Vous sortiez de votre cours en commun de potions, avec Arya. Tout comme l'année précédente, vous étiez dans la même classe, ce qui n'était pas une mauvaise chose : Tout comme elle avait pu t'aider en histoire de la magie, tu peux continuer à l'aider en potions. Elle avait fait de grands efforts depuis l'année précédente.

Juste après, vous avez Métamorphoses, totalement à l'opposé de votre salle précédente. Vous passiez par des escaliers qui pouvaient facilement bouger, plus communément appelés les "escaliers qui n'en font qu'à leur tête". Jusqu'à maintenant, vous aviez eu de la chance que tout cela se passe sans encombre mais cela n'allait pas continuer pour aujourd'hui.

Vous parliez un peu de tout et de rien, tu es la première la poser un pied sur les marches. Dès que la Gryffondor fait la même chose, on peut dire que l'attraction commence : Tous les escaliers semblent vouloir bouger dans tous les sens en même temps.

- Mais c'est pas vrai...

Tu détestes être en retard, d'autant plus que tu ne peux pas vraiment faire quelque chose, pour le moment, les escaliers étaient déterminés à vous mener la vie dure et à te donner une belle migraine.

Tu as du mal à réfléchir, tu ne sais pas vraiment ce qu'il y a de mieux à faire : Continuer à monter ou descendre ? Il me semble que les escaliers ne pensaient même pas à ça, on aurait presque dit qu'ils avaient juste envie de s'amuser, ce qui te semblait improbable mais bon, la magie est partout, non ?

Tant que Peeves ne se montre pas...

Oh, ce fantôme, manquait plus que ce soit lui qui ait orchestré tout cela, mais tu en doutais, il ne pouvait pas vraiment décider de tout cela. Serait-ce un début de migraine qui te fait penser ça ?

Tu regardes Arya, qui n'a pas l'air si contente non plus. Vous montez jusqu'à atteindre un palier, vous permettant d'avoir un peu de répit.

Essouflée, tu lui demandes :

- Bon, on monte ou on redescend ? Je t'avoue que ma tête commence à bien tourner.

Tu regardes ta montre, vous étiez déjà en retard. L'important était de vous sortir de là, avant que l'une d'entre vous aille vraiment mal. Tu as la migraine facile mais là, ça commençait vraiment à te donner des coups de marteau dans le cerveau.

Bon, je n'irai jamais dans une fête foraine, beaucoup trop mauvais pour moi.

Tu le pensais vraiment, vu l'état dans lequel ça te mettait. C'était bien la première fois que tu maudissais autant des objets.

Hâte de pouvoir transplaner...

Décidément, les potions avaient vraiment décidé de compliquer la vie d'Arya pendant toute sa scolarité. Lili avait beau l'encourager et lui dire qu'elle s'améliorait, elle savait qu'il n'en était rien. Ses préparations continuaient de lui sauter à la figure, sans aucune considération pour son uniforme qui prenait toujours tout et qu'elle avait dû laver à coup de baguette plusieurs fois. Heureusement qu'elle maîtrisait le sortilège de nettoyage ! Autrement, elle ne sait comment elle aurait fait.

Elle sortait avec Lili du cours de la matière maudite, pour aller encore vers une matière qu'elle détestait. La fillette détestait ce jour de la semaine ; potions suivies de métamorphoses, c'était forcément un coup monté de la direction sur son emploi du temps spécialement pour l'embêter !
Elle grimpa quelques marches des escaliers à la suite de Lili, avant que ceux-ci ne se mettent à bouger par eux-mêmes. La Serpentard jura d’agacement et Arya se tourna vers elle. Bon, la métamorphose allait devoir attendre.

Son amie ne semblait pas réjouie de voir les marches de pierres se déplacer alors qu’elles étaient censées aller en cours. La jeune Gryffondor jeta un regard en bas, s’apercevant qu’elles étaient très loin du sol. Elle n’avait jamais fait attention à la hauteur des escaliers, et même si elle n’avait pas le vertige, se voir aussi haut lui procurait une sensation étrange. Pourvu que Lili ne soit pas acrophobe, elle ne savait pas du tout gérer les crises d'angoisse.

– J’imagine que ça ne te plaira pas si on arrive en retard, soupira Arya avec un sourire désolé.

Elle, s’en fichait, surtout que rater une partie de métamorphose lui plairait bien, finalement. Mais elle n’avait pas très envie de voir les regards de tous les élèves poser sur elle lorsqu’elle arriveraient enfin.

– Alors, on a deux possibilités, déclara-t-elle en replaçant correctement la lanière de son sac. Soit on reste ici bien sagement en attendant que cet escalier se calme, soit on essaye - je dis bien essaye - d’en emprunter d’autres sans savoir où ils nous mèneront.

Arya, elle, avait bien plus envie de tenter d’autres escaliers. Elle n’allait pas rester ici à attendre dépendamment d’un escalier qui avait décidé de n’en faire qu’à sa tête ! Et puis, dans le pire des cas, si elles se retrouvaient perdues dans ce dédales de marches, elles auraient toujours la possibilité de demander leur chemin à un tableau compatissant... Il leur suffirait d'afficher leurs plus beau visage de petites filles naïves et paumées pour les amadouer. Ça marchait, généralement.

- J'opterai pour monter personnellement, ça nous rapprochera toujours de la salle... Ou alors on reste ici et on ne va pas en cours... En prenant le risque de régurgiter notre petit-déjeuner au passage.

Habituellement, être secouée dans tous les sens ne dérangeait pas Arya, mais elle devait avouer que ces escaliers étaient drôlement remuant, aujourd'hui. Une vengeance personnelle, peut-être ? Il lui ne semblait n'avoir jamais juré contre eux, et Lili n'était pas du genre à se plaindre non plus. Ces marches de marbre avaient peut-être aussi simplement envie de s'amuser. Après tout, être coincé dans un château pour l'éternité, c'était pas du gâteau...

Mal, tu te sens mal. Ta tête tournes de plus en plus, tu as du mal à garder l'équilibre. Il en faut peu pour qu'une migraine se présente à toi et cette attraction avait fait fort. Même en étant sur ton palier, ta tête tourne, tout comme le reste de ton environnement. Heureusement, Arya semble aller bien.

Arya avait raison, cela ne te ravit pas mais ce n'est pas de ta faute, alors tu vas faire avec, ce n'est pas le fait de rater un cours qui va tout changer pour toi :

- C'est vrai mais bon, c'est pas de notre faute donc tant pis si on n'arrive pas à la salle, essayons déjà de sortir de là.

Tu t'étonnes de sortir cela mais, en même temps, tu n'as pas tort. T'énerver contre toi-même ou contre ces escaliers de malheur n'allait rien arranger, alors tu allais devoir être patiente. Au moins, tu n'es pas seule.

- Je suis d'accord, on peut monter, ce sera déjà ça de pris.

Tu commences à monter et tu places ta main sur ta tête, sentant de plus en plus la douleur. Tu essaies de la calmer mais rien n'y fait : ces escaliers sont de plus en plus turbulents et cela n'arrange rien, rien du tout même, ça ne fait qu'empirer chaque minute.

- Régurgiter mon petit-déjeuner, je sais pas, mais mes neurones...

Tu te demandes pourquoi les escaliers ont eu envie de s'amuser, surtout aujourd'hui. Enfin, pour être honnête, aucun jour ne t'aurait arrangé, rater les cours t'agace et si en plus tu prends une belle migraine, il n'y a aucun avantage. Tu aurais peut-être dû ne pas te lever ce matin.

- Ca va toi ?

Tu ne sais pas si elle s'en rend compte mais tu commences à perdre de plus en plus l'équilibre, ce qui n'arrange rien de la situation. Vous avez déjà changé d'escaliers plusieurs fois, en espérant pouvoir continuer à monter. Les escaliers semblent vouloir vous garder comme prisonnières pour un bon moment, ce qui commence à te faire perdre patience. D'habitude avec une si grande patience, celle-ci disparaissait  assez vite depuis que vous avez commencé à monter.

Tu manques de trébucher sur une marche, ayant du mal à regarder devant toi. Tu fais de ton mieux pour ne pas retarder ton amie, même si tu es bien en retrait maintenant. Tu continues d'avancer, souhaitant., rejoindre Arya, puis tu t'arrêtes, te sentant encore moins bien, comme si ta tête allait exploser :

- Arya... Ca va pas... J'ai facilement mal à la tête et la situation aide pas du tout...

Tu aimerais maudire ces migraines que tu as si souvent, mais tu ne peux rien y faire.

450 mots ✔

- J'me vois pas du tout expliquer à la prof la raison de notre retard... " Bonjour madame, il se trouve qu'on est tombés sur des escaliers particulièrement de mauvaise humeur aujourd'hui, et ils ne devaient pas beaucoup aimer la métamorphose parce qu'ils n'ont pas voulu nous laisser aller en cours... Après comprenez-les, la métamorphose c'est quand même une matière hyper ennuyeuse..."

Arya avait prit une voix aiguë pour se moquer d'une des matières qu'elle détestait le plus, tout en faisant des gestes ridicules de la main, comme elle avait vu faire certaines filles en salle commune.

Mais les escaliers n'eurent pas l'air d'avoir apprécié l'imitation, puisqu'ils changèrent encore une fois de direction, plus brutalement cette fois-ci, si bien qu'Arya dû s'accrocher à la rambarde pour ne pas perdre l'équilibre.

- Mais ils se fichent de nous ? protesta-t-elle, plus du tout d'humeur à rire. Ils se prennent pour qui, ces escaliers de pacotilles ?

Elles montèrent les marches du mieux qu'elles le pouvaient, tout en s'accrochant pour ne pas tomber. Un vrai parcours du combattant. On se croirait dans un manège en court-circuit.

- Tes neurones ? Ah non garde-les, j'en aurai besoin si on arrive à aller en métamorphose. 'Y a pas qu'en potions que je galère !

Arya se retourna enfin lorsque Lili lui demanda si elle allait bien. Elle avait pris toutes ses paroles à la rigolade, pensant qu'elle allait aussi bien qu'elle. Elle se maudit une nouvelle fois d'avoir été si égoïste. Tout le monde ne supportait pas d'être balloté ainsi de droite à gauche.

Lili avait clairement du mal à tenir en équilibre, mais pas seulement parce que les escaliers continuaient de bouger à leur guise.

Lorsqu'elle trébucha, la Gryffondor n'attendit pas un instant et la rejoignit. La Serpentard était toute pâle, ce qui n'était pas pour la rassurer. Maudits escaliers...

Lili lui confirma qu'elle n'était pas au meilleur de sa forme, ce qui inquiéta Arya. Pour avouer que ça n'allait pas, il fallait vraiment que ce soit le cas. Elle se mordit les lèvres, ne sachant que faire. Si sa sœur Alison avait été là, elle aurait su comment se comporter...

- Heu... Tu veux pas aller à l'infirmerie ? C'est toujours plus proche que la salle de méta'... Ou tu veux que je te porte ?

Arya était certes petite, mais elle était tout à fait capable de soutenir quelqu'un s'il le fallait. Les gens la sous-estimaient toujours et la prenait pour une petite fille frêle et sans muscle, alors qu'en réalité, grimper tous les jours aux arbres chez elle et au parc avaient renforcé sa musculature. Elle se sentait capable de porter Lili si elle ne se sentait pas se monter le reste des marches.

Comment expliquer votre retard ? La question n'était pas anodine mais ce n'était pas la priorité, tu dois surtout faire attention à où tu places tes pieds, cependant, un peu d'humour ne fait pas de mal. Tu ris à la remarque d'Arya, elle n'avait pas tort :

- C'est vrai, bah... On improvisera !

Les escaliers tournent dans tous les sens, comme pour vous punir d'une chose que vous avez faites toutes les deux : Sûrement l'imitation d'Arya. Ou même pas, avaient-ils vraiment besoin d'une raison pour s'en prendre à des élèves ?

- Je ne sais pas mais je commence à perdre patience...

Pas que la patience d'ailleurs, ton coeur te le fait bien sentir également, mais plus particulièrement ta tête : Elle aussi, tourne dans tous les sens : Tu n'es pas une petite nature en général, tu tombes rarement malade mais là, ils faut dire que les Escaliers te cherchent bien : Tu as la migraine facile et c'est à se demander si ces maudits escaliers ne sont pas au courant.

Ton amie te fait rire, elle n'a pas tort, arriver au cours sans neurones ne servirait à rien mais tu ne peux pas vraiment décider de ton sort. Arya semble se rendre compte que tu ne rigoles pas tellement, même si tu aimerais que ce soit le cas. Tu avais clairement autre chose à faire aujourd'hui que d'intercaler une activité centrifugeuse entre tes deux cours de la matinée.

Arya a raison, peut-être que tu devrais aller à l'infirmerie mais tu te dis que si tu sors de ces escaliers, ça devrait aller mieux un peu après. Elle semblait vraiment se soucier de toi, car n'a même pas répondu à ta question .

- Je pense que ça va aller, mais je veux bien que tu me soutiennes.

Si elle peut simplement passer un bras dans ton dos, ça devrait aller, c'est ce que tu te dis en tout cas, tu as juste besoin de garder l'équilibre. 

Vous y étiez presque, il faut vraiment que tu évites de recracher tes tripes, surtout que tu ne sais pas vraiment où tout cela pourrait retomber. Il ne manque plus qu'un escalier à traverser mais il ne faut pas vraiment crier victoire aussitôt, les escaliers pourraient facilement te le faire regretter.

Vous allez clairement être en retard mais ce n'était absolument pas ta préoccupation première, tu as juste envie de calmer tes maux de tête. 

- Allez, on y est presque...

Ta voix était presque plus qu'un souffle, tu luttes pour avoir encore la force d'arriver au bout de cette attraction, tu avais clairement pas envie de retomber malade, surtout que tu l'as déjà été cette semaine.

447 mots ✔

- Ok, j'arrête de faire l'idiote, déclara Arya en espérant que ça calme les escaliers.

Elle ignorait même si les marches de marbre pouvaient l'entendre, mais peu importait. Ça commençait à bien faire, ces tourbillons de direction.

- Moi aussi j'en ai marre. On pourrait peut-être essayer d'atteindre un étage juste avant qu'il ne change de direction. Tu crois que c'est possible ? Ensuite, on trouvera bien un moyen de faire un détour pour aller en méta'. On sera en retard, mais au moins on sera encore entières.

Lili accepta son aide, alors la Gryffondor passa son bras autour de ses épaules et elles montèrent les marches bras dessus bras dessous.

- Ils ont vraiment pas l'air d'avoir envie de s'arrêter... grommelle la fillette en soufflant. Imagine, on reste coincée ici jusqu'à la fin des cours.

Ce ne serait peut-être pas une si mauvaise chose d'ailleurs. Arya n'avait franchement pas envie de travailler, et même si elle devrait ensuite rattraper les cours, elle préférait mille fois se retrouver au milieu d'escaliers complètements dingues qu'au milieu d'élèves grattant leurs plumes contre leurs parchemins. Mais bon, ce n'était certainement pas l'avis de Lili. C'était une élève sérieuse, elle, elle ne pouvait pas se permettre de louper délibérément un cours.

- Ouais t'as raison, plus que quelques marches. Enfin, une dizaine encore. Désolée, je suis pas douée pour réconforter les gens, moi, s'excusa-t-elle avec un sourire.

Si Lili était encore capable de rire, alors c'est qu'elle n'allait pas encore trop mal. Sinon, Arya la lâcherait à l'infirmerie et non en métamorphose.

Enfin, elles étaient arrivées au bout de l'escalier. Il n'arrêtait pas de bouger de gauche à droite, ne s'arrêtant qu'un quart de seconde aux plateformes mettant aux étages.

- Bon apparemment, on va devoir sauter pour sortir d'ici, observa la jeune Gryffondor avec un regard désolé pour son amie. Tu te sens d'attaque ? Sinon on peut aussi essayer autre part, mais ça voudra dire qu'on restera encore un moment dans ces escaliers.

Est-ce qu'elles risquaient de tomber ? Certainement. Mais Arya n'était pas du genre à se poser des questions comme celles-ci avant d'agir. Et puis, il y avait encore des chances que les escaliers s'arrêtent avant qu'elles ne sautent. La fillette savait qu'elle en était capable, mais est-ce que Lili l'était ? Elle ne l'avait jamais vu faire du sport ou quoi que ce soit de ce genre, mais elle avait clairement actuellement mal à la tête, ce qui n'était pas vraiment l'idéal pour tenter ce genre de choses. Seulement Arya n'avait pas une grande envie de rester ici, et elle savait que Lili non plus.

- Tu veux y aller la première ou c'est moi ? demanda-t-elle en se tournant vers la Serpentard.

Arya avait raison, cela peut être une bonne solution, surtout que tu ne le caches pas, mais quelques secondes de moins dans ces escaliers n'est pas une chose que tu regretterais :

- Oui, faisons ça, avant que je ne puisse même plus me déplacer seule.

Tu le dis sur le ton de la rigolade mais en réalité, c'est déjà presque le cas, ce qui n'est pas si rassurant. Tu sens le bras de ta camarade te soutenir, tu te sens un peu plus d'attaque à en finir avec ces escaliers.

- C'est envisageable mais bon, franchement, je ne me soucie même plus du temps que ça prendra. La professeure nous comprendra sûrement.

C'est vrai, depuis que vous étiez dans ces fichus escaliers, tu n'as pas regardé une seule fois ta montre, signe qui confirme que tu ne rigoles pas. Tu tiens bien plus à ta vie qu'à ton timing.

- T'inquiète, dis-tu d'un sourire rassurant. Promets-moi juste qu'on ne repassera plus jamais ici.

Tu cherches surtout à te rassurer pour éviter de te voir relâcher tes tripes mais Arya n'avait pas totalement tort, il y a encore du chemin devant vous.

Enfin au bout de l'escalier, tu t'autorises une petite pause, tout en écoutant ce qu'Arya a à te dire. Tu te tiens à la rambarde, manquerait plus que tu te casses une jambe en tombant. Tu remarques ce que ton amie te dit : Evidemment, les escaliers ne voulaient pas vous voir vous en sortir, c'est presque une manière qu'ils ont trouvé pour garder des élèves en otage.

- Non, essayons ici, j'en ai tellement assez que je n'ai plus la patience pour trouver une nouvelle option.

Ta tête tourne encore un peu mais ça ne fait rien, tu te dis que cela peut bientôt se terminer.

- Je vais y aller.

Tu n'es pas si sûre de toi mais de toutes façons, tu devras rejoindre cette plateforme à un moment ou un autre alors, autant le faire tout de suite.

Tu t'avances un peu au bord de l'escalier mais pas trop non plus, tu n'as pas envie d'être envoyée au sous-sol à la moindre secousse faite par l'escalier. Tu te tiens aux rambardes et tu attends le moment propice pour sauter. Dès qu'il arrive, tu sautes en direction de la plateforme. Tu manques de tomber au sol, mais tu arrives à reprendre ton équilibre en tenant aux rambardes de la plateforme. Au moins, elle ne bougera pas, elle.

Ta tête se calme petit à petit, ce qui te fait du bien. Tu te retournes et tu regardes Arya.

- Viens !

Tu t'écartes pour lui laisser de la place.

442 mots ✔

- T'inquiète pas, je sais que tu as trèèèès envie d'aller en méta'. Quoi qu'il t'arrive, je te traînerai vers la salle s'il le faut ! plaisanta-t-elle en riant, ne comprenant toujours pas l'acharnement de sa camarade à travailler autant.

Arya replaça correctement son amie sur son épaule. C'est qu'elle était tout de même plus grande qu'elle, même si ça faisait mal à la Gryffondor de se l'avouer. On ne s'habitue jamais à ce que le monde entier soit plus grand que soi.

- Je te laisserai expliquer alors, parce que généralement, les profs préfèrent croire les élèves sérieuses. Si c'est moi qui explique, elle va penser que je t'ai kidnappé !

L'idée fit sourire la fillette, qui s'imaginait déjà dans le rôle du super-méchant qui avait enlevé la pauvre innocente Lili. Bon, ça devait faire un peu psychopathe vu ainsi... Mieux valait qu'elle ne raconte pas ça à Lili.

- Lili Cooper, je te promets, moi, Arya Nightshade, apparemment première du nom, sur la tête de ma dignité, que nous ne passerons plus jamais par ici.

Sa camarade se tient fermement à la rambarde, et Arya ne la lâche pas d'un pouce. Il ne manquerait plus qu'elle se casse la binette... Elle se voyait mal aller à l'infirmerie en traînant une Lili blessée derrière elle. Quoique, ce serait comique, en vérité.

Lili accepta de tenter le saut périlleux, et décida même d'y aller la première. Bon, au moins, je pourrais l'attraper en vol si elle tombe... Non pas qu'elle n'avait pas confiance en elle, mais les escaliers n'avaient pas l'air de vouloir leur faciliter la tâche.

Arya la lâcha et la Serpentard tenta de sauter. Le cœur d'Arya fit un bond quand elle faillait chuter, mais fort heureusement, elle parvint à se tenir pour ne pas que le malheur arrive. La Gryffondor poussa un long soupir de soulagement. Elle replaça correctement son sac sur son épaule pour qu'il ne tombe pas, et attendit quelques aller-retours de l’escalier pour prendre son élan et sauter. Elle atterrit sans difficultés, un grand sourire aux lèvres. Au moins, cette petite interruption dans la journée l'aura égaillé, et elle avait pu s'amuser un peu.

Comme Lili avait l'air d'aller mieux, Arya décida qu'un détour à l'infirmerie serait inutile. Elle fit signe à son amie de la suivre et elles commencèrent à courir vers la salle de métamorphose pour éviter d'avoir plus de retard qu'elles n'en avaient déjà.

- Vers l'infini et l'au-delà, direction Métamorphose ! Miss O'Sullivan, attention, nous voilà ! cria Arya, riant en levant son poing en l'air.

Elle n'avait toujours pas plus envie de travailler, mais elle devait avouer que rire un peu ne lui faisait pas de mal. De plus, elle avait eu l'occasion de sourire entre des potions et des métamorphoses, c'était un miracle.