Elle voulait étudier les être de l'eau simplement en les regardant depuis la surface... Et comment comptait-elle faire ? Ce genre d'êtres n'allaient que très rarement à la surface, ils préféraient les profondeurs à l'agitation extérieure. Pour les voir, Alice voulait peut-être les attirer avec quelques miettes de pain, comme des pigeons. Je n'étais pas sûre que cela fonctionnait ainsi.

Vaincre sa peur, quelle drôle d'idée. Avait-on réellement besoin de vaincre sa peur si celle-ci nous aidait à survivre ? J'acceptais ma peur du noir, et j'acceptais avec elle ma peur des profondeurs aquatiques. Elles me feraient sans doute moins peur si elles étaient lumineuses, une peur ne va pas sans l'autre.
Plonger dans le lac noir, ce n'était pas inconcevable. Je pensais m'y baigner une fois l'été venu avec d'autres élèves. Mais m'enfoncer dans les profondeurs était plus impossible. Pourtant si elle m'avait parlé de vaincre ma peur en allant dans la forêt interdite je n'aurai pas dit non. Mais de jour.

- Je m'y baignerais sans doute... Mais je n'irais pas profond. Je n'ai pas peur de l'eau, juste du noir, et il s'avère que le lac est noir. Comment comptes-tu voir les créatures sans approcher de leur lieu de vie ? N'as-tu pas peur toi ?

Je lui posais finalement directement mes questions ce qui semblait être le moyen le plus rapide d'obtenir des réponses. Pour étudier les créatures je rêvais de me rendre un jour dans la réserve des Hébrides.

Désolée pour le retard, les idées n'étaient pas là..

Alice continuait à regarder derrière elles. Au fur et à mesure que les fillettes avançaient, l'obscurité gagnait le couloir : elles avaient atteint les cachots. La salle commune n'était plus bien loin. La fillette avait hâte d'aller s'étendre dans un sofa en compagnie de Brett. Elle pourrait ainsi lui raconter cette drôle de rencontre avec Jenny et, surtout, lui dire ce qu'elle en pense. Alice n'aimait pas savoir que Brett pouvait passer du temps avec l'amie d'une ennemie. Elle voulait le protéger, et ferait tout pour.

Alice fronça un peu les sourcils à l'évocation de la peur qu'elle pourrait ressentir au sujet du Lac Noir. Non, ce n'était pas de la peur qu'elle ressentait à son égard. Seulement...une sorte de doute, et de méconnaissance. Si Alice devait un jour s'aventurer dans les eaux noirs du lac, il était évident qu'il fallait d'abord recueillir des informations, beaucoup d'information. Savoir ce qui y résidait exactement, comment s'en sortir en cas de coup dur... mais c'était tout. Alice n'avait pas peur, ça non.

« - Je me débrouillerai, répondit Alice après un temps. Dans la vie, il faut avoir de la ressource, sinon ça ne vaut pas le coup. Et non, je n'ai pas peur. Avoir peur, ça ne fait pas avancer, au contraire.

Plus les filles avançaient, et plus Alice reconnaissait les murs. Bien vite, elles arrivèrent là où se trouvait l'entrée de la salle commune.
Alice s'arrêta enfin et se tourna vers Jenny.

- Nous voilà arrivées, déclara Alice. Nous aurons l'occasion de nous reparler, je n'en doute pas... que ce soit dans la salle commune, ou dans la bibliothèque. »

Alice sourit une dernière fois à Jenny avant de se tourner vers le mur en annonçant le mot de passe. Bien vite, la porte apparue au mur. Par soucis de politesse, la petite fille ne passa pas en première et invita Jenny à entrer avant elle. Son air bienveillant ne quittait plus son visage, il le fallait bien après tout. Elle aurait tout le temps de râler sur cette rencontre avec Jenny PoirreFresh, la grande amie de Harrison.

Que dis-tu de terminer notre RP là dessus ? Après ton post, bien sûr
En tous cas, merci pour ce RP

Nous arrivâmes finalement à bon port après quelques dernières paroles d'une grande sagesse. Même si Alice n'avait pas forcément été des plus aimables, on ne pouvait pas lui enlever qu'elle ne manquait pas d'intelligence.
La peur faisait reculer, c'était une évidence au sens propre et un peu plus complexe au sens figuré. Mais il ne fallait pas être un as pour comprendre ce que voulait dire Alice. Si on avait la trouille, on entreprenait jamais rien, on n’osait jamais se lancer dans de nouveaux projets ambitieux, et on ne parvenait jamais à ses fins. Et n'était-ce pas le propre des serpentards d'arriver à leurs fins ? Voilà, du courage avec parcimonie amenait à faire de grandes choses. Le courage à l’excès -comme chez les gryffondor- n'était pas forcément le plus positif. À tenter le diable, on avait chaud aux fesses, c'était un fait.
J'étais heureuse d'apprendre que la jeune fille accepterait que l'on se reparle lorsque nous nous recroiserions. Sa présence n'était pas désagréable et après tout elle n'était pas si malpolie. Même si elle me laissait une impression globalement mitigée, j'avais tendance à apprécier les gens comme elles. De jolis mots, de belles manières, de l’esthétique dans la parole, et vous me charmiez vite. Mais je me méfiais, car les plus brodeurs étaient souvent les plus menteurs. La perfidie avait hanté de nombreux serpentard et il fallait espérer qu'Alice ne soit pas trop fourbe pour être de confiance.

merci pour tout Alice ! Au plaisir