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04 mars 2019, 14:57
Jalousie, ton nom est bien trop joli  Terminé 
Que les jours étaient longs. Comme sans soleil. C’était comme si le temps s’arrêtait, mais pas pour lui permettre de profiter de ce qui l’entouraient. Non, c’était pour torturer Alice, bien sûr. Évidemment. Mais qu’avait-elle fait dans une vie antérieure pour que tout soit si sombres et misérables ! Le sort, maudit sort, semblait s’acharner sur elle. Les jours ne passaient pas, et c’était déjà beaucoup. Mais en plus, ils étaient ennuyeux, et tristes. Tristes car elle se sentait seule. Elle était seule. La compagnie de ses camarades de chambre, les humeurs d’Irisia et les rires de Thalea ne pouvaient rien y faire, car ce n’était pas ce qu’elle désirait. Mais qu’est-ce qu’elle pouvait bien vouloir que les filles ne pouvaient pas lui offrir ? Au fond d’elle, Alice le savait... mais elle préférait ignorer cette absence qui la rongeait à petit feu. Elle était forte, elle devait le montrer. Elle devait lui montrer qu'elle s'en moquait.

Heureusement, ses journées étaient égayées par la présence d'un autre. Aliosus Nerrah, un garçon rencontré en fin d'année dernière et qui, à présent, prenait une place dans son cœur. Une place qui augmentait de jour en jour, au fil des discussions qui leur étaient nombreuses. Alice aimait sa proximité car elle lui était douce. Aliosus était...elle ne savait pas trop, elle ne savait définir ce qui les unissaient vraiment. Un ami ? Un bon ami ? Peut-être bien. Oui, c'était quelque chose comme cela. Un bon ami. Un ami cher à son cœur. Il était si intéressant, si cultivé, si élégant, si charismatique... Et studieux, avec ça. C'était le camarade rêvé, et Alice appréciait de l'avoir comme voisin de table pendant les cours, surtout ceux de métamorphose où la concentration était primordiale. Il ne la troublait jamais pour des futilités.

Ce jour là, miss O'Sullivan avait donné un cours particulièrement intéressant. En théorie, le transfert. Et en pratique, Réparifagex. C'était passionnant. Momentanément, Alice avait oublié son malêtre, son manque.
Lorsque la fin du cours fût annoncé, Aliosus et Alice quittèrent la salle en discutant. Qu'il était doux d'échanger avec lui, ils étaient si similaires ! Les divergences d'opinion n'étaient pas légion, et Alice ne cherchait jamais à lui faire changer d'avis. Leur relation était saine. Cela faisait du bien.

« - Hum, hum. Sympa de m'attendre les amis. Vous avez le Poudlard Express à prendre ou c'est ma compagnie qui vous est trop difficile à supporter ?

Le sang d'Alice se glaça instantanément sous ses veines. Son cœur se mit à battre plus fort dans sa poitrine. Sa voix, si douce lorsqu'il s'adressait à elle, lui semblait si... méchante. Pourtant, il ne l'était pas. C'était un gentil garçon, c'était toujours un gentil garçon. Oh, Brett... *Ça devait arriver* se dit-elle. *A présent, il faut s'expliquer.*
Mais le ton que son meilleur ami employait avec Aliosus fit gronder intérieurement Alice. Mais pour qui se prenait-il à être méprisant ? Quelles manières de goujat ! Alice n'eut aucunement le temps de faire le moindre commentaire : Brett s'était emparé de son poignet et l'avait emportée loin d'Aliosus. D'un signe de la main, Alice essayait de signaler à Aliosus qu'elle n'en avait pas pour longtemps, qu'elle allait faire vite. Mais la vérité était qu’elle savait pertinemment que cette discussion allait durer longtemps. Il y avait bien trop de chose à dire, d’un côté comme d’un autre.
Lorsque Brett jugea être assez loin d’Aliosus, Alice récupéra son poignet sèchement. Il voulait jouer les colériques ? Alice allait jouer. Brett venait de se comporter comme le plus mal élevé des Gobelins. Avec Aliosus, en plus de cela. Il poussait le bouchon, et semblait bien décider à le pousser encore et encore.

- Bon vous allez me dire ce que je vous ai fait pour que vous me fuyez de la sorte ou est-ce que je dois comprendre que je suis devenu votre indésirable numéro un ? Parce qu'à en voir votre comportement, je ne semble plus être en odeur de sainteté.

Alice haussa un sourcil, l’air outrée.

- Ah parce que maintenant, c’est nous qui te fuyons. Tu ne manques vraiment pas de souffle ! Et laisses Aliosus en dehors de cela, veux-tu ? Tu te comportes vraiment très mal avec lui. Il faudrait peut être que tu revois tes bonnes manières !

Alice grondait, comme une petite vouivre blanche sur le point d’attaquer. Elle se forçait à demeurer calme et digne, mais ses émotions remontaient petit à petit. C’était peut être un peu tôt pour voir Brett. Elle ne lui avait pas pardonné sa trahison. Lui pardonnerait-elle seulement un jour ? Cette fille. Sa voix. Ses paroles résonnaient encore dans sa tête. Alice inspira et expira. Non, il ne fallait pas y penser.

- Et tu seras aimable de me faire des réflexions quand toi tu seras blanc comme neige. »

C’était sorti tout seul, elle n’avait pas réussi à retenir ses mots. Alice replaça une boucle devant son oreille, l’air droite et digne.

Sixième année RP - 741B47
Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
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06 mars 2019, 00:50
Jalousie, ton nom est bien trop joli  Terminé 
Alice sentait le sang battre à ses tempes. Sa mâchoire lui devenait douloureuse à force de la serrer. Mais cette douleur n’était rien en comparaison à celle qui lui lacerait les entrailles. La colère, c’était ça. Non... il y avait autre chose. Être furieuse ne devrait pas lui faire mal, elle l’était assez souvent pour le savoir. Quelque chose lui grignotait le cœur. C’était brûlant, et froid à la fois.

Les accusations de Brett lui tordaient le cœur dans tous les sens. Alice sentait des mots brûlants remonter le long de sa gorge. A l’instar du dragon, la fillette s’apprêtait à cracher une gerbe de flamme brûlante :

« - Ah donc c’est MA faute ?! rugit la fillette, l'air outrée. C’est toi qui t’éloigne ! C’est toi qui t’imagine tout et n’importe quoi ! Est-ce que tu crois sincèrement que le monde tourne autour de toi ?! Navrée de te l’apprendre mais ton nom n’est pas sur toutes les lèvres, Brett ! Tout le monde ne manigance pas contre toi ! Nous avons le droit, parfois, de parler entre nous parce que ça ne te concerne en rien !

Sa poitrine remontait et descendait rapidement. Non, c’était trop. Trop qu’elle ne puisse supporter. Tout lui revenait en tête, comme une claque en plein visage. Brutal, sans qu'elle ne puisse l'arrêter. Toutes les raisons de son éloignement. Tout ce qui avait engendré sa colère.
La fillette s'avança vers Brett, l'air menaçante, ses grands yeux braqués sur ceux de son meilleur ami. Ils paraissaient blanc à cet instant, comme si la lumière qui les animait habituellement les avait quitté. Cruel sentiment qui la dévorait toute entière.

- Mais dis-moi, tu reviens parce qu’on t’a abandonné ? Lâcha Alice, un sourire à ses lèvres tremblantes. La sale petite aiglonne ne veut plus de chocolat chaud ? Ou alors elle a trouvé un autre imbécile avec qui partager sa passion pour ce sport de brute qu’est le Quidditch !»

Chacun de ses mots lui arrachait les lèvres et lui brûlait la gorge. Cette rage était terrible. Mais dire ces choses, les crier, c'était un soulagement. La colère de ces dernières semaines explosait enfin. A présent, il fallait qu'elle se déverse. Elle ne pouvait plus rester emprisonnée dans le petit corps d'Alice. Ça faisait trop mal... mais cela allait faire mal, encore. A quelqu'un d'autre cette fois. A Brett, son Brett.

Mais son Brett avait changé. Son Brett avait préféré les beaux yeux d'une autre. Son Brett préférait l'amitié d'une autre. Qu'est-ce qu'elle avait de plus qu'Alice, cette petite peste ? Elle était cruellement banale. Alice, elle, était exceptionnelle. Ou peut-être pas, finalement. Peut-être n'était-elle qu'une autre parmi les autres. Peut-être que son Brett était devenu celui d'une autre. Et Alice n'avait rien vu.

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06 mars 2019, 16:51
Jalousie, ton nom est bien trop joli  Terminé 
Comment en étaient-il arrivé là ? Comment est-ce que la situation avait-elle pu empirer à ce point ? Comment est-ce que des mots aussi dévastateurs avaient-ils pu se loger dans la bouche de si jeunes enfants ? Quel horrible sentiment venait de les faire voler en éclat ?
Peut-être s’aimaient-ils trop. Peut-être que cette grande amitié qui les unissait était trop puissante, qu’elle était destinée à d’auto-détruire, dévorée par ceux qui l’avait créé. C’était douloureux au coeur d’Alice. On lui arrachait quelque chose qui lui faisait beaucoup de bien au quotidien. On lui arrachait ce lien qui lui était vital. Brett s’éloignait, et ne reviendrait jamais.

Les épaules d’Alice étaient retombés d’un coup, comme si un poids venait d’être jeté sur elles. C’était lourd et froid, comme une cascade puissante qui s’écrasait sur la fillette. Elle se sentait misérable. Elle était misérable. Mais Brett se rendait-il compte de la violence de ses mots ? Avait-il conscience de leurs poids ? Oh oui, il le savait. Bien sûr qu’il le savait. Il voulait se débarrasser d’Alice pour laisser la place à sa remplaçante, cette maudite Norma. Il prenait sa défense avec tant de véhémence.... *Sois forte, ne montre rien, rien du tout.* Alice avait tant fait pour Brett, et c’est ainsi qu’il l’a remerciait. En l’insultant. En lui hurlant dessus comme si elle n’était personne.

« Petite garce .... peste capricieuse... »

Brett avait été trop loin. Il l’humiliait. Comme l’autre fois, avec cette maudite petite aiglonne. *Calmes-toi, ne lui montres rien de ce que tu ressens, ne sois pas faible, par Circée !*

« - COMMENT OSES-TU ME PARLER SUR CE TON, BRETT CARTER ?! Je dis ce qui me plaît sur qui je le souhaite ! La façon dont tu la protèges prouve bien qu’elle n’est pas qu’une simple connaissance ! ARRÊTE DE ME PRENDRE POUR UNE IDIOTE !

Ses yeux d’argent lançaient des éclairs mouillés. Non il ne fallait pas pleurer ! Pas devant celui qui les avait provoqué, c’était faible ! Il fallait rester digne, ne rien montrer. Mais c’était trop tard, Brett savait tout de ce qu’elle pensait. Et c’était tant mieux, dans un sens. Il fallait que ça sorte. Il fallait qu’il sache... mais il s’en moquait. Il était injuste. Il était méchant. Il rendait Alice coupable de trop l’apprécier. Depuis quand était-ce punissable ? Il n’avait pas le droit de lui en vouloir ! C’était lui le sale petit garçon capricieux, insultant et brute.
Brute ?
Venait-il vraiment de l’insulter de brute ? Oh il n’avait rien vu ! Il ne savait rien ! Brett ignorait à quel point elle se retenait de déverser sur lui tout ce poison qui sillonnait ses veines, qui meurtrissaient jusqu’à son âme. Il ne la connaissait pas. Alice s’était trompée, depuis le début. Il l’avait trahi. Elle s’était laissée abusé par ses sourires et ses regards. Il avait réussi à la rendre faible. Non, elle ne l’était pas. Elle était faible dans ses yeux. Il ne la connaissait pas.

-Excuses toi ! rugit-elle. Excuses toi de suite ! Tu n’as pas le droit de me parler comme ça ! C’est toi qui est stupide ! C’est toi le traître ! Tu inverses les rôles pour te donner bonne conscience ! Tu es un imbécile ! La voilà la vérité ! C’est moi qui ne veux plus te voir ! JE TE HAIS ! »

La fillette fouillait nerveusement dans la poche de sa robe. Ses mouvements étaient rendus pénibles tant ses mains tremblaient de rage. Mais ses doigts réussirent à se saisir de quelque chose. Furieusement, la fillette jeta une petite boîte en bois aux pieds du garçon. Elle vola en éclat, projetant des morceaux tout autour d’elle. Et puis, au milieu de ce bois, volait des patacitrouilles meurtries par le choc. Des patacitrouilles qui représentaient tant pour leur amitié, depuis le premier jour, les voilà projetées de tous les côtés.
A présent, il n’y avait plus rien. Seulement les larmes silencieuses d’un, et l’autre qui peinait à les retenir. Pleurer était honteux. Même si Alice ne désirait que cela, pleurer, se laisser aller à ce qui la rongeait... elle ne le pouvait. *Sois digne en toute circonstance.*

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Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
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10 mars 2019, 18:45
Jalousie, ton nom est bien trop joli  Terminé 
Son coeur tapait douloureusement dans sa poitrine. Il y jouait un rythme affreux, déchirant, désolant. C’était terminé. Ce qu’elle avait vécue avec Brett, cette amitié qui lui semblait intouchable, ces beaux moments d’insouciance, tout venait de s’effondrer comme un château de carte. Les mots avaient balayés tout ce qui les avaient unis. Des mots, seulement des mots. Des mots horribles, tranchants, sans pitié. Ils les avaient déchiquetés, lacérés et n’avaient laissés que deux enveloppes vides.

Ils étaient là, l’un en face de l’autre. Brett, oh Brett... il souffrait, la fillette le voyait bien. Entre ses doigts reposait les fragments de leur amitié qui maculait le sol. Pourquoi avoir ramassé ça ? Ne pouvait-il pas jeter son pied dedans avec le reste de rage qu’il lui restait ? Alice avait envie de le secouer en lui hurlant de se reprendre. *Ne sois pas faible, imbécile ! Qu’est-ce qu’il voulait à la fin ? Pensait-il vraiment pouvoir tout obtenir en se jouant d’elle ? Il avait fait son choix en défendant Norma. A présent, qu’il aille pleurer dans sa robe à elle, et pas celle d’Alice. Elle ne lui permettrait pas, elle ne lui permettrait plus.

Une dernière fois, une toute dernière fois, Brett ouvrit la bouche. Quelques mots douloureux, noyés dans les larmes qui s’écoulaient des émeraudes du garçon. Une dernière plainte, un dernier regret. Un regret ? Brett regrettait ? Pensait-Il vraiment pouvoir obtenir son pardon ? Il avait voulu jouer avec leur amitié en en créant une autre futile, il avait perdu. Brett comprenait-Il vraiment ce qu’il avait fait ? Alice en doutait.

Cette fois, elle ne le prendrait pas dans ses bras pour soulager son cœur blessé, car le sien aussi l’était. Et c’était à cause de lui que sa gorge lui brûlait si fort. Alice peinait à retenir ses larmes. Pas de tristesse mais de rage. Le comportement de Brett et son refus de reconnaître ses torts la révulsait. Par Circée, mais c’était lui qui lui avait sauté à la gorge en jouant le malheureux ! C’était lui qui l’avait insultée d’odieuse petite garce, de peste capricieuse, de stupide Sangblanc ! C’était lui qui méritait d’être insulté de petit capricieux, de mal élevé, de garnement !
Aussi, Alice ne le retint pas lorsqu’il s’enfuit, les yeux embués de larmes, le teint rendu blafard. Il fallait qu’il réalise que son comportement était écœurant. Peut-être reviendrait-Il s’excuser ? De son côté, Alice ne fera aucun pas vers lui. Elle avait déjà été bien assez polie en l’écoutant jusqu’au bout, sans jamais l’interrompre malgré toutes les bêtises proférées. Mais Brett était fier. Brett ne reviendrait pas s’excuser. Alice le savait, ils étaient semblables sur bien des points. Et puis de toutes façons, attachait-Il vraiment une grande importance à leur amitié ? Si c’était vraiment le cas, il n’aurait pas cherché à nouer une nouvelle amitié avec cette... Norma. Maudite Norma. Pourquoi avait-il fallu qu’elle lui propose cette saleté de chocolat chaud ? Pourquoi avait-il fallu qu’il l’accepte ! Il était bête ! Stupide ! Qu’il ne s’en prenne qu’à lui ! Alice ne le plaindrait pas d’avoir été nigaud. C’était terminé. Qu’il aille se plaindre dans les bras de Norma. D’ailleurs, c’était certainement sa destination.

De son pouce, la fillette chassa les larmes qui menaçaient de s’écouler de ses yeux. Ne rien montrer. Être forte en chaque occasion.
Alice ne prêta aucune attention aux regard qui se portaient sur elle. Son visage demeurait neutre, malgré la colère qui courrait en elle comme un chien fou. Elle ne montrait plus rien. Elle ne devait plus rien montrer. Oui, la trahison de Brett l’avait déchirée. Elle lui martelait le coeur, lui tordait, lui écrasait. Mais le dire, le montrer comme lui avait montré ses états d’âmes et ses larmes aux curieux du couloir, c’était impoli. C’était répugnant, mal élevé et ridicule. Alice était beaucoup de chose, une odieuse et capricieuse petite garce, mais elle n’était pas impolie, ni répugnante, ni mal élevée et était loin d’être ridicule.

« - Vous n’avez rien de mieux à faire ? s’écria Alice à l’attention des élèves qui les dévisageaient, elle et le sol maculé de patacitrouilles. Je suis certaine que planter le nez dans vos livres de cours plutôt que dans les affaires autres feraient la plus grand bien à vos notes ! »

Elle était furieuse, enragée. Son coeur battait à tout rompre et le regard intrusif des autres n’arrangeait rien. Ni leur rire, d’ailleurs. Petite insectes. C’était de la faute de Brett et son spectacle... Pourquoi n’avait-il pas eu le bon goût de l’apostropher loin des regards ! Les échanges auraient certainement été différents, peut-être que le dénouement aurait été différent. Peut-être qu’il aurait été moins bête et moins méchant.
Dans un geste furibond, Alice réajusta ses boucles et fit demi tour, sa démarche hautaine, son menton haut, son regard droit. Brett avait choisi de se rendre ridicule, mais ce n’était pas le choix d’Alice de l’imiter.
Au détour du couloir, alors que le regard des autres avait disparu, Alice s’arrêta. Ses doigts sur le mur se resserrent, ses ongles griffaient la pierre. Un sanglot. Un sanglot remontait le long de sa gorge. Elle en se moquait pas de ce qui venait de se passer. Oh non elle ne s’en moquait pas. Les pleurs de Brett, ses mots, sa fuite... Mentir aux autres, c’était facile. Mais pas à elle. Sa douleur, elle ne pouvait que la cacher, pas l’oublier
La fillette étouffa un gémissement plaintif dans la paume de sa main. C’était terminé. Elle venait de perdre son âme sœur, son âme jumelle, sa moitié. Leurs beaux moments ne s’étaient plus que des souvenirs douloureux que la fillette se remémorerait dans ses songes nocturnes, en proie à une nostalgie bien trop précoce pour son jeune âge. Aimer faisait mal, si mal. Elle qui pensait que son meilleur ami la rendrait heureuse éternellement. Stupide petite fille.
La fillette releva la tête, le regard droit, l’air neutre. Encore. Non, il ne fallait plus pleurer. Il fallait être forte, droite, digne. Toujours. Ne rien montrer de soi. Ni la colère, ni la tristesse, ni la joie. Ne rien montrer de soi. Comme d’habitude. Cruelle habitude.
Aliosus se tenait dos à elle, quelques mètres plus loin. Alice se força à sourire, un peu, juste un peu. Il fallait cacher le mal qu’il l’a rongeait. Il fallait l’enfouir au plus profond de son être, ne pas se montrer faible, sensible. Sa relation avec Aliosus ne devait pas être troubler par cet événement. C’était entre elle et Brett. Oh, Brett...

Jalousie, ton nom est bien trop joli.

Merci Brett <3

Sixième année RP - 741B47
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