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22 août 2019, 21:48
 Glasgow  Blanche neige et les gardiens  RP+   PV 
30 juillet 2044
Un peu avant minuit
Glasgow


•••


Accoudée aux rebords de la fenêtre de sa chambre, Alice observait le ciel étoilé qui s’épanouissait au dessus de sa tête. Quelques constellations étaient visibles, et la fillette les énumérait silencieusement, jetant parfois quelques coups d’œil à son manuel d’Astronomie pour confirmer ses dires. Les erreurs étaient rares, et Alice se félicitait intérieurement d’être une élève attentive et disciplinée en classe.
Lorsque les professeurs étaient absents, c’était autre chose. Sur son bureau s’étalait une quantité astronomique de livre de classe qui n’avait, pour l’heure, que très peu accaparé l’attention de la fillette. Elle savait qu’elle devait lire ses manuels pour la rentrée, pour connaître le programme sur le bout des doigts et rester au niveau. Mais depuis qu’elle était ici, Alice peinait à se concentrer sur ses leçons. Elle préférait réaliser des prospectus voués à discrédité le Conseil des Sorciers, et ils s’accumulaient précieusement dans un tiroir qu’a présent, Alice peinait à refermer.

Alice finit par se détourner de la fenêtre, son cou rendu douloureux à force de le tendre. *Je serai plus à l’aise assise dans l’herbe.* pensa la fillette en attrapant son long gilet noir. Après l’avoir enfilé, Alice se saisit de ses pantoufles et quitta la pièce sans faire le moindre bruit. Alice savait que cette nuit, oncle Kenneth était absent, comme souvent ces derniers temps. Avec un ex Auror dans la maison, quitter sa chambre sans se faire remarquer aurait été impossible. Mais avec seulement Imogen pour veiller, Alice était libre de faire ce qu’elle désirait la nuit. Alors, sur la pointe des pieds, elle descendit les escaliers en choisissant scrupuleusement les planches de bois sur lesquels marcher. Lorsqu’elle fut arrivée en bas des marches, elle remit ses pantoufles et elle se rendit immédiatement à la porte d’entrée, tourna lentement le verrou qui fermait la porte, puis quitta la maison sans un bruit.

La chaleur qui avait meurtrit Alice tout au long de la journée avait disparu, laissant place à une fraîcheur bienvenue. Le vent soufflait légèrement, agitait la longue robe blanche d’Alice. Les réverbères étaient éteints, seule la lune, pleine dans quelques jours, illuminait le quartier de Colgrain Terrasse. C’était étrange de se trouver sans pollution lumineuse, mais Alice ne s’en plaignait pas. Elle ne craignait pas l’obscurité, et l’absence de lumière rendait le ciel étoilé plus merveilleux encore. C’était une soirée idéale pour observer les étoiles.
Sa robe pincée entre ses doigts, Alice quitta le pas de la porte pour rejoindre la pelouse verdoyante. Elle retira même ses pantoufles pour pouvoir sentir l’herbe tendre et fraîche, sous ses pieds. C’était agréable, si agréable qu’Alice en souriait. Elle aurait pu s’y allonger pour y dormir, si seulement elle ne craignait pas le retour précipité de Kenneth.
Avec précaution, Alice ajusta son gilet sous ses fesses et s’installa confortablement dans l’herbe, choisissant la place qui lui offrirait la meilleure vue sur le ciel étoilé. Face à elle, il n’y avait aucune bâtisse, aucun obstacle, seulement la voûte céleste scintillante. C’était la meilleure place. Assise en tailleur, ses mains jointes pour tenir ses pieds nus, Alice se mit à observer les étoiles dans un silence religieux.

Ses doigts se dépliaient et se repliaient sur ses pieds. Alice était déjà à dix sept constellations reconnues lorsque son regard se reposa sur une source de lumière au plus bas dans le ciel. Elle se dressa un peu plus pour voir d’où provenaient ces étranges lueurs. Son regard d’argent se posa alors sur le terrain de golf, un drôle de sport moldu, qui se trouvaient non loin du quartier de Colgrain Terrace. Alice finit par se relever. Elle ajusta un peu son gilet, remis ses pantoufles et se rendit au muret qui délimitait la maison, ses yeux ne quittant pas les lumières qui s’échappaient du terrain de golf.

Sixième année RP - 741B47
Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
Fondatrice du MERLIN

23 août 2019, 19:35
 Glasgow  Blanche neige et les gardiens  RP+   PV 
C'étaient d'étranges lueurs... Hautes, montant du sol et marquant le ciel de leurs traits bizarrement courbes. Les dégradés de bleu et de vert qu'elles projetaient à travers la cime des arbres du golf les faisaient ressembler à de chaudes aurores boréales, poétiques dans leur lenteur, alors qu'elles bougeaient telles des voiles au rythme des pulsions sur leur surface.

Mes doigts se déplièrent et se replièrent sur mon manche, alors que je sentais la fraicheur du soir m'engourdir vers l'endormissement.Cela faisait maintenant une bonne heure que je patrouillais au dessus du golf et de ses environs, après que mon père ait terminé notre rituel d'endormissement de zones, seul moyen pour être discret dans une métropole de cette taille. Il disait que cela n'aurait aucun effet sur moi... Et c'était certainement parce que je n'avais pas vraiment l'habitude de rester éveillé aussi tard... Mais la seule chose que j'arrivais à faire pour rester réveillé à cet instant précis était de bailler à m'en décrocher la mâchoire...

Je regardais en dessous de moi, alors que je passais dans la zone sud, au dessus des pavillons de banlieue endormi, surveillant la zone en cas d'anomalies. Pour être tranquille nous avions à deux éteint l'ensemble des lumières autour du périmètre, qui serait naturellement imaginé comme une panne de courant au transformateur local. Sans rien à faire, ou electricité, il y avait fort à croire que tout le monde serait dans les limbes. Je descendais proche d'un toit, pour admirer un groupe de chat errants tous endormis les uns sur les autres. Ma main volante vint proche de leurs fourrures. A peine un mouvement, une moustache frémissante. Je souris. Le rituel fonctionnait sans problèmes.

Je remontais dans les airs, d'un mouvement de mon balai vers les cieux, remettant en place le bandana enchanté censé me protéger de la pollution atmosphérique des villes moldues. Je portais des lunettes de motard pour garder mes yeux ouvert malgré le vent frais et ce fut une bonne chose car,
à cet instant, je vis une petite silhouette pâle en blouson noir regarder dans la direction du golf.

Je jurais intérieurement. Certaines personnes résistaient parfois sans raisons à un rituel. Il y a une demi heure, j'avais du endormir un grand père revenant de sa promenade de minuit avec son chien, et le chien s'était enfui. J'avais mis cinq minutes de plus à le rattraper... Ce coup ci je ne prenais pas de risque.

Je braquais mon balai dans la direction de la silhouette, avant d'amorcer une pente d’atterrissage droite vers ma cible. Visible dans la lueur de la lune, je vins sans un bruit me poser dans la rue proche de la propriété. Si j'avais appris un truc, c'est que je devais respecter la pelouse des gens. Puis en trottinant, de manière tout à fait innocente, j'ouvris le portail et vint jusqu'à la silhouette, baissant mon bandana pour dévoiler le sourire le plus affable que je pouvais trouver dans mon répertoire.


"Bonsoir, bonsoir, désolé de vous déranger à cette heure si tardive... Je me suis perdu. Pourriez vous m'indiquer la direction du centre ville s'il vous plait ?"


Totalement bizarre, complétement hors de contexte. Ca marchait à chaque fois. Interdit, les gens ne savaient pas quoi répondre pendant les secondes nécessaires pour que mes gants de voyages passent dans ma poche, à la recherche d'une pincée de poudre amnésique. Puis je remontait mon gant et il me suffisait de souffler pour endormir immédiatement n'importe quel personne et...

Et mes yeux s'écarquillèrent derrière le verre de mes lunettes d'aviateur. Devant moi, je reconnaissais la chevelure de nacre, le teint de neige, les yeux si magnifiquement argenté d'une jeune Serpentard que je n'arrivais pas facilement à oublier. Mes lèvres bougèrent d'elles même, alors que je lâchais :


"Alice ?"

Je restais interdit... La poudre amnésique s'échappant en scintillant des failles entre mes doigts pincés... Elle ne me connaissait absolument pas... Oh bon sang... Ça allait être super bizarre...

Erwann entre en 2ème année RP (Il a donc 12 ans)

24 août 2019, 01:49
 Glasgow  Blanche neige et les gardiens  RP+   PV 
C’était beau, presque hypnotisant. Les lueurs semblaient danser sous ses yeux. Alice aurait aimé s’approcher pour comprendre de quoi il s’agissait, mais quitter la délimitation de la maison était dangereux. Elle ne craignait pas les hypothétiques méchants sorciers qui pouvaient se trouver dans le quartier, elle n’avait pas peur de se faire enlever par Thomas qui aurait attendu que Kenneth soit absent pour récupérer sa soeur. Non, c’était les Moldus. A la télévision, cette drôle de boîte qui parlait chaque soir dans le salon, un Moldu chargé de la distribution es informations annonçait chaque soir les nouvelles de la journée. Et chaque soir était plus terrible que le précédent. Guerre, meurtre, vol, enlèvement… les Moldus étaient véritablement très dangereux, et cela même sans l’aide de la magie. Il était hors de question qu’Alice se mette en danger en quittant le jardin, tout cela pour répondre à sa curiosité qui lui avait plus d’une fois attiré des ennuis.
Mais ces lumières étaient si tentantes… elles appelaient Alice.
Non, il ne fallait pas céder. Ses bras croisés sur sa poitrine, la fillette fronçait les sourcils en fixant le terrain de golf comme si il était coupable de tous les crimes du monde.

Soudain, Alice cru voir quelque chose dans les cieux. Elle recula d’un pas, glissant immédiatement sa main à sa baguette rangée dans la poche de son gilet. Elle ne la sortit pas, attendit silencieusement de voir si quelque chose sortait des ombres. Un regard à droite, un regard à gauche, elle pivota sur elle même pour voir si rien n’était caché dans son dos. Personne n’était là. Le corps d’Alice se détendit un peu, et la fillette se remit à sa contemplation des étranges lueurs. Fallait-il vraiment se poser des questions sur leurs origines ? Ne pouvait-elle pas seulement les admirer ? Peut-être s’agissait-il seulement d’une variante d’aurores boréales ? Si curiosité il fallait étancher, Alice pourrait en parler au professeur Briggs à la rentrée, lui saurait certainement.

Alice se figea une seconde fois en entendant des bruits, et en voyant le portail de la propriété s’ouvrir en grinçant un peu. La petite fille n’en croyait pas ses yeux : un jeune homme venait de s’inviter sur la pelouse d’oncle Kenneth ! En pleine nuit, en plus ! Alice dû cligner plusieurs fois des yeux tant la scène était atypique. Le garçon était perdu, disait il. Perdu, à presque minuit. Qu’est-ce que c’était que ces idioties ? Et pourquoi diable portait-il des lunettes en pleine nuit ? Les yeux plissés, Alice recula d’un bon pas, serrant sa baguette entre ses doigts.
Et puis, il prononça son prénom. Immédiatement, Alice brandit sa baguette en se reculant à nouveau. Comment connaissait-il son prénom ? Qui était-il ? Alice fronçait un peu les sourcils alors que l’angoisse et l’incompréhension grimpait en elle. Ce n’était pas un ennemi, certainement pas : son comportement aurait été différent. Il n’aurait pas dit son nom avec cette surprise dans le ton de sa voix. Il n’aurait pas eu l’air aussi désarmé. A moins qu’il s’agisse d’un manteau noir qui côtoyait son frère et qui, de ce fait, connaissait son prénom. Non, il ne portait pas l’uniforme.

« - Je .. ne vous connais pas, monsieur. Alors quittez mon jardin, sinon je vais prévenir mon oncle. Et il était Auror, alors il sait y faire avec la mag…

Alice se tut immédiatement. Avec horreur, elle réalisait un peu tard qu’il s’agissait peut être d’un Moldu.

- … Avec la police, corrigea t-elle maladroitement.

Alice fonça un peu plus les sourcils pour paraître impressionnante. C’était chose vaine bien sûr, le jeune homme la dominait largement. Mais il ne fallait pas se laisser faire. Il fallait conserver une allure fière et digne qui lui était propre. Et, surtout, il ne fallait restée concentrée sur ce qui se passait.

- … Qui êtes vous ? demanda t-elle finalement. »

La curiosité l’avait emporté sur sa prudence, comme d’habitude. La logique aurait voulu que la fillette rentre en courant et qu’elle réveille Imogen pour la prévenir… mais ces derniers temps, Alice manquait cruellement de logique et de bons sens.

Sixième année RP - 741B47
Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
Fondatrice du MERLIN

25 août 2019, 13:44
 Glasgow  Blanche neige et les gardiens  RP+   PV 
Les émotions s’entrechoquaient dans mon corps comme la fission d’un réacteur. J’avais chaud. J’étais prêt à utiliser ma poudre, endormir ma camarade, continuer ma mission sans plus y penser… Mais quelque chose m’arrêtait. Je la vis faire un pas en arrière, pointer sous mon nez sa baguette. Je n’avais pas vraiment peur, mais je restais interdit. Je devais bouger, faire quelque chose, ne pas rester immobile plus longtemps. Je devais prendre une décision !

Un long soupir sortit d’entre mes lèvres, alors que je me redressais, ma main fermée revenant verser la poudre qui restait entre mes doigts gantés… Enfin, ce qui ne s’était pas déjà déversé dans la pelouse… J’amenais mon autre main devant moi, paume ouverte vers le haut, en signe d’apaisement.


« Bon sang, je vais passer un sale quart d’heure… »

Agir comme une ombre était le maitre mot de notre clan, de notre mission si particulière. Pas de vagues, pas de traces, pas de danger. Si mon père découvrait que j'avais laissé filer quelqu'un, j'allais certainement le regretter... Mais devant moi se trouvait une jeune demoiselle que je ne pouvais me résoudre à me faire oublier… Pour quelle raison, je ne comprenais pas vraiment. Mais mon cœur se serrait dès que je m’imaginais lui faire un quelconque mal.

Mes mains remontèrent jusqu’à mes lunettes d’aviateur, bien serrées contre mes yeux. Je les relevais sur mon front, dévoilant la pâleur entière de mon visage sous la lune. J’essayais de garder le sourire le plus sympathique que je pouvais trouver.


« Je suis Erwann, je suis comme toi à l’école des sorciers… »

J’attrapais mon sombre balai dans mon dos, le dévoilant à la lumière, l’agitant en souriant, sans quitter des yeux ma camarade. Pendant que je l’accrochais à nouveau d’une main, je continuais :

« J’accompagne mon père. Nous sommes en train de régler un problème dans les environs du golf à côté de chez toi… On a endormi toute la zone alentour pour pouvoir officier tranquillement et je veillais à ce qu’aucun moldu ne soit encore éveillé… »

Ce n’était pas totalement vrai. Moldus, Sorciers, personne ne devait nous voir. Le problème était bien plus important que ce que les deux mondes pouvaient imaginer. Mais ça, je préférais l’omettre. De toute façon, je ne comprenais pas vraiment moi-même ce que nous étions venu faire ici.

Je ne savais plus quoi dire, et je sentis la première seconde d’un silence gênant s’installer. Il fallait que je trouve quelque chose à dire, n’importe quoi. Je souris :


« Heureusement que je t’ai reconnu… Je m’en serais voulu de t’endormir comme les autres… »

Ah ! Nonon ! Mauvaise formulation… Mes yeux s’écarquillèrent de peur devant mon faux pas. Espérons qu’elle ne le remarque pas…

Erwann entre en 2ème année RP (Il a donc 12 ans)

26 août 2019, 00:55
 Glasgow  Blanche neige et les gardiens  RP+   PV 
Ses grands yeux d’argent ne quittaient pas l’homme. Le garçon, peut-être ? Les traits de son visage semblaient enfantins, alors… c’était peut-être cela, un garçon ? Lorsqu’il se mit à bouger, Alice serra un peu plus sa baguette… avant de relâcher un peu la pression en voyant que, finalement, le garçon ne cherchait pas à l’attaquer. Il fallait être prudente, alors Alice ne rougissait pas de sa méfiance. Avec ce qu’elle avait entendu, et vu de ses propres yeux, elle ne pouvait pas faire confiance à n’importe qui. Dans l’esprit d’Alice s’imposa alors la vision de l’homme de Pré-au-lard, meurtri par la baguette du Manteau Noir. Et si il était des leurs, finalement ?

Le garçon releva ses lunettes qui cachaient encore une partie de son visage. Oui, c’était bien un jeune homme, un garçon. Pas un enfant, mais un adolescent. Il paraissait aimable, du moins c’est ce qu’Alice pensait voir dans ses yeux d’ambre. Elle le fixait, se noyait dans son regard pour tenter d’y desceller un quelconque mensonge lorsqu’il disait appartenir à Poudlard, lui aussi. Finalement, ses yeux quittèrent les siens pour se poser sur le balai qu’il montrait à Alice. Une chose était certaine : ce n’était pas un Moldu.
La baguette de la fillette se baissa légérement. Il semblait sincère, ce garçon, Erwann. Son sourire semblait l’être, tout du moins. Elle l’écoutait lui parler de la raison de sa venue, plissait un peu les yeux parfois. Qu’est-ce que c’était que ce “problème” dont il parlait ? Alice tourna légèrement la tête vers le terrain de golf d’où s’échappait toujours ces lueurs étranges. La père d’Erwann était donc derrière tout cela ? Alice avait beaucoup de question à poser. Beaucoup trop.

Alice ne menaçait plus le garçon de sa baguette, à présent. Elle le regardait seulement, ses traits s’apaisant un peu plus au fil des secondes qui s’écoulaient. Ce silence était le bienvenue, il permettait à la fillette de réfléchir un peu à ce qui venait de se passer, à ce que Erwann venait de lui annoncer. Il était sorcier, lui aussi scolarisé à Poudlard. Il était là pour régler un problème juste à côté de chez elle, et devait endormir toute la zone, ce qui paraissait logique si l’événement était d’ordre magique. Jusqu’ici, même si tout cela était inédit, n’était pas des plus alarmants.

Erwann brisa finalement le silence. Il semblait connaître Alice, de vue tout du moins. Avec sa crinière blanche, ses yeux d’argent et sa peau d’albâtre, la Sangblanc ne passait pas inaperçue et le savait. Elle était cependant agréablement surprise que le garçon ne la regarde pas comme si elle était une étrangeté. Il se comportait étrangement, bien sûr… mais ce n’était pas de la répulsion. C’était autre chose qu’Alice préférait, quoi que ce soit.
Alice ne se laissa pas berner bien longtemps par ce sourire qu’il étirait : que venait-il de dire, exactement ? Les yeux plissés, Alice regardait le garçon avec incompréhension. Elle avait beaucoup trop de question.

« - Je suis une sorcière, dit Alice. Tu disais devoir endormir seulement les moldus, non ?

La fillette pivota sa tête pour regarder la maison, jetant alors sa crinière blanche en arrière. Il fallait parler plus bas, sinon Imogen allait les entendre et se réveiller… A moins que la poudre ne fonctionne bien au point de la conserver endormie ?

- Pourquoi est-ce que vous avez besoin d’intervenir ? Demanda Alice en reportant son attention sur Erwann. Il s’est passé quelque chose ? Est-ce que c’est grave ? Mon oncle n’est pas là pour l’instant mais j’aimerai le tenir au courant si quelque chose de grave s’est passé. »

Sixième année RP - 741B47
Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
Fondatrice du MERLIN

26 août 2019, 23:45
 Glasgow  Blanche neige et les gardiens  RP+   PV 
J’étais grillé… Alice était trop perceptive ou je n’étais simplement pas aussi bon menteur que je l’espérais. Alors qu’elle commençait à m’accabler de questions, je ne pouvais m’empêcher de sourire, une petite part en moi si heureuse d’avoir son attention alors que j’étais désormais dans une situation très précaire. Je me trouvais un peu stupide, mais sous ce regard mercure, il m’était difficile de réfléchir correctement.

Je baissais toutefois les sourcils, inquiet. Je devais faire très attention à ce que je dévoilais. Heureusement pour moi, je n’en savais pas grand-chose. Lorsqu’elle mentionna son oncle, je fis un petit geste d’apaisement.


« Non, non, rien de grave… Vraiment… Pas besoin de déranger qui que ce soit pour cela… Les moldus du coin ont juste remis à neuf un transformateur électrique des environs, ce qui a totalement perturbé le lieu de pouvoir juste à côté. »

Je pointais de mon doigt ganté les lueurs vertes et bleues chatoyantes qui dépassaient de la frondaison des arbres, essayant de maintenir l’enthousiasme de ma voix. Elles dansaient à travers les cimes, telles les lumières d’une autre réalité.

« Ce que tu vois là, sont les émanations d’énergies qui s’échappent de ce lieu. Mon père est en train d’en recalibrer la soupape, histoire que les ondes en provenance de la tour haute tension avoisinante ne dévoilent le monde magique aux moldus. »

Mensonge blanc, personne, pas même les sorciers ne devait être au courant. Ces anciens sites étaient relativement nombreux dans le royaume, et des générations de gardiens en avaient fait disparaître toutes traces des registres, les transformant en légendes, puis en mythes, usant de tous les tours pour les dissimuler au regard. Mais tout cela me dépassait de loin. Cela faisait un an à peine que je commençais à découvrir tout cela et j’en aurais certainement pour toute une vie d’incompréhension… Ma grand-mère elle-même me disait que certaines choses anciennes furent oubliées à dessein. J’étais trop sage pour la questionner à ce sujet.

Les lumières étaient si belles ceci dit, surtout vu du ciel. Pris d’une hardiesse que je ne me connaissais pas, je ne pus m’empêcher de jeter un regard à la jeune fille à côté de moi. Les reflets de lueurs d’outremondes dansaient sur ses cheveux dont j’avais du mal à détacher mes yeux.


« Nous aurons fini dans une petite heure, je pense. Ce qui laisse juste le temps pour en apprécier la beauté… Si cela t’intéresse d’en voir d’avantage et si tu promets de ne rien dire de ceci à personne, le spectacle est magnifique vu du ciel et j’ai une place sur mon balai… »

Je sentis mes pales joues rosir devant tant de témérité. Quel diable me prenait donc ce soir ?

Erwann entre en 2ème année RP (Il a donc 12 ans)

27 août 2019, 11:39
 Glasgow  Blanche neige et les gardiens  RP+   PV 
Erwann ne semblait pas vraiment penser que ce qui se passait à côté de chez oncle Kenneth était dangereux. Alice l’écoutait lui expliquer ce qui s’y passait, et pourquoi cela s’y passait. Un lieu de pouvoir ? Les sourcils légèrement froncés, Alice ne comprenait pas. Elle n’avait jamais entendu cela mentionner nul part, et plus généralement, cela concernait tout ce qu’il était en train de lui dire. Transformateur électrique, soupape, tour haute tension,… mais qu’est ce que c’était que ça ? Était-ce moldu ? C’était bien possible, le terme “électrique” ressemblait beaucoup à “électricité”.

Ce garçon était fascinant, et intéressait beaucoup la fillette. Il semblait être un véritable puits de connaissances. De connaissances qu’Alice n’avait pas. Ce devait être un Sang-Mêlé, et son père le sorcier qu’il avait comme parent. Il avait l’air bien plus proche de son monde que de celui des Moldus, sinon que ferait-il ici. Son regard posé sur ces belles lueurs énigmatiques, Alice souriait un peu : ce soir, elle allait apprendre des choses, elle en était convaincue.

Ses yeux se reportèrent sur Erwann lorsqu’il lui proposa d’observer les lueurs… depuis le ciel. Le sourire de la fillette s’évanouit aussitôt. Venait-il vraiment de lui proposer de grimper sur son balai ? Alice déglutit, relevant le nez vers les étoiles. Oh non, elle ne pouvait décemment pas faire ça. En pleine nuit, en plus ! C’était idiot, dangereux et, en plus, elle ne connaissait pas ce garçon ! Un nom, il ne lui avait donné qu’un nom, et il pouvait mentir à son sujet. Ses doigts s’agitaient un peu sur sa robe, et vint aussitôt les cacher dans son dos.

« - Je ne te connais pas, dit Alice en reposant ses yeux sur Erwann, se forçant à adopter le ton le plus neutre possible. Grimper sur un balai avec toi pourrait être dangereux. Avec tout ce qu’on voit en ce moment, qui me dit que tu ne vas pas m’enlever et demander une rançon à mes pa… à mon oncle ? se reprit-elle.

D’un pas, la fillette anéanti la distance qu'elle avait elle même créé entre eux . Sa baguette à la main, elle vint la tapoter le torse du garçon, ses yeux ne le lâchant jamais. Alice ne pouvait décemment pas se comporter comme une petite idiote, rendue inconsciente par sa soif de connaissance. Bien sûr qu’elle mourrait d’envie d’en apprendre plus sur ce qui se passait, sur ce que le père d’Erwann faisait. Mais elle ne pouvait pas prendre des risques inutiles.

- Prouves moi que je peux te faire confiance, demanda Alice.Je n’ai pas envie de disparaître, je suis trop petite.

Alice s’écarta d’un nouveau pas, ramenant sa baguette à sa hanche.

- Prouves moi que je peux te faire confiance, et j’accepterai peut-être de me promener avec toi.»

Le sourire d’Alice était revenu. Grimper sur un balai en pleine nuit, c’était hors-de-question. Cependant, une balade au clair de lune pendant laquelle elle pourrait apprendre des choses… c’était une pensée séduisante.

Sixième année RP - 741B47
Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
Fondatrice du MERLIN

28 août 2019, 11:34
 Glasgow  Blanche neige et les gardiens  RP+   PV 
Je vis les mouvements de son corps se raidir à ma question, son sourire disparaitre. Le mien tomba immédiatement aussi. J’avais été trop cavalier, trop enthousiaste. Ma tête tournait dans une étrange spirale d’auto accusations alors qu’elle regardait le ciel avec une certaine peur dans l’expression. Que j’étais bête, j’avais rompu notre conversation. J’attendis comme une semonce son refus, m’attendant au pire. Et le refus vint, simple, direct je devais l’accepter sans rien dire. C’était ma faute. Elle ne me connaissait pas. Il n’y avait que moi qui la connaissais. Elle avait raison pour le danger d’un vol dans la nuit. Moi-même j’avais du mal à faire autre chose que voler lentement. Je clignais des yeux devant ma bêtise.

Mais sa dernière phrase me les rendit ronds comme des soucoupes.


« Que ? Pourquoi ?.. »

Balbutiais-je avant de me forcer à me taire, pour ne pas l’interrompre. L’enlever ? Une… Une rançon ? J’étais interdit. Je l’observais sans comprendre. Elle semblait sincère, projetant sur moi une peur réelle, qui m’était totalement étrangère. Jamais dans mon esprit dérangé n’aurais-je imaginé quelque chose de ce genre. Mes sourcils tombèrent sur le côté de mes yeux, inquiets. Pour une raison aussi singulière, elle devait avoir quelque chose de particulier à l’esprit. Je me rendais compte que je ne la connaissais pas autant que je le pensais. Ma secrète admiration n’était rien de plus que cela, un fantasme. Nous étions deux étrangers, l’un pour l’autre. La seule chose qui nous reliait était la fréquentation de la même école, mais c’était à peu près tout…

Elle s’avança d’un pas, me faisant presque reculer de peur. Elle était désormais dans mon cercle intérieur, sa baguette posée sur mon torse, son visage trop près pour que je puisse l’éluder du regard. J’étais comme paralysé, ne sachant que faire, que dire, et sentant poindre le fard de mon embarras sur mon pâle visage. Son visage éclairé par moitié par la lune, me regardait avec détermination. Les lueurs traversant les arbres dansaient imperceptiblement sur l’arête de son nez et le creux de ses yeux, les faisant briller. Je ne savais pas si c’était juste un effet d’optique, ou la marque d’une réelle curiosité.

Lui prouver que j’étais digne de confiance… Pourquoi pensais-t-elle qu’elle allait disparaitre ?.. Je restais pétrifié lorsqu’elle se recula à nouveau, laissant tomber sa baguette sur le côté comme on fait tomber une barrière. Ce fut son sourire revenu sur son visage qui m’encouragea à reprendre mes esprits. Elle voulait me faire confiance, me disait ses lèvres jointes. Elle avait juste besoin d’un prétexte.

Je réfléchissais, chassant de mon esprit mes questions immédiates, bien trop personnelles pour aider à construire cette confiance. Une preuve ? Comment prouver à un étranger que sa confiance est méritée. Je pensais d’abord à mon balai. Lui prêter temporairement. Mais à quoi cela servirait ? Ce serait juste encombrant pour se déplacer, et je préférais l’avoir dans le cas où il y ait un quelconque danger. Danger… Mes yeux croisèrent les siens, sa baguette toujours posée contre sa hanche, en attente, vigilante. Il était là le problème, j’étais dangereux. J’étais l’étranger, l’inconnu, la peur de ce qui se cache sous la surface. Je devais lui donner confiance de sa propre sécurité.

Ma main vint à la longue poche de mon léger manteau de voyage, je m’arrêtais cependant. Allais-je vraiment faire cela ? Il n’y avait pas de raisons d’hésiter, je ne pouvais de toute manière pas l’utiliser ce soir. Ma main disparu quelques secondes avant d’en sortir ma baguette, la tenant par le milieu.

Je m’avançais d’un pas, mes yeux plongé dans les siens. En silence, j’attrapais doucement sa main libre, si pale, si petite, sa paume vers le ciel. J’y posais ma baguette avant de refermer en douceur ses doigts dessus, sans la quitter des yeux.

Puis je me reculais, attendant son verdict… Oh dieux, veillez que je n’ai pas encore fait une stupide erreur…

Erwann entre en 2ème année RP (Il a donc 12 ans)

30 août 2019, 01:19
 Glasgow  Blanche neige et les gardiens  RP+   PV 
Etait-ce bien raisonnable, tout cela ? Ne ferait-elle pas mieux de renvoyer ce garçon et de rentrer se coucher ? C’était certainement ce qu’il y avait de mieux à faire. Se faufiler dans son lit et s’endormir en rêvant à de jolies choses.

Mais ce n’était pas ce qu’Alice allait faire, car elle ne le voulait pas. La petite fille voulait s’amuser, laisser libre court à cette douce folie qu’Erwann avait apporté avec lui. Restait à voir si le garçon allait avoir le courage de s’amuser.

Et il l’eut. Il s’était saisi de sa main, et avait déposé sa propre baguette entre ses doigts opalins, lui confiant alors ce qu’il avait de plus cher : sa baguette magique.
C’était une preuve surprenante. Il aurait pu lui montrer qu’elle pouvait lui faire confiance en différentes manières, mais il avait choisi de lui laisser sa baguette. Erwann voulait réellement se promener avec elle. Un léger sourire avait naquit aux lèvres ternes d’Alice.

Rassemblant leurs baguette dans une main, la petite fille fit signe au garçon de l’attendre et se rendit à la porte de la maison. Elle la poussa doucement et se faufila à l’intérieur. Il lui fallait des chaussures, elle ne pouvait décemment pas partir à l’aventure avec des pantoufles en boursouflet, cela n’était pas très sérieux. Alors, Alice se déchaussa pour enfiler une paire de sandale moldue qu’Imogen et elle avait acheté en ville. Sans plus attendre, elle quitta le domicile, n’oubliant pas de refermer la porte avec douceur.

« - Allons y, dit Alice en rejoignant Erwann.

Ses doigts vinrent se saisir du poignet du garçon pour l’attirer hors du jardin de l’oncle Kenneth. Elle jeta un regard à gauche, puis à droite, voulant s’assurer qu’aucun voisin n’était debout à cette heure.

- Il faut faire attention à cette maison, lança la Serpentard, son poing dans lequel étaient enfermées les baguettes pointé vers la maison à côté. Le Moldu qui y vit est un vieux monsieur qui sort souvent la nuit pour se promener. Il ne faut pas qu’il nous voit, sinon, il le dira à mon oncle. Viens, on va passer par ici, et ensuite je te suis, monsieur le guide. »

Elle tira un peu sur le poignet du garçon pour l’attirer avec elle vers la grande et haute butte qui les séparait de la plaine où devait se trouver le terrain de golf. Alice savait qu’ils n’avaient pas le droit d’être ici, surtout à cette heure. Peut-être que ce drôle de garçon avait la permission, donnée par son père visiblement… mais ce n’était pas le cas d’Alice. Si oncle Kenneth venait à la trouver dehors à cette heure, elle serait immédiatement enfermée dans sa chambre.

Sixième année RP - 741B47
Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
Fondatrice du MERLIN

30 août 2019, 03:04
 Glasgow  Blanche neige et les gardiens  RP+   PV 
Alice me dévisageait, ses doigts refermés sur ma baguette. Je la vis sourire, mystérieusement, avant de rassembler nos deux baguettes ensemble et de se retourner sans un mot vers la maison, me faisant signe de l’attendre. Je la regardais s’éloigner, un nœud au ventre. Dans le cas singulier où elle décide de se barricader à l’intérieur, je risquais les foudres de Zeus. Mais je la vis laisser la porte ouverte derrière elle, alors que l’éclat de ses blancs pieds me revenait. Je soufflais, rassuré. Elle ne faisait que mettre de meilleures chaussures. Happé par son visage, je n’avais même pas vraiment remarqué ses pantoufles boursouflets.

Elle revint en vitesse vers moi, je m’apprêtais à dire quelque chose, mais elle m’attrapa le poignet et je restais coi, surpris de ce contact soudain. Je la suivis sans rien dire dans la rue, l’écoutant lorsqu’elle me prévint pour son voisin. Mes yeux redevinrent vigilant une seconde avant se détendre. Nous avions endormi les gens dans un vaste périmètre. Il y avait peu de chance que nous ayons raté un vieux monsieur si proche de l’épicentre. Ayant repris mes esprits, je me concentrais sur notre but désormais. Gravir la butte menant au golf. Un obstacle de taille se dressait.

Une barrière entourait l’endroit. Très pratique pour arrêter balles et vagabonds, elle nous gênait cependant pour atteindre l’objet de notre aventure. L’ouvrir d’un coup de baguette ? Difficile maintenant que je n’en avais plus. Passer par-dessus ? Il était trop facile de perdre ainsi un quelconque bout de tissu. Non, si on voulait passer sans bruit et sans traces, il allait falloir sauter par-dessus. Et j’avais l’outil parfait pour cela. Mes yeux se tournèrent vers Alice, toute à notre course. J’étais fou, certainement, mais je ne voyais pas d’autres solutions dans cette précipitation.

L’une des choses que nous jalousais profondément ma mère était nos balais. Moldue, elle était dans l’incapacité d’user de ce moyen de transport, et cela la mettait en rage, elle si passionnée de vitesse. Parmi les motos de notre garage, deux balais avaient été démembrés par ses doigts agiles, essayant d’en trouver le subtil mystère, ou un élément de compréhension lui permettant d’atteindre les cieux avec nous. Elle ne voulait pas entendre que la magie l’empêchait d’atteindre son objectif.

Ironiquement, ses recherches, et sa connaissance des règlements moldus, lui permirent de créer une redoutable invention, alors qu’elle se rendit compte un jour de l’aspect étrangement encombrant de nos balais en situation de crise. A base de matériel de montagne et de quelques accroches bien arrimées, elle nous construisit à chacun un harnais tactique nous permettant d’accrocher nos balais dans notre dos facilement et de le reprendre tout aussi rapidement, améliorant d’autant nos capacités pour passer de l’air au sol et inversement. Pour être honnête, jamais je ne l’avais utilisé en situation dangereuse, mais ma mère était rassurée que je le porte. Il était très solide et sécurisait sacrément le balai. Et immédiatement, il allait me permettre de ne pas déroger entièrement à ma promesse…

Nous approchâmes de la barrière, nous séparant du haut de la butte, et je sentis la tension sur ma main s’amenuiser. Alice hésitait. Je continuais à ma vitesse, venant à son contact. D’une main, j’attrapais le manche de mon balai, au dessus de mon épaule. De l’autre, j’attrapais Alice par sa taille et la serrait contre la mienne. Enfin, d’un coup de pied sur le sol, je nous propulsais.

J’avais frappé un peu trop fort… Nous avions bondit à cinq mètre de hauteur, nos pieds battant dans le vide, maintenu par mon harnais. Quatre secondes infinies nous restâmes pendus en l’air, avant que le sommet de la butte ne retrouve nos pieds… Je m’attendais à un tonnerre de sermons pour ma témérité. Mais nous étions arrivés.

Juste un buisson nous séparait de l’origine de ces lumières. Pour moi, cette vision était désormais familière, mais je ne savais pas comment Alice allait réagir.

Devant nous, les vallons parfaits du terrain de golf se dévoilaient. Mais la perfection avait été retournée par d’impossibles déchirures dans la terre. Des failles couraient dans la pelouse, tombant dans les polders, projetant de leurs profondeurs des murs d’énergie lumineuse, de toutes les teintes de bleu, de blanc et de vert, dansantes et fluctuantes lentement sous le ciel d’été. Ces aurores telluriques, étranges et féeriques dessinaient sur l’ensemble du terrain un large motif organique. Toutes semblaient partir du même point, parfois se séparer, mais sans jamais se croiser. A cette hauteur, il était difficile d’en voir toute la portée.

Et au centre du golf, une tour de lumière se dressait, telle une fontaine gigantesque dont l’énergie dégagée, semblait remplie d’une puissance infinie.

Erwann entre en 2ème année RP (Il a donc 12 ans)