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07 avr. 2019, 22:59
Le vent d'une Rumeur  avec Alaska Cross 
avec @Alaska Cross
Le 13 avril 2044
En millieu de matinée

1ère année
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C'était une journée calme. Il faisait beau et tous les couloirs, toutes les salles de classes et toutes les salles étaient éclairées de la lumière vive du soleil. Quelle chance ! Tout le monde aimait le soleil, c'était évident. Il rendait l'architecture de l'école plus belle et les visages des élèves, aussi bien que ceux des professeurs, plus radieux. Mais pas celui d'Adaline...

Il y a quelques jours...
La petite Gryffone s'était assise à la grande table des Gryffondor, pour le petit-déjeuner. Elle s'était servie de nombreux petits pains qu'elle avait enduis de confiture de raisin, elle avait aussi bu plusieurs verres de jus d'orange. Puis elle avait attendu son courrier. Elle avait préféré prendre le petit-déjeuner seule ; c'était une journée de travail qui l'attendait et, aussi distraite qu'elle était, elle préférait ne laisser l'occasion à rien ni personne de la déconcentrer. Mais, on vint s'asseoir à ses côtés. On lui raconta alors ce qu'elle aurait préféré ne pas entendre. Et voilà... Tentative de concentration échouée. Elle apprit alors, à cette occasion, qu'une Serpentard, Alaska Cross, ambitionnait de provoquer Adaline en duel... cela sûrement parce qu'Adaline brillait en Sortilèges.


Et la concentration de la gamine avait été dérangée depuis. Elle ne pensait qu'à cette... rumeur ? Et pensait avec angoisse au moment où elle croiserait la Serpentard, si tenté qu'elle ne lui tombe pas dessus d'abord. Ses sourcils s'étaient d'ailleurs rarement défroncés depuis qu'elle avait eu vent des intentions d'Alaska. Elle ne s'était même pas questionnée sur la véracité de l'information, elle avait préféré prendre ça pour acquis et quitter la table pour aller travailler. Peut-être aurait-elle du écouter un peu plus. Ou peut-être pas ?

Elle connaissait un peu la Serpentard, de vue. Mais elle devait se rendre, après le déjeuner, en cours de Sortilèges et c'était le cours pour lequel elle avait un devoir à rendre - c'était pourquoi elle aurait voulu être concentrée. Elle connaissait donc la petite silhouette d'Alaska - plus grande cependant que sa propre silhouette - et ses longs cheveux noirs - plus longs que les siens c'était une certitude. Adaline avait toujours trouvé Alaska agréable, le peu de fois où elle avait eu, dans les couloirs ou aux repas, l'occasion de lui parler... Mais peut-être que cette impression positive n'était pas partagée ? C'était sûrement le cas, et déjà Adaline mettait la provocation en duel de la fillette sur de l'envie, de la jalousie.

Bien que renfrognée, Adaline se promenait dans les couloirs. En réalité, elle ne se promenait pas vraiment. Elle parcourait les couloirs en espérant tomber sur Alaska avant qu'elle ne puisse le faire, cet après-midi. La petite Gryffone pouvait espérer lui demander des comptes, maintenant qu'elle n'avait plus de devoir à faire. Elle était maintenant, ses cheveux noirs mi-long qui volaient autour de sa tête, au deuxième étage et elle traversait le couloir. Elle croisa Alaska. La Serpentard venait juste de passer devant elle sans la voir. La fillette s'en rendit compte quelques secondes plus tard, et se retourna instinctivement pour taper sur son épaule, en espérant qu'elle s'arrête.

« Eh, Alaska... »

Avait bafouillé Adaline, qui n'était que très peu sûre de ce qu'elle ressentait. Préférait-elle convaincre Alaska d'abandonner l'idée d'un duel, ou venait-elle le lui proposer elle-même, afin d'en finir avec cette rumeur. Adaline considère qu'une rumeur, du moment qu'elle en est bel et bien une, n'est pas bonne, quelle qu'elle soit.
Dernière modification par Adaline Macbeth le 07 sept. 2019, 15:48, modifié 13 fois.

Magic Always Has a Price
6ème année

12 mai 2019, 16:18
Le vent d'une Rumeur  avec Alaska Cross 
D'un soupir, Alaska repoussa les longues mèches ébènes perdues sur son front, qui s'étaient échappées d'un chignon que retenait lâchement sa baguette. La cravate aux couleurs argent et verte de sa Maison desserrée sur le col de sa chemise, ses paumes sur ses tempes pour tenter de retenir sa tête, ses yeux d'un vert d'émeraude fixés sur les pages d'un vieux manuel, la saison des examens n'était plus très loin. Un calme électrique régnait dans la grande Bibliothèque du Château. Sans doute les couloirs désertés de l'Ecole, le Parc en pleine quiétude et la tension détournée des étudiants avaient poussé certains élèves à faire naître des rumeurs aussi étranges qu'incongrues. Un jeu auquel se livraient désormais plusieurs petits plaisantins. L'une d'entre elles finit par toucher la jeune fille de deuxième année.

Une plume plantée au dessus de son oreille, les bras chargés de précieux parchemins couverts de notes, elle quitta l'antre du savoir, prête à rejoindre ses quartiers. Aujourd'hui, Alaska emprunta un chemin différent de celui qu'elle prenait habituellement pour aller à son dortoir. Pour la simple et bonne raison qu'elle ne rentrait pas tout de suite chez les serpents. L'écossaise voulait d'abord voir l'entraînement de Quidditch. Elle avait eu envie de le voir toute la journée, et elle savait qu'il était à cet entraînement. Les beaux jours arrivaient, et les élèves étaient de plus en plus nombreux dans les gradins, alors elle voulait en profiter pour aller l'observer sans être repérée. Son sac de cours fermement serré contre elle, la jeune fille marchait d'un pas décidé. Alaska n'allait pas se mettre trop près du terrain parce qu'elle n'avait pas envie que les autres élèves, et les joueurs l'aperçoivent. Elle allait se poster sur le côté des tribunes, à la limite de la sortie, pour se cacher au maximum. Au détour d'un couloir, Alaska croisa sa demie-sœur, Elfia, qu'elle embrassa d'une accolade avant de reprendre sa marche sans dire un mot sur sa destination. Pour l'instant, elle ne préférait pas éveiller les soupçons, elle préférait attendre. De toute manière, la première au courant sera bien évidemment sa petite Elfi, à qui elle ne peut rien cacher plus de quatre jours.

Plus loin, la jeune fille se vit interpeller par une autre demoiselle de la Maison des Lions. Elle s'étonna de se voir adresser la parole de cette manière. Pivotant lentement sur ses talons, la bouche arrondie par la stupeur, la jeune fille pencha légèrement la tête sur le côté. Elle reconnut celle qui l'avait appelée par son prénom et lui sourit doucement :

Oui, Adaline ? Elle s'aperçut de ses poings tremblants, serrés sur sa baguette magique, et elle s'inquiéta de son regard fuyant. Tu te sens bien ? reprit-elle alors, les sourcils légèrement froncés. Elle s'avança d'un pas, tendant les doigts vers une épaule qui se déroba à sa sollicitude. Attristée par cette défense qu'elle ne comprenait pas, la brune ramena lentement à elle sa main tendue.

Tu devrais peut-être aller à l'Infirmerie... L’infirmière trouve toujours un remède à tous les maux ! Elle tenta un dernier sourire, quoiqu'un peu embarrassé par quelques regards qui se tournaient désormais sur elles. 
Dernière modification par Alaska Cross le 25 juil. 2019, 18:08, modifié 1 fois.

En glissant je viens, en rusant je vaincs, le sommet j'atteins !
Septième année RP

13 juin 2019, 12:24
Le vent d'une Rumeur  avec Alaska Cross 
Lorsqu'elle l'interpella, Alaska se retourna. Elle put saisir dans l'expression de son visage quelque chose d'étrange. Ça ressemblait vaguement à du mépris. Mais c'était plus. C'était plus nuancé et à la fois plus Fort. Était-ce tout autre chose ?

« Ouais, c'est moi... »

Avait répondu Adaline, comme si la question d'Alaska en avait vraiment été une. C'est toi qui m'a appelé ? Sans y réfléchir, Adaline se rendit compte que sa réponse n'était ni juste ni à sa place. En fait, il n'y avait pas de question. Et bientôt, Alaska la détaillait. Enfin, c'est ce que son inconscient lui criait. Il lui criait des choses comme : elle ne t'aime pas. Regarde comme elle te regarde. Elle te trouve ridicule. Son cerveau bouillonnait et dans sa tête les pensées s'accumulaient. Si Adaline avait été une teillère, c'aurait été le moment précis où de la vapeur s'échappe d'elle en sifflant.

Mais finalement, Adaline n'explosa pas.
Elle n'explosa pas du tout. Pourtant, il fallait bien qu'elle fasse quelque chose. Deux secondes venaient de s'écouler dans le vent du silence. Deux secondes et demi, bientôt trois. Le temps de réaction d'Adaline n'était que peu rapide. C'était une sorte d'handicap. Son Esprit prenait le dessus et débordait sur elle. Il dégoulinait sur elle.
Que dire ?

« Nan. Euh... »

Nan ? Est-ce qu'Alaska pouvait faire quelque chose pour Adaline ? Cette fois, la phrase avait été entendue. Comprise ? Peut-être que les sens et contre-sens de cette dernière ne lui apparaissaient pas clairement : c'était même sûr. Elle détailla un instant, perplexe, Son visage. Le visage de la provocation.

Provocation.
Il apparaissait clairement à Adaline que les choses ne tourneraient pas à son avantage si elle se contentait de réponses vaguement et de laisser couler. Elle ne pouvait pas être une carpette.

La Gryffone se saisit de sa baguette.

« Tu veux t'battre ? »

Tout bêtement. Les sourcils froncés par sa propre réplique, elle avait parlé mais n'avait rien pensé. Cette phrase ne sortait même pas de sa tête. Elle fut surprise d'entendre sa saveur lorsqu'elle sortit de sa bouche et le goût désagréable qu'elle avait. Qu'était-ce ?

Adaline serrait les doigts sur sa baguette. C'était une petite baguette. Elle ne savait pas trop quel lien elle entretenait avec elle. Est-ce qu'elle entretenait quoi que ce soit avec elle ? Elle sentait bien l'énergie qui se dégageait d'Elle - ou bien d'elle ? - lorsqu'elle l'avait en main. Sa baguette n'était qu'un accessoire effrayant pour le moment. Mais ça ne pouvait pas en être ainsi.
Dernière modification par Adaline Macbeth le 01 sept. 2019, 15:47, modifié 1 fois.

Magic Always Has a Price
6ème année

02 août 2019, 22:07
Le vent d'une Rumeur  avec Alaska Cross 
Alaska, devant la baguette pointée sur elle, mit tout d'abord un certain temps avant de réaliser la menace. Quand ce fut chose faite, elle eut un sursaut d'étonnement et un mouvement de recul. Levant lentement ses mains ouvertes en signe d'innocence, elle avait visiblement du mal à comprendre la situation. Son regard interloqué allait de la jeune fille belliqueuse à l'assistance médusée, comme si elle cherchait une réponse à ce qui n'en avait pas. Elle balbutia alors d'une toute petite voix : 

Non... bien sûr que non... Sourcils froncés et moue aux lèvres, la jeune fille ne montrait aucun signe d'hostilité. D 'un index précautionneux, elle tenta d'éloigner le bout déjà crépitant de la baguette de son interlocutrice dirigée vers elle. La brunette avait vraiment du mal à croire qu'on pouvait la provoquer ainsi en duel... Elle plus que quiconque ! Avait-elle fait quelque chose de mal ? Adaline jugeait-elle qu'elle lui avait manqué à ce point de respect ?

Personne ne semblait vouloir intervenir. Pire : un cercle s'était formé autour d'elles et des voix commençaient à s'élever pour encourager l'échauffourée ! Visiblement, quelques élèves de l'Ecole en avaient assez du calme et de la tranquillité des révisions, et ils avaient bien besoin d'action.

Adaline... tu ne penses tout de même pas que... gémit la Serpentard, sans pouvoir terminer. La mine décidée de celle qui lui faisait face, sa poigne affermie sur le bâton de bois, elle la toisait. Alaska déglutit, cherchant de quoi faire face à la Lionne dans sa chevelure. Ses doigts s'étaient à peine noués autour de sa baguette que le claquement sec d'un sortilège la désarma, propulsant alors sa baguette à l'autre bout du couloir. Tous les regards s'étaient braqués sur elle, et quelques chuchotements rompit le silence qui s'était installé quelques secondes plus tôt sous la surprise de cette attaque. La jeune fille était tétanisée, elle tremblait de tous ses membres et n'allait pas tarder à ne plus supporter la pression que lui infligeait ses camarades. Ils en attendaient trop d'elle, alors qu'elle ne se sentait pas capable de riposter, ni de lancer le moindre sortilèges. 

Elle ne comprenait toujours pas, mais cette fois-ci, il n'y avait rien à comprendre, elle devait juste se ressaisir, pour agir. Se frayant en chemin entre la foule d'élèves, Alaska ne chercha pas à fuir, même si elle en eut très envie dans l'instant, mais alla plutôt chercher sa baguette pour rattraper le peu de dignité qui lui restait. Une fois sa baguette en main, le cercle se reforma autour des deux enfants, celui-ci avait doublé en taille, attisant la curiosité de certains passants. La Serpentard resta aussi stoïque que la première fois, cherchant à intimidé Adaline. La baguette n'était qu'une précaution, en vérité elle ne savait pas s'en servir, ou du moins seulement en cours. A l'intérieur, comme à l'extérieur de Poudlard, la brune n'utilisait jamais la magie. Pour allumer la lumière, elle enclenchait simplement l'interrupteur de sa lampe de chevet, pour attraper un objet, elle se déplaçait elle-même jusqu'à lui, et bien d'autres. La peur, la frustration, l'angoisse... tant d'émotions qui la bloquait à se servir de sa magie à bon escient. Alaska ne se servait pas de sa baguette, elle lui était inutile, et elle la ressentait comme un danger ou une menace si elle n'arrivait pas à s'en servir. 

En glissant je viens, en rusant je vaincs, le sommet j'atteins !
Septième année RP

07 sept. 2019, 12:38
Le vent d'une Rumeur  avec Alaska Cross 
« Non... Bien sûr que non... » La bouche d'Alaska, cette fille que je ne connais même pas vraiment, vient d'articuler ces stupides mots. « Non... Bien sûr que non... » et ils résonnent quelques longues secondes dans ma tête. Le temps pour mon Esprit de se brouiller, mes sens de s'évaporer et mon cœur d'exploser. *Qu'est-ce que j'suis en train d'faire ?* Mes yeux me portent jusque sur ma baguette. Je la tiens très fort dans ma main, je la braque sur Alaska. Alors, au bout de ma minuscule baguette ; Alaska est plus minuscule encore. J'ai comme l'impression de pouvoir la balayer d'un seul coup du bout de bois auquel je m'accroche. Mais je ne fais rien encore. Les fois où j'ai eu le coeur serrée avant d'utiliser ma baguette en cours me semblent loin. J'avoue aimer utiliser ma baguette en cours ; dans le cadre des professeurs je ne me sens pas honteuse et je me sens en sécurité. La sécurité pour moi est comme un harnais que je voudrais porter toujours. Ma famille me manque alors qu'autour de moi j'entend déjà le brouhaha de nombreux Autres.
Et alors, je ne sais pas d'où sort la fureur qui gronde au fond de moi jusque dans mes oreilles. Peut-être que mes bonnes notes en Sortilèges ont éveillé ma Magie ? *Non !* J'agite délicatement mon poignet et, un instant plus tard, la baguette qu'Alaska avait réussi à extirper de sa chevelure aussi noire que la mienne vole jusqu'à l'autre bout de la salle. J'en arrive à me surprendre, alors que la formule du sortilège est sortie de ma propre bouche.

Puis, l'Autre qui me faisait face - son attitude n'est pas celle que je crois que j'espérais - fait volte-face dans la foule. c'est à ce moment là que je me rends compte que les Autres sont nombreux et qu'ils dessinent un cercle trop restreints autour de nous. Je me sens étouffer mais je ne peux pas partir sans avoir réglé ce différent avec Alaska. Je donne rarement de l'importance à mon ego, mais le Feu qui brûle au fond de mon Être s'en intéresse plus que moi. Alors il me refuse de quitter ce cercle. Quitter la prison qui se forme bientôt autour de moi. Et, tout le temps que prend Alaska pour revenir - je suis persuadée qu'elle reviendra depuis qu'elle s'est faufilée hors de la prison - je m'y sens terriblement seule. « Alaska... » je murmure pour moi-même : je me persuade que personne n'a pu m'entendre. Mes mots se perdent à peine lorsqu'Alaska revient. Je me sens soulagée, alors qu'elle pointe déjà une baguette au bois clair sur moi. Mais ça me rassure, je sens le Feu brûler mais il ne me blesse pas, il m'apaise. Et je crois que mes intentions envers Alaska changent brusquement. Je secoue la tête mais je n'abaisse pas ma baguette.

Je suis focalisée sur elle et moi alors que le cage des Autres se referme autour de nous. *J'dois sortir de là* Les secondes d'inaction se font longues mais le brouhaha se fait plus fort encore. Les gens s'attroupent encore et toujours. « Faites quelque chose ! » crie un Autre. Ma tête tourne vers lui instinctivement. Et la fureur qui m'a animé revient, elle ne m'anime pas comme la dernière fois. Elle me donne seulement envie de bondir sur cet Autre. Mais ce n'est pas ce que j'ai envie de faire, j'ai plus envie encore de bondir hors de notre cage. J'ouvre la bouche pour crier sur l'Autre, mais je me détourne. Ma baguette est à nouveau pointée sur Alaska, et puis, je sais ce que je dois faire. *Vite, j'dois l'faire vite* Je fronce les sourcils et lance : « Fumos ! » Au même instant, mon poignet dessine une spirale. La seconde suivante, un mur qui se transforme bientôt en boule de fumée s'extrait de ma baguette. Alors je me rue sur Alaska. J'attrapa quelque chose comme son bras, et la tire avec moi. Je sors de ce cercle sous les cris des Autres - je ne sais pas si c'est de la stupeur, ou de l'admiration.
La pierre est froide, pourtant, j'y ai collé mon dos tout entier. Ma main droite tient toujours ma fichue baguette et l'autre, moite, est toujours accrochée au bras d'Alaska. Je l'ai attirée contre moi, dans le premier coin sombre que j'ai croisé. Dans le couloir adjacent, les murs autorisent un cache-cache. Le premier renfoncement sombre est celui que je choisi. Je m'y glisse et y attire Alaska. Sans un bruit. Le brouhaha des Autres résonne encore. Mais bientôt, la foule se sera dispersée. « Désolée. » Je murmure, aussi froide avec Alaska que le sont les murs avec moi.
Dernière modification par Adaline Macbeth le 16 mars 2020, 14:35, modifié 1 fois.

Magic Always Has a Price
6ème année

15 mars 2020, 14:35
Le vent d'une Rumeur  avec Alaska Cross 
Les voix étouffées des élèves, c'était tout ce dont elle se souvenue après avoir disparu dans un écran de fumée. Alaska se retrouva entre quatre murs, et la jeune fille fut incapable de se repérer, ni même de savoir où elle était. Le couloir retourna au silence, et la Lionne le troubla pour lui présenter ses excuses. Elle tenta alors de comprendre, de faire de multiples liens entre la précédente situation et celle-ci, qu'est-ce qui avait bien pu changer ? Elle respira mieux tout à coup, réalisa combien toujours ses poumons s'élargissaient face à de simples mots. Macbeth... susurra-t-elle en encrant son regard dans le sien. La deuxième année saisit dans ses iris une lueur mystérieuse, l'attention l'effleura, et se posa sur elle comme un drap léger. Était-ce un mal-être ? Ou bien un état de langueur ? La compassion la gagna, mais elle n'y sombra pas, elle restait en surface, n'oubliant pas que quelque minutes plus tôt, la Gryffondor l'avait menacé avec sa baguette. 

Rien ne lui pesait. Son cœur ralentissait, battait à son exacte mesure. A l'intérieur tout tournait, tout valsait. Il lui semblait que tout tanguait autour d'elles, que tout était ivre. Le mur, la pierre dans son balancement, et toutes les deux face à face. Où sont passés les gens ? Déjà les poumons se ressaieraient, le cœur se déréglait, le regard rétrécissait. Alaska se sentit comme prise au piège... et si Adaline souhaitait encore s'en prendre à elle ? Bonne stratégie, dans un endroit reculé comme celui-ci. Les nerfs de nouveau s'aiguisaient, la brune chercha du regard une sortie, de quoi s'évader. Elle poussa une première fois la jeune fille, une fois qu'elle eut la place de s'échapper de son emprise, elle répéta à nouveau le mouvement pour espérer gagner du temps lorsqu'elle s'enfuirait. Laisse moi partir ! suffoqua-t-elle. Une fois percée à jour dans le couloir, elle ne sut de quel côté aller, et c'est encore vers Adaline qu'elle finit par se retourner.

Comme chaque fois, l'écossaise se laissait guider, par quoi elle l'ignorait, sans doute une intuition. L'idée de se glisser dans ses pas, d'être dans sa tête, ou de simplement comprendre lui suffit à vouloir rester. Pourquoi t'as fait ça Macbeth ? interrogea-t-elle dans un murmure. Alaska était prête à entendre ses fameux mots mystérieux, à l'éclat bizarre, des énigmes, des images dont le sens d'abord lui échappait, mais qui s'adressaient à des contrées très reculées, insoupçonnables. Au fond, elle aimait ça : ses mots qui creusaient des galeries, se frayaient un chemin, se déployaient à notre insu, et nous augmentaient, nous élevaient. Sa façon de s'exprimer l'avait toujours intrigué, pas un son ne voulait lui échappait, la deuxième année voulait l'écouter, et ce peu importe la réponse. 

En glissant je viens, en rusant je vaincs, le sommet j'atteins !
Septième année RP