Ma nouvelle coupe de cheveux faisait sensation franchement ! Depuis que j'étais revenue dans les bras de petite-maitresse, j'étais couvert de gentilles attentions ! J'avais le droit à une double ration de nourriture ! Des fruits à volonté (d'ailleurs, je me demandais bien où elle arrivait à se procurer des pêches en cette saison !) et surtout un flot continue de caresses de la part de toutes les filles du dortoir !

Il fallait dire la vérité ! J'avais énormément souffert depuis que les garçons m'avaient kidnappé, séquestrés et torturés ! Lorsqu'il m'avait dans ce bain tiède de colorant duquel j'étais ressortie vers fluo, j'ai pensé un instant que ma dernière heure était arrivée… Mais au final, ça m'allait plutôt bien au teint ! J'allais faire un malheur auprès des boursouflettes de château ! Encore faudrait-il en trouver une !

La nuit était tombée et j'avais quitté la chaleur réconfortante du lit de ma maîtresse pour me pavaner comme il se devait devant le miroir de la chambre ! Avant, arrière, sur les deux pattes ! Quand je me gonflais pour faire peur ! C'était quand même la super classe ! Aizon le boursoufflet est dans la place baby !

J'espérais que la couleur n'allait pas disparaître ! Au pire des cas, j'irais refaire un tour dans le dortoir des garçons ! C'est quand même sympathique d'obtenir un toilettage complet en se contentant juste d'uriner sur des chaussettes et des pantoufles !

Bon … Il fait faim ! Voyons un peu ce que je peux trouver à cette heure-ci en dehors d'ici !

Mes petites pattes glissent sur le sol de pierre du château >> Padapadapadapada

Quel doux son quoi que légèrement agaçant à la longue… Mais on s'y fait, je vous rassure ! Enfin, je devrais peut-être demander une manucure ! La salle commune de Poufsouflle et déserte ! Tant mieux, point de chat teigneux pour briser l'horizon et surtout, l'odeur du saucisson … hum … Que ça sent bon !
Je me faufile agilement jusqu'à ce grand tonneau qui sert de cachette à ce lieu de vie pour les humains. Récemment, j'ai découvert que nous pouvions sortir par une petite porte dérobée spécialement adaptée à notre petite taille ! Voilà qui est donc parfait ! Je continue ma route pour éventuellement trouver les cuisines. Je me demande bien si je serais seul ce soir ! Et est ce que les drôles de créatures qui peuplent cet endroit seront aussi sympathiques que d'habitude ! Il faut dire que malgré le copieux repas de friandise dont j'ai bénéficié, mon estomac est rarement rassasié ! Un petit en cas pour la route et après, je pars en exploration sans aucune idée de ma destination ! C'est ça qui est drôle, vivre une belle aventure ! Peut-être que je ferais de jolies rencontres ? En attendant, la bouffe m'appelle !


Padapadapadapada >> direction les cuisines !

Je continue à marcher tranquillement, mes petites pattes produisant un son délicat sur les dalles du château. La cuisine n'est plus très loin heureusement !

Soudain, je sens une odeur dans mon dos. Une odeur inconnue, mais surtout dérangeante. Je me retourne vivement tout en me hérissant de tous mes poils pour paraître plus imposant. Je me retrouve alors face à un félin que je ne connais pas. Va-t-il me prendre pour une souris appétissante dont-il pourrait se servir comme d'un casse-dalle ? Rien n'est moins sûr, en attendant, je ne compte pas me laisser faire. Je pousse mon cri d'attaque, celui destiné à faire peur à mes ennemis (même s'il est parfaitement ridicule).

Mon adversaire ne semble pas bouger. Pire, il m'observe de son air impérieux. Je m'avance alors fermement vers lui, prêt à attaquer. Ce n'est pas parce qu'il est plus grand que moi qu'il va forcément me faire peur. Je balance mes petites griffes en direction de ses jambes pour essayer de le chasser, mais je constate vite que l'animal n'en à fichtrement rien à faire de moi. Alors, je m'assois en face de lui et l'observe avec désormais de la curiosité. Puis, l'air négligeant, je me mets à me lécher les pattes avant de me retourner, l'ignorant superbement pour reprendre la direction des cuisines. C'est que j'ai faim !

Je m'approche alors de ce mur ou se trouve cet étrange tableau représentant plein de nourriture. Des fruits. Je gratte alors le mur avec férocité. Je sais que les humains ne font pas comme ça pour ouvrir l'endroit, mais en général, quand je fais ça, au bout d'une trentaine de minutes, on fini par m'ouvrir. Autant que je m'y mette maintenant !

L'étrange creature a remarqué ma présence. Pas trop tôt ! Malgré sa couleur singulière et son odeur horrible je ne peux m'empêcher de rester à le regarder marcher sur ses pattes minuscules cachées sous cette masse de poils verts et soyeux.

D'un coup, le petit animal s'énerve et pousse un cri aigu qui me fait grimacer de douleur. Je ne supporte pas les bruits très aigus, ça me fait mal aux oreilles. Et le voilà qui s'approche avec ses toutes petites Griffes, je ne fait rien, je suis sur qu'il sait pertinament que je peux manger sa petite tête stupide en une bouchée. J'aurais dû rester dans la salle commune, il y a avait l'autre chat mais au moins elle poussait pas des cris suraigus et ne m'embêtait pas.

La creature a compris que je n'avais pas peur de lui et qu'il me faisait perdre mon temps. Alors il s'assoit, se leche negligeament une patte et entreprend de gratter le mur des cuisines de Poudlard. J'ai envie de lui dire que ce n'est pas comme ça qu'il faut faire si il veut y entrer. Je ne sais pas ce qui me retiens de lui signaler, sûrement parce que je n'ai pas envie de gaspiller de la salive pour parler à quelqu'un d'aussi pouponné avec tout plein de produits chimiques  qui piquent le nez. Mais il est amusant avec ses petites manies, je vais rester avec lui tiens et si j'ai faim je saurais quoi manger.

-Tu sais qu'il y a plus simple pour entrer dans les cuisines ? J'ai vu des élèves le faire il te suffit juste de chatouiller la poire sur le tableau.

Je ne rajoutai pas le fait que le petit animal était trop petit pour atteindre le tableau, presse de voir sa réaction.

Désolée pour le retard... 

Le chat se met à miauler à côté de moi. Quel idiot celui-là ! Comme ci, je comprenais le chat moi ! À un moment donné, un peu agacée par ses miaulements, je me tourne vers lui et je me gonfle une nouvelle fois comme pour essayer de l'effrayer. La prochaine fois qu'il fait le malin, je lui fonce dedans ! Je suis plutôt doué pour ça !

Il est temps pour moi de me remettre à ma tâche et sans perdre patience, je continue de gratter frénétiquement le mur. Cela dure bien un quart d'heure de plus avant de soudain coulisser pour laisser apparaître devant moi une sorte de petit lutin à la peau verte. Il me regarde et s'incline devant moi. Parfait ! Il a compris que j'étais une personne importante. Il s'adresse alors à moi, mais je ne lui laisse pas le temps de répondre. Museau au vent, je renifle les effluves qui sortent de la cuisine avec envie. Ma langue commence à pendouiller délicatement de ma bouche et je m'engouffre rapidement dans la cuisine sans même prendre le temps de regarder en arrière si l'idiot de chat me suit ou non. Qu'il fasse bien ce qu'il veut lui !

Sans perdre de temps, je me précipite sur la table ou, a mon grand dépit je ne trouve que de la vaisselle étincelante et vide… Pourtant, la bonne odeur vient bien de quelque part non ?
Je me retourne et aperçois alors l'objet de tous les délits. L'un des petits hommes vert apporte dans ma direction un plateau remplie de viennoiserie. Sans même prendre le temps qu'il le pose devant moi, je me jette dessus et commence à m'engouffrer dans l'amas de nourriture. Je dévore tout ce que je peux dévorer, j'espère seulement que je ne vais pas exploser.

Voilà, ma petite maîtresse est maintenant profondément endormie, je vais pouvoir aller me dégourdir les pattes dans les couloirs déserts du château. Je me dégage de son bras tant bien que mal. La technique à reculons me plaît guère, j’ai le pelage de la tête tout hérissé. Impensable de sortir sans un petit coup de patte pour arranger cela.

C’est bon, je suis prête pour l’aventure. Je saute du lit et après quelques gracieuses tentatives de sauts sur la poignée de la porte du dortoir, je finis par emporter le duel. La truffe au vent, je cours dans la salle commune mais fut stoppée dans mon élan en sentant l’odeur de la souris de compagnie poilue d’une amie de ma maîtresse. Cet animal a le don de s’attirer des ennuis. L’autre jour, il est sorti rose et est revenu quelques jours plus tard entièrement vert fluo. Il avait réussi à énervé mon beau sauveur, celui qui m’avait présenté à ma Maddie. Je ne sais pas ce que la souris poilue avait fait pour l’agacer, cet humain est pourtant tellement gentil. Bref, je m’égare.

Je sors de la salle commune en faisant la carpette tout en pensant toujours à l’animal. Au final, tant pis pour Aizon, je ne vais pas aller surveiller ses moindres faits et gestes. Il reviendra peut-être orange cette fois-ci mais moi je veux m’amuser ! Faire des dérapages dans les étages supérieurs, feuler les gens des tableaux étaient mes passe-temps favoris lorsque j’étais cachées de tous, c’était mon petit grain de folie à moi. Devant les autres par contre, j’étais une vraie lady enfin...sauf quand ma petite humaine sort un jouet, là c’est plus fort que moi, je ne réponds plus de rien.

Allez, c'est parti! Je m'élance dans le couloir sauf qu'une deuxième odeur vient à mes délicates narines, celle d’un chat. Je bouge mon petit nez de gauche à droite. Un chat et Aizon allant dans la même direction. Les odeurs sont aussi forte l’une que l’autre, ils étaient donc passés en même temps ou presque. Cela sent les ennuis pour la souris poilue. Je ne peux me résoudre à ne pas aller vérifier que tout va bien. Ahh ma bonté me perdra...mais bon, j'ai beau dire, je l'aime bien ce petit truc vert.

Je remonte donc la piste et arrive vers les cuisines. Que de ventre sur pattes dans ce château ! Je roule des yeux et entre. Ouf, Aizon va bien. Je me frotte à lui et passe ma queue sous son menton, contente que rien ne lui soit arrivé à ce petit bichon. Il a même l’air carrément dans son assiette, au sens propre comme figuré. Je me tourne alors vers le chat qui l’accompagne. Il ne semble pas agressif, mais il vaut mieux se méfier. Je m’avance vers lui et penche la tête sur le côté pour voir s’il veut faire ami-ami.

J'ai la gueule pleine de nourriture lorsque je lève mon nez vers le ciel, les joues gonflées par la nourriture qu'elles contiennent. Une nouvelle odeur vient de faire son apparition dans la cuisine et lorsque je tourne la tête dans sa direction, tout en continuant de mâchonner ce que j'ai entre les dents, j'aperçois une copine. Enfin une copine … C'est vite dit ! Ça reste un chat malgré tout ! Quel boursouflet sain d'esprit aurait envie de faire copain copain avec un membre de la race féline ? Un idiot sans doute.

Je continuais à mâchonner ma nourriture tout en continuant à observer la nouvelle arrivante. Elle vient alors se frotter à moi, comme –ci de rien n'était et je ne réagis pas d'un poil. Je suis un peu habituée à ce genre de comportement avec les chats qui fréquente notre lieu de vie, mais bon, c'est jamais très agréable de se voir arrosé de phéromones d'une autre race. Malgré tout, je continue de l'observer, mes joues marquant toujours le machonnage intensif qui se produit sous mes dents.

Le chat roux s'approche de l'inconnu et je suis plutôt curieux de voir ce qui va se passer. Vont-ils se battre ?

Je fini même par laisser tomber mon assiette de victuailles pour me faufiler, discrétos derrière la copine pour observer la scène d'un peu plus prêt.

Je dois même me retenir pour ne pas sauter sur le dos de cette dernière pour pouvoir à mon tour juger le nouveau chat du regard. Je suis tellement curieux de voir ce qui va se passer par la suite et comment va réagir cette nouvelle connaissance.


Roooo finalement, je n'y tiens plus. Je prends mon élan et l'air de rien, je saute sur la pseudo copine, m'accrochant à son pelage et me faufilant rapidement jusqu'à sa tête. L'air de rien, je positionne la mienne entre ses deux oreilles et j'observe avec curiosité la scène et la tête de l'autre chat.

Alors que le rongeur fluo continue de gratter le mur, se fichant éperdument des paroles que je prononce, le mur coulisse et un petit personnage apparaît le laissant entrer. Juste avant que la porte ne s'ouvre, un autre chat est venu. Elle ressemble à celle de la salle commune mais celle ci a l'air moins stupide.

Pas de temps à perdre, je me faufile dans les cuisines, suivant le petit animal, la chatte rousse derrière nous. Le petit personnage couvert d'un étrange habit nous sert une assiette de thon à chacun et des friandises pour le rongeur. Il commence à tout dévorer comme un affamé. Depuis combien de jours n'a-t-il pas mangé celui-là ? Il va être malade si il mange tout. Tant pis pour lui !
La chatte rousse n'a pas l'air agressive elle me paraît plutôt gentille. Et elle a l'air de connaître l'affamé, ça peu être utile. Je ne suis pas venue me battre ce soir, je ne lui crache pas dessus. Et puis si je suis blessé, que va dire ma maîtresse. Je n'ai pas envie d'être mal en point et de la rendre triste.

Je m'apprête à manger une bouchée de thon quand la créature vert fluo décide de monter sur la tête de son amie. Qu'est-ce-qu'il espère ? Que je vais me disputer avec ma camarade félin ? Et bien il peut toujours espérer. Si ça peut l'énerver, encore une bonne raison de ne pas me battre. J'avale un morceau de poisson, va-t-il s'énerver ?

Ne voyant pas une once d'agressivité dans l'attitude du félin inconnu, j'avance encore d'un pas. D'un pas lent, je ne suis pas encore à cent pour cent rassurée alors je préfère être douce dans mes attitudes. Sauf que d'un coup ma tête hoche sans que je ne lui en ai intimé l'ordre. Qu'est-ce que c'est? Je lève les yeux pour voir ce qui m'est tombé dessus, rien à faire je ne vois rien. Je tourne la tête à gauche puis à droite, je ne parviens toujours rien à voir. Il y a pourtant bien quelque chose, je sens un poids et voit l'autre chat regarder le sommet de ma tête. Ça m'agace! 

C'est alors que je sens des petites pattes qui masse mon pelage crânien. Aizooon, mon brushing! Il en loupe pas une celui-ci. Pourquoi suis-je allée voir s'il allait bien? Je suis vraiment trop gentille... Bon en tout cas, le félin n'est absolument pas un danger. Il mange simplement son thon. Plus de raison de m'inquiéter, c'est donc l'heure de jouer! Qui m'aime me suive!

Ni une ni deux, je quitte la cuisine en courant, prête à aller faire des dérapages dans les couloirs. Que Aizon se cramponne s'il veut rester, ça va envoyer! Quand je joue rien ne m'arrête, je ne m'inquiète même plus d'être une lady. Je grimpe les escaliers à toute vitesse. Et oui les gars, avec moi pas le temps de vous mettre en mouvement! 

Voilà l'endroit idéal : un immense couloir et des tableaux vivants en guise de spectateurs. Je ne tiens plus, il faut que je fasse mon show. 

L'autre ne semblait pas montrer de signe d'agressivité et alors que je me pelotonnais sur la fourrure de ma copine, lui massant au passage doucement le crâne, je m'amusais à poussant mon doux cri en remuant le museau. Ils nous ignorent. Peut-être que c'est mieux ainsi ?

En tout cas, cette attitude qu'à l'inconnu envers la rousse semble l'avoir mis dans tous ses états. Peu après qu'elle ai décidé que ce dernier ne présentait pas une réelle menace pour elle, elle s'élance alors à toute allure vers la porte de la cuisine.

Comme par instinct, je me mets à gémir … Je n'avais même pas fini de manger tout ce que les petits hommes verts m'avaient apporté à mangé. Je pousse un nouveau cri de désarroi devant la situation en même temps que je m'agrippe au pelage tendre de la rousse, serrant mes petites pattes dans la fourrure de cette dernière.

L'air de rien, c'est super agréable de sentir cette puissance sous moi et la vitesse à laquelle nous allons est de loin bien supérieure à la mienne lorsque je cours à fond.


Je m'agrippe un peu plus fort tout en prenant garde de ne pas blesser mon amie. Elle dérape dans plusieurs virages ce qui produit une sensation agréable. Une sacrée montée d'adrénaline pour moi. Je pousse à plusieurs reprises des gémissements de satisfactions. Finalement, elle arrive jusqu'à un couloir vide et l'arrêt et tel que je me retrouve catapulté quelques mètres plus loin, retombant dans un petit pouf sourd sur le sol avant de pousser un gémissement de douleur ce coup-ci. C'est pas parce que je suis petit, que je suis incassable non mais ! Je crois bien que je me suis cassé une patte. Je couine misérablement en tentant de me remettre droit, mais ma patte arrière me fait mal, impossible de la poser par terre. Je reviens, tant pis que mal, misérablement vers la copine rousse en boitillant.