la questionner sur tel ou tel explication, l'obligeant à se plonger dans ses propres livres d'histoire de la magie. Sa mère tenait toujours sa boutique et elle l'y accompagna pour l'aider quelques fois, d'autres journées passèrent à collecter des ingrédients et des objets magiques comme quand elle était petite, mais elle sentait qu'au regard des évènements récents, sa mère se montrait plus prudente, moins encline à associer sa famille à son travail et plus taciturne. Elle passait du temps à s'occuper du stock de sa boutique et à confectionner certaines potions sans convier sa fille, et elle voyait régulièrement les parents d'Alvy avec qui elle semblait avoir des discussions passionnées mais auxquelles sa fille ne pouvait pas assister. Adulith passait alors la soirée avec son père à faire des pizzas et à regarder des films de moldus, une des activités de la maison qui ne fasse pas sorcier, la famille ayant adopter le train de vie de la partie sorcière de la famille mêlée à celle des moldus.

Adulith sourit faiblement en lorgnant sur le plat fumant que son père servait tout en plaisantant d'un ton léger. Il lui faudrait bientôt quitter la maison pour retourner à Poudlard, et c'est le coeur gros qu'Adulith essayait de faire bonne figure à ce dernier repas. Malgré l'invitation, Alvy et ses parents n'étaient pas venus, à cause des événements qui obligeaient les parents d'Alvy à se faire discrets. Adulith trouvait cela injuste, que sa famille soit obligée de se cacher juste parce que les parents de son amie avaient refusé de suivre le nouveau système. Depuis qu'ils avaient quitté le ministère, elle sentait que tout avait changé, ils étaient plus moroses, plus sur le qui-vive. Alvy, elle, faisait comme si cela ne la touchait, pas tandis que son petit frère, Sandre, semblait se rendre compte de rien.

Ils étaient donc tous les trois ce soir-là, et Adulith sentait que ses parents étaient tristes de la voir partir, même s'ils essayaient de le cacher. Comme s'il avait senti les sentiments de sa maîtresse, Fuheb monta sur ses genoux et y resta le reste du repas. Adulith était contente de retourner à l'école mais elle ne s'y sentait pas attendue, quand elle était à la maison, là elle se sentait chez elle, mais à Poudlard non. Enfin, le chagrin de quitter sa famille lui faisait peut-être oublier tous les bons moments passés au château, et il y en avait eu beaucoup ! Mais ce soir-là elle ne parvenait pas à en faire remonter le souvenir, elle ne se fixait que sur le négatif et se sentait prête à faire un caprice comme une enfant de huit ans en suppliant ses parents de la garder avec eux.

Mais il ne fallait pas. Il fallait être grande, elle allait apprendre plein de choses et puis revoir ses amis. Et ses parents seraient encore plus triste si elle leur faisait une cinéma avant de partir, elle ne pouvait pas gâcher ce repas que son père avait préparé pour elle. Elle avala la bouchée qu'elle avait enfournée, malgré sa gorge serrée, et bu un peu de bière légère qu'elle avait eu le droit de goûter pour l'occasion. Elle était fraîche et amère, réconfortante. Sa mère l'accompagnerait faire quelques achat avant de prendre le train du retour. Son père resterait à la maison, il ne faisait pas bon quand on était moldu de sortir par les temps qui couraient.

Quand le repas fut terminé, elle passa encore un peu de temps à parler de tout et de rien avec ses parents, ils discutèrent un peu d'Alvy et de ce que comptait faire sa famille. Son père en profita pour lui offrir un beau stylo, il ne comprenait pas que les sorciers écrivent à la plume qu'il trouvait peu pratique. Sa mère compléta le cadeau avec un petit carnet, en lui expliquant qu'elle allait apprendre de plus en plus de chose, et que le carnet actuel serait bientôt trop rempli, ainsi elle en aurait un nouveau. Adulith sourit, heureuse de ces cadeaux qui lui ferait un souvenir. Même si ses parents l'assurèrent qu'ils se verraient à Noël, elle avait le cœur serré par un pressentiment qu'elle ne parvenait pas à expliquer. Et c'est l'esprit agité qu'elle s'endormit, pour cette dernière nuit avant de le départ.

Fin