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20 oct. 2017, 22:16
Une journée de malchance ?  PV : Manel TOVERY  
La jeune fille blonde qui se trouvait face à moi laissa échapper un léger sourire. Qu'avais-je fait ou dit pour le mériter ? Je n'en savais fichtrement rien, mais je n'allais certainement pas le lui demander. Ça aurait été assez impoli et je ne voulais pas m'éterniser encore plus dans ce couloir. Elle regarda Manel, mais je fus incapable de lire ses pensées dans son regard. Ça me déroutait puisque j'étais moi même un véritable livre ouvert et que j'avais appris au fur et à mesure à déchiffrer les émotions des autres. La blonde prit la parole :

- Oui je vais t'aider, à condition qu'il y ait lieu d'être et si Mademoiselle pouvait nous faire l'honneur de m'expliquer, cela arrangerait notre affaire à toutes les trois. Je pense que nous avons toutes mieux à faire que de s'étendre sur des broutilles infantiles. Si il faut que je l'emmène à l'infirmerie, alors je le ferais, mais ce sera tout et il faudra que vous vous en satisfasse. 

Elle était passée au tutoyement et je devais avouer que je m'en sentais soulagée. Je n'avais jamais été des gens qui apprécient de se faire vouvoyer, au contraire, ça me mettais vraiment mal à l'aise, surtout quand la personne qui l'employait avait environ mon age.
Ce que j'appréciais dans son discours, c'est le fait qu'elle ne paraisse pas empathique envers Manel. Cependant, vu l'état de cette dernière, je ne la pensais pas en état de s'expliquer. Au bout de quelques minutes d'un silence uniquement ponctué par les sanglots et reniflements de Manel, je décidai de prendre la parole. Je n'allais pas passer la nuit là quand même ! Je m'arrangeai donc pour ne pas laisser pointer mon empressement à quitter les lieux et à mettre fin à ces infantillages dans ma voix quand je répondis.

- Je crois qu'elle est vraiment incapable de parler. Je peux vous expliquer ce qu'il s'est passé mais je pense qu'elle a besoin d'aller à l'infirmerie avant. Je vous en parlerai sur le trajet si vous voulez bien. Et ne vous inquiétez pas je ne vous demande rien d'autre que de l'accompagner à l'infirmerie.

Si je devais venir avec l'inconnue à l'infirmerie, il valait mieux que je trouve un endroit pour me débarrasser de ma pile de livres, quitte à les redéposer à la bibliothèque en attendant de revenir les chercher. Tout en pensant à ça, je songeai que je ne m'étais toujours pas présentée, ce qui était relativement mal élevé. De plus, j'en avais assez de l'appeler "Blondinette" ou "la Blonde" dans ma tête, bien que ça la caractérise assez bien physiquement. Je ne doutais pas qu'elle m'ait aussi affublée d'un sympathique petit surnom.

- Je ne me suis toujours pas présentée, désolée. Je m'appelle Solwen Estendle. La jeune fille, c'est Manel Tovery, si je me souviens bien. Et vous ?

Je n'étais pas de très bonne humeur et j'avais peur que ça se ressente dans ma façon de parler, bien que j'essayais de la contrôler. Chaque mot que je prononçais me semblait sec et je détestais ça. J'avais vraiment besoin de retourner à la salle commune le plus rapidement possible

"If your absence doesn't bother them, then your presence never mattered to them in the first place"
"C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.” Le Petit Prince

01 févr. 2018, 00:25
Une journée de malchance ?  PV : Manel TOVERY  
Miss Pile de Livres semblait satisfaite et comblée par le discours de Mad. Le soulagement se lisait aussi clairement sur son visage. La blondinette en fut grandement étonnée. En effet, elle s'attendait à ce que celle-ci conteste ou tout du moins qu'elle en espère plus mais la Gryffonne était heureuse de découvrir qu'elle n'était pas la seule à vouloir finir vite cette histoire et que les deux filles avaient un objectif commun. Elle se sentait moins seule dans sa quête. Cependant, Miss Malade semblait d'un avis différent : malgré les paroles plutôt insistantes et en attente de réponse de la préfète, celle ci sanglotait toujours lamentablement et un silence pesant était en train de s'installer entre les trois filles. Miss Pile de Livres ne semblait vraiment pas vouloir attendre que sa compatriote se calme et prit donc la parole :

- Je crois qu'elle est vraiment incapable de parler. Je peux vous expliquer ce qu'il s'est passé mais je pense qu'elle a besoin d'aller à l'infirmerie avant. Je vous en parlerai sur le trajet si vous voulez bien. Et ne vous inquiétez pas je ne vous demande rien d'autre que de l'accompagner à l'infirmerie.

La Muette était donc bien dotée de cette particularité visiblement. Mad l'avait surnommée ainsi mais pensait que c'en serait temporaire mais ce n'était visiblement pas le cas. Elle ne sortirait définitivement pas un mot et resterait dans un état larmoyant. A vrai dire, la Première Année se fichait amplement du pourquoi du comment de cet état, elle souhaitait juste avancer enfin dans ces broutilles pour regagner son Dortoir avant d'aller déjeuner. Néanmoins, cela lui permettait plus connaître la Serdaigle éloquente et cela ne pourrait qu'en être intéressant. Elle décida de répondre aux phrases qu'elle venait de prononcer, avec toujours autant de cynisme et de distance entre elles tout de même :

- M'en voyez vous ravie. Je pense que rester muette peut être handicapant, Miss. En tout cas, nous allons vous emmener à l'infirmerie avec...l'autre Miss.

Réponse catastrophique. Ce n'était pas dit dans le bon ordre et elle s'adressait tantôt à une fille, tantôt à l'autre, tantôt aux deux. Si ces deux là n'étaient pas perdues, ce serait un petit miracle. Ses paroles étaient donc incontestablement brouillonnes et l'empressement et l'agacement ne semblait qu'accentuer ce fait. Maintenant, Mad espérait tout de même que Miss Pile de Livres se présente, pour plusieurs raisons. Tout d'abord parce qu'elle préférait l'appeler dans ses paroles par son prénom plutôt que par Miss ou encore révéler le surnom qu'elle avait déterminé. Ensuite, sa tête pourrait lui trouver un autre surnom nouveau pour ajouter à la courte liste qui s'était déjà construite. Enfin, parce que l'avoir appelé "l'autre Miss" était clairement une question sous-entendue et la blondinette espérait qu'elle en saisirait le sens. Ses espérances furent rapidement comblées, à son grand plaisir :

- Je ne me suis toujours pas présentée, désolée. Je m'appelle Solwen Estendle. La jeune fille, c'est Manel Tovery, si je me souviens bien. Et vous ?

Le ton n'était pas des plus avenants mais il n'en devenait pas pour autant repoussant. En même temps, si la fameuse Solwen -elle n'étais plus obligée de la nommer Miss Pile de Livres- étaient là depuis quelques temps, l'impatience et la saoulance devait avoir profondément touché son cœur et la façon d'énoncer ces paroles ne pouvaient que refléter cela. En attendant, il fallait justement ne pas traîner. Mad décida donc d'agir et mit le bras droit -c'était la cheville droite qui était blessée- autour de sa nuque et lui murmura un petit "Si vous le voulez bien" avant de lancer un regard à l'autre Serdaigle qui en disait long. Il lui faisait part de son agacement, son empressement, de son souhait d'aller à l'infirmerie rapidement, d'une demande de prendre l'autre bras de Manel et tant d'autres choses que les mots ne savaient exprimé. Elle dit tout de même, préférant s'assurer de la compréhension de Miss Pile de Livres -elle adorait ce surnom :

- On va y aller je crois. Personne ne veut s'éterniser, j'imagine. Je suis Mad Mal, préfète de Gryffondor.

Comment te dire, ou te faire comprendre, que la Vie n'était qu'un simple Songe ? Un Mensonge, que la Vérité Ronge.
Rire à m'en déchirer les abdos. Brûler nos complexes et nos vieilles pulsions d'ados.
Absente jusqu'au 18 août

11 févr. 2018, 00:52
Une journée de malchance ?  PV : Manel TOVERY  
La Blonde semblait tout aussi exténuée que moi, et pressée de quitter ce couloir dans lequel j'étais plantée depuis bien trop longtemps maintenant. Les sanglots de la Serdaigle, accompagnés de temps à autre par des reniflements, commençaient sincèrement à m'énerver, et je n'avais qu'une envie, c'était de la secouer pour qu'elle reprenne ses esprits et qu'elle cesse de pleurnicher. Qu'elle dise quelque chose au moins ! Qu'elle avait mal ou je ne sais quoi, je m'en fichais, mais juste qu'elle laisse sortir quelques mots. Je n'en pouvais plus de la voir amorphe à ce point. En temps normal il était difficile de m'exaspérer, j'avais toujours été patiente mais là, dans cette situation où elle ne s'exprimait pas, je me sentais complètement impuissante, inutile, alors qu'elle avait mal, je le voyais. Et je détestai sentir cette incapacité, tout comme je haïssais la colère qui m'emplissait. Je lui en voulais de ne pas nous laisser s'occuper d'elle parce que Miss avait choisi d'être courageuse ce matin, mais je m'en voulais également de ne pas avoir su réagir convenablement dès le début, d'avoir eu besoin de cette Blonde pour me sortir de cette situation. C'était vraiment une journée pourrie jusqu'au bout.
Tandis que je ruminais mes noires pensées, la Blondinette prit le bras droit de Manel pour le passer autour de son cou. Comprenant ce qu'elle voulait faire, je me dépêchai d'aller poser mes livres dans un coin du couloir, en les dissimulant un peu dans l'espoir que personne ne les prenne. Quand je revins au près des deux filles, celle dont je ne connaissais toujours pas le nom me fusilla à moitié du regard, pour que je me dépêche un peu. Charmant et très agréable. Je préférai ne rien laisser paraitre, et je m'empressai de passer de l'autre côté de Manel pour prendre son bras gauche et l'aider, mais également pour échapper au regard meurtrier de l'autre. La Blondinette reprit la parole et nous fit comprendre qu'elle avait également hâte de quitter les lieux. Elle en profita pour se présenter, me permettant de mettre un nom sur ce sympathique visage. Elle s'appelait Mad Mal, et son air légèrement supérieur s'expliqua soudain, elle était l'une des préfète de Gryffondor. J'avais déjà entendu son nom dans les couloirs, ce qui était relativement logique vu qu'elle était devenue une personne importante au sein de la maison des Rouges et Or. Ça devait avoir intérêt à filer droit chez les Gryffons. En même temps, vu l'agitation de certains il était peut être mieux d'avoir une préfète capable de les tenir. Mais ça n'excusait pas pour autant son air hautain. C'était mesquin de la juger uniquement sur le peu que j'avais vu d'elle, d'autant plus qu'à ce moment là je n'offrais pas non plus le meilleur de moi même, loin de là, mais j'étais vraiment incapable de voir quelque chose de positif dans son attitude si ce n'est qu'elle m'ait aidée avec Manel. Mais ça n'était que son devoir de préfète après tout non ? De toute manière je ne voulais pas savoir, je voulais juste que ça se finisse, que je puisse partir, retrouver mes livres et m'évader. J'avais besoin de calme, de laisser mon esprit s'envoler pour retrouver le calme que l'autre Serdaigle m'avait fait perdre.
J'inspirai, me forçant à relever les comissures de mes lèvres, en un demi sourire, tout sauf sincère, que je laissais retomber quelques instants plus tard. Ça m'énervait tellement d'être incapable à ce point de contrôler mes émotions, j'étais désagréable avec une inconnue, qui ne faisait que m'aider, sans aucune raison valable. Je ne me reconnaissais pas et je haïssais ça plus que tout. Je pris quand même la peine de répondre à la préfète, ne tenant pas à empirer la situation.


- Enchantée de faire votre connaissance. Je pense en effet que nous devrions y aller, plus tôt elle sera à l'infirmerie, plus vite nous pourrons retourner vaquer à nos occupations respectives.

Je commençai à me diriger en direction de l'infirmerie, ralentie par Manel qui ne pouvait pas faire grand chose pour nous faciliter la tâche avec sa jambe. Je ne pensais à rien d'autre qu'à atteindre l'infirmière qui pourrait prendre la jeune fille en charge pour la soigner. Les yeux rivés sur le sol, je me mis, sans m'en rendre compte, à compter mes pas, ruminant ma mauvaise humeur.
*Inspire. Expire. Inspire. Expire. Calme toi.*

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26 avr. 2018, 23:34
Une journée de malchance ?  PV : Manel TOVERY  
Miss Pile de Livres -Mad commençait à vraiment apprécier ce surnom, il fallait l'avouer, même si elle connaissait désormais la véritable identité de sa porteuse- semblait ressentir un torrent d'émotions qui la submergeaient et s'extasiaient de toute part, mais ces débordements ne semblaient que l'agacer davantage. Elle revenait de sa déposition de livres dans un coin assombri par l'heure qui tournait et le temps qui vrillait et prit le second bras de la Muette qui, soi dit en passant, l'était toujours autant, à l'étonnement grandissant de la blondinette. Comment pouvait-on se laisser faire, rester impuissante, lorsque l'on était dans le cas et la situation de cette Serdaigle ? Cela dépassait tout simplement l'esprit étriqué de la Gryffonne. Elle n'aurait jamais pu à sa place, cela surpassait l'entendement pour elle.

En sentant un gros tiers du poids de l'élève s'élevait pour probablement se transmettre vers les épaules de Solwen qui en avait pris la responsabilité, le soulagement vint emplir la Première Année qui soupira de contentement. Un peu d'aide mutuelle et réciproque ne pourrait que mieux sortir les deux filles de la situation. Cependant, lorsque la préfète énonça son identité et, par la même occasion son poste, le regard de Miss Pile de Livres mua, se modifia : tout semblait s'expliquer. Il fallait dire que le ton méprisant, hautain et supérieur qu'avait adopté la jeune fille pour énoncer cynisme, ironie et sarcasme pouvait être très mal vu si cela n'avait pas été le cas et, même là, elle n'était même pas sure que cela rentrait dans sa fonction. Il était vrai que la stabilité n'était pas son for dans son poste où elle savait adopter une attitude détachée et sérieuse, voire sanctionner, sauf face à ses amis. A chaque fois, elle se retrouvait dans une impasse et ne savait quoi faire, en dehors de laisser couler. Heureusement, ils étaient assez gentils et, plutôt que d'en profiter pour faire tout et n'importe quoi en la mettant en mauvaise posture, ils préféraient éviter les grosses bêtises ou la mention de la présence de leur préfète pendant celle ci. Elle trouvait d'ailleurs cette attention particulièrement mignonne à chaque fois.

Cependant, le cas ne se présentait pas ici : Miss Pile de Livres était totalement, ou presque, inconnue. D'ailleurs, le pâle sourire qu'elle avait laissé présager sur ses lèvres n'annonçait pas une folle amitié se profilant. La colère remplissait d'ailleurs la partie qui ne l'était pas encore de son regard bleuté mais répondit d'une politesse et d'une courtoisie inégalable dans ce genre de situation :


- Enchantée de faire votre connaissance. Je pense en effet que nous devrions y aller, plus tôt elle sera à l'infirmerie, plus vite nous pourrons retourner vaquer à nos occupations respectives.

Mad était bouche bée des comportements des Serdaigle. Entre la première qui était muette comme une tombe face à son impuissance et l'autre qui restait respectueuse et même bienveillante face à une situation on ne peut plus agaçante et une jeune fille hautaine, cela relevait du miracle. En tout cas, cela était tout simplement inaccessible pour la Gryffonne, impossible, improbable, et elle respectait ses accompagnatrices du moment pour leurs attitudes. Cela suffisait amplement.

Les deux porteuses commencèrent alors à emboîter leurs pas vers l'antre de Ruby Lloyd, alourdies et considérablement ralenties par la carcasse -pesant un certain poids, il fallait l'avouer- de Manel qui, visiblement, s'assoupissait au rythme des élévations régulières de son transport. A l'arrivée à l'infirmerie, elle dormait probablement profondément et un fin filet translucide de bave dégoulinait de ses lèvres tandis que ses paupières étaient prises de soubresauts à cause de la lumière.

Fin du RP pour moi. Tu peux le clôturer en racontant la prise en charge si tu le souhaites ;)

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Absente jusqu'au 18 août

16 mai 2018, 21:20
Une journée de malchance ?  PV : Manel TOVERY  
Malgré son ton hautain et ses airs supérieurs, la préfète porta Manel avec moi durant tout le trajet. J'avais crains qu'elle ne se ravise en cours de chemin et me laisse me débrouiller avec ma camarade dans les bras. Malgré tous ses défauts apparents, elle avait au moins la bonté de m'aider. Le -long- trajet se fit en silence. Seules nos respirations hachées par l'effort venaient le troubler. Nous avions toutes deux hâte de déposer la Serdaigle à l'infirmerie, mais malgré notre motivation qui nous poussait à accélérer nous avancions à une allure d'escargot. A un moment, je me demandais même si nous ne nous étions pas trompées de chemin. Les escaliers étaient de plus en plus pénibles à monter, chaque marche semblait plus haute que la précédente. Mais aucune de nous ne dit quoi que ce soit. Notre souffle était le seul à nous trahir. J'aurais bien demandé une pause, je n'étais pas habituée à porter autant aussi longtemps, mais je refusais de montrer ma faiblesse à la blonde. Je n'avais pas envie de l'entendre me faire des remarques, même si elle devait probablement souhaiter un arrêt autant que moi. *Allez courage je reconnais le couloir, vous êtes bientôt arrivées* Ahah mais ça voulait dire quoi "bientôt" ? Quand on porte quelqu'un, c'est clair que ça n'est pas le même "bientôt" que d'habitude. 
Les derniers mètres semblèrent durer une éternité, nos pieds étaient lourds, nous avancions de moins en moins rapidement. La porte de l'infirmerie semblait s'éloigner à chaque pas supplémentaire que nous réussissions à faire. J'avais chaud. Je sentis une goutte couler le long de ma temps gauche. Je l'essuyai rageusement d'une main, avant de réajuster pour la énième fois Manel sur mon épaule.
Mad finit enfin par poser sa main sur la poignée tant attendue, et ouvrir la porte sur ce qui me semblait maintenant être le Saint Graal. Nous déposions la jeune fille sur un lit proche de l'entrée lorsque Miss Lloyd arriva. Je jetai un coup d’œil à la Serdaigle. Elle dormait. *Sérieusement ?* On venait de passer un affreux moment à la traîner dans les couloirs et les escaliers, et elle elle s'était endormie ? Bon mieux valait ça que ses pleurs après tout. Au moins elle s'était calmée. De toute manière, ça n'était plus mes affaires, je m'en fichais totalement. Je racontai rapidement à l'infirmière ce qu'il s'était passé, avant de quitter la pièce avec la préfète. Je lui adressai un vague "salut", qu'elle ne devait probablement pas avoir entendu vu le volume que j'y avais mis, puis je lui tournai le dos et partit dans la direction opposée. Durant quelques minutes, je ne savais même plus où j'allais. J'étais fatiguée physiquement après cet épisode éreintant, mais aussi mentalement. Je ne me mettais pas souvent en colère, je n'étais pas habituée à bouillonner intérieurement, et ma tête s'était mise à me lancer dès que j'avais quitté la pièce emplie de blanc. Bien qu'il soit encore tôt, j'avais l'impression d'être en pleine soirée tant la matinée avait été mouvementée. Je serais bien allée me vautrer sur mon lit, mais il me restait encore des cours et mes livres à aller récupérer. *Mes livres !* C'était ça que j'avais oublié ! Je fis immédiatement demi-tour, abandonnant le trajet qui me menait à la salle commune et que mes pas avaient empruntés seuls. Pressant l'allure, j'arrivais essoufflée mais soulagée à l'endroit où se trouvait ma pile. Elle n'avait pas bougé, heureusement. Je la soulevais péniblement. 
Je pris tout mon temps pour retourner dans la salle bleue et bronze. Je ne tenais pas à rentrer une nouvelle fois dans qui que ce soit, ma matinée avait déjà été suffisamment chargée.

Fin du rp pour moi également. Merci beaucoup pour ce moment Miss, ce fut un plaisir d'écrire avec toi :)

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