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04 mai 2018, 21:21
Pourquoi tu m'as fait ça ?  Cassiopée Malory 
Cassiopée se rapprochait, semblant vouloir ne faire plus qu'un. Oui, plus, encore plus ! Solenn voulait ce contact, Solenn voulait sentir un corps étranger toucher le sien. Cela la faisait se sentir un peu plus vivante qu'avant. Un tout petit peu. Mais ce petit peu était énorme, pour la jeune fille brisée en mille morceaux. Alors, doucement, comme suspendu dans le temps, Cassiopée la serra dans ses bras. Les bras bandés tiraient quelque peu ses cheveux de feu, mais tant pis, Solenn voulait se sentir vivante ! Cassiopée posa sa main blanche sur la poitrine de Solenn en prononçant quelques mots. Même si cela devait être une évidence, Solenn oubliait quelquefois qu'elle était vivante, surtout depuis l'accident. Quelquefois, la nuit, quand tout lui donnait envie de pleurer, elle se rappelait sa mère, et l'effort qu'elle avait fait pour continuer à vivre sans l'amour de sa vie. Mais même cette pensée n'arrivait pas à la faire sortir du gouffre, et elle se mettait à pleurer silencieusement, jusqu'à ce qu'elle se rendorme, épuisé, pour se réveiller en sursaut le matin.
En sortant de ses pensées bien lugubres, elle entendit un bruit. Le même bruit qu'elle sortait lorsqu'elle essayait de ne pas pleurer, mais que ces maudites larmes voulaient lui faire du mal. Un sanglot. Tout en murmurant "Non, non, non, s'il te plaît, non..." Elle serra plus fort que tout la première année. Si elle pleurait, Solenn pleurait. Et la rousse ne le voulait surtout pas.
Encore un autre bruit, mais cette fois, des mots. Pardon. Oh, une excuse. Qui lui rappelait trop bien l'événement. Le regard de Solenn s'assombrit. Même si elle avait fait semblant d'oublier pour Cassiopée, il lui suffisait d'un mot pour s'en souvenir. Mais non, il lui fallait passer au-dessus. Il fallait réellement oublier. Solenn ne pouvait être amie avec Cassiopée si elle ne lui pardonnait pas. Et c'est ce que fit Solenn. Elle lui pardonna. Elle resserra son étreinte si fort que ses bras lui faisaient presque mal, alors que sa lune prononçait encore des mots. Toujours des mots. Chut.

-Ne t'inquiète pas...

Tout en prononçant cette phrase, elle tourna la tête pour venir embrasser les cheveux de la brune. Sans s'en rendre compte, en quelques minutes, la fille lui était devenu indispensable.

Isaac, parcourant les montagnes, avec un pagne dans son sac
septième année rp • filière tronc commun • #9A4002

15 mai 2018, 18:56
Pourquoi tu m'as fait ça ?  Cassiopée Malory 
Son cœur battait beaucoup trop vite, il devait se calmer. Les bras qui l'entouraient la serraient comme si elle allait disparaître dans une explosion soufflante. Elle se sentait bien contre le corps chaud de la deuxième année. Pourvu que cela ne s'arrête pas. Jamais. Solenn était un soleil. Une boule brûlante qui lui montrait le chemin. Elle l'illuminait de son être. Pourtant, cette étoile semblait éteinte. Privée de toute volonté. Si s'était son soleil. Elle se devait de l'aider. Elle voulait revoir cette foutue étincelle de les yeux de la rousse, l'étincelle qui semblait hurler au monde « JE SUIS LA BORDEL, VIVANTE ET JE M'EN FOUT DE VOTRE AVIS ». C'était son souhait le plus cher, plus encore que celui d'une famille unie, elle s'était fait à l'idée que c'était impossible. Ce souhait, peut-être, mais pas le premier. Même si elle devait crever, se noyer, elle irait rechercher cette foutue étincelles dans l'océan de néant qui avait prit sa place. Elle s'accroche à l'autre comme un corps à la dérive qui s'accrocherait à la vie, à l'espoir d'une nouvelle journée. Elle veut voir le soleil se lever, se coucher et laisser apparaître la lune. Elle veut voir ça pour encore longtemps, des jours, des années, des décennies. Elle veut continuer de regarder cette boule brûlante monter dans le ciel. Là, dans cette salle, elle voulait tout et pouvait tout obtenir. Solenn lui offrait tout. 

Ses yeux cherchent avec avidité ceux de l'autre pour s'y plonger. L'étincelle. BORDEL ! Mais tu vas sortir, oui ! Elle veut revoir ce petit éclair de vie, encore une fois. Pour l'infini. Une étendue d'arbres contre un océan sans limite. Elle doit gagner ce combat, ce sera le dernier qu'elle mènera. Elle s'en fout que les autres deviennent tristes à cause d'elle, qu'ils pleurent ou qu'ils crient de rage. Elle se fout de tout, elle fera plus semblant. Solenn elle l'a voit comme elle est, elle fait pas gaffe au masque qui recouvre son visage. Elle voit à travers, toute la salissure qui la parcourt et c'est pour ça que Cassiopée veut plus faire semblant. Parce que Soleil elle n'aime pas ça et que pour elle, Lune elle ferait n'importe quoi. Même sauter dans le vide, si elle lui demandait, Cassiopée le ferait.

« Mon cœur va exploser. Il va péter s'il continue de battre aussi fort. Je m'en fous, qu'il le fasse. Je veux juste revoir l'étincelle encore une fois. M'assurer que t'es vraiment vivante et que c'est pas mon cerveau malade qui me fait halluciner. Dis-moi que je suis plus explosée contre le sol froid de ces foutes toilettes abandonnées. S'il te plaît, fais-le. »

Moi ? Je n'fume pas, je n'bois pas, mais je M.L. Chacun son truc.
Mascotte Officielle des Crochets d'Argents, laissez passer s'il vous plait.

16 mai 2018, 21:36
Pourquoi tu m'as fait ça ?  Cassiopée Malory 
Très vite, les larmes de Cassiopée arrêtèrent de couler, le cœur de Solenn en même temps. Ca lui faisait mal, elle ne voulait pas qu'elle pleure. C'était son pilier, si elle était forte, Solenn était forte. Si elle pleurait, Solenn aussi. Alors, même si c'était dur, il fallait qu'elle prenne sa responsabilité. Les deux filles étaient maintenant liés par un fil invisible. Leur querelle était déjà oublié. Soleil ne voulait plus penser à cela, elle ne voulait penser qu'au moment présent. Aux bras qui l'entouraient. Au corps qui lui diffusait de la chaleur. Au regard si intense de Lune. Qui la faisait vibrer. Qui la faisait se sentir un peu plus vivante. 
Les mots de la brune lui firent mal. Mal de revoir dans sa tête ce qui lui faisait le plus peur, le sang et les cicatrices. Leurs peurs communes dorénavant. Encore un point commun.
Mais les mots de la brune la firent aussi rire. Un rire pas réel, pas vrai. Un rire pas chaud, pas communicatif. Un rire méchant. Qui faisait presque peur. Et qui sortit de sa bouche, faisant trembler son corps si frêle.

-Quelle étincelle ? Elle a jamais été là. Tu l'as jamais vu. Depuis que j'suis ici, j'suis cassée. Donc pas d'étincelle. Pas ici.

Ici, c'était Poudlard. Des poux, et du lard. Rien d'autre. Pas les belles années que lui avaient promis sa mère. Pas l'amitié. Pas les aventures. Rien de tout ça. Donc que p'tite Lune arrête de demander l'étincelle, elle ne viendrait pas. Tout simplement parce qu'elle n'existait pas. Cassiopée ne pouvait pas l'avoir vu. Vu qu'elle n'était pas.
Sa mère aurait dit peut-être un jour. Mais Solenn avait trop souffert pour encore penser cela. C'était si difficile. Le problème, c'était que p'tite Lune le voulait aussi. Alors, il faudrait qu'elle fasse un effort inhumain. Elle avait presque l'impression d'être seule au monde, alors elle se serra un peu plus contre le chaud pour se réchauffer le coeur. Non elle n'était pas seule. Mais elle était seule dans son esprit, seule personne capable de sauver les morceaux qu'ils restaient.

Isaac, parcourant les montagnes, avec un pagne dans son sac
septième année rp • filière tronc commun • #9A4002

16 mai 2018, 22:36
Pourquoi tu m'as fait ça ?  Cassiopée Malory 
Ses lèvres baisent doucement les joues, le nez, les paupières de Solenn juste pour qu'elle arrête de souffrir. Elle veut la vider de ses émotions négatives qui la consument. S'il te plaît, arrête de penser à ce que tu penses. Ça fait mal, ça lui brûle chaque veine, chaque vaisseau sanguin de son corps. Pourtant, c'est même pas elle qui pense à toute cette merde mais ça lui fait plus mal que n'importe quoi. Elle a l'impression qu'elle va exploser. S'il te plaît, arrêtes de faire ça. Ne penses pas à toutes ces choses. Merlin, elle vous supplie de toute son âme. Sauvez son Soleil. Si vous le faites pas vous aurez deux morts sur la conscience. Si Solenn sombre, Cassiopée elle survivra pas. Son cœur lui serait arraché. Elle saignerait à mort, une tache s’étalant sous son corps. Alors tu n'as pas intérêt à la laisser crever. Sinon, elle peut te jurer qu'elle te crèvera aussi. Parce que sans elle, Cassiopée elle n'est plus rien. Une coquille vide, sans vie. Son cerveau se met en pause, elle serre l'autre encore plus fort. Elle tremble. Son corps se secoue comme prit de convulsions. Ses ongles s'enfoncent dans la paume de ses mains. Elle embrasse encore le visage de l'autre. Arrêtes de penser à ça. Elle le sent, elle sent ses pensées horribles qui lui bouffent la cervelle.

« Arrêtes de penser. J’entends tout. Tu penses trop fort. Tais-toi. »

Son cœur va exploser. D'amour, peut-être ? Son corps est trop chaud, ça la brûle. Elle s'écarte de l'autre à contre-cœur. Ses yeux se posent sur les mains de l'autre. Elle les agrippe avec douceur et les porte devant son visage pour leur faire un baise-main. Elle a des doigts en or, elle l'a déjà vu jouer de son instrument et c'était un des plus beau son qu'elle n'ai jamais entendu. C'est pour ça qu'elle veut garder son audition, pour continuer de l'entendre jouer. Elle veut garder sa vue, pour continuer de la voir encore et encore.  Elle veut garder son toucher, pour pouvoir sentir la peau douce de l'autre sous ses mains. Elle veut tout garder pour pouvoir explorer l'autre sous toutes ses facettes, même celles les plus sombres. Elle aime tout de son Soleil. Même son esprit torturé. Elle veut l'aider à se reconstruire. Elle veut juste l'aider. Elles le font déjà mutuellement mais elle veut l'aider plus que tout. Qu'elle sache à quel point elle est précieuse pour elle.

« Je crois que je sais ce que ça fait d'aimer. Mon cœur s’emballe. C'est la première fois. C'est sûrement la dernière qu'il bat à m'en exploser la poitrine. »

Moi ? Je n'fume pas, je n'bois pas, mais je M.L. Chacun son truc.
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17 mai 2018, 18:24
Pourquoi tu m'as fait ça ?  Cassiopée Malory 
Des baisers. C'est tout ce que Cassiopée lui répondit. Solenn voulait plus, elle voulait trouver la recette magique qui enlèverait tout c'qui n'allait pas, et ne laisserait que le bon de Solenn. La Solenn qu'elle était avant de déménager en Angleterre, de perdre ses traces, de perdre son père.  La Solenn qui riait, chantait, faisait des blagues nulles avec son amie. Même pas la Solenn de première année. La mort de son père avait accrue sa timidité, et la jeune française avait été encore trop endeuillée pour être elle-même avec les personnes qu'elles avaient rencontrés lors de cette première année à Poudlard, l'école des fous. Ni la Solenn de deuxième année qui pensait pouvoir échapper à toutes ses nouvelles douleurs.
Le corps de p'tite Lune trembla. Comme si elle allait se mettre à pleurer. La plus âgée ne voulait pas, pas de larmes. C'était pour elle les gouttes salées qui lui faisaient mal au cœur. Comme si elles étaient chargées d'acide. Chaque nuit, elles tombaient sur son cœur fatigué, et chaque nuit, il se dissolvait de plus en plus. Allait-t-il un jour disparaître ? Ou alors reprendre le dessus ? Mouais, pas très crédible.
Bien vite, les baisers de Cassiopée entravèrent Solenn. Elle ne voulait plus. Elle n'aimait pas ça. Ça la dégoûtait, ça lui donnait chaud et c'était désagréable. Elle ne voulait pas arrêter leur contact, mais juste stopper les embrassades. Pas maintenant. Mais Cassy souhaitait tellement l'aider, alors elle se contenta de la repousser gentiment. Solenn ne voulait pas lui faire de mal. Même si elle lui avait fait du mal. Cassiopée s'écarta. Non. Encore des baisers. On arrête. P'tite Lune lui souffla des mots, mais la rousse ne chercha pas à comprendre le sens. Un autre jour. Solenn dégagea sa main. Un peu trop brutalement. Non. Elle ne voulait pas lui faire de mal. Tout sauf ça. Alors des mots sortirent à leur tour de la bouche de Solenn. Pour montrer à Cassy qu'elle n'est pas méchante. Qu'elle a juste besoin de temps. Et de toute façon, elle n'est pas très démonstrative avec ses amies. Enfin, son amie.

-Merci.

Son accent français entravait ce mot. Elle n'était jamais arrivée à le dire convenablement. C'était comme si la langue anglaise l'avait dépourvu de ce mot. "Merci". Un sourire aurait été parfait pour accompagner ce mot, mais Solenn n'était pas capable. Encore du temps. Toujours du temps. Mais peut-être, qu'après ce temps, il y en aura un autre, plus joyeux, plus... Vivable. Solenn attendait.

Isaac, parcourant les montagnes, avec un pagne dans son sac
septième année rp • filière tronc commun • #9A4002

09 juin 2018, 11:52
Pourquoi tu m'as fait ça ?  Cassiopée Malory 
Presque à regret, elle s'écarta de l'autre, sa chaleur la quittant au fur et à mesure qu'elle se rapprochait de la fenêtre. Sa main glissa doucement sur la surface glacée de la vitre. Le soleil commençait à disparaître derrière l’horizon et les élèves rentraient au château de plus en plus nombreux. Depuis combien de temps étaient-elles là ? Le temps avait semblé suspendu mais elle remarquait maintenant à quelle vitesse il était passé. Trop vite. Perdue dans  son cœur qui battait la chamade et la main de Solenn sur la sienne, elle avait tout bonnement oublié la réalité. Ses jambes tremblaient comme des feuilles sous un vent d'automne, manque de sommeil et de nourriture. De sang, peu-être aussi. Elle devrait faire un tour à l'infirmerie. Encore. Elle détestait cette pièce plus que ses bras, et ce 'était pas peu dire. Elle avait envie de rester là pour toujours. De ne jamais quitter cette pièce où flottait une douce odeur de Lys, son parfin, peu-être.

« -N'oublies jamais que, quoiqu'il arrive, je serais là. Que même si je dois replonger dans cet océan de néant et m'y noyer à nouveau. Je le ferais, pour toi. Pour te faire sortir. 

Une larme, la seule et l'unique, glissa sans bruit sur ça joue et s'écrasa par terre. Explosée en mille fragments, comme son cœur qui, brisé, essayait tant bien que mal de ressentir des choses. De vraies choses, pas celle qu'on l'obligeait à ressentir mais celles qu'elle déciderait elle-même de créer. Elle ne referait plus semblant , quitte à ne plus rien ressentir du tout. Quitte à devenir plus inexpressive qu'un roc. Si elle ne veut pas, elle ne fait pas. Enfin, elle ne fera plus. Le chemin de la guérison -elle n'aimait pas ce mot, elle n'était pas malade, pas folle. Juste un peu perdue.- S'annonçait laborieux mais grâce à son Soleil qui illuminait sa route, elle savait qu'elle finirait par y arriver. Elle le devait. Pour elle. Pour Solenn. Mais pas pour tout les autres, ça, elle s'en foutait.

  - J'aimerais passer le voyage du retour avec toi. J'ai peur de rentrer chez moi. J'aimerais que tu me donnes un peu de courage pour réussir à monter dans cette misérable locomotive qui à détruit tellement de choses. Elle fit une pose et la regarda. Pour en construire de nouvelles.

Elle marcha jusqu'à la porte. Il fallait rentrer au dortoir ou elles risquaient de se prendre une retenue et c'était vraiment la dernière chose à faire à cette époque de leur vie. Son corps pivota et, doucement, sa main se tendit vers l'autre.

  -On rentre ? Enfin, moi je le fais. Viens-tu avec moi ? »

Comprendra qui voudra, cette simple demande cachait bien plus. Juste, ne m'abandonne pas. C'était tout ce qu'elle voulait. Continuer à voir son Soleil briller. Elle l'aimait. En si peu de temps. Elle l'aimait à s'en arracher le cœur. Mais elle attendrait. L'aveu de ses sentiments pourrait détruire la deuxième année plus vite qu'une balle dans la tête. Elle prendrait son mal en attente. Pour Solenn. Parce qu'elle était spéciale dans ce monde identique. Elle était unique. Elle était elle et c'était merveilleux.

Moi ? Je n'fume pas, je n'bois pas, mais je M.L. Chacun son truc.
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16 juin 2018, 21:24
Pourquoi tu m'as fait ça ?  Cassiopée Malory 
Les deux filles s'écartèrent l'une de l'autre. Cassiopée semblait comme encore plus triste qu'avant, et Solenn en était presque soulagé. Les contacts physiques n'étaient pas son fort. Sauf avec sa mère, mais ce n'était pas pareil. La mort de son père avait augmenté leurs besoins de câlins, comme pour rappeler aux deux femmes qu'elles n'étaient pas seules, et qu'elles resteraient ensembles. Et ensuite, Solenn était partie à Poudlard, l'avait quitté salement. Sa mère était presque la plus à plaindre. Lorsque Cassiopée se leva, posant une main sur la fenêtre de la salle, Solenn réalisa enfin le changement de luminosité. Comme lors d'une conversation trop intéressante, les deux enfants n'avaient rien vu du temps qui passait. Lune parla alors de sa voix basse. Elle avait une façon très poétique de s'exprimer, comme si elle n'avait pas en réalité onze ou douze ans, mais bien soixante. Le Poudlard Express. Ce maudit train semblait encore bien loin dans l'esprit de Solenn. Sa première traversée avait été tout d'abord un véritable fiasco, et n'avait pas aidé Solenn à relativiser et à être optimiste. Mais peut-être que son retour vers sa chère mère qui lui manquait tant, vers l'appartement de Londres qui lui paraissait si peu agréable, peut-être que ce retour, lui, pourrait l'être, avec la brune avec elle. Cette dernière se dirigeait vers la porte sinistre, puis se retourna, transperçant de son regard le coeur de la jeune française.  Solenn était presque persuadée que Cassy pouvait lire en elle. C'était indéniable. Sinon, comment aurait-elle pu sortir tous ces mots si vrais ?
La deuxième année se releva tant bien que mal. Une soudaine fatigue l'assaillit, comme si elle avait glissé toute ses dernières réserves d'énergie à l'autre, et en était maintenant vidée. Elle accepta la main tendue, comme un appel, et souffla :

-Faudrait pas qu'on se prenne une retenue.

Ouais. Ce serait bête, alors que Solenn avait déjà tant de devoirs en retard, tant de sommeil à rattraper. Mais maintenant, elle n'était plus seule. Elle avait sa Lune. Elle la guiderait, lui montrerait le chemin en l'illuminant de sa douce lueur blanche. Solenn ne se perdrait plus. C'était impossible. Elle sortirait de la forêt de l'horreur, pour retrouver la lumière, et resplendir comme un Soleil se doit de le faire. Comme cela, les deux astres feraient plisser les yeux de toutes les personnes sur leur passage.

Fin du RPG. Merci pour ce magnifique RPG, et pour tous les RPGs que nous ferons à l'avenir, ma p'tite Lune.

Isaac, parcourant les montagnes, avec un pagne dans son sac
septième année rp • filière tronc commun • #9A4002