Dix jours... Cela faisait à peine dix jours qu'Emelyne était de retour dans ce qu'elle considérait comme sa seconde maison. Elle avait encore temps de choses à y découvrir, mais rien que de l'imaginer, elle en était heureuse et impatiente. Perdue dans ses pensées, elle se promenait sans but réel dans les couloirs qui lui avait tant manqué. Malgré tout, maintenant, c'était sa petite sœur et ses frères qui lui manquait plus que tout... Lui en voudraient-ils longtemps d'avoir du revenir à Poudlard, les laissant aux soins de Jewelly ? Elle n'y retournerait peut-être qu'à Noël... Ce n'était même pas encore certain. Emelyne s’inquiétait un peu quand même. Rien ne devait leur arriver en son absence... Elle ne voulait pas revivre une situation semblable à celle de septembre de l'an dernier.
Emelyne fut tiré de ses pensées par un bruit qu'elle connaissait très bien... "Une bagarre ?!" pensa-t-elle, inquiète. Se rappelant que la seule bagarre qu'elle ai vu l'an dernier concernait son ami Rey, elle se précipita, espérant que ce n'était pas encore lui. Elle se préparait déjà, baguette cachée dans les plis de sa robe mais bien en main, à agir à nouveau s'il le fallait.
Mais aucun garçon ne se trouvait là. Quatre filles seulement. Deux Poufsouffle, une de deuxième année tout comme Emelyne, une autre de troisième année. Une Serpentard de troisième année également, sur le sol. Et une Serdaigle de première année. Qui venait de donner un coup de pied à quelque chose qui se trouvait sur le sol, près de la fille de deuxième année, la poussant au passage. Emelyne se focalisa sur l'objet sur le sol : une baguette magique. Elle reporta son attention sur les plus âgées des quatre filles : Cassandre McWoods avait la bouche en sang, les cheveux en bataille et une étincelle de rage dans les yeux, tandis que Carry Harrison de Serpentard était dans un état à peu près similaire. Emelyne comprit ainsi que c'étaient elles deux qui se battaient à l'instant. Visiblement, sa camarade, Lumah Greenleaf si elle se souvenait bien, avait juste l'air de se trouver là au mauvais moment et ne savait pas quoi faire. La première année de Serdaigle, inconnue pour le moment, avait visiblement prit le parti de Carry par contre. Pour avoir déjà passer une année au château, Emelyne avait bien sûr eu vent de la réputation des deux filles de troisième année. Mais elle n'était pas du genre à suivre les "on-dit", surtout depuis qu'elle avait eu plusieurs fois la preuve que les Serpentard n'étaient pas aussi mauvais qu'on voulait bien le dire. et que les Poufsouffle n'était pas tous des anges, comme c'était le cas du garçon qui s'en était pris à Rey, justement. Cependant, quelque chose dans l'attitude de la Serpentard la mise en garde. "La rage brûle toujours dans le regard de celui qui sombre dans les ténèbres" lui avait enseigné son père. Et Carry était clairement folle de rage, bien plus que Cassandre, qui était juste très en colère en comparaison...
Emelyne se précipita entre les deux, prête à lancer un bombarda juste à côté de Carry ou un diffindo sur la main qui tiendrait la baguette si il le fallait. Elle se repassa la liste des autres sort qu'elle connaissait et maîtrisait bien et qui, dans cette situation, pourraient éventuellement l'aider à se défendre au mieux : Crocus Malis qui permet de faire un croche-pieds, Flipendo qui écrase la cible, Fumos qui génère un écran de fumée, incendio pour mettre le feu, Locomotor Mortis qui bloque les jambes de la cible, Mucus ad Nauseam qui fait saigner du nez, Wingardium Leviosa pour faire léviter un objet et Periculum pour signaler un danger... "Bon... Je suis pas totalement sans défense." pensa Emelyne, avant de se dire tout haut :

- C'est bon !! C'est terminé ! On en reste là les filles ! Je vous rappelle que vous êtes censé donner l'exemple aux plus jeunes ! Hors il est interdit de se battre dans l'école. Si vous n'arrêter pas maintenant, je vais être obliger de le signaler aux professeurs.

Emelyne n'oubliait pas Cassandre non plus, mais elle considérait que la plus grande menace actuellement, la concernant elle directement en tout cas, était Carry Harrison.

- Si vous en restez là, je ne signalerais rien et chacune pourra repartir de son côté, d'accord ?

Elle espérait que l'accord serait suffisant pour régler l'histoire. Car elle se voyait mal contrer une, voir les deux filles plus âgée qu'elle... "Dans quoi je me suis encore fourré moi ?"

Qui pouvait vraiment dire qui de vous deux avait l'avantage dans cette bataille ? Personne visiblement. D'autres élèves avaient fait leur apparition durant le spectacle, sans aucun doutes attirés par vos cris. Mais pour dire la vérité, au fond, tu n'en avais que faire, car ce qui t'intéressait le plus pour l'instant, c'était de faire payer à ton adversaire la douleur qu'elle t'avait infligée. Hors de question que tu te laisses marcher sur les pieds et ta fierté te laissait clairement sous-entendre que tu n'arrêterais cette mascarade que lorsque ton adversaire aurait cédé de son côté.

C'est alors que tu la vis s'activer au niveau de son poignet. Aussitôt, ton regard changea en comprenant ce qu'elle tentait de faire et la rage que tu avais dans le regard se changea désormais en détermination, mais aussi en pitié.

Oui, tu avais pitié de cette pauvre fille qui cherchait sa baguette pour t'attaquer. Tu considérais vraiment que cela était de la plus grande des bassesses et bien que sorcière de naissance, tu voyais les gens qui utilisaient la magie de cette façon comme des personnes sans honneur, mais également, sans jugeote.

C'est alors qu'une élève fit son apparition entre vous deux. Elle était plus jeune et tu ne la connaissais que de vue. Elle pointait sa baguette en direction de la serpentard. Tu écoutas d'une oreille son discours tout en ne quittant pas des yeux sa baguette. Était-elle idiote également pour ignorer que faire usage de la magie contre un autre élève était interdit. Tu ouvris la bouche pour lui signifier cela avant de voir la baguette qu'Harrisson essayait de récupérer partir en sa direction poussée par le coup de pied d'une autre élève.

Tu réagis rapidement, bousculant la gryffondor pour passer devant et te précipiter à la hauteur de la Serpentard en même temps que cette dernière récupérait sa baguette.

Le regard plus mauvais que jamais tu n'étais qu'à un mètre d'elle lorsqu'elle la saisit. Assez de temps pour se retourner et la récupérer et te pointer avec. Oserait-elle seulement en aller jusqu'à là :

"Alors Harrison ! Tu vas faire quoi maintenant ?

Cela faisait tout juste une semaine que l'homme avait pris ses fonctions en tant que professeur d'Etude des Moldus dans le château où il avait passé son enfance, à l'endroit où sa vie avait pris un tournant irrévocable, là où une césure s'était installée entre lui et le reste de sa famille. Pouvoir se promener à nouveau dans ces lieux était un privilège auquel il pensait ne plus jamais avoir le droit, et pourtant, voilà maintenant qu'il arpentait les couloirs de la bâtisse afin de se remémorer les souvenirs d'une jeunesse passée. Les enfants qui parcouraient dorénavant les allées lui étaient tous inconnus, aucun visage familier ne se démarquait dans la foule d'adolescents ; le lieu qui devait lui paraître familier était au contraire bien étranger.

À chaque détour de couloirs, Edward apprenait à découvrir le lieu de son enfance. Les enfants grouillaient de partout, excités de retrouver leurs camarades de classe. Enfin, presque tous. Arrivé au bout d'un couloir, il entendit des bruits bien trop bruyants pour être le reflet d'une situation calme et maîtrisée. Se dépêchant de voir ce qu'il se passait, l'homme tomba nez à nez sur une scène ubuesque. Deux adolescentes étaient en train de se crêper le chignon, l'une d'entre elle agitant sa baguette magique sous le nez de la deuxième. Que pouvait-il bien se passer dans la tête des deux enfants pour en être arrivé jusque là ? L'heure était à l'action et il ne pouvait pas réfléchir plus longtemps à les regarder. En quelques enjambées, il arriva au niveau des deux filles, exerça une légère pression de la main sur la baguette de la fille pour la faire pointer vers le sol et s'exclama

- Par la barbe de Merlin, vous allez arrêter vos chamailleries et m'expliquer rapidement ce qu'il se passe ici avant que je ne m'énerve.

Si le destin n’était pas de mon côté, alors qu’est-ce que c’était ? Une Serdaigle venue de Nulle part venait de mettre un coup de pied dans ma baguette pour me la mettre à porter de main. Elle l’avait fait exprès, son sourire qu’elle m’adressa confirma ce que je pensais depuis le début, j’avais une potentielle alliée dans ce combat. Mais pas le temps de la remercier car en premier il fallait que je me débarrasse de cette Cassandre. Enfin ma baguette était de nouveau entre mes mains. Maintenant que j’avais mon arme, je n’allais pas refaire la même erreur qu’auparavant. Sauf qu’en me dirigeant vers la Poufsouffle, une Gryffondor se mit sur mon passage en brayant le règlement de l’école qu’on ne devait pas se battre. Au diable le règlement, Cassandre était ma proie et je n’avais pas l’intention de m’arrêter tant que je ne l’enverrai pas moi-même séjourner à l’infirmerie. 

Qu’est-ce que j’allais faire ? J’allais lui faire avaler ses mots par le nez ! Voila ce que j’allais faire ! Mes lèvres brulèrent d’envie de lui faire mordre la poussière avec pour seul mot le sortilège de désarmement au niveau de la poitrine. C’est au moment ou j’allais prononcer la formule qu’une main vint se poser sur la mienne pour exercer une lourde pression juste assez forte pour me faire baissez ma baguette. Plusieurs fois j’avais essayé de résister à cette force mais rien à faire, la personne était beaucoup plus forte que moi. Quoi de plus normal lors que je compris qu’il s’agissait du professeur d’étude des moldus, Monsieur Penwyn que j’étais allée voir un peu plus tôt dans la semaine. Sa présence était une aubaine pour moi, car avec lui, j’avais des chances de pouvoir me débarrasser de cette garce et j’avais un plan en tête.

-Monsieur Penwyn ?! M’écriai-je surprise en me tournant et levant la tête vers lui d'un air soulagee de le voir. Ouf vous etes la ! J’essayais de me défendre contre Cassandre qui m’avait insultée et agressée dans les couloirs Monsieur ! Elle a dit des choses méchants et elle s’est jetée sur moi quand je lui ai répondu ! On s’est battu et il y'a eu une Gryffondor a essayé de nous arrêter mais Cassandre n'a rien voulu savoir ! Elle a poussee la Gryffondor et ne s’était pas arrêtée, moi tout ce que je voulais s’était de m’éloigner d’elle, mais elle voulait en découvre jusqu’à la fin ! Heureusement il y’a eu une Serdaigle qui m’a rendu ma baguette  au tout dernier moment pour que je puisse la dissuader de ne pas m’attaquer…Puis vous êtes arrivés professeur… Vous pouvez demander aux deux autres, elles sont témoins que Cassandre allait se jeter sur moi si je n’avais pas récupéré ma baguette !

Ne pas sourire…Il fallait que je me retienne de sourire…

Une gryffondor arriva et essaya de calmer la dispute, ce qui ennuya quelque peu Angel qui voulait voir une bagarre. Les choses allèrent très vite et un professeur arriva, demanda des explications et la serpentard le lui en donna.
Angel restait attentive, elle ne voulait pas rentrer dans ce genre d'histoire et risquer d'avoir des problèmes. Alors après la réponse de la serpentard elle lui répondit également :

-M'sieur moi j'peux que parler pour moi, elle dit vrai j'crois bien. Enfin c'est comme ce que j'ai vu ! Moi quand je suis arrivée j'ai vu la serpentard se faire attaquer, et elle était sans baguette en plus ! Je voulait chercher un adulte mais j'pouvais pas la laisser sans sa baguette je sais pas ce qui lui s'rait arrivé ! Alors je lui ai donné sa baguette et j'allais chercher un adulte, mais heureusement que vous êtes venu !

Bien sûr c'était un tissue de mensonge mais Angel n'allait pas non plus dire qu'elle voulait juste les voir s'entretuer, et puis c'était bien trouvé comme excuse, ce n'était pas si faux que ça.

-Bon maintenant tu fais vite et tu m'laisse partir, c'était marrant jusqu'à c'que toi et la gryffondor arrivent !

Angel arbora un sourire pour prétendre à un soulagement, ce qui en réalité animait son sourire c'était le fait qu'elle mentait ouvertement et qu'absolument personne ne pouvait décelé avec absolu certitude son mensonge.

La baguette était toujours pointée en ta direction juste au niveau de ta poitrine et ton regard était plus noir que jamais. Tu ne perdais rien des mouvements de la serpentard, t'apprêtant à encaisser, tu ne savais quel sortilège qu'elle aurait le culot de te lancer.

Pourtant, rien ne se passa comme tu l'avais imaginé. Une poigne puissante saisie la main de la serpentard et la força à se baisser vers le sol. Aussitôt, ta vision se dirigea machinalement vers le possesseur de cette dextre pour finalement te rendre compte qu'il s'agissait d'un homme d'un certain âge possédant une barbe prédominante sur le reste de son visage. Le professeur d'étude des moldus en personne ! Tu avais eu ton premier cours avec lui cette semaine justement et tu ne savais pas comment réagir face à son intervention.

Visiblement, ce n'était pas le cas de tout le monde dans la petite scène qui était en train de se dérouler, car déjà, Harisson semblait vouloir faire tourner à son avantage cette confrontation en mentant clairement sur la situation en cours. Une mine ahurie, puis rapidement dégoûtée se dessina sur ton visage. Une mine qui laissa vite place à la colère quand la serdaigle se permit d'intervenir en rajoutant encore plus d'argument en faveur des mensonges qui étaient déjà sorties de la bouche de ton adversaire.

À sa dernière explication, tu ne pus t'empêcher de lancer un :

"C'est vrai qu'elle était vraiment très menacée ! Regarde ! J'avais ma baguette en main bien sûr et je la pointais dans sa direction dans l'intention de la blessée !"

Ironie de la situation bien entendu car toi, ta baguette, tu ne l'avais pas sortie. Ton professeur ne la trouverais même pas sur toi puisqu'elle se trouvait bien au fond de ton sac de cours, dans son écrin pour ne pas s'abîmer.

"Arrêtez de mentir franchement ! Vous êtes pitoyables !"

Ton regard se tourna alors vers le professeur et tu le regardas droit dans les yeux :

"Professeur, j'ai surpris Harrison dire que les traites à leur sang finirait tous à Azkaban et ne mériterait qu'une confrontation avec les détraqueurs et la mort. Cela m'a beaucoup énervé pour …"

Tu hésitas à dire la suite, car ça ne concernait personnes d'autres que toi en ça. Tu baissas les yeux moins d'une demi seconde avant de reprendre

"Je lui ai dit que ce n'était pas très malin d'exprimer des opinions aussi tranchés dans un endroit ou tout le monde peut clairement l'entendre ! Suite à quoi !"

Tu pointas alors ta main vers la serpentard, la désignant clairement comme l'accusée, la coupable :

"Elle m'a giflée et je me suis défendue !"

Puis, tournant ton regard vers les autres :

"Elles ne sont arrivés qu'après et n'ont pas assistés au début de notre dispute !"

Ton regard se posa alors plus longuement sur la serdaigle, vers qui te lança un regard noir qui lui ferait sans doute perdre son sourire. Il était clair que cette dernière connaîtrait bientôt le sens du mot vengeance !

Le sol froid... C'est ce qu'Emelyne capta en premier quand elle comprit que Cassandre l'avait écarté brusquement. Puis elle capta que Carry avait récupérée sa baguette et que Cassandre se retrouvait dans une situation compliqué. Aucun doute pour Emelyne : Carry allait bien lui lancer un sort. C'est avec un soulagement qu'elle vit la main du professeur se poser sur la main de la Serpentard, la forçant à baisser sa baguette vers le sol. Il demanda des explications immédiatement. Emelyne se releva, frotta sa robe de sorcière pour retirer la poussière qui s'était déposée sur celle-ci dans sa chute. Elle rangea sa propre baguette dans sa poche. Elle écouta attentivement Carry. "Elle ment clairement..." pensa Emelyne, qui détestait tant le mensonge. Elle avait tellement de fois vécue ce genre de situation : être victime mais être dénoncer comme fautive... Ensuite, c'est la Serdaigle de première année qui prit la parole. Emelyne arqua un sourcil. Elle aussi mentait, c'était une évidence même pour Emelyne : cette fille affichait exactement la même expression sur son visage que Ambre, la peste qui avait le plus gâchée sa vie, avec ses deux copines. Ambre était une menteuse née : elle mentait à tout bout de champs, surtout si c'était pour sauver sa peau quand elle s'en prenait à Emelyne. "Des mensonges, encore des mensonges... Je déteste tellement les menteurs !" rageait-elle. Elle espérait que le professeur verrait bien leurs mensonges... Cassandre, loin de garder le silence comme Emelyne avait prit l'habitude de le faire dans ce genre de situation, se défendit en énonçant ce qui semblait être la vérité. Emelyne la trouva plus courageuse qu'elle-même, pou une Poufsouffle. A nouveau, elle se demanda si elle avait bien été envoyée dans la bonne maison. Prennant exemple sur son aînée, elle prit son courage et décida de donner sa version des faits :

- Pour ma part, j'ai entendu un bruit de bagarre quand j'étais plus loin alors je suis venue. Cassandre et Carry s'était clairement battue entre-elles, les autres filles semblaient tout juste arrivées sur place. La Serdaigle à renvoyé sa baguette à Carry, mais au vue du regard noir qu'elle avait, j'ai cru bon d'essayer de me placer entre elle pour les dissuader de poursuivre. Mais Cassandre comme Carry étaient tellement furieuse l'une contre l'autre, qu'elles ne m'ont pas du tout écouter. Cassandre m'a écarté, Carry a récupérer sa baguette et je pense que si vous n'étier pas arriver, elle aurait vraiment lancer un sort à Cassandre. Ce sont les faits tel que je les ai vu. Par ailleurs, je tiens à dire que Cassandre n'a pas une seule fois tiré sa baguette, monsieur. Aussi, je pense que Cassandre est sincère et que les deux autres filles sont des menteuses, monsieur.

Elle se demanda si elle n'en avait pas trop dit, si ça allait vraiment aider le professeur à comprendre ce qui s'était réellement passer et prendre une bonne décision. Non pas que Cassandre soit complètement clean dans l'affaire : elle s'était battue aussi et n'avait pas du tout voulu se raisonner. Mais pour Emelyne entre Cassandre qui disait la vérité et Carry qui mentait clairement, c'était bien Carry la plus coupable des deux... Et puis cette Serdaigle de première année méritait aussi une petite sanction pour avoir osé mentir à un professeur. Du moins, c'était son avis. Mais elle craignait que comme avec Ambre, ce soit les menteuses qui obtiennent raison... à tord.

Dans quelle situation venait-il de s'immiscer ? Les explications ne tardèrent pas à fuser, mais aucune d'entre elles ne semblait se corroborer. La première a avoir pris la parole fut Carry Harrison, une fille de Serpentard qu'il avait rencontré quelques semaines plus tôt dans son bureau et qui avait eu des propos plutôt tranchés sur les moldus et la façon dont les sorciers devaient interagir avec eux. Même si ils s'étaient quittés sur une note plus joyeuse, Edward ne pouvait s'empêcher de douter de la sincérité de la fillette. Avait-elle réellement pu changer en si peu de temps ? Les propos de la deuxième fille vinrent appuyer le discours de la Serpentard, ce qui le surpris. 

Il se tourna vers l'autre fille qui semblait s'être battue avec Carry et la regarda en haussant un sourcil, les deux mains sur les hanches. Celle qui répondait au nom de Cassandre se justifia, d'une manière si résolue qu'Edward en était perdue. Parmi tout ce qu'il venait d'entendre, comment pouvait-il faire la part des choses ? Les enfants venaient de dire l'exact opposé, certains d'entre eux devaient forcément mentir, mais qui ? Un long silence s'installa tandis que le professeur d'Etude des Moldus essayait de faire la part des choses. Finalement, il prit une longue inspiration et dit :

- Voilà ce que je pense de la situation. Carry et Cassandre se sont disputés pour des raisons futiles, et en sont venues au main pour des raisons encore plus absurdes. Vous, dit-il en regardant la Serdaigle, vous n'avez pas essayé de calmer la situation, vous n'avez cherché qu'à l'envenimer. Tandis que vous, dit-il cette fois-ci à la Gryffondor, vous avez essayé d'apaiser les choses, mais sans succès.

Tandis qu'il parlait, l'adulte continuait de réfléchir à toute vitesse pour assembler les pièces du puzzle dans sa tête. Tout le monde n'avait pas dit la vérité, mais il était sûr que son instinct ne le trompait pas. Avec le peu qu'il avait réussi à recoller, le schéma se dessinait.

- Je ne veux pas avoir de justifications, vous m'avez assez menti. Vous aurez tout le temps de m'expliquer la situation sur papier lors de retenues, ajoute-il en pointant Cassandre et Carry du doigt. Quant à vous, s'adresse-t-il à la Serdaigle, je ne sais pas ce qu'il vous est passé par la tête, mais votre comportement est tout autant inacceptable. Vous écopez également d'une retenue pour réfléchir à la portée ridicule de vos actes.

Le regard sévère, Edward regarda un à un chacun des élèves qu'il venait d'incriminer, ne jetant pas le moindre regard à la Gryffondor qui n'avait rien fait de reprochable selon lui.

Lorsque le professeur parla pour donner sa sentence. Tu fus un peu soufflée de l'entendre qualifier votre dispute de futile. Ainsi donc … Il considérait que tes parents, méritaient ce que Carry leur avait promis ! L'entendre déclarer de telle chose te fit mal au cœur et tu baissas les yeux vers le sol pour cacher la réaction de stupeur, mais également de dégoûts qui t'avait envahit.

Tu n'avais eut que très peu de court avec le professeur Penwyn, mais l'entendre s'exprimer ainsi faisait que désormais, tu ne pourrais jamais avoir une bonne opinion de lui. Ça jamais !

Tu n'avais presque pas entendu la suite de la discussion, bien trop obnubilé par la façon maladroite qu'il avait eut de s'exprimer. Hors, lorsqu'enfin, tomba la sentence, tu redressas les yeux. Tu avais un regard fier et presque provocateur à l'intention de l'adulte en face de toi. Des justifications ? Ah ça non, tu ne comptais pas lui en donner. De même que tu ne lui donnerais pas la satisfaction de protester contre la punition. Tu savais de doute façon qu'en prenant le risque de te battre dans Poudlard, tu prenais également le risque de te faire punir pour cela :

"Très bien monsieur …"

Oui, c'était plutôt pas mal comme réponse après tout.

Tu tournas les talons et tu allas t'accroupir proche de tes affaires pour récupérer ses dernières avant de revenir vers le professeur. Passant devant ce dernier, tu remis une des mèches de tes cheveux en place avant de lui adresser une nouvelle fois la parole :

"Quand auront lieu nos punitions s'il vous plaît ?"

Lumah était raide comme un piquet. Elle avait assisté à tout, mais s'était faite complètement oublier, n'avait servi à rien.

En fait, depuis le début de la discussion, elle était là. Elle avait vu la sardaigne agir, mais elle n'avait rien fait.

Si honteuse, elle ne pouvait qu'avoir des remords et serrait ses poings, frustrée. Par réflexe, quand tout s'était emmêlé, elle s'était écartée, mais n'avait pas pour autant fui. Or, normalement, les choses ne sont pas faites à moitié.

Lumah était honteuse. Une poufsouffle s'était faite agresser par cette serpenter et elle n'avait rien fait. Pas eu de courage pour aider une camarade. La petiote avait la gorge serrée, sa voix était bloquée. Sa respiration était coupée, elle avait arrêté d'inspiré depuis l'intervention du professeur, presque.

Cependant, ce qu'elle prononça lui ôta le scotch de la bouche. Non ! La vérité, elle l'avait, et elle ne pouvait pas supporter de voir cela comme le professeur le voyait.

"Voilà ce que je pense de la situation. Carry et Cassandre se sont disputés pour des raisons futiles, et en sont venues au main pour des raisons encore plus absurdes. Vous
, dit-il en regardant la Serdaigle, vous n'avez pas essayé de calmer la situation, vous n'avez cherché qu'à l'envenimer. Tandis que vous, dit-il cette fois-ci à la Gryffondor, vous avez essayé d'apaiser les choses, mais sans succès."

Lumah resta bouche bée. Raisons futiles ? Il ne lui semblait pas. Mais la fillette n'avait jamais le cran de s'adresser à un professeur. C'était l'élève peut être douée, peut être enjouée, mais si timide que personne n'y prêtait attention. Pourtant, elle voyait tout, absolument tout. Et là, la vérité lui pendait à la bouche, et les mensonges de le fille en bleu ne firent que pousser Lumah à retrouver sa voix, à force d'indignation.

"Je ne veux pas avoir de justifications, vous m'avez assez menti. Vous aurez tout le temps de m'expliquer la situation sur papier lors de retenues, ajoute-il en pointant Cassandre et Carry du doigt. Quant à vous, s'adressa-t-il à la Serdaigle, je ne sais pas ce qu'il vous est passé par la tête, mais votre comportement est tout autant inacceptable. Vous écopez également d'une retenue pour réfléchir à la portée ridicule de vos actes."

Lumah trouva alors une bouffée de courage, ou de bêtise, mais des mots sortirent tout de même de sa bouche.

"Cassandre n'a rien fait, monsieur. "

La petite fille aux cheveux or rougit, sûrement honteuse, mais continua, sa voix toujours aussi sûre, ou presque, couvrant cette gêne.

"Je suis arrivée quand Carry a tenté de jeter un sort à Cassandre, qui n'avait pas sa baguette...Et, même si c'est futile, c'est ce que j'ai vu... " La petite pouffy ne pouvait plus s'empêcher de rougir, trop embêtée. Jamais elle n'avait remis en cause un professeur.

Comme pour s'excuser, elle dit :

"Si vous ne me croyez pas aussi, je tiens à être retenue aussi."

Elle ne regrettait pas. Ce qu'elle regrettait, c'est de n'avoir rien fait, justement, pour éviter tout ça, mais plus tôt.

Désolée pour mon temps de réponse, dites-moi s'il y a une incohérence, ou un quelconque problème !