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07 mars 2019, 19:34
 Solo  Dans le sac de Circéia.....
Reducio
Il est un endroit de Poudlard où Circéia range des choses qu’elle ne veut pas laisser trainer. Son sac, un vrai sac de fille, contient des parchemins, devoirs ou lettres jamais envoyées… des morceaux de ce qui pourrait être un journal intime si elle avait quelque chose de pertinent à dire. Et des objets, dont son jeu d’échecs, celui que père lui a donné un jour.
Ce sac est très précieux, et en même temps l’expression de son ridicule. Il est sa conscience, une sorte de coffre-fort de son existence. (Il est aussi un lieu assez pratique pour fourrer tout ce que je ne sais ranger ailleurs…oui, un  sac de sorcière).
Il a vocation à être « posté dans la chambre de Circéia ».Mais elle le préfère posé dans le petit salon, quelque part chez les Serpentards. Protégé par quelques sortilèges le rendant très peu visible, il n’est jamais touché par quiconque et cela vaut mieux. Une préparation de Bubobulb façon Circéia protège le sac de toute… manipulation étrangère aux mains de Circéia.

ADD-ON :
Là était la réalité jusqu'à il y a peu... mais un matin, elle a retrouvé son sac... comme fouillé. N'ayant plus confiance, elle l'a déplacé dans un endroit des couloirs désormais introuvable pour autrui (merci les statues...). Ce qui a pour intérêt HRP de permettre à tous les lecteurs de l'école d'accéder à cette dimension de ce qu'elle est, de ce qu'elle vit.



…ouvrons donc ce sac pour découvrir…


Un parchemin froissé…
J’ai fini de lire hier un livre très intéressant sur l’estime de soi, la nécessité de savoir trouver en soi ce qui est beau, ce qui l’est moins. Parmi les conseils que j’ai retenus, celui de vider son sac, se délester des horreurs que j’estime avoir commises depuis toujours. Il se trouve que bien des choses concernant Père et Mère me hantent. J’ai fauté, révélant à autrui des choses que je n’aurais jamais dû dire. L’idée de tout écrire,  et ensuite de le jeter, comme pour l’évacuer tout en ayant pris soin d’en prendre pleinement conscience, me plait.
J’ai parlé de mes doutes sur la nature de ce que sont mes parents. Et je l’ai fait deux fois. C’est le plus grave, le plus impardonnable. J’ai aussi, par deux fois, brisé la marque de respect que je leur dois en ne disant plus Mère ou Père mais « ma mère »… Cela aussi est inexcusable. J’ai, il faut bien l’admettre, bâclé certains travaux cette année, j’aurais pu être plus rigoureuse mais je voulais tellement… C’est une illusion, je m’en rends compte maintenant. Je déteste cette école, et s’il m’était possible de fuir pour retrouver ma tante, je le ferais. Mais c’est impossible... Je ne peux échapper à ce que ma famille a tracé pour moi. Il me reste à vivre avec ces repentirs de petite idiote centrée sur elle-même et des choses aussi insignifiantes que l’eau sur la plume d’un oiseau. Je me déteste.

Les mots sont écrits de plus en plus nerveusement, et à la fin, on sent qu’elle a fini par s’arrêter et froisser ce qui n’était qu’une mauvaise bonne idée.
Dernière modification par Circéia Alekhina le 07 mars 2019, 19:57, modifié 4 fois.

Diplômée de l’ISDM => naturellement charismatique.
Vivre sans faire de mal à personne qu'à moi-même...

07 mars 2019, 19:35
 Solo  Dans le sac de Circéia.....
DANSE AVEC LA LUNE



Reducio
Est ici compilé, avec l'autorisation de "Témoin de Phoebe", un rp noyé dans une soirée de Noël, un moment essentiel pour l'évolution de Circéia. Il me semblait utile de l'extraire de son contexte, même s'il a sa raison d'être dans une nuée, pour lui donner son élan originel. Merci à vous, perchée dans le ciel nocturne. Je vous vois et vous sais en train de poser un oeil malicieux.




Circéia commença ainsi :

Comme Circéia devait rentrer chez elle pour les fêtes de Noël pour la première fois depuis son entrée à Poudlard, elle avait décidé, il faut bien se jeter à l’eau un jour, de se rendre à la fête commune prévue par les Serpentards dans la salle commune. Ordinairement, elle se sentait très mal à l’aise dans ce genre d’événements. Pour tout dire, elle détestait cela. Mais pour beaucoup, son sentiment venait d’une méconnaissance, elle était trop timide en société pour se faire violence. Et préférait, c’était bête, passer pour une mijorée que d’oser prendre l’air ; pour cette fois cependant, elle avait décidé de franchir le pas. Pour l’occasion, elle avait même fait parvenir une robe de chez Madame Guipure. Les dimensions s’étaient parfaitement ajustées à sa taille et quelques rondeurs bienvenues donnaient du sens à un ensemble discret mais présentable. Dans le miroir, elle s’était donnée un A ce qui n’était pas si mal.

Ayant développé des talents précieux pour éviter de se faire remarquer, elle était assise dans un coin, à observer ses camarades dont certains étaient plus que des poupées à ses yeux. Jenny avait l’air de mener la danse, elle admirait cette fille toujours enjouée, énergique… Quelques garçons aussi se trémoussaient mais ce genre de considérations ne l’attirait pas. Par moments, elle pensait à Mary Middlebrooks, son amie de Gryffondor. Ils devaient bien avoir quelque chose du genre eux aussi. Phoebe n’était pas encore apparue mais il lui paraissait évident qu’elle serait de la partie. Un des joueurs de l’équipe ne pouvait pas y échapper, le genre de mondanités sans doute harassantes. Tous ces gens heureux d’être là lui remontaient le moral. Pour tout dire, à sa grande surprise, elle passait un bon moment. Elle préféra ne pas toucher aux breuvages illicites dont elle voyait bien que certains avaient prévu de savantes contorsions magiques dans le but de ravitailler la troupe. Un thé vert, au jasmin cela allait sans dire, lui suffisait.

Ne sachant pas trop comment opérer, elle se contenta de donner un petit coup de pouce à la boite à musique (38 : 15…) pour donner à entendre une vieille D’jette moldue, issue comme elle des steppes de Sibérie, mais à une époque où l’on savait encore donner à entendre des sonorités entrainantes, pour tout dire compréhensibles, au moins à ses yeux. Elle était curieuse de voir comment l’assemblée réagirait à cette barbarie moldue. Même un soir comme celui de Noël, la Russie coulait dans ses veines. Dans deux jours, l’enfer reprendrait le dessus mais pour un soir, elle était souriante.

Elle avait bien fait de venir et ne comptait pas quitter les lieux avant la fin du banquet. Car cela ne se fait pas.


Plus tard, Circéa insista :

L’ambiance montait progressivement, par vagues les Serpentards semblaient fluer et refluer, comme une onde naturelle, une marée humaine. Oui, c’était exactement cela, une marée comme elle les connaissait sur ces immenses plages du nord de l’Ecosse, ces lieux connus de si peu de gens et qui pourtant étaient tellement magnifiques. Une lande, des terres rudes,  et la mer qui s’ouvre sur l’horizon lointain, la Nouvelle Zélande, le Chili… le Chili, Neptuna. Circéia se mit à rêvasser au sujet de sa tante. Comment s’y prenait-elle avec les gens ? Qu’est-ce qui faisait qu’elle, et pas Mère, savait aller vers les autres ? Pourquoi est-on ainsi, ce que l’on est et jamais plus ? Tous étaient là, à s’amuser, et ils avaient raison. Peut-être aurait-il été nécessaire qu’elle fasse le geste de paix mais elle n’avait pas appris cela et n’avait aucun moyen d’avoir l’audace. Oui, il faudrait que quelqu’un ose mais restait à savoir qui. Il faudrait une personne douce et entrainante, il faudrait… non, peu importait, car si l’on commençait à faire une liste, elle s’allongerait au fil des minutes et bientôt, personne ne pourrait être à la hauteur. Circéia observait. Toujours et encore plus, avec cet égal besoin de partager et rester dans ce coin qui lui allait si bien. Et si quelqu’un venait, saurait-elle l’accueillir ? En passant sa main sur sa robe, elle constata que le tissu était vraiment parfait, une sorte de velours très régulier, un vrai green. Circéia ALEKHIN se sentait jolie et c’était grâce aux autres. Voilà pourquoi elle était à l’aise, pour une rare fois. Car elle se sentait légitime à se tenir là. Et voir le monde heureux, de petits moments dénués de la profondeur étouffante du quotidien. Elle s’imagina danser. Premier fantasme conscient.


Phoebe répondit :

Le corps à l’horizontale de l’adolescente était posé sur un lit couvert de vert, ses paupières étaient relevées et les petites billes folles argentées s’agitaient en plusieurs directions, se stabilisant sur un trait perpendiculaire à sa tenue. Le calme l’enveloppant était extraordinaire, pas une camarade présente dans les dortoirs. Du coin de l’œil elle avait aperçu des étudiants parés comme en un jour de fête la laisser. Pourtant ce n’était pas Noël, et de toute façon que d’artifices pour une célébration. La jeune sorcière se redressa d’un unique mouvement souple et s’assit sur le bord du matelas, suivant à présent une ligne verticale. Elle se baissa et se retrouva en tailleur en face de sa malle, d’où elle tira un pendule enfoui au fond. Cela faisait bien longtemps qu’elle ne l’avait manipulé. Dès qu’elle actionna, la petite Swan se sentit aussitôt se détendre. Elle resta devant cette mécanique jusqu’à son essoufflement. L’adolescente était calme, elle ferma les yeux en inspirant doucement. Malheureusement son calme interne ne se reflétait pas à l’extérieur et elle sentit sur le bout de ses doigts posés sur le sol glacé des vibrations inattendues et peu communes. Elle entendait aussi une agitation plus forte que d’ordinaire. Il devait se passer quelque chose en salle commune, du grabuge. Phœbe avait prévu de sortir en soirée hors de cet espace. Sa malle s’ouvrit de nouveau, elle trifouilla un instant avant de trouver sa tenue. Très simple et sobre, elle préférait être ainsi vêtue quand aucune obligation ne la tenait. Un pantalon sombre enserrait ses jambes fines, tenu à la taille par une ceinture noire avec une boucle d’argent. Elle portait aussi une chemise en soie d’un bleu nuit chatoyant de coupe droite qui dissimulait ses formes. L’adolescente finit de lacer ses bottines en cuir avant de se relever et de quitter la salle.

Sa main à quelques centimètres de la rampe, comme dans un geste de retenue, qui était en réalité factice, la petite Swan avala les quelques volées de marches la séparant de la sortie. Alors qu’elle allait atteindre le Petit Salon, elle comprit alors enfin d’où venait toute l’agitation d’avant-fêtes. Elle aurait cru que les étudiants seraient sagement à faire leur valise mais ils profitaient d’un rassemblement de maison. La sorcière fit une petite pause, comptant passer au travers de la foule et quitter par le renfoncement de pierre les lieux. Cette résolution faite, elle n’avait absolument pas prévu qu’une Silhouette familière lui brûle la rétine et la figeât complètement. La russe dont elle ignorait presque tout, jusqu’au nom. Mais qui l’avait hantée ponctuellement depuis son départ précipitée la dernière fois. Phœbe espérait pouvoir profiter quelques secondes de sa compagnie avant qu’elle ne disparaisse à nouveau. Elle ne croyait pas en sa présence longue. Une hésitation, ne sachant comment annoncer en douceur sa venue. Ses pensées dérivèrent vers Tchaïkovsky, son compositeur préféré. Cependant mettre un extrait de Casse-Noisette était trop classique pour une fête de Noël et ne disait rien de ses aspirations musicales. Un autre compositeur russe lui vint à l’esprit, elle ne savait pas si sa camarade appréciait, mais prenait le risque, l’ambiance russe lui annoncerait au moins que le choix de l’argentée n’était pas anodin mais une adresse. En plus cela se prêtait bien à l’idée de danse.

La Verte et Argent s’approcha alors doucement de la fille si élégante dans sa robe d’un vert sombre. Si discrète mais là résidait le charme qui faisait que parmi tous, ce fut elle que Phœbe remarqua.

« Magnifique Perle. Accepterais-tu que je sois ton mirage de la soirée ? »

Sur ces paroles la petite Swan tendit la main gauche, appuyant la demande de son regard de Lune. Elle espérait profiter de cette danse pour échanger quelques mots, même si ce serait bref. Voler de nouvelles considérations qu’elle n’avait pu saisir auparavant.

Ce qui fait faire ceci à Circéia :

Dès les premières notes, Circéia reconnut la musique. Deux raisons expliquèrent le mouvement qu’on pouvait lire alors dans ses yeux si souvent sombres. Certes ils s’allumèrent, et comme déjà ils étaient étonnamment lumineux ce soir, elle avait donné une image témoignant de sa joie que quelqu’un vienne vers elle. Les joues épanouies, remontées pour donner à contempler un peu de ce qu’elle était. Ainsi vous me parlez, me faisant exister par-là même ? Alors je vais pour une fois tenter de rendre la pareille. Dans sa robe verte tellement banale, comme une autre tenue Serpentard, elle se sentait bien et les sons la portaient définitivement. Musique et compagnie s’étaient structurées pour lui laisser rompre un peu de la coquille dans laquelle elle était prisonnière d’elle-même.

S’étant levée, elle avait permis à sa longue chevelure de donner sa pleine mesure. Tombant sur son dos, assez loin, elle allait tracer dans l’espace des courbes et des traits pudiques, qu’elle aurait sans doute jugés impudiques. Mais elle ne pourrait pas se voir.

Ainsi s’était-elle dressée, et sans rien répondre à la gentillesse exagérée de Phoebe, elle l’avait saisie par les mains, ne lui laissant aucun choix quant à la suite. Puisqu’il était question de danser, elle ne pouvait faire qu’une chose ; le faire, sans aucune retenue. Sinon ça n’en valait pas la peine. Elle entraina alors sa camarade de classe du soir dans une ronde à double effet, rotation et révolution, dont la piste était le cosmos, le cœur comme barycentre.

Il fallait les voir, se répondant comme deux marionnettes unies par l’instant. Cette fois, la meneuse était clairement la russe, parce qu’en terrain connu. A chaque reprise de quart, à chaque mouvement, elle serrait de manière instinctive les mains de Phoebe, pour signifier la nécessité de se laisser entrainer, de laisser l’une des deux diriger car deux chefs d’orchestre, cela constitue le meilleur moyen d’échouer dans l’envolée. Et elles tournaient, tournaient, tournaient encore, dégageant peu à peu la piste comme un tracteur entaille la terre. Ou un remorqueur sibérien fendant l’océan hivernal. Et cela durait, durait encore. A tel point qu’un connaisseur aurait perçu le geste de Circéia pour faire que la musique reprenne au premier moment de la frénésie. Espiègle femme dans un corps d’enfant, les cheveux en corolle dans le dos, et les plis de la robe effacés par l’élan naturel des objets qu’elles devenaient progressivement. Dans ses yeux, fermés, une féérie de couleurs, l’effervescence, une explosion interne puisque le calcul imposé par l’éducation avait été comme rayé de son être. Et plus les secondes passaient, plus elle les entrainait dans une cascade qui ne pouvait que mal tourner, dès que la poussière les ferait trébucher, cette poussière que constitue le temps, cette odieuse chose qui ne permet pas l’infini de l’instant.

Pour la deuxième fois, Circéia avait modifié la musique pour reprendre ce qui devenait une lancinance. Cette fois, les yeux ouverts, elle regardait mais ne voyait rien d’autre que le blanc de la neige, les grandes steppes, la froideur violente, inaltérée de son monde paternel. Le feu couvait, et le ventre donnait à hurler des émotions brutales, nécessaires à la réalisation de ses pulsions. Cette fois-ci, la tête reprenait le dessus, et regardait où le chemin les menait, se tournant à chaque fois pour décider et surveiller que tout se passait bien dans cette fuite décidée. Et avec une élégance naturelle, comme un geste nonchalant et pourtant… vif. La crinière, aux ordres, ne se signalait plus qu’au travers d’un voile noir, prolongement de l’esprit, fin du message dessiné par le pinceau qui la commandait. Trop centrée sur son plaisir, elle ne s’occupait pas de Phoebe, sauf à dire que les mains les reliaient, cordage souple et ferme, deux animaux laissant leurs traces dans une neige invisible. Bientôt, la tête de Circéia sembla se dévisser du reste, partie en arrière, tout au loin de sa partenaire, retenue par deux ou trois brindilles. De l’eau, peut-être, s’envola alors mais elle sécha vite, sans rien modifier à des yeux qui vivaient de toute manière sans le moindre maquillage. Le cœur battait, l’effort et le réconfort mêlés dans le prolongement de leur danse.

Le dernier instant, quand Circéia avait encore modifié le parcours des sons pour envoyer vers l’envolée possiblement finale, fut peut-être théâtral mais elle, elle ne jouait pas. Quand la musique s’arrêta, elles s’arrêtèrent aussi, en parfaite coïncidence. Deux poupées russes, presque… Le buste se levait régulièrement, et si les poumons réclamaient plus, Circéia ALEKHIN se retint, pour ne pas exagérer les mouvements d’une poitrine qui venait de grandir d’un coup. Une jeune fille se tenait devant Phoebe, les yeux incandescents, le tain à peine marqué par l’effort. Et un léger sourire qui ne disait rien ou presque de ce qui venait de se vivre. La dignité un peu fière, assurément plus… la respiration maitrisée, le cœur emballé, elle refusait de lâcher prise. Et même s’il le fallait, elle ne put que laisser les mains de Phoebe la quitter, à regret, il était temps. Un sourire plus net émergea, accompagné d’une bouche un peu ouverte cette fois. Manquer d’air est une chose qu’on ne peut se permettre bien longtemps… Etrangement, Circéia sentait ses cheveux aérés, déployés, battant l’air, avides de recommencer. Certains avaient l’impétuosité de se soulever et voler devant ses yeux, indociles.  Le temps normal allait reprendre son cours, il fallait agir vite si elle voulait donner un peu. Une audace folle aurait été nécessaire, elle ne put l’avoir*, pour faire ce que son cœur lui dictait.  Mais le trouble l’en empêcha. Cependant, elle ne fut pas complètement rustre. Et parvint à dire….

- Merci !

Nimbe d'une altesse effrontée... Il n’est pas bon de paraître insolente. En fait, il n’est jamais bon de paraître.


D'où la réponse de Phoebe :

Le visage de la russe que Phœbe avait tenté d’observer à la dérobée, sans trop d’insistance, sembla lui indiquer que son choix de musique pour s’annoncer n’était pas trop tombé à côté, il y avait des chances encore qu’elle soit bien accueillie. Effectivement, sa camarade se redressa, répondant à l’invitation de l’argentée. Elle était belle et harmonieuse… Rien à voir avec la petite Swan qui arrivait sans le moindre apparat. Une beauté que l’adolescente appréciait car manifestait une esthétique rare en cette soirée, unique disons. Sans laisser le temps à la brune de se laisser envoûter par l’élégance de la Serpentard – elle confirmait par cette occasion qu’elles partageaient la même maison – elle fut prise avec assurance entre les mains habiles de l’étudiante qui fut entraînée, sans concessions, dans la Danse. Très nettement et incontestablement, c’était la verte qui menait et guidait l’adolescente se laissant entraîner dans un univers qu’elle ne connaissait que de frôlements mais qui paraissait être celui de la russe qui l’aidait à le découvrir. Pas par Pas, elle apprenait, ils les éloignaient et les rapprochaient. La Musique revêtait son sens de force entraînante, enivrante. Une petite couronne dans laquelle elles évoluaient, où la Verte et Argent se laissait porter par une fine connaisseuse qui l’aspirait en ses sentiers, inexplorés pour l’une, familiers pour l’autre. Elle essaie d’oublier qu’elle n’est peut-être qu’une poupée dont les fils étaient tirés par un chef d’orchestre si habile et presque joueur. Le duo de filles était attaché par un minuscule lien invisible qui se distendait et se resserrait au fil du rythme et des mouvement initiés. Aux bras de cette camarade à peine connue mais dont le désir de connaissance plus approfondie était bien présent, Phœbe s’abandonna, lui offrant les rênes. L’élan si physique les porta toutes deux, occupant largement l’espace de cette piste de danse. Alors qu’elle n’avait pas la sensation d’avoir vraiment le contrôle sur son corps, il lui sembla se mouvoir de lui-même, par les impulsions qu’il subissait, la suspension arriva à son terme, subitement. L’adolescente étourdie se serait presque écroulée si elle n’avait pas tenu son équilibre en se retenant sur un pan vertical non loin d’elle. La magnifique Perle verte avait tout orchestré avec souplesse, dans le respect de Terpsichore, d’Euterpe, et sa partenaire.

Au sourire qui s’était dessiné sur le visage de la russe, la petite Swan eut un instant d’hésitation avant de répondre et de sentir ses commissures elles aussi s’élever. Un souris discret qui annonçait reconnaissance, plaisir, étonnement, questionnement. Parler aurait pu briser l’harmonie du moment où elles vivaient toutes les deux l’après de ce partage saisissant et inattendu – du moins pour Phœbe qui n’imaginait pas une telle plongée dans une Sphère crée sur le moment. Elle avait fait confiance. Un seul mot fut prononcé, auquel l’adolescente répondit mécaniquement en posant à plat la main gauche sur le cœur, le geste étant accompagné d’une inclinaison du buste. Après cette démonstration de formalisme, elle fut cependant incapable de se retenir et attrapa le bras de sa camarade et s’approcha de sa joue, de son oreille, faisant voler quelques cheveux par son Souffle si proche.

« Mes remerciements, chère Perle. Par ton mutisme la dernière fois, et ce cadeau que tu viens de m’offrir, je commence à obtenir la réponse que j’attendais. Un jour, je saurais enfin ce qui est enfoui sous des atours aussi attrayants… »

La Serpentard fit une pause, prit sa respiration avant de poursuivre, ménageant un petit effet d’attente. Certainement devait-elle être la plus inquiète de la suite que l’autre étudiante qui Était, quand sa camarade interprétait, démêlait, cherchait.

« …à moins qu’ils ne soient trompeurs… ? »

À la réalité elle ne le souhaitait pas le moins du monde, elle aimerait tant que cette fille soit vraiment une rareté préservée et belle. Phœbe saurait alors où se rattacher quand tout lui semblera faux, elle avait besoin de cette personne vraie, pure. Elle savait si peu, pas même son nom, mais avait foi en ce qu'elle avait vu d'insaisissable et admirable.

Et enfin, pour le moment, Circéia ajouta, car il est bien question de cela :

- … Pourquoi veux-tu à tout prix une réponse ?

Circéia était encore toute à sa joie d’avoir dansé. Elle aimait cela et se rendait compte que depuis son entrée à Poudlard, elle n’avait plus dansé une seule fois, quand ses étés sibériens avaient été peuplés de ces danses collectives dont les russes de là-bas sont tellement friands.

Phoebe avait tendance à vouloir toujours savoir, comme s’il n’y avait que cela qui comptait. Mais on peut vivre à côté d’autrui sans tout savoir de l’autre et s’en porter aussi bien. Pour preuve, Phoebe qui donnait tant l’impression de maitriser, calculer, réfléchir et peser chaque mot… se laisser aller à danser avait été le signe qu’elle pouvait aussi faire confiance, se donner, ne fut-ce que le temps d’une musique savamment choisie pour susciter le débordement.

Elle alla chercher deux boissons officielles, autrement dit sans alcool ni substance magique douteuse. Tendant un verre à sa voisine de coutume nocturne, elle relança :

- Je n’ai pas le don des mots. Ils me bloquent souvent… tu m’impressionnes avec tes entrelacs si bien construits. Santé !

Il aurait fallu le dire en russe mais provoquer en ramenant tout, systématiquement, à la Russie… c’eut été une provocation inutile, d’autant qu’elle était aussi écossaise ! Un drôle de mélange quand on y réfléchissait.

- je crois que tu te fais des idées…

Circéia avala presque de travers. Elle n’avait pas encore tout à fait récupéré de leur danse folle et en voulant se rassasier sans en tenir compte elle eut un hoquet difficile à réprimer.

-… pardon… je suis d’une maladresse par moments… tu sais… je crois que tu te fais vraiment de fausses idées sur moi. Je ne suis qu’une idiote qui se donne des airs. Je ne vaux pas la peine que tu te donnes. Enfin…

Elle ne la regardait plus dans les yeux, jugeant sans doute qu’il était préférable de ne pas affronter la réalité brutalement.

-… c’est gentil de t’intéresser à moi. Je le redis, passer une musique de mon pays était une délicate attention.

Et elle le pensait. Phoebe avait enquêté sur elle, cherché un moyen de venir vers Circéia, un pont de fortune mais un pont. C’était toujours mieux qu’un mur entre les gens. Comme une lune dans la nuit.

A ce stade, elle demeurait distante face aux intentions opaques de Phoebe mais elle ne pouvait complètement se méfier. Le risque existait mais être impolie aurait été bien pire. On est russe ou on ne l’est pas. Il faut parfois vivre dangereusement. En cela, Mère et Neptuna lui avaient montré le bon exemple. Elle y pensa et eut un immense soulagement intérieur. Elle se nommait ALEKHIN mais le sang écossais coulait aussi en elle, celui des GUNNRAY de Wick.

- Reste que moi, je ne sais rien de toi.


Et Phoebe...

L’adolescente déglutit et regarda un moment ailleurs quand sa camarade la questionna, elle sentait presque une accusation. Ou bien était-ce elle-même qui se faisait le reproche de ses Désirs… parce qu’elle ne se les justifiait pas.  Cette frustration était due aux deux jeunes filles. La russe avait balancé une énigme à la face de Phœbe juste avant de d’éclipser, la laissant pantoise. Alors précisément s’était éveillé le besoin de creuser. L’intérêt était né d’une provocation, pas de l’argentée seule. Elle baissa les yeux comme un enfant pris en faute, elle aimerait sortir la réponse magique, mais elle n’existait pas. *Parce que… parce que… Tu es mon impasse. Et je ne saurais comment te le dire.* Soupir d’impuissance. Cette adolescente apparaissait, certes nimbée d’une aura en dissimulant habilement ses contours, mais au lieu de faire partie d’un tout général brumeux, elle avait une singularité attrayante qui appelait la petite Swan à la découvrir, à tenter de commencer à trouver ses cernes. Elle était différente. La Serpentard n’avait que cette sensation grisante, inédite, sur laquelle elle ne savait poser des mots. Simplement parce que personne n’avait eu tel effet sur la Verte et Argent plus tôt. Elle aimerait qu’une Nuit leur soit offerte pour goûter pleinement à sa présence, non uniquement par les mots, mais aussi par son émanation. Non ! Rêve interdit. Oh, distraction bienvenue… les doigts de la jeune fille s’enroulèrent autour du verre que l’étudiante lui tendit. Elle huma discrètement, souhaitant s’assurer qu’elle pouvait le boire sans danger. Cette précaution était-elle vraiment nécessaire ? Si elle souhaitait en savoir plus sur elle, l’abandon serait certainement la meilleure voie. Confiance aveugle. Elle murmura le ‘santé’ dans la langue de son père, comme elle avait eu coutume de le faire lors de son enfance lors de festivités en famille, et but une petite gorgée. L’adolescente se pinça les lèvres pour cacher sa grimace. Pourquoi fallait-il saturer de sucre les boissons sous prétexte qu’elles étaient destinées à des gosses ? Elle tourna la tête vers la fille de l’Est, captant ce qu’elle disait, mais alors qu’elle s’apprêtait à réagir, la petite Swan n’en eut pas l’occasion car l’autre Serpentard manqua de s’étouffer avec le contenu de son verre, ce à quoi elle ignorait parfaitement quelle était la réaction à avoir, fort heureusement sa camarade se remit assez vite sans aide. S’étant remise, sa Perle reprit, se dérobant au regard de Lune de Phœbe.

La Serpentard se plaça alors derrière la Russe et lui tint la taille, mettant sa tête juste à côté de celle de sa camarade pour qu’elles partagent la même vision. Ainsi pouvait-elle murmurer à son oreille en s’élevant légèrement sur la pointe des pieds.

« Aussi charivariques pussent-être mes pensées, je prends garde à ce que je sors. Vois-tu cette scène devant nous ? Regarde ces enfants. Pense à tous ceux qui foulent ces pierres. Jamais encore je n’avais décelé une telle humilité et pureté en des années. Peut-être que je me fais des idées si tout s’avère être mensonges. J’ai envie de croire que tu es vraie et sincère. Que tu serais une Lueur dans ce chaotique Amas. »

Elle remonta ses mains sur le tissu vert sombre couvrant la Serpentard avant de se retirer et reculer d’un pas. De cette manière elle se faisait une idée aussi de sa Silhouette. Elle la contourna alors pour se placer en face et fit courir ses doigts sur les bras de la jeune fille pour redescendre vers ses mains qu’elle tenta d’attraper, avec douceur, lui offrant pleinement l’occasion de se dérober à ce contact si elle n’y adhérait pas.

« Je suis tellement, tellement désolée d’être aussi… égoïste. Je crois que j’ai fait de toi un sujet de Fascination. D’ordinaire ce sont des objets qui m’enchaînent et me consument, je ne sais pas traiter avec l’humain. Ce n’est pas gentil. Bien au contraire, c’est abject, et outrément injuste de ma part. Je veux t’arracher des parcelles sans retour, je ne sais pas même comment j’ai le droit d’appeler cette Perle qui me brûle. »

La petite Swan ferma longuement les yeux. Mets fin à cette erreur tant qu’il est encore temps. Les yeux humides – de regret, de dégoût : qui savait ? – elle regarda la femme en devenir.

« Je te nuis, n’est-ce pas ? Je n’aurais pas dû faire intrusion, mon intérêt est certainement malsain. L’attention que je te porte, je ne saurais pas te l’expliquer ou te la justifier. »

*Navrée, encore.* Elle se tourna alors d’un demi-tour, pour dissimuler son avant. Que diable lui avait-il prit ? Elle fit un pas en avant, mais ne se résolvait pas à fuir. Ce besoin irrépressible de connaître l’ultime son, l’ultime geste avant de se retourner avec légèreté. Pour l’instant pesait encore un poids de plomb en son être, qui l’entravait et l’étouffait.



Pour qu'enfin Circéia...

On a beau être habituée aux surprises, les limites existent. Circéia avait, une seule fois auparavant, expérimenté cette situation atroce de panique totale. Et si une défaite aux échecs est une chose finalement assez banale, que l’on peut maquiller en simple écueil, il n’en serait peut-être pas de même cette fois. La stupéfaction avait pris la place d’une joie simple, qu’elle avait tant savourée, peut-être était-ce une dose trop forte pour un esprit si peu entrainé à ces émotions-là. Que s’était-il donc passé pour qu’elle en arrive à ce point ? Quand avait-elle commis une erreur irréparable ? Son incompréhension était totale, ainsi que la confusion qui s’en suivit.

- Je… je te demande pardon.

Elle s’était juré de ne plus jamais faire cela. Fuir. Fuir comme un animal effrayé, détaler pour faire de l’instant une déroute. Surtout qu’elle allait jouer cette comédie à la même personne que la première fois. Et c’était très mal. Cela ne lui ressemblait pourtant pas, Circéia était courageuse ordinairement mais il se passait quelque chose en présence de Phoebe, qu’elle n’aurait su définir, et qui provoquait en elle des réactions inattendues pour le moins. Comme une banshee muette, elle traversa la lande pour s’en retourner dans son monde habituel, fait de devoirs et de cours à étudier, de livres à consumer et rien qui ne puisse l’en distraire. Dans ses oreilles, la musique avait disparu, il ne restait qu’un brouhaha grotesque, peut-être même un simple bourdonnement. Sa démarche n’avait rien d’une course, encore moins d’une sortie théâtrale. Elle reprenait juste son costume de fille discrète qui ne veut surtout pas se faire remarquer, pour la simple raison qu’elle n’en avait pas les moyens.
En montant les marches la menant dans son refuge, elle sentit sur sa peau la fraîcheur contrastant avec la chaleur de la salle commune. Sa peau réagissait spontanément pour s’en protéger. Un frisson, au point de devoir se frotter les bras. Sans ses balanciers, elle faillit perdre l’équilibre à la dernière marche. Se rattrapant, elle ne put réprimer un instant de réflexion, comme si un fil la retenait encore vers le bas. Puis il se passa comme toujours dans ces cas précis un mouvement de reprise de l’élan précédent, tout n’avait été que fumée traversée sans encombres.
Une fois assise sur son lit, elle y repensa. La joie éperdue de danser innocemment, l’envie pour une fois de rompre ce mur invisible qui la séparait des autres. Parler, parler encore, pour se cacher ses propres transparences. Et s’intéresser à l’autre, au lieu de ne voir que soi, toujours cet intérieur, rance, faisandé. Une forme de colère la traversa, que pouvaient donc contenir ces mots qui l’avaient fait se parjurer ? Il lui semblait ne mériter ni ces compliments ni ses outrances. Du moins dans les mots. Qu’avait-elle fait qui conduise sa condisciple à lui dire ce qu’elle avait soufflé comme un aveu troublant dont les effets effervescents n’étaient pas près de s’interrompre ? Pour une fois qu’elle se laissait aller sans devoir réfléchir aux conséquences, elle se retrouvait prisonnière d’une toile d’araignée, et sans moyen de comprendre ce qui lui avait été dit.
Quand un animal se frotte à un territoire qui lui semble profondément menaçant, il s’en éloigne à jamais. Il n’existait que Mary Middelbrooks pouvant peut-être l’aider à donner du sens à tout cela mais il faudrait lui répéter au mot près, et tout expliquer, quand il n’y avait rien à expliquer. C’était sans solution. Touchant le tissu de sa robe, elle choisit de se concentrer sur la douceur qu’il provoquait au bout de ses doigts. Sentir le velours, rien que lui.
Circéia décida de tout faire pour éviter Phoebe Swan désormais. Contourner une montagne infranchissable est souvent la seule solution pour avancer, et même si le chemin parait plus long, il n’en demeure pas moins un terrain praticable. C’est au moins cela. Contourner la montagne, tout en contemplant le plafond de sa chambre, dans le silence d’une soirée de montagnes russes. Rien que le velours.

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07 mars 2019, 19:35
 Solo  Dans le sac de Circéia.....
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Edit : Circéia sait enfin de quoi il est question avec cet objet....(Lettre 27). Inutile de dire qu'elle a augmenté les protections entourant son sac de fille...

Pour les blancs....
1- Le pion a, obéit à la baguette.
2-
3- Le pion c, ouverture anglaise, 'cause i'm free.
4- Le pion d : reste à savoir ce qu'il adviendra de lui désormais.
5-
6-
7-
8- Pion (à dame)
9- Tour a, talisman créé par Circéia dans le cadre d'un cours/devoir. Mais vous n'en saurez pas plus !
10-
11- Fou noir (Fischer, Spassky, 1972, match 1)
12- Reine, des lieux et destins
13-
14-
15- Cavalier roi (Caruana-Nakamura, pièce inspirée par Kasimdzhanov... London classic 2016)
16- Tour h, (Alekhine-Gobolioubov, 1929, match 1)

et les noirs...
1- Pion h, réponse moscovite (Hikaru Nakamura- Liren Ding, Sinquefield Cup 2016, et tant pis si les noirs ont quand même perdu)
2-
3-
4-
5-
6-
7-
8-
9- Tour h, Karpov-Kasparov (1985, partie 16)
10- Le cavalier g, le bien nommé ^^
11- Fou Noir (Byrne-Fischer, 1963, Fischer sur son.... 21 ^^  avec le fou "as the ultimate bullet")
12- Roi, (Kasparov-Topalov ; 1999, ou quand le noir finit chez le blanc)
13- Reine noire (Wizard 98 (unknwon GMI ^^ )- Magnus Carlsen, 2018 )
14- Le fou d'un soir, pièce maitresse.
15-
16-Tour a, donnée à Neptuna par Sergeï dans un contexte que le temps précisera. ( La boisson chaude révèle quelques particularités inquiétantes de l'objet...et encore vous n'avez pas tout vu )
Dernière modification par Circéia Alekhina le 05 août 2019, 15:38, modifié 6 fois.

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07 mars 2019, 19:36
 Solo  Dans le sac de Circéia.....
Poussières de Neptuna :


Ici existe un petit mystère qui pourrait avoir une lègère importance à terme . Pour commencer de l'étudier, revenons à ce qui suit, extrait du post Sixième lettre => le ciel voilé
Elle pense avoir compris le dernier mystère et quand le soir-même elle brûle à nouveau la lettre, elle se rend compte qu’elle avait vu juste.
- Si tu veux m’apprendre, commence par m’étudier.
Et la flamme dure bien plus que la fois d’avant. Une petite musique l’accompagne. Et comme à la fin d’une danse annonçant le sommeil, elle s’arrête avec un dernier mouvement.
- Tu me sauras un jour.
Joli stratagème de la tante pour essayer de lui faire oublier les réponses qu’elle attendait, qui ne sont pas venues. Bien étrange Neptuna, rayonnante et dissimulatrice.

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Première fiole : récupérée longtemps après la réception d'une lettre de Neptuna lors de la deuxième année à Poudlard.
Aspect du contenu : cendres très sales, poussièreuses, aux discrets reflets vert clair.
Etat du contenu : sans doute très altéré, Circéia ne s'attendait pas à devoir les récupérer aussi les restes furent-ils récoltés manuellement, par terre, donc mélangés avec de la poussière, des fientes de hiboux...
Possibilités : Résultats des analyses peu fructueux (post 5)

Deuxième fiole : récupérée à partir de cendres d'une lettre de Neptuna reçue lors de sa troisième année à Poudlard.
Aspect du contenu : cendres aux reflets vert clair.
Etat du contenu : Difficile à estimer mais de toutes manières en meilleur état que le premier résidu récolté
Possibilités : en cours d'analyse (post 14), échantillon perdu dans une explosion mineure (post 15)

Troisième fiole : Restes récupérés d'une lettre de Neptuna lors de sa quatrième année à Poudlard.
Aspect du contenu : Cendres aux reflets vert nets, manifestement différents des précédents, traces de magma dans le résidu sec. L'est-il du coup, vraiment sec ?
Etat du contenu : Cendres avec agglomérats.
Possibilités : inexplorées en l'état. Mais Neptuna a déconseillé dans sa lettre de boire quelque potion que ce soit dont la composition inclurait ces restes.

Quatrième fiole : Restes d'un hibou qu'elle a sciemment brulé, des mots qu'elle veut oublier. Officiellement c'est une fiole placebo.
Aspect du contenu : Cendres banales, presque moldues mais on ne sait jamais...
Etat du contenu : Cendres impeccables.
Possibilités : Inexplorées en l'état.

Cinquième fiole : Reste du seul hibou de Neptuna reçu lors de sa cinquième année à Poudlard
Aspect du contenu : Cendres aux reflets vert nets, manifestement différents des précédents, traces de magma dans le résidu sec. Restes identiques à la troisième fiole en apparence.
Etat du contenu : Cendres avec agglomérats, excellent en soi à ce qu'il semble...
Possibilités : Inexplorées en l'état.

Sixième fiole : en attente...
Aspect du contenu :
Etat du contenu :
Possibilités :
Dernière modification par Circéia Alekhina le 18 sept. 2019, 18:08, modifié 9 fois.

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07 mars 2019, 19:36
 Solo  Dans le sac de Circéia.....
Un jour sans doute raconterai-je comment je t'ai trouvé, pour le moment tu es rangé ici. Tu n'es pas ce que je vois mais ce que mes yeux voient.

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insigne
traces de doigts
et des ecchymoses

(point d'erreur dans la ponctuation et autres règles d'écriture)



-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------



Placer ses mots, ou plutôt les signes qui construiront les phrases. Fragments de syllabes, borborygmes. Une idée chasse l’autre, un courant d’air, le soir. L’envol. Percussions. Flamand rose, Pouilles, la migration des grands échassiers vers le sable. Ces mots sont meilleurs que le fiel de la peur, la peine, tristesse de la nécessité d’écrire. Que le silence est préférable, entre les vieux amants la marque des inutiles paroles, retenues parce que préférablement sourdes. Tes doigts vieillis, aux veines apparentes, et ces jambes gonflées qui ne seront jamais plus celles de la gazelle d’antan. Une vie à passer le temps à rechigner, refuser de vivre, une vie a passé. Dans le crépuscule, la neige tombe avec un bruit d’eau, de grésil, les impressions sont trompeuses, il faudrait marcher sur elle pour savoir les conditions d’adhérence mais elle se dérobe ; l’apparition d’un ange, tempête en mer, esclaves jetant par-dessus bord les morts et les mourants… Et tant d’autres qu’il faudrait ne pas oublier. Ainsi est Circéia, par moments, des choses viennent à elle.
Elle veut les garder pour elle.


...Je peins et je fais des figures… (Véronèse)

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07 mars 2019, 19:37
 Solo  Dans le sac de Circéia.....
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17 roses, rouges,
symbolique
éternelle.

Lui a dit :
Ce que je dirai, c’est mon cœur qui le dira.
@Circéia Alekhin, je t’aime.
Elle n'a pas répondu, pas encore. L'instinct le lui dicte mais sous la glace, il est des fusions que l'on n'explique pas. A-t-il même pris la mesure des élans provoqués ? "Eux qui n'ont aucune idée de ce qu'est le bonheur".
Dans le sac, l'exemplaire originel du sortilège lancé pour créer la fleur, celle dans ses cheveux, celle sur sa poitrine... Trouver les mots, impossible défi quand seul le silence parait utile, nécessaire, bienvenu, quand deux anges se regardent après le premier baiser. "Voilà, c'est fait, qu'est-ce que cela signifie vraiment ? Est-ce que c'est pour la vie, est-ce que c'est un moment ?"
L'important c'est l'instant. Qui s'évanouira dans un jour ou cent ans.
La fleur aux milles pétales, la vie et rien d'autre.
Quand, dans le chuintement des braises presque étouffé par la nuit, Circéia retourne prendre la fleur dans ses mains. Elle repense à ce jour, n'ose y réfléchir vraiment. Comme une stase, un défi à la logique, pourquoi est-ce à ce point important de la tenir dans les mains ? Elle n'était qu'un jouet, un objet du décor. Et puis... la vie, encore elle, obsédante jusqu'à la maladie. il faut vite un écrin pour la rose et ce pourrait être lui. Qui sait.

Image

(Post rédigé avant celui-là, précision utile sem@Circéia Alekhin

Circéia a gardé ces restes, par fidélité à elle-même et aux jolies émotions de ces heures. Comme un flacon vide qui conserve une trace de ce qu'il a contenu.
Dernière modification par Circéia Alekhina le 24 mars 2019, 20:46, modifié 3 fois.

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07 mars 2019, 19:38
 Solo  Dans le sac de Circéia.....
Vers toi, Mahoutokoro

Ici un projet qui tient au coeur de Circéia.

Elle aime tant les mots, et par un étrange paradoxe, si ses livres préférés sont les romans russes, elle adore la poésie japonaise, les petits poèmes courts. Il lui arrive d’en faire, de s’y essayer. Elle tente de construire un carnet qui rassemblerait ses mots jetés là jour après jour.

Un exemple ?

Dans les pétales
offerts au mois de Mars
le gel et la mort.


Celui-là, elle y tient beaucoup. Ce qui lui plaît, c’est que personne ne peut vraiment comprendre, la comprendre, sauf à y passer beaucoup de temps et d’énergie. Elle ne cherche pas à s’isoler, elle veut juste… rester en elle. Sensation troublante, que certains perturbent de leur présence envahissante, même quand elle tient tant à eux. C’est un non-sens pour elle que de se retrouver à apprécier leur existence, son existence.

Elle a gravé aussi :

Petit oiseau dans
les lespédèzes
à la fin de l’hiver

La plume à l’encre beige
Potions embrumées
car il neige

Redoux
fonte des esprits.
la forêt ensanglantée

Aux quatre vents
les pierres de Sisyphe
déroulent un fil ininterrompu

De cela, elle fera un jour une exégèse, reste à savoir quand. Pour l’instant, elle ouvre ce carnet. De temps à autre.

Une dernière chose :



Les mots sont reliés, les sens utiles à leur compréhension mais il faut travailler pour espérer trouver le lien. Car le but est toujours de comprendre.


Nouvelle donne =>
Betty, puis Betty
descendant un escalier.
Un iceberg, perdu.
Dernière modification par Circéia Alekhina le 11 avr. 2019, 21:37, modifié 2 fois.

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29 mars 2019, 21:20
 Solo  Dans le sac de Circéia.....
En pensée, je fuis...


Remonter le cycle, briser  les agencements.

I should have been more strange, I must confess,
But that thou overheard’st, ere I was 'ware, (23)
My true love’s passion.
Therefore pardon me, and not impute this yielding to light love (24)
Which the dark night hath so discovered. (25)
....

Des vers du passé, en langue ancienne peu connue. Des mots qui résonnent en elle sans qu'elle ne s'en rende compte. Les actes poétiques sont des bulles en suspension, une crème qui ne dit pas son nom, un trop plein. Quelle construction de nous même permet de donner du sens à ce que nous sommes ? Qu'existe-t-il en nous que nous ne connaissions déjà ? La destinée, manifeste de l'illusoire prétention à tracer le chemin qu'une puissance supérieure détermine pour nous.
L'escroc se terre derrière les mots quand l'autre les utilise pour exprimer le sang dans ses veines. Cet autre, celui qui tente de donner de la valeur à ce qui nous agite, cet autre, qui nous regarde et voudrait nous aider, au moins à dire ce que nous croyons être.
Dans son sac, des livres, dont celui-là, une étude de la beauté pure, de la rosée du matin dans une Sienne des origines. Elle ne l'ouvrira plus de sitôt, torture impossible à étouffer, refus de voir la réalité en face. L'ange perdu dans un ruisseau d'eau salée.


En pensée, je fuis
vers toi, Mahoutokoro...
... mais ;  tu dessines ?
Dernière modification par Circéia Alekhina le 28 juin 2019, 13:27, modifié 4 fois.

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10 avr. 2019, 19:18
 Solo  Dans le sac de Circéia.....
Il arrive que Circéia soit portée par davantage que des mots. Alors il faut combiner sons et signes, musiques des alliances.
C’est aussi une porte d’entrée, de sortie, un portail… en direction de « Mains de Circéia ». Car ses mains vivent, il leur arrive des émotions en permanence et elles ne peuvent tout garder en elles. Parfois, souvent, très… elles ont besoin de laisser passer par les sons le trop plein.
Ainsi, la toile se tisse-t-elle, petit à petit, roi du défilé, monstre en carton-pâte que l’on brulera le dernier soir.  Pour l’heure, chaque morceau le consolide, laissant croire à de la porcelaine dure au mal. Parfois le hasard, souvent le savoir, ou les échos venus d’autrui, pollutions de toutes périodes ; au reste, c’est plus un témoignage de son unité qu’une quête de celle-ci. Car rien n’est logique en apparence. Mais toujours elle subit, « shaking like a leave ». Talk to me…

Des volutes s'assemblent, constituant une mosaïque. Un être ailé chevauche le dauphin...

Verset 15-2 : Et son âme trouva une lumière
Verset 15-3 : …elle les voit, partout elle les voit.
Verset 17-2 : Et son âme crut à un monde meilleur, le temps d’une illusion.
Verset 18-2 : Aimer, aider, chiralité des lointains
Verset 19-1 : l’extérieure dans l’intérieure
Verset 20-2 : Fusion des deux
Verset satanique, n° 23 : juste avant l’âge adulte.
Verset 23 : Pensent les tourbillons
Verset 25 (post 2) : Dans le barda du guerrier

Petit jeu de piste si vous voulez relire les écrits... consulter la fiche de Circéia pour retrouver chaque verset. Car hélas pour elle, il faut toujours faire un effort pour comprendre Circéia.

Dernière modification le 20mai 2019

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