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13 nov. 2019, 16:34
L'art du mensonge  PV 
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~ Blaze Rosenberg, deuxième année ~

Mi-septembre 2044

Avant, il y avait chaque matin de petites mains impatientes qui secouaient Blaze dans tous les sens pour le réveiller. Un jour, c'était celles de Herschel. Le lendemain, c'était Eliott qui s'en occupait. L'année précédente, ce petit rituel avait permis au jeune sorcier de conserver une certaine ponctualité pour ses cours du matin. Désormais, il ne pouvait plus compter ni sur Eliott, ni sur Herschel pour cette tâche pourtant indispensable. Alors, il avait sorti son réveil magique du fond de sa valise -celui qui ne servait d'ordinaire jamais et qui faisait un bruit insupportable, comme un petit piaillement suraigu qui tournait en boucle. Il l'éteignait et se rendormait aussitôt. Et parfois, il était en retard. Il aurait bien demandé à Liderick de le réveiller le matin mais il savait que cela ne pouvait déboucher que sur deux issues : Liderick refuse et l'insulte. Ou il accepte et redouble d'ingéniosité et d'imagination pour le réveiller de la pire des façons qui soit ; la pire des façons étant bien évidemment de lui balancer sur la tête tout son linge sale qu'il aimait tant laisser traîner. Peut-être que Lyndon ferait un bon réveil humain. Il lui demanderait, à l'occasion.

En attendant, Blaze devait diversifier ses excuses pour expliquer ses retards. S'il commençait à expliquer en quoi et pourquoi son réveil au piaillement suraigu n'était pas adapté, et qu'il le répétait encore et encore chaque jour, les professeurs finiraient bien vite par penser que son excuse n'était pas acceptable, et si elle ne l'était pas, alors son retard n'était pas acceptable non plus. Si son retard n'était pas acceptable, la solution était simple : il pouvait être puni. Encore puni ! Le mensonge était une solution intermédiaire, plus douce, plus créative aussi car il nécessite de la réflexion. Et c'était un excellent entraînement pour la vie adulte, car Blaze savait que les grandes personnes pratiquaient régulièrement l'art du mensonge. A l'aide de sa plume et d'un parchemin vierge, il avait donc dressé une liste d'excuses plausibles et cohérentes. Il ne lui restait plus qu'à les expérimenter sur un jury extérieur pour les valider, ou les invalider. 

Le nez sur son parchemin, lisant et relisant ses excuses, le garçon était adossé à un mur dans un des couloirs du deuxième étage. C'était l'après-midi, le temps était affreux et il n'y avait pas eu de confiture de mirabelles au petit-déjeuner. Son humeur était donc, comme le temps et cette table sans confiture de mirabelles, absolument affreuse. Il attrapa le premier bipède à sa portée sans considération pour son occupation, son identité ou la couleur de ses chaussures et déclara :

« Bonjour madame Xarinez. Je suis en retard à votre cours parce que ma grand-mère est décédée et j'ai appris cette nouvelle hier soir. Ma grand-mère n'avait plus ni toute sa tête, ni toutes ses capacités. C'était une grande potionniste, vous savez. Elle préparait des potions très dangereuses ! Mais elle est malentru... malencontreu... malencontouse... C'est dommage, elle est tombée dans son chaudron et elle est morte. Mais aujourd'hui ça va mieux, je m'en suis remis, alors voili voilou me voilà. »

Sans relever les yeux de son parchemin, il demanda :

« C'est comment ? Crédible ? Est-ce que je rajoute le nom de la potion qu'elle préparait au moment de son décès ? »
Dernière modification par Ada Noestlinger le 13 nov. 2019, 18:14, modifié 1 fois.

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Appelez-moi Ada ou Lest ! ♦

13 nov. 2019, 17:33
L'art du mensonge  PV 
Julie s'était réveillée d'assez bonne humeur -pour une fois- et avait décidé d'abandonner la pile de devoirs qui l'attendait encore une fois sur son bureau pour aller se promener dans les couloirs de l'école, avec l'espoir de trouver un nouveau passage secret ou autre chose capable d'ensoleiller encore plus sa journée. Un petit coup d'oeil par l'une des nombreuses fenêtre de la Grande Salle la dissuada de se rendre dans le parc. Les mains dans les poches de son pantalon, la jeune fille se baladait dans les larges couloirs de Poudlard, un toast rapporté de la table des Serpentard dans les mains, lorsqu'elle sentit des mains l'attraper et une voix réciter un texte particulièrement idiot. Elle tourna son visage pâle vers la source de ces paroles et aperçut un élève de Serdaigle qu'elle n'avait jamais vu, sans doute de première ou deuxième année. Il avait commencé à lui parler de grand-mère potionniste tombée dans un chaudron, et les sourcils de la troisième année se froncèrent légèrement. Elle avait sans doute mal entendu. Mais le brun releva les yeux de son parchemin et lui demanda son avis. Julie leva les yeux au ciel.

-Les profs sont pas idiots, lui répondit-elle. Personne ne croira à ton histoire. Tu devrais plutôt abandonner ton excuse et aller en cours à l'heure.

Elle marqua une pause avant d'ajouter :

-Et la prochaine, va exposer des idées à tes amis, pas à des inconnus.

Je m'incruste alors, s'il y a un problème envoie moi un hibou ^^

3ème année RP (2044-2045) - M.E.R.L.I.N : Bruce
En glissant je viens, en rusant je vaincs, le sommet j’atteins

13 nov. 2019, 18:14
L'art du mensonge  PV 
Une voix féminine lui répondit. Blaze releva la tête et aperçut une jeune fille aux couleurs de Serpentard. Sa réponse n'était pas vraiment ce à quoi il s'attendait. Il fit une moue déçue. Mauvaise pioche. Et elle n'était pas très commode, cette nana. Même Tally Jenkins était plus sympa. Même Azaël Liderick ! Et tester ses excuses sur ses amis, franchement ? Blaze aurait beaucoup aimé mais il n'avait plus aucun ami. Il mangeait seul aux repas, jouait seul dans le parc, faisait ses bêtises seul dans son coin. Et il se réveillait seul, alors forcément, il était en retard. Mais la fille ne pouvait pas comprendre : elle ne savait pas.

Il prit un air absent. L'autre ne devait pas s'apercevoir que ses propos l'avaient blessé. Il ne devait montrer aucune faiblesse. D'une voix calme, il lui répondit.

« Je ne peux actuellement pas être en cours à l'heure parce que je n'ai pas de réveil. » commença-t-il, sans préciser qu'il aurait aimé un réveil humain. Peut-être devrait-il demander à Liderick, malgré tout. « Je veux bien demander à des amis mais il y a deux problèmes : le premier c'est que je n'ai pas d'amis, le second, c'est qu'un ami est toujours plus.. objectif ? subjectif ? j'sais jamais dans quel sens c'est mais grosso-modo, son avis sera influencé parce que c'est mon pote.  Donc le mieux c'est d'interroger des personnes neutres. » expliqua le garçon avec sérieux. Pour lui, c'était d'une logique implacable. Si la fille ne comprenait pas, alors c'était elle qui avait un souci. « Mais toi, ton avis est aussi influencé parce que t'approuves pas les retards en cours. Alors tu fais pas un bon juré. Soit tu te transformes en bon juré maintenant, parce que j'ai encore plein d'excuses à tester et j'aimerais avoir un avis avisé sur chaque, soit tu t'en vas et j'interroge une autre personne. » Ses sourcils froncés trahissaient une certaine contrariété. Ce n'était pas parce qu'elle avait invalidé son excuse qu'il était mécontent, mais parce qu'elle portait un jugement sur lui sans le connaître et n'avait pas justifié correctement son avis. Cette fille ne lui plaisait pas.

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15 nov. 2019, 16:56
L'art du mensonge  PV 
Le garçon lui répondit qu'il n'avait plus de réveil et que ça l'empêchait d'arriver à l'heure en cours. Elle leva de nouveau les yeux au ciel. Il pouvait tout simplement en demander un nouveau à ses parents. La Serpentard s'apprêtait à lui dire cette idée, mais le Serdaigle ne la laissait pas en placer une. Il ne parvint pas à trouver le bon mot pour dire que des amis, ce qu'il n'avait pas, étaient trop subjectifs. Le brun continua sur sa lancée en lui disant que le fait qu'elle n'approuve les gens en retard en cours l'empêchait d'être objective, et qu'elle devait soit se transformer en bon juré, soit s'en aller. 
Comprenant qu'il avait enfin fini de parler, elle lui répondit :

-Déjà c'est "subjectif" le mot. Et en plus t' en sais rien, si ça se trouve moi aussi je suis en retard en cours, mais je trouve de meilleures excuses que toi.

C'était faux. Elle n'arrivait presque jamais en retard. Mais elle avait sans doute raison de dire qu'elle avait de meilleures excuses que le garçon, car elle aurait sans doute dit la vérité, c'est-à-dire une panne de réveil, seule raison qui pourrait la contraindre à rater le début d'un cours. Julie redressa ses lunettes qui glissaient de nouveau sur son nez avant d'ajouter :

-J'ai rien d'autre à faire que t'écouter dire tes excuses. Donc vas-y, dis-les, et je pourrais au moins t'empêcher de te faire virer de cours.

Elle était persuadée que les autres excuses allaient être aussi étrange que la première, et s'apprêtait déjà à se retenir de rire pour ne pas vexer le brun, qui avait déjà ses sourcils froncés.

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18 nov. 2019, 15:26
L'art du mensonge  PV 
Quand il avait vu que son bipède-choisi-au-hasard était tout comme lui une enfant qui ne devait pas avoir plus de treize ans - à la rigueur quatorze, Blaze avait été dans un premier temps content. Les enfants se comprenaient plus facilement entre eux qu'avec des grands -ou pire encore, des adultes ! Parce que le monde des grands semblaient être régi par des règles différentes -plus strictes, plus restrictives. "On ne peut pas." "On ne doit pas." "Non" revenaient fréquemment dans leurs bouches, comme s'ils avaient oublié comment être libres et insouciants. Le petit Serdaigle, lui ne se sentait pas réellement libre, parce qu'il devait se lever tous les matins pour assister à des cours qui ne le passionnaient pas toujours. Mais son insouciance, la plupart du temps, était bien intacte : peut-être était-ce aussi une manière de se protéger des malheurs qui pouvait arriver dans le monde des grands.

La Serpentard parlait un peu comme les grandes personnes. Elle ne le comprenait pas et voulait lui faire la morale. Blaze n'avait pas besoin qu'on lui fasse la morale : il y avait déjà plusieurs personnes qui s'en occupaient. Tout ce qu'il voulait, c'était un avis objectif sur ses excuses -merci quand même pour la définition du mot ! Pourtant, étonnamment, elle choisit de rester pour l'aider. Le petit sorcier ne comprit pas vraiment pourquoi, surtout qu'elle levait beaucoup les yeux au ciel alors qu'il était plus petit : c'était en bas, qu'il fallait regarder. 

« J'te crois pas. Si tu approuvais vraiment les retards, tu n'm'aurais pas dit d'abandonner mes excuses et d'arriver à l'heure -tu m'aurais dit de trouver de meilleurs excuses. » fit-il avec sérieux.

Son parchemin toujours en main, il fit glisser son doigt jusqu'à l'excuse suivante. Celle-ci était encore meilleure que la précédente ! Satisfait de ses propres bêtises, le garçon retrouva son grand sourire candide. 

« Bonjour Miss O'Sullivan, je suis en retard à votre cours parce que ma grand-mère est décédée et j'ai appris cette nouvelle hier soir. Mon grand-père n'avait plus toute sa tête, ni toutes ses capacités. Il avait oublié que ma grand-mère était un Animagus ! Elle se transformait en poule et faisait Cot cot cot cot (il imita une poule en agitant ses coudes). Hier midi, papy l'a appelée pour venir à table, mais elle n'est pas venue. Elle n'est jamais venue. Et lui, il a apprécié la chair tendre de la volaille... !  Aujourd'hui ça va mieux, je m'en suis remis, alors voili voilou me voilà. »

Il éclata de rire.

« Tu l'as bien comprise, celle-là ? Il a mangé sa femme ! »

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23 nov. 2019, 21:03
L'art du mensonge  PV 
Le Serdaigle lui dit avec sérieux que si Julie ne désapprouvait pas ses excuses, elle ne lui aurait pas dit de les abandonner. La troisième année jugea préférable de ne pas répondre à cette constatation. Elle écouta la nouvelle excuse du garçon en essayant de garder un air sérieux malgré le grand sourire qui se formait malgré elle sur ses lèvres. Il croyait vraiment qu'il ferait avaler à une professeur de métamorphose que sa grand-mère Animagus avait été mangé par son grand-père ?

-Si tu dis ça à la prof' de méta, tu vas te faire mettre à la porte et récolter une une retenue , le prévint Julie. Je t'ai dis que j'allais t'aider, donc je vais le faire, mais essaye quand même de trouver des excuses un peu plus crédibles. Déjà si ta grand-mère n'est pas une Animagus dans la réalité, abandonne l'idée de dire ça à O'Sullivan. Elle est prof de métamorphose, je pense qu'elle connait la liste des Animagus dans le monde. Après, comment dire... L'idée du grand-père cannibale, c'est pas génial-génial, mais tu peux la garder.

Elle s'arrêta le temps de reprendre son souffle, avant de poursuivre sur sa lancée :

-Donc, je te conseille de dire, par exemple au professeur Xarinez, vu que je t'ai dis que ta première excuse ne valait pas un clou. Au fait, tu imites très bien la poule.

Cette fois, Julie ne put retenir un rire. Elle rêvait de voir le visage du professeur à qui le Serdaigle allait dire cette excuse, tout en sachant que ce n'était pas possible.

3ème année RP (2044-2045) - M.E.R.L.I.N : Bruce
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25 nov. 2019, 16:25
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Encore une fois, la Serpentard rejeta son excuse. Son jugement était assez sévère mais Blaze décida de lui faire confiance : il ne voulait prendre aucun risque. Il n'avait pas besoin d'être à nouveau puni. Mais elle souriait et laissa même échapper un rire, était-ce de la moquerie ou bien trouvait-elle ses excuses hilarantes ? Lui, il avait bien rigolé quand il les avait rédigées. Et il ne comprenait absolument pas ce qui n'était pas crédible. Il ne fallait pas rire avec les décès des grands-mères, c'était très triste et très douloureux : les professeurs allaient vraiment remettre ses excuses en question, au risque de le rendre plus abattu encore par la nouvelle de ces hypothétiques et soudains décès ? C'était justement là que ses excuses étaient ingénieuses : les adultes étaient obligés de lui accorder le bénéfice du doute. « Oh, monsieur Rosenberg, que c'est triste, puisse cette chocogrenouille alléger votre incommensurable peine, retournez vous asseoir à votre place et si besoin, prenez le temps de vous reposer cette semaine, ne venez pas en cours ! » diraient-ils alors, et le petit garçon en sortirait vainqueur.

« Bon, d'accord. » fit-il toutefois, notant les conseils de la jeune sorcière. « Du coup, je barre la première, et j'utilise la seconde avec miss Xarinez. C'est noté, merci. Et évidemment que j'imite bien la poule, je me suis beaucoup beaucoup entraîné. »

ll s'exécuta, raturant sa feuille à grands coups de plume magique, puis passa à la troisième excuse. 

« Bonjour monsieur Briggs, je suis en retard à votre cours parce que j'ai un peu la tête dans les nuages en ce moment, on me dit que je suis un peu dans la lune, alors que j'ai toujours pensé que j'avais les pieds bien sur Terre. J'ai beau être né sous une bonne étoile, les astres n'étaient pas en ma faveur ce soir, je suis entré en collision avec un élève mal luné et j'ai dégringolé dans les escaliers. Arrivé en bas, j'ai vu de petites étoiles danser devant mes yeux. J'ai eu bien peur que ce soit l'heure pour moi de monter au ciel. Mais je voulais vivre pour assister à votre merveilleux cours, des étoiles plein les yeux ! C'est demander la lune que de formuler ce souhait ? Heureusement ça va mieux et voili voilou me voilà ! »

Le garçon releva la tête vers la Serpentard, attendant avec appréhension son impitoyable jugement. Il n'était pas certain que cette excuse-là serait utilisée, car les cours d'astronomie étaient généralement le soir et il n'avait aucun problème pour rester éveillé à ces heures-là, mais comme on disait : prudence est mère de sûreté. Il avait toujours plus d'un tour dans son sac !

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