Inscription
Connexion

11 mars 2019, 23:03
 RPG++  Abandonnées  privé 
Mars 2044


Tout c’était passé tellement vite, du jour au lendemain, elle savait que ces parents étaient loin, tellement loin. Toute cette histoire paraissait tellement surréaliste, comment tout cela pouvait arriver à une famille si calme. Pourtant Aliénor avait toujours été très proche de sa mère. Alors comment pouvait-elle si peu la connaitre ? En fait elle ne la connaissait pas du tout, elle ne savait rien, rien de son passé, de sa famille, rien.

Aliénor resserra ses mains autour du carnet de cuir qu’elle gardait toujours avec elle. Il lui était précieux, mais maintenant ? Le dessin, c’était ce qu’elle avait le plus en commun avec sa mère, sans compter son physique. Elles peignaient ensemble, ça fait partie des moments les plus joyeux de la jeunesse de la fillette. Mais maintenant, quand elle imagine ces moments, elle ne voit plus sa mère, mais une inconnue au passé sombre. C’est à cause de ce passé que ces parents l’ont abandonnés. Aliénor était en colère, elle se sentait trahie, on lui avait caché tellement de choses.

Elle serra les dents, pourquoi faire tant d’efforts pour cacher toute sa vie à sa fille ? Elle était si douce, si belle si pure… Maintenant elle n’est qu’un voile de fumée, une silhouette inconnue. Même ce collier qu’elle lui avait offert, Aliénor le laissait dans sa table de chevet, mais elle ne voulait plus le voir. Pourquoi se donner tant de mal pour au final nous cracher au visage ? Ca y est, elle ressentait ce qu’avait ressenti Lili, cette trahison, ce sentiment horrible de dégout et presque de haine. Ces sentiments qui sont si inhabituels chez elle se répandaient dans ces veines comme un poison. Un poison mauvais qui ne pouvait apporter quelque chose de bon.

La jeune fille ne savait pas quoi faire, elle tournait en rond comme un lion en cage depuis maintenant une trentaine de minutes. Tout bougeait en elle, une boulle se formait dans sa gorge, ses dents crissaient entre elles, ses doigts se pressaient trop fort contre le carnet. Tous ces sentiments contraires, un cocktail détonnant qu’elle ne savait pas comment gérer. Elle avait envie de crier et de pleurer mais aucun des deux ne prenait le pas sur l’autre.

Elle continuait de faire les cents pas en accélérant l’allure. Pourquoi ? Pourquoi ? Ce mot tournait en boucle dans sa tête à lui en provoquer de violentes migraines, rien ne s’est réalisé comme prévu, sa vie devait être belle calme et pure, les problèmes devaient venir d’elle, la crise d’ado, ne pas savoir quoi faire plus tard, pourquoi mon corps change, pourquoi une horde de sentiments s’infiltre en moi… Toutes ces questions elle devait les poser à sa mère, mais comment se confier à quelqu’un qui nous est inconnu ?

Aliénor posa les yeux sur ce carnet. Elle ne voulait plus rien avoir à faire avec cette femme. Elle jeta le carnet le plus loin possible, avec toute sa force. Elle se retourna vivement, les larmes lui montèrent. Elle ne voulait pas rester là, elle devait fuir, elle ne savait pas, elle ne savait plus. Elle se mit donc à courir le plus rapidement possible. Les larmes coulaient sur ces joues et dans son cou. Elle courait, elle ne s’arrêtait pas, elle ne savait pas où elle allait, mais elle courait. Elle traversa des couloirs, monta des escaliers et redescendait. Elle voulait être seule, alors pourquoi il y avait tant de monde ? Elle enfonça une porte au hasard et se laissa tomber au sol. Elle était essoufflée et en larmes. Elle regrettait ces pensées et se trouvait nulle d’agir sans réfléchir et de regretter ensuite. Mais ce n’est pas ce que font tous les adolescents ?

L’air qui passait dans son cou provoquait des frissons à la fillette. Elle avait froid et pourtant son sang bouillait dans ces veines et les pulsations de son cœur résonnaient dans ces tempes et dans ces oreilles. Elle n’entendait plus rien d’autre comme si le son de son cœur devenait un tambour battant, ces larmes ne voulaient pas s’arrêter et lui brulait les yeux et lui gelait le cou. Elle essaya de se masser les tempes mais rien y faisait et cette migraine… Elle rabattit ces genoux près de son torse et planta son visage dedans. Des sanglots secouaient tout son petit corps, elle voulait lâcher prise, mais comment faire si quelqu’un l’entendait ? Alors elle serrait les dents et les poings.

@Harriet Greenwood
Dernière modification par Alienor Delphillia le 02 mai 2019, 20:14, modifié 2 fois.

Perséphone: Batteuse des Hel's, reine des Rumeurs
J'ai plus de virilité dans mon petit doigt que toi dans tout ton corps.
Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle

18 avr. 2019, 19:38
 RPG++  Abandonnées  privé 
[PV Aliénor Delphillia]
Adaptation (Première année)
Salle de cours, Poudlard
10 mars 2044
dans l'après-midi


Tu passais pas là, totalement par hasard et sans but réel. Passais-tu au bon moment ? Peut-être, peut-être pas. Au fond, je n'en suis pas si sûre... Nous verrons bien.

Mais concentrons-nous sur ce moment-là, au lieu de parler de ce qui arrivera après. Tu passais donc par ce couloir donnant sur une des nombreuses cours présentes dans le château. La neige était toujours présente, bien qu'elle commençait à fondre. Mars arrivait, et avec lui la pluie, mais surtout une longue période de cours toujours plus ennuyeux les uns que les autres. Déprimant. Demain, tu devras enfiler ton horrible uniforme jaune pisse pour assister à des cours.
Marchant donc dans le couloir, dans un endroit assez reculé pour être à l'écart de la foule, tu observais au-dehors. Le ciel gris était beau, sans couleurs. Ce dehors te donnait envie. Envie de sortir, de t'échapper loin d'ici, loin de ce foutu carcan de pierres, loin de tous ces gamins insupportables et bruyants.

Que faisais-tu là ? Rien. Rien d'intéressant. Tu passais seulement, pour te rendre je-ne-sais-où. Qu'avais-tu prévu de faire après être arrivée au bout du couloir ? Rien. Rien d'intéressant. T'ennuyer, sûrement. Jouer dans la Salle de Répétition en espérant ne pas être dérangée, partir seule à l'autre bout du Parc ou peut-être te renfermer dans ton petit coin à l'opposé de la cheminée, dans le salon des filles afin de contempler tes secrets... Bref, vraiment rien de passionnant.

Mais un bruit retentit dans le couloir et attira ton attention, ainsi que celle des élèves se trouvants également dans le couloir à ce moment-là. *Pfff, peuvent pas éviter l'bruit là* Mais à peine avais-tu détourné la tête de l'incident en pestant contre ces gens toujours bruyants, que des plaintes attirèrent encore une fois ton attention. Quelques élèves apparemment bousculés injuriaient une jeune fille qui s'enfuyait en courant. *Pouvez-pas fermer votre gueule deux secondes là ?* C'est alors qu'un détail retint ton attention. Tu reconnus aussitôt l'élève à qui appartenait la chevelure qui volait derrière l'échappée : Alienor.
Poussant alors violemment les élèves qui s'étaient attroupés sur les lieux de l'action, tu fus surprise de trouver par terre un carnet noir que tu connaissais. Tu l'avais découvert pour la première fois dans la Salle Commune, et les secrets que tu gardais toujours dans ta poche étaient des pages arrachées venant de ce petit carnet noir. Tu l'ouvris pour vérifier que c'était bien le carnet de l'Artiste et ne fus pas surprise de découvrir de nombreux dessins de corbeau.
"J’aime beaucoup les corbeaux. Ils sont mal vus par les autres, mais c’est beau un corbeau et puis ce n’est pas méchant. Au final c’est un apriori qu’on a sur cet animal, mais comme pour tout, si on va plus loin, si on creuse un peu, c’est un oiseau fascinant. Du moins pour moi."
Les paroles d'Alienor te revenaient en tête. Sans réfléchir plus d'une demi-seconde, tu fixas le carnet sous ton bras et te mis à courir après l'Artiste, sans hésiter à faire tomber les élèves qui se relevaient tout juste.

Après l'avoir rattrapé, tu la regardas entrer dans une salle et claquer la porte. Tu t'arrêtas quelques minutes, réfléchissant. Tu ne voulais en aucun cas la déranger, et, sûrement pour une des premières fois de ta vie, tu hésitais. Que devais-tu faire ?

Tu te décidas finalement par entrer, le plus silencieusement possible. La tête enfouie dans ses genoux, Alienor voulait sûrement cacher ses larmes... Tu comprenais, toi qui cherchais en permanence à cacher tes sentiments mais n'y parvenais jamais. *Les sentiments, c'est comme les souvenirs, c'est que d'la merde* Cependant, le silence laissait entendre le bruit de ses larmes.
Tu voulais la réconforter, faire quelque chose au moins... mais quoi ? Toi qui étais si maladroite, que pouvais-tu pour cette pauvre jeune fille ? Rien, ou si, la déstabiliser encore plus. Mais comme tu es une fille stupide, c'est ce que tu fis : parler à une fille qui n'avait probablement que besoin d'une chose, le silence solitaire.
T'asseyant auprès d'elle, tu brisas donc le silence douloureux.

"Heu... j'crois qu't'as perdu ça. Après si tu l'veux plus, j'le prends hein..."

Tu détestais briser le silence, encore plus à cet instant-là, face à cette fille-là. Paniquée, tu ne savais plus quoi faire. Admirant les dessins, ou plutôt les beaux secrets, tu remarquais quelques pages arrachées. Où pouvaient bien se trouver les oeuvres, autres que les deux pliées dans ta poche ?
Tu tombas alors sur un dessin représentant un match de quidditch, et te décidas maladroitement à rouvrir encore une fois la bouche.

"D'ailleurs, c'était ouf le match de quidditch... Mais heureusement qu't'étais là pour remonter l'niveau."

Un sourire gêné apparaissait sur ton visage. Tu voulais l'aider, mais tu ne savais pas comment.
Dernière modification par Harriet Greenwood le 24 mars 2022, 23:53, modifié 1 fois.

Sixième année RP / code couleur : #741B47
Harriet-Irma-Flash Greenwood-Mcqueen, prédictions en tout genre en moins d'une seconde !
Venez pénétrer les voiles mystérieux de l’aveniiir !

19 avr. 2019, 09:13
 RPG++  Abandonnées  privé 
Aliénor se sentait perdue dans ce torrent de sentiments qui coulait dans ces veines. Elle avait un peu l’impression de revivre sa noyade à 10 ans. Cette détestable impression que sa vie est hors de portée, que ces doigts effleurent le réel sans pouvoir l’atteindre. Elle aimerait calmer ces larmes, elle aimerait faire passer le goût amer du regret dans sa gorge, elle aimerait alléger son cœur de cette colère et cette rancœur contre sa mère. Mais elle en est incapable, totalement dépassée par les récents évènements et tous ces changements qui s’annoncent.

Mais alors qu’elle était perdue dans cette aura de sentiments, son esprit fut ramené à son corps en une fraction de secondes. La porte grinça légèrement et l’air neuf du couloir remplit la pièce. Aliénor avait l’impression de respirer de nouveau, mais la perspective que quelqu’un la voit dans cet état la terrorisait. Elle ne pouvait pas se montrer si vulnérable, elle devait rester une fille forte aux yeux des autres. Elle enfonça encore plus sa tête dans ces genoux et arrêta presque de respirer. Peut-être que la personne partira sans vouloir la déranger, après tout c’est une situation plutôt gênante. Mais la porte se referma doucement avant qu’une douce chaleur se propage à côté de la fillette. Une longue expiration passa ses lèvres ce qui fit couler ces dernières larmes. Elle devait être pitoyable avec ses yeux bouffis et le nez irrité.

Mais la personne rompit le silence pesant qui c’était installé. Rien qu’au timbre de voix, Aliénor ne put retenir un sursaut de stupeur. Elle connaissait bien cette voix même si elle ne l’avait pas énormément entendu. Aliénor jeta une œillade sur sa droite pour vérifier l’identité de son interlocuteur. Ces cheveux coupés courts et roux, il n’y avait aucun doute. Harriet, c’était bien Harriet qui se trouvaient là à ces côtés. Aliénor redressa la tête doucement quand la fillette lui dit qu’elle avait récupéré son carnet. Elle essuya d’un geste rageur ces yeux et son nez avant de poser son regard sur les pages abimés de son bon vieux carnet. Il était revenu à elle aussi vite qu’elle l’avait abandonné. Harriet tourna quelques pages et tomba sur un dessin de Quidditch. Dessin qu’Aliénor avait réalisé après la finale de l’année dernière, match qui avait clôturé sa décision de rentrer dans l’équipe. C’était un bon souvenir qu’elle retrouvait dans ce carnet. Comment pouvait-il lui tordre le cœur aussi facilement. Sa colère et sa mélancolie se mélangeaient alors qu’elle se remémorait ces bons moments en volant avec ces coéquipiers. Elle poussa un soupire à se fendre l’âme avant qu’Harriet continue.

Elle ne put réprimer un sourire à ces paroles. Harriet était d’une profonde gentillesse quand elle le voulait et avec qui était dans ces bonnes grâces. Ce n’était pas évident à percevoir derrière cette carapace forgée dans l’acier, mais elle n’est pas à Poufsouffle pour rien, le choixpeau se fout bien des carapaces ce qui peut surprendre.

-C’est l’équipe qui est exceptionnelle, je n’arriverais à rien sans eux…


Elle n’avait pas lâché le carnet des yeux, Aliénor n’avait pas encore la force d’affronter les yeux inquisiteurs de sa cadette. Ton regard caressait chaque courbe tracée, elle était fière de ce dessin qu’elle trouvait assez réaliste et représentant la tension et la joie de l’instant. Mais pourquoi il faisait écho à sa mère de manière si forte. A cette idée son cœur se pinça. Elle laça sa tête se poser contre le mur. Elle inspira grandement en fermant les yeux essayant de mettre au clair ces idées.

-Qu’es ce que tu as ressenti quand on t’a abandonné ? Je l’ai compris quand tu m’as posé ces questions sur mon dessin.

Sa tête se tournait vers Harriet. Elle cherchait des réponses chez une fille plus jeune qu’elle, elle n’aurait jamais pensé ça possible. Mais visiblement elle avait vécu quelque chose qui pourrait peut-être éclairer la petite Delphillia sur ce qui lui arrive en ce moment. C’était clairement indiscret et extrêmement soudain, mais Aliénor n’avait ni l’habitude, ni la force de prendre des gants. L’adage une main de fer dans un gant de velours ne lui correspondait pas le moins du monde. Chez elle c’était juste une main de fer, point barre.

Perséphone: Batteuse des Hel's, reine des Rumeurs
J'ai plus de virilité dans mon petit doigt que toi dans tout ton corps.
Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle

01 juin 2019, 22:23
 RPG++  Abandonnées  privé 
Tu étais toujours assise en tailleur, sur le sol presque gelé. Tes yeux parcouraient les pages du carnet, sans se relever afin d'affronter ceux de ton ainée, car tu avais honte. Tu avais honte d'être ici, de la déranger comme tu la dérangeais. Car oui, tu avais bien conscience que tu étais de trop. Tu avais bien conscience qu'il aurait fallu qu'elle soit seule, seule avec elle-même. Mais voilà, tu étais venue la priver de cet instant, un de ces instants qui se font de plus en plus rares dans le château, un de ceux pendant lequel on espère ne pas être dérangé, encore moins par une gamine maladroite comme toi. Et de cela, tu avais honte.
La honte, c'est quelque chose qui vous ronge. Qui vous bouffe le coeur à mesure qu'elle grossit, qu'elle grossit jusqu'à exploser en même temps que celui-ci (le coeur), et tout ça dans une douleur atroce, presque insurmontable.
Donc voilà, tu avais honte. Mais à quoi bon le répéter, puisque de toute façon tu étais là, honteuse ou non, avec une pauvre fille en larmes, les yeux bouffis et le nez irrité.

Elle ne te regardait pas, mais se contentait seulement d'essayer d'articuler quelques mots. Tu n'eus pas beaucoup de mal à comprendre sa phrase, mais grimaças tout de même. *L'équipe ? Non mais que dalle, c'est que des bons à rien qui veulent faire "genre"... Vraiment, y'a que toi qui as du mérite* Tu avais drôlement envie de lui cracher ça, pour lui faire comprendre qu'heureusement, elle avait (presque) sauvé le match. En quelque sorte, ça serait né d'une bonne intention, ça aurait été un compliment... en tout cas sorti de ta bouche, c'est certain ! Mais dans ces moments-là, il valait mieux se taire et faire comme-Si. Alors, tu te contentas d'une réponse à double sens, mais pas trop poussée quand même.

"Mouais... c'est vrai qu'ils sont un peu forts quand même. N'empêche, c'était quand même ton nom qu'il y avait de marqué sur ma banderole, et c'est pas pour ri..."

Tu t'arrêtas net. Avait-elle seulement vu ta banderole ? Tu n'en étais même pas sûre. Certes, elle t'avait regardé dans les yeux, à un moment, mais avait-elle vu ce que tu tenais dans les mains ? Tu l'espérais, car tu ne voulais en aucun cas lui apprendre de toi-même que tu t'étais pointée avec une banderole sur laquelle tu avais écrit en grosses lettres plus ou moins lisibles : "Vas-y Alienor, montre-leur tes muscles en or !" Parce que oui, ses muscles étaient certainement bien plus gros que les bouts de chamallows qui pendent aux bras des garçons. En tout cas c'est ce que tu pensais.

Mais c'est alors qu'elle brisa complètement ton délire et te ramena à la réalité, en tournant sa tête gonflée, à cause de ses yeux bouffis et son nez irrité, vers la gamine que tu étais.

"Qu’est-ce que tu as ressenti quand on t’a abandonné ? *Quoi mais ? Comment tu sais d'abord ?* Je l’ai compris quand tu m’as posé ces questions sur mon dessin."

*Meeerde le dessin* Tu froissas violemment ce secret qui était encore et toujours dans ta poche, sans te rendre compte que le bruit ricochait sur les murs silencieux.
Ça y est, elle savait tout. Et maintenant qu'allait-elle faire ? Te poser des millions de questions sur ton père, c'est ça ? Sur ton connard de père, en croyant que tu allais devenir sa psy ? *Jamais putain, jamais !* Énervée, tu aurais voulu crier, ou même la frapper s'il avait fallu.

"J'ai jamais été abandon..."

Mais elle avait réellement besoin de ton aide. Pour une fois que quelqu'un avait besoin de ton aide, Harriet, pour une fois !
Tu soufflas un grand coup, essayant de te résonner. Tu comprenais, après tout. Voilà pourquoi elle devait se sentir projetée par de violentes vagues sur des rochers pointus, cette pauvre fille. Et elle devait souffrir !
Certains diront même que c'est plus douloureux pour elle, car elle a sûrement connu cette personne, celle qui l'a abandonné. Mais en même temps, je ne crois pas. Je crois que n'avoir aucun souvenir, aucune trace de ton père à part quelques partitions et un vieux piano tout rouillé, ça te faisait terriblement souffrir. Alors je crois que vous étiez quittes, en terme de souffrance. Mais actuellement, elle avait besoin de toi. Et toi aussi, en quelque sorte, tu avais besoin d'elle.
En réalité, vous aviez besoin l'une de l'autre, voilà tout.

"J'sais pas. En fait, j'sais pas. Enfin si, j'sais. Mais pas comme toi, pas comme les autres. Pour moi c'est... différent. C'est..."

Tu bafouillais, et tu faillis éclater en sanglots. Mais pour une fois, tu réussis à les retenir. Tu réussis pour elle, il fallait pas qu'elle te voie pleurer, pas dans son état actuel. Elle avait besoin de réconfort, pas de désespoir !

Sixième année RP / code couleur : #741B47
Harriet-Irma-Flash Greenwood-Mcqueen, prédictions en tout genre en moins d'une seconde !
Venez pénétrer les voiles mystérieux de l’aveniiir !

02 juin 2019, 09:54
 RPG++  Abandonnées  privé 
Des images du match lui revenaient tête, elle avait mal vécu cette fin de match en demi-teinte. Match nul, personne ne souhaitait ce score. Mais elle était passée à autre chose, elle arrivait à avancer avec ça, ce n’était pas grave, pas si grave. Alors que se rendre compte qu’on ne connait même pas la personne la plus importante à nos yeux, ça remet en cause certaines choses de la vie. Aliénor ne savait plus vraiment ou elle en était. Elle avait l’impression que tout le chemin qu’elle avait fait jusque-là était empli d’incertitudes et de fumée opaque. Le Quidditch, elle en se rendait pas compte à quel point ce sport allait compter pour elle à partir de maintenant. Son phare dans la tempête. Elle regardait défiler les dessins dans le carnet toujours dans les mains d’Harriet. Certains lui rappelaient de bons souvenirs, comme le corbeau qui volait librement autour d’un plat rempli de cookies. Elle l’avait dessiné en salle commune, alors que certains avaient sortis des gâteaux pour en offrir à tout le monde. Moment banal, mais au combien rassurant et joyeux pour la fillette. Un autre représentant un petit renard blanc et bleuté sur la glace du lac noir accompagné d’un félin étalé de tout son long sur le sol de glace. Souvenir de son instant patinage avec Betty. Mais certains résonnaient différemment en elle maintenant. Comme le dragon et les chaines qu’elle avait dessiné en discutant avec Rey. Elle aussi avait vécu enchainée sans le vouloir. Et maintenant que toutes s’étaient brisées, elle ne savait plus qui elle était.

Aliénor souffla alors qu’Harriet réagissait à ses paroles. Elle balbutiait des paroles trop peu compréhensibles. Tout semblait se mélanger dans son esprit. Peut-être qu’elle aussi avait besoin de faire le point sur ce qu’elle avait vécu. Il y avait forcément quelque chose. Quand Aliénor fut attirée par le bruit de papier froissé son regard se tourna rapidement vers le carnet. Même si elle l’avait jeté il y a quelques minutes, l’idée qu’on l’abime ne lui plaisait pas. Peut-être qu’elle ne pouvait pas tout plaquer si facilement. Quoi qu’elle fasse, il y avait des tas de parties de sa vie dans ce carnet presque plein. Même si tous venaient de ce don de sa mère, don qu’elle lui avait transmis et maintenant qu’elle laissait pourrir dans le noir. *Quel gâchis*

Mais visiblement son carnet allait bien. Aliénor serra les dents s’imaginant que sa mère reniait tout ce qu’elles avaient partagé si facilement e, l’enfermant dans une pièce pour ne jamais la rouvrir. C’était si simple pour elle, tout n’était que mensonge et Aliénor avait plongé dedans. La rancœur qu’elle ressentait était immense et ce n’est pas l’absence de sa mère qui allait aider.

Elle détacha son regard du carnet pour fixer Harriet.

- Pourquoi ce n’est pas pareil ? On ne ressent pas la même chose ? Je ne sais même pas ce que je ressens…

Son regard dériva de nouveau ver le sol de la salle de classe qu’elle avait ouvert au pif. En son ventre, une boule étrange continuait d’être là et de bouillir en elle mêlant envie de pleurer et de crier. Mais elle ne voulait pas de nouveau pleurer, c’est bon, elle en avait eu assez. Elle se tourna vers Harriet.

-Je t’ai vu au match, ça m’a fait plaisir. Je ne pensais pas que tu viendrais, ça ne ressemblait pas vraiment à ton style…

Aliénor hésita un instant avant de poursuivre, même si elle essayait de noyer le poisson, elle ne savait pas si Harriet allait bien le prendre. Elle ne voulait pas qu’elle se braque et qu’elle ne dise plus rien en restant assise ici. Même si c’était le plan initial, maintenant qu’Harriet était là, elle voulait en savoir plus. Alors elle enchaina :

-Ta carapace c’est à cause de ce truc dont tu me parle. Pas comme les autres…

Elle tourna de nouveau la tête vers Harriet, elle n’allait pas la laisser se défiler et nouveau et lui offrir des réponses vagues. Ele n’avait ni la force ni la patience de jouer aux devinettes.

Perséphone: Batteuse des Hel's, reine des Rumeurs
J'ai plus de virilité dans mon petit doigt que toi dans tout ton corps.
Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle

03 juin 2019, 18:40
 RPG++  Abandonnées  privé 
Les pages du carnet défilaient dans tes mains, sous le regard d'Alienor. Tous ces dessins, tous aussi beaux les uns que les autres, qui devaient être de merveilleux souvenirs pour la jeune fille. Alors, pourquoi l'avait-elle jeté, ce carnet ? Elle ne semblait pourtant pas si débile... Mais tu sais, je crois que dans un état pareil, on est capable de tout, Harriet.

Soudain, elle eut sûrement peur que tu sois en train d'abimer son carnet, puisqu'elle se retourna très vite, en te jetant un regard froid. *Qu'es-c'que t'as encore, j'ai rien fais !* Tu lâchas donc le secret que tu avais froissé et qui retomba au fond de ta poche.

"Pourquoi ce n’est pas pareil ? On ne ressent pas la même chose ? Je ne sais même pas ce que je ressens…"

Son regard qui te fixait t'intimida légèrement, mais tu essayas tant bien que mal de le cacher, en te redressant légèrement. Visiblement, elle ne comprenait rien. Mais c'était normal, tu ne lui avais encore rien dis, alors elle ne pouvait pas comprendre. D'ailleurs, toi aussi tu ne comprenais pas vraiment.

Tu n'avais pas envie de dire pourquoi c'était si différent, parce qu'au fond ça ne l'était peut-être pas tant que ça. Peut-être que tu te croyais unique, mais qu'au fond vous êtes tous pareils : des gamins inutiles et fades qui chouinent pour un rien. Quoiqu'en y réfléchissant, c'était pas vraiment pareil. Tu te contentas donc de répondre, sans trop donner de détails, rien que parce que tu savais que ton ainée avait besoin de toi.

"C'est différent, parc'que moi j'l'ai jamais connu, voilà pourquoi."

Tu continuas de feuilleter le carnet, admirant les nombreux corbeaux qui le peuplaient. Après un temps, tu ajoutas :

"De toute façon, moi non plus j'sais même pas c'que j'ressens. J'crois que personne sait c'qu'il ressent."


*Pas mon style ? Le match ?* Avoue qu'au fond, ce n'était pas vraiment de ton plein gré que tu te rendais à ce match... Pourquoi déjà ? Ah oui, pour te rappeler ton frère, pour l'encourager elle, mais surtout pour te donner une vraie raison d'y aller. En bref, tu ne savais pas trop pourquoi, mais même si tu t'abstenais de le montrer, ça avait plutôt été un bon moment, enfin en quelque sorte. Tu avais bastonné un jeune seprentard, crié pour Alienor et était rentrée avec des confettis plein les cheveux. Tu y retournerai la prochaine fois, mais à condition qu'elle soit sur le terrain !
D'ailleurs, à ce moment-là tu aurais pu te demander si la fille recroquevillée avec la tête gonflée était bien la même que celle que tu avais encouragée sur le terrain, parce que là franchement...

"Comment tu peux savoir c'que c'est, mon style déjà ?"

Puis, te rendant compte que tu n'avais pas été très aimable et que ce n'était pas forcément délicat face à une fille dans cet état, tu baissas les yeux et repris plus doucement :

"T'sais, avant, j'allais l'encourager mon frère, quand il jouait. J'étais dans les tribunes, pareil, sauf que là j'avais droit à la meilleure place puisque j'étais sa soeur. Alors, tout le monde criait pour lui, puisque son équipe était nulle mais heureusement qu'il était là pour marquer.
Mais ça c'était avant."


Une larme coula doucement, mais tu la ravalas à la vitesse de la lumière.

Mais Alienor ne s'arrêtait pas de parler, elle qui était à la limite de la mort, enfin à ce que tu voyais.
*Ma carapace ? Nan mais j'suis pas une tortue tu sais ! Elle me prend pour qui l'autre ?*
Elle te posait encore une question, et sur le moment ça t'emmerdait vachement, mais tu répondis pour elle, parce qu'elle en avait besoin, et parce que vu la manière dont elle insistait, tu n'avais pas trop de choix. Et je crois qu'au final ça t'aura fait du bien, mais on verra ça plus tard, concentrons-nous sur ce que tu lui répondis. Tu parlas donc lentement, hésitante.

"C'truc dont j'parle...
T'sais, j'l'aime à en avoir mal, au fond... Mais j'sais très bien que c'est qu'un connard, alors j'essaie de l'détester mais... j'peux pas. Il a blessé des pauv' gens innocents... enfin, j'ai blessé des pauv' gens innocents, puisque tout ça c'est d'ma faute. C'est rien que d'ma foutu faute."


Et puis c'est vrai Harriet, t'avais qu'à pas... Attends, mais t'es sûre que c'est de ta faute ? *Ouais, c'est Maman qui l'dit, j'avais qu'à pas être bizarre.*

Et là tu aurais voulu pleurer, éclater en sanglots même, mais encore une fois tu retins tes foutues larmes. Pour toi, pour elle, pour la suite.
Dernière modification par Harriet Greenwood le 28 oct. 2019, 13:37, modifié 1 fois.

Sixième année RP / code couleur : #741B47
Harriet-Irma-Flash Greenwood-Mcqueen, prédictions en tout genre en moins d'une seconde !
Venez pénétrer les voiles mystérieux de l’aveniiir !

05 juin 2019, 18:48
 RPG++  Abandonnées  privé 
Aliénor écoutait sa cadette qui visiblement avait une histoire à laquelle elle ne pouvait s’attendre. Tout le monde avait son passé et devait vivre avec ou alors le combattre si celui-ci était trop lourd à porter. Mais pour l’instant, c’était le présent d’Aliénor qui lui faisait mal. Mais apprendre qu’Harriet n’avait jamais connu… N’avait jamais connu qui d’ailleurs ? Elle ne lui avait pas dit ou alors Aliénor était passée à côté de l’information, ce qui était fort probable au vu de sa capacité à se concentrer.

Mais elle ne voulait pas couper la parole d’Harriet qui se confiait à elle. Elle avait l’air d’une fille qui cachait beaucoup de choses aux autres et qui leur servait en retour un personnage bien ficelé. Certes Aliénor était un peu de cette trempe, mais moins. Elle était tout de même elle-même, mais elle cachait cette part d’ombre qui se retranscrivait dans ses dessins.

L’histoire de son frère qu’elle allait voir apaisa la fillette. C’était une jolie image pour ses yeux embués. Un léger sourire passa sur son visage alors qu’elle passa une main dans ses cheveux s’apercevant au passage que ses joues étaient encore mouillées. Elle était finalement mieux ici avec elle que seule assise sur les pierres froides et humides du château. Elle passa une main sur son visage pour s’essuyer un peu et retrouver un minimum de dignité. Mais c’est alors qu’Harriet employa des mots très durs envers cette personne. Il était sûr maintenant qu’il s’agissait de quelqu’un de sa famille, ou du moins, quelqu’un de très proche. Aliénor posa sa tête sur ses genoux, le regard dans le vide, essayant d’analyser les paroles de sa cadette.

-Savoir ce qu’on ressent c’est dur… Déjà les sentiments c’est agaçant alors en plus quand on ne les comprend pas…

Elle haussa les épaules la tête toujours posée sur ses genoux et ses bras entourant ses jambes. Elle fit pivoter sa tête pour regarder Harriet et posa donc sa tempe sur son genou gauche. Elle réalisait des petits cercles sur son tibia du bout de son index.

-C’est qui le connard ? Je peux aller lui casser la gueule si tu veux… Enfin quand je me serais passé de l’eau sur le visage parce que ça ne doit pas être charmant.


Chassez le naturel et il revient au galop. Aliénor ne pouvait pas rester sans rien dire devant quelqu’un qui lui présentait sa détresse avec tant de sincérité. Au moins elle n’était pas trop compliquée, quoi que… Mais elle la comprenait déjà plus qu’Aelle. Elle ferma les yeux un instant.

-Si tu ne l’as jamais connu, comment ça peut te faire mal ?

Elle avait gardé les yeux fermés, bien plus paisible qu’il y a quelques minutes. Pleurer lui avait fait du bien, mais aussi de se rendre compte que certains avaient leurs problèmes et les cachaient bien mieux qu’elle. Même si elle avait besoin d’un geste fort pour passer au-dessus de ce qu’elle vivait, elle voulait comme Harriet apprendre à le cacher. Ou plutôt le cacher à qui elle voulait le cacher et ne pas être un livre ouvert pour toute le monde.

-Et puis non, t’as raison, ce n’est pas pareil. Moi ma mère elle ne m’a pas abandonnée, elle m’a menti et elle s’est jouée de moi. Elle a forcé mon père à partir loin avec elle. Je ne l’ai jamais connu en fait.

Ses mots lui faisaient mal, son cœur se serrait comme compressé dans un étau qui ne cessait de se resserrer sans pitié. Aliénor grimassa en tournant de nouveau sa tête pour reprendre sa position de base, c’est-à-dire le menton sur les genoux. Elle lâcha un soupire à s’en fendre l’âme. Est-ce que les parents savaient ce qu’ils faisaient parfois endurer à leurs enfants ? C’est dur de se sentir exclu, mais quand on apprend des choses comme celles-là, on se dit que ne pas savoir est peut-être pas si mal. Et voilà qu’elle se mettait à penser comme eux. Elle secoua la tête pour penser à autre chose et se focaliser sur Harriet. Mais son cerveau indiscipliné lui renvoyait toujours une image de sa mère qu’elle ne connaissait plus. Comment a-t-elle pu passer de douce et aimante, à froide et passé qui revient en pleine gueule ? C’était un mystère bien trop complexe pour la fillette.

Perséphone: Batteuse des Hel's, reine des Rumeurs
J'ai plus de virilité dans mon petit doigt que toi dans tout ton corps.
Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle

05 juin 2019, 21:03
 RPG++  Abandonnées  privé 
*Les sentiments, c'est vrai que c'est drôlement agaçant*
C'est vrai qu'on a envie de les anéantir, de les réduire à rien pour paraître face de glace, comme cette étrange fille que tu avais rencontrée quelques mois plus tôt qui ne laissait rien voir de son état-d'esprit. Les sentiments c'est chiant, surtout qu'ils prennent exemple sur la Vie et n'en font qu'à leur tête, comme des enfants désobéissants auxquels on a envie de régler leur compte pour de bon. Sauf qu'on ne peut pas, parce que ces foutus sentiments font partie de la personne, et qu'il est impossible de vivre sans.

Tu l'écoutais parler, incertaine de savoir si tu devais lui dire qui était le connard. Déjà, elle ne pourrait pas lui casser la gueule parce qu'il est parti loin, un soir sous la pluie. En plus, tu n'étais pas sûre de vouloir te confier entièrement. À ton goût, tu en avais déjà beaucoup trop dit à cette fille, et c'était loin de tes habitudes de raconter ta vie à qui était en train de pleurer devant toi. Qu'est-ce qui te prenait, de te confier comme ça ? Serait-ce cette fille qui te faisait cet effet ? Tu n'en savais rien, et moi non plus, mais toujours est-il que tu te rappelais qu'elle avait sans doute besoin de toi, enfin plutôt de savoir ton ressenti envers cet homme et tout ce qui pourrait tourner autour. Alors pour elle, tu ouvrais la bouche pour murmurer, doucement, une réponse à sa terrible question.

" C'connard, c'est... Papa. Alors s'tu veux, tu peux lui casser la gueule, puisque de toute façon il m'a abandonnée, mais pas trop fort quand même parce que j'l'aime au fond, j'l'aime à en rager."

Tu attendis quelques secondes, hésitante. Ton cerveau était rongé par cette foutue pensée, que tu énonças encore plus bas, de sorte à ce qu'elle n'entende pas si elle n'y fait pas attention :

"Mais dans c'cas faudra aussi m'casser la gueule, parce qu'au fond c'est que d'ma faute, c'est que d'ma putain d'faute"

C'est ce que tu pensais à cet instant-là. C'était ce que tu avais toujours pensé, ce que ta mère t'avait mis dans la tête dès que tu t'étais interrogée sur ton père. Pas si délicat, de la part d'une mère, de traumatiser sa fille en lui disant que tout est de sa faute, que c'est parce qu'elle est bizarre que tout est arrivé. En tout, cas je ne pense pas que ce soit vrai, tout n'est pas à cause de toi... Mais ça, tu ne le savais pas encore, alors ne dévoilons pas la suite de l'histoire maintenant.
Simplement, cette femme t'avait dit ça un jour, et ne te l'avait jamais répété puisque tu avais cloué ton bec. Jamais tu ne voudrais réentendre la raison de ta souffrance de la bouche de ta mère, jamais. Et puis elle avait fait comme-si de rien était, comme-si Papa n'avait jamais existé.

Et cette fois-ci, tu ne pus retenir une larme qui coula sur ta joue, doucement. Mais tu ne voulais surtout pas le montrer, alors tu tournas brusquement la tête, le temps de la sécher à l'aide de ta manche, et souris à ton ainée pour lui montrer que tout allait bien.


Mais alors que tu pensais à tout ça, en culpabilisant bien sûr, c'était toujours l'interrogatoire, avec les questions qui défilaient jusqu'à ce que se pointe une interrogation qui résonna longtemps dans ton esprit, à laquelle tu ne savais pas répondre.

"Si tu ne l’as jamais connu, comment ça peut te faire mal ?"

C'est vrai, comment ce connard peut te faire autant de mal ? Et bien peut-être parce que tu l'aimes, même si tu ne l'avais jamais vu. Peut-être que, même si tu essayais de te persuader du contraire, tu avais réellement besoin de le rencontrer, que tu aurais pu tout donner pour cela. Simplement, je pense que parce que cet homme est ton père, tu en souffrais terriblement. Savoir que ton père était capable de ça.
Mais en réalité, en plus de vous avoir abandonnés, c'est à cause de lui que tu es née dans ce Monde, enfin après c'est aussi à cause de ta mère si Poudlard t'a accueillie. Alors c'était à peu près égal, même si ton niveau d'estime était bien plus élevé pour ta mère, parce qu'elle au moins ne t'avait pas abandonné.

"Ça m'fais mal... Mais j'sais pas pourquoi. J'crois qu'ça m'fais terriblement mal parce que c'est mon père et que tout ça c'est d'ma faute. Parce que je lui ressemble tant, dirait Maman, mais qu'en même temps j'suis si différente. Ça m'fais mal parce qu'en plus de m'pourrir la vie, ces foutus pouvoirs m'envoient dans cette prison et m'éloignent de mon père, à tout jamais. Parce que j'donnerais tant pour le voir, pour lui foutre une bonne claque avant de lui faire un câlin, parce que c'est un simple connard mais qu'en même temps j'l'aime."

Tu te perdais toi-même dans tes paroles, alors tu te demandais comment l'autre pourrait comprendre, et d'ailleurs c'était tant mieux car tu te sentais mal à l'aise, à présent. Aujourd'hui tu te confiais entièrement, et cela te faisait bizarre, parce que tout ce que tu avais pensé depuis que tu en étais capable était dévoilé aujourd'hui, dans cette salle, face à cette fille.


Maintenant qu'elle avait séché ses larmes et tentait de t'expliquer, tu comprenais mieux. Sa mère lui avait donc menti, puis l'avait abandonné tout en restant avec son père. En quelque sorte, c'était une forme d'abandon... Sauf qu'elle semblait avoir connu sa mère contrairement à toi qui n'avait aucun souvenir de ton père.
Mais tu n'étais pas la gamine délicate qui aurait pu dire qu'elle était désolée, ou même se lamenter pour sa camarade. Non, tu étais celle qui était maladroite et qui n'aurait rien pu prononcer sans laisser s'installer le redoutable malaise.
Elle semblait drôlement affectée par cet événement, ce que tu comprenais bien, toi qui en souffrais.
Sans attendre plus, tu lui demandas, d'un air sûr :

"Est-c'que ta mère, tu la détestes et en même temps tu l'aimes, parc'que c'est ta mère ? Est-c'que tu t'demandes c'que tu fous là, et pourquoi tout ça c'est arrivé alors que tu vivais très bien avant ?"

Et tu serrais le dessin dans ta poche, dessin que tu sortirais dans peu de temps afin de lui expliquer ce que tu pensais de l'Abandon.

Sixième année RP / code couleur : #741B47
Harriet-Irma-Flash Greenwood-Mcqueen, prédictions en tout genre en moins d'une seconde !
Venez pénétrer les voiles mystérieux de l’aveniiir !

07 juin 2019, 22:18
 RPG++  Abandonnées  privé 
Ah ouais… Aliénor se prit une claque mentale. Ses problèmes lui semblaient insurmontables et qu’elle avait toute la douleur que le monde pouvait produire sur elle mais en entendant Harriet, d’un an sa cadette expliquer en surface sin passé, Aliénor l’encaissait mal. Elle qui se plaignait et qui faisait une scène alors que aucun de ses parents ne l’a vraiment laissé. Son père rassurait souvent la fillette en lui disant que c’était temporaire. Alors qu’elle, Harriet, elle n’avait même pas de visage qui correspondait à son père. Aliénor se sentait nulle de ne pas réussir à passer au-dessus de ses petits malheurs alors qu’Harriet elle, semblait bien s’en sortir.

Mais la petite Delphillia serra les poings quand Harriet osa dire que c’était de sa faute. Comment cela pouvait être de sa faute, elle n’y est pour rien, visiblement elle était très jeune quand son père est parti. Alors comment aurait-elle pût faire partir un adulte. Aliénor n’en croyait pas un traitre mot. A ses yeux, Harriet disait n’importe quoi. Même si elle croyait fermement à cette histoire, celle-ci était bien trop étrange pour Aliénor, ce n’était pas logique, il y avait quelque chose qui n’allait pas. Elle serra la mâchoire ce qui fit ressortir les muscles de celle-ci et elle passa une main frénétiquement dans ses cheveux. Ce genre de geste trop précipité qu’il n’était jamais très bon de faire. Quelques mèches de cheveux emmêlés opposèrent résistance ce qui fit mal à la fillette qui se tira les cheveux tout seule finalement. Elle laissa échapper un râle d’agacement puis tira comme une bourrine. Elle s’arracha quelques cheveux en défaisant le nœud autour de ses doigts mais elle y avait mis tant de force que sa main cogna le mur derrière elle. Mais quel boulet quand elle s’y mettait. Elle grimassa avant de se masser le dos de la main gauche avec sa main droite. Elle souffla d’agacement avant de tourner la tête vers Harriet.

-Moi je pense que tu dis n’importe quoi, ce n’est pas ta faute.

Son regard se porta sur sa main rougie par le choc, elle aura certainement un bleu demain… Vraiment elle en tenait une couche. Mais son cerveau tournait les informations dans tous les sens pour en faire quelque chose de logique. Mais elle n’y arrivait pas. Elle se leva pour faire les cents pas, ça l’aidait à se canaliser et au moins elle ne se cognera pas la main. Ce n’était rien de grave, elle c’était déjà pris un cognard dans cette même main. Mais elle continuait d’effectuer des petits ronds avec ses doigts sur sa main blessée faisant varier la pression. Comme si ça l’aidait à réfléchir.

-Je t’ai dit, je ne sais pas ce que je ressens. De la colère, de la trahison, de l’inquiétude, l’abandon… Je perds tous mes moyens et personne ne peut me rattraper au vol. C’est comme si je tombais en arrière et que la corde qui m’aidait à avancer n’était plus là.


Elle s’arrêta et se campa devant Harriet, les jambes légèrement écartés. Elle plongea sa main dans sa poche pour en sortir la pièce que lui avait envoyée son père.

-Mais je sais que ce n’est pas ma faute.

Elle envoya la pièce dans les airs, essayant de deviner la face sur laquelle la pièce allait atterrir. Elle la rattrapa et la plaqua sur sa main abimée : pile, perdu.

-Il y a des tas de choses qu’on ne maitrise pas, tu sais le hasard il tire bien des ficelles.

Elle savait bien que ce n’était qu’un enchainement de situation liés au hasard que le passé de sa mère était si sombre. Elle avait encore du mal à le digérer, mais elle en voulait surtout au hasard qui n’avait pas vraiment bien fait les choses sur ce coup-là. Le destin ? Non, comme pile ou face c’est le hasard total comme ce qui a mené le frère de Claire à faire toutes ses horreurs. Aliénor plaça sa pièce entre son pouce et son indexe et la tendit vers la rousse.

-C’est la faute du hasard.


Elle était sûre de ce qu’elle avançait, c’était bien ancré dans son esprit et elle n’en démordrait pas si aisément. Depuis cette lettre, elle jouait tout à pile ou face, enfin ce qu’elle pouvait du moins. Mais presque toutes ses questions y passaient et jusque-là, ce n’était pas si mal. Peut-être qu’elle cherchait quelque chose pour remettre la faute dessus. Mais si c’était le cas, elle ne s’en rendait pas compte. Elle replia ses doigts rapidement pour fermer son poing autour de la pièce et la replacer dans sa poche.

-Les adultes sont bizarre, c’est pas ta faute.

Perséphone: Batteuse des Hel's, reine des Rumeurs
J'ai plus de virilité dans mon petit doigt que toi dans tout ton corps.
Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle

27 juin 2019, 11:02
 RPG++  Abandonnées  privé 
Ce que tu disais avait l'air d'énerver de plus en plus ton ainée. Était-ce ton histoire qui la mettait mal à l'aise ? Tu espérais que non, car ce n'était pas ton but. Personne ne la connaissait encore. Enfin sauf ceux qui l'avaient vécu, bien sûr, mais personne ne t'avait jamais entendu la raconter. Petite, tu en parlais surtout à ton piano. Oui, tu faisais partie de ces gamins qui parlent aux pianos comme les autres parlaient aux peluches. Encore une raison pour laquelle tu étais bizarre, et encore celle-là ne semblait pas en rapport avec tes pouvoirs, puisque je doute que la jeune fille qui se trouvait actuellement en face de toi ait l'habitude de parler aux instruments.
Enfin bref, tu espérais que c'était son histoire à elle, qui la troublait. Probable, car peu de gens se sentent très bien les premiers jours.
Toi, tu avais eu cette période, vers les petits âges, ou tu étais énervée en permanence. Juste après cette révélation, un soir au diner, direct sortie de la bouche de Maman.

Alors, tu la regardas et lui affirmas, même si ce n'était qu'à moitié vrai.

"Mais t'inquiète, je m'en sors bien. J'suis juste un peu bizarre et renfermée, mais de toute façon c'est ça qui fait que j'suis moi. Alors ça peut paraitre un inconvénient, d'être comme moi, mais tu t'en sortiras bien mieux."

C'est vrai, elle s'en sortirait sûrement bien mieux. Elle était bien plus joyeuse, bavarde... Enfin, soit ça se rétablirait, soit elle finirait par s'habituer. C'était juste difficile au début.

"Et puis si elle était capable de faire ça, ta mère, c'est qu'elle valait pas la peine."

Si, c'était de ta faute, enfin de celle de tes foutus pouvoirs, et tu en étais sûre. Mais elle se levait déjà, et tu ne voulais pas la contrarier davantage. Tu gardas donc le silence.


Cette fois-ci, tu ressentais vraiment sa colère. Enfin cette bouillie de sentiments mélangés qui n'est que trop difficile à avaler, à cause de son gout amer. Cette bouillie qui ne partait pas assez en vacances à ton goût, bien que tu étais prête à lui accorder un an de congés payés chaque année.
En y réfléchissant, c'était peut-être presque aussi dur pour elle, car ça c'était arrêté tout d'un coup, comme si en effet, on avait coupé la corde de la Vie. Toi, c'était depuis le début, donc tu t'étais habituée et puis de toute façon, tu n'avais jamais connu d'autre vie.

Mais au moins, elle n'avait pas la désagréable impression que tout était de sa faute. Elle avait l'air persuadée que c'était le hasard, et pas elle. Quelle chance ! Au moins elle ne culpabilisera pas pendant des années, à l'inverse de toi.

Et puis elle sortit une pièce de sa poche, la fit tourner entre ses doigts comme si elle était en train de tirer le destin au sort. Elle te la montra avant de la remettre dans sa poche. Alors comme ça, toi tu n'avais pas le droit de la faire rouler aussi, pour savoir si tu allais ou non retrouver ton père ? Bon, et puis en fait tu comprenais, car toi tu n'aurais jamais prêté quelque chose comme ça. Mais tu te dis que tu essaierais bien un jour, pour voir. Tu trouvais ça un peu débile mais ça t'intriguait.
Ta main resta tendue vers la pièce une seconde, puis s'abaissa pour se ranger sur tes jambes toujours pliées en tailleur.

"Moi, j'crois que c'est plutôt d'la faute de la Vie. Cette foutue Vie qui n'en fait qu'à sa tête."

Enfin tu pensais ça pour elle, car pour ton histoire c'était bien de la tienne, quoi qu'en y réfléchissant si tu n'étais pas venue au monde tout ça ne serait jamais arrivé, donc c'était peut-être la faute de la Vie aussi.

C'est vrai que les adultes sont bizarres, mais bon pas plus que les enfants. C'est vrai qu'ils ne s'amusent plus, qu'ils sont trop sérieux et blablabla, mais bon dans ta vie aussi, tu ne t'amusais pas. Sauf quand tu faisais des conneries. Au fond, tu étais peut-être une sorte d'adulte finalement. Toi aussi tu étais bizarre.

Au beau milieu de ta réflexion, ton attention se rapporta au carnet de dessins, raison pour laquelle tu étais ici d'ailleurs. Pourquoi l'avait-elle jeté ? Tu priais pour qu'elle n'ait pas l'intention d'abandonner, car c'était vraiment dommage de perdre un si beau talent. Ça t'énervait de voir des gens aux si beaux talents qui les abandonnaient, alors que toi tu n'avais pas la chance d'être aussi douée et que pourtant, tu aurais bien aimé.

"Heu... C'était quand, tout ce qui est arrivé ? Mais du coup ça veut dire que là en ce moment t'es toute seule, puisque tes parents sont partis ?"

Tu aurais aussi voulu lui demander ce qu'elle partageait avec sa mère, mais tu savais bien qu'il ne fallait pas y aller trop fort avec les questions personnelles.

Sixième année RP / code couleur : #741B47
Harriet-Irma-Flash Greenwood-Mcqueen, prédictions en tout genre en moins d'une seconde !
Venez pénétrer les voiles mystérieux de l’aveniiir !