Pourquoi elle n'était pas arrivée en train comme les autres ? Pourquoi n'avait-elle pas pu aller à ce chemin là où les autres achetaient leurs fournitures ? Pourquoi certains la regardaient bizarrement lorsqu'ils comprenaient qu'elle était une née-moldue ? Et puis, c'était qui Parkinson ? A part être une maladie, ça devait bien être une personne a part entière si elle en entendait parler si souvent.
Elle avait beau chercher dans tous les livres qu'elle pouvait trouver, écouter toutes les discussions qu'elle entendait, elle ne comprenait toujours pas le pourquoi du comment.
Et puis on avait beau être en Janvier, Eileen se perdait encore quelque fois dans les couloirs. Elle voulait retourner dans sa salle commune, après une journée de cours bien chargée, mais elle s'était paumée. Encore une fois.
Elle décida de chercher encore un peu, pour ne pas paraître idiote aux yeux de la future personne à qui elle demanderais son chemin, mais elle se finit par revenir sur ses pas, c'était plus prudent pour ne pas finir encore plus perdue qu'elle ne l'était déjà.
Eileen s'approcha d'une fille. Elle pensait juste lui demander son chemin mais repensa à toutes ces questions qu'elle se posait, toutes ces questions qui la faisait s'endormir tard tellement elle cherchait des réponses. Elle resta plantée devant la fille, réfléchissant comment demander des réponses qu'elle cherchait depuis quelques semaines, en vain.

Tu arpentes les couloirs, les mains pleines de livres, n'ayant qu'une envie : Celle de retourner dans ta salle commune. Aujourd'hui, tu ne rejoins pas ton frère à la bibliothèque vu que vous y étiez ensemble hier alors, tu te dis que te poser un peu en salle commune te fera du bien. Beaucoup de choses se bousculent dans ta tête et te poser dans un des fauteuils de la salle commune est une idée qui t'enchante réellement.

Tu évites donc les élèves qui se mettent en travers de ton chemin, jusqu'à ce qu'une première année se poste en face de toi. Elle semble autant déterminée que pas du tout. Tu t'arrêtes et tu la regardes, en espérant qu'elle commence à te parler, mais ce n'est pas le cas. Tu la regardes, avant de te décider à engager la conversation :

- Quelque chose ne va pas ? Je peux t'aider pour quelque chose ?

Tu te veux bienveillante, il ne manquerait plus qu'elle parte en courant sans en dire plus. Elle semble réfléchir sans trouver ses mots, ce qui ne t'arrange pas car tu ne vois pas tellement quoi faire de plus.

Les gens autour de vous vous évitent et poursuivent leur route. Certains semblent pester de vous voir arrêtées mais tu t'en fiches, tu te concentres simplement sur l'élève en face de toi.

Elle leva la tête. La fille était face à elle, attendant qu'elle parle. Elle entendit l'autre lui demander si elle pouvait l'aider. Oui bien sûr, mais par quoi commencer ?
Pourquoi pas son "statut de sang", vu qu'elle en avait entendu parle il n'y avait pas longtemps ? Ou le train, le chemin des fournitures, le ministère de la Magie, Parkinson... Trop de trucs se mélangeaient dans la tête d'Eileen. Elle fixa les yeux gris de la fille.

- Euh... Ouais. Elle... C'est par où la Salle commune des Serdaigle ? S'il-te-plait... S'il-vous-plait.

Elle n'avait pas dit ce qu'elle voulait dire. Pourquoi ? Pourquoi n'arrivait-elle pas à trouver les mots ? Ses mots ? Ce n'était pas si compliqué pourtant ! Elle se mit à réfléchir. La fille allait partir après lui avoir indiqué le chemin, il fallait qu'elle trouver, et vite !

- Et... Est-ce que tu... vous savez qui s'est Parkinson ? Et qu'est-ce qu'ils ont contre les sorciers comme moi ?

Elle attendit la réponse de la fille en fixant ses yeux gris, pas courant comme couleur. Elle repensa à ce soir, où elle s'était retrouvée avec Angel et la Poufsouffle... Au jour où Angel avait compris qu'Eileen était une née-moldue... Ca ne s'était pas très bien passé, et elle n'avait jamais compris ce qu'Angel avait contre elle, contre les nés-moldus. Et ça l'énervait.

Etonnamment, la jeune fille semble vouloir te dire qu'elle n'arrivait pas à retrouver sa salle commune, ce qui t'étonne un peu, étant donné que cela fait quelques mois maintenant que la rentrée est passée mais tu ne t'en soucie pas, il n'y a aucun problème pour toi pour l'aider. Tu es déjà allée jusqu'à la salle commune des Bleus.

- Viens, c'est par là, il faut rejoindre la tour Ouest. 

Vous rejoignez les escaliers les plus proches et vous commencez à monter les marches. 

- Ne me vouvoie pas s'il te plait, je n'ai qu'un an de plus que toi, tu sais ? dis-tu en riant.

Tu n'es qu'une simple deuxième année mais tu trouves ça cute de voir qu'une élève que tu aides hésite assez rapidement entre te vouvoyer ou te tutoyer.

Elle te demande qui est Parkinson. A vrai dire, tu ne pensais pas parler d'elle mais tu veux bien lui répondre. Elle n'a très certainement pas vécu dans le monde des sorciers, elle mérite des réponses.

- Ursula Parkinson est une femme qui a renversé le ministère et a pris le pouvoir le 2 mai 2044. Elle prône la supériorité des sang-pur sur les né-moldu, en gros. Le sang des né-moldu ne seraient pas assez bien pour être des sorciers, ce que je trouve absurde.

Tu continues à monter les marches. Si elle souhaite te poser d'autres questions, tu répondras sans problème.

Eileen suivit la fille jusqu'à la salle commune des bleus. Elle avait semblé étonnée lorsque la rouquine lui avait demandé son chemin, mais Eileen s'en fichait. Maintenant, tout ce qui comptait c'était les réponses que lui donnait la fille.
C'était bizarre d'ailleurs, pourquoi vouvoyait-elle la fille ? Elle avait rencontré une deuxième année, Lumah, mais ne l'avait pas vouvoyé.
Eileen sourit à la fille, même si elle se doutait qu'elle ne l'avait pas vu, étant un peu dos à elle.

La rouquine pensait d'abord que l'autre pensait comme Parkinson, mais non. Ce qui la soulagea aussitôt, l'autre n'avait rien contre elle. Elle rattrapa la fille pour se placer à ses côtés.

- Mais du coup, vous prenez le train pour venir à Poudlard, pourquoi pas nous ? Enfin, quand je dis "vous", c'est les autres, pas que toi...

Elle savait que la plupart arrivaient en train de Poudlard, elle avait reçu la plume de paon noir, le portoloin, bien rangé dans une petite pochette au fond de sa valise. Certains s'étaient rencontrés dans le train, elle elle était arrivée seule dans le parc, et était restée seule jusqu'à la Répartition. Elle avait vu les autres arriver en barque, tandis qu'elle était là depuis quelques heures, à attendre d'avoir une maison et des amies. Elle n'avait parlé à personne, personne n'était venu lui parler, même pas les plus grands déjà présents. Seule une professeur l'avait accueillie...

La jeune fille semble soulagée de voir que tu ne penses pas comme Parkinson, mais elle n'en reste pas moins pleine de questions, ce que tu comprends totalement. Parfois, on peut se dire que les né-moldu sont en quelque sorte lâchés dans le monde des sorciers sans forcément comprendre le tout, ce qui ne doit pas être évident. Ayant vécu en grandissant dans les deux mondes, tu as moins de mal à saisir certaines choses mais tu sais que sans cet éducation faite par tes parents, tu serais comme la première année que tu aides.

- Des gardes noirs surveillent le quai de la gare où le Poudlard Express passe et s'il y a des né-moldu,  cela peut très mal se passer, c'est pareil pour le chemin de Traverse, il me semble que tu n'as pas pu y aller, c'est ça ?

Rares sont les personnes de ton âge qui sont plus ou moins au courant de tout ça, tu as la chance d'avoir ton père qui travaille dans la résistance et qui t'explique tes incompréhensions sans même que tu ne le demandes. 

Ce n'est pas la première fois que tu sens que les né-moldu ont du mal à saisir les nombreux changements de ce monde et cela semble logique, étant donné que même certains élèves ne savent pas grand-chose, et ce, en étant issus d'une famille sorcière. Cependant, tu peux comprendre que des élèves qui n'ont jamais vécu dans un monde pareil se pose autant de questions.

La fille a l'air d'en savoir beaucoup, peut-être plus que la plupart des personnes ici. Tant mieux. Eileen n'avait plus beaucoup de questions mais tant pis, la fille avait déjà répondue aux principales.
Eileen secoua la tête.

- Nan, je pouvais pas y aller. Je sais même pas où c'est, ni la voie neuf... trois quart c'est ça ? où vous prenez le train.

Elle fixa les marches où elle posait ses pieds. Les marches abîmées, pas forcément des plus propres et glissantes. Elle baissa la tête, sentant tomber une mèche rousse devant ses yeux. Mais en fait, qu'avait-elle fait ? Qu'avaient fais les moldus aux sorciers pour que les nés-moldus soit autant détestés ? D'autant plus que les sorciers ont probablement l'avantage sur les moldus d'avoir la Magie, les sortilèges, alors que les moldus ne se servent uniquement des progrès de la technologie.

- Juste, les nés-moldus, ils ont fait quoi aux sorciers pour que certains les détestent autant ? Surtout que les moldus, sauf exceptions, ne sont pas au courant de la Magie. Les sorciers, c'est un truc enfantin pour nous, c'est Halloween...

Non mais sérieusement, les moldus sont loin de se douter que la sorcellerie existe vraiment, alors pourquoi les détester autant ? Parce que pour eux, les sorciers, enfin plutôt les sorcières, sont une croyance ressortie pour Halloween ? Parce que les enfants imaginent des vieilles dames au nez crochues, avec des verrues pleines de poil sur la figure, volant sur un balais avec un chat noir derrière ?

Tu avais bien raison, elle n'a pas pu y aller et elle ne sait même pas réellement ce qu'est ce quai. C'est à ce moment-là que tu te rends vraiment compte que se qui se dit depuis quelques mois, presque un an, quand on y pense, n'est pas une fiction : Tu serres légèrement le poing, comme pour montrer que cette situation ne te plait pas du tout : Personne ne devrait avoir à se cacher, c'est une évidence. 

- Je vois. Cela n'a pas dû être évident pour faire connaissance, dis-tu, désolée.

La question fatidique, tu devais t'y attendre. La jeune fille se demande si quelque chose a été fait pour qu'ils méritent cela, seulement, selon toi en tout cas, ils ne le méritent pas. 

- Rien, rien n'a été fait pour causer cette haine si on veut. Simplement, certains considèrent les né-moldu pas assez méritants pour pratiquer la magie au même titre que des né-sorciers ou sang-pur. Je ne pense pas que la majorité soit de cette avis mais il suffit que quelqu'un de pro sang-pur soit au pouvoir pour que cela change la donne, malheureusement. Les autres se taisent, de peur de finir à Azkaban.

La jeune fille ne semble pas complètement te suivre, c'est pourquoi tu ajoutes :

- Azkaban est la prison pour les sorciers, un endroit où l'on ne souhaite pas aller, surtout si nous y sommes envoyés pour résistance.

Eileen souffla. Alors les sorciers étaient vraiment bêtes de s'énerver contre les nés-moldus alors qu'ils ne leur ont rien fait.

- Bah en vrai ça allait, fin dans les dortoirs et tout c'est facile. Faut juste pas forcément le dire qu'on est une née-moldue, y en a ils se font taper je crois à cause de ça...

Et c'était vrai, elle l'avait comprit depuis longtemps, et remarqué aussi. Une fille de Serdaigle de sûre, puis sûrement d'autres. Dans tous les cas, elle ne voulait pas que cela lui arrive, c'était hors de question. Puis elle pensa. Elyna. Elle était une née-moldue elle aussi. Et si elle s'était faite taper ou... ?
*Non*
Elle chassa cette pensée de son esprit.
Elle écouta la fille lui parler. Elle comprenait à peine, mais c'était suffisant pour se donner une assez bonne idée de l'état actuel du monde magique. Elle soupira. Il existait carrément une prison pour les sorciers, Azkaban. Et ça n'avait pas l'air très joyeux là-bas.
Les prisons moldues, personne ne souhaitait y aller, mais vu le ton employé par la fille, Eileen se douta que c'était encore pire que les prisons qu'elle avait connue, dnt elle avait toujours entendu parlé. Mais comment une prison pouvait-elle être pire qu'une autre ? Ca elle ne le savait pas, elle ne le comprenait tout simplement pas.
Puis elle se rappela. Askaban. Elle avait déjà lu ce nom quelque part.
Et en parlant d'Halloween... Eileen n'avait pas comprit pourquoi les cours avaient été annulés la semaine qui suivait le bal. Elle savait qu'il s'était passé des trucs, peut-être que la fille y était, et qu'elle avait vu, vécu tout ça ? La rouquine préféra ne pas poser la question, c'était sûrement mieux pour tout le monde. A la place elle demanda :

- A Azkaban, c'est pas des créatures noirs bizarres qui gardent les prisonniers ?

C'était ce qu'elle avait retenu dans les livres. Et c'était vague, mais la fille allait comprendre, elle l'espérait en tous cas ?

Désolée pour cet affreux retard

Tu ouvres grand les yeux lorsque tu entends la réponse de la Serdaigle. Ils se taisent de peur de se faire taper ? Vraiment ? Tu es instantanément indignée par cela car c'est totalement injuste ! Tu n'y crois pas. Cela te rappelle toi, qui cache ton statut pour éviter le pire. Il ne faut pas se voiler la face, la tolérance n'est pas acquis pour tout le monde malheureusement. Tu aimerais pouvoir faire quelque chose mais tu te sens impuissante face à tout ça. Il n'y a rien à faire, tu ne peux pas changer les mentalités d'un si grand nombre, ce serait une énorme perte de temps.

- Nan... vraiment ? Mais c'est horrible... Du coup, toi, tu fais comment pour éviter ça ?

Heureusement qu'elle avait posé ses question à toi et non pas à quelqu'un de beaucoup moins tolérant car cette même personne aurait pu facilement deviner son statut et là... Tu n'oses pas imaginer le pire.

Vous traversez un couloir pour atteindre les escaliers qui mènent à la tour ouest. Vous y êtes presque, plus qu'un étage à monter.

- C'est ça, ce sont des détraqueurs. Avec eux, il est très compliqué de s'évader de la prison.

Vous montez les escaliers et tu indiques à la Serdaigle qu'il suffit de continuer et la salle commune sera sur sa gauche. A priori, elle devrait reconnaitre, la difficulté était sûrement le fait de retrouver l'escalier qui mène à la tour où se trouve la salle commune des Bleus.

Tu espères que ce que tu lui as dit lui servira peut-être à se fondre plus facilement dans la masse car tu ne veux pas qu'une quelconque horreur ne lui arrive.

- Si jamais tu as d'autres questions, n'hésite pas à venir me voir. Je suis Lili Cooper, en deuxième année à Serpentard. Fais bien attention à toi et j'espère que ces histoires s'arrangeront, dis-tu, désolée.

Ce que tu pouvais détester l'atmosphère qui planait sur le château. Comment être aussi odieux pour du sang ? Cela t'échappera toujours, peu importe le régime politique. Tu as juste envie que tout cela cesse et le plus vite possible, ça te dégoûte au plus haut point.

- Je vais y aller, à bientôt ?

Fin du RP pour moi, à moins que je n'aie besoin de répondre encore une fois. Merci pour ce RP ! A une prochaine.  
Ne me déteste pas à cause du temps de réponse