Ma deuxième année n'allait sûrement pas être comme la première. Moi qui étais bienveillante, timide, sage et très studieuse l'an dernier j'étais cette fois mesquine, sans gêne et pleine de bêtise surtout avec ce sentiment de supériorité, telle une princesse supérieur au peuple. Je me sentait à présent plus puissante. Cette rébellion avait commencé pendant les vacances, le divorce et les mensonges de mes parents avaient été la goutte d'eau faisant déborder le vase.

Je m’énervais en ce moment sur une pauvre élève de première année de Gryffondor, oui c'est ma maison et alors ? Je fais bien ce que je veux ! Et puis elle l'avait cherché cette ingrate ! Elle ne faisait que critiquer les moldus dire que ce n'était qu'une sous-espèce qui devrait être complètement soumise aux sorciers. Je sentais la colère monter en moi. Je pensais à ma mère qui était moldue.

"Ah oui c'est vraiment ce que tu pense ?! Ton séjour ici sera des plus désagréable qu'il soit et tu peux compter sur moi pour ça ok ?! Si tu redis encore quoi que ce soit sur les moldus tu peux être sûr que tu le regretteras très très vite !"
Je m'étais rapproché d'elle et la regardais d'un air menaçant pointant ma baguette sur la fillette qui me regardait à la fois apeuré et à la fois avec un air de défi. J'étais hors de moi, j'allais lancer un sortilège sur la peste.

Une ronde des plus habituelles au sein de Poudlard, des pas qui la portent sans trop qu’elle ne fasse attention à ce qui l’entoure. Des regards par-ci, par-là, pour s’assurer que tout allait bien. Que la vie à Poudlard suivait son cours de la plus paisible des manières. Généralement, ce genre de petit tour était fait lorsqu’elle devait se rendre de la salle commune de sa maison à sa salle de classe – quasiment tout le château à traverser donc. Mais cette fois-ci, au détour d’un couloir, elle perçoit des éclats de voix.

En se rapprochant, elle ne distingue pas vraiment les protagonistes engagés dans cette dispute, elle perçoit juste deux silhouettes, l’une plus grande que l’autre. A mesure que ses pas la rapprochent du duo, Joanne capte l’essentiel de la discussion, et surtout, elle voit la main qui s’élève, brandissant une baguette, prête à jeter un sortilège à une enfant. Rapidement, la professeure agit en arrêtant le mouvement de poignet. Pas de magie, pas de sortilège. Juste la présence frêle des doigts blanc sur le poignet levé de l’adolescente. Et le regard céruléen qui menace, sans aucun détour « Je peux savoir ce que vous faites ? ». La colère tonnerait presque dans la voix de la jeune femme.

La jeune fille avait intérêt à avoir une bonne excuse car, du peu qu’elle avait entendu, Joanne n’aimait pas vraiment ce qu’elle avait compris de la conversation. Ni de la menace à peine voilée que l’étudiante avait distillée pour sa cadette. L’heure n’était clairement pas au vengeance vindicative mais bien aux explications mesurées et détaillées. Quoiqu’il en soit, la retenue risquait d’être sévère.

Alors que je m’apprêtais à riposter sous le regard tout d'un coup illuminé de la fille, je sentis des doigts venir se fixer autour de mon poignet. C'est pour ça que l'autre était contente, quelqu'un venait prendre sa défense. Je tourna alors la tête vivement pour voir qui m'empêcher de donner une bonne leçon à cette ingrate de première année. Je tomba de haut. de très haut même. Ce n'était pas une élève mais une jeune femme. Pas une jeune femme quelconque mais la nouvelle professeur d'étude des runes Miss Taylor. Elle était aussi la directrice de Serpentard, la maison de mes rêves.

Si Miss Taylor aurait pu lancer des missiles avec son simple regard je serais déjà morte à l'heure actuelle.
"Bonjour Miss... Je... C'est elle qui a commencé ! Je vous le jure !"

J'essayais de me défendre tant bien que mal pour ne pas avoir une trop grosse sanction et pour faire admettre la vérité. Si l'autre ne m'avait pas chercher je n'en serais pas là. Tout est de sa faute à elle. C'est elle qui a insulté les moldus, insinué qu'ils ne devaient pas exister. C'est elle qui devrait être en ce moment même sous le regard glaciale de Miss Taylor.
"Elle a dit que les moldus n'étaient rien qu'une sous-espèce ! Qu'ils méritaient même pas d'exister !"

Les doigts frêles étaient serrés sur le poignet de l’adolescente, qui semblait prendre pleinement conscience de ce qu’elle venait de faire – et de ce qui allait lui tomber dessus. Le pire, c’est que l’explication que l’enseignante recevait n’était absolument pas à la hauteur de la violence de ce qu’elle avait interrompu. Une défense pâle, sans âme. Sans un quelconque truc qui donne envie à la trentenaire de relâcher son emprise. Le pire, ce fut lorsque l’étudiante évoqua la conversation qui avait amené à cette situation incongrue.

Alors la jeune femme lâcha simplement un « Et vous croyez vraiment que c’est par la violence que vous allez aider cette jeune fille à ouvrir son esprit ? Laissez-moi vous dire qu’en faisant cela, vous lui donnez pleinement raison ». Qu’importe qu’elle soit née moldue ou non à dire vrai. La professeure relâcha son emprise physique sur la jeune fille, attendant une explication plus mesurée, des excuses à destination de la première année qui attendait là – comme si elle patientait face à une mort certaine.

« Si vous êtes toutes les deux ici, ce n’est pas pour la pureté de votre sang mais bien pour votre magie, il serait très judicieux de vous en rappeler avant d’aller trop loin ». La menace de l’enseignante était à peine voilée – en même temps, elle n’avait pas forcément envie de prendre de gant pour ce qu’elle venait de voir. Elle soupira bruyamment. Franchement, faire la police n’était pas ce qu’elle préférait dans son travail, loin de là même. Pourtant, il lui semblait que cela devenait particulièrement redondant ces derniers temps.

 J'avais rangé ma baguette dans la poche droite de mon manteau et j'écoutais la moral dont me faisais part la directrice de Serpentard. Dès qu'elle eu finit de m'expliquer que la violence ne résout rien, qu'elle ne fait qu'aggraver les choses... Bla bla bla... Combien de fois j'avais dû entendre ce discours ? Probablement des centaines de fois. Elle lâcha enfin mon poignet. Je le rabattu directement vers moi et par réflexe le fis craquer et le tourna dans tous les sens tout en l'observant. Moi qui croyait qu'elle allait s'arrêter et bah non je m'étais trompée. Sauf que cette fois-ci elle ne me faisait pas tout un speech moralisant, ses paroles ressemblaient plus à une menace. Je sentis ma mâchoire se crisper, j'étais en colère et une terrible envie de lui répondre venait en moi. Il fallait que je chasse cette pensée si je ne voulais pas m’attirer les foudres de mes parents, je pris donc sur moi et releva les yeux vers l'enseignante.
"Excusez-moi... je reconnais que la situation a dérapé et que je n'aurais jamais dû prendre ma baguette ou ne serait-ce que penser à jeter un sortilège."
Je ne pensais même pas ce que je disais, je voulais juste sortir de cette galère et éviter de m'attirer les foudres de Miss Taylor. Je me força à regarder l'ignoble fille et lui présenta des excuses malgré mon envie de la pourrir encore plus.
"Je suis aussi navré de vous avoir dérangé en ayant agis de la sort Miss..."

La jeune fille qui lui fait face lui inspire tout sauf la confiance. Elle respire la défiance et Joanne ne s’y trompe pas : aucun des mots qui sort de sa bouche ne sont pensés. Elle n’a que faire des réprimandes de l’enseignante. La colère enfle dans la tête de cette dernière, plus encore, elle a envie de faire mal à l’étudiante. De lui faire passer ce regard qu’elle a sur le visage, ces mots qu’elle distille comme si cela pouvait suffire.

Pourtant, elle soupire. Un long et profond soupir d’exaspération. Les gamines dans le genre lui sortent par les yeux. Elle n’a pas de temps à lui accorder. « Soyons bien claires vous et moi, si je vous reprends à avoir un comportement de la sorte, je vous ferais passer l’avis de recommencer ». Et sans attendre la moindre réponse – qui serait de toute façon inutile aux yeux de Joanne – cette dernière s’éloigne de la jeune fille le pas lourd et le regard foudroyant.

Elle n’apprécie pas devoir être la personne qui contrôle et punit mais il semble que certains étudiants soient bien trop présomptueux ou peu respectueux des règles mises en place au sein de l’école de sorcellerie. Peut-être pensent-ils simplement que tout leur est acquis, que tout leur est dû. Elle ne supporte pas ça.

Fin du RP pour moi merci

Elle me menace vraiment ? Apparemment oui. Je n'avais pas peur même si je savais que j'aurais dû avoir peur face à de telles paroles comme n'importe qui dans la même situation. Finalement j'étais bien contente de ne pas être à Serpentard, la Directrice de cette année est un véritable tyran. Heureusement pour moi je suis à Gryffondor et je n'assistes pas à ses cours. Je crois bien que c'est la première fois que je suis heureuse d'être à Gryffondor et je peux remercier le ciel d'avoir un Directeur aussi gentil.

La femme s'éloigna ensuite et j'attendis qu'elle soit suffisamment loin pour me permettre de souffler sans me faire encore menacer. Je regardais vers là où la fille était quelques secondes auparavant mais elle n'était plus là. Elle a sûrement dû partir tant que Miss Taylor était dans les parages.

Je n'ai absolument aucun regret sur ma réaction, si c'était à faire je le referais sans hésitation je n'ai pas peur des menaces. Je suis resté trop longtemps sur le droit chemin pour savoir que qu'on fasse personne n'est satisfait et que ce qui importe c'est d'être qui on est vraiment sans avoir de regrets dans la vie. Là je n'avais aucun regret, même pas l'once d'un remord. La prochaine fois je me ferais juste plus discrète. C'était une très mauvaise idée d'agir dans les couloirs en pleine journée.