Inscription
Connexion

09 juin 2020, 23:23
Les mots hirondelles  RPG + 
Septembre 2044
Quatrième année
Après-midi

Ce Rp est privé mais si vous souhaitez danser avec moi, hiboutez moi


Image

Douce musique.
Flots débité par le prof.
Doucement, presque sifflotant à mes oreilles.
Toujours sur la même note.
Soupir incessants des élèves ennuyés.
Impatients.

Les cours viennent à peine de commencer.
Je me demande déjà ce que je fous là.
Tant pis.
Un an de plus, un an de moins.
On est pas à ça près...

Mes yeux virevoltent, au gré de mes pensées, à la lueur sombre du temps, s'écoulant plus lentement que jamais. Les mots musiques divaguent, se heurtant tantôt au mur, tantôt aux oreilles d'un élèves endormis, parfois à mon carnet. Sans pour autant que j'y prête attention. Après tout, depuis quand je prête attention à un seul quelquonc mot qu'on me dit ?

Les vagues de paroles me caressent sans jamais me toucher, j'attrape alors mon stylo à encre bleu. Tant pis pour la plume. j'attrape une feuille du coin de ma table et les mots glissent. Volent. Sautent. Dansent. Les phrase s'enchaînent. Sens ou non je m'en fiche bien...

~ 07/09/2044 ~

Lorsque les mots muets ne viennent pas, ils chantent.
Quand les notes ne chantent plus, elles écrivent.
Et moi quand je ne ris pas, j'écris.
Quand je ne suis pas folle, je fond.
Et elles, étoiles.
Me laissant seule la journée.
Pas en apparence, mais souvent à l'intérieur.

Le silence qui pleure un peu plus à chaque mot.

Là ou les rires deviennent désuets,
Frontière trop fine,
Mal indiquée.

Rire reconnaissant,
Rire peur,
Rire loup,
Rire Etoile,
Rire amour,
Amour musique.

Les autres.
J'en ai besoin.
Mais pas eux.
Pas besoin de moi.
Ou du moins pas beaucoup.

Mais qui suis-je pour exiger quoi que se soit ?

Personne,
Divine troubadours,
Mais piètre solitaire.

Voilà ce que je suis.

***

Piètre

P.ositive
I.nsouciente
E.nergique
T.répignante
R.igolote
E.spiègle

Si seulement il n'y avait que ça.
Ma foi il y a aussi tant d'autre mots.

P.aniquée
I.nconsciente
E.cérvelée
T.riste
R.ien
E.nérvante

Mais ce n'est que moi,
J'y peux rien.

Allumée.
Voilà ce que je suis.
A griffonner bêtement sur ce foutu bout de papier qui finira au fond d'une poubelle.
Avec ses amis.

Une phrase, de lui. Pour fermer ces pensées.
Clôturer ce paragraphe.
De lui.
Au moment ou il était porté par sa moitié. Malheureusement ce plus-qu-ami interdit.


'La seule chose insupportable, c'est que rien n'est supportable.'
A. Rimbaud


Image




Mots magiques, mots qui soulagent. Voilà ce qu'ils ont été pour moi. Alors que je lâche la petite hirondelle en signe de signature, le professeur annonce la fin du cours. Affaires bien vite ramassées. La feuilles aux mots-musiques est glissée dans un de mes cahiers à la va-vite et je quitte enfin l'enfer de cette salle de cours.

***


Alors que la quatrième année avance pressée, elle ne la voit pas. La feuille aux mots-magiques. S'envoler. Virevolter. Puis. Enfin. Se poser en douceur. Coincée sous un pied de table. Sous le pied de la table ou les mots manuscrits ont été rédigés. Libre à jamais...


Après tout ce temps, voilà le début de cette histoire ^^ @Eryne O'Kieran
Dernière modification par Wendy Malfa le 12 juin 2020, 09:32, modifié 1 fois.

°3ème année Devoir-Auror°
#Pouffyfamily #mamanmalfa #melesmelesPower

10 juin 2020, 22:19
Les mots hirondelles  RPG + 
13 septembre 2044

La douce musique de ma plume grattant le parchemin, prenant des notes, avec le professeur qui parlait en orchestre de fond. De belles boucles se dessinaient sur ma feuille, formant petit à petit des mots et enfin des phrases, les paroles d’une chanson silencieuse.

Première année pour moi et je devais être à la hauteur. À la hauteur d’une mère de Serdaigle et d’un père sévère demandant toujours la perfection. Je voulais être à la hauteur des compliments adressés par mes parents avant mon départ, je le devais. Voilà pourquoi je prêtais autant attention aux cours. Voilà pourquoi j’allais passer une partie de mon temps à étudier, faire mes devoirs, être à la bibliothèque, pour être la bonne élève que l’on attendait de moi.

Je levai ma main pour tremper ma plume dans l’encrier et la table se balança, doucement mais dangereusement. Je saisis le coin du bureau par réflexe pour éviter que mes affaires ne se retrouvent à terre. Quelle chance pour moi d’avoir hérité d’un pupitre bancal ! Je rouspétai intérieurement, pas question d’attirer l’attention sur moi ; je devais régler cet inconvénient seule. Il me fallait un bout de papier pour le coincer sous le pied inégal de la table afin de stopper le balancement.

Je saisis une de mes feuille en trop et baissai discrètement mon regard sous le pupitre pour localiser le pied défaillant. Mes yeux s’arrêtèrent sur une feuille par terre, comme abandonnée. Voilà ce qui ferai mon affaire pour le bureau, même s’il me fallait vérifier sa provenance avant. Qui savait, c’était peut-être le devoir d’un élève, qui l’aurait laissé tomber par inadvertance ?

Silencieusement, j’étirai mon bras jusqu’à la toucher et la ramener vers moi un peu froissée, dans la plus grande discrétion. Je retournai le papier vers moi et fut surprise de le voir entièrement rempli. Après un coup d’œil jeté sur l’enseignant, je me mis rapidement à la lecture en écoutant d’une oreille distraite, oubliant totalement mon objectif. Après tout, ce n’était pas un morceau de papier rapidement lu pendant le cours qui allait changer mes résultats scolaires, si ?

Un poème. Dénué sens à première vue mais profond. Triste. Beau. Qui me fit sourire. Sourire qui s’effaça à la vue d’un seul mot : « piètre ». Piètre. Mot composé tout d’abord de qualités ; positive, énergique, rigolote. Mais ensuite d’adjectifs péjoratifs ; inconsciente, triste, rien.

Ainsi se voyait l’auteure de cette lettre ? Auteure, au féminin, deviné grâce aux accords de la lettre.

« Bout de papier qui finira à la poubelle. » Faux. Il finira entre les mains d’Eryne O’Kieran, moi, Poufsouffle au cœur serré de la dureté des mots écris. « La seule chose insupportable, c'est que rien n'est supportable. » Phrases écrites avec douleur. « A. Rimbaud » *Arthur Rimbaud* Inconnu aux pensées profondes, dont le nom éveillait un souvenir lointain.

Je me sentais mal. Mal… Je n’avais pas le droit de lire ces mots, écrits à la va-vite pour se défouler, pour laisser sortir les sentiments. Mal pour la personne, la fille, ayant mis sur papier ses pensées, pensées noires, pensées dévastatrices. Mon empathie empiétait sur ma timidité, voulant aider à tout prix l’auteure mais comment ? Je ne la connaissais même pas, comment pouvais-je l’aider ?

*Réponds-lui.*

Une idée comme une autre, m’effrayant. Me plaisant. M’intimidant. M’incitant à faire quelque chose que jamais je n’aurais osé ayant connaissance de mon interlocutrice. Mais…

*Pas réfléchir. Tu n’as qu’à la garder pour toi.*

Je savais ne pas être capable de garder une lettre pour moi mais l’écrit avait éveillé une sensation en moi… Je devais écrire.

Morceau de parchemin trouvé, plume trempée dans l’encrier, plume s’approchant de la feuille, plume grattant à la surface.

~ 13.09.44 ~

Piètre. Ainsi tu te décris. Ainsi tu te vois. Ainsi tu te juges.

C’est vrai, il y a tant d’autres mots pour PIÈTRE mais voici les seuls que je vais souligner :

Piètre est un mot
P.esant
I.njuste
E.bahissant
T.errible
R.ageant
E.cervelé,
comme tu dis ; écervelé.

Tu n’es pas piètre. Tu n’es pas rien. Tu es quelque chose, chaque personne présente dans ce monde est quelque chose. Il suffit d’être là pour quelqu’un ; pour un père, une sœur, une tante, un cousin, un ami, un animal, n’importe qui, n’importe quoi, et on est quelque chose. Chaque plante a son utilité sur Terre. Chaque animal. Chaque insecte. Chaque être humain.

Toi.

Tu n’es pas rien. Tu es toi.

***

Tu dois te demander qui je suis. Pourquoi je réponds à ton mot, qui aurait dû finir dans une poubelle.

Je sais pas. Je sais pas pourquoi. Mais j’espère que tu ne m’en voudra pas, Hirondelle.

Un dernier point pour clôturer ce mot. Un dernier mot. « Hirondelle. » Je ne pouvais pas reconnaître cet oiseau sur le dessin, mais le mot hirondelle me semblait si beau, si poétique... Moins que la colombe, mais ces deux animaux n'étaient pas représentés de la même manière.

Je m’en voulus presque d’avoir écrit quelque chose d’aussi ennuyant, tellement moins beau que sa lettre, même si c’était la vérité. Elle n’était pas rien. « Tu n’es pas rien. »

Je relevai mon regard vers le professeur et fit comme si j’écoutais mais mon esprit vagabondait, hésitait. La laisser ou pas ? Ma timidité m’aurait empêché de le faire en personne mais… par écrit ? Pourquoi pas ?

La sonnerie m’imposa un choix rapide. Je pliai ma feuille en quatre et la glissai sous le pied du pupitre, comme un soutien pour l’inégalité de la table, comme une lettre attendant son destinataire.


Si il y a quoi que ce soit qui te dérange, tu peux toujours m’envoyer un hibou ! ^^ @Wendy Malfa
Dernière modification par Eryne O'Kieran le 16 oct. 2020, 18:36, modifié 1 fois.

• Membre de la RASA,
l'organisation la plus secrète des secrètes •
#400080
avatar commun avec Melody Brown
teaseuse en chef car trop de tease tue le tease.

15 oct. 2020, 23:45
Les mots hirondelles  RPG + 
15.09.2044


Le sourire aux lèvres, celui que tout le monde connaît, celui qui, jour après jour reste vissée à mon visage. Je ne considère pas comme faux, loin de là. Simplement c'est elle sourire facile, mi-sincère mi-forcé. J'ai toujours entendu dire que si on se forçait à sourire ça devenait naturel et ça nous rendait joyeux.
Alors j'essaye.
Sincèrement.
On verra bien. Je rentre dans la classe derrières camarades et comme d'habitude, presque tel un robot, je rejoins ma table, la même depuis le début de l'année. Sac jeté tranquillement par terre et m'affale sur la chaise. Ce cours ne peut être qu'intéressant.
Après tout sortilège c'est toujours sympathique.
Alors que lae professeur commence à débiter son texte, une feuille au niveau du pied de ma table attire mon attention.Je me baisse et la ramasse le plus discrètement possible.
Je l'ouvre et petit à petite... Je dégringole... doucement... lentement.. puis de plus en plus vite quand je me rend compte de ce qui s'est passé.
Comment avais-je pu laisser tomber cette feuille ? Puis comment avait-il ou avait-elle osé lire ces mots? Ca ne lai regardait pas ! J'attrape ma plume bleue et un bout de parchemin... Et je déballe. Tout. Chacun des mots que j'ai envie de crier. Au fur et à mesure je me calme.

~ 15.09.2044 ~

Cher.e.x Inconnu.e.x,

Je ne sais comment mes mots sont arrivés à toi et je ne sais pas si je crois au destin, ou même si j'en ai envie.
Je sais juste qu'à cet instant précis je considère toujours ces mots ci comme privé. C'est une feuille ou j'ai déballé mon sac et personne n'était sensé lire tout ça.
Tu as osé, si tu as bien fait? J'en doute mais
Piètres je me juge parfois. Comme en cet instant ou je ne suis pas foutue de comprendre comment ça s'est produit. Comment ces mots sont arrivés sous ta plume.
Tu dis que ce mot est injuste, mais les mots ne sont-ils pas tous injustes ? Je pense que tout dépend comment on les utilises.
Tu l'as dis. Personne n'est rien. Par opposition, tout le monde est quelque chose mais certain ont sûrement plus de valeur que d'autre.
C'est horrible à dire mais mon meilleur ami, ou ma meilleure amis ont plus de valeur à mes yeux qu'au tiens. Tout dépend de la vision que l'on prend.
À mes yeux, je vaut moins que la plupart.
A tes yeux, tout le monde est égales.

***

Oui, ton identité m'interroge mais je dois dire que je préfère ne rien savoir, Je préfère ne pas connaître au delà des mots la personne qui sais comment je me juge.
Au delà de m'imaginer tes traits à travers tes mots, je n'essayerait rien.

Je ne sais si tu me répondras mais si c'est la dernières fois que tu lits mes mots musiques, je veux t'offrir cette fin.
À nouveau quelques mots de l'un d'eux. Ils me font en quelques sorte penser à toi.

"Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend."
Paul V.


Image

Je plie la feuille en quatre, attendant la fin du cours pour la glisser à la place de l'ancienne. Les mots de l'inconnu.e.x sont au chaud, dans la doublure de mon uniforme. La fin du cours est sonnée, feuille placée sous le pied de la table et la journée continue.

Mes plus grandes excuses face à ce retard immense, plume @Eryne O'Kieran . Tu l'as attendu et j'espère ne pas trop te décevoir. Je rattrape petit à petit le retard que j'ai dans tout mes Rps, j'espère que tu ne m'en veux pas trop. Mon temps de réponse ne devrait plus excéder une semaine à présent. Heureuse d'enfin reprendre cette danse à tes côtés.

°3ème année Devoir-Auror°
#Pouffyfamily #mamanmalfa #melesmelesPower

31 oct. 2020, 10:56
Les mots hirondelles  RPG + 
Quand j’entrai de nouveau dans cette salle de cours, les souvenirs de la petit lettre pliée sur le sol revinrent d’un coup. Comment avais-je pu oublier ce « détail » du cours d’aujourd’hui ? Je me faufilai rapidement entre le gens, je voulais arriver la première jusqu’à ce pupitre, que personne d’autre ne découvre mes mots. Ou ses mots ? Je rêverais qu’ils soient de nouveau là, pouvoir les lire, les relire. Une correspondance secrète.

Je me souvenais encore de cette histoire que Granny m’avait raconté, quand elle n’était « encore » qu’une jeune adolescente et qu’elle se rendait « encore » à l’école. Elle qui s’amusait à dessiner sur les bancs de l’établissement sans jamais se faire prendre avait été surprise de découvrir un jour le mot d’un inconnu. Dessine moi un mouton. Ma grand-mère m’avait expliqué qu’elle n’avait pas saisi la référence mais s’était quand même exécutée, esquissant ce mouton. Le jour suivant, c’était un oiseau qui était demandé. Un flamand rose. Une souris. Un nénuphar. Un cerisier en fleurs. Mais elle ne sut jamais qui était ce mystérieux élève.

Depuis qu’elle m’avait raconté ça, j’avais toujours rêvé de vivre le même genre d’aventure, un étrange échange au sein des cours. Était peut-être venu mon tour, ici, à Poudlard ? Je m’installai d’une énergie débordante et profitai du brouhaha pour faire discrètement tomber un morceau de parchemin. *Ouuuups !* Je me baissai pour l’attraper et jeter un coup d’œil sous la table. J’aperçus le petit papier plié sous une des pattes de la table, comme le mien. *C’est le tien* Je grimaçai, déçue, mais allongeai quand même mon bras pour l’attraper. Juste à temps, voilà que le cours commençait.

Je prêtai toute mon attention au cours, triturant le parchemin entre mes mains. Dommage. Moi qui pensait vivre une de ces « aventures » merveilleuses… En gardant cette moue déconfite, je dépliai la lettre avec un peu de curiosité. Que lui avais-je écrit, déjà ?

Stop. Les battements de mon cœur s’affolèrent. Ce n’était pas mon écriture, ça, ce n’était pas la mienne ! Ni mes mots ! *« Cher.e.x Inconnu.e.x »* C’était moi ça, c’était moi ! D’une énergie débordante, mes yeux parcoururent les lignes écrites sûrement à la va-vite.

Arrivée à la fin de la lettre, une chose était sûre, mon interlocuteur n’avait pas apprécié mon indiscrétion. Je voulais me faire toute petite, j’avais presque l’impression de sentir ses yeux perçants sur moi. Voilà ce qui arrivait quand j’étais trop curieuse. J’avais totalement oublié ma lettre précédente, les mots que j’y avais calligraphié avec attention, mais j’avais dû franchir une certaine limite, m’attirant les foudres de cette personne. *Grande personne* Ses mots me semblaient presque incompréhensibles, le tout incohérent. Les expressions utilisées semblaient trop biens tournées pour venir d’une personne de mon âge. Mes neurones n’étaient pas aptes à comprendre de tels textes, songeai-je tristement. La seule chose plus claire que les autres était sa colère vis-à-vis de son intimité violée.

Devais-je lui répondre ? Ou me détestait-il suffisamment comme ça ? Elle, pardon, je ne devais pas oublier les adjectifs m’ayant mis la puce à l’oreille. Je ne voulais pas me faire d’ennemis ici. Et, si c’était vraiment une Grande, elle pouvait toujours jeter un sort sur ces papiers pour me retrouver… *Elle a dit qu’elle ne voulait pas connaître ton identité. Alors c’est bon, vas-y. Tu te rappelles de l’aventure de Granny ?* Oui, mais… *Pas de mais. Tu veux la vivre, oui ou non ?* Oui, mais… *Je ne retiens que le oui. Écris.* Mais le cours ? *Tu es capable de suivre et d’écrire*

Je pris une inspiration avant de poser un nouveau parchemin sur le cahier et de saisir ma plume. La lettre ainsi dissimulée, j’attaquai.

Je voudrais m’excuser d’avoir mis mon nez dans tes affaires, ton intimité, une lettre privée voire peut-être un journal intime ? Mais je m’en excuse. Je n’aurais sûrement pas dû. Je comprendrais si tu arrêterais d’écrire et laisserais mes mots sans réponse.

Je pense que tu n’es pas piètre, voilà, c’est tout. Je ne te connais pas mais, pour dire ça, il te faudrait de bons arguments, les as-tu ? Mais, encore une fois, je ne vais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas.
C’est peut-être mieux comme ça ? Tu te considéreras piètre, car je n’aurais rien fait d’autre pour t’expliquer que tu ne l’es pas, c’est bon comme ça ?

Désolée si je semble agressive mais je veux juste te montrer mon désaccord.

***

Je préférerais alors ne rien savoir non plus sur toi sur ton identité. Le château est si grand, il y a tellement de monde, on ne risque pas de se croiser. Et même si on se voit, comment savoir que l’autre est l’autre personne ?
Moi, ça me va.

J’opte pour te répondre, d’une lettre pleine d’excuses. J’espère que tu les accepteras ?
Je te remercie pour ce poème. J’aimerais pouvoir t’en offrir un moi aussi mais je n’ai pas autant de références…

Joli dessin au fait.

Je ne relus même pas ma lettre. Je savais que si je le faisais, jamais elle n’atterrirait dans les mains de cette personne, jamais elle n’aurait une réponse.

Je poussai délicatement mon manuel de cours pour qu’il se fracasse un peu trop bruyamment sur le sol. *Ouuups !* Comme une quinzaine de minutes auparavant, je me penchai pour le ramasser, cette fois en coinçant ma lettre, déjà pliée.

Allais-je avoir une réponse ? Des mots ? Encore en colère ? Ou apaisés par mes trop nombreuses excuses ? Allais-je pouvoir continuer cette correspondance, cette aventure encore longtemps ? Toute l’année ? *Rêve.* Je voulais rêver, oui, m’imaginer tous les dénouements possibles. Je voulais me faire voyager dans un monde de mots. Ça faisait du bien.

Je me relevai et embrassai la pièce de mon regard, le visage lumineux. J’allais maintenant pouvoir me concentrer sur le cours au lieu d’écrire à un inconnu, comme ça, parce que Curiosité y oblige. Mais, même voulant me reporter toute mon attention sur l’adulte donnant cours, mon esprit divaguait, imaginant cet interlocuteur sous toutes les coutures. Imaginant le contenu de la lettre, espérant qu’elle arrive un jour.

*Un jour*


Je ne suis absolument pas déçue ; c'est un très beau Pas que tu m'offres là, et – pour imiter Eryne – je m'excuse moi aussi. J'espère que ce post de plus de 1000 mots suffira à me faire pardonner <3
Pas de pression pour ta réponse.

• Membre de la RASA,
l'organisation la plus secrète des secrètes •
#400080
avatar commun avec Melody Brown
teaseuse en chef car trop de tease tue le tease.