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16 nov. 2019, 12:29
L'amitié est une fleur fragile  SOLO 
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Quand on trinquait à l'amitié
Aucun trucage, non, rien de faux
Viens qu'on retourne dans le passé.


La blondinette ne savait pas ce qui lui avait pris. Certes, elle était un peu sur les nerfs depuis le mois de mai de l'année précédente - depuis la chute du Ministère, plus précisément - mais elle ne pensait pas que sa colère se déverserait sur celle qu'elle adorait le plus à Poudlard : Elisabeth. Elle n'avait pas prévu cette crise de colère et cette dispute, si brusque. Pourquoi avait-elle fait ça ? Sa meilleure amie avait dit que c'était à cause de sa jalousie. La blondinette savait ce que voulait dire cet horrible mot, et elle en était horrifiée. Malgré le fait qu'elle ait nié, elle savait, au fond d'elle-même, que la Serdaigle avait raison. La petite blonde détestait les autres en général, mais les personnes avec qui Elisabeth passait énormément de temps étaient les premières de la longue liste de ses ennemis jurés. Ils lui volaient sa meilleure amie, la laissant seule, sans amis. Depuis la rentrée, les deux jeunes filles n'avaient fait que se croiser, et c'était à ce moment-là que la jeune Panglewood s'était sentie trahie, rejetée, mal aimée. Que les autres l'abandonnent, elle s'en fichait, qu'Elisabeth la délaisse était quelque chose d'horrible, d'inhumain. Sans sa meilleure amie pour la soutenir, Kirsty s'était sentie nue, perdue. Ce devait être ça, la jalousie. Ce devait être ça qui l'avait poussé à déballer son sac dans le couloir, à hurler tout ce qu'elle retenait depuis si longtemps.

Mais maintenant que la colère avait disparu de son être, Kirsty se sentait stupide et triste. Elle ne voulait pas s'arrêter de courir à travers les innombrables couloirs encore vides du château. Sa course lui donnait un point de côté qui lui faisait si mal qu'elle avait des difficultés à respirer. Mais, au moins, il l'empêchait de réfléchir à ce qu'elle faisait, à ce qu'elle avait fait. Elle laissait son chagrin et ses larmes affluer, sans les retenir car elle s'en fichait. Elle voulait simplement se libérer d'un poids lourd, qui lui pesait sur le coeur depuis qu'elle avait quitté sa meilleure amie sans un regard en arrière. Courir lui semblait être le meilleur moyen de se débarrasser de ces larmes trop lourdes pour elle.

La blondinette savait que sans Elisabeth, ses sourires, ses regards, ses paroles réconfortantes, elle était vraiment seule, plus seule qu'elle ne l'avait jamais été depuis leur rencontre ; et elle n'avait pas besoin qu'un nouveau chagrin s'ajoute à tous ceux qu'elle retenait dans un coin de son esprit. Après la disparition de son père, elle avait besoin d'amour, de soutien pour lui permettre de garder la tête haute, et Elisabeth avait toujours été cette personne qui la sauvait de la noyade dans ses pensées noires. A présent, elle n'était plus là. Ou, en tout cas, plus pour l'instant. Kirsty savait que l'amitié c'était ça : un lien fort, impossible à casser, mais qui se brise sans prévenir pour une chose stupide. Et, après, c'est compliqué de réparer, de soigner, cette blessure profonde qui s'est creusée entre les deux amies. Cela voulait dire que, forcément, un jour ou un autre, Kirsty et Elisabeth allaient se réconcilier. Pas maintenant. Pas après leur échange, leurs cris, leurs larmes. La petite blonde le savait. Il leur faudrait du temps pour remplir à nouveau ce gouffre entre elles deux, des mois ou même des années. Mais elle était prête à attendre longtemps pour Elisabeth, pour qu'elles retrouvent leur complicité d'avant, leur amitié infaillible. En attendant, elle serait seule, comme toujours. Bien plus seule qu'avant, mais elle y survivrait, comme elle l'avait toujours fait.

Kirsty entendit à peine la sonnerie qui retentissait dans le couloirs étrangement silencieux de l'école ; aussitôt, une marée d'élèves apparut et envahit les corridors qui n'avaient été que pour la blondinette jusque-là. Celle-ci s'arrêta, le souffle court et le ventre déchiré par un point de côté affreusement douloureux. Elle s'appuya contre le mur d'un couloir à peu près calme, et entreprit de reprendre son souffle. Elle se concentra sur ses battements de coeur qui se calmaient peu à peu, domptant ses pleurs qui s'estompèrent. Elle renifla en essuyant les dernières larmes de ses joues, avant de se laisser glisser contre le mur. Elle ferma les yeux.
« Eh, Kris, ça va ? » demanda alors une voix. La petite fille la reconnut aussitôt, et ne prit même pas la peine d'ouvrir ses paupières scellées par le sel de ses larmes.
Dernière modification par Kirsty Panglewood le 22 nov. 2019, 16:24, modifié 1 fois.

Troisième année RP (2044-2045) | Remplaçante Attrapeuse/Poursuiveuse des Griffes Ardentes.
“Il est grand temps de rallumer les étoiles.”

16 nov. 2019, 15:04
L'amitié est une fleur fragile  SOLO 
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James Panglewood, onze ans.


James n'était pas nulle à l'école, car il était sérieux et s'était lancé le défi d'avoir une moyenne d'Optimal durant sa première année au château. Pour le moment, il y arrivait haut la main, remportant toujours plus de bonnes notes à chacun de ses devoirs. Il était extrêmement fier de ses résultats, d'autant plus qu'il savait qu'il réussissait bien mieux que sa grande-soeur. Ce n'était pas par méchanceté qu'il voulait prouver à Kirsty qu'il était bien meilleur qu'elle, simplement il souhaitait lui montrer que ce n'était pas parce qu'il était petit, qu'il était moins doué ou moins intelligent qu'elle. Et ce, malgré leur réconciliation qui les avait rapprochés. Le petit garçon n'avait qu'un seul point faible dont il n'arrivait pas à se débarrasser : il paniquait tellement avant de lancer un quelconque sort qu'il n'y parvenait pas, alors qu'il était bel et bien doté de pouvoirs magiques. Pour ce qui était de la théorie, tout lui semblait simple, mais dès qu'il attaquait la pratique, ses efforts étaient vains.

Il venait d'ailleurs de sortir d'un cours de sortilège particulièrement éprouvant. Il avait dût apprendre à lancer le sort Reparo sur des assiettes, et avait complètement raté ; il avait casser la vaisselle au lui de la réparer, ce qui lui avait valu des réprimandes de la part de Miss. Perkins et des moqueries de ses camarades, qui l'avaient surnommé "le Cracmol". Cela avait énervé le petit garçon, et même les blagues et les rires de ses meilleurs amis Scott et Aidan, ne parvenaient pas à le calmer. Cette journée débutait bien mal, et il savait qu'il ne serait pas de meilleure humeur après le cours de Défense contre les Forces du Mal qui l'attendait après l'heure libre qu'il avait.

Le blondinet marchait donc d'un pas bruyant dans les couloirs remplis de l'école, lorsqu'il avait enfin échappé à la présence de Scott et Aidan. Ce n'était pas qu'il ne les aimait plus, simplement qu'il avait envie d'être seul. Alors qu'une seconde sonnerie retentissait pour annoncer la fin de la pause, les élèves rentrèrent dans les salles de classe. James, lui, continuait sa marche énervée dans des corridors plus sombres et bien moins empruntés. Et c'est là qu'il aperçu la jeune fille blonde, recroquevillée contre un mur, qui sanglotait. Il n'avait pas besoin d'appeler la personne pour savoir qui elle était. Kirsty.

Il se précipita vers sa grande-soeur et demanda si ça allait. Il avait déjà la réponse à sa question, mais il voulait être gentil avec le Gryffonne. Celle-ci semblait être sortie d'une crise de larmes qui la prenait de plus en plus régulièrement. James s'assit aux côtés de sa frangine, et fixa ses yeux rougis qu'elle avait rouvert. La petite fille balbutia quelques mots d'une voix rauque qui donnait mal au coeur à James. Quelque chose n'allait pas, et il avait envie d'arrêter les souffrances de son aînée.
« Je... rien... je suis juste triste. » Le cadet n'était pas dupe. Kirsty ne pleurait jamais pour "rien" (sauf si elle avait été transformée en ce genre d'adolescentes qui étaient la proie de leurs hormones dépressives). Il tapota l'épaule de la jeune fille et demanda : « Et donc ? J'suis ton frère, tu peux me faire confiance. »

Kirsty cligna des paupières, comme pour évacuer des larmes qui semblaient sur le point de s'échapper de ses yeux, puis poussa un soupir sinistre. Elle déclara : « Tu vois qui c'est, Elisabeth ? Ma meilleure amie. Eh bien... ont... ont s'est disputé. Très violemment. Notre amitié est fichue. » James voyait très bien qui était l'Elisabeth en question : la fille rune au percing avec qui Kirsty parlait souvent. Avant qu'il n'aille à Poudlard, sa grande-soeur parlait tout le temps de sa meilleure amie et, d'après elle, les deux filles passaient leur vie ensemble - un peu comme avec Callisto, son chat. Mais depuis la rentrée, le petit garçon n'avait pas l'impression qu'elles soient si inséparables. Il attendit donc la suite de l'histoire de Kirsty. Son instinct lui soufflait que celle-ci ne pleurait pas simplement pour cette dispute. « Elle... elle a dit que j'étais jalouse, asociale et que je n'avais pas d'amis. Et je... je crois que c'est vrai », sanglota la blondinette.

James sentit ses poings se serrer dans son dos. Il comprenait à présent pourquoi sa soeur pleurait. Il la connaissait bien plus que tous ceux qui pourraient se prétendre être proches d'elle, et savait que derrière cette statue de glace qui ne souriait jamais et se disputait avec tout le monde, se cachait une âme sensible et blessée, qui traînait derrière elle des problèmes plus gros qu'elle. Il savait à quel point elle tenait à cette Elisabeth, sa seule vraie amie proche, la seule personne à qui elle confiait ses secrets. Maintenant, elles s'étaient disputées et cette embrouille plus les mots qui semblaient faire plus de mal que prévus, Kirsty semblait anéantie. Elle n'avait plus d'amis du tout. Le garçonnet se redressa sur ses pieds et s'exclama avec colère :
« Si elle t'a dit ça, c'est que c'est pas une vraie amie ! Tu as peut-être des difficultés à aller vers les autres, mais c'est juste qu'ils se rendent pas compte que t'es quelqu'un de bien. » Un sourire fugace apparu sur le visage pâle de la petite blonde, ce qui encouragea James de continuer sa tirade : « Et puis t'as d'autres amis qu'elle. T'as Gabryel, Alienor et... Jean-François. » Le petit garçon connaissait parfaitement le véritablement prénom de la dernière personne citée, mais il voulait que sa soeur rit, ou du moins sourit. Cette tactique marcha, car Kirtsy laissa échapper un petit rire mouillé en le corrigeant : « Jeffrey, idiot, pas Jean-François. »

James se rassit à côté de la blondinette, et lui tapota l'épaule. Ils restèrent un long moment silencieux.

Troisième année RP (2044-2045) | Remplaçante Attrapeuse/Poursuiveuse des Griffes Ardentes.
“Il est grand temps de rallumer les étoiles.”

21 nov. 2019, 21:59
L'amitié est une fleur fragile  SOLO 
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Les amis sont des anges silencieux qui savent vous remettre sur vos pied quand vos ailes ne savent plus voler.
Mais je n'en ai plus. Alors qui m'aidera à me relever et à m'élever à nouveau ?


Kirsty était contente que James soit là, à ses côtés, à la réconforter et à lui tapoter l'épaule. Même si elle aurait préféré voir un ami, un vrai, pour la vie, à sa place, elle était tout de même heureuse de voir son frère lui prêter attention. Et dire qu'à peine deux mois plus tôt, ils étaient en froid et ne se parlaient que pour se lancer des piques cinglantes. La blondinette s'en voulait d'avoir mener la vie dure à son cadet pendant toutes ses années, sans se rendre compte qu'elle le blessait et qu'il était l'une des rares personnes à qui elle pouvait tout confier. Mais, à présent, les deux frangins s'étaient réconciliés et leur relation était au beau fixe ; ils passaient la plupart du temps ensemble, ou du moins ce que leur permettait leurs emplois du temps respectifs.

Être en présence de son frère diminuait la peine de la petite fille, minimisant ses problèmes extérieurs. Elle avait l'impression d'avoir un ami, qui était présent pour elle. Ça l'aidait à faire passer le temps, à oublier peu à peu les larmes amères qui cascadaient sur ses joues quelques minutes auparavant. Les paroles du petit garçon apaisaient Kirsty, qui sentait les évènements et les souvenirs de la dispute s'effacer un peu, comme s'ils s'étaient déroulés il y a des jours. Mais elle n'était pas capable d'oublier cette voix qui lui criait dans les oreilles qu'elle était jalouse. La petite fille avait du mal à faire taire sa meilleure amie qui ne cessait de lui hurler qu'elle n'avait pas d'amis. Elle se mordit la lèvre, se concentrant sur les paroles réconfortantes de son frère.

La petite blonde leva les yeux vers James, luttant à nouveau contre ses larmes. Le petit garçon la fixait depuis tout à l'heure, impassible. Il était si petit, et pourtant si sage. Bien plus sage et intelligent qu'elle, elle n'en doutait pas. C'était pour ça qu'elle l'avait détesté, depuis sa naissance, simplement par jalousie. Ce sentiment qui vous brûlait les entrailles, faisant ressortir toute la méchanceté dont vous étiez capable ; ce sentiment qui avait tant de fois pousser Kirsty à être cruelle, et qui avait encore ruiner son amitié la plus précieuse. Mais quand arriverait-elle à refouler cette chose dévorante ? Elle n'y parvenait pas, malgré tous ses efforts, et elle continuait à détruire ce qui lui restait d'amitiés.
« Pourquoi j'ai pas d'amis ? » demanda-t-elle soudain. James haussa un sourcil, mais elle continua : « OK, je m'énerve très vite sur les gens et j'ai parfois besoin de solitude. Mais j'en ai marre d'être toujours seule, j'veux être avec des gens de mon âge, j'ai pas envie d'être tout le temps jalouse ! »

La blondinette avait lancé cette tirade sans réfléchir, comme si elle attendait une quelconque réponse. Malheureusement, personne ne pouvait l'aider. Il fallait qu'elle y arrive toute seule, qu'elle parvienne à surmonter cette jalousie et cette asocialité. Elle se mordit la lèvre inférieure, paniquée. Elle n'avait jamais souhaité aussi ardemment que maintenant d'avoir des amis, des gens pour l'accompagner et l'aider à se relever en cas d'échec. Elle en avait marre de tracer sa route toute seule, d'abandonner tant de gens sur son chemin. « Tu sais quoi ? Je sais pas donner des cours sur la socialité, mais je suis une personne "normale", capable de se faire des amis. Alors, je vais te donner des conseils, » déclara gentiment James.

Kirsty lui lança un regard plein d'espoir. Et si, grâce aux conseils de son petit frère, elle parvenait à se lier d'amitié avec ses camarades ? Une bouffée de bonheur et d'envie remonta dans sa gorge, et elle demanda d'une voix pressante :
« J't'écoute, vas-y. »

Troisième année RP (2044-2045) | Remplaçante Attrapeuse/Poursuiveuse des Griffes Ardentes.
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04 déc. 2019, 22:29
L'amitié est une fleur fragile  SOLO 
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James Panglewood, onze ans.


James avait écouté sa grande soeur avec attention. On pouvait dire que celle-ci était très douée pour résumer une histoire qu'il ne parviendrait jamais à faire tenir en deux lignes. Ce constat fit sourire le blondinet. Malgré tous les défauts qu'elle énonçait les uns après les autres d'un air effaré, Kirsty était quelqu'un d'assez attachant, finalement. Il regrettait de ne pas s'en être rendu compte plus tôt. Il avait fait comme tous les autres, ceux qui pensaient que la petite fille était une peste, une personne asociale et inintéressante, sans même chercher à percer la carapace qui servait de bouclier à Kirsty, de protection. Les seules personnes à avoir su un jour casser cette armure de glace étaient leur père et Elisabeth. L'un était enfermé à Azkaban, l'autre s'était disputée avec la blondinette.

James se mordit la lèvre, pris d'un élan d'affection pour cette fille qui était sa soeur. Il ne savait pas pourquoi il avait proposé de l'aider, puisqu'il n'était qu'un novice en matière de rencontres et d'amitié, mais il ne voulait pas la laisser seule avec cette tristesse qu'il lisait dans son regard. Le garçonnet farfouilla dans son esprit à la recherche d'un conseil intelligent à donner, mais il n'en avait presque aucuns : rencontrer et se lier d'amitié avec les gens était spontané chez lui, il ne réfléchissait pas à la façon dont s'y prendre. Il y allait, c'est tout. Se titillant la lèvre inférieure du bout de ses dents, James déclara soudainement :
« Faut que ça vienne du coeur. Faut pas te poser de questions, c'est normal de vouloir des amis. Sois sincère avec eux, ne cache pas ta vraie personnalité, montre que tu es toi-même en étant quand même gentille. Parce que tu peux être gentille, j'le sais. » James se coupa et leva ses yeux bleus vers le visage pâle de Kirsty.

Celle-ci le fixait sans vraiment le voir, son regard passant à quelques millimètres de celui de James, sans pourtant le croiser. Elle semblait penser aux paroles du petit garçon. Il ne put s'empêcher de sourire, fier de l'effet de ses paroles. Tout cela, ce n'était pas ses propres conseils. Ils venaient de son père qui, bien avant d'être envoyé à Azkaban, lui avait prodigué. C'était quelques minutes avant que James ne rentre au CP. Le garçonnet craignait de marcher dans les pas de sa soeur, de ne pas avoir d'amis ; Georges lui avait dit d'être soi-même et de ne pas cacher sa véritable personnalité, et que s'il faisait cela, tout irait bien. Et ça avait marché, il avait des amis et en avait toujours eu. Il espérait que ça marche aussi pour Kirsty.

La petite blonde semblait encore perplexe. Elle ne parlait toujours pas, comme si elle cogitait encore sur les paroles de James. Tout-à-coup, elle tourna son regard bleu et humide vers celui, interrogateur, de James, puis murmura :
« Mais pour toi, c'est simple... tu n'as pas de mal à avoir des amis. Tu arrives à être toi-même. Moi je n'aime pas la compagnie, d'abords, et ensuite j'arrive pas à être gentille et vraie avec les gens. Même avec maman et Elisabeth c'était compliqué. » La bouche de James se tordit en un timide sourire, et il déclara doucement : « Et tu sais pourquoi ? » La jeune Panglewood secoua la tête, désemparée. Il continua : « C'est parce qu'au fond, t'es timide. T'as du mal à être toi-même, à assumer ta personnalité un peu différente et compliquée, alors tu te caches derrière la méchanceté. Tu te caches derrière les paroles : "J'aime la solitude, je n'ai besoin de personne". En réalité, tu as plus besoin de compagnie que n'importe qui. Mais personne le voit, parce que tu te planques. »

Un lourd silence s'installa dans le couloir. James scrutait le visage de Kirsty, dans l'attente d'une réaction. Mais, comme d'habitude, la jeune fille cachait ses émotions derrière ce masque de neutralité. Le petit garçon commençait presque à regretter le moment où ce masque s'était craquelé et que sa soeur avait enfin laissé libre cours à ses émotions.

Troisième année RP (2044-2045) | Remplaçante Attrapeuse/Poursuiveuse des Griffes Ardentes.
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14 déc. 2019, 23:52
L'amitié est une fleur fragile  SOLO 
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“L'amitié est comme un livre ; il faut des années pour l'écrire, mais seulement quelques secondes pour la brûler.”


Que de belles paroles qui sonnaient fausses. Elles n'étaient là que pour combler le vide créé par l'absence d'Elisabeth, que pour apaiser la douleur que Kirsty ressentait. James racontait n'importe quoi dans le seul but d'aider son aînée, comme pour lui montrer ce qu'il espérait qu'elle soit. Mais elle ne croyait pas en la moitié de ce qu'elle entendait, sachant très bien qu'elle n'était qu'une idiote qui serait seule jusqu'à la fin de sa vie. Et la timidité n'avait rien à voir là-dedans.

Pourtant, plus la petite fille essayait de se convaincre que son cadet racontait des salades pour la faire sourire, plus elle commençait à se demander s'il n'avait pas raison. Même si cette proposition paraissait stupide - timide, elle ? elle n'avait pas peur de parler en public, de se faire remarquer - elle se disait que, peut-être, c'était vrai. Cette idée germa dans son esprit songeur, tandis qu'elle triturait les pointes de ses courtes mèches blondes qui retombaient sur son visage. Peut-être était-ce la faute à son espoir, mais elle croyait James. Elle le croyait vraiment. Elle était simplement timide, comme Dawn, elle ne savait pas comment réagir face aux autres, alors elle optait pour la plus simple solution : le repli. Elle rejetait les autres, elle restait avec elle-même en convaincant qu'elle n'avait besoin de personne. James avait raison.

Les yeux écarquillés, Kirsty dit :
« En gros, je vais vers les autres, j'essaie de ne pas me replier. J'suis normale, quoi. » Mais arriverait-elle à être "normale" ? Arriverait-elle, après tant d'années de repli derrière une carapace de méchanceté, à être gentille ? A se faire accepter par ces Autres qu'elle fuyait habituellement ? Mais toutes ces questions et ces doutes ne parvenaient pas à ébranler sa détermination. « En gros, ouais » répondit tranquillement James. Avec nonchalance, le petit garçon se leva et adressa son sourire lumineux à sa soeur.

Cette dernière lui rendit une mauvaise réplique du sourire, ce qui donnait plutôt une mimique grimaçante. La blondinette demanda alors :
« Mais je fais comment avec Eli ? Enfin, Elisabeth... » Le fait d'avoir appeler la Serdaigle par son surnom la troubla un peu, mais elle s'en remit aussitôt, scrutant le visage souriant de son cadet. Celui-ci oscilla d'un pied à l'autre en se mordillant la lèvre, comme s'il réfléchissait à une réponse convaincante. Il répondit alors : « Oublie-là. Si elle est pas capable de voir en toi des qualités, sors-là de ton esprit et trouve une autre meilleure amie. » Kirsty grimaça à ces paroles. D'après James, cela semblait si facile d'oublier celle qui nous avait tenue compagnie pendant plus de deux ans. La blondinette savait que ce serait dur de se retrouver sans amis pendant une durée indéterminée. Elisabeth avait toujours été celle qui la soutenait, celle avec qui elle trainait, sa seule vraie amie. Sans elle, elle était nue.

Pourtant, elle hocha la tête. Elle allait le faire.
« OK ! » James sourit de plus belle, avant de répondre avec bonne humeur : « Cool ! Bon, y faut que j'y ailles, j'ai bientôt un cours ! » Et il partit en courant sans se retourner. Kirsty lui enviait son éternel sourire, son éternelle joie. Bientôt, elle serait comme ça. *Je te le promets, Jamesounet !*

Fin du RP, merci de l'avoir lu ! <3

Troisième année RP (2044-2045) | Remplaçante Attrapeuse/Poursuiveuse des Griffes Ardentes.
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