Tenant délicatement la main de la femme qui partageait sa vie depuis plusieurs mois déjà, Edward avançait dans une rue londonienne. Les deux amoureux avaient quitté le domicile du sorcier plusieurs minutes auparavant afin de passer la soirée à l'extérieur. Il n'avait pas été honnête avec elle sur les plans qu'il avait prévu pour la soirée. Diane pensait qu'ils allaient fêter son anniversaire dans un restaurant où ils avaient eu leur premier rencard, mais c'était faux : son compagnon avait une toute autre idée en tête.

Au bout de plusieurs minutes de marche, il tira doucement le bras de la sorcière pour lui signifier de s'arrêter. Il lui sourit - un sourire des plus ravis de ce qu'il s'apprêtait à faire -, puis l'embrassa tendrement sur les lèvres avant de lui dire : « Je t'ai prévu une soirée spéciale, aussi spéciale que toi. Nous n'allons pas au restaurant ce soir, non, ce serait bien trop classique. »

Passant sa main droite dans la poche de sa veste, Edward en sort un fin bandeau de soie blanc et le montre à Diane. « Je t'ai préparé une surprise - et non, ce n'est pas un anniversaire surprise où tout tes amis t'attendent. Je vais t'emmener dans un lieu que j'ai préparé pour qu'on puisse passer une soirée inoubliable ». Son regard était plein de malice, mais une malice bienveillante. Il jouait avec elle, avait voulu la surprendre et espérait que sa requête allait intriguer sa compagne.

« Tu me laisserais nouer ce bandeau autour de ta tête ? Je veux que tu découvres ce lieu en étant plongé en son cœur. »

Diane était toute excitée à l'idée de passer sa soirée d'anniversaire avec son chéri. D'autant plus que le restaurant dans lequel ils allaient était merveilleusement bon et représentait le début de leur relation.
Main dans la main avec Edward et le sourire aux lèvres, la jeune femme balançait son bras d'avant en arrière tout en réfléchissant à la pizza qu'elle pourrait bien prendre pour dîner.
Elle s'arrêta finalement lorsque son compagnon la tira vers l'arrière et se tourna vers lui. Le voir sourire la rendait heureuse et elle ne put s'empêcher de l'imiter tout en répondant à son baiser.

Diane lâcha la main d'Edward et le regarda sortir de sa poche un bout de tissu blanc. Écoutant attentivement ce qu'il avait à lui dire, son visage se faisait de plus en plus rayonnant à mesure qu'il lui révélait ses intentions. Ses yeux pétillaient d'impatience et de curiosité. Elle avait hâte de connaître ce qu'il avait préparé pour leur soirée.

"Oh oui vas-y !" La serveuse se mit dos à lui puis tourna sa tête dans sa direction afin d'ajouter avec amusement : "Mais ne n’emmène pas dans un endroit chelou hein, je te fais confiance." La jeune femme se remit ensuite en position et ferma les yeux. Elle attendit de sentir le bandeau se poser sur son visage et plaça ses mains dessus pour le maintenir en place, le temps pour Edward de le nouer correctement derrière sa tête.

A présent, elle avait perdu le sens de la vue et s'en remettait entièrement à son amant. Avec des gestes circulaires hésitants, Diane chercha Edward pour se raccrocher à lui et qu'il puisse la guider jusqu'à leur rendez-vous. Ses doigts effleurèrent rapidement une présence et la jeune femme l'agrippa. Elle se déplaça lentement vers elle et tenta de trouver sa main pour la prendre.
"Tu sais, ne te sens pas obligé de cacher des choses à ta chérie, je suis prête à tout entendre. Et de bon cœur en plus." Diane souriait malicieusement. Elle était curieuse mais savait que son compagnon ne lâcherait pas le morceau aussi facilement. "Tu as commandé des pizzas pour qu'on les mange là-bas ?"

Sa compagne n'hésita pas longtemps avant de céder à son jeu et se laissa nouer le bandeau autour des yeux. À peine le nœud fait et avant même qu'il put réagir, Edward la vit s'avancer, agripper le bras d'un homme qui passait par là et commencer à lui parler de pizzas. Il ne ria pas, se sentant gêné par la situation. Rattrapant en deux secondes Diane et cet inconnu - qui ne savait plus du tout où se placer - il s'exclama assez embarrassé :

- « Désolé ma chérie... tu as attrapé le mauvais bras... »

L'homme fit un signe de la tête à l'homme pour s'excuser et attrapa délicatement du bras de Diane avant qu'elle n'ait l'idée de relever le bandeau pour voir ce qu'il se passait.

- « Désolé, tu es partie si vite, je n'ai pas eu le temps de te rattraper. C'est bien moi maintenant ! Alors pour le repas... commence-t-il à lui dire en la dirigeant vers une allée déserte, je savais que tu serais frustrée si je te promettais des pizzas et qu'il n'y en avait pas... Ça va secouer un peu, accroche-toi bien à moi. »

Lui laissant le temps de bien se cramponner à lui - il resserra lui-même l'étreinte qu'il exerçait sur le bras de Diane - il exécuta un transplanage accompagné en essayant de le faire le plus maîtrisé et le moins inconvénient possible pour la femme. Les deux adultes disparurent de la ruelle pour atterrir en pleine campagne galloise. Ils se trouvaient dans un vaste champ avoisinant la maison d'enfance d'Edward. Un impressionnant kiosque en bois avec une table dressée pour deux personnes se trouvait au centre du pré. Une longue allée de bougies enchantées pour qu'elle ne se consume pas de si tôt avait été disposée de l'endroit où les deux amoureux avaient transplanés et s'étendait jusqu'au kiosque. Loin de toute pollution lumineuse, le ciel était parsemé d'étoiles et on pouvait même y voir une trace de la Voie Lactée. Le moment était magique, Edward était vraiment fier de ce qu'il avait accompli pour surprendre Diane.

- « Tu es prête ? lui demanda-t-il d'une voix trahissant son excitation. »

Diane fronça les sourcils d'incompréhension sous le bandeau. Comment ça le mauvais bras ? Elle voulut soulever le bout de tissu qui lui cachait la vue mais une main l'empêcha de poursuivre son geste. Celle d'Edward cette fois-ci. Réalisant qu'elle s'était trompée de personne et avait abordé un inconnu, la jeune femme afficha un sourire gêné à son compagnon et se gratta la nuque. L'homme ne sembla pas lui en tenir rigueur et ne s'attarda pas sur le sujet, préférant évoquer les fameuses pizzas de leur repas.

La jeune femme se laissa guider par le sorcier d'un pas hésitant, de peur de se cogner quelque part ou de trébucher, puis l'imita lorsqu'elle le sentit ralentir la cadence. Sans dire un mot, elle suivit ses instructions : elle se plaça maladroitement devant lui puis passa une main dans son dos pour se coller à son corps tout en maintenant fermement son vêtement entre ses doigts. Instinctivement, et même si cela ne lui servait à rien, Diane ferma les yeux pour se préparer au transplanage. L'étrange sensation de tourbillon et d'enferment se fit ressentir le temps d'une fraction de seconde avant que ses pieds n'atterrissent sur une surface différente de celle du béton. Les bruits de la ville avaient disparu et l'air n'y était plus le même.

Toujours contre Edward, elle fit un hochement rapide de la tête. Elle était toute aussi excitée que lui à l'idée de découvrir ce qu'il avait préparé pour elle. Diane pivota ensuite pour se mettre dos à lui et amena ses mains derrière sa tête pour triturer le nœud qu'il avait réalisé quelques minutes plus tôt. Croulant sous l'impatience du moment, ses doigts eurent du mal à le défaire et elle eut besoin de l'aide de son compagnon pour y parvenir. La jeune femme sentit la pression autour de sa tête se desserrer et le bandeau glisser mollement. Elle attrapa ses deux extrémités et le mit en boule dans sa main droite avant de serrer le poing très fort dessus. Les paupières toujours closes, Diane se mordilla les lèvres sous le coup de l'impatience puis sourit faiblement avant d'ouvrir délicatement les yeux. Ils étaient seuls, dans un champ, devant un chemin éclairé de bougies qui menait à un kiosque tout aussi lumineux.
Tandis que la jeune femme glissait le bandeau dans la poche de son manteau, son regard s'agrandit et sa bouche s'entrouvrit face à l'émerveillement qu'elle ressentait. Elle avait beau observer tout ce qui les entourait, elle ne parvenait pas à mettre de mots dessus. Tout était parfait. Edward était parfait.

"Mais... Oh mon dieu. Teddy ! Mais c'est magnifique !"

Débordante de bonheur, elle se tourna vers lui et sauta à son cou pour l'enlacer. Elle se mit ensuite sur la pointe des pieds et lui murmura un "Merci." à l'oreille avant de placer ses deux mains sur ses joues. Elle plongea ses yeux gris dans ceux d'Edward et déposa ses lèvres contre les siennes pour l'embrasser tendrement dans un long baiser.
Après coup, Diane attrapa la main de son amant et le tira vers l'allée de bougies. Elle marchait à reculons pour lui faire face, un large sourire éclairant son visage et laissant apparaître ses fossettes au coin de sa bouche.

Un large sourire s'afficha sur le visage d'Edward en aidant sa compagne à démêler le nœud qu'il avait noué autour de sa tête. Il ne pouvait pas voir l'expression de son visage qui découvrait la scène, mais le reste de son corps trahissait ses sentiments. Diane était émerveillée par ce qu'elle voyait, ce que confirma son exclamation. Un sentiment de complaisance peu habituel pour l'homme l'envahit car la surprise qu'il avait préparé avait eu l'effet escompté.

Manquant de tomber à la renverse lorsque la sorcière se jeta à son cou pour l'enlacer, l'adulte se rattrapa juste avant que les lèvres de Diane viennent frôler les siennes. Il se délecta de ce doux contact pendant un long instant jusqu'à ce que l'excitation de sa compagne prenne le dessus et qu'elle lui prenne la main afin de découvrir ce qui l'attendait sous le kiosque. Amusé, Edward se laissa entraîner par son amante et traversa une bonne partie de l'allée. Il finit par prendre les devants et lâcha sa main afin de la tenir par la taille pour avancer.

Le pavillon était entourée de guirlandes qui entrelaçaient ses barrières. Seule une table drapée d'une nappe blanche avait été dressée dans un coin, le reste de la scène était vide. Après avoir monté une à une les quatre marches qui permettaient d'accéder au kiosque, il relâcha son étreinte, prit le temps de sortir sa baguette magique de la poche intérieure de son costume et lui dit :

- « Avant de manger, je te propose une petite danse, susurra-t-il à l'oreille de Diane avant de donner un coup de baguette magique vers un gramophone tenant dans un équilibre précaire sur une rambarde. »

Une petite secousse s'empara de l'appareil dont le disque se mit à tourner et la pointe descendre. L'une des musiques qu'Edward avait fait découvrir à Diane quelques mois plus tôt se mit à résonner et à envahir le kiosque. Une fois la musique mise en place, il rangea sa baguette à son emplacement et fit une légère révérence à la femme en lui tendant sa main droite pour qu'elle s'en saisisse.

Edward finit par se mettre à sa hauteur et lâcha sa main pour la prendre par la taille. Diane le laissa faire en se rapprochant de lui et ils continuèrent leur progression jusqu'au kiosque. La décoration était magnifique, si bien qu'elle ne pouvait s'empêcher de se demander quand avait-il trouvé le temps de tout mettre en place. La jeune femme observait le décor avec émerveillement et appréciait silencieusement le moment. Elle se surprenait à aimer autant ce cadre, ces lumières dans la nuit, ce calme environnant et cette solitude qu'ils partageaient à deux.
La sorcière monta mécaniquement les quelques marches qui se dressaient devant eux et ce fut seulement lorsque Edward brisa leur contact qu'elle sortit de ses pensées. La simple disparition de cette sensation de chaleur sur sa peau l'avait ramenée à la réalité du moment en une fraction de secondes. Il se tourna ensuite vers elle et, lorsqu'il lui chuchota à l'oreille ses intentions quant à la suite du programme, un frisson la parcourut et descendit le long de sa colonne vertébrale. Elle regarda immédiatement après en direction de la table pour constater qu'elle était bel et bien présente puis reporta son attention sur son compagnon, juste à temps pour le voir mettre en route la musique.

Aux premières paroles prononcées, Diane esquissa un sourire. Elle reconnaissait cette chanson et était même touchée de l'entendre.

"Monsieur Penwyn." exprima-t-elle sur un ton malicieux en réalisant une révérence adroite pour lui rendre la pareille.

La jeune femme saisit la main tendue de son amant, posa la seconde sur son épaule et s'approcha de lui pour entamer la danse. Sans se poser de questions, elle se mit à suivre le mouvement qu'il décrivait sur la scène. Diane plongea ses yeux dans ceux d'Edward et y observa les reflets lumineux dans le bleu de ces derniers. Elle prit ensuite le temps de détailler chaque parcelle de son visage amoureusement avant de lui sourire tendrement.
Finalement, elle se rapprocha un peu plus pour coller son corps à celui du Gallois, déposa sa tête contre son menton et ferma les yeux en demeurant silencieuse. Elle avait simplement envie de profiter pleinement du moment et de tout ce qui pouvait s'en dégager. Les battements de cœur d'Edward contre sa poitrine, son odeur, la pression de sa main contre la sienne, le contact de sa barbe contre son visage.

Diane se laissait bercer par la musique et le mouvement lent de leurs déplacements et un sourire attendri éclairait son visage lorsqu'elle s'imaginait que certaines des paroles lui étaient adressées et décrivaient leur relation.

"Merci Ed." lâcha-t-elle doucement contre lui pendant leur danse, sans se préoccuper de savoir si sa voix avait été couverte ou non par la musique.

Il ne fallut guère longtemps à Diane pour se saisir de la main qu'il lui tendait et de se rapprocher de lui pour que la danse commence. Au travers de la barbe d'Edward, un large sourire se dessinait, montrant à quel point il était ravi d'avoir organisé cette surprise pour la femme qui partageait sa vie depuis plusieurs mois, enchanté de pouvoir passer un moment privilégié seul avec elle en plein milieu de la campagne galloise. Une fois que leurs deux corps se furent étreints, le sorcier entama le premiers pas de la danse. Tenant délicatement la hanche de Diane, il avança sur le rythme de la musique en lui adressant l'un des sourires les plus heureux qu'il n'ait jamais fait.

Tout ce qui était autour d'eux deux était optionnel. Seul le délicat visage de sa compagne retenait son attention ; l'ancien Poufsouffle était enivré par le parfum de la jeune femme et aurait souhaité que ce moment dure pour l'éternité. Seulement, on n'avait rarement ce qu'on souhaitait dans la vie. Il savait que la musique allait devoir s'arrêter, bien trop tôt que ce qu'il aurait imaginé. L'homme profitait de chacune des secondes, faisait virevolter Diane autour de lui et la rapprochait pour l'éteindre lorsqu'il le désirait. Lorsqu'elle le gratifia d'un profond merci, Edward recula son visage de quelques centimètres pour regarder l'entièreté de son visage, puis vint déposer un doux baiser sur sa joue en réponse à son merci. Au passage de son cou, le sorcier en profita pour humecter une fois de plus le parfum de la rousse.

« Ce n'est rien de plus que ce que tu mérites mon amour... lui susurra-t-il près de l'oreille. »

Lorsque le douloureux moment qu'est la fin de la musique arriva, Edward relâcha délicatement l'étreinte qu'il avait sur Diane, la regarda quelques instants en souriant, et lui désigna de la main droite une table aménagée dans un coin du kiosque. Une table en bois pour deux personnes nappée d'une voile blanc en dentelle et surmontée d'un candélabre allumé les attendait à quelques pas de là. Il l'enserra doucement par la taille et lui dit tout en l'amenant vers la table :

« Je t'avais promis d'aller à la pizzeria ce soir, et voilà que nous sommes ici. Mais puisque c'est l'un de tes plats préférés, il agita sa main de libre dans les airs, la voici. »

L'assiette centrale se remplit d'une impressionnante pizza parsemée d'anchois, comme si elle avait répondu à la commande vocale d'Edward. L'homme finit par retirer sa main dans le dos de Diane et lui tira l'une des deux chaises en arrière pour qu'elle puisse s'y asseoir.

Curieusement, malgré toutes les marques d'affection qu'ils avaient déjà pu avoir l'un envers l'autre, Diane rougit à son baiser et sa remarque. Elle prenait peu à peu conscience du sérieux et de l'importance de leur relation. Ils s'étaient rencontrés cinq mois plus tôt sur son lieu de travail et aujourd'hui elle ne se voyait pas être loin de lui. Tout était parfait entre eux, elle ne pouvait pas rêver de plus.

Comme il fallait s'y attendre, les dernières notes de la musique se firent entendre et les deux sorciers durent mettre fin à leur proximité en se détachant l'un de l'autre. La jeune femme sourit en retour à Edward et le suivit jusqu'à la table qui avait été dressée pour l'occasion en passant également un bras derrière son dos. Elle rit de bon cœur en voyant une pizza aux anchois apparaître au centre de l'assiette et remercia son compagnon lorsqu'il lui tira la chaise. Diane craignait qu'il ne se mette une trop grande pression pour que cet anniversaire soit parfait et c'est pourquoi elle évita de faire la moindre remarque, même pour détendre l'atmosphère.

Une fois confortablement assise et installée, elle entreprit de leur découper deux parts. Elle se releva légèrement pour déposer la première dans l'assiette d'Edward et en fit de même avec la sienne.

"Très bon choix en matière de pizza Teddy, je ne pouvais pas espérer mieux." dit-elle sur un ton faussement étonné. Le sorcier savait parfaitement qu'il s'agissait là de sa garniture préférée et c'était d'ailleurs celle qu'elle avait prise lors de leur premier rencard.

Diane se saisit d'une première bouchée en prenant soin de croquer de telle façon à avoir un peu de chaque ingrédient et regarda Edward en souriant*. A mesure qu'elle mâchait, elle laissa ses yeux dériver sur les branches du chandelier, et plus précisément sur les bougies allumées. Comme beaucoup de monde, elle avait toujours été fascinée par l'aspect d'une flamme qui dansait, que ce soit dans une cheminée ou à une échelle plus réduite comme ici. Regarder le feu était apaisant et hypnotisant. Dans le cas d'une bougie il était même tentant de nuancer sa respiration pour provoquer la flamme en faisant attention à ce qu'elle ne s'éteigne pas évidemment ; c'était là tout l'enjeu.

Pendant qu'elle continuait à manger sa part de pizza, Diane posa sa main gauche sur celle du Gallois et en caressa le dos à l'aide de son pouce.

"La soirée n'est pas encore terminée mais merci pour tout ce que tu as organisé ce soir Ed. Cet anniversaire est vraiment génial. Presque autant que le tien." ajouta-t-elle avec un petit air malicieux.

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* : bouche fermée bien sûr !

Edward ne put s'empêcher d'adresser un sourire fier à Diane lorsqu'elle le remercia pour le choix de la pizza et l'appela par le surnom qu'il affectionnait tant lorsqu'il sortait de sa bouche. Dès lors qu'elle s'empara de la première part de pizza - c'était son anniversaire, c'était à elle de choisir la première part ! - l'homme se servit à son tour. Ce n'était pas sa pizza préférée, après tout, il fallait avoir de drôles de goûts pour aimer des anchois sur une pizza, mais il avait voulu faire plaisir à sa compagne et pouvait se permettre d'apprécier moins le plat tant qu'il plaisait à celle qu'il aimait.

Voyant que la main gauche de Diane n'était pas occupé à manger, il essuya sa main droite contre une serviette et vient attraper délicatement les extrémités des doigts de la main libre de Diane. Le contact de sa peau contre la sienne donnait des papillons dans le ventre d'Edward, qui ne put s'empêcher de la regarder avec les joues rosies et un sourire heureux. Pendant plusieurs secondes, il la regarda dans les yeux, sans rien dire, l'écouta parler.

« Oh, je suis content que ça te plaise, lui répondit-il en rougissant légèrement. J'espère que cette soirée est mieux que mon anniversaire tout de même, cela fait des semaines que je le prépare. Et en plus, nous n'avons pas ton oncle pour nous déranger ! »

Il ponctua la fin de sa phrase par un esclaffement de rire et adressa un sourire encore plus amoureux à Diane. Edward finit par relâcher la délicate pression qu'il exerçait sur la main libre de la sorcière de la soirée et se servit une nouvelle part de pizza.

« La soirée n'est pas finie, en effet. Je te réserve une petite surprise pour la suite. Mais ne te dépêches pas de manger pour autant, d'accord ? ajouta-t-il d'une voix malicieuse. Je me suis dit que passer une soirée loin de l'agitation et des nuisances sonores de Londres nous ferait un bien fou, tant mieux si cela te plaît. »