Douglas Emilian Arrington
06 juillet 2044
Solo
Solo
Avec la chaleur ambiante, mon rêve semble encore plus étrange que d’habitude, et je suis un peu perturbée par les hippogriffes se changeant régulièrement en trolls pour me parler d’ingrédients de potions. J’apprends tout de même des choses, et je suis contente de prendre de l’avance pour la rentrée. Avec mon stylo, j’essaie de prendre des notes, mais celles-ci demeurent illisibles malgré toute la précision et l’application que j’y mets. Les sourcils froncés, je dis aux hippogriffes d’attendre un peu, pour que je m’y prenne mieux.
Cependant, l’un d’eux ne semble pas m’écouter. Pire que ça, même : sans s’être changé en troll, il m’appelle sans discontinuer, voulant vraiment capter mon attention. Je le repousse une première fois, mais il se fait encore plus insistant. Il commence à me prendre par l’épaule avec sa patte et à me secouer, et ayant pris peur, cela me fait sortir du rêve.
Réveillée en sursaut, la première chose que captent mes sens sont des yeux gris et une voix toute excitée :
« Megan, Megan, réveille-toi ! C’est l’heure ! Ils sont en train de partir ! »
Mon frère ne fait que chuchoter, mais les mots qu’il prononcent ont sur moi l’effet d’une décharge électrique. Je me redresse d’un coup, manquant presque de le heurter au passage :
« Déjà ? Mais il est quelle heure ? »
Je vois Adam jeter un coup d’œil au réveil posé sur ma table de nuit, puis hoche la tête quand il m’indique qu’on est encore au milieu de la nuit. Assise sur mon lit, je ne sais pas trop quoi faire. Papa et Maman nous ont prévenus il y a quelques semaines qu’ils pouvaient partir à l’hôpital à tout moment, mais je ne suis pas sûre de notre rôle à jouer dans tout ça. Manifestement, on ne va pas les accompagner, mais je crois qu’on pourra les rejoindre plus tard.
La porte de la chambre s’ouvre en grand sur Papa, qui semble légèrement débordé. Il nous jette un regard rassuré en voyant que nous sommes déjà réveillés.
« Coucou les enfants, » commence-t-il, « Papi et Mamie sont en route pour la maison. » Jetant un regard sur les murs de la pièce, il reprend son souffle. « Normalement toute la magie est cachée, mais faites un tour le temps qu’ils arrivent. Je pars en voiture avec Maman. »
Son visage a l’air de blêmir sur ces derniers mots. Le taxi doit déjà être là, et j’ai compris que Papa n’aime pas vraiment monter en voiture, mais là il n’a pas trop le choix. Hochant la tête, je passe à côté de lui et descends l’escalier pour dire au revoir à Maman, mon frère sur les talons. Enfin, j’aperçois le ventre énorme, les yeux déjà fatigués et la valise de maternité, et je m’empresse de serrer ma mère dans mes bras. Papa et Adam nous rejoignent et un câlin à quatre s’ensuit, rapidement interrompu par une nouvelle contraction.
« Bon, faut vraiment y aller. », chuchote Papa.
Les bras entremêlés se libèrent tandis que je hoche la tête, sérieuse tout à coup. Comme je suis l’ainée, je suis responsable de ce qui se passe jusqu’à l’arrivée de Papi et Mamie. L’air digne, je regarde mes parents se diriger vers la voiture aux phares allumés, puis celle-ci partir dans un léger bruit de moteur électrique.
« Allez viens, on va vérifier que Papa a rien oublié. », dis-je en prenant mon frère par la main.
Cependant, l’un d’eux ne semble pas m’écouter. Pire que ça, même : sans s’être changé en troll, il m’appelle sans discontinuer, voulant vraiment capter mon attention. Je le repousse une première fois, mais il se fait encore plus insistant. Il commence à me prendre par l’épaule avec sa patte et à me secouer, et ayant pris peur, cela me fait sortir du rêve.
Réveillée en sursaut, la première chose que captent mes sens sont des yeux gris et une voix toute excitée :
« Megan, Megan, réveille-toi ! C’est l’heure ! Ils sont en train de partir ! »
Mon frère ne fait que chuchoter, mais les mots qu’il prononcent ont sur moi l’effet d’une décharge électrique. Je me redresse d’un coup, manquant presque de le heurter au passage :
« Déjà ? Mais il est quelle heure ? »
Je vois Adam jeter un coup d’œil au réveil posé sur ma table de nuit, puis hoche la tête quand il m’indique qu’on est encore au milieu de la nuit. Assise sur mon lit, je ne sais pas trop quoi faire. Papa et Maman nous ont prévenus il y a quelques semaines qu’ils pouvaient partir à l’hôpital à tout moment, mais je ne suis pas sûre de notre rôle à jouer dans tout ça. Manifestement, on ne va pas les accompagner, mais je crois qu’on pourra les rejoindre plus tard.
La porte de la chambre s’ouvre en grand sur Papa, qui semble légèrement débordé. Il nous jette un regard rassuré en voyant que nous sommes déjà réveillés.
« Coucou les enfants, » commence-t-il, « Papi et Mamie sont en route pour la maison. » Jetant un regard sur les murs de la pièce, il reprend son souffle. « Normalement toute la magie est cachée, mais faites un tour le temps qu’ils arrivent. Je pars en voiture avec Maman. »
Son visage a l’air de blêmir sur ces derniers mots. Le taxi doit déjà être là, et j’ai compris que Papa n’aime pas vraiment monter en voiture, mais là il n’a pas trop le choix. Hochant la tête, je passe à côté de lui et descends l’escalier pour dire au revoir à Maman, mon frère sur les talons. Enfin, j’aperçois le ventre énorme, les yeux déjà fatigués et la valise de maternité, et je m’empresse de serrer ma mère dans mes bras. Papa et Adam nous rejoignent et un câlin à quatre s’ensuit, rapidement interrompu par une nouvelle contraction.
« Bon, faut vraiment y aller. », chuchote Papa.
Les bras entremêlés se libèrent tandis que je hoche la tête, sérieuse tout à coup. Comme je suis l’ainée, je suis responsable de ce qui se passe jusqu’à l’arrivée de Papi et Mamie. L’air digne, je regarde mes parents se diriger vers la voiture aux phares allumés, puis celle-ci partir dans un léger bruit de moteur électrique.
« Allez viens, on va vérifier que Papa a rien oublié. », dis-je en prenant mon frère par la main.
Dernière modification par Megan Arrington le 22 mai 2020, 16:46, modifié 2 fois.
6ème année RP - 17 ans - #783F04
Préfète inRP depuis mai 2047 - MERLIN (Perly) - club de courses de balais - Hel's Angels
"Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin !" #PouffyFamily
Douglas Emilian Arrington
Adossée à la fenêtre du salon, je bâille un coup en tournant la page de mon livre. Papi et Mamie sont sur la route et ne devraient pas tarder à arriver. Presque immédiatement, la lueur de phares interrompt mes pensées. Les voilà !
Avec Adam, nous avons rapidement refait un tour de la maison afin de cacher tout ce qui est en lien avec la magie, et normalement, tout est en ordre. Enfin, nous nous rendons tous les deux à la porte d’entrée pour leur ouvrir et les accueillir. Je note qu’à chaque fois que j’ai l’occasion de revoir mes grands-parents, ça me fait un peu bizarre. Il faut dire que je ne les connais pas tant que ça, ne les ayant vus qu’une dizaine de fois au maximum dans ma vie - le comble quand on habite dans la même ville.
Un sourire légèrement crispé sur le visage, je me pousse pour les laisser entrer. De ce que je comprends, ils vont rester dans le salon à attendre que le jour se lève, puis que Papa les appelle. Tout cela risque d’être bien long, alors je les salue puis remonte me coucher, mon frère sur les talons.
Enroulés dans nos draps, chacun dans notre lit, je reste tout de même un moment les yeux grands ouverts, incapable de retrouver le sommeil. Sur l’autre matelas de la pièce, je devine sans trop savoir comment qu’Adam est dans le même cas que moi.
« Dis, tu te rappelles de quand je suis né ? », me souffle une petite voix, de l’autre côté de la pièce.
Tournant la tête vers mon petit frère, je me redresse à moitié et appuie ma tête sur mon coude. Je n’avais que quatre ans lors de la naissance du petit garçon.
« Pas trop, j’étais petite. », répliqué-je à voix basse, « Mais j’suis sûre qu’il sera sympa, le bébé. Allez, faut dormir. »
Lentement, ma tête retombe sur mon oreiller, et je parviens enfin à sombrer de nouveau dans le pays des rêves.
Avec Adam, nous avons rapidement refait un tour de la maison afin de cacher tout ce qui est en lien avec la magie, et normalement, tout est en ordre. Enfin, nous nous rendons tous les deux à la porte d’entrée pour leur ouvrir et les accueillir. Je note qu’à chaque fois que j’ai l’occasion de revoir mes grands-parents, ça me fait un peu bizarre. Il faut dire que je ne les connais pas tant que ça, ne les ayant vus qu’une dizaine de fois au maximum dans ma vie - le comble quand on habite dans la même ville.
Un sourire légèrement crispé sur le visage, je me pousse pour les laisser entrer. De ce que je comprends, ils vont rester dans le salon à attendre que le jour se lève, puis que Papa les appelle. Tout cela risque d’être bien long, alors je les salue puis remonte me coucher, mon frère sur les talons.
Enroulés dans nos draps, chacun dans notre lit, je reste tout de même un moment les yeux grands ouverts, incapable de retrouver le sommeil. Sur l’autre matelas de la pièce, je devine sans trop savoir comment qu’Adam est dans le même cas que moi.
« Dis, tu te rappelles de quand je suis né ? », me souffle une petite voix, de l’autre côté de la pièce.
Tournant la tête vers mon petit frère, je me redresse à moitié et appuie ma tête sur mon coude. Je n’avais que quatre ans lors de la naissance du petit garçon.
« Pas trop, j’étais petite. », répliqué-je à voix basse, « Mais j’suis sûre qu’il sera sympa, le bébé. Allez, faut dormir. »
Lentement, ma tête retombe sur mon oreiller, et je parviens enfin à sombrer de nouveau dans le pays des rêves.
6ème année RP - 17 ans - #783F04
Préfète inRP depuis mai 2047 - MERLIN (Perly) - club de courses de balais - Hel's Angels
"Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin !" #PouffyFamily
Douglas Emilian Arrington
Je pousse la porte de la chambre d’hôpital, encore fatiguée par ma nuit bien courte. Mais ce n’est rien comparé au visage exténué que j’aperçois en face de moi, Papi, Mamie et Adam sur les talons. Maman a des cernes qui ont l’air de vouloir engloutir son visage, et malgré ça, je trouve qu’elle rayonne.
En silence, je m’approche un peu du lit, hésitante quant à la conduite à adopter. La réponse vient rapidement : Papa et Maman me désignent un berceau, placé à côté du matelas, et dans lequel dort un tout petit être. Le bébé. Par réflexe, je prends la main de mon frère, puis lance un regard interrogateur à ma mère, afin d’obtenir plus d’informations sur ce nouvel arrivant dans la famille.
« Un garçon, » murmure-t-elle avec un sourire, la voix un peu rauque, « Douglas Emilian Arrington. »
Je la vois tourner ses yeux vers le nouvellement dénommé Douglas, puis vers Papa. Après avoir hoché la tête et échangé un regard avec Adam, qui a l’air autant fasciné que moi, je parcours le dernier mètre me séparant du nourrisson. Penchée sur le berceau, je reste un long moment à admirer mon nouveau frère, ses yeux de bébé, bleus comme l’océan, et les quelques mèches blondes qui sont déjà installées sur son crâne. Il est assez imposant pour un nouveau-né, et pourtant je le trouve tellement petit.
« Coucou toi. », murmuré-je.
Je sais qu’il ne vaut mieux pas toucher les bébés qui viennent de naître, aussi resté-je sur place pour contempler encore un peu mon nouveau frère, avant d’enfin relever les yeux. On va être cinq quand tout le monde rentrera à la maison. Oh, ça me fait bizarre.
En silence, je m’approche un peu du lit, hésitante quant à la conduite à adopter. La réponse vient rapidement : Papa et Maman me désignent un berceau, placé à côté du matelas, et dans lequel dort un tout petit être. Le bébé. Par réflexe, je prends la main de mon frère, puis lance un regard interrogateur à ma mère, afin d’obtenir plus d’informations sur ce nouvel arrivant dans la famille.
« Un garçon, » murmure-t-elle avec un sourire, la voix un peu rauque, « Douglas Emilian Arrington. »
Je la vois tourner ses yeux vers le nouvellement dénommé Douglas, puis vers Papa. Après avoir hoché la tête et échangé un regard avec Adam, qui a l’air autant fasciné que moi, je parcours le dernier mètre me séparant du nourrisson. Penchée sur le berceau, je reste un long moment à admirer mon nouveau frère, ses yeux de bébé, bleus comme l’océan, et les quelques mèches blondes qui sont déjà installées sur son crâne. Il est assez imposant pour un nouveau-né, et pourtant je le trouve tellement petit.
« Coucou toi. », murmuré-je.
Je sais qu’il ne vaut mieux pas toucher les bébés qui viennent de naître, aussi resté-je sur place pour contempler encore un peu mon nouveau frère, avant d’enfin relever les yeux. On va être cinq quand tout le monde rentrera à la maison. Oh, ça me fait bizarre.
Fin
6ème année RP - 17 ans - #783F04
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"Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin !" #PouffyFamily