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06 mai 2017, 16:09
Cours d'introduction : La pluralité de la Magie
Ce premier cours s’était globalement bien déroulé. Lorsque les élèves quittèrent progressivement la pièce, elle s’autorisa un long soupir, ramassant les notes dont elle ne s’était pas servie, connaissant suffisamment bien son sujet pour savoir s'en passer. Elle l’avait fait ! Il était assez ridicule, pour une enseignante, de se réjouir d’avoir su enseigner durant une heure, mais dans les circonstances actuelles, elle pouvait bien considérer cette heure de cours comme une petite victoire. Elle avait une idée précise en tête pour le prochain cours, mais elle était hésitante quant à sa mise en place. Il faudrait négocier, faire les choses bien pour accepter de la faire venir à ce genre d'escapade insensée... C'était un peu cela : ce cours était un prétexte pour échapper au reste ; mais c'était nécessaire pour aller mieux et se reprendre en main.

Alors qu’elle rangeait ses notes dans son petit sac, une élève vint lui ramener la liste des participants à ce cours. Kristen la saisit, adressant un regard transperçant à l’élève, ce genre de regards dont elle avait l’habitude. Elle tourna la tête vers le côté, haussa légèrement le menton et plissa les yeux.

« Ah, oui... Vous avez oublié votre plume. Je suis curieuse de savoir quel stratagème vous avez employé pour prendre le cours en note, dans ce cas. »

Elle fixa l’élève quelques instants, posa le registre sur le bureau et nota son nom. Ensuite, elle releva les yeux vers la petite fille, l’inspectant de haut en bas. L’idée qu’une élève ait passé une heure de cours sans prendre de notes l'irritait assez, car ce n’était pas du tout la façon dont elle procédait lorsqu’elle était elle-même élève, ayant été un exemple de sérieux. D'ailleurs, il lui semblait hautement invraisemblable d'aller en cours en oubliant un élément nécessaire à la prise de notes. Cette négligence l'agaçait, et son esprit avait tendance à faire des associations grandioses : « bientôt, vous oublierez votre baguette pour aller disputer un duel ! »

Nécromancienne - Mère du dragon - Détentrice de la Baguette de Sureau et du Retourneur de Temps
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07 mai 2017, 23:06
Cours d'introduction : La pluralité de la Magie
Eléonore quitta sa salle commune sans se pressée. Elle avait un petit peu d'avance pour le cours sur les magies du monde. La salle de cours était à deux pas de l'antre des gryffondors. Cette fois ci elle ne se perdrait pas. Elle s'était renseignée auprès du fantôme de gryffondor. Nick quasi sans tête lui avait dessiné un plan du trajet à adopté. La veille, lorsqu'elle avait vu l'affiche dans sa salle commune présentant un nouvel enseignement, elle avait décidé de s'y présenter. Une grande carte du monde pastel servait d' arrière plan à l'affiche. Des personnages de tout horizon occupaient le premier plan. Il y avait des africains, des hindous, des tibétains, des arabes, des asiatiques et des occidentaux . Tous les continents semblaient présentés. Aucun nom de professeur n'était mentionné. Eléonore n'en tenu pas rigueur, puisqu'elle ne connaissait que très peu de personnes du corps professoral.

La petite fille suivie son plan à la lettre et arriva devant un petit escalier en colimaçon. Elle s'arrêta un instant et un doute la submergea. Nick avait écrit échelle *il devrait donc y avoir une échelle ici* s'interrogea la petite fille. A deux doigts de fondre en larme, Eléonore observa le plafond de l'étage. Elle recherchait la trappe d'accès. Rien! Aucun passage, aucun trou ne dissimulaient une échelle. Elle pensais s'être à nouveau perdue. Elle se mis alors à caresser les murs et les sols dans l'espoir d'actionner un mécanisme quelconque. Elle entendit alors un rire aiguë. Relevant sa tête, elle essaya d'identifier qui se moquait d'elle. Une femme reflète, au cheveux blancs la fixait. La femme était assise sur un fauteuil rouge derrière une boule de cristal. Elle occupait un petit tableau ovale en bas du colimaçon. Elle toussa, puis dit :


-" Mon petit doigt me dit que vous cherchez le cours de magie du monde !"


Eléonore qui avait encore du mal à s'habituer aux tableaux mouvants, hocha la tête en signe d'acquiescement. Le tableau repris la parole.

-" c'est en haut de l'escalier. Votre professeur à réaménager l'entrée"

La petite fille se sentie soulagée. Elle était au bon endroit. Elle s'apprêtait à remercier la vieille femme mais celle ci la devança en disant :

-" mais ma pauvre petite vous avez une heure de retard "


Eléonore n'en cru pas ses oreilles. Impossible, elle n'avait pas pu se tromper à ce point la. Elle se demanda si elle devait prendre le risque d'interrompre un cours déjà presque fini ou si elle devait faire demi tour. Stressée la petite fille trépignait devant la porte, hésitante. Elle levait son poing et l'abaissait aussitôt. Elle glissa un œil par le trou de la serrure. La petite salle était bIen remplie, Le tableau également. Le cours avait effectivement débuté depuis un bon moment. Dépitée Eléonore s'effondra près de la porte. Elle s'aperçut alors que le discours du professeur lui parvenait clairement. Elle sortie à la hâte sa encrier et son cahier pour prendre des notes sur la fin du cours.

Après la conclusion de madame lowely, es élèves sortirent. Eléonore s'était dépêchée de se mettre sur un côté. Personne ne lui prêta attention. Elle venait de rater partiellement le premier cours.

La gryffone, perdue dans ses réflexions sur les baguettes et les tatouages, reconnue sa marraine dans le flot des étudiants. Elle l'interpella pour lui demander ses notes de début de cours afin de rattraper son retard. Aëlys se marra quand Eléonore lui raconta sa mésaventure. Elle acceptable prêter ses feuillets à sa filleule. Prenant son courage à deux mains, Eléonore tena à aller s'excuser auprès de son professeur. Elle l'informa de sa présence au prochain cours.
08 mai 2017, 07:11
Cours d'introduction : La pluralité de la Magie
Pour les Autres en tout cas. C'était pour eux que je n'étais personne, et je m'en moquais. Cette espèce d'envie d'être aimé par des inconnus me répugnait. Mon dégoût atteignait un beau paroxysme quand je me retrouvais en face d'une âme infestée de ce trait de caractère gangréneux, et — Bon Dieu ! — il y avait beaucoup d'âmes pourrissantes, Papa m'avait prévenue très jeune et il avait foutrement raison. *Inverse*. Moi, en ce moment, j'avais besoin que d'une seule personne.

Une voix dilata mes pensées pour s'introduire dans mon esprit. Elle me forçait à revenir dans le rêve, quitter rapidement les couloirs de ma réalité pour tomber dans une rêverie tortueuse. Celle que partageait avec moi cette grande femme, la Directrice surnommée la Directrice. Je sentais l'envie de soupirer, mais je me retins de peu, vraiment de justesse. Je n'avais pas envie de passer du temps avec cette femme, son regard dictant mes pensées répulsives dès que ses yeux s'étaient posés sur les miens. J'analysais, rapidement. Le bleu qui s'y trouvait était opaque malgré sa clarté. Il était dur malgré sa myriade. C'était un regard incohérent, détourné de son objectif premier : toucher les âmes. Déréglé.
*Moche*. Ouais, je ne l'aimais pas, il provoquait une sorte de colère en moi. Non ! Une indignation, c'était ça. Elle avait jugé que je ne méritais pas son vrai regard. Très bien, je ne pouvais pas en faire autant même si je le voulais. Je savais que dans mon océan d'impassibilité, je laissais toujours un flotteur ; ça se voyait dans la manière qu'avaient les Autres de soutenir mon regard. Je ne le faisais même pas exprès. Je laissais une brèche, toujours. *Les Orbes*. Ma mâchoire se contracta à cette pensée, peut-être que l'ouverture que je laissais était un peu trop grande à mon goût ; pourtant, je la laissais. Je ne voulais pas me transformer en mur, je ne voulais pas être déréglée. La Directrice se cachait, alors je me désintéressais d'elle instinctivement. Il n'y avait rien à tirer du Rien. *Enfin…* commenta mon esprit avant que je détruise toute digression, il fallait que je reste concentrée dans ce rêve ; je pouvais très vite partir. La Directrice m'envoyait que des émotions télescopées pour moi et moi seule, Elle n'existait pas dans son regard opaque. Y avait-il un honneur à ça ? *Tss…*. Mon esprit était exaspéré. Non, aucun honneur, aucune distinction puisqu'elle ne laissait aucune ouverture, aucune brèche pour que je puisse la Voir. Au moins, apercevoir une parcelle de son Elle. Rien. L'impassibilité même. Je ne pus m'empêcher un léger sourire en coin quant à la pensée qui roulait dans ma cervelle : cette dureté était une illusion, là était sa vraie faille, son unique faiblesse apparente, son ultime calamité. Son opacité envers moi-même la rendait impénétrable envers elle-même. Elle ne voulait même pas s'aider, c'était ce qu'elle me montrait. J'avais déjà rencontré une autre personne comme elle et je ne l'avais pas comprise. Cette grande femme était un mystère à la Duncan : lassant. Elle n'avait qu'à rester dans son voile, s'étouffer à l'intérieur, je n'en avais rien à foutre.

Gravures associatives. J'n'aime pas ça, mais j'ai tendance à ne rien oublier, répondis-je simplement avec un ton neutre et en observant sa tête penchée sur le côté ; au moins, elle ne pouvait pas cacher ce signe de manque de confiance en sa propre personne.

Je n'étais sûrement pas la cause de ce geste. C'était seulement une trace, ouais, une espèce de vestige d'un…
*J'm'en fous*. Je ne voulais plus réfléchir. Mon esprit était saccadé, lunatique, signe que je me lassais de ce rêve trop long ; alors j'ajoutais très rapidement :

Puis-je ? questionnais-je en ne la quittant pas du regard — alors qu'elle me toisait de son Rien — et en désignant du pouce la sortie derrière moi.

je suis Là ᚨ
08 mai 2017, 15:33
Cours d'introduction : La pluralité de la Magie
Elle haussa un sourcil. Charlie Rengan avait l’air d’une petite élève effrontée, qui ne devait pas craindre grand-chose et n’en faisait de toute façon qu’à sa tête, probablement convaincue – comme la plupart des gens – d’être le personnage principal de l’histoire d'un monde gravitant autour de sa petite personne. Peut-être était-ce pour cette raison qu’elle se sentait si sûre d’elle, si pleine de sa propre conscience, si convaincue que le scenario finirait par être en accord avec ce qu’elle désirait : que tout finirait par lui être accessible, car c’était son droit le plus inaliénable. Kristen avait un peu de mal avec cette forme d’insolence, dont elle avait pourtant elle-même fait preuve dans sa jeunesse – avec plus d’élégance tout de même. Elle haussa le menton et ne chercha pas à contrôler l’ironie dans son regard.

« Bien sûr, dit-elle d’une voix suave, tandis qu’un petit sourire en coin se dessinait sur ses lèvres. »

Une autre élève arriva à ce moment-là, à contre-courant de ceux qui avaient quitté la salle. Elle se dirigea vers Kristen et présenta ses excuses pour n’avoir pu assister au cours, disant qu’elle serait là la prochaine fois. Kristen n’appréciait pas l’idée qu’on puisse être en retard d’une heure entière, mais remarqua l’audace de la jeune élève, qui avait tout de même tenu à prévenir le professeur. Kristen accepta donc les explications de la jeune fille.

Elle ensorcela une éponge pour effacer le tableau et quitta la pièce, plutôt satisfaite par cette première heure de cours.

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