Je sortais d'un de mes cours. La deuxième année était un peu plus dur que la première mais je trouvais les cours plus intéressant que ceux de l'année dernière. Ce cours par exemple était très instructifs, j'avais appris tout un tas de chose qui me serait utile à l'avenir et dont j'avais super hâte de sm'en servir. Du coup il fallait que je passe dans les couloirs et escaliers du château pour pouvoir parvenir à aller à la salle commune des Gryffondor. J'avais un trou alors autant aller dans mon dortoir et récupérer quelques affaires. 

Il y avait beaucoup de monde à cette heure ci, les couloirs étaient pleins tout comme les escaliers d'ailleurs. J'ai du mettre super longtemps pour atteindre ma salle commune. Après avoir dit le mot de passe à la Grosse Dame celle-ci me laissa entrer. Après plusieurs minutes je me décidais à sortir à nouveau car je ne voulais pas être trop en retard pour mon prochain cours. J'arrivais en avance devant la salle où il n'y avait personne appart une première année de Gryffondor dans un coin pas très loin. Je ne m'en préoccupais absolument pas. Je ne la connaissais pas. J'avais sûrement du la voir dans la grande salle ou encore dans la salle commune mais c'est tout. Je ne lui prêtais absolument aucune attention.

Vingt-sept. C’était le nombre de jours qui lui restait avant de reprendre le Poudlard Express, direction King’s Cross. Elle n’avait pas eu l’autorisation de rentrer chez elle, alors elle devait subir chaque jour les cours, les élèves et le château.

Certains jours étaient plus faciles que d’autres. Parfois, elle avait le moral, et parfois non. Ces-jours-là étaient compliqués pour elle, car Maisie était seule, elle n’avait personne pour la consoler. La jeune fille n’avait pas encore trouvé le moyen d’être plus apaisée, ni même de mieux vivre les journées difficiles.

Malheureusement pour elle, aujourd’hui était un jour difficile.

Maisie s’était levée du pied gauche. Rien n’allait pour elle depuis que le réveil s’était mis à sonner. Elle arrivait même à s’énerver sur des choses qui, habituellement, ne retenaient même pas son attention, comme la couleur des rideaux ou encore la pagaille sur la table de nuit de sa camarade de chambre.

Son premier cours allait bientôt commencer, et la jeune fille était loin d’être prête. Elle n’aurait sûrement pas le temps de prendre un bon petit déjeuner, ses affaires du jour n’étaient pas prêtes, et elle avait oublié de préparer son sac avec ses parchemins et ses manuels.

En enfilant sa deuxième chaussette, Maisie constata qu’il ne lui restait plus que quelques minutes pour arriver dans sa salle de classe. Heureusement pour elle, ses chaussures étaient à proximité, lui faisant gagner du temps, et la salle de cours n’était qu’à quelques mètres. Même si elle arrivait tout juste, elle arriverait à l’heure…

[…]

Le cours ne se passait pas très bien. Il était question d’user de la magie cette fois-ci, et Maisie ne s’en sentait toujours pas capable. Elle avait tenté des dizaines et des dizaines de fois, mais rien. Rien ne se produisait. Elle avait honte d’elle, à un point inimaginable. Comment pouvait-elle rester ici alors que tout lui laissait croire qu’elle n’avait pas sa place ici ? Elle ne supportait plus le regard des autres, son mal-être devenait de plus en plus imposant, ne lui laissant plus une once d’espoir pour réussir.

Maisie quittait son cours, abattue. Elle était désespérée, et les larmes lui montaient aux yeux. Elle avait tenté de repartir chez elle, mais convaincre ses parents de la laisser faire ses études dans une école moldue n’était pas une mince affaire.

La jeune fille ne souhaitait plus être ici, et après à peine quelques semaines passées à Poudlard, s’en était trop. Comment pouvait-elle se sentir bien ici ? Quand tout s’opposait à elle ?

Elle craquait.

- J’en peux plus de cette école pourrie ! La Magie c’est nul ! Je n’ai rien à faire ici ! Dit-elle pour elle-même, sans faire attention aux personnes qui l’entouraient.

La jeune fille que j'avais vu dans le coin se mit à pleurer et à dire des choses affreuses sur Poudlard et la magie ne général. Comment pouvait-elle dire des choses pareilles ?! Tellement de gens donneraient pour posséder ce don, étudier ici comme ma mère par exemple. Et elle elle veut juste retourner chez elle ?! S'enfuir de cette "école pourrie" ?! Parce que la magie c'est "nul" ?! J'étais plus remontée que jamais, la colère bouillonnait en moi. J'essayais de me contenir pour ne pas exploser, pour ne pas m'énerver contre cette idiote.

Je ne parvenais pas à me calmer, la colère ne redescendait pas bien au contraire elle augmentait. Ce n'était plus de la colère mais de la rage. Je m'avançais alors vers elle. La fille. Une fois à ça hauteur la rage en moi prit possession de mon corps et se déversa par le flot de mes paroles agressives.

"Tu as dis quoi là ?! Cette école pourrie ?! La magie c'est nul ?! Mais tu te fous de qui là ! Comment tu peux dire des choses pareils ! La magie est extraordinaire c'est toi qui est nul ! Toi qui es pourrie ! Alors si tu redis quoi que ce soit de mal sur Poudlard ou la magie tu peux être sûr qu'ils devront t'emmener à Sainte Mangouste en urgence tellement tu souffriras !"

Si elle avait su que les paroles qu’elle venait de prononcer iraient se glisser dans les oreilles d’une brute, Maisie aurait sans doute parlé moins fort. Malheureusement, n’ayant pas la faculté de voyance, la jeune fille de se doutait de rien. La journée ne se passait pas vraiment bien, et elle allait s’aggraver, à son plus grand désespoir.

Une jeune furie s’approchait d’elle, d’un pas si menaçant qu’elle aurait voulu fuir comme jamais elle n’avait fui. Mais il était bien trop tard, elle n’avait aucune chance d’y échapper. Cette fille, qui d’ailleurs était une Gryffondor, ne cessait de balancer des paroles agressives envers Maisie, qui ne savait plus où se mettre.

Elle se sentait si faible à côté de cette brute, si petite, telle une souris devant un gros matou près à la manger. Comment pouvait-elle rivaliser avec une personne comme elle ?

Maisie savait très bien qu’elle n’était pas beaucoup plus âgée qu’elle. Logiquement, elle était capable de lui tenir tête. Alors… Pourquoi restait-elle là, sans bouger ? Sans dire un mot ?

Elle était complètement tétanisée.

Si de simples paroles comme celles qu’elle avait prononcées, faisaient réagir cette gamine de cette façon, de quoi était-elle capable ? Si Maisie osait répondre à ses mots agressifs, cette fille pouvait-elle en venir aux mains ?

Il valait mieux pour la jeune Gryffonne qu’elle se taise. Ne rien dire était la meilleure solution. Enfin, c’est ce que son cerveau lui recommandait. Mais il n’était pas toujours fiable, celui-là.

- Qui es-tu pour dire des choses pareilles ? Je ne te dois rien, laisse-moi tranquille…

Cerveau, tu ne gères absolument pas là.

Maisie attendait la claque. Ses joues étaient rouges vif, ses mains étaient extrêmement moites, son cœur battait si fort qu’elle se demandait comment il faisait pour rester en place.

Peut-être que ses paroles allaient faire réagir positivement son agresseur. Ou au contraire, peut-être que cela allait empirer… Elle espérait que non…


Mille excuses pour cette attente... Le coeur n'y était pas...

Elle semblait se méfier, elle semblait avoir peur si l'on se fiait à son langage corporel. Elle avait les joues rouges, ses remarques étaient minables comme celle de Celestia. Non en faite personne n'est pire que cette trouillarde et pathétique fille de Poufsouffle. Je regardais donc la fillette avant d'exploser de rire. Moi ? La laisser tranquille ? Après ce qu'elle vient de dire ? Mais quelle bonne blague ! Si elle n'avait pas encore regretté ses paroles elle allait le faire trèèèès prochainement. Elle ne sait pas de quoi je suis capable. Elle ne me connait pas.

Qui je suis ? ça n'a pas une grande importance... ce qui compte c'est de savoir qui tu es pour dire des choses aussi minables. Je me demande comment la direction à laisser venir à Poudlard, une école de sorcellerie, une fille qui ne fait aucun effort, qui salie qui nous sommes, qui ose nous insulter, nous les sorciers. Nous sommes au moins d'accord sur un point : tu n'as absolument pas ta place ici. Pour ton information, je te laisserais tranquille quand j'aurais fini ma scolarité à Poudlard à moins qu'il t'arrive quelque chose d'ici là qui fait que tu ne peux plus rester ici. En insultant le monde magique se sont les sorciers que tu insultes et je suis une sorcière donc tu m'insulte donc ça me regarde.

Je la regardais de haut et lui parler sur un ton des plus méprisant affin de l'intimider, de l'effrayer.

Ses espoirs furent anéantis lorsque Maisie compris que ce qu'elle venait de dire, c'était comparable à une bombe qu'elle venait d'activer. Cette bombe, c'était cette fille, qui se tenait toujours devant elle avec son air de monstre.

Comment une Gryffondor pouvait avoir un caractère de ce genre ? Les valeurs des rouge et or n'étaient pas la bravoure, le courage, la hardiesse... ? Des qualités positives, en somme. Certes, ses pensées étaient très stéréotypées, mais quand même. Surtout que cette fille était dans sa maison, n'était-elle pas supposée la soutenir, la rassurer ? Au lieu de ça, la pauvre Gryffonne se faisait agresser, presque sans aucune raison.

Vraiment, elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait.

Les mots que prononçaient cette fille étaient insupportables pour Maisie. Ses paroles étaient dures, indignes d'une fillette de Gryffondor. Certes, Maisie n'avait pas été très correcte dans ses paroles, mais était-ce une raison pour s'emporter de la sorte ?

Maisie se sentait humiliée et en colère. Elle aurait tant voulu avoir le répondant de cette fille, mais ce n'était pas le cas. Elle était plutôt du genre à ne rien dire et à se laisser faire, au plus grand plaisir des perturbateurs dans son genre. D'ailleurs, Maisie était sûre que cette fille prenait un malin plaisir à lui crier dessus de cette façon. Il n'en faisait aucun doute, les plus faibles étaient toujours des proies faciles et ils permettaient d'assouvir une satisfaction de supériorité.

Soudain, Maisie éclata en sanglots. Ses larmes étaient totalement incontrôlées, elles étaient le fruit de tous ses tourments et des événements actuels. Elle ne l'avait pas voulu, car elle savait qu'en pleurant, elle s'attirerait plus d'ennuis. Cette fille ne la lâcherait pas.

Alors, elle tenta de fuir. Il était inutile de répondre par des mots, la fille lui ferait ravaler sans scrupules. Alors, elle tenta de s'en aller. Où irait-elle ? Elle ne le savait pas ? Est-ce que la fille la suivrait ? Elle ne l'espérait pas.

Tout ce qu'elle désirait, c'était d'être seule. Ou que quelqu'un lui vienne en aide.

Y avait-il quelqu'un dans ce foutu château pour aider les plus faibles ?

Sûrement pas. Ils étaient plutôt là à regarder les autres se faire humilier, à les plaindre de loin ou alors à les juger ou se moquer.

Pfff... Quelle chochotte ! Elle se comporte plus comme un bébé que comme une fille de onze ans, je n'ai jamais vu quelqu'un agir comme ça auparavant. J'aurais honte à sa place. Et maintenant elle ne répond plus, c'est déjà ça. J'ai suffisamment réussi à l'effrayer pour qu'elle arrête de me répondre.

"Oh... tu dis plus rien ? T'as perdu ta langue ou quoi ? Peut-être que... je te fais peur ?"

Je mis ensuite à ricaner, en m'approchant d'elle. Elle se mit ensuite à pleurer, signe de faiblesse. Faible. C'est un adjectif qui lui va comme un gant tiens. Rien ne lui va mieux. Elle tenta ensuite de prendre la fuite, je ne l’empêchais point de la faire bien au contraire. Je me suis même décalé pour la laisser passé. J'aurais pu avoir pitié d'elle, m'en vouloir, penser être allé trop loin mais non. Je n'ai absolument aucun regret, elle a juste ce qu'elle méritait. Ce sera assez pour aujourd'hui, j'espère qu'elle ne va tout de même pas croire que je vais la laisser tranquille les autres jours ou que je vais être plus sympa avec elle à l'avenir car je l'ai laissé filer.

"Cours toujours, on se recroisera bientôt la pleurnicharde. Ce n'était qu'une démonstration de ce qui peut vraiment se passer plus tard."

La porte de la salle s'ouvrit ensuite, ce fut l'heure pour moi d'assister à mon cours.

Fin de ce premier rp