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16 déc. 2019, 06:37
 Cambridge  Le vent d'hiver sort par ses yeux  PV 
RPG en duo avec @Maxine Chapman 

Samedi 5 Novembre 2044



j’avais réussi à prendre mon service à l’heure prévue mais côté tenue, ça n’était pas ça. Je les avais habitués à des cheveux impeccables, un chignon pratique et élégant, un chemisier bien repassé. Mais ce soir, ce serait cheveux en bataille et simple pull. Tout ça parce que mon balai avait eu des ratés au démarrage et que j’avais pris un retard irrattrapable...Ensuite, Brady était entrée au moment où j’allais lancer un petit sort de remise à neuf… trop tard, tant pis pour moi.
Les moldus étaient surexcités car ce soir, les deux ennemis jurés du football moldu s’affrontaient dans un derby annuel forcément passionné. Le pub était bondé, dans sa partie Nord en tout cas car les gérants souhaitaient toujours séparer les espaces afin de permettre à des moldus "normaux" de boire leurs bières sans être bousculés à chaque action mémorable. Seules les oreilles des réfractaires au sport souffraient de temps en temps, au rythme des spasmes que le jeu provoquait dans son déroulement. Ces soirs de chauffe, nous étions plus nombreuses et je n’étais jamais affectée à l’espace sportif. « Trop petite l’écossaise », avait tranché le boss. Je perdais des sous mais comme ce n’était pas mon souci premier, tout était pour le mieux. En quelques semaines, j’avais pris assez d’expérience pour ne plus craindre ce genre de soirées. Et les autres serveuses avaient eu la gentillesse de m’aider en me montrant la plupart des trucs permettant de tenir les clients. Les hommes, comme l’avait prédit en son temps mon amie Amendola étaient de loin les plus agités, surtout après la troisième pinte mais je pouvais désormais éviter les embrouilles les plus ennuyeuses. Il en était même un ou deux parmi les habitués que rien n’arrêterait vraiment dans un concours de muflerie me témoignant un peu de respect ! Les ensablés, ainsi que je les avais surnommés, étaient toujours assis aux mêmes tables. Et chacun avait sa souffre douleur parmi les serveuses. Brady en particulier se faisait régulièrement malmener par un cinquantenaire aux agissements vraiment odieux. Mais, et personne ne comprenait pourquoi, le boss ne lui disait rien.
J’avais demandé à travailler certains soirs de semaine pour pouvoir me rendre compte par moi-même des différences de clientèle. Car j’étais venue dans l’espoir de rencontrer les étudiants  brillants faisant de toute éternité la réputation de Cambridge. Hélas pour moi, ils faisaient la fête ailleurs qu’au George et les samedis, l’essentiel de la clientèle se composait de familles du centre ville, des habitués et d’un troupeau d’énervés dont l’origine dépendait de l’événement sportif du jour… j’aurais dû choisir le jeudi soir mais au moment de décider, je n’avais pas encore idée du rythme de vie des étudiants du monde entier, pour qui jeudi rimait avec fin de semaine.
Alors que Liverpool venait de marquer, provoquant l’exultation de la moitié du pub, je m’apprêtais à demander sa commande à une dame tranquillement en train de m’attendre sur le côté du comptoir. A ce moment, Brady fut poussée par un éméché de la première heure et sa tête cogna l’angle du zinc. J’étais à côté, et malgré le brouhaha, j’entendis clairement le son mat du choc. Puis le sang gicla. Mon premier instinct fut de m’occuper d’elle mais je ne pus réfréner un  très vilain regard dans la direction de type qui déjà semblait s’amuser de la situation.

- Ben quoi ? Elle a trébuché, j’y peux rien moi !?!

Tandis que je faisais en sorte d’empêcher le sang de couler dans ses yeux, je le fusillai littéralement.

- Viens Brady, il faut qu’on te soigne au calme.

- Eh la mioche, n’oublie pas ton sourire quand tu reviendras !

Celui-là, il venait sans doute de dire le mot de trop, Boss n’avait pas la tendresse facile amis il ne tolérait jamais les dérapagess verbaux envers son personnel.

- Quoi ? Qu’est-ce t’as Michael ? C’est pas ma faute si tes serveuses sont...

J’étais déjà dans la cuisine quand la suite dut ressembler à une externalisation en règle. Je mis dix bonnes minutes à stopper la chose. A la manière moldue, c’était vraiment du bricolage. Et Brady aurait sans doute une vilaine cicatrice. Mais tout compte fait, elle ne s’en sortait pas si mal, l’oeil étant à peine cinq centimètres en dessous… je lui conseillai de rester là le temps de boire un remontant. Moi d’aller en salle pour prévenir le patron que Brady allait mieux mais qu’il ne fallait plus compter sur elle pour la soirée.
Une fois l’information transmise, avec la prise en charge de sa partie du pub… je retournai vers la femme que j’allais servir avant l’incident.

- Veuillez m’excuser pour l’attente Madame. Qu’est-ce que je vous sers ?

Diplômée de l’ISDM => naturellement charismatique.
Vivre sans faire de mal à personne qu'à moi-même...

16 déc. 2019, 11:25
 Cambridge  Le vent d'hiver sort par ses yeux  PV 
Maxine sortit de chez Yma de bonne humeur. Elle n’avait pas vu son amie de fac depuis un long moment, et celle-ci lui avait vraiment manqué. Avoir de ses nouvelles lui avait réellement fait du bien, et elle avait de plus eu l’occasion de rencontrer son fiancé. Un moldu... Quel drôle d’idée. Mais après tout pourquoi pas ? Elle profita de la proximité de leur appartement avec le centre-ville moldu pour partir à l’aventure. Car s’était bien comme ça qu’elle vivait chacune de ses excursions dans leur monde. Certes elle ne les aimait pas spécialement, elle se fichait pas mal de ce qui pouvait bien leur arriver, mais elle adorait se balader parmi eux et découvrir leurs bizarreries. 

Après avoir déambuler pendant presque une demi-heure dans les rues du centre-ville, la blonde décida de profiter encore un peu de la frénésie de Cambridge et fut rapidement attirée par un petit pub bruyant, où semblait être réuni un troupeau des plus fervents supporters des Canons de Chudley. Intrigué, elle poussa la porte du bar pour se retrouver dans un lieu qui lui sembla tout à fait formidable. Un petit écran se trouvait au fond de la pièce, et dans celui-ci courraient des hommes en bermuda, ce qui semblait réjouir au plus haut points la troupe de spectateurs qui les regardaient avec passion. L’autre partie de la salle était plus calme, mais tout aussi intéressante. On y trouvait des ivrognes, piliers de comptoir que Maxine avait l’habitude de voir dans son établissement, mais aussi de familles, de groupes d’amis, et tous formaient un mélange intriguant, se côtoyant sans se ressembler. Ne souhaitant pas trop se mélanger à tous ces gens, elle alla s’accouder au comptoir en attendant que l’on s’occupe d’elle. 

Quand enfin une jeune femme se dirigea vers elle pour prendre sa commande, un son mat résonna, la faisant sursauter. Sans avoir pu voir la scène elle comprit rapidement ce qui s’était passé. Un vieil éméché avait bousculé une des serveuses qui s’était cogné le crâne contre l’angle du bar en tombant. Elle grimaça légèrement en imaginant la douleur causée par un tel choc, et s’apprêta à sortir sa baguette avant de se rappeler qu’elle ne se trouvait pas dans un lieu où il était normal de lancer des sorts pour guérir une plaie de ce genre. Elle se ravisa et se contenta d’observer le patron qui remontait les bretelles à son client. La blonde le trouva d’ailleurs bien trop gentil. Si quelqu’un avait manqué de respect de la sorte à l’un de ses employés, elle l’aurait sortie sans concession.  Elle attendit quelques minutes le retour de la serveuse en observant les hommes devant l’écran qui semblaient supporter une équipe de sport. L’idée de se retrouver dans un bar pour regarder un match était loin d’être stupide. Surtout quand on n’avait pas l’occasion de se déplacer pour voir les dit-matchs. Quand elle aperçut la jeune serveuse revenir vers elle, la blonde se promit de garder cette idée dans un coin de sa tête pour éventuellement la décliner chez Sisyphe, les soirs de match de Quiddicth, puis passa enfin sa commande.

« Il n’y a pas de mal, si votre collègue va mieux ! Est-ce que vous servez de la Bièreau.... commença-t-elle avant de simuler une petite quinte de toux en se rendant compte du mot qui allait sortir de sa bouche. Est-ce que vous servez de la bière ? »

Elle jeta rapidement un coup d’œil au tableau qui se trouvait juste derrière la serveuse, et se rendit compte que la bière composait la majeure partie de la carte. Saleté de réflexe sorcier. Elle allait encore passer pour une gourde. Elle savait déjà qu’elle dénotait parmi l’ensemble de la clientèle, avec ses cheveux blond platine, ses tatouages et son rouge à lèvre pétant, mais là, elle était sûre d’être fichée. Pourquoi n’avait-elle pas lu la carte avant ? Ou contenté de commander un verre de vin comme elle le faisait d’habitude ?

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17 déc. 2019, 06:31
 Cambridge  Le vent d'hiver sort par ses yeux  PV 
Combien de fois, dans l’existence, parvenons-nous à nous maîtriser pour ne rien montrer de notre surprise ? Etait-ce l’image du visage de Brady qui me préoccupait au point de ne plus être connectée à la réalité ? La magie avait-elle pris barre sur moi au point de se protéger elle-même de mes débordements maladroits ? Je ne montrai rien de ce que je venais d’entendre. Sans doute aussi car j’y avais longuement réfléchi. Que faire le jour où cela adviendrait, croiser un sorcier, que je le connaisse ou pas ne faisait aucune différence, reconnaître en l’autre ce que j’étais dans un monde qui ne nous laissait pas de place. Vivre en paria et le lire dans le tiers regard. Les circonstances faisaient que je pouvais tout à fait me retenir de lui suggérer un whisky pur feu…

- Bien sûr Madame, brune, blonde, rousse ? Laquelle a votre préférence ?

A se demander si la cliente était douée de raison en outre. Dans un pub, que ne sert-on si ce n’est de la bière… Que cherchait-elle au juste ? Ayant peu d'expérience, après tout, je n’avais pas encore atteint les dix soirées, je n’aurais pas eu l’arrogance d’ériger en principe ce que j’étais en train de vivre mais finalement, les sorciers avaient les mêmes comportements étranges que les moldus. Dans certaines circonstances qu’il faudrait encore établir, l’ineptie se posait en principe. Soit elle cherchait à me provoquer, et par Merlin, je ne comprenais pas pourquoi… soit elle était dans ses pensées, et toute conversation aurait forcément représenté pour elle une sortie du coma… soit elle venait intentionnellement et là, j’avais des raisons de m’inquiéter. Tout, à l’ISDM comme ailleurs, m’indiquait que notre monde était malade, en crise, politique mais chez nous cela signifiait bien plus qu’un simple choix entre le vent et le feu.

- Une pinte ? Si vous ne savez pas laquelle choisir, je vous conseille la Newcastle Brown ale, une bière populaire, ambrée, mousse fine. Un vrai beurre en bouche.

Je savais donc qu’elle était sorcière mais devais-je lui rendre la pareille ? Après tout, jouer les gourdes et faire semblant de ne rien n’avoir entendu paraissait la meilleure option si je voulais me cacher. Dans ces instants-là, toute décision est cruciale et à l’inverse des échecs, ne rien faire est une stratégie payante. J’attendais sa réponse tout en jetant un coup d’oeil aux autres clients qui ne se faisaient pas prier pour consommer. Avoir récupéré la zone de Brady était une affaire financière dont je me serais bien passée. Elle s’occupait du carré des huiles, des gens souvent hautains, je détestais leurs manières, comme si je n’avais pas vu assez de Serpentards imbus d’eux-mêmes durant sept ans… de là où je me trouvais, une table attirait mon regard en particulier, trois jeunes hommes, de l’âge de ma cliente à pouvoirs, laissaient libre cours à leur avidité instinctive. Cette manière de toiser les femmes, ou plutôt de les peser, estimer, juger… selon des critères ne laissant pas la place au doute… ils allaient être pour moi. Le plus dur étant que l’un d’entre eux avait de faux airs de mon professeur de vol dont le souvenir avait la fâcheuse tendance de me hanter. Ordinairement, la chose arrivait la soir, dans la chaleur de mon lit. Que son image m’impressionne en plein "jour"...constituait ce soir une première. En la regardant à nouveau, tout mon monde réapparaissait, origami n’attendant que mon ordre pour se déplier à partir d’elle. Il suffirait qu’elle aussi ait compris. Mais rien dans mon attitude, du moins le pensais-je, n’avait dévoilé ce que j’étais. Et comme j’étais loin d’être une sorcière célèbre…

Rhys… où pouviez-vous bien être à cette heure ? Ivanovna ? Même ce pénible samedi après-midi chez madame Pieddodu me revenait en mémoire par flashs… tout ça parce qu’une sorcière hésitait, ne connaissant manifestement pas les boissons servies ici. Ivanovna… je sentais face à moi la même intrépidité et tandis que j’attendais toujours sa réponse me vinrent des pensées noires à son sujet. Je préférai les repousser en relançant ma cliente.

- Bon pour une douceur populaire ?


HRP : Message à caractère informatif sur les dangers de l'alcool ^^ . Ce rpg n'a pas vocation à inciter les jeunes à consommer. Comme la lecture, les études, le souci d'autrui, l'intelligence et la gentillesse, l'abus d'alcool est nuisible. Ceci était un message automatique du Bureau Universitaire de Réflexions Préventives.

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17 déc. 2019, 23:26
 Cambridge  Le vent d'hiver sort par ses yeux  PV 
Mais pourquoi dont avait-elle passé la porte de ce pub ? Ce n’était pas les bars qui manquaient à Cambridge. Elle aurait pu choisir un bar à mojito, ou même un café, pour profiter d’un thé en terrasse. Elle allait en plus devoir boire une bière pour ne passer encore plus pour une folle. Mais qu’avait-elle en tête ? C’était un pub, il était pourtant évident qu’ils y servaient de la bière. Et elle avait réussi a  se commander une bièreaubeurre. Pourtant ce n’était pas comme si cela avait le même goût. Les deux boissons était diamétralement opposées en terme de saveurs. Mais elle avait tout de même réussi à gaffer. Elle balaya ces pensées pour écouter ce que son interlocutrice lui proposait, et songea alors à prendre une rouge. C’était probablement ce qui passerait le mieux avec ce côté sucré.

Alors qu’elle s’apprêtait à répondre à la serveuse, celle-ci lui conseilla une bière ambrée, la Newcastle Brown ale. Qui selon ses mots, était « un vrai beurre en bouche ». L’idée que cette femme puisse être une sorcière traversa l’esprit de Maxine. Était-ce possible ? Totalement. Mais était-ce si évident qu’elle même en était une ? Mis à part sa petite gaffe, elle avait pourtant fait des efforts. Ses tatouages magiques étaient tous camouflés, ses vêtements bien que sombres, étaient à la mode chez les moldus, et elle avait même prit soin de glisser sa baguette dans une poche intérieure pour être sûre qu’elle n’apparaisse pas aux yeux de tous. La seule chose qui avait pu la trahir était son lapsus. Ou alors elle se faisait des idées. 

« Je ne suis pas trop ambrée, mais si c’est conseillé par la maison, je ne peux pas refuser, lança-t-elle gaiment. Un demi pour goûter ! »

Je ne suis pas trop ambrée... Tu n’aimes pas la bière tout court, oui ! se maudit-elle intérieurement. Non seulement elle n’appréciait pas ce goût amer, mais en plus les bulles la ballonnaient.

Elle regarda la brune tirer sa bière avec beaucoup d’intérêt, à la recherche d’un geste, d’une baguette, ou de n’importe quoi d’autre qui pourrait qui pourrait se révéler magique. Elle se rendit vite à l’évidence rien ne la distinguait physiquement des moldus, et elle allait devoir user d’une autre technique pour confirmer ses doutes. Elle attrapa le verre qui se présentait à elle, et le fit machinalement tourner entre ses doigts pour en libérer les arômes, avant de se rappeler qu’il ne s’agissait pas de vin. Peut-être la bière se dégustait-elle de la même manière ? A vrai dire, elle n’en savait rien. Elle avait beau tenir un bar, la bière elle se contenter de la servir. En quantité assez impressionnante il fallait bien l’avouer. S’il y avait bien une chose qu’elle regrettait, c’était que les clients de Chez Sisyphe ne soient pas plus amateurs de vins. Elle pensa à Mr. Featherhands qui partageait son goût pour les bons vins et les cocktails. Seul lui et quelques clients distingués lui en commandait de temps à autres dans l’arrière salle du bar. Au fond d’elle, elle mourrait d’envie de faire de ce bar clandestins un lieu élégant et fréquenté par des gens... fréquentable, mais elle n’en avait malheureusement ni les moyens, ni le temps, ni la force. Elle porta enfin sa boisson à ses lèvres et bu en retenant une petite grimace de dégout. Quelle idée stupide de venir dans un pub quand on n’aime pas la bière.

« Effectivement, commenta-elle en levant les sourcils d’un air abrobateur. Un vrai beurre en bouche comme vous dites ! »

La jeune femme savait que c’était le moment ou jamais. Si elle voulait connaître l’identité de son interlocutrice, elle devait se lancer. Après tout, elle n’avait rien à perdre. Dans le pire des cas la serveuse la prendrait pour une excentrique. Elle se pencha un peu sur le comptoir et lui glissa ces mots sur un ton de confidence : « On pourrait presque appeler ça de la bièreaubeurre »

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20 déc. 2019, 08:45
 Cambridge  Le vent d'hiver sort par ses yeux  PV 
Le langage des signes est une chose que les sorciers ne connaissent pas et ils y perdent. Mais un léger soulèvement de sourcil n’est pas un signe. Et de toute manière je n’y connaissais rien. Un rosissement de joue intervint mais il aurait été difficile de le voir sur un visage en mouvement, qu’une autre commande appelait tandis que les mots de la cliente finissaient leur effet dans mon cerveau.
J’avais déjà compris qu’elle était une sorcière alors pourquoi l’affirmer haut et fort ? Avais-je affaire à une mercenaire ? L’une de ces femmes pour qui la loi, et peu importe laquelle, est une limite à franchir par tous les temps ? Etait-elle au contraire l’une de ces envoyées du nouveau ministère, prête à faire son devoir de censeur.e à la première occasion ? Si tel était le cas, alors je n’étais pas la cible principale mais un relai visant l’ISDM. Etait-elle une andouille ou juste une risque tout ? Etait-ce… moi qui l’intéressait ? Je fus troublée, au point de rater l’arrêt du prochain remplissage, devant essuyer le trop plein et manquant forcément la qualité de la mousse recherchée pour cette bière française si appréciée des connaisseurs… Servir, aller à droite et à gauche, nettoyer, gérer les aléas… dans les minutes qui suivirent, je ne pus répondre, ce qui m’arrangeait en un sens mais mon questionnement se poursuivait. Dans tous les cas, je ne pouvais pas la laisser sans réponse, qu’elle fut une sorcière ne changeait rien, cliente elle était, client elle demeurait et mon attitude devait, surtout face caméra, rester professionnelle. Car Boss nous filmait et ce n’était pas le moindre de ses défauts. Plus j’avançais, plus je choisissais de feindre la « molditude », après tout on était dans un pub et les propos pouvaient toujours être la résultante d’un abus de liquide alcoolique.

Je n’avais toujours pas trouvé la réplique adéquate, ce qui collait bien avec son rythme de consommation. Soit elle savourait, soit elle n’aimait pas la Newcastle… Car son verre descendait très lentement. J’étais un peu stressée, me sachant regardée par au moins deux sources dont je ne connaissais pas au final les réelles intentions. Car Boss me paraissait avoir des agissements pas si honnêtes avec ses films. Et si je n’en avais aucune preuve, je le trouvais bien suspicieux. Quant à ma cliente, son air détaché ne collait pas. L’évolution du monde sorcier nous avait poussés en quelques mois à tous nous méfier d’autrui. Je détestais de plus en plus cette ambiance d’autant que je n’y pouvais absolument rien. Même si mon désir avait été autre, je ne maîtrisais pas les intentions et agissements du reste du monde. L’enfer. Ainsi Brady désignait-elle les situations qu’elle estimait inextricables avec les clients. Ce d’autant que l’on ne pouvait jamais se voir reconnaître comme porteuses de la bonne foi, le client a toujours raison. Pour la première fois, je n’appréciais plus mon travail car il me mettait dans une situation impossible tout d’un coup. Le pire étant de devoir rester souriante, ouverte, pimpante.. La fille qui donne envie d’en commander une autre en somme.

- Alors… une autre… Bière au beurre ?

J’espérais qu’elle me dirait vouloir autre chose que de la bière, j’espérais qu’elle demanderait l’addition, j’espérais ne plus entendre parler du monde sorcier. Car ici, j’étais une moldue, une jeune femme ne voulant qu’une chose, apprendre et que tout se déroule sans anicroches. Mais le ton n’était plus le bon. Je mentais bien à ceci près que je ne souriais plus vraiment. Si encore j’avais cassé quelque chose juste avant, j’aurais eu une bonne raison expliquant la vergence. Mais rien ne laissait à penser que j’avais une bonne raison d’avoir offert une facette vrillée de mon être. Une leçon que je vivais en direct, Circéia Alekhina n’était pas encore prête à la légilimencie. Ma détermination trahie par cette impossibilité à faire le vide. Une enfant, dans le monde réel, la nécessité de l’expérience est autrement plus précieuse que dans une école. On reste jeune longtemps, je le comprenais à mes dépens.

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15 janv. 2020, 22:28
 Cambridge  Le vent d'hiver sort par ses yeux  PV 
A la suite de ses paroles, Maxine remarqua bien assez vite la gêne de la jeune femme en face d’elle, ce qui confirma d’une manière plutôt certaine ces suspicions. Elle l’observa hausser un sourcil, et elle crut même la voir rougir sans en être persuadée, la serveuse étant déjà retournée à ses obligations avec d’autres clients. La blonde n’avait pas agi de la manière la plus délicate, mais le comportement de la brune lui indiquait au moins une chose : c’était une sorcière. Ça, ou bien une moldue qui agissait de manière vraiment étrange, ce qui était également possible. Elle envisagea également la possibilité d’être tombé sur une cracmole, avant de l’écarter de son esprit. Dans tous les cas, il lui paraissait plus qu’évident qu’elle avait connaissance des bièreaubeurres, et par extension, des sorciers et du monde magique. 

Tout en buvant de petites gorgées amères de temps à autre, la jeune blonde commençait à s’ennuyer. La seule personne qui l’intéressait ici était trop occupée pour lui faire la discussion. Elle comprenait parfaitement, elle-même se trouvant la plupart du temps de l’autre côté du comptoir. Même quand des personnes chères à son cœur venaient la voir au travail, elle ne trouvait guère le temps de le parler, si ce n’est pour prendre commande. Et c’était probablement la seule façon d’avoir de nouveau l’attention de la jeune serveuse. En grimaçant légèrement, elle se força à boire sa bière plus rapidement en regardant le petit écran dans lequel courrait les hommes, tout en feignant de comprendre ce qui s’y passait. Quand enfin elle arriva à la fin de son verre, elle en fini le contenu d’une seule gorgée, avant de retenir un petit rot discret que lui provoquèrent les bulles. Elle détestait vraiment la bière. La serveuse revint alors vers elle avec le sourire pour lui proposer une autre bièreaubeurre, et Maxine lui sourit en retour.

« Si vous êtes en capacité de me servir une vrai bièreaubeurre ce serait avec plaisir, rétorqua-t-elle sur le ton ironique qui lui était propre. Sinon, un verre de blanc sera parfait pour moi. Riesling, si vous avez »

Personne ne pourrait lui reprocher de ne pas savoir ce qu’elle voulait. Elle préférait encore être trop exigeante, plutôt que de se laisser guider par les conseils d’une jeune fille à peine sortie de l’adolescence, qui n’avait probablement jamais goûté aux trois quarts de la carte. D’autant plus qu’elle s’y connaissait en vin. Elle possédait une cave qui renfermait des bouteilles du monde entiers et de cépages variés. C’était son petit trésor. Elle observa la brune s’éloigner et revenir une bouteille et un verre à pied à la main. Elle détailla avec beaucoup d’attention ses gestes et sa manière de servir le vin, avant de voir sa main délicate lui tendre le verre qu’elle saisit.

« Merci bien, dit-elle poliment en portant son verre à hauteur de son nez. Puis elle décida d’enchainer rapidement avant que la jeune femme n’ait eu le temps de s’échapper vers de nouveaux clients. Mais dites-moi, que faites-vous ici ? Enfin, je veux dire, qu’est-ce qu’une personne comme vous fait ici ? "

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22 janv. 2020, 10:05
 Cambridge  Le vent d'hiver sort par ses yeux  PV 
Ayant anticipé ce moment depuis plusieurs semaines, j’avais en tête plusieurs réponses possibles. La cliente avait une idée derrière la tête, ou juste l’envie irrépressible de bien des gens à savoir, pour le simple plaisir de combler une curiosité excessive.
Allais-je dire la vérité ? Nier pouvait-il être tenable longtemps, à partir du moment où elle creusait avec insistance l’affaire qui en constituait une à ses yeux ?
Je commençai par lui démontrer que je maitrisais certaines bases de mon "métier".

- Si vous aimez les vins jeunes, il devrait vous plaire, celui-là est sur le fruit.

Mais puisqu’elle insistait, je décidai de lui livrer une information dont elle devrait savoir faire usage.

- Je suis ici dans le cadre de mes études. J’apprends le droit à l’ISDM.

Parmi les acronymes insupportables qui pullulaient y compris dans le monde magique, l’institut supérieur de droit magique d’Edimbourg, comme l’Ecole des Aurors, dite EDA, représentait une voie si prestigieuse que tout le monde sorcier connaissait le sens de ces quatre lettres. Je m’exposais tout au plus à sa surprise car voir une étudiante d’une école de haute tenue servir dans un bar pouvait choquer. C’était oublier que dans le monde moldu, ce genre de lieux constituait souvent une référence si l'on choisissait bien le lieu. Et cela valait pour les employés comme pour les clients !

-… ce qui, vous le comprendrez, permet d’étudier toutes les palettes de l’âme humaine…

Je comptais sur son refus d’insister plus avant. Et j’avais d’autres commandes à satisfaire même si la sienne était mon premier verre de vin depuis que j’avais commencé mon emploi. Boss m’avait appris à ouvrir une bouteille sans trop la secouer. Et les quelques termes d’usage dans ces cas-là étaient étiquetés au-dessus du placard où il entreposait ce qu’il appelait le nectar des snobs. Un certain goût de l’aventure m’avait amené à y goutter, sans que cela ne me procure une réelle satisfaction. Les bières moldues étaient plus proches de ce que je connaissais, quoique certaines râpaient sévèrement. Mais le vin…  Je n’aurais pas su dire grand-chose sauf à reconnaître un total manque de culture. Et il paraissait que mélanger bière et blanc relevait du suicide gastrique…

- Fie-toi aux remarques des clients… tu apprendras vite quoi répondre. Et admets que tu n’y connais rien plutôt que de dire des âneries.

En total respect d’une pensée patronale à laquelle j’adhérais par ailleurs, je m’en tiendrais à des propos sans danger. Et si elle connaissait bien le vin, en tout cas assez pour en commander, je tenais devant moi la première sorcière de ma clientèle. Dans tous les cas, la prudence était de mise. Et Monsieur d’Arby avait été assez clair durant un cours. «  Désormais, la moindre attitude peut se retourner contre vous si les autorités le décident alors je ne veux aucune vague durant vos stages ! J’espère que c’est clair pour tout le monde !?! »

- Nous avons plusieurs stages à effectuer et le premier d’entre eux doit être en dans le monde commun. J’ai choisi le commerce. Et un lieu fréquenté par des étudiants m’a semblé le plus opportun.

Je n’allais pas lui avouer que je voulais une ambiance festive, que d’autres que moi auraient nommé « chaudement confuse... ». J’étais une Alekhina après tout. Une commande nous interrompit. Quatre Guinness et deux bières belges que l’on ne trouvait que dans ce pub. Six pintes, toujours un exploit à servir depuis le comptoir. Mais j’avais pris certaines dispositions en enchantant mon plateau. Ce qui ne m’empêcha pas de subir un frottement dont je me serais bien passée sur la route vers leur table. Au retour, je m’arrêtai vers l’homme à l’origine de ce désagrément et lui fit comprendre clairement qu’il ne devait pas y revenir. Dans certaines situations, je me servais de phrases apprises auprès de Brady pour régler le problème. De sorte que je n’étais plus agressée frontalement. Mais il en était encore qui se permettaient des abus. En ajoutant une dimension clairement méchante, je commençais à savoir éteindre à savoir les départs de feu les plus violents. Et cela fut le cas, l’homme passa d’un coup au rouge et son corps s’effondra dans son siège. Je ne savais pas bien estimer le registre de langage moldu propre à ce genre de situations mais mon mix linguistique sorcier/moldu, et une virulence Alekhinienne semblaient tous les mettre au pas. J’apprenais, tout en donnant raison à Amendola ; cet emploi avait des côtés détestables…

- Alors, vous le trouvez comment ?

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29 janv. 2020, 23:56
 Cambridge  Le vent d'hiver sort par ses yeux  PV 
Tout en prenant la commande, la serveuse révéla enfin la raison de sa présence derrière ce bar. Étudiante à l’ISDM, en stage dans un pub moldu. La brunette qui s’occupait des commandes de Maxine étudiait donc le Droit Magique. Voilà qui était intéressant. Et était-ce vraiment un hasard si la blonde avait choisi de rentrer dans ce pub en particulier ? Ces derniers temps, elle avait la sensation d’avoir développé un instinct particulier, comme si quelque chose la guidait, pour l’aider à prendre les bonnes décisions. Elle ne comprenait pas réellement le lien qu’il y avait entre des études en Droit Magique et un Pub moldu, mais ne chercha pas plus loin. Ce n’étais pas son souci après tout. Alors que Maxine allait ouvrir la bouche pour faire une proposition à la jeune serveuse, celle-ci se retrouva de nouveau submergée par les commandes.

Tout en dégustant son vin, Maxine observa l’étudiante se diriger vers la salle où elle du subir les gestes déplacés d’un homme fort grossier. Elle aussi s’étais parfois retrouvée dans ce genre de situations. Avant qu’elle ne reprenne la direction de Chez Sisyphe, la blonde dansait régulièrement sur scène pour les clients, comme le faisaient maintenant Victoire, Obeline et Bretelle, et si les hommes appréciaient en général le spectacle, elle n’avait que rarement apprécié leurs réactions. Sifflements, insultes, gestes obscènes... Depuis qu’elle était la patronne, ce genre de comportement à son égard avait cessés. Forcément, puisqu’elle était la patronne, elle décidait de qui rentrait et qui sortait. Mais elle avait également remarqué que les filles se faisaient bien moins embêter qu’avant. Après avoir virés quelques clients désagréables, les autres s’étaient calmés, et se contentaient désormais de profiter du show de manière courtoise.

Elle n’avait pas l’impression que le patron de ce pub prêtait beaucoup d’attention à ce qui pouvait arriver à ses deux employées. Il avait certes dégagé un premier phénomène qui avait blessé l’autre serveuse, mais cette fois, il ne leva pas le petit doigt. Alors qu’elle commençait à bouillir intérieurement, Maxine eut la surprise de voir l’étudiante remettre à sa place le frotteur. Le bar était trop bruyant pour qu’elle puisse entendre les paroles de celle-ci, mais visiblement elles firent l’effet d’une douche froide à l'homme puisqu’il se rassit sans rien ajouter. Quand la jeune femme revient vers elle pour savoir comment était le vin, elle lui répondit simplement qu’il était à son goût et en profita pour la féliciter.

« Impressionnant, vous savez-vous y prendre, commenta-t-elle. Vous n’avez jamais songé à utiliser votre baguette ? »

Elle savait pertinemment qu’il ne fallait pas, mais elle lui posa la question, car dans le fond, elle se questionnait elle-même. Si elle se retrouvait à la place de cette jeune femme, et qu’elle avait la possibilité d’avoir un avantage, l’utiliserai-t-elle ? Au risque de briser le secret magique ? Elle n’en savait rien... Après tout il était possible de faire de la magie en présence de moldu de manière très discrète. Ou peut-être Maxine aimait-elle réellement jouer avec le feu.

Avant que la brune de ne sauve une nouvelle fois à la rencontre d’un client, elle se mit à fouiller dans son petit sac à main et prit l’initiative d’une proposition professionnelle. Du moins en apparence.

« Je suppose que vous avez d’autres stages à faire, en particulier dans notre monde, alors si le commerce vous intéresse vous êtes la bienvenue Chez Sisyphe, proposa-t-elle en lui tendant discrètement une carte de visite magique. Il se peut que vos connaissances en droit me soient utiles... pour quelques problèmes avec un... fournisseur »

Si la jeune femme appréciait travailler dans ce bar, il n’y avait pas de raison qu’elle refuse. Bien sûr, il y avait un tas d’autres facteurs qui rentraient en jeu dans la décision de l’étudiante, mais Maxine espérait sincèrement que celle-ci allait au minimum prendre le temps de réfléchir. Et au mieux accepter son offre, qui ne pourrait qu’aider la jeune blonde dans sa guerre commerciale contre Pavel.

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08 févr. 2020, 19:07
 Cambridge  Le vent d'hiver sort par ses yeux  PV 
- Ma ?…. Non… jamais ! Enfin si mais je ferai toujours tout pour ne pas en avoir besoin.

Je dus faire un signe de la main pour entériner la commande venue de la table des brailleurs de service. Nous nous connaissions et eux, s’ils étaient du genre leste en paroles, jamais leurs gestes ne débordaient. De joyeux drilles, trop soiffards pour moi mais gentils, débordant de cette douceur propre à ce que certaines appellent les nounours.

- Je reviens.

Je venais d’obtenir l’accord de l’institut pour mes deux stages à venir. Et de toute façon, je devais les faire hors de Grande Bretagne. Et puis, travailler pour une boutique me tentait peu, au-delà du fait que cela aurait un intérêt limité en termes juridiques, j’imaginais de plus hautes ambitions. Elle ne m’avait pas proposé un poste de vendeuse, c’était déjà ça. Je commençais à en avoir ma claque et il me tardait de partir aux Etats-Unis pour découvrir autre chose que j’espérais plus excitant.

- J’ai déjà trouvé mes prochains stages…

Dans la vie, c’est toujours la même histoire, on déborde de ce que l’on n’a pas envie de posséder et on court désespérément après ce qui nous manque…

- … mais je retiens la proposition.

Si elle avait besoin de quelqu’un, c’était sans doute d’un avocat. Ou d’un… comptable, d’un conseiller… Moi, je n’étais qu’une apprentie magistrate, de l’autre côté de la barrière en quelque sorte. Pour autant que la notion existe encore…

Parler avec elle avait quelque chose de sympathique mais d’inquiétant aussi. Jamais je n’aurais imaginé une mise à nu aussi facile. Moi qui croyais être discrète, j’en étais pour le compte, avec au ventre une contrariété pour le moins tenace. Je fis en sorte de ne pas trop insister, après tout les clients, nombreux, avaient tous le même droit au service que cette dame, au demeurant sœur de statut mais rien de plus. Tout cela me contrariait car il n’était pas non plus possible de l’envoyer paître. S’il s’agissait d’une quelconque envoyée du ministère, sous une identité feinte et forcément bien exécutée, je pourrais avoir des ennuis. La réalité de ce nouveau monde qui me sautait aux yeux pour la première fois ce soir-là me pesait dès la première minute. Si la menace d’être épiée devenait permanente, je ne pourrais pas vivre longtemps dans mon pays. Oui, ses yeux, sans rien exprimer de clair, me laissaient voir un monde étranger, qui ne me semblait plus être le mien. Je n’y aurais pas ma place. Jamais. Et s’il fallait choisir, je prendrais la liberté comme seule règle de conduite.
Les pintes s’enchaînaient à un rythme fou, le coup de chauffe de onze heures, quand tous ont déjà bu la première, ou la deuxième… enfin… la suite des événements irait s’accélérant. Sauf entre la sorcière et moi. Je ne savais plus comment me comporter.
Ayant finalement passé la demie-heure suivante à servir Guinness sur Guinness, je fus partagée entre la surprise et une certaine déception. Son verre était vide désormais. Mais elle était encore là. Que pouvait-elle attendre ? Les femmes belles comme elle ne couraient pas les pubs. Et elle semblait avoir un repoussoir à hommes sur elle, un talisman ou autre sort que je ne connaissais pas et qui lui garantissait une impunité totale. Tranquillité aurait sans doute suffi mais elle dégageait plus. Ce qui m’étonnait était mon manque de mémoire. j’avais été deux fois chez Sisyphe. Et des potions, j’en avais acheté un certain nombre. Mais son visage ne me rappelait rien. Avait-elle jeté un sort d’embellissement ? Ou juste un lissenplis ? Décidément, je n’étais pas aussi physionomiste qu’il l’aurait fallu. Cette conversation me gênait. Enfin… ce qu’il en restait…
J’en vins à conclure qu’il me fallait quitter ce job aussi vite que possible. J’avais l’argent dont je souhaitais disposer, mes expériences du monde moldu aussi. Et pour la première fois ce soir-là, je comprenais un peu de ce que Monsieur d’Arby nous disait depuis quelque temps : le monde avait changé, on ne pouvait plus faire confiance. La paranoïa gangrenait mon esprit.

Diplômée de l’ISDM => naturellement charismatique.
Vivre sans faire de mal à personne qu'à moi-même...

26 févr. 2020, 12:16
 Cambridge  Le vent d'hiver sort par ses yeux  PV 
Maxine ne put s’empêcher de sourire en voyant la jeune serveuse ainsi déstabilisée par sa question. Il était si simple de l’emmener sur un chemin glissant, là ou elle perdait rapidement ses moyens. En réalité, il lui suffisait simplement d’évoquer la magie. Elle ne put répondre, car son interlocutrice fut une nouvelle appelée par le devoir, par des hommes un peu trop penché sur la boisson, encore une fois. Elle revint rapidement derrière le comptoir, toujours active, tirant de nouvelles bières, les unes après les autres, en profitant pour répondre à l’offre de Maxine. De manière négative. La blonde ne pouvait en vouloir à la jeune serveuse, elle avait probablement d’autres ambitions que de sortir un pub miteux de la galère.

« C’est fort dommage, vous auriez pu m’être utile, répondit-elle pensive, se demandant comment elle allait pouvoir se sortir de cette affaire. Peut-être connaissez vous quelqu’un qui puisse m’aider ? Je cherche un moyen de me débarrasser d’un fournisseur encombrant de manière... légale »

Elle avait vérifié autour d’elle avant de parler et dit cela d’un ton bas, histoire d’éviter d’être entendu. En sois elle ne risquait pas grand chose en disant cela, puisqu’elle ne parlait ni du commerce illégale qui se tramait chez elle, ni d’une intention de nuire à quelqu’un. Le plus grand risque était d’avoir une des oreilles de Pavel qui traînait dans le coin, mais elle en doutait fort. Ce n’était pas son genre, ni de fréquenter des pub moldus, ni de la faire suivre elle. Il préférait lui mettre la pression en surveillant sa famille et ses amis.

Maxine continua à boire son verre lentement, savourant les saveurs de ce délicieux vin d’Alsace. La France était vraiment un beau pays. Si elle n’arrivait pas à se débarrasser du Polonais, elle pourrait toujours y partir, planter des vignes et faire du vin artisanal en profitant de l’ambiance paisible qu’elle avait connut lors de ces quelques voyages dans le pays voisin.

Désolé pour ce retard :what:

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