2 Novembre 2043



Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle était chargée. Cette journée allait être interminable, elle avait cours jusqu'à dix-huit heures et elle était remplie de matière qu'elle jugeait particulièrement difficiles. Et comme si ça ne suffisait pas, les salles de cours étaient chacune à une partie différente du château. Il fallait presque qu'elle court pendant les pauses. Pas le temps de souffler. Mais il fallait qu'elle prenne son mal en patience, les vacances de Noël n'étaient pas pour demain, alors il fallait qu'elle prenne un peu sur elle. Il pleut, mais c'est pas grave. Elle a oublié son écharpe, mais c'est pas grave. Elle a mal à sa cheville droite, mais c'est pas grave ! Sous son bras, son passé, son présent et son futur. Elle a passé la soirée à préparer son devoir de potion à rendre tout à l'heure. Entre les pages, elle tient fermement les lettres de Jenny et elle. Elle ne les relit pas, mais les garde toujours sur elle, au cas où. Si quelqu'un venait à les découvrir dans son dortoir, elle ne le vivrait pas très bien. Elle tient à garder cette histoire secrète autant que possible. Pour le moment, elle lui rappelle d'assez mauvais souvenirs. Par ailleurs, elle ne veut pas non plus les jeter. Elle les trouve belles, et ça lui permet aussi de se souvenir qu'elle n'est pas folle. Que ces lettres existent. Que Jenny a existé. Que tout ça n'était pas dans sa tête.

Elle marche dans un des nombreux couloirs de l'école. Le bruit de ses pas mélangé à celui de la pluie la rassurent. Ce sont étonnamment des sons qu'elle apprécie. Elle en profite, et Edna se concentre sur les bruits autour d'elle. Le couloir est tout droit, elle se permet de marcher en fermant les yeux et en ouvrant grand ses oreilles quelques secondes.

Bien qu’elle soit relativement fatiguée, Orphéa ne pouvait pas se plaindre. Elle n’avait que très peu d’heure de cours ce jour-là, raison pour laquelle elle avait décidé de se rendre à la bibliothèque pour travailler, et s’avancer dans ses devoirs. Elle n’était pas une mauvaise élève, loin de la. Effort Exceptionnel en moyenne, avec quelques Optimal à son actif. Mais elle voulait absolument se maintenir voire progresser. Elle n’était pas ici pour faire de la figuration, mais pour devenir une grande sorcière.

Alors qu’elle arrivait à l’angle d’un couloir, elle se retrouve nez à nez avec une autre fille. C’était une des filles qui était dans le Poudlard Express avec elle. Si ces souvenirs étaient bons, il s’agissait d'Edna. Elle ne s’étaient quasiment pas adressé la parole mais l’humour douteux de la jeune fille avait suffi à Orphéa pour se faire un avis. Cette petite peste et ses camarades avaient fait croire toute sorte d’horreur à la première année sur la cérémonie de répartition. Cela n’était pas bien méchant, mais elle trouvait cela immature de vouloir faire peur ainsi à un nouvel arrivant, alors qu’ils étaient probablement terrorisés lors de leur propre rentrée.

Alors que les deux jeunes filles étaient nez à nez, Orphéa se décala à droite pour l’éviter, mais la jeune fille fit de même. Elle se décala alors vers la gauche, mais Edna eut la même idée. Exaspérée, la petite brune baissa la tête pour éviter le regard de sa camarade et la bouscula pour se frayer un passage.

« Bien fait ! » pensa-t-elle en continuant son chemin. Ce n’était pas grand-chose, mais cette petite vengeance faisait du bien à la Serpentard.

Elle marche quelques secondes comme ça, les yeux fermés et les oreilles aux aguets. Elle savoure son moment, elle brasse l'air qui tourbillonne derrière elle et l'air frais lui caresse les joues. Soudainement, elle entend d'autres pas que les siens. Ils vont dans la directions opposé et semblent assez légers. Edna tente une seconde d'imaginer qui cela peut-être avant d'ouvrir les yeux. Elle imagine une fille, des petits pas assez fins, elle n'est pas très rapide, donc peut-être pas très pressée. Logiquement, ce n'était pas quelqu'un de sa classe. Elle imaginait une jeune fille élancée, les cheveux roux peut-être. Une fois les paris lancés, Edna ouvre les yeux. C'était bien une fille, mais une jeune brune. Il s'agit même de la jeune fille avec qui elle avait partagé son trajet de rentrée scolaire cette année. Orphéa lui semblait-il. La jeune Gringot se rappelait juste d'une personne un peu boudeuse et stressée. Comme toutes les personnes en première année juste avant leur répartition en somme...

Elles se croisent et manquent de se rentrer dedans. Alors qu'elles ont du mal à s'esquiver, Edna trouve la situation amusante et rigole intérieurement. Et puis c'est Orphéa qui prend les devants et qui bouscule Edna pour passer. En faisant cela, Edna perd l'équilibre. Pour tenter de se rattraper, elle lâche ce qu'elle tient sous son bras. Le tout s'envole et s'éparpille autour d'elle. Le sourire d'Edna s'estompe immédiatement et son regard se pose sur la première année.

- T'es pas cool !

Edna, vexée par si peu de sympathie, se baisse alors pour ramasser le tout et remarque que ses fiches de révisions et ses lettres se sont étalées au sol.

En bousculant la jeune fille, elle fait voler l'ensemble des papiers qu’Edna tenait dans ses bras. Alors qu’elle continuait son chemin elle l’entendit lui lancer « T’es pas cool ! ».  Orphéa ne put alors s’empêcher de se retourner pour lui répondre.

« Aussi cool que tu l’as été avec moi ! dit-elle légèrement énervée. Ha et au passage, votre pote le monstre de la répartition va bien, je ne l’ai pas trop amoché ! »

Elle lança un regard ironique à Edna, puis satisfaite de sa petite remarque commença à lui tourner le dos pour continuer son chemin. Elle avait à peine fait deux pas, qu’un sentiment de culpabilité s’empara d’elle. Est-ce qu’une petite blague sans incidence méritait d’être vengée avec autant de méchanceté ? Elle fit alors demi-tour et se pencha pour commencer à ramasser ce qu’elle avait fait tomber en bousculant la jeune fille.

« Je suis désolée, c’est vrai que c’était pas cool, dit-elle calmement. Je suppose que j’étais encore vexée de votre blague. Pourquoi est-ce que tu gardes toutes ces lettres avec toi ? demanda-t-elle en en ramassant plusieurs. Tu devrais les laisser dans ta chambre, ça t’éviterait de t’encombrer pour rien »

Elle se releva doucement, et regarda les enveloppes qu’elle tenait dans ses mains. Elles étaient anonymes, et la curiosité piqua la jeune fille, mais elle se retient de les ouvrir, elle n’aurait pas apprécié qu’on lise son courrier.

Au sol, Edna ne répond pas immédiatement à Orphéa. Celle-ci la remet bien vite à sa place en lui rappelant sa mauvais blague lors de leur première rencontre dans le Poudlard Express au début de l'année. Oui, elle n'aurait sans doute pas dû faire cette plaisanterie, c'était vrai. Et pourtant, sur le moment elle avait trouvé ça si amusant... Elle ne pensait pas que cela aurait pu avoir des répercutions sur la jeune fille. Mais elle avait bien vu qu'aucun monstre ne s'était présenté et que rien de particulier ne s'était produit ce jour là... D'ailleurs, c'était la première fois que la Gringot assistait à la cérémonie. Elle avait trouvé ça grandiose, quoi qu'un peu kitsch sur les bords. Mais l'ambiance avait été sans conteste au rendez-vous. Et aujourd'hui, Orphéa était dans la même maison qu'elle. Une serpent...

Une serpent qui s'approche bien dangereusement de son trésor, de son tas de papiers volants.
Toutes les deux semblent être rongées de remords. Orphéa se baisse et questionne la deuxième année quant à tout son courrier. Oui, Edna pourrait les laisser dans son dortoir, aux côtés de Cassiopée ou de Solenn. Elle savait que ces deux là n'iraient probablement jamais fouiller dans ses affaires, mais c'était plus fort qu'elle. Impossible de s'en détacher. Comment assumer ça ? Même à elle même ? Jamais elle n'avait parlé de Jenny à qui que ce soit. Depuis plusieurs mois maintenant son cœur est lourd. Mais elle ne comprend pas pourquoi... Elle évite de se poser trop la question, ayant peur de la réponse. Il fallait laisser faire le temps. En un peu plus d'un an, son cœur avait à différentes reprises un peu piqué. Et pourtant, ce n'était pas faute de tenter de rester loin des histoires amoureuses.

- Non t'en fais pas. C'est moi qui n'ai pas été sympa dans le train. C'était surement pas très drôle. Contente que tu t'en sois bien sortie, et c'est chouette que tu sois chez les serpents.

C'était dit sans la moindre ironie. Pour Edna, les maisons ne représentaient rien, simplement des classes différentes. Et elle se fichait d'être à serpentard. Elle restait convaincue que le tout était truqué pour certains, et qu'une grande partie de la question résidait dans un soucis d'égalité numérique. Elle était à Serpentard parce que ça égalisait la chose. Il en était certainement de même pour Orphéa. Et pour tous les autres. En plus des demandes d'affiliations familiales bien entendu.
Elle s'arrête et regarde la jeune fille un temps. Orphéa s'était relevée, et tenait son courrier entre les mains. Un signal d'alerte rouge s'enclenche dans la tête de la deuxième année.

- Ah euh, rien c'est juste deux, trois lettres que j'allais justement ranger. C'est mes parents. On communique souvent. Mais plus par SMS du coup on tente le vol physique, notre réseau c'est devenu le hibou.

Edna tente un rire. Il avait surement l'air nerveux, voir peut-être même machiavélique. Elle se dépêche ensuite de ramasser les dernières lettres qui sont par terre, remet le tout dans ses affaires de cours et se relève. Elle tente un pas vers Orphéa mais s'arrête net.

Orphéa sourit quand Edna admit que la petite blague du Poudlard Express n’était pas très fine. Sans incidence, mais un peu perturbante pour une petite fille qui attend avec impatience sa répartition.

« Contente que tu t’en sois bien sortie, déclara sa camarade. Et c’est chouette que tu sois chez les serpents » 

« Oui, même si c’est la maison des perdants, ajouta-t-elle en rigolant, faisant référence aux paroles de Wilson dans le train. M’enfin, je ne m’estime pas perdante »

Orphéa tenait toujours les lettres d’Edna dans ses mains, et celle-ci les fixaient de manière insistante.

« Ah euh, rien c’est juste deux, trois lettres que j’allais justement ranger, assura-t-elle. C’est mes parents. On communique souvent. Mais plus par SMS du coup on tente le vol physique, notre réseau c’est devenu le hibou » 

Elle ponctua sa phrase d’un petit rire nerveux. Orphéa regarda une nouvelle fois les lettres, piquée par la curiosité. Edna avait visiblement des choses à cacher. Mais elle ne voulait pas être méchante avec la jeune fille. Elles s’étaient toutes deux excusées, autant repartir sur de bonnes bases. Elle se contenta de lui tendre son courrier.

« Hum en fait, c’est quoi un aisémèsse ? demanda la petite brune curieuse. C’est une espèce de hiboux ? »

Elle n’avait jamais entendu ce mot, et se demandait bien ce que cela pouvait être. Peut-être Edna était elle une née-moldu, raison pour laquelle elle parlait de chose dont elle n’avait pas connaissance. Elle n’avait pas spécialement d’a priori concernant les moldus, ses parents l’avaient toujours incités à se faire ses propres opinions. Simplement, elle n’y accordait pas particulièrement d’attention et n’en éprouvait pas le besoin. De plus elle aurait tout le temps d’en apprendre plus sur eux en étude des Moldus.

La maison des perdants ? Ah oui bien sûr, elle faisait référence à l'une des plaisanteries de Wilson Kingson. Peut-être que finalement ils avaient tous réussi à marquer l'esprit de la jeune première année sans même s'en rendre compte. Mais Edna se souvenait de cette phrase, il n'avait pas tout à fait dit que serpentard était la plus nulle, il avait fait une allusion de la sorte c'était certain, mais elle ne se rappelait pas de quelque chose d'aussi violent envers ses couleurs. Bref. Quoiqu'il en soit, tout cela avait heurté la jeune Orphéa et c'était grave.

- Je ne pensais pas qu'on avait été si méchants, on trouvait ça juste drôle je suppose... c'était pour s'occuper... vraiment désolée... Je suis certaine que tu es loin d'être une perdante, ça se voit à ta tête !

Ce n'était peut-être pas le meilleur des compliments, mais trop tard, c'était sorti de sa bouche et c'était probablement arrivé jusqu'à ses oreilles. Orphéa lui tend ses papiers, elle s'empresse de les lui arracher des mains, comme si elle était un animal affamé. Mais Edna ne voulait surtout pas qu'elle lise les lettres, ni même qu'elle aperçoive un seul des mots. Ces mots, qu'elle n'avait jamais lu à voix haute, qu'elle n'était pas prête à entendre. Son intimité, ses faiblesses. Personne ne devait savoir ça. Jenny c'était déjà trop, elle avait ouvert une plaie qui n'en finissait pas de saigner. Il faut pourtant maintenant lever la tête et faire face.

- Merci.

Elle comprend ensuite que la brunette n'avait pas saisi son langage. Elle était probablement quelqu'un qui ne côtoyait pas les "moldus". Comment encore aujourd'hui quelqu'un pouvait ne pas savoir ce qu'était un SMS ? Cela dépassait l'entendement pour la jeune fille... Quelle fermeture d'esprit. Il faut l'accepter pourtant car à Poudlard, elle est une minorité.

- Un S.M.S c'est un message électronique. Cela veut dire que grâce à une sorte de toute petite machine je peux parler avec ma famille instantanément, ça passe dans les airs mais ce n'est pas possible à toucher. C'est comme une onde... Tu as peut-être déjà vu un téléphone ?

Sait-on jamais, une image, dans les journaux, les manuels de cours... Ou même dans les caricatures que l'on fait souvent des "moldus" chez les sorciers. On retrouve des téléphones portables un peu partout. C'est l'objet Moldu par excellence.

Edna s’excusa encore une fois. Visiblement, elle s’en voulait un peu d’avoir fait peur à la jeune fille lors de sa rentrée. Orphéa comprenait qu’elle l’avait fait pour s’amuser et passer le temps, elle aurait pu faire de même. Cependant, elle se jura de ne pas reproduire ce schéma l’année prochaine si un première année venait s’installer dans son wagon. Elle se contenta de sourire à sa camarade pour montrer qu’elle n’était pas rancunière. 

Sourire qui s’ébranla légèrement quand Edna lui tira vivement son courrier des mains. Décidément, il y avait quelque chose de pas net avec ces lettres. Peu de chance pour qu’elles viennent de ses parents. Mais tout ça c’était de la curiosité mal placée, alors Orphéa se reconcentra sur les paroles de la Serpentard. Celle-ci lui parlait d’ondes, de messages électroniques et de téléphones. C’est le seul mot qu’elle comprit réellement.

« Hoo oui je vois ce que c’est ! s’exclama-t-elle. C’est une boîte avec des numéros qui sert à parler à quelqu’un qui est loin c’est bien ça ? »

Elle ne comprenait pas vraiment comment tout ceci pouvait fonctionner. Elle n’avait que peu de connaissances des pratiques Moldu. Son oncle s’était marié à une non-sorcière pour le plus grand désespoir de ses grands-parents, ce qui faisait qu’elle ne les voyait que rarement aux repas de famille. La pauvre femme se sentait simplement rejetée, et ne voulait pas assister aux repas en présence de sa belle-mère. Comme c’était injuste. Si ça se trouve Edna subissait le même sort ici à Poudlard ? Bien qu’elle n’ait pas l’impression qu’il y ait beaucoup de discrimination. Ou peut-être était-elle une sang-mêlé ?

« Hm tu connais beaucoup de choses sur les Moldu, rajouta-t-elle. Tu as grandi dans une famille de non sorciers ? »

Elle avait pris soin de demander ceci avec un ton neutre, elle ne voulait pas qu’Edna pense qu’elle avait un souci avec ça.

Oui. C'était à peu près ça. Une boîte avec des numéros, qui permettait de parler avec les gens. Elle félicita Orphéa de savoir ce qu'était l'objet. Edna avait bien compris que la jeune fille n'était pas familière avec le monde des non-sorciers. Pourtant, la jeune Cooper n'avait pas l'air d'être quelqu'un de discriminant au premier abord. Pour une fois qu'elle ne recevait pas de moquerie ou de commentaire déplacés "pour rigoler". D'un autre côté, si Orphéa se permettait d'être méchante, ça aurait été bien mérité. Edna n'avait jamais été très gentille avec elle.

Malgré le doute, Edna décide de jouer franc-jeu et d'assumer pleinement ses origines. Que diraient ses parents si ils découvraient qu'ici elle avait honte d'avoir des parents sans pouvoir ? Il ne fallait, sous aucun prétexte, qu'elle ne perde de vue qui elle était avant d'entrer à Poudlard. Mais... Ses parents assumaient-ils, de leur côté, sa différence ? Pour l'heure, ce n'était pas la question. Orphéa. Voilà. Il fallait lui répondre, et arrêter de regarder dans le vide pendant ce qui pourrait sembler à n'importe qui, des heures.

- OUI ! Pardon. Oui, oui, oui. Mes parents ne savaient pas que la magie existait avant que je me fasse embarquée dans cette école ! Moi non plus remarque. Enfin, je me doutais bien qu'il y avait des mystères dans la vie...

Elle s'emportait peut-être un peu. Mais si ça pouvait lui faire oublier ses fichues lettres, alors autant en profiter quelques instants.

- Et toi, tu connais un peu le monde moldu ? Il y a pleins d'endroits à visiter ! Et vraiment les SMS, c'est fantastique. Tu as déjà remarqué comme les hiboux sont lents ? Je veux dire, c'est stylé d'avoir un animal qui t'apporte du courrier, mais bon...

Quand Edna lui expliqua qu’elle venait d’une famille qui n’avait jamais eu connaissance de la magie avant, elle ne pu s’empêcher de se mettre à la place de sa camarade et d’imaginer comment elle aurait réagis en apprenant qu’elle avait des aptitudes qu’elle ignorait et qu’un monde tout entier existait sans qu’elle ne le sache. Bien sur elle n’y arriva pas, c’était bien trop compliqué à imaginer, il fallait le vivre pour comprendre. 

« Ha ok, commenta-t-elle simplement en regardant dans le vide, toujours plongée dans ses pensées. Ça doit faire bizarre »

Elle ne jugeait pas Edna, mais elle préférait de loin être née dans une famille sorcière, au moins elle connaissait déjà pleins de choses sur la magie, elle avait déjà entendu parlé de Poudlard avec ses parents, ses cousins et cousines, et elle se doutait même qu’elle serait réparti à Serpentard. Puis sa camarade lui demanda si elle connaissait un peu le monde moldu, et la petite brune fut ravi d’avoir quelque chose à raconter plutôt que de se contenter d’une simple négation.

« Oui, ma tante est marié à un moldu, donc j’ai des cousines sang-mêlées, expliqua-t-elle simplement. Du coup quand je vais chez elle il y a plein d’objets bizarres, mais celui que je préfère c’est la télé ! C’est vraiment trop bien »

Elle adorait regarder des films avec ses deux cousines, et plus particulièrement les dessins animés. Elle était réellement captiver par ce qui se déroulait à l’écran et elle avait du mal à comprendre que sa cousine préfère regarder son téléphone en même temps. 

« C’est vrai que les hiboux sont parfois lents, répondit-elle à Edna. Mais il a plein de trucs cool avec la magie. Pouvoir transplaner par exemple ! J’ai hâte d’avoir l’âge, et ça c’est beaucoup plus pratique que de prendre la voiture ! »