ACTE III - SCENE 2

CACHOT ABANDONNÉ  DE POUDLARD - 20H20

Christopher, Maddie, Anathema, Hanna, Nora. 
Décidément, vous choisissez tous de suivre l'exemple de Sir Patrick et décidez de montrer votre mécontentement à votre propre manière.

Même si vous, Anathema, partiez avec l'intention d'enfoncer Charley Murphy, vous n'arrivez pas à prononcer plus de deux phrases dès lors que son regard croise le sien. Un criminel avec de tels crimes, fut-il mort, vous donne la chair de poule et vous commencez à bafouiller devant son regard courroucé, rendant le reste de votre discours incompréhensible.

Quant à Christopher, vous ressentez des effets similaires lorsque vous commencez à provoquer le fantôme, vous bégayez sur certains mots, mais la force de votre discours prend le dessus et vous finissez par oublier le fantôme à qui vous vous adressez, finissant votre long monologue en regardant vos chaussures.

Le Moine Gras s'approche de Maddie qu'il n'a pas vu réagir et lui adresse un sourire bienveillant. Même si il n'est pas d'accord avec l'attitude que Charley Murphy a eu envers Sir Nicholas, il n'en est pas plus d'accord avec l'attitude des deux jeunes enfants qui ont parlé précédemment. Il semble ravi de vous voir mesuré et vous dit : "Vous êtes une digne représentante de la maison Poufsouffle, jeune fille. Je suis heureux de vous compter dans nos rangs."

Les quelques paroles prononcées par Hannah semblent jeter un froid parmi l'assemblée des fantômes réunis. Si certains sont bouche-bée et pensent avoir mal compris ce qu'il s'est passé, d'autres semblent furieux qu'une élève de Poudlard tienne de tels propos. C'est le Baron Sanglant, qui le premier prend la parole et vous regarde d'un air sévère : "Ce n'est pas le moment de se mettre tout le monde à dos jeune fille. Un Serpentard sait choisir ses combats." Quant à Rusard, celui-ci devient rouge de rage, ou du moins, ce que son état de fantôme peut laisser transparaître et se met à crier : "Si c'est comme ça qu'on nous traite ici, il vaut mieux ne pas rester ici ! C'était une erreur d'inviter ses enfants à la soirée ! Allez, viens Miss Teigne, on s'en va."

Nora, le Moine Gras vous répond avec un petit sourire : "Il ne s'agit pas du Club des Chevaliers Sans-Tête, malheureusement." Tous les fantômes se tournent vers Nora lorsqu'elle se décide enfin à prendre la parole. Le ton calme de sa voix se distingue des discours entraînés des élèves qui ont parlé avant elle et vient donner le dernier coup de marteau pour enfoncer le clou. Le teint blafard, Charley Murphy survole rapidement les personnes présentes à la recherche de personnes pour le soutenir, mais il n'y a personne. Sans rien dire, il traverse le mur le plus proche de la salle. Vous ne le reverrez pas de la soirée. Victoire.

La Dame Grise, qui jusque là n'avait rien dit, affiche un sourire joyeux. Elle n'aimait pas être en compagnie d'une personne aussi malfaisante et dit alors : "Très bonne idée, remettons un peu d'ordre dans cette salle pour l'arrivée de Sir Nicholas ! Je suis sûr qu'avec votre magie, vous pourrez créer des éléments qui plairont à notre ami, jeunes gens !"

RESERVE DES POTIONS - 20H20

Eider, Leo, Britanny, Alienor, Daisy

C'est à Britanny que Nick Quasi-Sans-Tête répond en premier, étant la première élève à lui avoir adressé la parole. "Mais vous croyez quoi, jeune enfant ? Chaque année j'attends la date de mon anniversaire de mort avec impatience, c'est mon moment préféré de l'année ! Mais avec ce qu'il s'est passé dernièrement, je ne veux pas y aller. On m'a humilié, je ne veux pas y aller." Son regard se recouvre d'un voile de tristesse et il écoute les autres enfants.

Nick semble regarder Aliénor d'un air offusqué après son interrogation. Il gonfle la poitrine, du mieux qu'il peut dans son état émotif, et vous répond : "C'est moi que vous traitez de lâche ? Je suis le fantôme de Gryffondor, moi, Mademoiselle, et nous ne sommes pas des lâches !" Après cette remarque, Nick vous tourne le dos pour entendre ce que les autres enfants ont à dire ; il ne vous reparlera sans doute pas de la soirée.

Un petit rire se fait entendre de la part du fantôme de Gryffondor en entendant les mots employés par vous, Leo. Vous le piquez un peu à vif, mais il ne semble pas plus motivé que ça à retourner à sa fête. "Vous êtes bien énergique, comme toujours, Leo !"

Le discours d'Eider semble remonter le moral de Nick Quasi-Sans-Tête. Un début de sourire apparaît sur le visage en apprenant que les fantômes avec qui il partage les murs de ce château depuis plusieurs siècles ne semblent pas s'amuser à la soirée. "Vous avez bien raison jeune fille ! Il aura tout gagné si je ne me pointe pas à ma propre fête d'anniversaire ! Il a déjà refusé mon adhésion au Club des Chasseurs Sans-Tête, je ne vais pas lui laisser ce plaisir en prime !"

Finalement, les propos de Daisy viennent appuyer ceux d'Eider, et le moral de Nick semble se gonfler à bloc. La main sur la poitrine, il regarde à son tour Eider, Daisy, Leo et Britanny - snobbant entièrement Aliénor - et vous dit : "Vous avez raisons les enfants ! Allons à cette soirée , et montrons qu'elle ne peut pas être réussie sans ma présence ! J'espère que vous avez chassé cet affreux fantôme en revanche !"

Le fantôme commence à avancer puis s'interrompt net et vous demande : "Comment cela se fait-il que vous ayez été invité à la soirée ? Les autres fantômes de Poudlard ne veulent généralement pas de vivants à la soirée, vous savez qui est à l'origine de cette initiative ?" La réponse ne vous semble pas évidente, mais, qui sait, peut-être qu'avec les différents échanges que vous avez eu avec les fantômes, vous serez capable de lui répondre ?

Hypersensible, surtout en ce qui concernait ses réactions vis-à-vis de son environnement, il n’avait pu s’empêcher de rougir en se sentant bafouiller. Mais qu’y pouvait-il ? Il s’efforça néanmoins de poursuivre son discours mais eu l’impression que ce dernier tombait dans l’oreille d’un sourd. Ou, qu’en tout cas, il n’avait aucun impact. Ce qui l’agaça quelque peu. Contre lui-même ? Les autres ? A voir. Il n’en montra rien et n’en formula encore moins. Tout s’agitait un peu trop. Surtout suite à l’intervention d’une autre membre de leur compagnie qui se mit à énerver les fantômes présents. Tous sauf le bon. Malgré son casque anti-bruit, il eut le réflexe de plaquer ses mains contre ses oreilles et de regarder ailleurs afin d’être moins atteint par les cris du concierge. Il en grimaçait presque. C’était si déplaisant, comme ambiance.

Finalement, Charles Murphy prit la fuite sans rien rajouter. Tout cela n’avait-il été qu’une distraction de plus ? Il se sentait fatigué par cette soirée : ça faisait bien trop d’interactions en trop peu de temps et un mal de crâne commençait à lui grignoter le front et les tempes. Faut dire aussi qu’il était plutôt tendu. Encore plus en entendant la Dame Grise leur parler d’utiliser la magie. Chose qu’il se refusait obstinément à faire depuis son entrée à Poudlard. Ou depuis toujours, d’ailleurs, d’aussi loin qu’il puisse se souvenir, il n’avait jamais vraiment fait usage de sa magie. Qu’y pouvait-il ? C’était un blocage intime et inconscient. Il ne se rappelait même pas avoir découvert ses pouvoirs. Alors sortir sa baguette lors d’une soirée, l’agiter pour créer des décorations ?
Meh.

Il roula presque des yeux en entendant la proposition de la plus grande de la troupe, mais s’abstint de tout commentaire. Il était fatigué. En avait marre de devoir rester debout et marre plus que tout de se sentir aussi enfermé avec autant de personnes. Mais il prenait sur lui, au moins jusqu’au retour de Sir Nicholas. Il voulait lui souhaiter un bon anniversaire et lui promettre une pierre. Parce que c’était important, le devoir de mémoire.

« - Des nœuds, comme pour les papiers cadeaux. Mais rouges et dorés, comme pour les Gryffondor. »

Car c’était la maison d’affiliation du fantôme quasi décapité. Ce devait donc être ses couleurs préférées. Et peut-être que ça lui ferait plaisir. Qui n’aimait pas les rubans ?

Bien sûr, il avait donné gracieusement l’idée, mais ne comptait absolument pas la mettre en œuvre. De toute façon, sa baguette se trouvait très certainement dans sa malle, loin de toute portée. Qu’en aurait-il fait pour assister à un bal ? C’était vraiment une drôle de soirée.