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07 sept. 2019, 20:32
Laissons de côté le passé et vivons le présent
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Elle descend de la montagne à cheval
Elle descend de la montagne à cheval
Elle descend de la montagne
Elle descend de la montagne
Elle descend de la montagne à cheval


Allait-elle se faire prendre ? Ou pas ? Peut-être que oui, peut-être que non. Est-ce que c'était son but ? Elle n'en savait rien. Mais elle ne savait pas non plus pour qu'elle raison elle s'était levée en pleine nuit pour aller se balader dans les couloirs glacés du château. Le gout du risque ? Ou la joie d'avoir retrouvé le château et d'avoir ainsi quitté ses parents perfectionnistes, son frère qui la haïssait et sa grand-mère mourante. Retrouver l'école, sa maison aux couleurs chaudes, les canapés près du feu et son lit dans le dortoir... elle avait l'impression d'être enfin chez elle. Alors que son "vrai" chez elle était censé se trouver à Oxford, à des kilomètres de Poudlard.

Singing I, I, youpee, youpee I
Singing I, I, youpee, youpee I
Singing I, I, youpee, I, I, youpee
I, I, youpee, youpee I


Son ombre virevoltait, ses pieds nus tapaient sur le sol, ses cheveux détachés volaient en tous sens et ses dents blanches luisaient dans l'obscurité. Spectre habillé de noir, allure démone, peau pâle, la fillette de douze ans chantonnait, à peine plus fort qu'un murmure. C'était dangereux, une retenue lui serait surement infligée si on la surprenait. Est-ce qu'elle s'en rendait vraiment compte ? Sur le moment, non. Plus tard, peut-être. Une fois au chaud dans son lit ou dans le bureau de son directeur de maison. Verrait-elle la directrice ? Ou surprendre un élève hors des dortoirs la nuit n'était pas assez important pour déranger miss Loewy. Dommage.

Elle embrasse son grand-père
Quand elle descend
Elle embrasse son grand-père
Quand elle descend
Elle embrasse son grand-père
Elle embrasse son grand-père
Elle embrasse son grand-père
Quand elle descend


Son ton devint plus macabre, son timbre plus grave. Elle se sentait parfaitement dans la peau de sa seconde identité, de son côté démon. Satanas était de nouveau dans la place. Irait-elle traumatiser quelque gens qui croiseraient par miracle -ou malheur- son chemin ? Non, peut-être devrait-elle attendre son acolyte avant de faire faire régner la terreur. C'était sans doute plus juste. Plus juste pour lui, car son esprit estimait qu'elle ne pouvait pas retourner se coucher sans avoir rien fait. Il n'en saurait rien... Non ! Elle ne pouvait pas. Lui, l'attendrait, aussi devait elle en faire de même. Elle allait continuer sa chanson, puis retrouverait son lit. Ses pieds étaient glacés de toute manière.

Singing I, I, youpee, youpee I
Singing I, I, youpee, youpee I
Singing I, I, youpee, I, I, youpee
I, I, youpee, youpee I


La fille aux cheveux noirs n'avança plus et se contenta de tournoyer, dansant, ses pieds frappaient sur les dalles en pierre, en rythme. Elle souriait de toutes ses dents, prête à rire, à deux doigts de se mettre à crier les paroles. Devait-elle élever la voix ? Le risque de la retenue était-il si grand ? Si dur ? Alors qu'elle avait peut-être l'occasion de voir la directrice ? Oui ? Non ?

J'voudrais être son grand-père
Quand elle descend
J'voudrais être son grand-père
Quand elle descend
J'voudrais être son grand-père
J'voudrais être…


@Gaspard Smith

Rien n'est plus semblable à l'identique que ce qui est pareil à la même chose.
Peut-être bien qu'il se passe quelque chose avec Edmund.
#0F144D — 5ème Année RP — 16 ans

07 sept. 2019, 20:45
Laissons de côté le passé et vivons le présent
Salle commune de Poufsouffle
Il était minuit lorsque ce jeune Poufsouffle se réveilla en sursaut. Dans la pénombre qui régnait dans les dortoirs de Poufsouffle, seul l'âme de ce jeune blaireau semblait être en vie. Celles de ces camarades, éteintes. Gaspard soupira. Il glissa hors de son lit, enfila ses pantoufles puis sa cape. L'âme de ce jeune blaireau finirait bien par s'éteindre, un jour ou l'autre. Gaspard sortit de son dortoir. Sans bruit, tel un agent secret. Il franchit le palier lui permettant d'accéder aux couloirs. Gaspard se faufila dans les couloirs. Son ombre se dessina sur le sol, une ombre fine, comme taillée dans la pierre. Gaspard regarda autour de lui : non, aucun doute, il était seul. Gaspard marcha un long moment dans un couloir étroit. Il semblait comme interminable. Soudain, il s'arrêta, les oreilles ouvertes, un son. Le bruit cessa pour reprendre. Gaspard se figea. Il avança finalement doucement en direction de ce qui semblait être un pot de fleur, mais il ne savait pas qu'à ce moment là, il allait faire la rencontre... Disons... La plus surprenante de sa vie. Une lumière brilla au loin. Une étincelle réagissant au bruit de ses pas.
Le pot de fleur prit soudain vie, mais est-ce qu'un pot de fleur est réellement censé prendre vie ?

Mais il ne s'avait pas, qu'il venait d'échapper à quelque chose. Quelque chose de mystérieux, de secret...

Poufsouffle et fier de l'être • Lili Cooper et Emelyne O'Brien, je vous admire ! • Taylor Bagholmes : trop canon ton vava

10 sept. 2019, 13:18
Laissons de côté le passé et vivons le présent
La dernière syllabe de la chansonnette s'éternisa quelques secondes, qui lui parurent pourtant des heures. Le charme s'était brisé. Et elle avait loupé le coche pour hurler les paroles. Il était trop tard. À moins qu'elle ne trouve à chanter une autre chanson ? Ou qu'elle fasse tomber une des armures rutilantes au sol ? Le fracas réveillerait surement la moitié du château. Bonne ou mauvaise chose ? Se faire prendre ou pas ? Le choix, elle l'avait. À cet instant, elle était maître de son destin. Enfin, du destin des prochaines heures. Ou des semaines, suivant la punition qu'elle aurait. Osera-t-elle, osera-t-elle pas ?

Le silence se fit. La chansonnette était finie. Le temps, les secondes, s'égrenèrent alors qu'elle restait plantée là. Tic tac, tic tac. Pourtant, la pâle fillette se sentait figée dans l'instant, comme si le monde extérieur n'existait pas, n'existais plus. Comme si rien ne pouvait avoir de l'impact sur elle. Ses pensées occupaient toute la place ; elles se développaient, se faisaient examiner sous toutes les coutures ; certaines se faisaient délaissées, puis étaient repassées en revue aussitôt après. Elle pesait le pour et le contre. Mais quel choix était le meilleur, quel autre était le pire ? Est-ce qu'aimer le gout du risque valait-il une punition ? Est-ce que la peur de ladite punition devait-elle l'obliger à retourner tranquillement dans son lit ?

Un soupir lui échappa, libérant avec lui ses doutes. Le monde extérieur lui revint en force et le silence fut assourdissant, ses sensations exacerbées. Le soupir s'entrecoupa. Une présence, là, pas loin, à quelques pas sans doute. Un professeur insomniaque, un concierge en patrouille, un autre élève, peut-être ?

Une vague silhouette sombre dans un décor presque aussi sombre. Les ténèbres étaient si denses que seul un œil avertit aurait pu distinguer quoi que ce soit. Un œil avertit... ou une oreille. Une respiration, presque imperceptible, lui chatouillait l'ouïe. Examination rapide. Une petite taille, un corps fin, un élève ? Des cheveux assez courts se discernaient. Un garçon ?


"Tu m'as vue ou t'aimes juste rester planté là comme un imbécile ?"


L'autre bougerait-il ? Et si oui, dans quelle direction ? S'approcherait-il d'elle ? Ou s'enfuirait-il en courant ? Étais-ce malsain de se réjouir de la seconde option ? Et pourquoi voulait-elle tout de même connaître l'identité de ce promeneur immobile ? Ces questionnements étaient pesants. Écrasants. Étouffants. Oppressants. Pénibles aussi. Mais aucune parole ne franchit ses lèvres. Elle attendait.

Que ferait-elle ensuite ? Que lui ferait-elle ? La décision était facile à prendre, il était simple, oh oui, très simple de choisir. Bien plus simple que quelques minutes plus tôt. Un des choix était hasardeux, périlleux, osé sans doute. Très tentant. Et l'autre choix... tentant aussi, mais plus sûr. Au final, choisir était-il si aisé ? Dur à dire. La voilà de nouveau perdue dans ses réflexions.

Loin du bouillonnement qui agitait ses méninges, son visage demeurait calme, impassible, presque taillé dans le marbre. Si une quelconque lumière avait permis de distinguer ses traits, son regard aurait aussitôt attiré l'œil. Ses yeux passaient d'une émotion à l'autre, d'une humeur à l'autre. Tantôt froids et calculateurs, tantôt pensifs, rêveurs, amusé par moment, fatigués par d'autres. Oui, ses yeux auraient sans doute retenu l'attention.

Rien n'est plus semblable à l'identique que ce qui est pareil à la même chose.
Peut-être bien qu'il se passe quelque chose avec Edmund.
#0F144D — 5ème Année RP — 16 ans