Tu étais arrivée quelques jours plus tôt au château via l'une des nombreuses plumes de transport que la direction de Poudlard avait répartie un peu partout dans le pays, afin de ramener les enfants nés moldus, ou encore ceux dont les familles étaient recherchées par le nouveau gouvernement et qui donc, étaient eux même recherchés.

C'était ton cas, car avec deux parents chefs de service à Sainte-Mangouste ayant clairement affiché leurs soutiens à Aude Luneau, mais également en s'étant clairement opposé au nouveau gouvernement en fonction, tu faisais partie de ses enfants à risque. Autant dire que les vacances n'avaient pas été de tout repos pour toi… Ou plutôt si ! De tout repos et terriblement ennuyeuses ! Tu avais été sans cesse enfermé dans la maison avec interdiction formelle dans sortir pour ne pas prendre le risque de te faire attraper si jamais les sortilèges de protections qui protégés le lieu venait à se briser. Oh, bien sûr, tu avais compris les enjeux de tout cela et d'ailleurs, tu n'en voulais pas à tes parents de t'avoir imposé cela. Ils avaient tout fait pour se rendre plus disponible que jamais pour te tenir compagnie et rendre les vacances moins monotones. D'ailleurs, ces dernières s'étaient finies de façon plutôt inattendue par un petit séjour à l'hôpital.

Malgré tout, le soleil t'avait manqué, mais aussi courir, jouer, danser, se promener… Revenir à Poudlard était comme retrouver un nouveau souffle et tu avais plus que hâte de pouvoir entamé ta troisième année sereinement.

Les retrouvailles avec tes camarades avaient été chaleureuses et désormais, tu te sentais mieux. Tu gardais cependant une par d'inquiétudes au fond de toi. Tu ne pouvais avoir que très peu de nouvelle de tes parents et savoir qu'ils prenaient des risques tous les jours te nouait un peu plus l'estomac à mesure que le temps s'écoulait.

Vous aviez pourtant bien discuté du sujet et tu comprenais parfaitement les raisons qui les poussaient à agir ainsi. À s'opposer à un gouvernement dont toi-même, tu trouvais les décisions particulièrement injuste, mais également en totale opposition avec les idées que tu te faisais sur votre pays. Tu comprenais ce qu'ils faisaient et tu les soutenais plus que jamais, mais ça restait malgré tout difficile pour la jeune fille que tu étais.

Tu venais juste de quitter l'infirmerie pour tes soins quotidiens et tu prenais à présent la direction rez-de-chaussée afin de te rendre à la bibliothèque ou tes camarades t'attendaient. Le programme était plutôt simple : attaquer les devoirs que les professeurs vous avez déjà donné afin de ne pas prendre de retard sur ces derniers et donc d'être submergé.

Tu tournais déjà à droite afin de rejoindre le lieu visé lorsque ton esprit fut attiré par des personnes qui semblaient discuter à voix hautes, sans se soucier d'être entendu…


Premier post réservé à @Carry Harrison

*Rend moi le contrôle ! Ce n’est pas ton corps ! *

L’Autre Carry descendait les marches qui menait au bureau de la directrice de Poudlard deux à deux sans prêter plus attention aux paroles de l’Originale. Maintenant elle était au contrôle et elle pouvait faire ce qu’elle voulait, dire ce qu’elle souhaitait. Elle n’était plus obligée de supporter les choix de l’Originale car dans ce cours laps de temps qu’elle avait, elle pouvait prendre ses propres décisions.  Mais pendant combien de temps ? Elle-même l’ignorait car elle pouvait sentir l’Originale se battre comme une lionne pour regagner le contrôle du corps. Plus elle revenait à la charge et plus il était difficile de ne pas rire de son pathétisme. Toujours en train de descendre les étages, l’Autre se mettait à pouffer de rire à chaque vaine tentative de l’Originale. Dans le monde intérieur, elles étaient deux à vouloir le contrôle mais à l’extérieur dans le monde réel, une seule Carry pouvait réellement exister et c’était l’Autre qui dominait pour l’instant.

-Pourquoi as-tu menti à miss Loewy au début, Carry ? demanda-t-elle en s’arrêtant en pleine course, levant les yeux au ciel donnant l’impression qu’elle se questionnait elle-même. Pourquoi as-tu essayé de lui faire croire que nous aimions les Né-moldus alors que nous savons qu’au plus profond de nous, nous  préfèrerions les voir bruler ? Carry reprit sa descente avec cette fois un sourire condescendant en attendant une réponse de la part de l'Original, mais rien ne vin faisant agrandir le sourire de celle-ci. Arrête de te comporter comme ses traitres de sang-purs qui n’assument pas leur choix ! Si le registre des sang-purs existe c’est pour justement nous différencier de la plèbe nous ne sommes pas comme eux, alors accepte qui tu es vraiment.
*Tu es complètement folle…*
-Folle ? Non non non non non non, ne dit pas de choses aussi horribles voyons. Toi et moi... sommes pareils...Nous nous completons mutuellement... tu as juste besoin d’une piqure de rappel de qui tu es vraiment.

Une fois au rez-de-chaussée Carry prit un tournant avant de faire la rencontre d’un groupe d’élèves qui la dévisagea du regard. Amusant, c’était donc ça cette fameuse humiliation que l’Originale devait faire face . Pour répondre à leur dégout, L’Autre se retourna vers eux en leur lançant un regard exprimant sa supériorité tout en se mordant la lèvre. Elle en avait reconnu certains de ce groupe, certains d’entre eux étaient justement certains de ces soi-disant sang purs qui n’assumaient pas leur choix, comment elle le savait ? Être sang pur et réussir à être aimé dans cette école . C’était quasiment impossible et pourtant eux avaient porté le fameux badge qu’elle-même avait porté.

- Hypocrite… Murmura-t-elle dans un sourire vide de joie tout en ne quittant pas le groupe des yeux.
*Laisse les tranquilles, ils ne t'ont rien fait. *
-C’est sont ces genres de traitre à leur sang qui finiront à Azkaban. Carry pouffa discretement de rire. Ils feront moins les malins quand ils ferront face aux detraqueurs... Tu verras plus tard, Ils nous remercieront dans l’Au-delà de les avoir libérées de leur pécher… Au finale, ils realiseront que tous ce qu'ils méritaient... C'est de disparaitre.  finit-elle par dire sans retenue dans le couloir qui semblait maintenant vide.

Carry s’arrêta de nouveaux et prit une longue inspiration avant de relâcher tous les muscles de son corps. L’Autre n’avait plus envie de parler avec l’Originale. Tout ce qui l’intéressait c’était de rétablir la vérité sur qui est réellement Carry Harrison. Une Sang-pur, ambitieuse, fourbe et loyale envers sa famille prête à tout sacrifier pour avoir la moindre reconnaissance de la part de ses proches…L’ancienne Carry devait revenir…Pour son bien, pour le bien de sa famille mais aussi pour le bien des Sang-purs.
L’Autre, toujours avec son demi-sourire et son regard vide, sentie une présence derrière elle. Elle n’était pas seule dans ce couloir. Quelqu’un l’épiait depuis les ombres…


-On ne t'a jamais dit que c'etait impolie d'espionner ses camarades ? T'as un probleme avec moi ?

Les brides de conversations que tu avais entendues t'avaient fait hausser les sourcils. Le moins, que l'on puisse dire, c'est que les personnes qui parlaient, ne semblaient pas se soucier d'être entendu ou non. Même si elles parlaient à voix plutôt faible, elles semblaient avoir oublié qu'être dans un château ou les couloirs vides résonnaient plus que de raison n'était pas vraiment une façon d'être… Discret.

Pourtant, quelques expressions frappèrent ton esprit et les mots "traites à leur sang finiront à Azkaban te laissèrent un peu sur tes gardes. Tu t'étais d'ailleurs stoppé dans ta marche en les entendant et ton cœur s'était mis à battre un peu plus rapidement qu'à l'ordinaire. À l'instant, présent, tu ne te demandais qu'une chose : Qui étaient ces personnes qui parlaient de ce genre de sujet en se souciant aussi peu d'être entendu. Les paroles qui suivirent te mirent d'autant plus mal à l'aise et tu ne pus t'empêcher de trembler légèrement en pensant à tes parents et aux risques considérables qu'ils prenaient chaque jour pour défendre leurs idées et leurs opinions.

Tu soufflas un bon coup, histoire de te dire qu'il fallait passer au-dessus de tout cela et tu tournas finalement à l'angle du couloir pour te retrouver face à une élève de serpentard de ta classe… Carry Harrison… Tu ne lui avais jamais vraiment parlé et tu n'entretenais aucun type de relations particulières avec elle. C'était juste une camarade de classe même si ses penchants extrémistes ne t'avaient jamais donné envie de la connaître mieux.

Elle était seule dans ce couloir et cela t'intrigua compte tenu du fait que tu avais entendu deux personnes parler …

Tu n'eus pas le temps de réfléchir plus à la question, car dès lors, elle se tourna vers toi et te parlas d'un ton qui clairement, n'était pas cordial. Hors… Tu n'étais pas connue pour être le genre de personne que l'on intimide et qui prend des pincettes pour se défendre. La réplique sortie donc tout naturellement :

"Je pensais qu'une personne intelligente et voulant faire preuve de discrétion lorsqu'elle parle de sujet sensible saurait se placer ailleurs que dans un couloir vide qui résonne en fait !"

Tu la regardas avec un dédain extrême. Tu n'aimais pas que l'on t'adresse de la sorte. Sans perdre un seul instant ta contenance, tu lui répondis une nouvelle fois :

"Et le seul problème que j'ai avec toi, c'est que tu viens de m'agresser et que tu me barres la route pour la bibliothèque, donc excuse moi, mais j'ai autre chose à faire que perdre mon temps avec une idiote !"

Sans perdre une seconde, tu avanças droit devant, la bousculant légèrement pour te rendre à la bibliothèque.

Cassandre Mcwood, élève de Poufsouffle qui était dans la même promotion que Carry. Dans la classe, Carry ne la remarquait quasiment jamais et pourtant elle connaissait son nom. Après c’est vrai qu’elles avaient commencé leur étude ensemble et qu’après trois années il faut dire que tout le monde commençait à connaitre tout le monde mais aujourd’hui Carry allait apprendre à mieux la connaitre.

Il est souvent dit que la violence ne resoudait rien. Que les mots étaient parfois plus fort que les actes. Que les mots avaient plus d’impact. Le mot idiot raisonna dans sa tête pendant de longues secondes alors que la Poufsouffle allait passer à son niveau. Au tout dernier moment Carry se décala d’un pas sur le côté pour barrer la route de celle qui l’avait insultée. Elle n’allait pas passer, a moins de forcer, Carry faisait bloque contre elle pour l’empêcher de continuer sa route. Non cette fille l’avait insultée et aussi petite soit l’insulte, Harrison n’allait pas se laisser faire.

-Tu crois aller ou commença, Mcwood ? Lâcha-t-elle en posant sa main sur l’épaule de la jaune. Tu crois que tu peux m’insulter et repartir sans rien ? Tu penses vraiment que tu vas t’en tirer comme ça après ce que tu viens de me dire ?

*On vient de sortir du bureau de Miss Loewy ! Tu crois vraiment que c’est le moment de se battre à nouveau ?!* Cria l’Originale dans sa propre tête. Mais l’Autre n’en avait que faire, contrairement a son originale, elle n’appréciait pas du tout d’être la victime d’insultes et allait sans aucun doute le faire savoir. Cependant, elle reconnut que son « double » avait raison, elles venaient tout juste de sortir du bureau de Miss Loewy qu’il aurait été bête d’y retourner aussitôt surtout après ce qu’elle lui avait dit. Carry, l’expression provoquante, la repoussa de plusieurs coups avec la paume de ses mains pour la faire reculer de quelques pas. Pas des coups assez forts pour lui faire du mal, mais juste assez pour essayer de lui faire perdre l’équilibre pour finir par lui mettre une gifle en pleine figure. Une claque se fit entendre dans le couloir sombre et la main de Carry devenait rouge après avoir donné le coup.

-De la part de l’idiote, dit-elle en saluant bien bas Cassandre comme a la fin d’une représentation. J’espère que ce coup te remettra les idées en place. Pense y avant d'insulter les personnes que tu ne connais pas. Finit-elle par dire en tournant les talons pour sortir du couloir.

Tu ne pensais pas que la Serpentard aurait la capacité de réfléchir, d'analyser et surtout de comprendre ta petite provocation aussi rapidement. Cela te surprit d'ailleurs un peu lorsqu'elle posa sa main sur ton épaule pour t'empêcher d'avancer.

Aussitôt une joute verbale… Ou plutôt un monologue de la part de la vert et argent sembla débuté. Un monologue durant lequel tu te contentas d'observer avec un certain dédain la jeune fille, plus grande que toi… Mais surtout beaucoup plus laide et idiote que tu ne l'avais imaginé jusqu'à présent. Ses paroles ne firent que t'arracher un soupir mêlé d'un sourire. Ses paroles étaient tellement… Gamine. Genre, comme si elle l'avait menacé de mort… Peut-être qu'il allait falloir que la grande Carry Harrison descende de son piédestal pour se remettre à une hauteur plus correcte.

Hors, les choses ne semblèrent pas se dérouler tout à fait comme tu t'y attendais, car voilà que la jeune fille te repousse à plusieurs reprises de la paume de ses mains, allant même jusqu'à te faire amorcer quelques pas en arrière.

Toi, de ton côté, tu la dévisages toujours avec une attitude provocante… L'air de dire : Hey meuf ! Tu fais quoi là !

Sauf que soudain, c'est une claque qui vient défigurer ton visage. Elle a été violente, spontanée et inattendue et il n'en faut pas plus pour te faire immédiatement monter dans les tours même si tu restes figée sur place en l'observant qui te salue avant de… Tourner les talons. La réplique sort seule :

"Oh ! Et donc c'est comme ça que tu fais pour te faire respecter… Qu'elle, minable, tu es Harrison ! Pas étonnant que tout le monde te traite de pimbêche dans ton dos !"

Mais voilà qu'en plus elle fuit cette crétine … Hors de question de la laisser s'en tirer comme ça de cette façon. Ton sac tombe à terre en même temps que tu marches d'un pas vif pour la rattraper en jouant clairement de la provocation :

"Bah alors ! Tu frappes les gens et tu fuis pour ne pas prendre la saucé derrière ! Qu'elle attitude de minable ! C'est clair que t'es bien tombé dans la maison Serpentard !"

Tu ne lui laissas même pas le temps de répliquer, car à peine, tu fus à sa porté que tu la poussas le plus violemment possible contre un mur proche pour la déséquilibrer avant de la coincer contre ce dernier tout en attrapant une grosse partie de sa chevelure dans tes mains avant de la tirer avec force. Une chose était claire. Elle allait regretter d'avoir levé la main sur toi la première.

Fuir ? Ce mot n’était pas vraiment monnaie courante dans le vocabulaire de la Serpentard, voir même ce mot était inexistant dans son vocabulaire. Jamais encore on ne l’avait traite de lâche auparavant. Elle n’était pas lâche. Carry n’était pas le genre de personne à fuir ses problèmes mais plutôt à les confronter. C’est vrai qu’avec la réputation qu’elle s’était faite dans le château, elle se faisait plus discrète envers les ne-moldus mais ça ne l’empêchait de chercher une solution pour remédier aux problèmes. Carry pouvait supporter toutes les insultes du monde cependant quand il s’agissait de sa maison, c’était une autre histoire. Serpentard était comme sa famille et les traiter de lâche et minable était quelque chose qu’elle n’allait pas laisser passer

Les mots de la Poufsouffle blessèrent l’oreille de Carry qui s’apprêtait à se retourner pour lui assener un coup dont elle se souviendrait toute sa vie. Mais le coup ne vint jamais car Cassandre avait pris les devants cette fois. Carry sentie tout son corps se propulser violemment contre le mur avant de sentir une poigne ferme sur ses cheveux qui la tira en arrière l’obligeant à se penchant dans le sens ou ça sa chevelure était attirée pour réduire la douleur autant que possible. A plusieurs reprises, elle lâcha des râles de douleurs tout en essayant de se débattre pour faire lâcher prise à son assaillante, mais Carry avait les cheveux bien trop longs ce qui donnait à la jaune une bonne prise de main.

Elle voulait se battre ? Soit, Carry allait lui donner ce qu’elle voulait mais elle en payera les conséquences. Dans des efforts effroyables et des douleurs extrêmement dures à supporter, la fillette, toujours pensée en arrière par le tirage de feu en arrière de Cassandre, s’abaissa lentement dans le sens de la douleur en s’accroupissant avant de donner une grosse impulsion sous ses pieds pour faire rencontre le sommet de sa tête avec n’importe quelle partie du corps du jaune. Le choc avait été si violent que Carry se sentie sonnée pendant plusieurs minutes tandis qu’une douleur horrible se fit sentir au sommet de son crâne, comme si une aiguille essayant de se frayer un chemin à l’intérieur. Encore et encore, Carry gémit de douleur en touchant du bout des doigts l’endroit exacte ou elle ressentait la douleur avant de remarquer au toucher de ses doigts qu’il y’avait quelque chose d’humide au niveau de son cuir chevelu. Grimaçant de colère et de souffrance, elle ramena ses doigts aux niveaux de ses yeux pour s’apercevoir de quoi il s’agissait : Du sang. De son sang. Elle avait tapée tellement fort que son crane se mettait à saigner et il se pouvait bien que ce ne soit pas les seules hémorragies qu’il subirait aujourd’hui.

Eloignées des unes des autres, Carry essuya le sang sur sa robe et posa son regard remplit de colère sur Cassandre. Maintenant, Harrison n’avait plus l’intention de faire demi-tour et régler ses comptes une bonne fois pour toute. *Arrêtons de nous battre ! Cela ne nous mènera à rien ! *. La tête de Carry siffla et sa vue se troubla légèrement avant de faire un pas en direction de Cassandre.

-Minable, Pimbêche, lâche…Peu importe les insultes que tu diras sur moi… elles ne m’atteindront pas …Je me fiche de l’opinion d’une personne venant d’une maison de cancre…Mais que tu t’attaques à ma maison… Ca c’est autre chose… Menu du jour pour toi : Le sol de Poudlard !

Carry chargea la tête la première en direction de Cassandre pour a son tour lui attraper une grosse touffe de cheveux et les tirer dans tout les sens pour lui faire payer ce qu’elle lui avait fait un peu plus tôt. Elle tirait, tirait, tirait encore et encore en espérant que la douleur s’intensifier de secondes en secondes. Cassandre allait payer très cher plus qu’elle ne pouvait l’imaginer.

Ça y était, vous étiez clairement passé de la phase discussion à la phase où on en vient aux mains et cela faisait déjà une bonne minute que vous luttiez l’une contre l’autre pour savoir qui ferait mordre la poussière à l’autre.

Tu tenais fermement Carry par les cheveux avec l’intention de la plaquer au sol et de lui faire lécher les dalles poussiéreuses du château. Mais c’était sans compter sur les ressources inexploitées de cette dernière qui profita de sa position accroupie pour se redresser brutalement dans un moment où tu ne t’y attendais pas vraiment. Sa tête percuta avec force ta mâchoire et tes dents. Sous le choc, certaines s’enfoncèrent même dans son crâne alors qu’un CRAC se produisait.

Immédiatement, tu t’éloignas de la jeune fille, la relâchant au passage tout en portant une main à ta mâchoire qui te faisait désormais extrêmement mal. Toi aussi, tu saignais et deux morceaux de dents… Tes deux incisives de devant pour être exacte, étaient à présent au sol, entre vous deux. En les apercevant, tu eus un haut-le-cœur. Tant par leur vision que par le sang qui affluait dans ta bouche et qui te donnait la nausée. Elle venait de te défigurer… Peut-être sans faire exprès. C’était même sûr au fond, mais le résultat était le même et tu n’avais pas vraiment conscience que tout cela n’était qu’un accident.

Tu jetas un regard noir en direction de la fillette alors que cette dernière lançait un flot de paroles en représailles à ce que tu lui avais dit quelques instants plus tôt, avant de se jeter vers toi. Une nouvelle fois, tu n’eus pas le temps de réagir et tu l’as reçus de plein fouet alors qu’elle se saisissait à son tour d’une grosse mèche de cheveux avant de la tirer à son tour avec violence comme tu l’avais fait quelques instants auparavant. Tu crias de douleur tout en agrippant son poignet pour tenter de soulager cette douleur en la rapprochant de toi. Au passage, tu la griffas du mieux que tu pu, lui lacérant les bras en espérant que ça la fasse lâcher prise. S’était sans compter sur sa détermination à te faire du mal visiblement. Tu ne parvenais pas à lui faire lâcher prise alors, tu commenças à tambouriner sur son ventre avec tes poings en y mettant autant de force que tu pouvais tout en te débattant et en poussant des gémissements de douleur :

"Lâche moi garce !!! Lâche moi !!!"

Des cries et des gémissements. C’était tout ce que mes oreilles pouvaient entendre alors que pourtant je pensai avoir l’avantage sur elle. Cassandre était sous moi et malgré ça, elle avait trouvé la force de tambouriner avec force sur mon ventre me coupant le souffle et me faisant rouler sur le côté et donc lâcher prise. Cette petite était plutôt forte…pour une Poufsouffle mais quand était-il en magie ?

D’un geste plus que précipité, ma main essaya d’attraper la baguette qui aurait normalement dû être rangé dans la manche de ma robe mais ce n’était plus le cas, ma main ne trouva que le tissu de la robe sans la moindre trace de mon outil de prédilection. Ma baguette n’était pas là et toujours dans la précipitation je la cherchai des yeux en tournant la tête de partout tout en essayant de garder un œil sur mon adversaire qui n’allait surement pas tarder à charger de nouveau pour me mettre complètement K.O.

En réalité, je ne m’étais jamais réellement battu à main nu et j’ignorai si j’avais des chances de gagner contre une adversaire dont j’ignorai à peu près tout et qui avait potentiellement sa baguette sur elle. Dans ma tête je me maudis de l’avoir perdu alors que j’en avais cruellement besoin à ce moment précis. En magie, j’étais persuadée sûre de surpasser une cancre telle qu’elle, mais sans ma baguette, l’issue du combat était incertaine.

C’est quand j’entendis un petit roulement derrière Cassandre que j’aperçu avec horreur ma baguette rouler lentement sur le sol pierreux s’éloigner de moi. Dans une rage qui anima chaque partie de mon corps, mes jambes se mirent à courir en direction de ma baguette avant de pousser Cassandre avec rage hors de mon chemin pour aller récupérer mon arme.

-Pousse toi de là, la Pouff !

Si loin et pourtant la victoire si proche, il me restait quelques mètres avant de pouvoir attraper ma baguette et quand je l’aurai en main, je pourrai enfin me débarrasser de cette greluche.

Lumah avait la nausée. Elle ne se sentait pas bien, pourtant, il n'y avait rien actuellement qui puisse la mettre mal à l'aise. Normalement.

Cela faisait une bonne demi-heure qu'elle cherchait des toilettes, en fait. En une année, elle n'avait même pas réussi à connaitre Poudlard ne serait-ce qu'un peu, et n'avait toujours pas compris qu'il y avait des toilettes dans la salle commune.
Puis, en y réfléchissant, elle se souvint que les messes basses qu'elle avait entendues à propos des nés-moldus l'avaient affectée. Parce qu'elle en était une, tout bonnement. Elle se remémora aussi qu'en première année, elle ne se sentait pas comme chez elle. Parce qu'elle était né-moldue, et qu'il y avait une histoire de discrimination envers les poufsouffles, qui persistait. Bref, elle voulait des toilettes.

La fillette était si hâtée, qu'elle n'entendit pas les cris et les jurons qui provenaient du couloir adjacent. Lumah avait au contraire pressé le pas, histoire d'en finir une bonne fois pour toute : cependant, dans sa précipitation, elle arriva au lieu dit où Cassandre Mcwood et Carry Harrisson se battaient.
Toujours aussi maladroite, quand elle vit la scène, la fillette voulu reculer et dire simplement "Pardon, j'ai pris le mauvais chemin", mais, malheureusement, elle glissa en se retournant sur la baguette de Carry, qui fut éjectée quelques mètres plus loin.

La petite albinos s'était étalée de tout son long suite à son dérapage, et se releva non sans mal. Elle prit ensuite le temps de se retourner, un peu apeurée, pour voir la réaction des deux filles. Elle voulait en savoir plus sur la raison de leur bataille, surtout parce que c'était assez violent, mais elle était si rouge, si gênée qu'elle ne put dire qu'un petit "Dghhhcvfdd... D-dé-désolée." honnête.

Quand la réalité le reprit de nouveau, la petiote fit une tête alertée et se retourna à gauche à droite, toute embarrassée, pour chercher la baguette sur laquelle elle avait dérapé, mais elle n'arrivait pas à la voir - bien sûr, c'est parce qu'elle ne regardait pas bien : la baguette de Carry était à quelques centimètres de ses pieds-.

Si mon post est trop décalé, n'hésitez pas à me le dire, et idem s'il ne vous plaît pas

Ce n'était que le quelques jours à Poudlard et déjà Angel avait réussi à provoqué au moins trois incidents, le premier dans les dortoirs, une bagarre avec Éléonore Noble, le second à l'infirmerie une autre bagarre avec cette même Éléonore, et la dispute dans le dortoir créativité.
Angel avait donc quelques bleus et blessures sur elle quasiment cicatrisée, la serdaigle vagabondait dans les couloirs pour se changer les idées.
À un moment elle entendit résonner dans les couloirs des voix, il semblait qu'il y avait une dispute.
Curieuse comme elle était Angel chercha d'où pouvait venir les voix, et après un tout petit moment de recherche elle finit par apercevoir au loin trois filles, deux semblaient se disputer tandis que l'autre hé bien Angel ne savait pas trop.
Mais d'après le peu qu'elle avait pu entendre il s'agissait d'une histoire de Sang-Pur, elle apperçut le blason d'une des filles qui se bagarrait, c'était une serpentard, elle avait l'air d'être celle qui avait le plus de difficulté parmi les deux.
Angel ne mit pas longtemps pour avoir une très vague idée de ce qui se passait, la serpentard avait probablement émit des propos "pas très charlie" .

-Génial une bagarre ce s'ra divertissant, pensa-t-elle.

Elle voulait aider la serpentard histoire de rendre la bagarre plus divertissante.
Mais son envie venait aussi du fait qu'elle avait longtemps entendu de ses parents, maintenant ex-oubliator dire comment faire des enfants avec des moldu posait problème pour le monde des sorciers.
Elle avait donc développé depuis longtemps une certaine mentalité propre à certain extrémiste:

"Tout ce qui pouvait mettre le monde des sorciers en relation avec le monde des moldu posaient problème"

Mais comment donc l'aider ? Une observation rapide des lieux et Angel aperçue une baguette au sol qui appartenait peut-être à la détentrice du pied à proximité de la dite baguette.

-Elles vont lui lancer des sorts alors qu'elle est déjà en difficulté ? C't'injuste ! se dit Angel.

Alors Angel prit sa décision, et en courant elle donna un coup de pied à la baguette au sol pour que la serpentard puisse l'attraper et se défendre avec, dans son élan elle bouscula la fille dont elle croyait être la détentrice de la baguette, lui donnant un regard gêné au passage, et terminant avec un sourire cette fois-ci adressé à la serpentard.