Susan est triste, comme d’habitude, elle ne se sent pas bien, sa tête tourne, elle se rassoit, elle voit noir. Elle sait quoi faire, ce sont ces satanées crises qui reviennent. Elle pensait qu’elles avaient disparues. Elle se sentait mieux maintenant, mais elle restait assise, pourquoi se lever ? Pour aller en cours ? Cela ne servait plus a rien maintenant, de toute manière, elle ne suivrait pas, elle ne comprendrait pas. Elle resta assise, là, seule à repenser a sa vie hors de Poudlard.
Elle n’était pas heureuse, mais elle avait son refuge, refuge qu’elle avait désormais perdu. Susan regarda autour d’elle et essaya d’imaginer sa vie a Poudlard avec sa meilleure amie mais tout ce qu’elle réussi à faire c’était à humidifier ses yeux. Susan ravala ses larmes et remis sur son visage son masque, ce masque qu’elle abordait tous les jours, ce masque d’indifférence et de froideur. Elle voudrait bien le quitter pour une fois, tout déballer, arrêter de tout garder pour elle, mais elle ne pouvait pas, elle avait bien essayé de se confier a ses parents, mais ils ne comprenaient pas. Se faire de nouveau des amis était impensable, ils étaient tous mauvais, prêts a se jeter sur leur nouvelle proie.
Susan entendit un bruit derrière elle, des gens arrivaient. Elle ne pouvait pas se permettre de voir des gens dans cet état, elle essuya les quelques larmes qui avaient réussi à couler malgré son interdiction et se rendit en cours de Sortilèges. Malgré son retard, elle ne s’excusa pas et ignora tous ses camarades.
Elle se rendit au fond de la salle et elle s’assit sur un pupitre ou personne ne viendrait la déranger. Elle sortit quand même ses affaires de cours et fit semblant de se plonger dedans pour ne pas faire perdre de points a sa maison, certes elle se sentait mal, mais les Serpentards avaient étés adorables avec elle, même s’ils avaient été collants, els ne méritaient pas que Susan leur fasse perdre des points. Elle regarda autour d’elle pour vérifier que personne ne la regardait et elle sortit de son sac son petit carnet. Elle le posa devant elle et elle commença à écrire. Elle écrivait frénétiquement tous ses souvenirs qui la hantaient, tous ces mots qui ne pouvaient pas sortir, tout ce qu’elle ne pouvait pas exprimer avec des mots. Elle écrivait sa haine pour le monde, pour l’être humain, mais elle écrivait aussi son amour pour la nature, pour les animaux qui vivaient a leur envie sans faire de mal a son prochain, mais elle écrivait surtout son amour pour la musique, cet amour né d’une banale erreur qui avait changé sa vie.

Comme toujours, Lylas était en retard pour son cours de Sortilèges. Cette fois, c’était parce qu'elle avait perdu son manuel ! Elle savait qu'elle risquait de faire perdre des points à Gryffondor si elle continuait à arriver en retard à tous ses cours mais ce n'était pas de sa faute si elle était toujours en retard. Elle l'est souvent parce qu'elle est perdu dans ses pensées et qu'elle ne voit pas le temps passée. Elle repense aux derniers événements qui se sont passée dans sa vie: découverte tardive de ses pouvoirs, disputes de plus en plus violentes avec ses parents, réconfort de sa grand-mère, lettre pour Poudlard...
Cette lettre à été une libération pour Lylas, elle lui a offert un échappatoire car, pour elle, sa situation devenait insoutenable. Depuis qu'elle est à Poudlard, elle est en retard partout où elle doit se rendre...
A voilà la salle de cours... Elle frappa, s'excusa pour son ultime retard, et remarqua dans le fond de la classe une jeune fille. Elle était seule mais, elle avait l'air gentille. Lylas s'avança vers elle :
- Salut, je peux m'asseoir ?
Lylas n'attendit pas sa réponse, elle s'assis, sortit ses affaires et renversa de l'encre sur le petit carnet de sa voisine.
- Excuse moi, je suis désolé... J'espère que ce n'était pas important.
Lylas était confuse, d'un côté, si elle ne rendait pas un devoir parfait elle ferait perdre des points à sa maison, et de l'autre, il y avait cette fille qui lui paraissait si gentille mais très triste... Elle se demandait si elle allait lui en vouloir pour sa maladresse... Elle n'écouter déjà plus le cours, elle était retourner dans ses pensées.

Perdue dans ses pensées, Susan commençait à voir noir, tout autour d’elle, les choses tournaient, se déformaient elle voulu se lever mais elle n’en avait pas la force, elle allongea sa tête sur son bureau et voulu attendre que sa crise passe, elle savait qu’elle devait aller aux toilettes, comme toujours, mais aujourd’hui, elle n’avait plus envie de lutter, elle voulait juste s’endormir, sombrer, rester ainsi, ne plus avoir a affronter la vie, mais, malheureusement, elle savait qu’elle ne pouvait pas, elle leva donc sa tête et essaya de dissiper le malaise. Au bout d’environ cinq minutes, elle se senti mieux et pu recommencer a écrire dans son calepin. A peine eut –elle prit son stylo que la porte de la salle s’ouvrit « peut être y a-t-il une urgence nous obligeant à quitter le cours » se mit à espérer Susan, malheureusement, ce n’était qu’une autre jeune fille qui était arrivée en retard. Elle s’excusa au près de leur professeur et se dirigea vers le fond de la salle « pas près de moi, pas près de moi » espéra Susan du plus fort qu’elle le pouvait. Malheureusement, c’est bien vers elle que la jeune fille qui arborait les couleurs de Gryffondor se dirigeait. Elle décida donc de prendre le plus de place possible pour essayer de lui faire comprendre qu’elle n’était pas la bienvenue sur cette table, mais elle ne devait pas comprendre car une fois arrivée au niveau de la table elle dit :
- Salut, je peux m'asseoir ?
Susan cherchait des moyens de faire comprendre a sa voisine de table qu’elle pouvait aller s’asseoir autre part quand, sans même attendre une réponse de sa part, elle déposa ses affaires sur la table qu’occupait Susan. Elle sortit son livre de cours et son matériel a écriture. Susan, bien que froide et franche, n’osait pas lui demander de partir, elle réfléchissait de nouveau à une manière polie de lui demander si elle pouvait se déplacer pour aller travailler sur la table d’a côté quand, par sa maladresse, la jeune Gryffondor renversa son encrier sur la table. Au début, Susan commença à essayer de nettoyer, mais elle se rendit vite compte que l’encre avait atteint son carnet. Elle essayait de le récupérer sans l’abimer plus qu’il ne l’était déjà quand sa camarade lui dit :

- Excuse-moi, je suis désolé... J'espère que ce n'était pas important.
A ce moment là, Susan vit rouge, ce carnet, même si il n’avait pas de valeur marchande avait une valeur sentimentale énorme aux yeux de la jeune fille. C’était le carnet qu’elle tenait depuis la mort de Jane. Elle ne se sentait pas bien, elle ferma les yeux et essayer de se convaincre que ce n’était pas grave, que ce n’était qu’un objet, mais elle devait se retenir de toutes ses forces pour ne pas pleurer, elle avait un poids sur le cœur, un de ces poids qui décident eux même quand partir, et qui reviennent dès qu’on baisse la garde.
Susan décida de ne pas répondre à la jeune fille pour ne pas éclater en larmes, ce qui lui arrivait bien trop souvent ces derniers temps. Elle qui était censée être forte, supporter les coups et aborder toujours le même masque de neutralité, elle était devenue une de ces miss pleurnichardes dont elle se moquait. Elle avait honte, honte d’elle-même, honte d’accorder autant de valeur a un simple objet, honte de ne pas savoir s’en débarrasser. Ses yeux étaient humides, elle se baissa donc pour récupérer son sac de cours qu’elle avait placé sous son pupitre pour y récupérer un mouchoir. Elle s’essuya les yeux, discrètement, pour que personne ne se rende compte de sa tristesse, de ses larmes. Quand elle leva la tête, elle vit sa camarade qui la regardait étrangement, elle prit son courage à deux mains et décida de lui répondre
Je… Je… oui, ça… ça va, ne t’inquiète pas, ce n’est rien
Elle se força même à sourire, ce devait être un spectacle déroutant pour la pauvre griffonne.

Lylas avait remarquer l’expression de la jeune fille, elle ne voulait pas d'elle à sa table. Elle aurait du s'y attendre, personne ne voulait d'elle, jamais... Elle aurait bien voulu la laissait seule, car elle voyais dans l’expression de la jeune fille qu'elle n'était pas la bien venue, mais si elle allait à un autre table, elle risquait de se faire remarquait et il en était or de question ! Elle aurait du attendre sa réponse avant de s’asseoir, cela aurait éviter qu'elle renverse l'encre sur le carnet de sa camarade et de se faire détester par le même occasion...

Je… Je… oui, ça… ça va, ne t’inquiète pas, ce n’est rien

Elle ne s'attendait pas à une réponse de sa part, réponse qui d’ailleurs sonné faux, celle-ci était accompagné d'un sourire forcé. La jeune fille était palote, et sa voix mal maîtrisée. Lylas savait que cet objet avait de la valeur pour la jeune Serpentard, car oui elle venait juste de remarqué ce détails. Elle avait voulu lui faire croire que ça aller, que c'était sans importante mais en tant qu'experte de cette technique, Lylas avait tout de suite remarqué que ça n’allait pas. Le problème c'était que sa camarade ne voulait pas être dérangé... Lylas ne savait pas quoi faire : la laissait tranquille comme elle le voulait ou lui parler pour essayer de savoir ce qui n'allait pas ? Tel était son dilemme du moment ! Tout à coup Lylas lui dit d'une voix aussi douce qu'elle put :

- Je vois bien que tu ne vas pas bien et que cet objet avait de l'importance pour toi... Je le sais parce que moi aussi je dis souvent que je vais bien et que ce n'est pas grave... Si tu ne veux pas être déranger je ne te dérangerais pas ; mais si tu veux m'en parler, tu peux. Si tu ne me détestes pas bien sur...

Voilà comme ça au moins la décisions ne lui appartenait plus ! Mais maintenant, c'est sa curiosité, sans faille, qui prenait le dessus. Elle ne savait rien sur cette fille à part que c'était une première année répartit Serpentard, et c'était bien trop peu pour elle ! Elle ne connaissait même pas son prénom... Alors, elle ajouta:

- Au fait, moi c'est Lylas.

Et bah voilà, elle n'avait pas pu s'en empêcher, il avait fallut qu'elle parle. Elle lui avait dit qu'elle la laisser tranquille mais elle venait d'en remettre une couche en lui disant son prénom ! La pauvre, elle ne devait plus rien comprendre... Et si elle comprenait qu'elle chose, elle devait bien être perdue. Lylas essaya de se concentrer sur le cours mais avec ce qu'il venait de se passé, c'était peine perdu, elle commença alors a griffonner quelques mots sur un bout de parchemin, qui par chance, si on pouvait appeler ça de la chance, n'avait pas été taché...