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10 sept. 2019, 14:34
Bureau de la DDM de Serpentard
Dans les tumultes angoissants et quelque peu humides des cachots, se dresse le bureau de la Directrice de Serpentard. Une porte en bois lourd, noirci par le temps, que les élèves devront pousser pour apercevoir la jeune femme, probablement assise derrière son bureau. Si elle est absente, la porte refuse de s’ouvrir. Qu’importe la force ou les sortilèges utilisés sur cette dernière. En l’absence de sa propriétaire, le bureau restera inaccessible pour n’importe quel élève venu faire part de ses doléances, de ses problèmes ou encore de toute autre chose diverse et variée.

Quand enfin la porte s’ouvrait, la vision qui s’offrait aux yeux des élèves n’avaient rien à envié à la salle commune des Serpentard. La couleur émeraude du lac ressortait au travers des vitraux magiques, projetant une étrange lueur malsaine dans le bureau. Pour parer les choses, la jeune femme avait tenté d’adoucir la pièce avec des bougies, des objets décoratifs quelconque. Au fond, si cela améliorait la luminosité cela ne changeait rien à l’apparente austérité du lieu.

Dans le centre de la pièce, trônait un bureau ni désordonné, ni rangé. Quelques parchemins qui traînent de ci de là. Des plumes rangées dans une boite en boite gravées aux initiales de la sorcière. Deux épais fauteuils faisaient face aux bureaux, destinés à accueillir les élèves qui passeraient le pas de la porte. Pas de photographie personnelle, pas de tableau au mur, rien. Derrière le bureau, prenant tout le mur du fond, une immense bibliothèque montait du sol au plafond, empli de livres évoquant – pour la plupart – les runes que chérissaient Joanne.
Pour rappel, Miss Holloway demeure la Directrice de Maison de Serdaigle de manière RP, nos deux bureaux sont donc ici afin de permettre aux élèves de leurs maisons respectives (inRP) de nous contacter (ou de RP avec nous). Ce bureau est donc réservé aux élèves de Serpentard, étant affiliée à cette maison de manière RP. (Pour les élèves de Serdaigle avec Miss Holloway, il faut suivre ce portoloin.)

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13 oct. 2019, 16:55
Bureau de la DDM de Serpentard
Cadenassé.

03 septembre 2044


La voilà de nouveau devant un vide angoissant qu'elle ne savait combler. Sur le chemin la menant au bureau de sa directrice de maison, son angoisse ne cessait de s'accroître. A mesure qu'elle s'en approchait, l'air devenait plus épais, irrespirable. Alaska avait l'impression d'entrer dans une autre dimension : la gravité avait changé, la pression chassait l'air de ses poumons. Elle essayait tant bien que mal de maîtriser le martèlement dans sa poitrine, en retrouvant un rythme cardiaque plus ou moins stable. 

Respire. La brune ferma les yeux et appela Diesel. Elle entendit sa voix. Elle sentit sa main fraîche sur sa nuque. Toutes deux étaient dans leur donjon du pensionnat, assises côte à côte sur ces atroces lits de torture. L'épaisseur du matelas ne dépassait pas les cinq centimètres, mais ça les avait jamais vraiment dérangé. Elles n'avaient jamais beaucoup dormi, et parlaient jusque si tard, que la fatigue ne remettait plus en question le confort de la chambre. C'était toujours Diesel qui la soutenait lorsque ses crises d'angoisses refaisaient surface. Elle lui racontait des absurdités, ou commentait le contenu de son esprit farfelu. Alaska essayait de s'imaginer qu'elle était là, avec elle, dans ce couloir. Et aussi dans ce bureau, où Miss Taylor devait l'attendre. 

Devant la porte, sa gorge se noua. Elle n'arrivait plus à respirer. Son cœur battait comme un tambour, si fort et si vite qu'elle avait l'impression qu'il finirait par jaillir de sa poitrine. La jeune fille n'avait jamais été convoqué de toute sa scolarité, elle s'était démenée pour savoir le motif de cette entrevue, mais elle n'avait pas réussit à soutirer la moindre information. Cette situation la stressa encore plus, perdue entre l'incompréhension et l'anxiété. Entre deux inspirations, Alaska frappa à la porte pour avertir de son arrivée, avant de s'introduire dans la pièce. Elle y aspira de l'air, mais il n'arriva pas à atteindre ses poumons, il n'aboutissait nul part. Ils n'en voulaient pas. La Serpentard n'y voyait plus rien. Elle ne sentait plus rien. Elle devait sortir d'ici. Si elle restait une minute de plus, elle allait mourir étouffée. 

Inspire : un, deux, trois, quatre. Souffle : un, deux, trois, quatre. Peu à peu, elle reprit pied. Sa main traça des cercles sur sa cage thoracique, comme lui avait apprit sa mère, et elle accepta docilement le rythme qu'elle s'imposa pour respirer. Quand la panique reflua enfin, elle déglutit difficilement sa salive avant de murmurer :

"Bonjour. Désolée pour le retard, j'ai... j'ai été retardé. Vous vouliez me voir ?" Alaska s'avança vers le bureau, et s'assit sur un des fauteuils qui faisaient face au bureau de sa nouvelle professeure. Elle y croisa ses pieds, l'un par dessus l'autre, et commença à se triturer les doigts, encore animée par le stress. La Serpentard n'avait encore jamais eu l'occasion de discuter avec sa directrice de maison, mais déjà dans les couloirs, des rumeurs couraient quant à son impénétrable regard, et son autorité à ne pas contester. Rien qui n'avait de quoi la rassurer. 

En glissant je viens, en rusant je vaincs, le sommet j'atteins !
Septième année RP

16 oct. 2019, 11:29
Bureau de la DDM de Serpentard
Aimait-elle être directrice de maison ? Difficile à dire tant c’était une situation inattendue pour elle. Sa première rencontre avec la Directrice Loewy n’avait laissé que peu de place au doute, alors recevoir la missive lui indiquant son recrutement avait été une surprise. Savoir qu’elle devenait, par la même occasion, directrice de son ancienne maison avait de quoi la laissait perplexe. Pourtant Kristen Loewy savait pertinemment d’où venait Joanne, quels chemins cette dernière avait emprunté pour parvenir jusqu’à Poudlard. Elle savait même son passage à la Citadelle. Même si cela ne lui convenait pas. Qui pouvait être sûr de ce qu’elle avait dans le crâne ?

Quoiqu’il en soit, assise dans le fauteuil de son bureau, les jambes croisées sous ce dernier, elle réfléchissait. Il lui fallait une nouvelle préfète et sa prédecesseure avait visiblement eu une idée en la personne d’Alaska Cross. Malheureusement, après la prise de pourvoir d’Ursula Parkinson, la jeune femme avait été renvoyé chez elle – c’était en tout cas ce que pensait Joanne. Ainsi, elle avait convoqué l’étudiante pour lui faire part de sa décision.

L’heure dite était passée de quelques minutes quand la jeune Serpentard entra dans son bureau. Il semblait à l’enseignante que l’étudiante n’était pas au plus grand de sa forme. Avec une mine surprise, elle la regarda faire quelques exercices pour reprendre en main sa respiration qui semblait s’être mise en grève. Elle ne dit pourtant aucun mot, laissant à la jeune fille le temps de se reprendre comme il le fallait. D’ailleurs, elle ne mit guère longtemps à présenter des excuses à sa directrice et à demander, directement, l’objet de leur entretien.

« Bonjour Miss Cross ». Nul besoin de l’inviter à s’asseoir puisque la jeune fille avait trouvé d’elle mêmes les confortables fauteuils. Prenant un parchemin qu’elle lut en diagonale une dernière fois, l’enseignante alla directement à l’objet de sa demande « J’aimerais que vous deveniez l’une de nos Préfètes. En effet, votre parcours sans faute au sein de l’école, ainsi que vos excellents résultats vous placent comme une candidate parfaite à ce titre ». Une latence, dans les yeux de l’enseignante alors qu’elle dévisage l’étudiante. Peut-être aurait-elle pu prendre plus de chemins détournés pour en venir au but ? Non, cela ne faisait pas partie de son comportement.

20 oct. 2019, 22:24
Bureau de la DDM de Serpentard
Les dires de Miss Taylor lui valurent une légère grimace. Elle était spontanée, et ce fut la seule réaction de sa part. Être préfète ? Mais pourquoi faire ? Aller sagement en cours, réussir tous ses examens, être disponible pour sa maison, un membre actif et dévoué... être une élève exemplaire. A quoi bon ? Est-ce que tout cela avait un sens ? Elle ne savait plus, mais Diesel aurait su. Elle aurait su quoi dire pour que la jeune fille se sente moins perdue, moins décalée. Mais Diesel n'était pas là. Désormais elle devait se débrouiller seule. 

Apparaissait alors devant elle comme un parcours d'obstacle, avant qu'elle ne parvienne à prononcer quelques mots : une voix dans sa tête - sans doute celle de la raison - la serina que cette responsabilité n'était pas une idée judicieuse. Elle s'était promit de rester dans son coin, de ne pas refaire les mêmes erreurs que l'an passé, d'éviter toutes ses anciennes histoires d'amitiés, d'amourettes... son histoire avec Ulysse. Mais il y avait une autre voix, celle de la bête sauvage qui n'en pouvait plus d'être en cage. Et celle-là, elle disait : "Secoue-toi bon sang, ça va te faire du bien un peu de nouveauté. C'est l'occasion de te révéler enfin. De te prouver de quoi tu es capable." La brune tenta de s'imprégner d'assurance. 

"Vous savez Miss... Je suis pas certaine d'avoir suffisamment la tête sur les épaules pour endosser le poids d'une telle responsabilité. Les deux voix dans sa tête la tiraillaient, et l'une d'elle avait finit par la convaincre. L'appréhension la regagna. Je suis encore moins capable d'affronter cette pierreuse aventure, je n'en ai pas le courage, au contraire, il m'en manque. J'aime mon petit train de vie, garder mes vieilles habitudes : celles où je suis sûre que je ne vais pas tomber, ou même douter."

Les mains crispés sur l'accoudoir du fauteuil, le visage de la Serpentard était couvert de sueur. Alaska voulait partir, se lever sans faire demie-tour, et rejoindre au plus vite sa salle commune. Mais elle n'en avait pas la force, impossible de déguerpir, car une fois chez les Verts, elle ne pourrait pas échapper à Miss Taylor. Elle était coincée ici. Elle était prise au piège. Parce que son corps était une cage, avec une porte qui s'ouvrait et se fermait indépendamment de sa volonté. A l'intérieur, elle était seule. Ceux qu'elle aimait était à l'extérieur, à observer son comportement, à la jauger, à essayer de la faire sortir de là. Mais même quand la porte s'ouvrait, elle ne pouvait pas en sortir, parce que sa cage était entourée d'un faussé infranchissable. 

En glissant je viens, en rusant je vaincs, le sommet j'atteins !
Septième année RP

21 oct. 2019, 23:56
Bureau de la DDM de Serpentard
La réaction de l’étudiante n’était pas vraiment celle à laquelle Joanne s’attendait. N’était-ce pas un privilège que de voir ses efforts récompensés ? N’était-ce pas l’aspiration de nombreux étudiants au sein de l’école de sorcellerie qu’était Poudlard ? Il fallait croire que non. Rien que la grimace d’Alaska Cross indiquait à Joanne que la partie serait probablement plus dure qu’elle n’avait pensé. Elle qui s’était imaginé des cris de joie – qu’elle n’aurait pas su mieux gérer – devait désormais composer avec le comportement surpris de la jeune fille.

Et la suite de la conversation ne changea pas la donne : un déversement de paroles, de propos. Qui ne faisait qu’accroitre le sentiment qu’avait Joanne : la jeune fille n’avait simplement pas confiance en elle. Ses bons résultats et son implication au sein de l’école avait été remarqué, elle ne pouvait donc pas nier qu’elle était une candidate parfaite pour ce poste. Mais s’il fallait négocier pour lui faire entendre raison, alors la sorcière ferait les négociations. Quand bien même ce n’était pas son fort. D’ailleurs, elle le fit bien rapidement comprendre à l’étudiante : « Je ne vous laissais pas le choix Miss Cross. Que vous le vouliez ou non, vous sortirez de mon bureau avec cet insigne sur votre uniforme ». Sur ses mots, Joanne extirpe un badge étincelant qu’elle dépose avec douceur sur son bureau, face à Alaska.

« Comment pouvez-vous savoir que vous ne serez pas à la hauteur avant même d’avoir essayé ? » Elle n’aimait pas ça, pas plus qu’elle n’aimait devoir dire les mots qui allaient suivre. Car elle était certaine que l’étudiante en était tout à fait capable. « Prenez cet insigne, épinglez-le. Essayons quelques temps. Si vous êtes vraiment aussi incapable que cela, je viendrai vous l’arracher moi-même ». Le regard azur de l’enseignante ne quittait pas l’élève. Peut-être que les propos qu’elle venait de laisser à l’étudiante ne trouverait pas d’écho dans son esprit, mais qu’importe : sa décision était prise.

09 nov. 2019, 20:07
Bureau de la DDM de Serpentard
Un long silence s'ensuit. Trop long. Trop pesant. Un silence qui allait la broyer, la laminer. Frappée par la force des mots de sa directrice de maison, Alaska devait faire un dernier effort de volonté pour conserver un visage neutre, avant qu'elle ne s'écroule. Le badge que sortie Miss Taylor de son bureau lui valut un mouvement de recul. Il était posé sur la table, et il semblait lui dire : "C'est avec moi que tu vas passer tes pires jours à Poudlard, Miss Looseuse." On aurait dit qu'il la narguait. 

"Je vous suis très reconnaissante Miss, d'avoir pensé à moi pour ce rôle, mais c'est un terrain inconnu auquel je ne veux pas me risquer. affirma-t-elle en sentant sa voix s'éraillée à chaque nouveaux mots. Je n'ai aucune affinité avec Saul, et je ne suis même pas sûre d'avoir la moindre autorité. Vous pensez vraiment que des élèves de cinquième ou de sixième année vont sagement écouter une gamine en troisième année, qui a trois ans de moins qu'eux ?" La Serpentard regarda à nouveau le badge, et les larmes se mirent à couler à travers ses paupières fermées. C'était vraiment bête de pleurer à cause d'un simple objet - surtout quand celui-ci fait la taille d'un pouce. Ma parole, pensa-t-elle, elle était vraiment en train de perdre la boule. 

Alaska s'éclaircit la gorge, elle se demanda alors si elle était émue ou si elle avait prit froid. Son visage était crispé par l'inquiétude, tenir tête à Miss Taylor ne lui plaisait pas, et elle ne savait pas où cela la mènerait, elle qui n'avait jamais voulu s'attirer les foudres d'un professeur. Quelque chose appuya sur sa poitrine, elle n'avait pas fini, ça voulait sortir :

"Je veux pas..." souffla-t-elle en essayant ses joues rouges et humides. Non, elle ne voulait pas. La troisième année ne regardait plus sa professeure dans les yeux, elle voulait s'extraire de cet instant et de ce lieu. 

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Septième année RP

14 nov. 2019, 11:07
Bureau de la DDM de Serpentard
L’étudiante qui lui faisait face semblait vivre un véritable cauchemar dans le bureau de sa directrice de maison. Les mots se délayaient dans la conversation sans qu’aucun n’est vraiment de sens pour Joanne : quel sorcier refuserait l’honneur d’être préfet ? Était-ce là la marque d’un profond manque de confiance en elle ? En ses capacités à tenir ce rôle pour lequel elle avait pourtant l’étoffe ? D’ailleurs, la suite des propos de la jeune fille confirme l’intuition de Joanne. Elle évoque l’autorité et l’éventuelle possibilité que les élèves plus âgés ne l’écoutent pas. Joanne hoche la tête doucement. Elle comprend les inquiétudes, bien entendu, qui n’en aurait pas à la place d’Alaska Cross ? Et pourtant, même si la compréhension est de mise, elle ne tergiverse pas : la jeune sorcière sortira de son bureau avec le pin’s épinglé à sa robe de sorcière.

Un éclaircissement de gorge plus tard, la jeune fille semble avoir les yeux humides, prêt à déverser un flot de tristesse que la professeure n’est sans doute pas prête à recevoir. Malgré l’évidence du refus de la jeune fille, Joanne insiste. « Je vous l’ai dit Miss Cross, il ne s’agit pas de la possibilité d’un choix pour vous. Vous serez préfète de Serpentard. Et je puis vous assurer que je m’assurerai personnellement qu’aucun élève ne vienne à remettre en cause votre autorité ». Le regard céruléen n’a pas quitté une seule seconde la jeune fille alors que la menace n'était qu'à peine voilée. Pourtant, Joanne se lève, contourne son bureau et vient poser son postérieur sur son bureau, au plus proche de la jeune fille donc. Elle attrape le badge de préfet, le fait tourner entre ses doigts frêles un instant.

« Vous savez Miss Cross, dans nos vies, il y a souvent des espoirs et des rêves que nous pensons inatteignables, des projets que nous imaginons inaccessibles. Parfois, cela est vrai et la réalité nous ramène brutalement sur terre, sans aucune douceur. Toutefois, il convient toujours d’essayer. Sans essai, comment pouvez-vous être sûre de ne pas être capable ? De ne pas réussir ? Je veux bien être d’accord avec vous, dire que vous allez être une préfète incapable d’exercer une quelconque autorité sur vos camarades. Si cela peut vous faire plaisir, je peux aller dans votre sens. Pourtant, je suis certaine de vos capacités, je sais que vous pouvez briller à ce poste. Je sais que vous avez les qualités nécessaires pour ce dernier ». Le flot de paroles était quasi ininterrompu. La sorcière avait sorti l’artillerie lourde pour faire entendre raison à son élève. Après tout, elle était certaine d’elle. Alaska représentait la candidate idéale pour être préfète.

« C’est pourquoi je ne vous laisse pas le choix que de prendre et d’épingler cet insigne ». La main se tend vers l’adolescente, l’insigne posé à l’intérieur n’attend qu’une chose : être épinglé sur la robe de la jeune sorcière. Résistera-t-elle malgré les paroles de sa directrice ? Malgré le fait que cette dernière ne lui laisse aucune possibilité de refus ? L’attente en devenait presque insupportable.

17 nov. 2019, 17:04
Bureau de la DDM de Serpentard
Après ce flot de paroles, elle remercia intérieurement sa directrice de maison. Ces mots l'avaient rassurés, mais aussi apaisés, puisque désormais, ses yeux et ses joues n'étaient plus humides. Quand Miss Taylor contourna son bureau afin s'asseoir sur celui-ci pour être au plus près de la jeune fille, Alaska se tassa sur elle-même. La jeune femme était impressionnante, beaucoup trop pour elle, que l'écossaise n'avait jamais parue aussi petite et fragile à côté d'un adulte. Les mains tremblantes, Alaska tâtonna l'objet avec méfiance et l'emprisonna fermement dans ses mains. 

"Je suis désolée. articula-t-elle soigneusement. Puis, elle secoua la tête et se corrigea avant d'accrocher le badge sur son uniforme : Merci." Cette fois, elle acquiesça, satisfaite. La tête penchait sur l'objet en question, la brune ne le quittait plus du regard. Elle souleva la tête vers sa professeure et, en l'espace d'une seconde, ses yeux s'illuminèrent. Elle ne semblait plus perdue en elle-même, et le bureau brûlant et vicié se transforma en un lieu frais et pur. L'atmosphère était de nouveau paisible. 

Tandis qu'elle était déjà prête à partir en prenant appuie sur ses coudes pour se relever, la troisième année s'enfonça un peu plus dans le fauteuil. "Miss Taylor... Le ton de la gamine fut plus sérieux, plus solennel. Elle profita du cadre qu'elles venaient de créer ensemble pour entrer dans la confidence. La nuit dernière, j'ai rêvé du Conseil des Sorciers. Ils couraient dans le château avec leurs grosses chaussures noires qui faisaient trembler le sol, ils zigzaguaient dans les couloirs en semant l'anarchie et le chaos, puis... Malgré ses efforts à terminer la fin de sa phrase, Alaska demanda abruptement : Que dire aux élèves qui ont des inquiétudes à ce sujet ?" C'était bien la première fois que la Serpentard abordait l'élément principal de son départ en internat en mai dernier. Même avec sa mère, cela fut compliqué de l'amener, mais la confiance qu'Alaska mettait en sa professeure avait dépassé tous les doutes et toutes les appréhensions. De son grade haut placé, elle espérait retrouver en sa directrice de maison un discours bienveillant et rassurant, comme celui qu'elle avait prononcé quelques minutes plus tôt. 

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Septième année RP

07 déc. 2019, 23:09
Bureau de la DDM de Serpentard
L’insigne était enfin à sa place, épinglé sur la robe de sorcière de la nouvelle préfète de Serpentard. Joanne n’aimait pas les âpres négociations qui avaient dû se faire pour qu’elle accepte, mais après tout, cela faisait aussi parti de son rôle. La jeune fille semblait sur le point de partir, mais plutôt que de continuer son mouvement, elle s’arrêta net et se renfrogna dans le fauteuil qui l’accueillait. L’étudiant avait visiblement d’autres soucis dans le cœur et elle comptait en faire étalage à sa directrice de maison – qui bien qu’elle soupirait déjà intérieurement, devait aussi admettre que cela faisait partie des attributions.

Contournant son bureau pour reprendre sa place initiale, l’enseignante n’avait pas manqué un seul des mots d’Alaska, dans lesquels semblait transparaître une inquiétude toute particulière. Une angoisse presque constante pour la plupart des élèves présents – cela ne faisait aucun doute dans l’esprit de la trentenaire. « Eh bien eh bien », dit-elle alors qu’elle venait de s’asseoir dans son propre fauteuil. « A mon humble avis, Poudlard semble être le lieu le plus sûr qui soit ». Prenant quelques secondes pour réfléchir, l’enseignante ajouta même « Je ne suis pas certaine que Miss Loewy supporte que quiconque vienne piétiner son école, pour quelques raisons que ce soit. Vous n’avez pas à vous en faire et vos camarades non plus ».

Et Joanne pensait exactement ce qu’elle disait. Elle était plus que certaine que la Directrice de Poudlard ne laisserait personne mettre à mal son école. Aucune politique d’aucune sorte que ce soit ne pouvait être assez forte pour faire vaciller la directrice, elle en était certaine. Et pourtant, au sein de son esprit, sa fascination pour Ursula Parkinson semblait faire un trait d’union entre les deux femmes que Joanne appréciait – à des mesures différentes, pour des raisons multiples. L’ambivalence, décidément, ne lui réussissait pas du tout.

17 déc. 2019, 14:17
Bureau de la DDM de Serpentard
Avec elle, Miss Taylor était comme une éponge : elle absorbait toutes ses inquiétudes et toutes ses peurs. Alaska prit immédiatement un air plus détendu : la commissure de ses lèvres frémit. Elle acquiesça. La jeune fille ne savait pas vraiment ce qu'elle ressentait,  si ce mélange de ressentiment, d'assurance et d'espoir, cette étincelle de conviction au milieu d'une tornade de crainte et de désarroi, avait un nom. Mais oui. Quelques mots de la part de sa directrice de maison ont pu effacer ses incertitudes. Elle avait été conquise, par son regard impénétrable, sa prestance, et sa manière de s'exprimer.

"Dans ce cas, je vous crois sur parole professeure. Une tension dont elle n'avait même pas eu conscience se dissipa. La fin du monde que je pensais proche s'éloigne alors. La brune était étrangement émue. C'était quoi, ce nouvel humour plein d'autodérision ? Alaska esquissa un sourire, puis posa ensuite sa main sur l'insigne qui ornait maintenant sa robe de sorcière. Elle ressentait une certaine fierté, et cela pouvait se lire dans ses yeux. Merci encore Miss, je ne vous décevrai pas. A bientôt. " avait-elle dit en poussant sur ses mains contre le fauteuil, pour se relever difficilement. A force d'avoir mit son corps en tension, la troisième année était toute ankylosée, c'était à peine si elle sentait ses jambes. Foutu stress. Elle avait des fourmis qui grouillaient dans tous ses membres. 

Marchant jusqu'à la porte en boitant légèrement, elle se retourna une dernière fois vers sa professeure pour lui adresser un sourire reconnaissant, puis inclina la tête pour la remercier à nouveau, avant de s'engouffrer dans le couloir. Sa démarche était vive et déterminée, plus rien ne pouvait l'arrêter. Le badge sur sa poitrine, il était devenu son armure. A chaque fois qu'elle le porterait, elle serait comme changée. Plus de barrières, d'obstacles, ou de murs ne lui feraient face. Enfin, Alaska se dirigea vers sa salle commune, pour arborer fièrement son insigne auprès de ses camarades, et à cette idée, une vague d'excitation la parcourue tout entière. Elle espérait qu'ils soient aussi ravies qu'elle. 
FIN DU RP.

En glissant je viens, en rusant je vaincs, le sommet j'atteins !
Septième année RP