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08 mai 2019, 11:43
 PV  Quelques miettes dans ta poche
Fin janvier 2044, pendant une pause


Elle se frotta les mains et souffla doucement dans ses paumes. En ce temps glacial de début d'année, tout était bon pour se réchauffer : cheminée, écharpe, chocolats chauds ... même les salles de cours, qui n'étaient pas particulièrement douillettes, semblaient de petits nids confortables comparées à la froideur des pierres du couloir. Ce jour-là, quelqu'un avait même pris la peine d'ouvrir l'une des fenêtres du couloir ! Pris la peine ! Qui avait pu commettre un acte aussi malveillant ? Heureusement qu'elle passait par là, quelques minutes de plus auraient suffi à laisser entrer de la neige ...

Théa était bien décidée à réaliser sa Bonne Action quotidienne en refermant la fenêtre lorsqu'elle remarqua un léger mouvement à l'extérieur. L'ombre avait été si fugace qu'elle douta un instant d'avoir réellement vu quelque chose.
Elle attendit, silencieuse, pendant quelques secondes. Les élèves avaient tous quitté le couloir pour trouver refuge dans les salles communes ou les salles de cours, si bien que les lieux étaient parfaitement déserts. Seule la respiration de la jeune fille et la buée provoquée par son souffle trahissaient un semblant de vie dans l'immensité déserte et glacée du corridor.

Rien.
Elle secoua brièvement les épaules et tendit les bras vers la fenêtre lorsqu'un petit oiseau tout rond sautilla doucement sur le rebord, laissant de minuscules traces de pattes dans les quelques millimètres de neige qui recouvraient l'ouverture.

Le Vivet ! Comment était-il arrivé là !?

En volant, probablement, pensa-t-elle, cynique.

Mais était-ce le même qu'elle avait aperçu, quelques mois plus tôt, sur la rive du lac ? Ils étaient si rares que le doute était permis.
Sans bouger, elle observa le petit volatile secouer ses plumes couvertes de neige. S'était-il endormi là, sur les hauteurs du château, alors qu'il n'arrêtait pas de neiger ? N'avait-il pas froid ?

Il l'observait à présent. Théa avait le sentiment de revivre sa première rencontre avec le spécimen. Elle avait les pieds dans la boue jusqu'aux chevilles à cette époque-là. Elle était ravie, cette fois-ci, d'être bien à l'abri et les pieds au sec. Ce qui n'était pas le cas pour son petit hôte à plumes, réalisa-t-elle soudain en voyant le Vivet sautiller joyeusement sur le rebord de la fenêtre.

Avec mille précautions et des gestes particulièrement lents, elle dirigea sa main gauche vers sa poche et en retira un biscuit sec. Avec la même lenteur, et les yeux toujours fixés sur l'animal, elle le rompit en deux mais le bruit soudain fit s'envoler le Vivet qui ne laissa qu'un éclat d'or dans son sillage.

Déçue, elle acheva cependant de réduire le biscuit en miettes et de les disposer en petits tas épars sur le rebord. Elle se hissa ensuite sur la pointe des pieds pour tenter d'apercevoir l'oiseau mais ne vit rien. Résignée, elle laissa pourtant la fenêtre grande ouverte et s'installa à même le sol, le dos appuyé contre le mur d'en face. Là, par terre, les genoux repliés devant elle et les mains réunies contre son ventre, elle attendit.

L'espoir de revoir le bel oiseau avait fait s'envoler la crainte du froid. Il fallait désormais être patiente !

Théana : there's alchemy between us

"Ecureuil" au sein de M.E.R.L.I.N
A Serdaigle ? Une question ? Envoie moi un hibou !

08 mai 2019, 21:12
 PV  Quelques miettes dans ta poche
T'es bien embêté par ce temps neigeux. Parce qu'il fait tellement froid que ça t'empêche de passer autant de temps que tu le voudrais dehors. Pourtant, t'es drôlement bien couvert avec ta cape d'hiver, ton bonnet, ton écharpe et tes gants aux belles couleurs de Serdaigle. Totalement emmitouflé, tu es allé jusqu'au lac pour lancer de la nourriture au Calmar Géant. Tu fais ça tous les jours, quasiment depuis ton arrivée, en espérant qu'il finisse par se montrer totalement à toi et devenir ton ami. Mais jusqu'ici, t'as plutôt raté ton coup. De temps en temps, tu vois bien l'une de ses tentacules attraper un morceau de fromage, mais la plupart du temps, la nourriture lancée est mangée par d'autres créatures moins impressionnantes, à ton plus grand désarroi.

Et puis là, le lac est plus ou moins gelé. Pas sur toute sa surface, mais en tous cas les bords le sont, et t'as bien du mal à lancer la nourriture au-delà de la glace, malgré le fait que tu ne sois pas si mauvais en lancer. T'as donc fini par rentrer pour te mettre au chaud, n'ayant rien de mieux à faire. Enfin, au chaud, c'est vite dit. Le château et ses vieilles pierres ne sont pas les mieux placés pour conserver la chaleur des feux qui brûlent pourtant dans la plupart des âtres des cheminées de Poudlard. Et en plus, tandis que tu t'apprêtes à retourner vers ta salle commune pour te enfin pouvoir te débarrasser de tous ces vêtements qui t'engoncent, tu passes devant une fenêtre grande ouverte. Tu vois alors une fille de ta maison, assise juste en face, en plein dans le courant d'air.

Tu bloques un instant, t'arrêtant devant elle, tandis que ton regard passe d'elle à la fenêtre sans comprendre. Cherche-t-elle à attraper froid pour rater les prochains cours ? Parce qu'à ce rythme, elle pourrait fort y parvenir. Tu t'apprêtes à continuer ton chemin sans un mot. Après tout, chacun voit midi à sa porte comme on dit. Et t'es pas du genre à entamer la conversation pour rien. T'es pas du genre à discuter tout court en fait. Mais alors que tu fais un pas pour t'en aller, ton regard voit un petit tas de miettes sur le rebord de la fenêtre. Tu t'en approches, pour être sûr que ce ne soit pas uniquement de la neige ou de la poussière. Et tu vois alors quelques petites traces de pattes à côté. Vu la taille, ce n'est pas un oiseau très imposant, mais quand même, ça pique ta curiosité.

Tu te tournes vers la fille avec un regard interrogatif. C'est que, si tu te fiches ouvertement de tes camarades, les créatures - magiques ou non - ont-elles tout ton intérêt. Et pour que la gamine reste là en plein froid à observer une fenêtre, ça doit être un oiseau plutôt rare.

- Qu'est-ce que tu espères attirer avec tes miettes ?

Pas de bonjour, pas de question à propos du fait qu'elle risque d'attraper froid, rien qui pourrait permettre de croire que tu t'intéresses à elle. De toute manière, ce n'est pas le cas. T'es juste curieux de savoir si l'oiseau qu'elle attend ici vaut la peine que tu attendes à ses côtés ou non.

10 mai 2019, 13:03
 PV  Quelques miettes dans ta poche
- Qu'est-ce que tu espères attirer avec tes miettes ?

La voix sortait d'absolument nulle part - en fait, si, mais Théa était si concentrée sur la fenêtre qu'elle n'avait pas vu venir le jeune garçon. Elle sursauta légèrement et porta son regard sur le nouveau venu : de taille moyenne, ce qui retint le plus l'attention de la jeune fille furent ses yeux vert et sa coupe de cheveux d'un noir profond, très indisciplinée. Venait-il de se réveiller ?

Elle se contenta de porter son index à ses lèvres, intimant le jeune Serdaigle - elle avait bien reconnu les couleurs de sa maison - à garder le silence. A voix très basse, elle ajouta :


- Il y a un Vivet, mais il vient juste de s'envoler.

Puis elle tapota légèrement la place située à sa gauche, lui signifiant ainsi qu'il devrait venir s'asseoir s'il voulait, lui aussi, profiter du spectacle.
Sans penser à mal, Théa partait du principe que tout le monde - du moins, tous les Sorciers - savait ce qu'était un Vivet, et que n'importe qui qui entendrait prononcer le nom de l'oiseau adopterait sans attendre une expression de profond respect mêlé à une grande curiosité. Elle-même, qui avait pourtant eu la chance d'observer le petit animal une fois depuis son arrivée à l'école, avait, en prononçant ces quelques mots, immédiatement arboré un sourire tandis que des étincelles d'excitation se lisaient dans ses yeux.

En y regardant de plus près, elle s'aperçut que le garçon avait l'air plutôt calme, voire profondément ennuyé, comme si l'univers entier le rendait parfaitement indifférent. Cette pensée lui ôta son sourire. Elle se demanda s'il était l'exception : le seul Sorcier qui ne verrait aucun intérêt à respecter le silence pour observer le Vivet. Elle regretta alors d'avoir tapoté la place à ses côtés, mais la politesse et sa gentillesse naturelle la prévinrent de finalement refuser au garçon de venir s'asseoir par terre s'il en avait envie.

Secrètement, elle espéra que le froid et la perspective de s'installer à même le sol glacé contre un mur tout aussi frigorifiant lui passerait l'envie de lui tenir compagnie.

Sans attendre la décision du jeune garçon, elle tourna de nouveau son regard vers la fenêtre et attendit, les genoux serrés, que son petit compagnon à plumes donne le moindre signe de vie.

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19 mai 2019, 14:01
 PV  Quelques miettes dans ta poche
Ta camarade de maison ne semble pas apprécier le fait que tu lui poses une question puisqu'elle t'intime de te taire d'un simple geste. Non mais, pour qui elle se prend elle, à réagir ainsi ? T'es pas très bavard de base, mais t'as juste posé une question, ça la tuerait de simplement y répondre sans se montrer désobligeante ? T'es déjà prêt à lui envoyer une réplique cinglante en pleine figure, histoire qu'elle comprenne qu'on ne te donne pas d'ordre, et encore moins de cette façon, mais sa réponse est plus rapide. Elle t'annonce tout bas qu'un vivet était là. Tu oublies aussitôt ta colère qui retombe d'un coup. Un vivet ? Mais c'est super rare comme oiseau ! T'en as jamais vu, si ce n'est dans les livres sur les créatures magiques, ou ceux qui parlent des débuts du Quidditch, quand les pauvres bêtes jouaient le rôle du Vif d'Or, pour leur plus grand malheur.

Aussi tu ne te fais pas prier pour t'asseoir aux côtés de la jeune fille lorsqu'elle tapote la place à côté d'elle. Bon, tu laisses dix bons centimètres d'écart entre vous quand même, il ne faut pas trop déconner. C'est que tu n'as pas envie de frôler son bras si t'as besoin de te gratter la tête. C'est la laine du bonnet, ça grattouille. Sauf que, vu le froid polaire qui entre par la fenêtre du couloir que vous observez maintenant tous les deux avec attention, t'es pas prêt de le retirer. D'ailleurs, tu enfouis ton nez dans ton écharpe tout en soufflant dedans pour te réchauffer légèrement. Si au début tu pensais que la gamine était complètement cinglée de rester là, t'as bien l'intention d'en faire de même jusqu'à apercevoir l'oiseau. Tu chuchotes quelques mots.

- T'es sûre que c'est un vivet ? Il est rond avec des yeux rouges ? Tu l'as vu y'a combien de temps ? Et s'il aime pas les miettes et qu'il préfère les insectes ?

C'est que ça te paraît tout de même très improbable qu'un oiseau si rare vienne traîner aux alentours de Poudlard. On ne sait jamais, il pourrait tomber sur des sorciers bien mal intentionnés qui seraient attirés par son regard aux allures de rubis précieux. D'ailleurs, tu trouves étrange également le fait qu'il soit dehors par temps de neige. Bon, après, t'es loin d'être un professionnel en matière de Vivet Doré, mais la majorité des petits oiseaux migrent à la recherche d'un temps plus clément, plutôt que de venir se nourrir de quelques miettes que daignent lui laisser les êtres humains. D'ailleurs, pour qu'il survive à l'hiver, il vaudrait mieux lui donner des choses un peu plus grasses. T'hésites à aller faire un tour en cuisine. En demandant gentiment aux Elfes de Maison, ils pourraient peut-être te donner un peu de beurre que tu pourrais mélanger à des graines. T'es persuadé que ce serait bien meilleur pour l'oiseau. Mais si jamais il revient alors que tu es parti et que tu le rates, tu seras bien déçu. Dilemme...

19 mai 2019, 14:41
 PV  Quelques miettes dans ta poche
Eeeeet le voilà assis. Malgré son visage fermé, Panthéa remarque la rapidité avec laquelle il s'est installé une fois le vivet mentionné. Elle voulait y voir un bon signe, sans doute était-il parfaitement au fait de la rareté de l'oiseau et de la chance inestimable qui pouvait s'offrir à eux s'ils se montraient patients.
Il s'était installé en laissant un bon espace entre eux. Là aussi, il marquait un point. Malgré le froid, Panthéa n'avait aucune envie d'être dérangée dans son observation de la nature, aussi, en ne s'étant pas assis contre elle, il lui garantissait une certaine tranquillité.

"T'es sûre que c'est un vivet ? Il est rond avec des yeux rouges ? Tu l'as vu y'a combien de temps ? Et s'il aime pas les miettes et qu'il préfère les insectes ?", demanda-t-il à voix très basse.
Elle lui intima à nouveau de se taire, répétant le même geste qu'au moment de leur improbable rencontre, et se contenta ensuite de hocher doucement la tête. Elle espéra qu'il s'en contenterait et qu'il finirait enfin par arrêter de parler.


Il remua légèrement au début pour s’emmitoufler un peu plus dans ses vêtements. Elle l'envia un instant. Ses collants, malgré leur épaisseur, constituaient une bien maigre protection contre le froid des dalles de pierre qui commençait déjà à lui engourdir les fesses et une partie des cuisses. Elle jeta un coup d'oeil rapide à son voisin pour estimer son endurance : il fixait la fenêtre, le regard perdu dans ses pensées. Elle crut y lire un regain d'intérêt pour la vie.

Après quelques longues minutes assis là, sans le moindre signe de l'oiseau, Panthéa se demanda à quel moment son camarade allait bondir sur ses deux jambes et l'accuser d'avoir menti au sujet du vivet en plus de lui avoir fait perdre son temps. Il semblait du genre à ne pas s'arrêter pour rien. Sans doute commençait-il même déjà à la haïr profondément. Elle essaya de ne pas en tenir compte et poursuivit son attente silencieuse malgré les tremblements qui la saisissaient : le froid s'était immiscé dans tout son corps.

Mais les quarante-cinq minutes de patience allaient se montrer très généreuse dans leur récompense.
Un petit piaillement retentit soudain au dehors et percuta les murs du couloirs, parvenant aux oreilles des deux enfants comme un échos. Panthéa eut un très léger sursaut et retint son souffle ...

... Le vivet se posa sur le rebord de la fenêtre avec une infinie légereté. Il fit quelques bonds timides vers les miettes, observa l'offrande puis les deux curieux pendant quelques secondes avant de prendre le temps de picorer quelques morceaux.
Ses yeux étaient de l'éclat du rubis. Son plumage d'une couleur mordorée sembler refléter tous les rayons du soleil qui faisait une légère percée à travers les nuages, dans le ciel gris de l'hiver. Panthéa crut assister à une apparition divine, et elle avait complètement oublié le jeune garçon.

Théana : there's alchemy between us

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21 mai 2019, 18:56
 PV  Quelques miettes dans ta poche
Elle t'agace vraiment beaucoup, cette fille. Elle ne peut pas faire comme tout le monde et répondre poliment ? Elle ne sait que faire ce stupide geste de "chut" ou quoi ? T'as envie de lui faire manger son doigt, juste pour lui apprendre les bonnes manières. Mais puisqu'elle semble sûre que c'est un Vivet qui est venu sur cette fenêtre un peu plus tôt, tu préfères attendre. Juste histoire de le voir, toi aussi, de pouvoir l'observer tranquillement. Enfin, s'il vient. Une fois qu'il sera parti, elle ne perdra rien pour attendre. Elle verra ce qu'elle verra. Et s'il ne vient pas, ça n'en sera que pire encore pour elle. Tu sais être patient. Pour les créatures, pour tes vengeances. Le truc, c'est que t'as beau attendre, laisser traîner, t'oublies pas. T'es carrément rancunier comme garçon. Et têtu en plus de ça, pas moyen de te faire changer d'avis si t'as pas envie. Alors cette fille, elle va comprendre que personne ne t'intime de te taire de cette façon, Vivet ou pas Vivet.

Vous attendez tous les deux en fixant la fenêtre. T'es comme mis en veille, t'attends simplement un mouvement, un battement d'ailes pour te réveiller et poser toute ton attention sur ce qu'il se passe. En attendant, tu ne penses qu'à ce que tu pourrais faire à cette gamin impolie et désagréable. Tu la vois qui tremble de temps en temps, prise de frissons à cause du froid. Et tu ne peux t'empêcher d'en être heureux au fond de toi. C'est bien fait pour elle. Si elle n'avait pas été si irrespectueuse envers toi, tu lui aurais donné ton manteau. T'as un pull énorme en dessous, t'aurais sans doute eu froid, mais moins qu'elle à cet instant. Maintenant que tu sais qu'elle n'est pas là pour tomber malade intentionnellement, t'espères de tout ton coeur que ce sera quand même le cas. Histoire qu'elle soit punie deux fois : une première pour sa bêtise d'être si peu couverte en plein hiver neigeux, une seconde pour rétablir ton honneur qu'elle a voulu écrasé deux fois de suite avec ce geste qui te reste en travers de la gorge.

Et tandis que tu réfléchis à quel sortilège tu pourrais lui lancer, tout en en venant à l'idée que tu es sans doute meilleur avec tes poings pour le moment - frapper une fille ne te dérange pas le moins du monde - un piaillement léger se fait entendre, suivi d'un battement d'aile. Cette fois, ton regard s'illumine tandis que tu redresses légèrement, vivement intéressé par ce qu'il va apparaître à la fenêtre. L'oiseau sphérique promis se pose alors avec méfiance, pour ton plus grand bonheur. Il est magnifique, vraiment. Son plumage semble briller de mille feux, comme s'il attirait les rares rayons du soleil qui daignaient se montrer. Ses yeux sont tout simplement extraordinaires tant leur éclat rappelle celui d'un véritable rubis. Tu le regardes picorer quelques miettes sans bouger, allant jusqu'à retenir ton souffle par peur qu'une respiration trop forte le fasse fuir. L'apparition de l'oiseau te fait complètement oublier tes plans de vengeance montés jusqu'ici. Ils reviendront sans doute quand l'animal reprendra son envol, mais pour l'instant, tu as bien plus intéressant que cette gamine en face de toi.

Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. Après avoir picoré les miettes laissées à son attention, l'oiseau sautille un peu sur le bord de la fenêtre, jette un dernier regard aux deux curieux qui l'ont attendu de longues minutes dans le froid glacial, piaille une dernière fois, comme pour vous dire au revoir - du moins c'est ainsi que ton esprit enfantin et quelque peu narcissique le voit - et reprend son envol. Tu reprends alors ton souffle, laissant tout ton émerveillement sortir d'un chuchotement époustouflé.

- Wahouuuu la classe...

Mais tandis que le dernier reflet du plumage du vivet disparaît dans le ciel d'hiver, ton esprit revient bien vite à l'irrespect dont ta camarade a fait preuve envers toi. Tu te redresses un bond, faisant craquer tes articulations engourdies par le froid, avant de te planter devant elle pour la surplomber de toute ta hauteur, profitant du fait qu'elle soit toujours assise pour l'écraser encore plus.

- Par contre, toi, va falloir que t'apprennes la politesse. La prochaine fois que tu me dis de me taire comme ça je te casse le nez.

T'es bien sûr de toi en lui annonçant cela. D'ailleurs, vu ton regard sombre, t'y crois dur comme fer. Même qu'elle a intérêt à s'excuser si elle ne veut pas que la prochaine fois se transforme en maintenant tout de suite.

21 mai 2019, 19:35
 PV  Quelques miettes dans ta poche
Le temps semblait ralenti. Panthéa avait elle aussi retenu son souffle tandis que le petit oiseau picorait les miettes en se dandinant. Elle était éblouie, stupéfaite, et ravie de pouvoir l'observer de si près une seconde fois ! Elle s'imaginait déjà devenir la meilleure amie du vivet, qu'il vienne se poser dans sa main ou dans ses cheveux, qu'elle lui donne un petit prénom, qu'elle finisse par faire un élevage de vivets et, finalement, ouvrir une grande réserve pour sauver cette petite espèce si rare ...

Trop tard. Il était parti. Un léger battement d'ailes avait suffit pour qu'il s'éloigne et qu'il disparaisse dans le ciel. La scène avait à peine duré une minute, peut-être deux, mais Panthéa en avait savouré chaque seconde, et c'était comme si elle avait eu le temps de vivre une seconde existence, parallèle à la sienne.

Le retour à la réalité fut d'autant plus éprouvant qu'Azaël s'était rapidement remis debout et la dominait maintenant de toute sa hauteur, dardant des yeux sombres et menaçants sur elle tandis que son ombre la recouvrait totalement. La vision était si soudaine et inattendue pour la jeune fille qu'elle frémit et pâlit fortement, se sentant très vulnérable à ce moment-là.


"Par contre, toi, va falloir que t'apprennes la politesse. La prochaine fois que tu me dis de me taire comme ça je te casse le nez." La politesse ? Mais de quoi parlait-il ? Qu'avait-elle fait de mal cette fois-ci ?

Elle ne comprenait pas. Il aurait dû être ravi d'avoir pu assister à l'apparition divine du petit oiseau sur le rebord de la fenêtre, mais à la place, il semblait hors de lui ! Qu'avait-elle fait de si impoli pour le mettre dans un état pareil ? Elle lui avait demandé de se taire, certes, mais c'était pour la bonne cause, non ? Pour une excellente cause même !

Sûre d'elle, elle fronça les sourcils. Il était légèrement plus grand qu'elle mais cela ne l'impressionnait pas. Après tout, rien ne pouvait être plus redoutable que son grand frère.
Avec beaucoup de lenteur, elle glissa contre le mur en poussant sur ses jambes pour se redresser complètement elle aussi. Elle lui arrivait à peu près au menton désormais. L'équilibre des forces était donc rétabli.


"J'étais pas impolie, je suis désolée si tu l'as pris comme ça. Tu faisais juste trop de bruit, et tu risquais de faire peur au vivet. Je sais qu'tu sais qu'ils sont rares, sinon, tu serais pas venu t'asseoir et tu serais parti. Alors au lieu de me faire des reproches, tu pourrais juste être content de l'avoir vu, non ?", dit-elle d'un ton ferme. Sa petite voix n'impressionnait personne, mais peut-être qu'en lui montrant qu'elle n'avait pas peur, il réfléchirait à deux fois avant de la menacer - ou de lui casser le nez.

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23 mai 2019, 17:57
 PV  Quelques miettes dans ta poche
Elle se relève, comme pour diminuer cette supériorité physique que tu voulais tant mettre en place. Mais tu ne bouges pas d'un millimètre, te contentant de ne pas la quitter du regard en relevant légèrement le menton, avec un air toujours plus méprisant. C'est qu'elle n'a pas l'air de te prendre très au sérieux, et t'as ton poing qui commence à vraiment te démanger maintenant. Elle ose même dire qu'elle n'était pas impolie ! Elle a un sacré culot celle-là ! Tu ne faisais pas trop de bruit, la preuve, le Vivet n'était même pas là, alors elle peut bien dire ce qu'elle veut, elle t'a clairement manqué de respect. Et tu n'as pas l'intention de laisser passer une telle chose.

- Il était pas encore là, ça t'aurait pas tué de me répondre correctement.

Si ton regard pouvait lancer des sortilèges impardonnable, la pauvre serait déjà tombée au sol, frappée par un éclair vert des plus mortels. Mais malheureusement, tu ne peux pas faire grand chose de plus que de serrer les poings. Les sorts que tu as appris jusqu'à maintenant peuvent être utiles pour humilier quelqu'un, mais pas pour lui faire vraiment mal. Tu le déplores d'ailleurs, t'aimerais bien pouvoir attaquer pour de vrai avec ta baguette magique, ce serait quand même hyper classe. Et puis ça te permettrait de t'entraîner pour ton grand duel contre Stolas. Parce que oui, tu finiras bien par le défier en duel, dès que tu connaîtras plus de sorts. Et alors il ne pourra que reconnaître que tu lui es entièrement supérieur.

- Et j'suis content de l'avoir vu, mais ça ne change rien à ton manque de respect. Excuse-toi.

Oui, t'es bien sûr d'être dans ton droit. Et si cette gamine refuse de s'excuser par elle-même, tu n'as aucune honte à lui demander. Si elle t'obéit, elle pourra sans doute éviter de faire de toi son pire cauchemar. Sinon... Tu ne donnes pas cher de sa peau. Tu ne te rends même pas compte que t'es en train de te mettre la moitié des élèves de ta maison à dos alors même qu'ils sont sensés représenter ta deuxième famille. Mais d'un autre côté, vu tes relations avec ton véritable grand frère, on va dire que c'est dans la continuité. Ton arrogance, ton mépris, ta suffisance... Tout cela ne plaît pas beaucoup aux autres. N'empêche, les autres ne te plaisent pas beaucoup non plus. Tu fais bien de toujours rester tout seul, c'est encore ainsi que tu es le mieux.

Depuis que t'es dans ce château, t'as l'impression de devoir toujours être sur la défensive. Toujours devoir montrer que t'es pas prêt à te laisser marcher sur les pieds. Après tout, t'es le meilleur de tous. Les autres premières années ne t'arrivent pas à la cheville, t'en es persuadé. Comment peuvent-ils être si aveugles ? Faut bien que tu leur ouvres les yeux, personne ne le fera à ta place. Et le seul moyen que tu connais pour prouver ta valeur consiste souvent à blesser ton interlocuteur.

23 mai 2019, 18:18
 PV  Quelques miettes dans ta poche
Leurs visages étaient désormais très proches. Panthéa pensait provoquer au moins un léger recule chez le jeune garçon dont elle ne se rappelait plus du prénom - elle était certaine pourtant de l'avoir déjà entendu, mais elle ne parvenait pas à savoir où et quand - mais rien ! Il semblait même avoir tendu un peu plus le menton pour s'assurer de toujours conserver une taille plus imposante que la sienne, même si la différence n'était que de quelques centimètres. Ou dizaines de centimètres. Peu importait ! Panthéa n'en croyait pas ses yeux ni ses oreilles, jamais elle n'était encore tombée sur quelqu'un d'aussi déterminé à recevoir des excuses - d'autant plus qu'elle ne pensait sincèrement pas lui en devoir, et qu'elle avait déjà dit qu'elle était désolée.

Alors, et malgré sa nature anxieuse, elle fronça un peu plus les sourcils et ne bougea pas non plus. Elle remarqua des similitudes entre ce jeune garçon et son frère, notamment dans la posture qu'ils adoptaient lorsqu'ils se voulaient menaçants. Cela avait très bien fonctionné sur elle pendant de nombreuses années, mais elle était déterminée à ne pas se laisser faire - craquer maintenant, et elle serait sans doute perçue comme une victime pendant tout le reste de sa scolarité, situation qu'elle voulait à tout prix éviter pour l'avoir déjà vécue dans son ancienne école.
Allant donc contre sa nature, elle soutint son regard et choisit ses mots avec beaucoup de précautions :


"J'ai déjà dit que j'étais désolée si tu l'avais mal pris, mais je ne vais pas m'excuser parce que c'était impoli de ma part. J'avais peur que tu le fasses fuir, il a pas fuit puis c'est tout. T'es pas le roi et je ne t'ai pas manqué de respect.", elle avait tenté, en disant cela, de conserver un ton ferme mais gentil, comme lorsqu'on tente de raisonner quelqu'un. Cependant, l'angoisse provoquée par la situation avec légèrement fait flancher sa voix, et le mot "respect" fut étranglé dans sa gorge, si bien qu'elle du le répéter pour être certaine de s'être fait comprendre.

Elle espérait du plus profond du coeur qu'il renoncerait et qu'il la laisserait tranquille. Elle n'aimait pas les confrontations, mais elle appréciait d'autant moins se faire marcher sur les pieds, surtout par quelqu'un qui s'adressait à elle sur un ton aussi autoritaire et méprisant.

Elle commençait à penser qu'il ne méritait même pas d'avoir vu le vivet.

Théana : there's alchemy between us

"Ecureuil" au sein de M.E.R.L.I.N
A Serdaigle ? Une question ? Envoie moi un hibou !

26 mai 2019, 19:13
 PV  Quelques miettes dans ta poche
Elle t'énerve de plus en plus. Qu'est-ce qu'elle attend pour te faire des excuses ? Tu lui demandes quand même pas la lune. Mais non, Mademoiselle est persuadée d'être dans son bon droit, elle le dit et elle le répète. Tes poings se serrent un peu plus fort, ta mâchoire se crispe également, comme si tu essayais de contenir toute cette agressivité qui gronde en toi. T'as envie de la frapper, vraiment. Juste pour qu'elle comprenne que t'es plus fort qu'elle, et donc qu'elle doit t'obéir. Tu sais que ce n'est pas bien, c'est pour ça que tu lui as laissé une chance de s'excuser juste avant. Mais elle ne l'a pas saisie. Et tu lui as promis de lui casser le nez si elle te parlait encore mal. Or, tu ne mens jamais. Tu détestes mentir. Et tu dois tenir parole, sinon elle va croire qu'elle peut te marcher sur les pieds et mal te parler tout le temps, il n'en est pas question.

- Bien sûr qu'il n'a pas fui, j'ai pas parlé fort ! T'as été impolie et irrespectueuse, c'est tout !

Et en plus elle ose te dire que t'es pas le roi ? Comme si tu croyais une telle chose. Un roi, c'est nul. Toi, t'es un chevalier, le plus fort de tous. Si tu veux tuer des rois, tu tues des rois, et puis voilà. C'est elle qui joue à la princesse. Sauf que c'est pas du tout une princesse que t'as envie d'embrasser et d'emmener sur ton cheval, vraiment pas. Plus une princesse dont on voudrait se débarrasser en la jetant dans un lac glacé. Oui, voilà, exactement. Sauf qu'à défaut d'être proches du lac, tu peux toujours lui apprendre les bonnes manières à ta façon. Ni une ni deux, ton poing vient s'abattre sur sa joue avant qu'elle n'ait pu te répondre quoi que ce soit. Alors tu t'écartes d'un pas, avec un air satisfait.

Tu viens de frapper une fille. Normalement, tu ne fais pas ça. Mais normalement, les filles ne te cherchent pas à ce point. Elle l'a bien mérité et c'est tout. Du moins, c'est ce que tu essaies de te dire. La vérité, c'est que t'avais simplement la trouille de ne pas tenir tes engagements et que tu t'es senti obligé de la frapper. Et aussi ça t'a fait un peu du bien, de pouvoir décharger ta colère. Dès que ça monte, t'as envie de taper quelque chose, ou quelqu'un. Soudain, tu te rappelles que tu te trouves dans un couloir de l'école, et que, s'il était désert jusqu'à présent, tu n'as pas vérifié qu'il l'était toujours avant de laisser libre cours à ton agressivité. Tu jettes alors un regard autour de toi, légèrement gêné. C'est que t'as pas envie de passer pour un garçon qui tape les filles. En plus, si Stolas vient à l'apprendre, il va te faire passer un sale quart d'heure. Et il en parlerait probablement à vos parents. L'angoisse...