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14 janv. 2020, 23:11
Les flammes  L.C|K.L 
Avec @Lili Cooper et @Kyana Lewis
6 Janvier 2045, fin de journée


Depuis qu'il était rentré de ses vacances, il passait beaucoup de temps à se balader, exactement comme la première fois qu'il était venu à Poudlard. Les premières semaines de Septembre, il se baladait juste pour trouver le plus de sorties possible, un moyen de quitter l'école. Aujourd'hui, son but était tout autre. Il n'était plus question de quitter l'école. Pour aller où, de toute façon ? Non, s'il se baladait en ce moment c'était parce qu'il ne supportait plus la grande salle ou la salle commune. Il y avait trop de monde, trop de dangers possibles. Trop de sorciers qui auraient pu lui planter un couteau dans le dos ou, dans ce cas précis, leur baguette. Il n'était plus à l'aise avec les gens alors qu'il l'avait toujours été. Il ne se rendait pas compte des petits changements qui s'étaient opérés, à vrai dire, il ne pensait plus à grand chose en ce moment, à part à la terreur qu'il avait ressentit. Quand il se baladait, il fermait ses pensées, se laissait guider par ses jambes. Il ne pensait plus à tout ce qui le torturait littéralement et l'empêchait de dormir. Au lieu de le faire, il restait dans la salle commune, enroulé dans un de ses sweat et posé près du feu, tout près, si près qu'il aurait pu se brûler. Le feu était apaisant dans ces cas là, il diffusait une douce chaleur qui recouvrait son corps glacé par le dégoût. Il n'avait pas le cœur à sortir pendant la nuit comme il le faisait avant, les enjeux étaient bien trop gros pour qu'il puisse se permettre de jouer avec les règles comme avant.

Quelqu'un de proche remarquerait tout de suite ce fait. Le fait qu'il ne faisait plus de bêtise, qu'il ne dormait plus au vu des cernes qui s’étalaient sous ses yeux et que ses rires n'étaient que faussés. Il voulait continuer à rire. Il aimait rire, il voulait rire à nouveau comme avant. C'était une lumière qui le tenait éveillé et qui l'empêchait de tomber dans ses démons, mais ses sourires étaient vides et il le savait sans le remarquer. Lili, qui marchait à ses côtés, l'avait sûrement remarqué. Peut-être même avait-elle déjà essayé de le faire parler mais qu'il avait refusé. De façon très honnête, il n'écoutait plus personne en ce moment alors il avait sûrement dû l'oublier. Ils marchaient ensemble depuis quelques minutes en silence et à chaque fois qu'in froissement de vêtement le touchait, il se reculait un peu. Il n'avait pas besoin de contact, et si ça se trouvait, elle le manipulait. Elle était fausse, comme sa mère l'avait dit. Fausse, méchante et sorcière et elle ne voulait que le faire rester dans ce monde pour qu'il oublie celui des moldus. 

Il laissa ses sens vagabonder mais s'arrêta net au beau milieu du couloir quand ses oreilles captèrent un son, juste un petit, avant que ses yeux ne captent une image. Incendio, des flammes. Il avait jeté le sort, les flammes le suivaient, elles brûlaient tout. Non, essaya-t-il de se rassurer, ce n'était que quelqu'un qui s'entraînait, le château était en pierres, il ne pourrait pas brûler. Se rassurer était futile et il le savait. La fillette dans la salle de classe lança à nouveau le sort et grimaça en gémissant quand les flammes se déclarèrent sur sa cape et non pas sur la pile de papiers à côté. 

-J'ai pas fais exprès. chuchota-t-il. Je n'ai pas fais exprès, allez, j'ai pas fais exprès.

C'est trop bas peut-être pour que sa voisine l'entende, au pire elle ne pourra que voir ses lèvres bouger. Il n'a pas fait exprès, se répète-t-il. Ce n'était pas de sa faute. Il essaie de se calmer mais en voyant du coin de l’œil les vêtements calcinés il hurle presque de peur en laissant échapper un jappement de peur. Les châteaux en pierres ne brûlent pas, mais les personnes si. Le feu brûle tout, les vêtements et la peau. Et si sa mère n'avait pas réussi à éteindre le feu entièrement ? Le feu qu'il avait créé ? Et si la maison avait brûlé, elle avec ? Et s'il avait tué sa mère, comme le monstre qu'il était ? Et si on allait venir l'arrêter ? Et si les sorciers décidaient de se venger ? 

Lili est à côté de lui, et si elle décidait de le punir pour avoir enflammé sa mère ? Il le mériterait. Il ne pense plus à où il est, ni à qui il est. Dans sa tête, il n'y a plus que des flammes. Il brûle ! Cette fois-ci, il hurle vraiment alors qu'il peut physiquement ressentir les cris de sa mère jusque dans ses os.

Et il part en courant dans le sens opposé en gémissant des incohérences.
Dernière modification par Edwin Wellhister le 11 mars 2024, 15:47, modifié 2 fois.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

15 janv. 2020, 14:42
Les flammes  L.C|K.L 
Après les cours, tu as croisé Edwin, un bon ami à toi, qui a été là pour toi quand il le fallait et, pour ça, tu sais que tu ne le remercieras jamais assez. Vous marchez les deux et ce, silencieusement. Depuis le début du trimestre, il te semble beaucoup plus silencieux et calme, changé, si on veut le mot exact sans faire de détours. Seulement, tu n'oses pas aller plus loin que des simples "ça va ?", simplement car tu ne sais pas comment il pourrait réagir et tu n'as aucune envie de le forcer à parler. Alors, tu te montres présente pour lui car c'est sûrement ce dont il a le plus besoin.

Vous passez devant une salle de cours ouverte, un élève s'entraine sur un sort. Incendio, tu l'entends assez distinctement, ce qui prouve que l'élève a de la foi et envie de s'améliorer. Seulement, tu te tournes légèrement vers Edwin et il semble mal à l'aise. Tu essaies de comprendre ce qu'il se passe et ce qu'il dit mais cela est loin d'être évident. Tout ce que tu comprends, c'est le "pas exprès" qu'il lance avant de s'enfuir en courant et en se faisant bien remarquer. Sans plus attendre, tu le poursuis pour essayer de le rattraper et de comprendre. Il semble s'enfuir à une vitesse folle.

- Edwin !? Attends !

Sixième année RP | #4682B4
« Poufsouffle refoulée ayant été répartie à Serpentard, se proclamant Gryffondor et se faufilant parmi les Serdaigle » E.D.

15 janv. 2020, 18:30
Les flammes  L.C|K.L 
Tu t'ennuies, encore. Les vacances étaient bien longues. Bien trop longues. 
Tu ne savais pas que faire. Et ton moral était bien bas, depuis que tu as reçu la lettre de Maë.
Elle n'a pas répondu à tes innombrables lettres. Elle reste sourde à ta détresse, et d'un coté tu ne peux pas lui en vouloir.
Après tout, tu l'as abandonnée. Tu l'as lâchée. Tu as laissé tomber Papa. 
En fait, tu as fui. Tu n'as pas eu le courage de refuser la proposition. Malgré ton désir de rester chez toi, tu es allée à l'Ecole. 
Depuis les événements de mai, dont tu ne connais pas grand chose, tu ne fais que regretter ton choix. 
En restant à Poudlard, tu pensais que tu les protégerais du Mal. Qu'ils seraient à l'abri des sorciers.
En t'éloignant d'eux, tu as perdu le peu de confiance que Maë acceptait encore de t'accorder. 
Tu t'en veux tellement.
Tu sais bien que si tu demandais à Papa de revenir à la Maison, il t'accueillerait à bras ouverts, ravi de retrouver sa fille qui lui manque tant.
Mais en réalité, et c'est admettre cela qui te fait le plus mal, tu ne veux pas rentrer. Tu veux rester ici.

Malgré les risques. Malgré la difficulté, la douleur, la détresse. Malgré les pleurs qui t'ont bien trop souvent échappé, te laissant si vulnérable.
Tu te sens bien ici. Il y a des élèves auxquels tu t'es attachée.
Et, rien que de penser cela, tu as envie de partir en courant, fuir, te cacher. Qu'on ne te retrouve jamais, que tu puisses garder ta honte pour toi, qu'on ne puisse pas t'en blâmer. 
Tu marches donc, tentant tant bien que mal de dissimuler ta tristesse et tes yeux gonflés à force d'avoir pleuré.
Pleuré de quoi ? demanderait-on. De rage, d'impuissance. 
Tes pieds avancent seuls, tels des automates. Tu as l'impression d'avoir été privée de la capacité de réfléchir, et ton cerveau flotte dans un état brumeux dont tu te satisfait entièrement ; il t'évite de penser à Papa, dont tu n'as absolument aucune nouvelle.
La cavalcade que tu entends soudainement, à mille lieues de la quiétude dans laquelle baignait auparavant le château, te fait sursauter.
Tu peines à reconnaître le garçon qui passe en courant devant toi, mais pour ta défense la dernière fois que tu l'as vu, ses vêtements étaient trempés et ses cheveux collés à son crâne.
Le garçon avec qui tu t'es battu, en Octobre. Celui avec qui tu as chanté Titanic à tue-tête, celui qui t'avait prêté sa cape pour ne pas que tu tombes malade.
Celui que tu considère à présent comme un ami. 
Derrière lui, tentant de le rattraper, se trouve Lili. Tu la reconnais sans peine, en revanche.
Elle crie son nom, et tout dans son attitude te prouve qu'elle ne comprend pas ce qui se passe. 
Tu te mets donc en travers du couloir, écartes les bras et cries à celui qui t'avait assuré qu'il se nommait Archibald : 

« STOP ! Arrête toi ! »

• ‘til it seemed
that Sense was breaking through — •

ent‘r‘êvée

17 janv. 2020, 14:19
Les flammes  L.C|K.L 
Il brûle ! Il y a du feu partout, sur ses mains, ses bras, ses jambes. Il flambe, comme sa mère a sûrement dû flamber. Et il a peur, comme elle a sûrement dû avoir peur quand elle l'a vu jeter ce sort. C'est un monstre, il n'y a rien d'autre à dire, et il se fait punir pour avoir osé attaquer celle qui lui a tout donné. Elle lui a souvent répété qu'il était son monde, et lui il est partit et lui a lancé un sort. Il a voulu la blessé, il l'a vu comme une menace alors qu'il n'aurait jamais dû le faire. Il se sent mal, très mal. Il s'arrête brusquement quand une voix féminine hurle son prénom et qu'une autre lui ordonne de ne plus bouger.

Sa mère est à Poudlard ? Elle va le tuer, si les sorciers ne le font pas avant, si lui ne le fait pas avant. Ils vont le punir pour être un né-moldu, le faire détester son monde, lui envoyer un sort, comme sa mère l'a dit, ils vont lui faire du mal. Il laisse échapper un gémissement douloureux en se roulant en boule contre le mur. Ses jambes ont lâché ? Pourquoi ? Est-ce que quelqu'un lui a lancé un sort ? Des haut-le-cœur douloureux secouent son corps et il ferme les yeux pour ne plus voir ses mains en feu. Il est certain d'en avoir peur, maintenant, du feu. Sauf celui en salle commune, parce qu'il ne blesse pas, il apaise. Par contre, le feu qui ronge son lit tous les soirs, les cris de sa mère qui résonnent dans sa tête et les scènes affreuses qu'il s'imagine quand il pense à ce qui serait arrivé s'il n'était pas partie, tout ça fait mal. Il n'y a rien d'apaisant dedans, juste de mal, de brûlant. Le feu le brûle, mais il n'a pas mal, parce que c'est pas ça sa punition pour être un sorcier, pour être un intrus dans les deux mondes. Sa punition c'est de se sentir coupable, parce qu'il a de quoi le faire. D'avoir blessés des gens, et sa mère par dessus tout, d'avoir été égoïste.

Quand il dort, il se brûle, et sa mère hurle. De peur, parfois, des insultes d'autres et, rarement, elle le regarde de ses yeux morts. Il voit ses yeux depuis qu'il est à Poudlard, parce qu'elle lui envoie des lettres encore et encore qu'il n'ouvre jamais, parce qu'il a peur de ce qu'il peut trouver dedans, qu'il n'a pas envie de faire face à sa haine, de devoir choisir entre deux endroits où il ne se sent pas en sécurité. Si quelqu'un apprend pour les lettres, pour leur contenu, il se fera dégager, il en est sûr, et il veut pas rentrer chez lui, parce qu'il a peur et qu'il ne pourra plus jamais voir sa mère sans superposer dessus l'image monstrueuse des flammes qui lèchent son pull et d'elle qui le secoue comme si elle allait lui déboiter les épaules.

-C'est pas ma faute, c'est pas ma faute, c'est pas ma faute, pas ma faute, pas ma faute. dit-il dans une litanie sans fin alors qu'il enfonce sa tête dans ses genoux. Il a peur, il veut juste que tout s'arrête. Peut-être que sa mère le croira s'il répétè encore et encore ça. Que c'est pas sa faute, même si ça l'est. Et peut-être qu'elle l'aimera comme avant, d'un amour qui fait pas mal.

Parce que son amour à elle est encore plus douloureux que les flammes.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

18 janv. 2020, 00:29
Les flammes  L.C|K.L 
Tu cours, tu cours et... Tu cours. Ce moment semble durer une éternité et pourtant, tu te doutes que ce n'est pas réellement le cas. Tu avances entre les élèves, tu profites de ta grande taille pour éviter de perdre ton ami de vue.. Tu fais de ton mieux parce que tu ne veux pas le laisser seul. 

Si jamais tu as besoin de parler, Princesse, je serais toujours là. Et si jamais tu veux pas parler, je vais pas te forcer, ok ?

Ces mots résonnent dans ta tête. Tu prononces à haute voix : - Je le serai aussi, je te le promets.

Non, il est hors de question de l'abandonner, il n'est pas obligé de te parler de tout ça mais tu n'as aucune envie de le voir se battre tout seul contre son problème. Tu veux être à ses côtés, c'est une évidence. Pas de promesses en l'air avec toi, c'est une valeur sûre.

Soudain, alors que tu te devais de tourner, à moins de vouloir prendre un mur, tu le perds de vue. Tu te stoppes net. Tu entends une voix qui t'es connue : Kyana. Tu ne sais pas vraiment d'où elle sort mais tu l'a reconnue. Tu marches lentement pour calmer le rythme bien trop rapide de ta cage thoracique, jusqu'à ce que tu remarques Edwin au sol, tu te précipites presque trop vite vers lui, mais tu t'en fiches. Tu te mets à côté de lui, le voir si mal te fait de la peine. Tu entends ses chuchotements. Cela te fait peur.

- Edwin ? Que se passe-t-il ? Je suis là, dis-tu essoufflée.

Sixième année RP | #4682B4
« Poufsouffle refoulée ayant été répartie à Serpentard, se proclamant Gryffondor et se faufilant parmi les Serdaigle » E.D.

18 janv. 2020, 10:35
Les flammes  L.C|K.L 
Il s'arrête brutalement, lorsque Lili et toi l'invectivez. Puis il se laisse tomber à terre, comme un vulgaire tas de chiffons.
Pour ainsi se laisser choir, c'est qu'il va mal. Très mal.
Lili, qui semble peinée, s'accroupit à côté de lui, lui demande ce qui ne va pas. 
Les chuchotis qui parviennent à tes oreilles t'effraient. Que s'est-il passé ? Lili a-t-elle vu ce qui a fait si peur à ton ami ? 
Tu t'approches également, te places de en face de Lili, à côté d'Edwin, poses une main sur son épaule.
Tu n'aimes pas les contacts physiques, mais là, c'est différent. C'est ton ami-grande-pousse, tu te refuses à le laisser ainsi.
Il t'a empêché de tomber malade après votre plongeon dans le lac, tu dois l'aider, et le réconforter.
Tu adresses un petit regard interrogateur à Lili, en penchant la tête.
*Qu'est ce qui s'passe, Lili ?*
Puis tu murmures, afin que seuls tes deux amis puissent t'entendre, et non les nombreux élèves qui passent dans le couloir :

« Edwin, t'sais, tu peux nous dire, d'accord ? Ou alors si tu veux pas, fais-le pas. Mais on est là et on veut t'aider, en tous cas. »


Même si tu ne sais pas vraiment réconforter tes proches, tu fais de ton mieux. Tu assures au jeune garçon que tu es là, que tu es prête à l'écouter, qu'il est entouré. Et puis, même si toi tu ne sais pas faire, Lili est là aussi, et elle aussi veut le soutenir. Tu veux faire comprendre à ton ami que quoiqu'il se soit passé, vous ne l'abandonnerez pas.
Tu ne sais pas que faire de plus. Va-t-il cesser de pleurer ? Ou parler ? Ou se taire et vous envoyer voir ailleurs ?
Ses pupilles sont dilatées et sa peur est presque palpable. Ca te fait mal de le voir ainsi. Disparus, son rire adorable et ses surnoms ridicules qui t'amusent tellement. 
Il est prostré, tremblant, et le voir ainsi te donne envie de pleurer. Evidemment, tu te retiens. Hors de question de le rendre encore plus triste que ce qu'il n'est déjà.

• ‘til it seemed
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ent‘r‘êvée

18 janv. 2020, 14:57
Les flammes  L.C|K.L 
Il se dégoûte, réalise-t-il alors qu'il tremble. Il se dégoûte d'être un sorcier, pour ce sort lancé, pour les paroles de sa mère, pour celles de Harrison. Il se dégoûte, comme s'il était un amas de déchets pourri remplis de vers frémissants, comme s'il était la vermine que certains pense qu'il est. Peut-être ont-ils simplement raison de le voir comme ça, parce qu'il est cette chose que les sang-purs détestent ? Les autres sont plus âgés, ils connaissent plus de choses. Sa mère ne lui a jamais menti, alors elle a raison quand elle dit que les sorciers sont des monstres. Quand elle dit ça alors qu'elle veut simplement lui montrer à quel point lui en est un. Parce qu'il est certain que le seul problème qu'elle a avec les sorciers, c'est que lui en est un, qu'il n'est pas normal et qu'il n'essaie pas de l'être. Il n'y a rien pour enlever la magie dont on ne veut pas dans ses veines, ce serait étrange qu'une simple coupure puisse le purger, ce n'est plus le moyen-âge et il sait, au fond, que ça n'enlèvera jamais la magie qui coule sous sa peau, même s'il y a pensé. Il ne sait juste pas comment se débarrasser de cette impression désagréable d'être une boule de dégoût ambulante. 

Il ne veut pas qu'on le voit comme ça, que les autres voient qu'il n'est qu'un pauvre truc faible qui se laisse submerger par ses sentiments. C'est débile, il devrait pouvoir les contrôler, après-tout ça vient de lui, pas des autres alors ça devrait être facile, parce que personne n'interfère mais en fait, c'est encore pire parce que personne ne partage tout ça, il ne peut compter sur personne pour faire se stopper cette tempête dans sa tête parce que personne ne la ressent, alors personne ne peut comprendre et personne ne peut savoir parce qu'il ne veut pas en parler. Il a honte de lui, et s'il garde tout pour lui c'est parce qu'il le mérite : c'est une punition qu'il s'inflige à lui même parce que personne ne peut le punir de ce qu'il a fait. D'avoir été monstrueux avec sa mère, les gens d'ici et d'être un intrus dans les deux monde. Il n'a pas envie de répondre aux filles. Oui, parce qu'il sait qu'il n'est pas chez lui. Il essaie de se calmer en se répétant ça, qu'il est à Poudlard, pour le moment en sécurité et qu'il va bien, que c'est pas de sa faute et que personne ne le sait, que ce n'était qu'un cauchemar et que rien n'est jamais arrivé. Sa respiration se calme légèrement mais il gémit quand même quand une des filles pose sa main sur son épaule, parce qu'il a encore mal, et qu'il a peur qu'elle se mette à le secouer. Il est faible, il le sait, mais il peut pas s'empêcher d'avoir peur et d'avoir mal, pas réellement physiquement mais plutôt quelque part dans sa poitrine. 

Ce cœur qui envoie de la magie dans ses veines, qui la fait circuler dans son corps. Il aura beau gratter, il ne pourra jamais l'atteindre et sa poitrine est rouge de griffure. Quand il cauchemarde, il a l'impression que son cœur va exploser et il a mal, mais même s'il griffe la peau, ça ne se calme pas et ça fait toujours aussi mal, alors parfois il se rend compte que ça ne sert à rien et qu'il doit juste se calmer et, parfois, il passe la nuit à pleurer en silence, du sang sous les ongles et la poitrine qui le fait souffrir parce qu'il n'arrive pas à se calmer, qu'il n'y pense même pas parce que dans ces moments là son cerveau se met sur off. 

Il sort sa main droite de ses jambes pour la poser en tremblant sur celle qui est posée sur son épaule avant de tirer le membre attrapé sur son cœur. Il pose la main à plat sans parler, parce qu'il n'y arrive pas entre ses respirations erratiques. Il veut juste sentir un autre cœur que le sien, parce que le sien lui fait mal et qu'il n'arrive presque pas à respirer. Ses inspirations sont sifflantes et ses expirations accompagnées de sanglots qui lui balance un haut-le-cœur dans la gorge.

-M-m... mal. Il gémit avec peine. Il espère que c'est assez fort et qu'une des deux l'aura entendu. Il a mal, vraiment mal et il n'aime pas ça. Personne n'aime les douleurs comme ça et lui ne fait pas exception à la règle. Il est terrifié aussi, il a peur des flammes qui le rongent et que personne ne voit et, par dessus tout, il a peur de la magie. Il sait quelle est là, qu'elle peut le briser et qu'il ne pourra rien fait si elle essaie. 

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

26 janv. 2020, 00:47
Les flammes  L.C|K.L 
Vous vous retrouvez tous les trois au sol, chacune d'un côté d'Edwin, plus qu'inquiètes. Tu aimerais pouvoir faire quelque chose de plus significatif que d'être à ses côtés, là, mais tu te dis que c'est déjà mieux que rien, même si ça n'a pas l'air. C'est déjà mieux que de le laisser seul sur son triste sort. Tu ne sais pas ce qu'il se passe pour lui mais, en réalité, tu t'en fiches, tant qu'il vous parle et qu'il ne vous met pas à l'écart. Tu seras là pour lui, peu importe ce qu'il se passe, du moment qu'il en a besoin. Tu l'entends dire comment il se sent et cela te fend le coeur.

- On est là, d'accord ? C'est le plus important maintenant, ça va aller. dis-tu en posant ta main sur son épaule.

Tu regardes Kyana, qui ne semble pas plus rassurée que toi. Tu lui lances un regard interrogateur mais elle ne semble pas être au courant de ce qu'il lui arrive non plus. En réalité, tu es tout de même contente que vous vous connaissiez plutôt bien tous les trois car tu es assez certaine qu'Edwin n'aurait pas pu rester aussi calme si un inconnu lui avait demandé ce qui lui arrivait et cela aurait été normal, on ne se confie pas d'un coup d'un seul à tout le monde, et heureusement. 

Sixième année RP | #4682B4
« Poufsouffle refoulée ayant été répartie à Serpentard, se proclamant Gryffondor et se faufilant parmi les Serdaigle » E.D.

26 janv. 2020, 18:18
Les flammes  L.C|K.L 
La main de ton ami se pose sur la tienne, l'attrape. Des tremblements l'agitent, et tu frémis lorsque tu les sens. Pour qu'il ne parvienne pas à contrôler les mouvements de son corps, c'est qu'il se sent affreusement mal.
Au delà de tout ce que tu pourrais ne serait-ce qu'imaginer. 
Il met ta main sur son coeur, et tu ressens ses battements affolés. Il ne dit rien.
Mais il n'y a pas besoin de mot. Rien ne peut qualifier ce qu'il semble vivre, et des paroles ne feraient que ridiculiser la situation. 
Malgré tout, le son qu'il laisse échapper, gémissant, empli d'une douleur innommable, te donne affreusement envie de pleurer. 
Ce « Mal » qu'il prononce avec tant de mal, prouve que même si il ne le dit pas, à personne, il a besoin d'aide. De soutien.
Tu ne chercheras pas à savoir ce qui ne va pas. Si il te le dit, tant mieux. Peut-être cela te permettra d'ailleurs de mieux appréhender la situation. Mais si il ne fait rien, c'est qu'il n'est pas prêt à parler de ce qu'il a vécu de si affreux.
Tu baisse les yeux sur ta main, toujours posée sur le coeur d'Edwin.

« Edwin... Faut pas pleurer... »

La douleur te serre le coeur. Rarement tu as vu un ami dans un état aussi affreux que là, et tu te sens parfaitement démunie. D'habitude c'est toi que l'on réconforte. 
Alors, tu te penches, et tu prends le jeune garçon dans tes bras, poussée par un instinct dont tu ne soupçonnais pas l'existence, qui t'ordonne de laisser de côté ta réserve habituelle et de tout faire pour le réconforter. 
Tu ne sais pas vraiment que faire de plus, alors tu attends de voir la réaction d'Edwin et de Lili, la tête posée sur l'épaule de ton ami.

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ent‘r‘êvée

21 févr. 2020, 00:33
Les flammes  L.C|K.L 
Il veut pas qu'elles le touchent, il veut pas qu'elles s'approchent parce qu'elles vont finir par brûler elles aussi : il le sait. C'est le prix pour rester à ses côtés. Kyana, reconnait-il, lui dit de ne pas pleurer. Mais elle n'a pas le droit de parler de ça : elle aussi elle pleure. Elle aussi elle va mal, il le sait qu'elle ne va pas bien alors pourquoi elle s'inquiète pour lui au lieu de s'inquiéter pour elle ? Il est égoïste. Lili non plus n'est pas totalement heureuse, elle ne va pas totalement bien non plus. Elles ont toutes les deux leurs problèmes et pourtant elles font encore attention à lui. Il ne comprend pas, il ne veut pas tout ça. Il n'a plus envie d'empêcher les gens de régler leurs soucis et d'être heureux. Il n'en peut plus d'être la cause des malheurs des uns et des autres, de briser les petits bonheurs parfaits des autres rien qu'avec sa présence. Ça le tue d'être un fardeau comme ça. 

Tout ne va pas aller, maintenant. Lili ment, mais elle ne s'en rend pas compte. Comme sa mère lui a dit : les sorciers sont des menteurs. Rien ne va aller. Il n'a plus de maman maintenant et plus de maison non plus. Il ne s'est jamais senti plus mal et rien ne va en s'arrangeant. Jour après jour, tout s'empire. Les problèmes grimpent les uns sur les autres sur ses épaules et mettent de plus en plus de poids sur ses épaules et son esprit : il se sent comme un animal en cage. Rien ne va, et rien ne va aller.

D'autres larmes coulent quand on lui fait un câlin. Il ne sait pas qui, il ferme les yeux, mais il se penche dans le contact comme un animal blessé. Il enfonce sa tête dans la chaleur qu'on lui propose et sanglote doucement. Il ne sait même plus qui l'embrasse comme ça. Si c'est sa mère, quelqu'un d'autre ou un monstre. Il a l'impression de partir à des kilomètres de son corps, comme s'il n'était plus celui qui contrôlait. Comme s'il était quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui ne le connaissait pas.

-Il s’appelle Edwin. dit-il doucement en commençant à se balancer. Edwin a douze ans. Edwin est à Poudlard, il est heureux et il est dans un couloir. Edwin est en sécurité.

C'est étrangement réconfortant. Un refrain apprit par cœur, une petite comptine à réciter à l'enfant angoissé roulé au sol. 

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)