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27 avr. 2018, 21:45
Pourquoi tu m'as fait ça ?  Cassiopée Malory 
04/05/2043
Ce RPG fait suite à Les bras striés de blanc. Pour mieux comprendre l'échange qui va suivre, je vous invite à y faire un tour !

Les pas de Solenn l'avait amené jusqu'à une salle de cours vide. Ses pieds traînant le sol, dérangeant la poussière qui s'était déposé sur les pavés de l'école. Depuis l'incident, Solenn était devenue étrange. Elle n'était même plus timide, mais ne voulait plus parler à quiconque. Cela l'énervait, elle recherchait maintenant un peu plus de solitude. Solenn était de mauvaise humeur dès que quelqu'un s'approchait d'elle. Si son psychologue était là, il aurait sûrement appeler cette phase "post-traumatique". Ses cauchemars avaient refait surface, et on pouvait apercevoir maintenant ses cernes plus nettement. Un bâillement sortit de la bouche de Solenn, et la rousse s'avança vers une fenêtre donnant sur le terrain de Quidditch. Un entraînement avait commencé, et, pendant quelques minutes, Solenn observa sans observer réellement les personnes volant sur leur balai comme des oiseaux. Aujourd'hui, une vive chaleur avait surgie, mais ne devait pas rester très longtemps. Néanmoins, c'était pour cela que Solenn avait trouvé refuge dans le château. Elle détestait l'été, avec la chaleur, le soleil, les coups de soleil, toutes ces choses qui la rendaient de mauvaise humeur. On disait que en été, les gens étaient plus heureux, ce n'était pas vrai pour la jeune fille ici présente.

La Serpentard laissa échapper un soupir. Ces temps-ci, ses notes se dégradaient de plus en plus, et la jeune fille n'avait pas pensé que c'était possible. Sa mère avait répondu à sa lettre, totalement affolée, en lui disant que les grandes vacances allaient bientôt arriver, mais que si cela n'allait vraiment pas, il fallait absolument qu'elle le lui dise. Ce bout de papier avait quelque peu remonté le moral de la rousse, qui était au plus bas. Elle le gardait au fond de sa poche, car c'était l'une des rares fois où sa mère lui avait clairement marqué les mots "Je t'aime". Dans sa famille, ils n'étaient pas très directs comme cela, et laissait plutôt des sous-entendus. Mais sa mère avait compris ce que traversait Solenn, et avait compris que sa fille avait besoin de ces trois mots. Solenn passa une main dans ses cheveux, comme un peigne, en pensant à autre chose. Elle était assez fatiguée, et son esprit se permettait beaucoup de pauses cigarette, qui empêchait Solenn d'être sur Terre, le plus souvent lorsqu'elle en avait besoin. Les pointes de ses cheveux étaient rêches, et pas très agréable au toucher, ce qui ramena Solenn au même moment que quelqu'un entrait dans la pièce. La jeune fille, redoutant que ce soit un professeur, et redoutant de se faire réprimander, se retourna vivement et dit :

-Je suis déso...

Mais non. Ce n'était pas un professeur. Cassiopée Malory.
Dernière modification par Solenn Cooper le 16 juin 2018, 21:50, modifié 1 fois.

Isaac, parcourant les montagnes, avec un pagne dans son sac
septième année rp • filière tronc commun • #9A4002

30 avr. 2018, 12:32
Pourquoi tu m'as fait ça ?  Cassiopée Malory 
Une démangeaison dérangeante lui picorait doucement les bras mais c'était le prix à payer pour tout ce qui était arrivé. Après avoir beaucoup réfléchit, elle avait entouré ses bras de bandelettes blanches, ne supportant plus de voir toutes ses petites lignes claires qui se perdaient sur ses bras. Des dizaines de lettres étaient arrivées suite à cette histoire, toutes de ses parents inquiets de son état. Elle va bien, c'est ce qu'elle avait écrit dans toutes ses réponses mais, après réflexions ce n'était peut-être plus le cas. C'était mal ce qu'elle avait fait, vraiment mal mais s'était fait et rien n'effacerait ses erreurs. Elle le savait au fond d'elle,  elle l'avait, pour ainsi dire, toujours su. Elle n'allait pas bien. Pourtant elle s'était voilée la face, perdue dans ses illusions, n'acceptant pas de ne pas être ''normale''. D'ailleurs, chaque personne a une perception de ce mot différente. Pour elle il signifiait ''deviens celle qu'on veut que tu deviennes''. Son enfance avait été un vrai calvaire entre  la soumission totale au bon vouloir des autres dont elle faisait preuve et la solitude dont elle était entourée. Ce n'était pas normal, pas logique. Elle le savait maintenant. Elle l'avait apprit grâce à ses erreurs et aux personnes qui l'avaient aidée. Le mal qu'elle avait partagé au kilo ne s'effacerait pas tout seul, c'était impossible. Il suffisait de voir combien Cooper -elle ne pouvait plus se résoudre à l'appeler Solenn- était ressortie encore plus changée de cette histoire qu'elle. Cette fois-ci un simple ''désolé'' ne suffirait pas, elle avait perdu à jamais le peu de respect que l'autre avait pour elle.

Le monde continuait de tourner, les élèves chantaient, dansaient, riaient, comme si rien ne s'était passé. Ils n'étaient pas au courant, et s'était mieux comme ça. L'excuse qu'elle utilisait pour contrer les inquiétudes des autres par rapport aux bandages de ses bras, s'était tout simplement qu'elle essayait un nouveau style qu'elle aimait bien. Ce n'était peut-être pas une très bonne menteuse mais ses paroles empêchaient la plupart des personnes de s'intéresser plus que de raisons à ses bras. Elle avait longuement prié que tout redevienne comme avant, pas pour elle mais pour les autres. Pour qu'ils arrêtent de perdre leur temps à intéresser à elle, pour qu'ils oublient toute cette histoire. Pour Cooper. Pour qu'elle puisse sourire, que la petite flamme de son regard se ravive. Mais rien ne s'était passé, c'est comme si Merlin lui même l'avait abandonné dans cet enfer. Elle avait tout gâché. C'était sa faute, elle le savait. Si elle ne s'était pas arrêtée dans les toilettes abandonnées, personne ne l'aurait trouvé et elle serait retourné dans la foule ambiante des élèves quand elle aurait pu. Sans que quiconque ne soit perdu ou choqué. Sans que personne ne découvre son jeu glauque et macabre.

Son corps commençait à s'en remettre, elle mangeait à nouveau -peu, mais des aliments rentraient quand même dans son estomac- tout se remettait comme avant. Il lui arrivait encore de faire de petits malaises en fin de journée. Le manque de sang, de nourriture et de sommeil se faisait encore sentir. C'était son physique qui avait du mal, plus que son moral. Elle s'était fait à l'idée qu'elle avait mal agit, qu'elle n'aurait pas dû faire tout ça mais son corps ne l'avait pas fait. Il ne suivait pas. Sa peau était toujours mortellement blanche et des cernes continuaient de régner sous ses yeux tandis que ses os semblaient vouloir sortir de sa peau tellement ils saillaient. Son visage était encore inexpressif, pas parce qu'elle avait remit son masque, non. Juste parce qu'elle n'avait plus le goût à rien. Sourire ne l'attirait plus, ses yeux étaient secs d'avoir trop pleuré et son cœur semblait être revenu  sa fonction principale, battre, pomper le sang avec force et agilité. Elle n'était même pas triste ou affectée par le malheur qu'elle créait. Elle n'avait juste pas de sentiments. Ça changerait avec le temps, il suffisait juste qu'elle reprenne goût à toutes ces petites choses. Qu'elle redevienne l'enfant souriante et pleine de vie qu'elle était avant que son frère ne gâche tout, que ses parents l'oublient et qu'elle ne rentre à Poudlard.

Le destin semblait lui en vouloir. Il, avait le droit après tout ce qu'elle avait fait -certes- mais il se vengeait vraiment de la pire des façons. Savant d'avance que ça ferait du mal aux deux filles, il ne faisait qu'en sorte qu'elles se retrouvent, encore et encore. Toujours la même rengaine. Cooper semblait dégoûtée par sa présence, alors elle n'avança pas plus dans la pièce, restant dans l'embrasure de la porte qu'elle venait d'ouvrir.  La rousse détourna le regard, comme si elle s'était brûlée la rétine, et le reporta sur la fenêtre où elle était adossée.

« Je te dégoûte, Cooper ? Tu as raison de l'être, je le suis aussi. »

Malgré tout ces efforts, ce fut un simple murmure qui sortit de sa gorge. Ses cordes vocales peinaient à suivre la cadence de ce renouveau. Trop affaiblies d'avoir hurlé, supplié, pendant des heures avant de se taire durant plusieurs jours.

« J'ai tout gâché, je le sais. Je sais aussi que cela ne sert à rien que je te demande pardon. Le mal à été fait et il est bien trop imposant pour que tu me pardonnes aussi facilement. »

L'autre gardait obstinément la bouche close. Cassiopée se demandait même si elle l'écoutait. Probablement pas, mais ce n'était pas important.

« J'ai fais quelque chose de mal. Je ne sais pas pourquoi cela t'a autant affecté mais, à vrai dire, cela ne m'intéresse pas. Tout ce que je veux, c'est que tu sache que malgré tout ce qui s'est passé, tu n'es rien d'autre pour moi qu'une connaissance. Te demander d'oublier serait bien trop stupide de ma part, alors je te demanderais simplement d’essayer. Qu'importe la méthode ou le temps que ça prendra. Oublies tout ça. Frappe, hurle, pleure. Fais tout ce que tu veux mais oublies.J'ai toujours trouvé énervant l'étincelle présente dans ton regard. Comme si tu étais trop forte pour le commun des mortels. Comme si tu avais trop vécu. J'ai appris à mes dépends que j'avais la même étincelles dans les yeux. Tout ce que je veux, c'est que cette foutue étincelle reprenne sa place dans ton regard trop perçant.»

Rien n'importait plus que cette étincelle. C'était le preuve que l'autre vivait bel et bien, que ce n'était pas une coquille vide et sans vie. C'était la seule preuve qu'elle n'allait pas faire comme elle. Qu'elle ne sombrerait pas avec elle.

Moi ? Je n'fume pas, je n'bois pas, mais je M.L. Chacun son truc.
Mascotte Officielle des Crochets d'Argents, laissez passer s'il vous plait.

01 mai 2018, 13:04
Pourquoi tu m'as fait ça ?  Cassiopée Malory 
-Je te dégoûte, Cooper ? Tu as raison de l'être, je le suis aussi.

Solenn tourna son regard vers la fenêtre, les lèvres serrées, l'une contre l'autre. Elle ne souhaitait plus voir cette folle, cette fille qui avait volé sa joie. Sa vie maintenant se résumait à suivre des cours qui ne l'intéressaient plus, à sortir des petits sourires lorsqu'on lui demandait pourquoi elle avait l'air si triste. Mais même ça, elle avait du mal. Jouer la comédie n'avait jamais été son fort, et Solenn avait toujours préféré être honnête avec les gens autour d'elle. Dorénavant, si elle se permettait d'être honnête, on la prendrait en pitié, et tout le monde lui rappellerait cet incident désastreux. La voie de la folle était pareille à un murmure. Elle était fatiguée d'avoir crié, mais continuait d'exaspérer Solenn avec ses paroles sifflantes, comme celles des serpents. Elle continua de parler, mais Solenn ne l'écoutait pas. Malheureusement, elle entendait. Et son pauvre cerveau s'efforçait de traduire ces ondes en bruit, puis en mots, et enfin en paroles. La rousse se concentra sur l'entraînement de Quidditch. Le capitaine hurlait des choses, que Solenn ne pouvait comprendre. Elle devina que c'était des consignes, car les autres joueurs changèrent de place, bien coordonné. La folle reprit son discours qui devait sûrement avoir pour vocation de rendre Solenn un peu plus heureuse, peut-être même d'arrêter ses cauchemars horribles où on lui demandait d'ouvrir la cage de l'erkling qui allait tuer son père, sous peine de voir sa mère mourir sous une balle meurtrière. Ce rêve, elle le faisait plusieurs fois en une nuit, mais le plus souvent, la jeune fille se réveillait en sursaut à la fin du premier, et ensuite pleurait silencieusement jusqu'à ce qu'elle se calme, et puisse fermer les yeux, et se reposer, sans se rendormir complètement. Car maintenant, la peur la griffait chaque soir, chaque fois qu'elle savait qu'elle devrait s'endormir pour se réveiller une heure plus tard, le visage en sueur, le pyjama collé contre le lit, son corps chaud, beaucoup trop chaud. 
Soudain, le silence se fit. Malory avait cessé de parler. Solenn, doucement, tourna son regard vers elle. Un regard froid et dur, et peut-être avec un peu de peur, qui sait ? Ce qu'avait fait la folle avait terrorisé Solenn, mais cette dernière ignorait si elle était juste en colère, où si elle avait effectivement peur. Solenn s'approcha de la folle, tandis que des mots sortaient, des mots qui avaient été enfouis longtemps sans pouvoir sortir. Sa voix était calme, mais une énorme tension était caché dessous.

-Tu dis que j'avais une étincelle dans mes yeux ? Très bien, alors qui de nous deux l'a éteinte en soufflant dessus ? Hein ? Tu crois vraiment que je peux oublier le fait que tu es complètement folle ? Toi tu as bien apprécié foutre ma vie en l'air, tu aimes bien être au centre de l'attention ! Regardez-moi, c'est moi Cassiopée, je suis triste ! Y'a personne d'autre qui est triste pour toi, hein ?

Au fur et à mesure que Solenn parlait, elle s'approchait de la folle. Une larme salée entra dans la bouche de la rousse, suivit par des dizaines d'autres.

-T'as essayé de te tuer devant moi ! Et tu voudrais que j'oublie ? On a tous un passé différent, et tu penses peut-être que je ne suis qu'une petite fille qui a peur du sang, hein ?

Solenn était très proche de la brune, et son regard bleu marine essayait toujours de tuer à distance Malory.

Isaac, parcourant les montagnes, avec un pagne dans son sac
septième année rp • filière tronc commun • #9A4002

01 mai 2018, 14:01
Pourquoi tu m'as fait ça ?  Cassiopée Malory 
Le regard électrisant de l'autre la tuait, aussi certainement que le ferait un Avada. Il était haineux, comme si l'autre était un chien enragé. Seules les larmes montraient son véritable état d'esprit. Triste, perdue, traumatisée. Tout était de sa faute. Si l'autre allait si mal, ça l'était aussi. Réparer ses erreurs étaient une chose qu'elle avait apprit à faire avec le temps alors c'est ce qu'elle fit.

« Sotte. »

Ce simple mot coupa l'autre dans son élan. La main de la plus jeune se leva bien haut avant de s’abattre sur la joue de l'autre en un bruit sourd. Voilà, c'était fait. Comment osait-elle parler de quelque chose qu'elle ne connaissait pas ? Son corps avançait tout seul et faisait reculer celui de l'autre jusqu'à ce qu'il se retrouve accolé au mur. Menaçante, Cooper voulait se la jouer comme ça ? Elle allait perdre à plate couture. Sa main vint taper le mur juste à côté de la tête de l'autre. Cooper, quand à elle, ne semblait même pas s'en soucier.

Elle avait passé sa vie à sourire, à porter un masque de fer bien trop gros pour elle et maintenant tout explosait en même temps. Cooper n'avait rien fait de spécial, mais c'était la remarque de trop. Elle subissait les regards méprisant que les deux filles présentes à ce moment là lui lançaient à chaque fois qu'elle les croisaient dans les couloirs mais là, c'était trop. Tout simplement trop pour son esprit et son cœur qui débordait déjà depuis pas mal de temps. Elle souriait comme une empotée pour montrer aux autres qu'elle allait bien. Elle jouait la comédie chaque heure. Chaque jour. Chaque minutes de sa foutue existence. Elle avait pleuré pendant des heures sur son idiotie qui avait conduit tant de monde à la tristesse. Elle avait pleuré pour les autres, pour ceux qui s'étaient battu contre ses démons pour lui offrir une meilleure vie. Elle avait pleuré pour ceux qui y avaient perdu une chose. Comme Solenn.  Quand, enfin, ses larmes s'étaient taries elle avait comprit que s’apitoyer sur le sort des autres ne servait à rien, qu'il fallait agir au lieu de rester cloîtré dans sa chambre. Pour une fois, elle avait écouté son cœur et c'était peut-être la meilleur décision qu'elle n'ai jamais prise. S'écouter, elle, au lieu d'écouter les autres.

« Je t'interdis de parler de quelque chose que tu ne connais pas. J'ai été lâche, je le sais. C'est ma faute, je le sais aussi. Mais jamais, au grand jamais je n'ai quelque chose juste pour attirer l'attention. J'ai essayé, Merlin le sait, de ne montrer à personne que j'avais mal. Si vous ne m'aviez pas trouvé, tout serai resté comme avant. Mais il a fallu que je soit trop faible pour marcher et que tu viennes me voir. Je suis folle. Et alors ? Elle rigola avant de se refermer comme une huître. Ais au moins l'intelligence de me comprendre. Tu n'as jamais vécu ce que j'ai vécu et tu ne le fera jamais. Tant mieux pour toi, je ne souhaiterai ma vie à personne. Tu as vécu des trucs, très bien, je m'en fiche. Ça ne m'intéresse pas, pas plus que tu ne le fais. Je veux juste réparer mes erreurs. Comme tout le monde le ferait à ma place. Toi ? Je m'en fiche. J'ai déjà ma vie, je n'ai pas besoin de m’intéresser à la tienne. »

Ses paroles, murmurées, sifflées comme celles d'un serpent claquèrent dans le silence de la pièce et Cassiopée se décala, permettant à l’autre de bouger. Une table lui servit de chaise et elle ramena ses genoux sous son nez. Ses mains passèrent dessus, caressant les cicatrices qui s'y trouvaient. Caressant ses erreurs du bout de ses doigts, elle s’autorisa quelque chose qu'elle n'avait jamais fais.

« Je vais pas bien. »

Moi ? Je n'fume pas, je n'bois pas, mais je M.L. Chacun son truc.
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01 mai 2018, 16:21
Pourquoi tu m'as fait ça ?  Cassiopée Malory 
Un mot. Craché. Sifflé. Comme un serpent. Puis, une main qui se levait. Elle prenait de la vitesse, elle allait de plus en plus vite, mais Solenn ne comprenait pas, enfin, pas tout de suite. Elle commença à comprendre quand la main s'abattit sur sa joue blanche, quand une vive douleur se fit ressentir. Instinctivement, la rousse porta la main à sa joue dorénavant rouge, comme le sang. Ses doigts se glacèrent à ce contact. La brune avançait, tandis que Solenn reculait. De peur. Car elle était peut-être encore dangereuse. Son regard était froid, comme l'était avant celui de la plus vieille. Maintenant, il n'était plus qu'incompréhension et peur. Les larmes coulaient toujours sur le visage de Solenn. Son nez commençait à couler, mais elle ne pensait pas à ça. Elle ne pensait qu'au regard fou de colère de Malory. Sa tête tapa contre le mur, réveillant une autre douleur, mais moins forte que la première. Une main vint s'abattre à côté de l'oreille de Solenn, mais cette dernière ne s'en souciait pas. Elle savait que Cassiopée l'avait fait exprès. 

-Je t'interdis de parler de quelque chose que tu ne connais pas. J'ai été lâche, je le sais. C'est ma faute, je le sais aussi. Mais jamais, au grand jamais je n'ai quelque chose juste pour attirer l'attention. J'ai essayé, Merlin le sait, de ne montrer à personne que j'avais mal. Si vous ne m'aviez pas trouvé, tout serai resté comme avant. Mais il a fallu que je soit trop faible pour marcher et que tu viennes me voir. Je suis folle. Et alors ?

Un rire étrange sortit de la bouche de la brune. Un rire triste. Le même rire que Solenn avait eu après que la directrice soit arrivée. Drôle de point commun. Ça venait doucement, mais Solenn ressentait autre chose maintenant. Plus de la peur. Un peu de pitié, mais la même que pour elle. Un peu de compassion, et surtout de la compréhension. Maintenant que Cassiopée l'avait cassé, elle devait au moins essayer de comprendre pourquoi elle l'avait brisée en petits morceaux, non ?

-Ais au moins l'intelligence de me comprendre. Tu n'as jamais vécu ce que j'ai vécu et tu ne le fera jamais. Tant mieux pour toi, je ne souhaiterai ma vie à personne. Tu as vécu des trucs, très bien, je m'en fiche. Ça ne m'intéresse pas, pas plus que tu ne le fais. Je veux juste réparer mes erreurs. Comme tout le monde le ferait à ma place. Toi ? Je m'en fiche. J'ai déjà ma vie, je n'ai pas besoin de m’intéresser à la tienne.

La brune se décala, et s'assit sur une table, comme si elle était épuisée de tout ce qu'elle avait sorti. Peut-être était-ce le cas, après tout, peut-être que comme Solenn, elle ne pouvait dormir à cause des ses souvenirs. La suite de ses paroles avait quelque peu énervée Solenn, mais celle-ci était trop fatigué pour riposter. Cassiopée pensait avoir eu une vie horrible. Elle ne connaissait pas la vie de Solenn, et parlait dessus. Étrange, pour une fille qui avait tapé une personne qui parlait de sa vie. Malory replia ses jambes, et, caressant ses genoux, murmura :

-Je vais pas bien.

Solenn renifla, et essuya son nez avec sa manche. Si sa mère avait été là, elle l'aurait regardé avec des gros yeux. Mais c'était ça, Poudlard. Démerdez-vous sans votre famille, et tout ira bien. Les larmes avaient fait des traces sur ses joues, mais elles n'étaient plus rejoints par leurs amies. Solenn avait cessé de pleurer. Alors, la voix tremblante, Solenn répliqua :

-Moi non plus.

La rousse se laissa glisser contre le mur, pour s’asseoir à même le sol. Elle enfouit sa tête dans ses genoux, et ne bougea plus. Depuis qu'elle était à Poudlard, c'était une phrase qu'elle avait toujours enfouie en elle, se persuadant que tout irait mieux le lendemain. Son père, sa mère, Ryan. Tout cela la conduisait de plus en plus vers la fin, mais elle ne s'en était jamais rendu compte.

Isaac, parcourant les montagnes, avec un pagne dans son sac
septième année rp • filière tronc commun • #9A4002

01 mai 2018, 18:47
Pourquoi tu m'as fait ça ?  Cassiopée Malory 
Cacher son mal-être est facile. Le montrer aux autres est, quand à lui, très compliqué, presque impossible. C'est la nature humaine. Cacher ses faiblesses pour garder son  honneur. On veut paraître fier et sans faiblesse pour être respecté par ses compères. Sans savoir, qu'au fond, plus vous attendrez, plus vous vous enfoncerez loin et plus il sera difficile de remonter. Comme Cassiopée. Elle cachait ses démons depuis 8 ans, c'était une période beaucoup trop longue pour qu'elle s'en sorte sans dommages, la preuve était ses bras bandés et les petites lignes blanches dans sa paume et sur son genou. Elle ne regrettait pas, ce qui est fait est fait et rien ne pourra la faire revenir en arrière mais elle savait qu'elle n'aurait pas dû faire ça. Peut-être que ça lui avait fait du bien, mais ça avait également plongé dans son enfer des personnes qui n'auraient pas dû l'accompagner dans cette mer de néant. Bien malgré elle, son corps se mouva et se posa à quelques centimètres de Cooper. Le sol était froid et son coccyx la faisait souffrir mais elle savait qu'elle devait rester ici. Pour Solenn. Pour elle. Pour son nouveau départ.

« Je sais. »

On disait souvent qu'il fallait voir pour comprendre et c'était le cas ici. Elle savait ce que l'autre ressentait pour la simple et bonne raison qu'elle y était passée avant. Pas besoin d'ouvrir son cœur, elle comprenait tout au premier regard. Juste le fait que Solenn avait avoué ne pas se sentir bien c'était comme si elle lui ouvrait son cœur. Cassiopée avait mit 3/quarts de sa vie à le faire alors qu'il avait fallu à l'autre des mots durs pour le faire. Il n'y a que la vérité qui blesse et c'est quand on est blessé qu'on s’ouvre. Si cela n'avait pas marché, elle n'aurait pas été chercher plus loin, c'était ses démons et elle n'avait pas à fouiller dedans. Elle aurait juste quitté la salle en laissant Solenn seule avec elle-même pour qu'elle pense. Qu'elle pense à toutes les choses qui étaient arrivé dans sa vie. Pour qu'elle s'ouvre quelque temps après à une autre personne digne de sa confiance. Une personne qu'elle aurait choisit, comme Cassiopée l'avait fait. Elle avait choisit la jeune Cooper. Elle l'avait fait car elle voyait dans ses yeux qu'elle était comme elle. Qu'elle portait un masque.

« Pleures. Vides-toi de toute cette merde qui te brûle le crâne et le cœur. Lâches-toi. »

Certaines choses ne pouvaient être dites. On ne pouvait pas y mettre de mots ou de sentiments. Seuls les gestes comptaient dans ces cas là. C'est pourquoi elle prit sur elle et posa sa main sur celle replié de l'autre. Elle mit tout ce qu'elle pouvait dans ce geste. Sa douleur. Sa tristesse. Sa colère. Mais pas seulement, elle y mit également son espoir, sa joie et son bonheur de sentir son cœur battre dans sa poitrine. Elle fit passer la chaleur de tout son corps dans sa main. Peut-être que cela brûlerait l'autre mais au moins elle comprendrait où elle voulait en venir.

« Il ne suffit pas d’espérer que tout s'arrange. Il faut continuer à vivre. Vivre comme si c'était la dernière fois que tu pouvais le faire. Ton cœur bat dans ta poitrine, c'est la meilleure preuve que rien n'est perdu. Je vais te remonter à la surface, Cooper, même si je dois me noyer à ta place. »

Moi ? Je n'fume pas, je n'bois pas, mais je M.L. Chacun son truc.
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01 mai 2018, 19:55
Pourquoi tu m'as fait ça ?  Cassiopée Malory 
Maintenant, elle était fatiguée de faire semblant. Depuis que tout était revenu, elle avait l'impression d'avoir fait un retour en arrière de plus d'un an. Et c'était dur à encaisser. Solenn se rappelait de l'enterrement de son père, lorsque les personnes étaient venues présenter leurs condoléances à sa mère. La jeune fille avait préféré fuir ces personnes, qui, même si elles étaient réellement touchés par cette disparition, ne comprenait pas la douleur d'Abigail et d'elle. Pourtant, même en ayant essayé de se retrouver seule, un collègue de son père l'avait croisé, et avait commencé à lui parler. Une colère immense avait pris la place de sa tristesse, et les insultes qu'elle avait proférées auraient tué sa grand-mère. Perdue dans ses pensées, elle n'entendit presque pas la réponse de Cassiopée. Le bruit venait de très près, et lorsque Solenn tourna la tête, elle vit que la brune avait changé de place, pour venir se mettre contre elle. La chaleur du corps de la plus jeune réveilla Solenn.

-Pleures. Vides-toi de toute cette merde qui te brûle le crâne et le cœur. Lâches-toi.

Malheureusement, les larmes n'étaient plus. Ses yeux étaient maintenant collants, et Solenn avait presque du mal à les ouvrir, la fatigue n'aidant pas. Solenn était épuisée. Elle se rappelait de sa première année, se persuadant de ne plus penser à tout ce qui la rongeait. Cela avait été presque bénéfique, mais c'était devenu une bombe à retardement. Il suffisait de quelque chose pour mettre le feu, et boum ! C'était fini. Et ce quelque chose, ça avait été la rencontre de Malory. Pourtant, tout s'était bien passé jusque là. Elle avait craqué plusieurs fois, mais avait toujours réussi à retenir ce secret si lourd. 
La main chaude et rassurante de Cassiopée se posa sur la sienne. Malgré le fait que Solenn la détestait il y avait deux minutes, elle ne retira pas sa main. Elles avaient enterré leur hache de guerre sans un mot.

-Il ne suffit pas d’espérer que tout s'arrange. Il faut continuer à vivre. Vivre comme si c'était la dernière fois que tu pouvais le faire. Ton cœur bat dans ta poitrine, c'est la meilleure preuve que rien n'est perdu. Je vais te remonter à la surface, Cooper, même si je dois me noyer à ta place.

Un poids, un dixième de ce qui pesait sur ses épaules disparut, et Solenn put sourire. Oh, juste un tout petit et presque invisible sourire, mais qui faisait tellement du bien à la rousse. Mais très vite, il fut remplacé par la tristesse, qui était plus forte que tout.

-Non, tu ne te noieras pas. On est toutes les deux dans le même sac, donc autant s'entraider.

Elle retourna sa main droite, celle entravée par la main de la brune, puis referma ses doigts blancs comme la neige sur les doigts blancs comme la neige de Malory. C'était étrange, toute la rancune qu'elle aspirait depuis des semaines avait disparu comme par magie. Sans se soucier réellement de cela, elle savait au fond d'elle-même que Cassiopée et elle se ressemblaient, et donc ne pouvaient se détester indéfiniment. Enfin, c'était son explication. Un soupir s'échappa de sa bouche. Elle se sentait perdue. Elle avait envie de parler à Cassiopée, mais en même temps ne souhaitait pas délivrer son secret. Elle préféra donc rester muette. Peut-être qu'un meilleur moment arriverait une autre fois, où elle pourrait parler sans avoir peur.

Isaac, parcourant les montagnes, avec un pagne dans son sac
septième année rp • filière tronc commun • #9A4002

03 mai 2018, 09:30
Pourquoi tu m'as fait ça ?  Cassiopée Malory 
C'était comme si le destin leur faisait un cadeau. Un inestimable présent. Cette main repliée sur la sienne lui donnait une nouvelle chance. Un nouvelle existence s'offrait à elle grâce à la chaleur de cette paume moite qui se serait contre la sienne. Une lueur, fine et presque invisible dans ce noir qui la consume. L'autre, comme un ange, une beauté merveilleuse. Irréelle. Elle ne remerciera jamais assez le ciel pour la chance qu'il lui offre. Une chance magnifique qui ne se ré-offrira peut-être jamais. Elle ne la mérite pas, mais ce n'est pas grave, elle apprécie quand même ce qui s'offre à elle. Son genoux vient toucher celui de l'autre. Encore un peu de chaleur, s'il te plaît. Sa main agrippe l'autre avec force, peu lui importe si elle lui fait mal. Quelques centimètres les séparent. Elle se dépêche de les combler. Encore plus proche. Plus de chaleur. Plus de ce sentiment étrange qui lui brûle les veines. Son épaule touche celui de l'autre. Elles se complètent. Comme la lune et le soleil. Un soleil, voilà ce que l'autre est. Une masse brûlante, merveilleuse qui éclaire son chemin. Son tout nouveau chemin où elle se met à courir comme une folle.

« Tu n'as pas intérêt à te perdre. »

L'autre ne doit même pas saisir le sens de sa phrase, mais ce n'est pas grave. Au moins, elle l'a dit. Ne te perds pas dans ce néant qui a l'air de te bouffer. Ne te perds pas. Je viendrais te chercher. Même si je dois y laisser mon esprit. La folie me consume déjà alors ce n'est pas grave.

« Tu es comme un soleil. »

Son soleil. A elle et à personne d'autre. Peut-être est-ce la seule à la voir comme ça, brillante. Une étoile qui illumine la nuit, qui montre le chemin d'une vie meilleure. Sa main se pose avec délicatesse sur le genoux de l'autre, comme si elle avait peur de la briser comme une poupée de porcelaine. Son toucher doit être rugueux à causes de toutes les lignes sur ses mains mais elle ne s'en préoccupe pas. Elle ne voit qu'une seule chose : Solenn. Un pilier. Son pilier. Elle était devenue importante. Si importante en si peu de temps. Ça lui faisait peur. Une peur destructrice qui lui broyait les entrailles. Ne m'abandonne pas, s'il te plait.

Moi ? Je n'fume pas, je n'bois pas, mais je M.L. Chacun son truc.
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03 mai 2018, 18:32
Pourquoi tu m'as fait ça ?  Cassiopée Malory 
Le geste que Solenn avait réalisé ne laissa pas Cassiopée de marbre. Bien au contraire, comme si Solenn le lui avait hurler, quémander, supplier, elle se rapprocha de Solenn. Doucement, en glissant sur le sol froid. Mais le corps de la première année n'était pas froid, il regorgeait de chaleur, de vie ! Alors que celui de Solenn paraissait mort. Toutes les parties que les filles s'étaient donnés faisaient à Solenn comme des dizaines de décharges électriques, qui réveillait doucement, avec des sortes de spasmes, la pauvre Solenn. Malheureusement, il en fallait plus, beaucoup plus pour que Solenn se réveille, pour qu'elle recommence à vivre, que ses cauchemars cessent. Mais, pour le moment, c'était bien suffisant. Cela viendrait avec le temps. Tout doucement. Les mots de Cassiopée parurent vides de sens. Elle seule pouvait comprendre. Private joke. Mais ce n'était pas une blague. C'était sérieux, très très sérieux. Ne pas se perdre. Cela avait beaucoup de significations. On pouvait prendre celle qu'on préférait, selon notre humeur, selon ce qu'on voulait comprendre de l'autre personne. Solenn décida de choisir plus tard, lorsque le dilemme de choisir un chemin se présenterait. Lorsque l'épée de Damoclès serait sur sa tête, aplatissant doucement ses cheveux de feu.

-Tu es comme un soleil.

Soleil. Si Solenn était son soleil, ce qui lui allait très bien, Cassiopée, elle, était sa lune. L'obscurité et la lumière, deux contraires qui s'attiraient tels des aimants. 
Intérieurement, tout au fond, Solenn sourit. Elle dansait même la macarena. Mais à l'extérieur, elle resta de marbre. Son bonheur n'arrivait pas encore à passer les différents obstacles. Mais un jour, il casserait tout, et réapparaîtrait à la lumière, tel Cervelle d'Algues au Tartare. Encore une fois, et Solenn n'arriverait jamais à se le répéter assez, il fallait attendre.

-Et toi, une lune.

En disant ces quelques mots, Solenn tourna la tête vers Cassiopée. Au milieu de mèches rousses et brunes, elle aperçut la courbe du nez de Malory. Alors doucement, en murmurant, ses lèvres caressant ses cheveux bouclés, lui procurant une sensation presque nouvelle, comme un nouveau-né découvrant le toucher, elle prononça :

-Ma petite Lune.

Cela lui allait si bien.

Isaac, parcourant les montagnes, avec un pagne dans son sac
septième année rp • filière tronc commun • #9A4002

04 mai 2018, 07:21
Pourquoi tu m'as fait ça ?  Cassiopée Malory 
Son cœur maltraité fit un bon dans sa poitrine, comme s'il cherchait à en sortir. Comme quand elle avait ses amies, il battait. Mais Solenn n'était pas comme ses amies. Son cœur battait différemment. Comme si un brise claire et douce l'entourait. Un astre et un satellite. Harmonieux, comme si elles étaient destinées à se rencontrer. De la chaleur, l'autre semblait glacée par les ténèbres alors elle se rapprocha, encore et encore pour finir par l'entourer de ses bras maigrelets et bandés. L'ombre et la lumière. L'ombre attirait les ténèbres, alors elle pourrait attirer en dehors de son corps les ténèbres de l’autre. Comme un aimant. Sa main, tout doucement, vint se placer sur les battement du cœur de l'autre.

« Il bat. Comme le mien. »

Elles semblaient bouffées par quelque chose de laid, d'horrible. Elles étaient pareilles, au fond. Cassiopée serrait Solenn. Comme si sa vie en dépendait, comme si la vie de l'autre en dépendait. Sa chaleur quittait sa peau avec de petits picotement. Comme si c'était de l’électricité qui parsemait son corps. Elle se perdait dans la pièce, dans la froideur du sol.  Rien n'existait plus. Rien, à part ce corps qu'elle serrait contre elle. Ce corps glacé qui semblait vide. Vide de tout but. Plus aucun bruit ne venait lui chatouiller les oreilles. Une dimension parallèle avait prit place dans la pièce glacée. Elles étaient seules. Seules contre le monde qui semblaient vouloir les achever à chaque instant. Le masque de l'autre était tombé. Quand elle était entrée dans cette salle, elle  l'avait fissuré. Restait à voir ce qu'il y avait en dessous. Mais elle ne la forcerait pas. Elle ne prendrait pas le risque de la détruire. Comme pour être à égalité, le sien retomba. Comme une mouche qu'on abat, il s'écrasa au sol dans un sanglot. Une unique larme coula le long de son visage.

« Je suis désolée. J'ai pas voulu tout ça. »
 
M'abandonne pas. Je t'en supplie. Tu es comme les fondations d'une maison. Si tu t'en vas, je risque de m’effondrer sur moi-même.

« Restes avec moi. S'il te plaît »

Une plainte, une supplication. 

S'il te plait.

Moi ? Je n'fume pas, je n'bois pas, mais je M.L. Chacun son truc.
Mascotte Officielle des Crochets d'Argents, laissez passer s'il vous plait.