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13 janv. 2020, 16:27
 RPG+  Premiers tourments  Pv Alice Sangblanc 
5 Novembre 2044


Depuis le 31 Octobre Christopher n'avait qu'une seule envie, revoir Alice. Le soir du bal, elle avait subi une terrible agression, il l'avait laissé évanouie à l'infirmerie sans même qu'elle ne sache qu'il était revenu la retrouver une fois l'attaque terminée. Le lendemain quand il était arrivé à l'infirmerie, il avait trouvé son lit vide, elle avait été renvoyée à son dortoir. Elle avait insisté pour pouvoir le faire et avait fini par en avoir l'autorisation. La jeune fille s'isolait de lui depuis laissant l'aiglon se poser mille questions. Est-ce que sa blessure la gênait et elle se cachait par honte? Elle avait peut-être peur qu'il ne l'aime plus autant, qu'il ne la trouve plus aussi séduisante. Ou alors, et c'est ce qui l'inquiétait le plus, elle lui en voulait d'avoir parlé à Miss Taylor de ce qu'avait fait Carry. Il ne savait pas encore ce que la professeure d'Etude des Runes avait fait de cette confidence, et plus les jours passaient plus il avait peur des conséquences.

Aujourd'hui se déroulait un match de quidditch entre Serpentard et Poufsouffle. Malgré l'engouement, beaucoup comptaient y aller pour se changer les idées, le match attirait peu l'aiglon. Hormis analyser l'adversaire il n'avait rien à y faire et il n'avait pas à cœur de rester sous la pluie battante juste pour ça. De plus il savait qu'il avait peu de chances de tomber par hasard sur Alice là-bas. Non il préférait parcourir le château, aller dans les lieux où il était susceptible de la trouver. La même chose que ces 5 derniers jours donc. Il revenait de la bibliothèque où il avait fait le tour de tous les rayonnages sans succès.

Il traînait dans un couloir sans savoir où il irait ensuite, se demandant si il devrait faire comme au mois de Mai, lui écrire chaque jour jusqu'à ce qu'elle se décide à lui donner des nouvelles, mais il n'était pas pr^t pour ça. Et puis enfin à l'angle du couloir dans lequel il était il aperçut la chevelure blanche qu'il aimait tant. Il accéléra le pas pour la rattraper, enfin il pourrait lui parler. Avoir les réponses à ses questions et voir si elle allait vraiment mieux, voir l'état de sa joue aussi. Car il le savait, elle ne réagissait pas à la médicomagie et elle avait sûrement une cicatrice qui resterait. Il arrivait enfin à sa hauteur.

"-Alice! La jeune fille se retourna par la gauche. Christopher ne voyait alors que sa joue intacte. Comment tu vas? Tu m'évites?"

La jeune fille ne répondit pas tout de suite, elle entrouvrit la porte d'une salle, vérifia qu'elle était inoccupée. Puis elle attrapa la main du blond et l'entraîna dans celle-ci avant de refermer la porte derrière eux.

@Alice Sangblanc

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Vive les Tallirenpher / 141265 / Christortank
-6ème année et ex-Préfet RP / Boute-en-train de l’année 2018 et 2019

15 janv. 2020, 15:00
 RPG+  Premiers tourments  Pv Alice Sangblanc 
C’était un fantôme, une ombre. Elle serpentait les couloirs, longeait les murs. Elle se cachait des autres comme si leurs regards pouvaient la blesser. Et ils la blesseraient certainement.
Ses longues boucles blanches ne rebondissaient plus dans son dos à chacun de ses pas, elles étaient à présent rabattues sur son épaule droite, leur volume cachaient partiellement l’immonde compresse qui masquait sa joue. Elle ne l’a quittait jamais, au moins sa couleur blanc ivoire se fondait à sa peau d’albâtre. Mais les autres savaient qu’elle horreur se cachait en dessous. Ils savaient tous. Les murmures et les silences, les regards à la dérobée et les autres plus appuyés. Aucun encore n’avait tenté de l’apostropher pour lui poser des questions à ce sujet. Était-ce la politesse qui les retenait, ou bien la sagesse ? Aucun d’entre eux n’était prêt à écouter Alice leur conter ce qui s’était passé, cette nuit d’Halloween. Alice elle même n’était pas prête.

«  Tu garderas cette cicatrice à vie » se murmurait-elle parfois lorsqu’elle était seule avec elle même. «  Tu porteras à jamais la preuve de ta faiblesse » Elle avait laissé Harrison lui porter un coup vengeur, comment avait-elle pu ? L’assourdissement et l’aveuglement qu’elle subissait ce soir là, ce n’était que des excuses. Elle aurait dû pressentir les événements, ne jamais baisser sa garde. On lui avait assez répété. La prudence, toujours la prudence, dans n’importe quelle situation. Alice avait été minable, et aujourd’hui, à jamais, elle le paierait. Plus jamais elle ne parviendrait à se regarder dans le miroir sans y voir le reflet de l’impuissance.

Au dehors avait lieu un match de Quidditch, Alice ignorait qui s’affrontait. Elle ne comprenait pas comment les autres pouvaient continuer à s’amuser comme si de rien n’était. Poudlard avait été saigné par des résidents, sous les yeux de chacun. Il y avait eu des blessés, et des trahisons. Et pourtant, aujourd’hui était un jour comme les autres pour eux. Était-ce une force que de parvenir à poursuivre le quotidien après ce qui s’était passé ? Alice, elle, en était incapable. Mais au moins la présence des élèves dans les gradins rendaient sa vie de fugitive moins délicate.

Des pas la surprirent, elle ne les avait pas entendu tout de suite, son ouïe peut-être encore fragilisée par l’explosion qui avait eu lieu non loin d’elle, ce fameux soir.
On l’appela. Alice reconnu alors la voix, et le visage, de celui qu’elle ne voulait pas voir. Ou plutôt, celui qu’elle ne voulait pas qu’il la voit. Pas maintenant, pas cette semaine, pas cette année. Plus jamais.
Il ne l’a laisserait pas, c’était certain. Alors, la gorge serrée, Alice ouvrit la porte la plus proche se présentant à elle et y passa sa tête. N’y voyant pas âme qui vive, elle se saisit de la main de Christopher et l’attira a l’intérieur avec elle. Aussitôt, elle referma la porte, son dos s’appuyant alors dessus.

Alice ne regardait pas Christopher. Pas encore. C’était trop tôt. Elle n’était pas prête à cela. Le simple fait de sentir son regard sur elle était inconfortable. Par tous les dieux, qu’il regarde ailleurs.

« A ton avis, comment est-ce que je vais ? » cracha t-elle enfin. «  Pourquoi n’es-tu pas en train de regarder le match de Quidditch, comme tous les autres ? »

Lui n’avait pas été blessé. Lui n’avait pas assisté à tout cela. Il n’avait rien à oublier. Il pouvait encore profiter de tout ce que peut offrir la vie. Il n’a rien à faire ici, dans cette salle. Avec elle. Avec cette horreur.

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17 janv. 2020, 13:14
 RPG+  Premiers tourments  Pv Alice Sangblanc 
Appuyée dos à la porte Alice évitait le regard du blond. Il restait à distance, attendant qu'elle fasse un geste vers lui comme si il avait peur qu'elle fuie à nouveau si il allait vers elle. Il ne comprenait pas trop ce comportement, Alice n'avait pas à avoir peur de lui ou le fuir, il était sûrement l'une personne qui tenait le plus à elle dans le château. Elle finit par lui répondre, une réponse sèche qui le surpris, bien sûr il ne s'attendait pas à ce qu'elle aille bien. Il n'avait d'ailleurs pas demandé si elle allait bien mais comment elle se sentait car il savait très bien qu'elle était encore marquée par ce qui s'est passé. Mais il ressentait une sorte de colère à son égard. Apparemment elle ne s'attendait pas à le trouver dans les couloirs du château.

"-Tu crois vraiment que le Quidditch m'intéresse en ce moment? J'arrive pas à comprendre comment ils peuvent jouer et aller au stade comme ça. Répondit-il en regardant vers la fenêtre d'où on apercevait un bout du stade de Quidditch. Ça fait 5 jours que je cherche à te voir. Je t'ai amené à l'infirmerie avec tes amis ce soir-là. Le lendemain je suis revenu le plus tôt possible après avoir été voir Miss Taylor et quand je suis arrivé tu n'étais plus là. L'infirmier m'a dit que tu avais insisté pour rentrer à ton dortoir."

Depuis plus de nouvelles, depuis il restait inquiet sans savoir dans quel état elle était. Il s'était laissé convaincre que si l'infirmier l'avait laissé quitter l'infirmerie c'est qu'elle allait suffisamment bien pour ça. Mais il gardait une inquiétude constante, il connaissait suffisamment Alice pour savoir que même mal en point elle préférerait s'isolait loin des regards plutôt que de reste à la vue et la disposition de tous. Il apercevait un morceau de compresse sur la joue de son amoureuse. Il le savait elle avait encore les traces de sa blessure. Il jugea plus convenable de ne pas l'évoquer, les cheveux de la jeune fille en cachait la plus grosse partie et il se doutait que c'était volontaire. Même si elle n'avait aucune gêne à avoir devant lui, qu'importe la blessure qu'elle avait sur la joue elle était toujours son Alice, il comprenait qu'elle soit mal à l'aise et accepter sa volonté de cacher sa cicatrice. C'était à lui de trouver les bons mots pour la rassurer, l'aider à relever la tête après tout ça. Il l'accompagnerait et serait son premier soutien. C'était son rôle en tant que petit ami et sa volonté. Il l'aimait il ne l'abandonnerait jamais. Il osa un pas vers elle.

"-Je vais pas te laisser gérer ça seule Alice!"

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06 févr. 2020, 14:24
 RPG+  Premiers tourments  Pv Alice Sangblanc 
Un feu froid lui lacérait les tripes. Il grandissait toujours un peu plus alors que le regard de Christopher la couvrait. A cela, sa voix s’ajoutait, torture supplémentaire pour la fillette qui en désirait que quitter cette salle, et son amoureux. Son amoureux, l’était-il encore ? Certainement pas. Elle était devenue repoussante, s’était montré faible devant chacun. Personne ne voulait d’un laideron pleurnichard dans sa vie, et si Christopher échappait à cette règle, alors c’était un idiot. Il l’a quitterait tôt ou tard, même si aujourd’hui il lui dirait le contraire. Il ne passerait pas sa vie avec cette honteuse petite loque.

Le cœur d’Alice sembla s’arrêter un instant alors que Christopher lui raconta des choses qu’elle savait déjà sur son transport à l’infirmerie... et des choses qu’elle ignorait dés lors. Ses yeux s’arrondirent tandis que la rage montait à sa gorge. C’était donc lui qui avait tout dit à miss Taylor concernant son agression ? C’était à cause de lui qu’Alice avait été contrainte de tout raconter alors que sa chaire était encore douloureuse ? A cause de lui qu’Alice avait fondu en sanglot devant celle dont le passé, le présent et le futur alimentait les ragots des couloirs ? Il avait osé aller contre la volonté d’Alice ! Ne la connaissait-il pas ?

Lorsqu’il fit un pas vers elle, Alice posa enfin ses yeux froids sur lui.

«  Je ne t’ai rien demandé ! » s’emporta elle en s’approchant elle aussi d’un pas furieux. «  Je ne t’ai pas demandé non plus de dénoncer Carry à miss Taylor ! Qu’est-ce qui t’a prit ! Je suis passé pour une espèce de mollasse pleurnicharde et incapable de se protéger devant une femme comme miss Taylor ! C’est comme ça que tu veux m’aider à gérer ? »

Sa question était cassante. Il ne l’aidait pas, pas du tout. Il se comportait avec elle comme si elle était une petite chose fragile. Elle était plus forte que tous les élèves de sa connaissance, peut-être plus forte que certains professeurs ici. Et lui qui n’avait pas même participé aux horreurs du bal osait lui dire qu’il ne la laisserait pas gérer tout ça, toute seule ?

«  J’étais seule quand c’est arrivé, Christopher ! » rugit Alice, ses yeux s’embuant de larmes de colère. « J’étais toute seule ! J’ai sauvé des vies ! J’ai sauvé des vies et moi, moi on m’a laissé toute seule ! J’ai arrêté une hémorragie, j’ai forcé Blaze a rejoindre une zone sécurisé, j’ai défendu un élève qui venait de se faire attaquer ! Je n’ai eu besoin de personne car personne n’était là ! Et quand Carry s’est jetée sur moi, j’étais seule aussi ! Sans personne pour me protéger alors que moi j’avais risqué ma vie pour les autres ! Ni Erwann, ni toi, ni qui que ce soit n’était là ! Et tu prétends avoir le pouvoir de m’interdire de gérer ça SEULE ?! »

Sa fureur explosait enfin comme un volcan. Ses yeux crachaient des éclairs humides. Ses mains tremblaient un peu, elle les refermaient avec force comme si cela lui permettait de contenir cette colère qui prenait le pas sur sa raison.
Son regard embué de larmes ne lâchaient plus le visage de Christopher. Comment osait-il ?

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06 févr. 2020, 16:17
 RPG+  Premiers tourments  Pv Alice Sangblanc 
La réaction d'Alice ne fit pas attendre mais c'était tout sauf ce à quoi l'aiglon s'attendait. Il pensait qu'elle fuirait son approche, par honte ou gêne, mais non... C'était la colère qui l'animait. Une colère orientée sur lui, lui ne voulait lui apporter que du réconfort et du soutien et elle s'énervait parce qu'il avait tout dit à un professeur. Il s'attendait à ce qu'elle ne soit pas d'accord mais pas à ce qu'elle s’énerve ainsi. Mais il restait stoïc face à elle tout pendant qu'elle relâchait sa rage. Mais elle continuait et pire que tout, elle racontait ce qu'elle avait vécu durant l'attaque, comment les choses s'étaient déroulées pour elle. Tout ce qu'il ne savait pas et dont il s'était posé mille questions. Mais ce n'était pas pour but de l'informer. Non tout ça sortait pour lui faire ressentir de la culpabilité, en tout cas c'est ce que les mots d'Alice produisaient si bien qu'à nouveau, une énième fois depuis le bal il pleurait, sans sanglots. Il avait craqué par craintes et par colère durant la semaine mais là c'était une nouvelle charge, une nouvelle sensation qui le faisait couler des larmes. Subir la colère d'Alice était pire que de devoir s’inquiéter pour elle.

"-Tu crois que j'étais comment moi Alice? J'étais de l'autre côté de la porte, d'un coup tout explose. On savait pas ce qui se passait, on pouvait pas venir, puis le plafond qui tombe sur Penwyn... J'avais qu'une envie c'était d'être auprès de toi! Je n'avais qu'une inquiétude c'était qu'il t'arrive un truc. Plus il parlait plus le volume de sa voix et son débit de paroles augmentait. J'aurais mille fois préféré être là à empêcher Carry d'agir que de voir un élève prendre feu juste en face de moi! Tu imagine ce que j'ai ressenti quand je suis arrivé, entendre Irisia raconter ce qu'il venait de se passer et de te voir là comme ça sans bouger?! Sans comprendre, sans rien pouvoir faire... Tu crois vraiment que quelqu'un pense que tu es une trouillarde? T'es l'une des personnes les plus courageuses que je connaisse et tu l'as prouvé à tout le monde ce soir-là en agissant comme ça! Et le pire c'est qu'au moment où on a compris qu'il y avait une attaque je savais très bien que tu étais pas terré dans un coin à attendre que ça se passe. Tu as créé le Merlin! Je savais très bien que tu allais agir pour ses membres et ceux qui avaient besoin d'aide! Il continuait sans s'arrêter, ne laissant pas à Alice l'occasion de l'interrompre. Tu te souviens pourquoi je n'étais pas là? Ce verre de jus dans la tête de Carry... Tu crois que j'ai pas senti ta main pousser mon bras? Je regretterais toute ma vie de m'être fait sortir de la salle et de ne pas avoir été là! Alors oui j'ai parlé à Miss Taylor, je voulais aller voir directement Miss Loewy et j'ai été voir le premier prof que j'ai croisé. Parce qu'il était hors de question de garder ça sous silence, qu'elle s'en sorte sans rien, et je savais que tu l'aurais pas fait par fierté! Si j'ai fais ça Alice c'est uniquement parce que je t'aime!"

Ce dernier mot résonna dans la salle de cours. C'était la première fois qu'il lui disait, qu'il le disait à quelqu'un tout court même. Ses sentiments étaient clairs, depuis longtemps il savait que c'était de l'amour, il n'avait aucune pudeur à les ressentir mais il n'avait jamais osé le dire verbalement devant quiconque et encore moins devant elle. Son cœur s'était accéléré durant son récit alors il souffla lentement et profondément du nez pour calmer tout ça. Il tremblait, pleurait, avait envie de fuir, de la prendre les bras, de l'embrasser, qu'elle le gifle, qu'elle lui dise de partir ou qu'elle le prenne dans les bras comme elle l'avait fait dans le train, peu importe mais il fallait que ce moment de silence qui s'installait soit le plus court possible.

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06 févr. 2020, 23:29
 RPG+  Premiers tourments  Pv Alice Sangblanc 
La rage ne retombait pas. Bien au contraire, elle s’intensifiait alors que les souvenirs se rejouaient dans son esprit. Personne ne pouvait prétendre l’aider à faire quoi que ce soit concernant son mal être. Les seuls qui avaient bondit pour l’aider, qui étaient toujours à ses côtés, c’était Aliosus, Irisia et Brett. Eux seuls la comprenaient toujours. Aucun d’entre eux ne prétendrait jamais pouvoir alléger son fardeau.
Christopher, lui, c’était différent. Alice lui avait ouvert son coeur, et il s’y était engouffré avec toute sa douceur. Il pensait pouvoir l’aider sous prétexte qu’il avait ce droit d’être près d’elle, sous prétexte qu’il était le seul à recevoir ses baisers, ses pleurs et ses secrets. Il était ce qu’il y avait de plus doux dans sa vie, il le savait. Il en usait.

Des larmes se mirent à couler des yeux de Christopher, mais cette fois Alice ne fondit pas dans ses bras pour l’étreindre et l’apaiser. Elle n’en avait pas envie. Il n’avait qu’à pleurer, tiens ! Alice ne s’excuserait pas de parler sans filtre. Ils se disaient tout, à lui d’accepter la dure réalité. Il se devait d’être fort, que diable.

Christopher déversa alors tout ce qu’il avait sur le coeur. Ses regrets, ses souvenirs, sa colère, ses peurs, il ensevelissait Alice sous une myriade de sentiments, comme elle avant lui. Elle subissait un assaut que jamais elle n’avait imaginé. Christopher souffrait lui aussi. Il avait vécu des choses pendant qu’elle avait vécu les siennes. Il n’y avait pas de comparaison à faire : lorsqu’elle était en train d’aider les autres, lui sauvait la vie de cet homme qui comptait tant dans sa vie. Ses larmes coulaient le long de ses joues de porcelaine alors que l’image du plafond dégringolant sur monsieur Penwyn s’imposait à son esprit. Christopher avait vu cela. Christopher avait vu un corps s’écraser sous le poids des gravats.

Il lui donna le coup de grâce en lui crachant des mots que jamais elle ne s’était attendu à recevoir après un tel étalage de douleur. Trois mots, seulement trois qui la désarmèrent alors qu’un millier n’aurait pas suffit. Ses épaules étaient retombées, son souffle coupé. Elle restait là, bêtement, à regarder Christopher. Ses yeux étaient ronds,la flamme de la rage s’était éteinte.
Christopher l’aimait. Elle qui venait de l’incendier, de lui reprocher l’affection qu’il lui portait. Elle qui lui en voulait de continuer à rester auprès d’elle après ce qui c’était passé. Pendant que lui la traquait dans le château pour la rassurer, elle fuyait. Lui qui ne voulait qu’être auprès de cette fille dont il était amoureux.

Sans un mot, Alice fit le dernier pas qui les séparait l’un de l’autre, et vint enlacer Christopher de ses bras tremblant. Son visage enfoui dans le cou du garçon, sa compresse plaqué contre sa peau, Alice resserrait son étreinte autour de lui. Elle le respirait, fébrile, incapable de dire quoi que ce soit, incapable d’affronter ses yeux brillants de larmes une seconde supplémentaire.

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07 févr. 2020, 11:16
 RPG+  Premiers tourments  Pv Alice Sangblanc 
Pendant un temps les deux enfants ne bougèrent plus, ils s'observaient. Un silence de plomb était tombé après l'écho des derniers mots. C'était un instant figé dans le temps, sans émotion, sans tourment, Il n'y avait plus de colère juste un moment d'hésitation où chacun pensait à ce qu'ils venaient de se dire. Et puis, enfin, Alice brisa l'immobilité du tableau. Elle s’avança vers Christopher encore figé et délivra toute la tension du garçon par son étreinte. 5 jours qu'il quêtait cet instant, qu'il avait envie et besoin de ça. Par cet acte l'aiglon ressentait un soulagement décuplé à cause l'échange qui venait d'avoir lieu, tous ses muscles se relâchèrent alors que ses bras entourèrent la Serpentard. Et il restèrent ainsi un long moment, plusieurs dizaines de secondes. C'était une étreinte dont les deux avaient besoin après tout ces événements, un moment de quiétude et de silence. Quand il fut sûr que les larmes ne reviendraient pas il consenti a relâcher doucement la pression de ses bras sans relâcher la taille de son amoureuse pour l'inviter à se reculer. Il replongea ses yeux bleus dans les siens, puis glissa sur la compresse qui était sur sa joue. Il porta délicatement sa main sur celle-ci, avec toute la tendresse dont il était capable d'avoir. Sans appuyer pour ne pas lui faire ressentir la moindre douleur. Puis il remit ses yeux dans les siens

"-Tu te rappelles en Septembre? Je te parlais de mes amis moldus fiers de leurs cicatrices... Soit fière de celle-ci! Ne la cache pas, reste forte comme tu l'as toujours été! Montre aux autres que même la barbarie d'une folle qui attaque les gens dans le dos ne détruit pas Alice Sangblanc! Dans son regard on pouvait ressentir la passion que ces mots provoquaient en lui. Tu es tout sauf une mollasse pleurnicharde! Je suis si fier de toi si tu savais, ton père le sera aussi quand tu lui apprendras ce que tu as fait j'en suis sûr... Je suis désolé de pas avoir pu être là pour t'aider et te protéger. Maintenant que le calme entre eux était revenu il pouvait raconter ce qu'il s'est passé de son côté avec plus de détails. Quand on est sorti de la salle Mr Penwyn nous a demandé des explications il a renvoyé certains dans les dortoirs. Il restait que deux autres préfètes avec moi, Herminie et Ennis. Puis la porte à explosé avant que Miss Montmort ne sorte de la salle de bal. Et là il y a eu un sort lancé sur le plafond depuis la salle et il a commencé à craquer et tomber vers Mr Penwyn. On a vite lancé un sort tous les trois en même temps pour immobiliser les débris, on a retenu une bonne partie mais un gros morceau est quand même tombé sur lui... Herminie s'est occupée de lui jusqu'à l'arrivée de Miss Loewy et qu'on puisse rentrer dans la salle."

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08 févr. 2020, 22:18
 RPG+  Premiers tourments  Pv Alice Sangblanc 
Alice aurait pu rester dans ses bras durant des heures. Elle ne voulait plus relever la tête et croiser ses yeux, pas après cette haine qu’elle avait craché sur Christopher. Elle ne s’en voulait pas cependant, car cela lui avait fait du bien. Les souvenirs de cette soirée sillonnait son corps comme un poison depuis que c’était arrivé. Elle avait beau en avoir parlé avec ses amis, avec miss Taylor, avec monsieur Penwyn, c’était toujours aussi douloureux. La colère battait à ses tempes, la honte également. Tout cela, Alice avait eu besoin de l’extérioriser, et ce fut Christopher qui eu la malchance de se trouver à proximité d’elle à ce moment. Il encaissait tant de choses, pour elle.

Ils se détachèrent l’un de l’autre, les mains de Christopher toujours sur elle. Ses yeux bleus étaient dans les siens le temps d’un instant, avant qu’ils ne coulent sur la blessure. Alice avait commencé à détourner les yeux lorsque la main de Christopher vint couvrir sa compresse. Pourquoi fallait-il qu’il touche ça ? Alice voulait qu’il arrête, qu’il la laisse, qu’il s’en aille, que plus jamais il ne touche le moindre centimètre de sa peau, et surtout pas sa blessure.
Les yeux de Christopher revinrent dans les siens. Alice déglutit, et se força à soutenir son regard. C’était chose difficile, elle ne voulait pas faire cet effort. Regarder les autres, c’était devenu terrifiant. Dans leurs yeux, Alice parvenait à se voir. Elle qui évitait les reflets se retrouvait prise au piège dans le regard de son amoureux.

Alice l’écouta parler des cicatrices de ses amis, de la fierté qu’elle devrait en tirer. De la fierté, pour ça ? Jamais. Alice n’en serait jamais, jamais fier. Elle en avait honte, pourquoi diable ne comprenait-il pas cela ? Oh si, elle continuerait à la cacher, car les autres n’avaient pas à voir ce qui se cachait sous sa compresse. Christopher ne savait pas de quoi il parlait, il ne savait pas l’horreur qui gravait sa joue. Ce n’était pas une simple blessure de combat, c’était une atteinte à sa dignité. Force ou pas, Alice n’était pas prête à assumer le fait d’avoir subit un échec cuisant.
Il parlait de son père à présent. De toutes évidences, Christopher n’avait aucune idée de l’homme qu’était Dorian Sangblanc. Jamais il ne resentirait le moindre soupçon de fierté en observant la joue de son enfant, il tenait trop à elle pour cela. Il y verrait la douleur, celle du passé, du présent et du futur, car il était comme cela Dorian Sangblanc : il voyait les choses telles qu’elles étaient sans s’encombrer des jolis sentiments pour se rassurer. Sa fille avait été blessé et avait souffert, ce serait la seule chose qu’il verrait à vie.

Et puis, Christopher vint au sujet qui allait finir de briser le coeur d’Alice. Instinctivement, ses petits poings s’étaient refermés. Monsieur Penwyn avait été blessé. Il n’avait pas subit un ricochet : on avait vraiment voulu en finir avec lui en faisant s’effondrer sur lui le plafond. Il aurait pu perdre la vie ce soir là, ce soir où elle avait perdu le peu de joie qui l’animait. Et il serait mort sans qu’elle ne puisse être à ses côtés. Tout aurait été lent et douloureux pour lui, angoissant. Alice n’aurait pas été là pour l’aider. Si cela avait été le cas, elle aurait arraché les débris de son corps à mains nues. Mais elle n’aurait pas été là, car elle avait laissé Christopher se faire punir à sa place. Si elle avait eu cran et la volonté de les suivre alors qu’ils quittaient la pièce, elle aurait été avec eux, elle aurait pu changer le cours des choses ! Jamais monsieur Penwyn n’aurait été blessé car elle aurait tout fait pour que rien ne lui arrive. Jamais elle n’aurait été blessé. Jamais elle n’aurait vu Aliosus et Irisia pleurer sur elle. Jamais personne n’aurait souffert si elle avait assumer avoir forcé Christopher a jeté son verre au visage de Carry.

Alice se recula de Christopher, se soustrayant à ses mains, arrachant son regard du sien. Elle ne parvenait plus à faire l’effort de le sentir aussi proche d’elle.

« Merci d’avoir sauvé monsieur Penwyn » dit-elle, la gorge serrée. Sa tête était tournée vers le mur qu’elle fixait sans défaillir. Du moins, essayait-elle. Elle avait envie de partir, de claquer la porte et de courir dans le couloir jusqu’à rejoindre l’infirmerie où elle y trouverait certainement monsieur Penwyn. Elle voulait lui dire tout ce qu’elle avait sur le coeur après cette discussion qui lui avait fait plus de mal que de bien. Elle voulait fuir. « Je suis contente … qu’il ai eu quelqu’un avec lui pour le protéger. »

Plus aucun mot ne parvenait à sortir d'entre ses lèvres. Elle ne voulait plus parler de toutes façons. Plus jamais elle ne voulait parler de tout cela, avec personne. C'était trop terrible.

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12 mars 2020, 14:24
 RPG+  Premiers tourments  Pv Alice Sangblanc 
L'atmosphère était lourde et pesante. Leur étreinte lui avait fait du bien un court instant. Mais quand elle quitta à nouveau ses bras ce fut un déchirement. Il ne voulait plus la lâcher, plus s'éloigner d'elle, jamais, même si il savait que c'était impossible. Il ne la quittait pas des yeux bien qu'elle ait détourné le regard. Elle le remercia pour Mr Penwyn, l'aiglon continuait de la regarder sans plus de réaction. Il n'y avait pas de remerciement à faire, déjà parce que lui était redevable envers le professeur pour ce qu'il avait fait pour Alice cet été. Et surtout c'était normal d'agir ainsi, en tant que préfet, en qu'élève et même en tant qu'être humain tout simplement. Si il n'avait pas au moins essayé d'intervenir il aurait vécu avec cette culpabilité durant toute sa vie. Il n'avait plus pensé à l'état du professeur depuis le bal, toute son inquiétude avait été focalisée sur Alice et il ne s'était pas souciés des autres blessés. Sur le coup il se sentit un peu honteux, il y avait eu beaucoup de blessées, plus ou moins graves, beaucoup de choqués aussi, et lui ne se souciait que d'Alice. Il avait même manqué de présence pour sa meilleure amie Irene qui avait pris part au bal. Il s'était rassuré durant l'attaque de savoir la rousse loin de tout ça, imaginant son agoraphobie la maintenir éloignée du bal, mais non elle était dans la salle. Elle avait bien évidement était choquée de ce qu'elle avait du voir et lui n'était pas là pour la rassurer et la réconforter, il ne voulait qu'une chose, voir son Alice. Maintenant que c'était chose faite, peut-être sera-t-il plus présent pour elle, mais ce n'était pas le moment d'y penser. Il avait enfin retrouvé Alice mais n'avait pas encore envie de se préoccuper des autres pour le moment.

Il avait toujours les yeux sur la Serpentard, il repensait au Merlin. Pas mal de membres étaient au bal, apparemment certains avaient eu besoin d'aide, cet événement justifiait à lui seul l'existence de l'organisation secrète créée par Alice. Il était encore plus important à présent que tous ses membres passent un cap, apprennent à se défendre et se protéger les uns les autres surtout.

"-J'espère qu'il ira vite mieux, je suis pas retourné à l'infirmerie depuis... Il laissa en suspend sa phrase. Alice, je pense qu'il faudrait regrouper le Merlin, peut-être pas tout de suite, mais dans les semaines qui viennent. Tu ne trouves pas? "

Il espérait voir la flamme de la révolte qui avait animait Alice au mois de Mai renaître dans ses yeux. Qu'elle exprime à nouveau toute sa force de caractère, retrouver celle qu'elle était avant le bal en somme.

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Vive les Tallirenpher / 141265 / Christortank
-6ème année et ex-Préfet RP / Boute-en-train de l’année 2018 et 2019

01 avr. 2020, 21:06
 RPG+  Premiers tourments  Pv Alice Sangblanc 
Alice ne parvenait plus à décrocher son regard du mur. Poser ses yeux sur Christopher, lui permettre de lire ses états d’âme, de comprendre ce mal qui la rongeait, de voir sa joue… Elle ne voulait pas, pour rien au monde elle ne le voudrait. C’était étrange pourtant, habituellement Christopher aurait été le seul à pouvoir s’occuper d’elle, c’était son amoureux après tout. Et pourtant, à chaque horreur qui la fauchait, Alice ne lui permettait pas de l’aider. Elle le tenait éloigné, elle ne voulait surtout pas qu’il puisse s’en mêler. C’était idiot, car il était évident que Christopher ferait tout pour elle, ils étaient unis tous les deux. C’était difficile à comprendre, Alice ne parvenait tout simplement pas à donner une logique à ses agissements.

Regrouper le Merlin, disait-il. Alice les avait momentanément oublié, tous ces élèves qui comptaient sur elle. A dire vrai, elle se fichait éperdument de chacun d’entre eux. Ses poings se serraient contre ses cuisses. Le Merlin qui n’avait pas été là pour elle, à aucun moment. Elle avait aboyé des ordres, demandé à tout ceux qu’elle avait rencontré d’aider les élèves… et aucun n’avait été là pour l’aider elle. Alice en était furieuse et douloureuse. Etait-ce seulement possible qu’aucun d’entre eux n’ai vu Carry l’attaquer ? Avaient-ils tous quitté la salle lorsqu’elle avait hurlé à s’en déchirer les poumons. Aucun n’était venu. Si Irisia et Aliosus n’étaient pas intervenu, qui sait ce qui se serait passé.

« Le Merlin » cracha l’enfant en relevant enfin ses yeux sur Christopher. Il y avait du dégoût, de la rage, de la déception. Il y avait bien des choses au fond de ses billes d’argent, peut-être trop pour Alice qui s’arrangeait toujours pour en dire le moins sur ses véritables pensées. « Le Merlin ne sert à rien, et c’est le cas depuis le début. J’ai été trop bête, ou plutôt trop têtue pour m’en rendre compte plus tôt. »

La Serpentard détourna les yeux pour les braquer sur ses pieds. C’était terrible de l’admettre. Alice avait passé tant de temps à organiser chaque chose. Et tout ça pour quoi, au final ? Rien n’avait avancé depuis la création du Merlin, tout n’avait été que débat sans queue ni tête. Seulement des mots, pas un seul acte. Ou bien si, un seul acte qui avait manqué de la tuer. Ils n’avaient rien fait, pas avancé d’un seul pas, la libération de son père était toujours loin, si loin. Ce qu’elle avait reproché à miss Loewy, ces malédictions qu’elle avait murmuré à son attention quant à son inactivité, à sa lâcheté… Alice pouvait se maudire elle même, et pour ces mêmes raisons. Le Merlin n’était que du vent.

« Ce n’est qu’un rassemblement d’enfants. Le club de Bavboules a autant d’intérêt, et encore, eux font des choses. »

Sixième année RP - 741B47
Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
Fondatrice du MERLIN