La vie continue, le monde continue de tourner. Jour après jour, assis sur ce même banc de l’école, je vois passer une tonne de personne . Je les vois tous sourire, rigoler et même penser à l’avenir pour certains. Je les vois ce disputer puis je les vois ce serrant dans leurs bras .

C’est certainement ironique mais je reste ici, assis. C’est clairement sur ce banc et dans la salle commune que j’aurais passé le plus clair de mon année. Elle n’est pas encore finie, il reste du chemin à faire, des cours à suivre et des gens à observer.

J’ai parfois tellement envie d’aller vers ses mêmes personnes ou groupes d’amis, leur faire voir que j’existe, que je ne suis pas simplement ce Serpentard assis sur le banc en attendant que quelqu’un ne vienne le voir. Cela fait bien longtemps que je n’attends plus rien de personne et pourtant.

Pourtant j’en es envi au plus profond de moi. Envi de nouer une relation d’amitié. J’ai envi de me voir rire inconsciemment comme la plupart des étudiants du collège, faire des blagues à autrui. Profiter de la chance qui s’offre à moi tout simplement.

Cela fait quelques jours que j’observe une bande d’élèves, ils ne font que mal parler des gens qui passent, rigole d’eux pour tel ou telle raison. Il est vrai que d’habitude, je me serais joins à ce groupe pour railler d’autrui mais la c’est différent. Ils m’insupportent.

En quête d’un endroit ou être tranquille, je traversais les couloirs du château. Je ne sais pas ou je vais mais j’y vais. Jusqu’au moment ou je tombe sur ce couloir, assez vide bizarrement. Aucun tableau, aucune statue, aucun pilier, seule la lumière du jour venait éclairait les lieux. Bizarre mais il m’attire.

D’un coup d’épaule, je fis glisser mon sac par terre et je n’avais même pas remarquer que je n’étais plus habillé avec ma robe de maison mais d’un pantalon noir, d’une chemise noir. Je n’étais même pas braillé, tout décoiffé. Et puis merde je m’en fiche. Je commence à tourner en rond, faire les cent pas dans ce même couloir. Sans même m’en apercevoir, je me mis à parler tout seul, pas très fort mais assez audible pour qu’on m’entende, fin je pense.

- Alors, d’un coup de baguette, je pourrais leur jeter un sortilège qui baisserait leur pantalon. Non c’est trop enfantin, des bombabouses peut-être ? Mélanger à une potion afin que l’odeur ne les quitte plus d’un long mois.
- Non, des pastilles de gerbe dissimulaient dans leur petit-déjeuner , ou je ne sais pas merde !

Cette bande d’élèves m’insupporte au plus haut point, posé contre une des colonnes je peux voir leur petit groupe s’attaquait à des élèves plus jeunes, visiblement de ma promotion. J’avais toujours détesté les despotes mais cela peut être encore plus. Après une énième remarque lancée à un des élèves, je me dirigeais vers les couloirs espérant obtenir un peu plus de tranquillité avant de leur taper dessus. Bon ce n’était certes pas une solution mais au moins cela les ferait taire.
Un poing dans le nez à chacun. Une bonne solution non ? Oui mais cela signifierait sûrement des points en moins pour la maison, un risque d’aller à l’infirmerie et j’en passe.
Mais parmi tout ça, ce que je craignais le plus était Papa… certes il savait comment j’étais mais être renvoyée de Poudlard pour avoir frappé un groupe d’imbécile n’était pas dans mes priorités.

J’enlevais ma chemise à carreaux rouges et noir pour l’accrocher autour de ma taille ne me laissant qu’avec mon débardeur blanc et mon jean tandis que je traversais un énième couloir que je pensais vide.

« Alors, d’un coup de baguette, je pourrais leur jeter un sortilège qui baisserait leur pantalon. Non c’est trop enfantin, des bombabouses peut-être ? Mélanger à une potion afin que l’odeur ne les quitte plus d’un long mois.
Non, des pastilles de gerbe dissimulaient dans leur petit-déjeuner, ou je ne sais pas merde !

-Moi je serais toi, je leur ferais avaler des Petits-fours Tourndeloeil ou des Berlingots de fièvre dans leurs nourritures. Ce serait plus drôle »

J’avais dit cela sans même savoir à qui je parlais, jusqu’à ce que je voie le garçon qui se trouvait là. Il semblait être en première année aussi. Je ne sais pas de qui il parlait mais à mon avis la ou les personnes en question devraient se méfier de tout ce qu’elles mangeraient les prochains jours.

Des idées. Toutes aussi folles les unes que les autres. C’est affligeant mais aucune d’entre-elles ne marcheront réellement. Je ne suis surement pas fait pour ce gerne de choses. C’est vrai quoi, c’est pas à moi de sauver d’autres élèves. Mais non, là c’est différent.

Je m’ennuis jour après jour et je les vois eux. Serait-ce de la jalousie intérieure ? Non, leur quotient intellectuel semble être près de celui du troll donc leur ascendance génétique …
Je m’égare encore une fois, faire les cent pas n’aident pas vraiment.


- « Moi je serais toi, je leur ferais avaler des Petits-fours Tourndeloeil ou des Berlingots de fièvre dans leurs nourritures. Ce serait plus drôle »

Je m’arrête soudainement. Elle a surement entendue toute ma conversation avec moi-même. Je me retourne et la regarde. Une fille charmante, pas très grande. Je ne l’avais encore jamais vue auparavant. Je sors pas souvent des cachots certes, mais je me rends quand même en salle de cours.

Mais autre chose m’interpella. Ces idées sont nettement plus accessible que les miennes. Moins farfelues. Sans m’étaler sur d’autres questions, mon cerveau s’est mis en marche, et je me suis mis à imaginer une petite scène en y incorporant les produits dits.

- Humm. Plutôt intéressante ton idée ! Imagine le truc, à l’heure du déjeuner, on s’arrange pour mettre les Petits-Fours dans leur œufs. Le temps que cela fasse effet, ils seront sans doute retourner à leur de prédilection et la, ca commencera à devenir rigolo…

Tout en imaginant cette future victoire comme acquise, je me mis à me frotter les mains. J’espèrais juste ne pas faire une tête trop bizarre, le but, c’est pas de la faire fuir ! Je pense que nous allons bien nous entendre.
Après tout, pourquoi pas me lancer ? Je suis au château pour vivre ce genre d’expériences. Aussi farfelues soit-elle évidemment.

"Humm. Plutôt intéressante ton idée ! Imagine le truc, à l’heure du déjeuner, on s’arrange pour mettre les Petits-Fours dans leur œufs. Le temps que cela fasse effet, ils seront sans doute retourné à leur de prédilection et la, ca commencera à devenir rigolo…"

Tout en disant cela, il se mit à frotter ces mains, un peu à la manière d’un scientifique fou ce qui me fit sourire. Il était un génie diabolique alors ? Mmm cela restait à voir. En tout cas, elle imaginait très bien la scène, il faudrait les observer pour savoir ce que le groupe mangeait et s’arranger pour que seuls eux mangent les objets du délit. Mais si cela marchait, il finirait malade avant d’avoir pu agresser un nouvel élèves.
Ma tête devait être diabolique à cet instant, imaginer mes futurs victimes, en train de vomir aux WC après avoir ingurgité le mauvais bonbon.

"Il va falloir analyser tout leurs faits et gestes pour savoir quand agir alors. Cela va demander de la patience et de la discrétion. Mais...qui sont les victimes pour toi ?"

Pour moi, il n'y avait pas de doutes possibles. Ce groupe d'élèves risquait de réfléchir à deux fois avant de s'attaquer de nouveaux à d'autres élèves. Que je pouvais être diabolique quand je m'y mettait, mon meilleur ami serait sûrement fière de la petite méchante que je pouvait parfois devenir.
Je devrais penser à s'acheter un débardeur diabolique lorsque je serais de retour à Londres, cela collerait parfaitement au personnage. Enfin façon de parler puisque généralement je n'agissait pas comme ça... Mais bon quelques écarts n'avaient jamais tué personne