Inscription
Connexion

22 juin 2020, 21:28
 12/11/44   ft. Joanne T.  Émotions en papier
Lumah perdait légèrement la tête. Peut-être parce que c'était l'une des rares fois où elle parlait de ce que l'on lui avait fait, la première fois qu'elle devait exprimer son mal. Expliquer le fouillis de son coeur, c'était bien plus compliqué que ce que l'on croyait ; et, au fur et à mesure, Lumah, elle, avait l'impression de perdre le sens de ses mots, d'avoir perdu en vérité, pour au final avoir l'étrange impression de ne prononcer qu'un texte tout à fait inventé, de ne déblatérer que du ridicule, que du faux. Elle aurait voulu se taire, arrêter ses idioties - car c'était ce qu'elle disait, des idioties - et laisser cette professeure tranquille ; elle n'osait même pas imaginer l'incompréhension de celle-ci face à la blondinette qu'elle était, toute perdue, déjà presque fantôme.

Pourtant, Lumah se sentait un peu mieux, peut-être parce qu'elle avait osé. Ses paroles ne finiraient certainement qu'en tant que brise légère, oubliées, mais elle les avaient dites. Et quand bien même c'était léger, c'en était déjà bien assez. Elle se redécouvrait un peu, comme si tout au fond, la vérité ne s'était pas perdue - heureux signe qu'elle était toujours en vie, planquée derrière un corps blessé, déguisement -.

Sa voix s'était à nouveau cachée, Lumah ne faisait plus qu'écouter, désormais, pendue aux lèvres de la professeure, sa voix présentée comme sa seule voie de secours.

On ne peut pas vous reprocher d’avoir essayé au moins.

Lumah fut troublée par cette phrase. Chacun de ces mots retentirent comme un écho dans son corps, qui résonna sur sur coeur comme un feu d'artifice, une comète si lumineuse pour la sombre enfant.
Mais l'enfant ne savait pas comment exprimer son léger soulagement autrement que par des larmes, qui coururent sur ses joues pour atteindre les commissures de ses lèvres, précédées d'un léger rire de faible joie. Une rivière dansante sur un sourire, ombre et lumière, ponctuée d'un hochement de tête faible de la part de la Poufsouffle, muette.


J'ai le sentiment que cet écrit va bientôt prendre fin. En réalité, il se peut qu'il l'aie déjà fait, mais seules vos actions le diront !
Je tenais à vous dire à nouveau que j'apprécie réellement d'écrire avec vous, c'était une belle expérience.
Dernière modification par Lumah Greenleaf le 12 juil. 2020, 11:01, modifié 1 fois.

“ Il lui arrive d'avoir des agissements curieux. Mais bon, c'est Lumah ! ” ED
17 ans (à l'aide) 6eA #674ea7

10 juil. 2020, 21:53
 12/11/44   ft. Joanne T.  Émotions en papier
Pouvait-elle dire autre chose ? Non, elle avait fait le tour, elle avait tenté d’aider la jeune fille, elle n’était pas magicienne au sens … propre du terme. Et la réaction de la petite sorcière la laissa quelque peu pantoise : difficile de comprendre le rire discret qui s’était enfui de la gorge de l’adolescente. Alors Joanne garda elle aussi le silence, pendant de longues minutes, elle observa la jeune fille dont le visage semblait s’être apaisé. Peut-être que l’âme était encore tourmentée, cela ne faisait aucun doute, mais les paroles de l’enseignante avait l’air d’avoir fait mouche. Et c’était tant mieux, Joanne ne pouvait que s’en féliciter.

Ce long silence indiqua à Joanne qu’il était temps qu’elle parte, qu’elle laisse l’étudiante avec ses pensées, avec ses tumultes. Après tout, le fait qu’elle soit professeure ne faisait pas d’elle un puit de savoir ou de science. Elle pouvait aussi se tromper. Elle aussi, parfois, faisait le choix de se morfondre dans la souffrance, dans cette douleur qui noue les entrailles mais qui fait que l’on se sent vivant. Étrangement perturbé mais vivant tout de même. Après un dernier sourire et une dernière petite phrase doucereuse, la trentenaire ajouta « Prenez soin de vous », avant de disparaître dans un mouvement de cape, le bruit de ses pas résonnant dans les couloirs durant quelques secondes.

Fin du RP pour moi, merci beaucoup :)

12 juil. 2020, 11:27
 12/11/44   ft. Joanne T.  Émotions en papier
Le cœur de Lumah abritait un flot d'émotions quelque peu contraires ; l'une joie, l'autre malheur, il s'y passait une véritable guerre, comme si elles cherchaient toutes à devenir la véritable, l'unique sentiment que la blonde ne porterait jamais. Or la petite avait toujours un tapis, image de fond, d'un tristesse, mais il semblait qu'un soulagement l'avait recouvert. Soulagée, oui, voilà ce qu'elle était.

Un instant, la petite aurait voulu un miroir, elle-même curieuse de savoir comment son visage avait reçu cette vague. Était-il heureux, le paraissait-il ? Peut-être bien nostalgique de l'être ?

En face d'elle, la professeure, dont elle était toujours incapable de savoir quelle matière elle enseignait ni son prénom, laissa un léger temps, que Lumah avait créé ; elle aussi essayait peut-être de savoir quel était le véritable visage de la petite. Puis elle se leva et partit, souhaitant à la fillette adossée au mur de bien se porter. Cette même fillette l'espérait en retour, autant pour la professeure que pour elle, de fait. Puisqu'elle-même était incapable de prévoir si tout cela se terminerait un jour ; puisqu'elle aussi ne pouvait que l'espérer.

En cet instant, elle se sentait incapable, mais légère. Faible, elle appuya une de ses mains sur le sol et l'autre au mur, décidant de quitter ce lieu d'ombre et de prendre, si le ciel le voulait, un bain de lumière. Et, sûrement de justesse, ses lèvres réussirent à prononcer, sincères, le mot « Merci ».


FIN DU RP


Merci encore !

“ Il lui arrive d'avoir des agissements curieux. Mais bon, c'est Lumah ! ” ED
17 ans (à l'aide) 6eA #674ea7