Quel désastre. Devoir demander à quitter le cours de botanique, ma matière préférée ! Pour un rhume qui plus est ! La journée était maussade. Mon nez coulait, mes oreilles sifflaient, le brouillard ne daignait se lever ni dans ma tête ni sur le parc. Le froid me transissait si bien les doigts que la matière grise et je n'avais pu penser autre chose qu'a "...aller à l'infirmerie s'il vous plait madame ?". Bien sûr qu'elle à répondu oui. Qu'aurait-elle pu répondre d'autre à une élève qui parlait le nez bouché et qui arborait un nez plus rouge qu'un buisson ardent.

Jusqu'a présent j'avais marché sans trop regarder devant moi, trébuchant même contre une pierre du parc en remontant au château. Une voix, une question, j'avais oublié que je n'était pas seule. Je n'avais pas prêté attention à la personne qui m'accompagnait jusqu'a présent mais je pu alors librement me tourner vers elle et la jauger. Une gryffondor, qui n'avait sans doute pas choisie de m'accompagner par compassion mais plutôt par ennui. De ma voix enrouée étouffée par mon écharpe je lui répondit :

- Jenny. Et toi ?

J'avais affreusement mal à la gorge. Je toussais immédiatement après avoir parlé. Je ne serait sans doute guère bavarde durant notre trajet mais j'avais tout de même la courtoisie de répondre même si c'était avec brièveté. J'essayais de sourire sous mon écharpe mais c'était sans doute inutile, l'idée d'essayer de ne pas être froide était dure à envisager en l’occurrence.

La jeune Serdaigle s'appelait donc Jenny. "Joli prénom" pensa Milie. 
-Moi, c'est Milie. Est-ce que ça va? Désolée, j'aurais peut-être pas dû te faire parler...
En effet, Jenny toussait beaucoup d'un coup. Milie pensait que c'était simplement un rhume mais la jeune Serdaigle avait également une voix bien enrouée. La jeune Gryffondor avait l'impression que Jenny aurait bien aimé rester en cours de botanique mais elle n'avait pas vraiment eu le choix. Milie se dit alors qu'elle aurait du mal à rester silencieuse pendant tout le reste du trajet lors elle eu une idée.
-Dis, je sais que tu ne peux pas vraiment parlé mais j'ai du mal à être muette plus de cinq minutes. Alors on pourrait parlé par signaux afin en tout cas pour toi. Même si c'est des signaux simples, on pourra faire connaissance comme ça. Qu'est-ce que tu en dis?
Quand Milie disait des signaux simples, elle pensait à des hochements de tête par exemple. Elle espérait que la serdaigle aurait compris car Milie voulait la faire parler le moins possible. 
-Sinon, je peux faire un long monologue mais cela risque d'être légèrement plus ennuyant pour toi. 
Milie avait bien vu que Jenny avait essayé de tousser sous son écharpe et elle essaya donc de se montrer le plus sympathique possible envers elle afin de lui rendre la pareille. 

Mon mal de tête s'intensifia quand la fille se mit à parler. Elle était ce qu'on pouvait appeler une fille bavarde. Elle était même un peu niaise sur les bords mais je ne pouvait pas lui en vouloir après tout il était plus sage qu'elle se serve de moi comme exutoire de ses paroles plutôt que de les déblatérer en classe et louper un cours passionnant.

Des signaux, l'idée aurait été bonne si j'avais été muette. En l’occurrence je n'était pas aphone, simplement gênée et je préférais décliner avec politesse son offre :

" Non mais ça va aller, le trajet ne dure que cinq minutes"

Je m'arrêtais de parler le temps de me moucher bruyamment mes "m" commençant à migrer en "b" tant ma voix était enrouée et mes voix nasales gênées. J'essayais de sourire comme meilleure manière de lui répondre en silence, ce signal là pas besoin de le créer elle le comprendrai avec simplicité.

Je réfléchis à l'idée de la laisser me faire une magnifique tirade le temps du voyage mes mes tempes battantes m'indiquèrent que le silence était d'or et que j'étais la seule à pouvoir créer des blancs de nous deux. Je vis que nous tournions vers l'avant dernier escalier nous séparant de l'infirmerie et en déduit que la conversation serait rapidement écourtée quoi qu'il advienne.

Milie avait un peu l'impression de déranger jenny. Elle avait simplement eu envie de rendre ce moment un peu plus agréable mais cela risquait d'être compliqué. Elle se renferma alors sur elle-même. Elle aurait bien aimé redevenir timide comme quand elle était petite afin de ne pas parler à tout le monde et de se sentier mal à l'aise comme à l'instant. Elle pensa alors une jeune fille de Gryffondor qu'elle avait rencontré avant les vacances de Noël pendant une nuit d'insomnie. La jeune fille se nommait Kirsty. Milie s'était dit qu'elle irait lui parler afin de lui expliquer comment cela s'était passé avec son père et de lui demander pour elle comment cela s'était passé mais elle ne l'avait jamais fait. Kirsty était une jeune blonde très sympathique et que était toujours souriante, Milie enviait un peu son caractère d'ailleurs. Kirsty était tout l'opposé de Jenny, souriante et très avenante. Milie se reprit aussitôt en se disant que Jenny n'était peut-être pas comme cela d'ordinaire. C'était peut-être tout simplement parce qu'elle était malade qu'elle était de mauvaise humeur. Milie était tellement dans ses pensées qu'elle faillit trébucher, sur une dalle du sol à peu surélevée par rapport aux autres. Cela la sortit immédiatement de ses pensées et elle se déconcentra sur le chemin qui menait les deux jeunes filles à l'infirmerie.
Et voilà @Kirsty Panglewood !

Le silence laissa sa place pour le reste de distance qui nous séparait de l'infirmerie. Le calme me sembla presque bienvenue, même si celui ci ne fit pas disparaître le mal de tête qui me traversait au rythme des battements de mon cœur, il m'offrait la possibilité de me taire. Parler les sinus bouchés n’avait rien d’agréable, d'ailleurs un rhume si s'en était bien un n'étais jamais agréable bien loin de là et je rêvais déjà de la pimetine qu'on m'administrerait certainement pour faire passer le mal qui m'habitait.

J'éternuais bruyamment, et secouée par le spasme mon cerveau me fit souffrir encore plus. J'extirpais une boite de mouchoir de ma poche et me saisit de l'un d'entre eux avec hâte avant de m'y moucher. Qu'il était désagréable de couler ainsi... Je savais que le mucus servait à évacuer ce qui était mauvais pour moi mais cela faisait déjà trop longtemps que j'évacuais et je savais les remèdes magiques efficaces.

Nous arrivâmes rapidement devant la pièce de ma délivrance et je fis un sourire sincère à ma camarade.

- Merci de m'avoir accompagné, et désolé pour mon humeur ce rhume me met vraiment de mauvaise humeur ! J’espère que nous nous reverrons dans de meilleures conditions.

Puis sans plus un mot je me tournais et quittait ma camarade sans regret en priant pour que mes excuses lui suffisent.

Merci pour ce rp !