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15 févr. 2020, 21:55
Poussiéreuse  LIBRE 
[ 01 NOVEMBRE 2044 ]
Couloir du 1er Étage, Poudlard

Charlie, 15 ans.
3ème Année Double


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La tête penchée, Charlie observait le corps d’un clou qui était bien plus ressemblant à un pieu — durement rouillé par le temps.
Le souffle de la gryffonne fricotait en catimini avec la pierre du château. Quelques-uns de ses cheveux crissaient contre cette roche qui ne s’effritait pas avec le temps.
La rouille face à l’inaltération. Le contraste était irréel dans l'enceinte de ces murs, et c'était bien ce Contraste qu’était en train d’observer la Rouge et Or : le clou-pieu qui paraissait d’une manufacture totalement Moldue, face à la roche qui était Magique sans le moindre doute.
À l’extrémité du clou-pieu, un tableau de taille modeste était accroché ; dans un des couloirs du Premier Étage.
Charlie s’étonnait de ce que lui renvoyait sa vision. Ce n’était qu’après des années qu’elle se rendait compte de ce Contraste, là, juste sous ses yeux depuis tout ce temps.

*Pourquoi ?*.
Comment était-il possible que les fondateurs de Poudlard aient utilisé certains matériaux Magiques en combinaison de matériaux non-Magiques ? *Potion*. Une corrélation simple s’alignait avec ses connaissances en Potions, comme une évidence. C’était exactement le même principe qu’en Potions, mais pourquoi ? *’y avoir une raison*. Observer les choses n’avait plus d'importance pour la gryffonne, tout ce qui l’intéressait était de comprendre la raison de ce qu’elle observait.
Il y avait toujours un pourquoi pour la Rouge et Or, il devait exister, c’était une obligation. Sans lui, rien ne pourrait tenir, même ce clou-pieu deviendrait ridiculement mou et le tableau s’écraserait par terre en faisant hurler son habitant.
*’doivent les utiliser pour connaître l’temps passé par le tableau*. La rouille était une manière de mesurer comme une autre. *’doit être forcément pour ça*. Mais pourquoi cette nécessité de pouvoir mesurer le temps qu’avait passé un tableau là, accroché, pendu dans une agonie éternelle ?
Une moue furtive traversa le visage de Charlie.

Et dans ses pensées, ses questions incessantes — intempestives — déferlaient en toute circonstance depuis quelques mois. Charlie cherchait un pourquoi à toute chose, pour l’ajouter à tous ses pourquoi déjà résolus.
Nourrir ce kaléidoscope intérieur, au fond de son esprit, qui mâchouillait sans interruption, grignotant les couleurs environnantes et s’en imprégnant si profondément, si abondamment que tout s’assombrissait. Pourtant, la Rouge et Or brillait extérieurement. Son tee-shirt était d’un blanc immaculé, éclatant par la réflexion du soleil. Elle ne portait pas sa robe de sorcière.
Et dans le silence de ce Dimanche matin, la tête contre la roche du château, Charlie essayait de respirer des miettes de pourquoi colorées.
Dernière modification par Charlie Rengan le 28 févr. 2020, 16:30, modifié 2 fois.

je suis Là ᚨ

16 févr. 2020, 01:42
Poussiéreuse  LIBRE 
Le manque... Parfois, il submergeait le jeune Gryffon de la tête aux pieds, de la racine de ses cheveux jusqu’à la plante des pieds. L’absence s’infiltrait en lui comme un courant électrique, jusqu’à lui faire perdre toute forme d’envie et d’énergie. Les récents évènements du bal n’avaient pas été sans conséquence sur l’état d’esprit taciturne de Gabryel. Le besoin de revoir ses proches, de les savoir en bonne santé et de sentir leur présence se faisait viscéral. Jamais l’enfant n’avait vécu d’expérience aussi violente.
Il aurait donné à cet instant tout ce qu’il avait pour retrouver les bras de son père, forts et sécurisants. Et sous le regard tendre de sa mère, son affliction s’envolerait sans doute en éclat. Le Rouge et Or ne les avait plus revus depuis plus d’un an. Jusqu’ici, Poudlard avait été comme un cocon de substitution au foyer qu’il avait quitté en venant étudier la magie. Pour la première fois, il réalisait que le Château pouvait aussi se révéler effrayant. Malgré le dôme protecteur, l’extérieur avait trouvé une brèche pour y infiltrer ses effluves de haine et de peur.

Il s’était réveillé avec ce poids de mélancolie. Habituellement affamé au petit déjeuner, le garçon s’était contenté d’un verre de jus d’orange, sans échanger un mot avec ses camarades lionceaux. Sa famille occupait tout son esprit. Ce dimanche matin, l’Écossais déambulait maintenant dans les couloirs vides, marchant sans but précis. Il observait les peintures accrochées au mur. Il les connaissait toutes par coeur. Il passait souvent des heures à parler avec leurs habitants. Aujourd’hui, il se contentait de les regarder distraitement.
Alors qu’il déboucha au premier étage, il aperçu à quelques pas une jeune fille adossée à l’un des murs de pierre. Il la connaissait de vue uniquement. C’était une troisième année qui partageait la même maison que lui. Arrivée à sa hauteur, l’enfant la salua d’un signe de tête. Il continua son chemin. Après quelques pas, poussé par quelque chose qu’il ne s’expliqua pas, il rebroussa chemin et finit par s’installer silencieusement à côté de son ainée Gryfonne. Il ferma les yeux un instant et inspira. Cette mutique proximité lui apporta un peu de bien-être.

Gabryel Fleurdelys (avec deux « Y »)
6ème année RP Gryffondor
Auteur de « La touille, c'est la vie »

25 mars 2020, 22:54
Poussiéreuse  LIBRE 
Entre les interstices du pourquoi, une couleur étrangère imposa sa présence en occultant toutes les autres durant un instant. *Autre*.
C’était un jeune Gryffondor, doté d’une couleur unique : celle de la discordance. Cette couleur était spéciale, très voyante entre les interstices des couleurs environnantes ; lorsqu’elle était présente, elle brillait si fort que les autres en étaient intimidées. Toutes ces autres se voilaient en fermant les yeux à l’unisson. Pourtant, elles étaient encore là, certes, mais elles renfrognaient leurs pupilles, ce qui était suffisant pour les faire disparaître.
Charlie fit rouler ses yeux dans leurs orbites. *Gryffon*. Elle ne bougea pas d’un seul millimètre, gardant sa joue droite près de la roche du château.
Le jeune Gryffondor lui fit un signe de salutation, auquel elle répondit simplement par le même mouvement de tête. Une réponse brève qui signifiait : « Ouais, ouais, tu peux t’casser maintenant ».

Le garçon dépassa la Rouge et Or ; laissant ses pas résonner dans son sillage. *Tss…*. La bouche de la gryffonne fit une moue de dépit. Elle n’était pas la seule à se lever aussi tôt ; c’était agaçant.
À nouveau, elle colla sa joue contre la pierre. Concentrée. La sensibilité exacerbée.
Un grattement lui parvenait à travers le minéral, semblables à des ongles qui crissaient, pleins de vie ; de longs relents de la Magie. Alors pourquoi ce clou-pieu de manufacture Moldue ? *Pourquoi ?!*. La respiration de la gryffonne se faisait plus appuyée. *Pourquoi…*. Mesurer le temps n’était pas utile, les tableaux ne mourraient pas. Et les autres possibilités étaient stupides. Le manque d’argent. Le travail des elfes. Le poids du tableau.
Stupide.

Le souffle lourd, Charlie recherchait une solution à son pourquoi. Elle se sentait dans l’obligation de trouver, sous peine de devoir ajouter cette question-sans-réponse à la Masse qui la hantait : l’Incompréhension. Elle devait comprendre.
La rouille du clou-pieu se disloquait dans son regard, la hauteur du tableau se décortiquait dans son esprit, et les corrélations s’entrechoquaient avec ses connaissances de cours. L’architecture de sa pensée était tordue, expansive. *C’est…*.
C’était dans un ancien cours d’Histoire de la Magie. Là.

Le regard de la gryffonne se dilata brusquement, frappée par une révélation. « Un Cracmol… ». Son visage s’éloigna de la roche.
Évidemment ! Cette possibilité était l’unique ! « ‘foutu Cracmol ! ». Le soulagement irriguait son corps. Elle avait enfin compris. C’était sûrement une compréhension qui lui était propre, mais c’était tout ce qu’elle voulait. Peu lui importait la vérité, tant que sa compréhension lui faisait miroiter une certaine vérité.
Le visage fier, la Rouge et Or fit un pas en arrière ; et l’orée de son regard pulsa dans son esprit.

Sa tête vrilla si vite sur la gauche que son cou craqua ; résonnant dans le couloir quasi-vide.
Le jeune Gryffondor était planté là, les yeux fermés. « Mais… ». La tête penchée sur le garçon bien plus petit qu’elle, la surprise de cette présence emmêlait les mots dans la bouche de Charlie. *T’étais…*. Ses sourcils se fronçaient. *Juste…*. Elle recula d’un petit pas, et sa conscience retrouva ses mots.

Qu’est-c’tu fous là ?

Son ton était semblable à un crachat. Rude. Repoussant.
Son esprit avait été tellement happé par le tableau et son maudit clou, qu’elle ne s’était pas rendu compte de cette approche.

je suis Là ᚨ

29 mars 2020, 18:33
Poussiéreuse  LIBRE 
- Qu’est-c’tu fous là ?

Le ton n’était pas amical, plutôt agressif même. L’enfant hésita un instant, ouvrit ses paupières et tourna son visage vers celui de sa camarade, le regard plongé dans le sien. Ses yeux étaient verts de jade. Gabryel les trouva sublimes.
Il avait déja croisé cette Gryfonne, mais sans jamais échanger avec elle. Les élèves d’une même maison toutes années confondues se côtoyaient durant les repas ou dans les parties communes. En général, les ainés appréciaient conseiller les plus jeunes et se comportaient avec bienveillance. Encore fallait-il chercher à se sociabiliser. L’Écossais était d’une nature maladivement timide et ne faisait guère le premier pas. Son caractère pudique le poussait à rester discret. Il avait pourtant fait de très gros efforts depuis un an.

Il s’apprêta à présenter ses excuses, repartir vers sa solitaire marche et foutre la paix à la demoiselle, vraisemblablement peu ravie de le rencontrer. Son instinct l’immobilisa. Il ne sut pas pourquoi le désir de lui parler prit le pas sur l’envie de fuir mais il ne bougea pas. Un instant perdu dans ses pensées, le Rouge et Or revint à lui.

- Qu’est-ce qu’on fait tous là d’ailleurs ? Toi-même, tu espères quoi de la mmmmagie ?

L’enfant se détourna de sa camarade et se déplaça sur le bord d’une des fenêtres du couloir. Le ciel à perte de vue emplit ses pupilles fatiguées. Ses épaules s’affaissèrent soudain, comme si une force invisible l’écrasait.

- J’ai du mal à savoir pourquoi je ssssuis ici en vérité. (Silence, puis à lui-même) Je n’ai même pas été ffffoutu d’aider Arya...

Gabryel Fleurdelys (avec deux « Y »)
6ème année RP Gryffondor
Auteur de « La touille, c'est la vie »

11 juin 2020, 07:09
Poussiéreuse  LIBRE 


*Depuis quand l'est planté là ?*. Mon regard survole son corps, qui a l’air d’être encombré. Même s’il est maigre, il se tient comme si le monde entier le gênait ; ou qu’il était gêné par ce même monde. Ça marchait dans les deux sens.
Le mystère du tableau accroché s’est transformé en ce petit tableau fermé, vivant, dressé maladroitement face à moi. *C’toi qui est pass…*. Deux lueurs bleues. Qui apparaissent entre deux couvertures de peau.

Deux livres écartés, contenant son regard de bleu. Beau. *’chiant*. Il y a tellement d’Autres aux yeux bleus que je ne devrais plus remarquer cette nuance, mais je n’y arrive pas ; c’est un réflexe. C’est bleu, ses deux yeux sont bleus. Bleu comme mon père. Bleu comme le ciel. Bleu comme mes roses. Juste… Bleu. Comme tout ce qui est beau. *Vraiment chiant*.

Un soupir dévale ma langue pour s’enfuir entre mes lèvres.
Le gars a l’air d’être bloqué. Ses yeux sont beaux, mais son regard est paralysé. *P’tit rat*. Comme les foutues bêtes de mon quartier. *Noir*. Au regard sombre. Moche. *Fascinant*. Beaucoup trop noir. *Ferme ta gueule. J’veux pas qu’t…*. Et mes pensées s’enraillent.
Je les abandonne dans le creux d’un gouffre. Elles tombent en petits morceaux, comme des rats. « Qu’est-ce qu’on fait tous là d’ailleurs ? ». *P’tits rats*. Je cligne des yeux.

Les deux lueurs bleues sont là, débloquées. « Toi-même, tu espères quoi de la mmmmagie ? ». *Hein ?*. Qu’est-ce qu’il me raconte ce *Première ou…* deuxième année ? Il parle avec une bouche qui ne lui obéit pas, elle traine derrière le sens de ses mots, s’étalant par terre, la langue pendue comme un chien. *C’qu’on fout là…*.

Le bleu disparait, et se casse. La lumière du soleil l’attire, là-bas. *Comme ma chambre*. Avec ma mère à côté.
Silence.
J’attends de voir s’il va se barrer, pour définitivement le foutre dans les Autres-à-éviter ; même s’il est déjà bien parti pour y être. Je n’en ai rien à foutre de ceux qui se posent des questions. Tout ce qui m’intéresse, c’est les réponses, pas les nouvelles questions. Et encore moins des questions aussi simples, aussi abruties que les siennes. « T’es l… ».

J’ai du mal à savoir pourquoi je ssssuis ici en vérité.

Ma bouche se referme. *Il m’parle pas*. On s’est inversés. Je suis devenue le tableau, pendant que lui se parle tout seul. « Je n’ai même pas été ffffoutu d’aider Arya... ». Je connais ce prénom. *Arya*. La petite Gryffonne. *Minuscule*. Aux cheveux noirs.
Je ne comprends pas ce qui est dur. Il n’a qu’à parler à Arya, et arrêter de se parler à lui-même.

Tss…

Mes yeux retournent sur le support fatigué du tableau accroché, aussi rouillé qu’une plaque d’égout. *L’cracmol*. Une inspiration vibre dans ma gorge. Je n’aime pas ce mot.
Être cracmol dans la magie, c’est comme être amputé des deux mains dans la composition : la Mort avant la mort. Dure. Réelle. C’est la pire chose qui puisse arriver. *J’sais au moins*. J’expire ce mot dégueulasse, crevé.
Je le crache par terre.

Heureusement que la réponse à ma question est arrivée au bon moment, avant que les yeux bleus m’interrompent. *Faudrait vraiment…*. Une pensée éclabousse dans mon crâne. Je redresse brusquement mon dos. *C’est un début*.

Viens voir.

Ma tête vrille vers le Gryffon. Là-bas.

Approche.

Je sens mes cervicales pulser, ici, en petites ondes de douleur.

je suis Là ᚨ

08 sept. 2020, 01:05
Poussiéreuse  LIBRE 
- Viens voir

Gabryel tourna la tête vers sa camarade. Il posa sur elle un regard vide et désabusé. Il se sentait fatigué, déboussolé. Un tam-tam incessant tambourinait sur ses tempes, à croire que tout son sang avait décidé d’emprunter une seule et même artère, et que sa veine temporale allait exploser. Du sang, il en avait trop vu au bal. Jamais encore une telle violence ne s’était illustrée sous ses yeux. Il avait vécu le rejet des autres enfants à l’école à cause de son bégaiement prononcé, mais malgré la douleur morale endurée à certains moments, c’était sans comparaison avec la vision des corps enchevêtrés de ses camarades au sol. Trop de cris, trop de fumée. Le visage blanc d’Aelle. La sollitude. La peur. Sa faiblesse.

Après un instant d’immobilisme complet, la longiligne silhouette de la jeune fille se dessina sous les yeux du jeune Gryffon. Elle lui apparut comme une chandelle au fond d’un gouffre sombre et froid. Le présent reprenait ses droits. Le son de sa voix raviva son souffle haletant, et réanima son corps comme en suspend.

- Approche

Pas à pas, comme un chat méfiant que l’on amadoue d’un bol de lait, l’enfant s’approcha pour venir se fixer face à elle. Il releva son visage pour plonger son regard bleu dans deux sévères émeraudes. Les lèvres du garçon s’articulèrent instinctivement :

- Je te vois maintenant.
Dernière modification par Gabryel Fleurdelys le 08 nov. 2021, 01:27, modifié 2 fois.

Gabryel Fleurdelys (avec deux « Y »)
6ème année RP Gryffondor
Auteur de « La touille, c'est la vie »

20 févr. 2021, 04:41
Poussiéreuse  LIBRE 
D’abord, mon crâne, c’est là que la Douleur se casse la gueule en premier.
Tout de suite après, mon dos, qui me griffe les os. Je l’entends racler contre l’ivoire de mon corps. Je suis habituée, parce que j’ai l’impression de ne plus vraiment y faire attention. Même si mes dents crissent à en faire trembler ma langue.

*Viens p’tit bleu*. Les pas du Gryffon sont détournés de moi, même s’il avance en mon sens. *’va s’barrer*. Je ne croyais pas en sa démarche. Elle n’était pas réelle, pas sincère, je le savais. Ça brillait dans son bleu-de-beauté. *Cavaler jusqu’à qu’ses pattes frappent sa nuque*. Il n’allait pas fuir, même si tout donnait l’impression que c’était la seule chose qu’il voulait faire. *’va rester là*.
Même si je l’attaquais, il resterait. Je n’arrivais pas à mettre le doigt sur la raison, mais je pouvais la sentir.

Ses yeux voyagent jusqu’aux miens. Leur teinte me rappelait tellement quelque-chose *Quelqu’un*. Aucun moyen d’arracher ce souvenir, il se tenait haut sur ses échasses, les doigts plantés dans le plafond de mon esprit ; ricanant comme un abruti.

Je te vois maintenant.

Moi aussi. *’pas comme j’voudrais*. Je le vois pourtant, ce truc dans son bleu. Je me rappelle qu’il est important, je me rappelle qu’il existe, je me rappelle qu’il attend d’être rappelé ; mais je n’arrive pas à l’arracher. Ses échasses sont des troncs enracinés, je ne peux pas les péter avec un simple coup de pied. *Pas grave*.
Je lève la main pour lui faire un signe d’approcher encore plus, pendant que je m’écrase contre la roche poussiéreuse des murs. « Et… est-ce que tu vois ça ? », le crâne collé à la pierre, je désigne du menton l’énorme clou qui porte le poids du tableau.

Ma main gauche se pose sur l’épaule du Gryffon.
Je le tire pour l’approcher du mur, pour qu’il puisse respirer son odeur et ses secrets. « L’espèce de clou-pieu, là ». Il faut que cette vue le transporte, qu’il y voit bien plus qu’un simple support, qu’une vieille béquille.
Il faut qu’il sente sa non-magie, pendant que j’essaye de trouver une arme bien plus violente pour déraciner Ses troncs.

je suis Là ᚨ

06 sept. 2021, 14:43
Poussiéreuse  LIBRE 
Son regard semblait étrange, elle le scrutait comme un moucheron. Gabryel fut surpris lorsque son ainée posa sa main sur son épaule afin de l'amener jusqu'à elle, ou plutôt pour le rapprocher d'un détail qui absorba soudainement toute son attention. L'enfant aperçut alors ce que sa camarade s'efforçait de lui montrer.
- L’espèce de clou-pieu, là...
Il resta un instant circonspect. Il ne comprenait pas ce qu'il y avait d'exceptionnel dans ce vieux morceau de fer rouillé. Peut-être n'avait-il pas vu quelque chose de particulier qui faille y porter un intérêt spécifique. Il approcha sa main du mur pour glisser ses doigts le long de la tige d'acier. Ce clou n'était pas neuf en tout cas. Il était planté dans ce mur depuis belle lurette, et le temps avait fait son œuvre d'oxydation naturelle. La pierre du mur était un peu poreuse, normal pour une vielle bâtisse comme Poudlard. Mais l'accroche de cette toile était solidement enfoncée. L’Écossais finit par relever la tête. Il croisa à nouveau le regard de la fille. Elle avait l'air d'attendre une révélation de sa part, une vérité absolue sur un secret bien gardé depuis des millénaires. Gabryel s'exprima avec le naturel et la simplicité qui le caractérisaient :
- C'est le clou sur lequel est pendu le ttttableau. Il y en a un peu partout dans le Château. Tu croyais peut-être que les pppeintures lévitaient...

Gabryel Fleurdelys (avec deux « Y »)
6ème année RP Gryffondor
Auteur de « La touille, c'est la vie »