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13 févr. 2020, 10:34
 Llangrannog  Lizie et Ernie  OS 
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De gauche à droite : Elisabeth (77 ans) et Ernest (75 ans)



16 novembre 2044
Llangrannog — Pays de Galles


Elisabeth et Ernest n’aimaient pas l’été. La côte se peuplait alors d’une foule de malotrus et de benêts qui ne trouvaient rien de mieux à faire que de saccager les plages et d’envahir les commerces. Ils arrivaient comme une tempête, violents et sans état-d’âme, puis repartaient courant septembre laissant derrière eux leurs déchets et une lassitude dans le coeur des habitants. Peu à peu, cette lassitude finissait par se détériorer, puis disparaître au profit du bonheur de la vie simple et familiale de l’hiver. Le village retrouvait sa quiétude, les commerces leurs habitudes et les habitants pouvaient sortir dans la rue sans craindre de rencontrer quelque famille bruyante et irrespectueuse.

Cet été 2044 avait été particulièrement rude pour les deux vieillards. Ils ne s’intéressaient guère au monde des moldus et avaient pour habitude de quitter Llangrannog quand arrivait la période estivale afin de fuir les touristes et s’en aller se mélanger au monde sorcier. C’était là une habitude qu’ils avaient prise il y a fort longtemps, quand leur fille vivait encore avec eux. Ils allaient passer quelques semaines à Londres et à l’étranger, ils respiraient l’odeur du monde. Mais cette année-là, il n’était pas question de faire quoique ce soit. Pour aller à l’étranger, il aurait fallu passer par le Conseil des Sorciers. Et Elisabeth et Ernest avaient beau être des personnes civilisées et aimables, ils n’en aimaient pas moins ce nouveau gouvernement. Ils avaient décidés, s’ils ne voulaient rejoindre quelque fou mouvement de rébellion, qu’ils ne se confronteraient pas pour autant à ces Manteaux Noirs et cette Parkinson. Et ils tenaient bon dans leur position. De ce fait, ils n’étaient pas partis à l’étranger. Ni même à Londres ; pourquoi donc aller sur le Chemin de Traverse où toute cette racaille traînait ? L’été les avait vu, pour la première fois depuis de nombreuses années, rester dans leur maison qui s’élevait dans les hauteurs de la ville. Et quel morne été. Du boucan et des ahuris, voilà à quoi il s’était résumé.

Ainsi, quand était arrivé le moment où toute cette canaille avait dû repartir chez elle, les deux vieillards avait enfin pu respirer. Autant que cela se pouvait dans un monde secoué par les catastrophes, bien entendu. Ernest, en bon citoyen, était bien informé de ce qu’il se déroulait dans son monde. Abonné à au moins trois journaux qu’il lisait chaque matin et dont il s’empressait de faire le résumé à sa femme quand venait l’heure du déjeuner, il avait été secoué, comme le reste du Royaume-Uni, par les différentes horreurs qui s’étaient déroulées dans le monde depuis la fatidique date du 3 mai 2044. C’est exactement cela qui les avait mené à avoir une conversation sur un sujet qui n’était pas sans leur déplaire : leur fille.

Ce déjeuner-là, Ernest et Elisabeth se trouvaient comme chaque jour attablés à midi tapante autour de leur table ronde, celle qui faisait face à la plus grande verrière du salon qui leur offrait une vue particulièrement juteuse sur la mer d’Irlande. De son côté, Elizabeth, bien apprêtée dans sa robe sombre, un doigt autour du pied de son verre à vin, regardait d’un oeil un peu morne les nouvelles qui agitaient la Une de la Gazette du Sorcier. De l’autre côté de la table, son mari ne prêtait aucune attention au délicieux rôti que leur avait préparé Felgi, l’elfe de maison, ni même au verre de vin qui attendait de se faire vider. Il regardait, comme souvent, la mer d’un air las. En contrebas, la terrasse de la maison, autrefois habillée d’un bien beau salon de jardin, lui paraissait bien triste. Cette pensée ne voulait pas le quitter, elle tournait dans sa tête et lui coupait même l’envie de manger. Plusieurs fois, il hésita à prendre la parole, mais se ravisa lorsque son regard tombait sur le profil sérieux de sa femme. Pourtant, quand Elisabeth commença à tourner la page du journal après avoir goûté au plat et bu une gorgée de son vin, il ne put résister :

« Je pense, commença-t-il, soudain bien timide, que nous devrions lui écrire une lettre. »

Bien entendu, il avait conscience que ce n’était pas mot à dire lors d’un repas. Il était très inconvenant de parler d’un sujet aussi délicat lorsque venait l’heure de déjeuner, mais quand aurait-il le temps de le faire, sinon ? Bientôt, il serait l’heure pour lui d’aller disputer une ou deux partie de bridge avec ses vieux amis, Enid, Dan et Joseph. Quand il rentrerait, il serait l’heure du thé. Et il était bien plus indélicat de parler de cela à l’heure du thé, cela va sans dire. Le soir, sa femme serait bien en peine de l’écouter, puisqu’elle partait, comme tous les mercredis soirs, visiter sa seule amie moldue et l’accompagner au cinéma — activité qui avait d’ailleurs toujours déplu à Ernest, mais Elizabeth n’avait jamais cru bon d’accorder du crédit à ses plaintes. Maintenant était donc le bon moment. Ainsi, quand Elisabeth leva les yeux vers lui et le toisa d’un air pincé, Ernest ne pris pas peur.

« Pardon ? » dit-elle en enroulant ses longs doigts autour de son verre. Le vieil homme se demandait si elle savait qu’elle aurait besoin d’un quelconque remontant pour supporter la future conversation.

« Tu sais bien de quoi je parle ! s’exclama l’homme en abandonnant sa fourchette sur la table.
Justement, nous déjeunons, Ernie. Le déjeuner n’est pas un lieu pour parler d’un tel sujet. Nous en parlerons au dîner.
Tu ne dînes pas chez Jeanne, ce soir ?
Si. »

Elisabeth redressa le menton et détourna son regard de son mari. Ce soir, elle allait effectivement rendre visite à Jeanne, voilà qui empêcherait bien Ernest de lui parler. Mais ce dernier ne semblait pas vouloir la laisser en paix. Ses lèvres pincées lui indiquaient bien qu’il n’appréciait pas son comportement ; peu importe, avec le temps il s’était habitué.
De son côté Ernest, avait bien du mal à garder son calme lorsque sa femme dressait ainsi le menton. Leur fille avait pris la mauvaise habitude de faire de même lorsqu’elle le défiait. Il ne supportait pas cela, mais il s’exhorta au calme. Leur fille ne valait pas la peine qu’il cherche des noises à sa femme.

« Allons, Lizie…, dit-il pour calmer la tempête qui s'annonçait.
Bon. » Elle se tourna vers lui et il sentit qu’elle lui faisait une grâce exceptionnelle en agissant ainsi. « Ne t’inquiètes donc pas. Pourquoi voudrais-tu lui envoyer une lettre ? Elle ne nous a toujours pas écrit depuis notre dernière visite. Elle se contentera de jeter notre lettre au feu. Tiens, je ne sais même plus si elle nous lit ! »

Selon Elisabeth et Ernest, Arya n’était certainement pas une fille modèle. C’était là un sujet constant de dispute entre eux et elle.

« Voyons, bien sûr qu’elle nous lit, tenta Ernest qui ne croyait pas à ce qu’il disait.
Peu importe. Je me porte bien de son éloignement.
Certes, certes. Moi non.
Je sais bien, Ernie, je sais bien. »

Et ce qu’Ernest savait, lui, c’est que sa femme ne se portait pas bien de l’éloignement de leur fille. Cette dernière ne leur avait semble-t-il pas pardonné la dernière conversation qu’ils avaient eu. Et Elisabeth n’avait pas pardonné à Arya de l’avoir chassé de sa maison comme elle l’avait fait. Voici le plus grand regret d’Ernest et Elisabeth : de ne pas avoir su inculquer à leur fille le respect qui est dû aux anciens. Elisabeth n’avait pas l’intention de faire le moindre effort ; ce n’était pas à elle d’écrire à sa fille, mais à sa fille de leur écrire. Pourtant, en avisant l’air malheureux qui s’inscrivait sur le visage de son mari, elle pinça les lèvres et se força à s’apaiser. Encore une chose qu’elle pouvait mettre sur le dos de sa fille : elle ne cessait de les rendre malheureux !

« Elle nous écrira en décembre, va, dit-elle enfin en prenant une gorgée de son vin. Elle nous écrit toujours pour Noël.
Justement… Je pense que nous devrions la devancer, cette-fois ci.
Où veux-tu en venir ? demanda Elisabeth en accordant un regard froncé à Ernest.
Invitons-la, murmura ce dernier, le regard déporté vers la fenêtre
Je te demande pardon ? »

L’éclat lui avait échappé et résonna dans le salon. Il laissa derrière lui un silence qui n’avait rien d’agréable. Elisabeth en avait perdu toute bienséance : de ses gros yeux elle mirait son mari, peinant à croire qu’il avait bien dit ce qu’elle pensait qu’il avait dit. C’était impossible ; il ne pouvait pas avoir proposé d’inviter Arya à venir ici.

« Tu as entendu, insista-t-il pourtant. Invitons la, elle et sa famille ! 
Sa famille ? Tu veux dire tous les sept ?
C’est ce que je veux dire, oui. »

Malgré tous ses espoirs, Elisabeth avait bien entendu ce qu’elle avait cru entendre. Elle en finit son verre de vin d’une gorgée pour apaiser le feu qui brûlait en elle. Elle sentait déjà son cri de colère monter le long de son corps ; il lui serait très désagréable de le faire sortir. Voilà longtemps qu’ils ne s’étaient pas criés dessus. La dernière fois, cela concernait Arya ; quelle coïncidence. Mais cela remontait à bien longtemps. Depuis, Ernest et Elisabeth faisaient face ensemble. La femme se devait donc de retenir son cri. Elle comprenait les inquiétudes qui prenaient parfois son mari. Mais ce qu’elle ne comprenait pas, c’est qu’il souhaitait inviter Arya ici, alors qu’il avait eu tant de mal à lui pardonner le manque d’éducation qu’elle avait donné à ses propres enfants.

Elisabeth capta le regard d’Ernest et elle comprit que ce dernier ne parlerait pas tant qu’elle n’aurait pas dit quelque chose. Elle souffla par le nez et planta ses yeux verts dans ceux de son mari. Par ce regard, elle essayait de lui faire comprendre combien elle lui en voulait d’avoir de si folles idées ! Pendant le déjeuner, qui plus est. La voilà tout à fait dégoûtée, et elle ne doutait pas le rester jusqu’à l’heure du thé.

« Ils ne sont pas venus fêter Noël ici depuis près de trois ans ! finit-elle par dire. Oublie cette idée.
Il n’en est pas question. Voyons, avec tout ce qu’il se passe dans le monde, je pense que nous devrions nous réunir au lieu de ressasser les disputes du passé ! Peu m’importe qu’elle se soit montré si irrespectueuse maintenant qu’elle risque sa vie chaque jour qui passe. Et si l’on apprend du jour au lendemain qu’elle et toute sa famille ont été retrouvés, étendus raides morts dans leur maison ? »

S’il y avait bien une chose qu’Elisabeth n’avait jamais pu supporter chez son mari, c’était son côté fabulateur. Et il semblait que leur fille tenait de son père, sinon elle ne dirait pas tant d’horribles choses à leur propos.

« Oh, cesse donc ! Cela n’arrivera pas.
Tu ne pensais pas qu’elle risquait sa vie en continuant à travailler à Sainte-Mangouste, et pourtant. »

Ernest savait comment prendre sa femme. Lorsqu’ils avaient lu la Gazette ce matin-là, le matin de l'attaque, ils en avaient été si bouleversé qu'ils étaient partis dans la journée dans le Worcestershire pour aller voir leur fille. Mais ils avaient été reçus par leur gendre qui leur avait annoncé que voir Arya n’était pas une brillante idée. Fait qui avait particulièrement agacé Ernest, mais ils avaient acceptés. Pour autant, Arya ne les avait pas remercié. Voilà deux semaines que l’incident était arrivé, et il n’avait pas plus de nouvelles. De toute façon, s’il devait arriver une chose grave à leur fille, ils étaient persuadés que le Zile viendrait les prévenir. Celui-là savait ce qu’était le respect. Voilà pourquoi Elisabeth balaya les inquiétudes de son mari d’un revers de la main : Arya allait si bien qu’elle ne ressentait aucune envie de les voir. Et la femme avait compris depuis longtemps que le contraire venant d’elle était bien plus inquiétant. Elle n’aurait certainement pas réagi de la même manière si Arya avait accepté leur présence.

« La famille entière ne serait pas retrouvée morte, puisque les deux plus jeunes sont à Poudlard, dit la femme en dressant le menton.
Lizie ! »

Ernest se retint de souffler quand sa femme roula des yeux face à sa remontrance. Ce n’était pas un comportement adéquat. Mais sa femme avait semble-t-il déjà oublié tout comportement décent au vu de sa façon de montrer son désaccord. Pourtant, elle finit par se tourner vers lui et avancer une main ridée sur la table en bois pour la poser sur la sienne.

« Oh, Ernest…, » souffla-t-elle.

Et cela suffit. Plus de cinquante ans de mariage les précédaient. Ils avaient vécu ensemble des horreurs plus effrayantes que celle du Conseil des Sorciers. Et ils avaient accepté depuis longtemps que leur unique fille n’avait pas la même façon de penser qu’eux — ils ne l’avaient pas pardonné pour autant. Depuis de belles longues années, ils faisaient front ensemble quoiqu’il advienne. Lorsque l’un d’eux était en peine, l’autre l’était également. Voilà pourquoi Elisabeth oublia la colère dans laquelle la plongeait le sujet de leur fille.

Quelques instants passèrent sans qu’aucun d’eux ne parle. Leur repas était en train de refroidir sur la table, mais il n’était désormais plus question de manger. Chacun était plongé dans ses pensées. Ernest était en train de songer à la lettre qu’il écrirait à sa fille, à la façon dont tourner ses phrases pour qu’elle accepte sa demande. Elisabeth, elle, attendait que son mari prenne la parole. Car il allait le faire, bien évidemment. Et cela finit par arriver :

« Je vais les inviter, affirma Ernest de la voix de celui qui a pris une décision.
Ils refuseront.
Pourquoi ne pas tenter, dans ce cas-là ? »

D’habitude, c’était Elisabeth qui agissait sous le coup de l’impulsion, non pas Ernest. Mais aujourd’hui, sa femme le trouvait bien fou.

« Peu t’importe ta déception, donc ? » demanda-t-elle en ayant douloureusement conscience que lorsqu'Ernest se rendrait compte que leur fille n’allait pas leur répondre, ce serait à elle de dire : je te l’avais bien dit.

« Oui. Je sais que tu crains qu’elle ne vienne pas, quoi que tu en dises, mais il n’est pas dans mon intention de rester loin de ma famille alors que le monde voltige en tout sens. Je veux tenter un pas vers eux. Nous pourrons descendre le sapin du grenier, cette année, et décorer la maison avec Natanaël ; je me souviens qu’il adorait cela.
Quand il avait huit ans, peut-être.
Ne sois pas médisante. Tu te souviens comme moi des heureux Noël que nous avons passé ici. »

Noël était bien la seule fête durant laquelle les deux vieillards pouvaient oublier combien leur fille était irrespectueuse envers eux. Ils avaient toujours apprécié recevoir la famille de leur unique enfant chez eux, décorer la maison pour l’occasion et se réunir autour de la table. Les trois précédents Noël n’avaient pas été mauvais. Une année, Ernest et Elisabeth l’avaient fêtés seuls et ils s’étaient réjouis de l’absence de disputes. Une autre année, ils avaient été invités chez de bons amis et la soirée avait été correcte. Mais c’était bien différent lorsque Arya et les petits venaient. L’ambiance était plus chaleureuse, et même s’ils avaient du mal à se l’avouer, les deux vieillards aimaient recevoir leurs petits-enfants. Néanmoins, Elisabeth avait une blessure au coeur et celle-ci l’empêchait de se réjouir. Et elle comptait bien rappeler à son mari qu’il partageait la même blessure :

« Et tu te souviens des disputes, de la colère de Narym et de la froide distance de notre fille, également ? » dit-elle du bout des lèvres, comme un défi pour dire : as-tu oublié tous les mauvais côtés ?

Mais Ernest n’avait pas oublié. Comme aurait-il pu ? Parfois, il venait même à penser qu’il pouvait se passer de tout cela. De sa fille, de ses petits-enfants, tant qu’Elisabeth était heureuse. Elle avait toujours été son seul amour. Parfois, il se disait qu’il serait plus simple de laisser Arya vivre sa vie, puisqu’elle ne les aimait pas et qu’ils ne la comprenaient pas, que ce serait bien plus simple d’oublier l’été où le plus âgé de leurs petits-enfants les avait insulté et où Arya avait pris sa défense, qu’il serait bien plus aisé d’oublier que leur fille avait eu le même comportement que Narym au même âge, oublier que pour Arya, ils n’étaient que… Comment avait-elle dit ? Ah, oui : « Désormais, vous n’êtes que des mauvais souvenirs que je peux aisément oublier. » Il serait plus simple de ne plus songer à tout cela, mais le monde ne voulait pas laisser en paix les vieillards : leur conscience leur soufflait qu’il était temps de faire un pas vers le renouveau avant de ne plus jamais avoir l’occasion de le faire.

« Je ne veux pas ressasser les noirs souvenirs, je te l’ai dit, souffla Ernest en s’approchant de sa femme. J’ai conscience que tout ne sera pas aisé, et qu’il y aura des difficultés qui se présenteront. Et revoir Aelle dans ces conditions, je ne sais pas si je pourrais me retenir de lui remonter les bretelles, à cette…
Oh, cesse avec cette histoire. C’est une enfant. »
Tu n’avais pas le même avis, lorsque l’affaire s’est ébruitée dans notre cercle, rappela Ernest en lui faisant de gros yeux.
Certes, sourit sa femme en serrant tendrement sa main. Oh, bon tu n’as qu’à l’envoyer ta lettre. Mais si tu es déçu, ne viens pas m’appeler au chevet de ta tristesse, je suis fort occupée en ce moment. »

Quelques minutes plus tard, quand Felgi l’elfe de maison vint s’acquérir du choix de dessert de ses employeurs, il trouva la table vide, les chaises tirées et les assiettes pleines. Le rôti avait à peine été entamé et seul le verre de Madame avait été bu. Il n’y avait plus aucune trace des deux vieillards dans la pièce, ni même dans la maison. L’elfe avait débarrassé la table en se demandant ce qu’il avait bien pu manqué dans sa recette pour que son plat soit ainsi dénigré, sans savoir que c’était une affaire bien plus vieille que lui et bien loin de ses états-d’âme qui avait ôté tout appétit à Ernest et Elisabeth Bristyle.

- Fin -