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16 févr. 2020, 13:06
Sous fond d'Effondrement  Privé 
Privé

2 Novembre 2044
Face au tableau de la Grosse dame

Depuis qu'il a apprit la nouvelle, le choc -qui l'avait jusqu'alors préservé des pires images- avait laissé sa place à la réalisation et aux impitoyables "Et si". Chaque minute dans cette atmosphère endeuillée le rendait malade, son intolérable absence lui crevant son coeur et sa patience. La question n'était pas "ce qu'il aurait fait", la question était qu'il n'avait pas été là pour le faire. Et maintenant, il était retranché à être le spectateur passif d'un chaos qui avait encore le pouvoir de retourner une partie de sa vie. Pour avoir été distrait par le sommeil, inconscient de tout. Pathétique. Il fallait qu'il voit de ses propres yeux que son univers ne s'était pas envolé; qu'il n'avait pas dormit pendant la disparition d'une partie de son monde. Et si c'était le cas... et si... 

Il irait s'échouer chez serpentard, tambouriné le heurtoir de serdaigle. Il foulerait chaque centimètres de ce château jusqu'à s'assurer que tout y était à sa place, qu'il soit 10h ou 3h du matin au diable le couvre-feu, il ne fermerait pas les yeux tant qu'il n'aura pas vu toutes les personnes animant ses souvenirs de la soirée précédente. L'escalier bouge face au tableau d'entrée de la maison gryffondor et Chems s'y approche le pas lourd, ne calcule la confusion de personne, l'irrationnel en centre décisionnel, il est déjà prêt à s'engouffrer dans l'entrée ouverte par le passage d'élèves. Aucun des visages du derniers groupe sortant n'appartient à celle qu'il cherche, il fallait continué, chercher plus loin. Sans le tableau pour lui barrer la route, c'est quelques gryffondors alertes qui s'imposent. « J'veux voir quelqu'un » sort sa voix, plus caverneuse qu'il ne l'a jamais entendu pour une déclaration si simple. Qu'est-ce qu'il dit le blaireau? Chems tourne ses yeux assombris sur la flipette caché derrière ses autres camarades, ça n'empêche pas à d'autres de suivre son exemple pour autant. Les réflexions chuchotées, comme plus audacieuses, se multiplient. Inquiètes, déconcertées, agacées... « Dis-nous qui et on ira chercher cette personne pour toi » tente un raisonnable, sauf que sa voix doucereuse ne monte pas jusqu'en haut, et n'y écoutant rien, l'irlandais pose quand même un pied ayant de trop passé l'embrasure. Même si ça y ressemble, ce pas une provocation cette fois, il est simplement sourd aux voix allant à l'encontre de sa volonté. Volonté... ou nécessité? La réaction ne tarde pas non plus lorsque la main d'un autre se referme sur son bras pour le ralentir, et ne réussit pas uniquement à réfréner son élan, mais à le faire tituber en arrière. Chems crisse. « Bouge ! » « Tu peux pas rentrer ici tête de noeud, fais demi-tour ! » Il n'en a cure, il doit la voir. En tordant son bras pour sortir de l'emprise, s'est à peine si le poufsouffle s'empêche de laisser le revers de son autre main partir sur le visage de celui qui l'a bloqué. 


In my defense, I was left unsupervised
7ème année RP - Game On

29 févr. 2020, 07:58
Sous fond d'Effondrement  Privé 
[ 02 NOVEMBRE 2044 ]
Salle Commune de Gryffondor, 7ème Étage

Charlie, 15 ans.
3ème Année Double


Image




Charlie descendait les escaliers de son Dortoir avec une précaution calculée, les sourcils froncés. Sur la pointe des pieds, elle tentait de ne pas trop faire crier la douleur de son dos ; sans pour autant y faire consciemment attention. Cette douleur était devenue une habitude qui se pavanait sur sa colonne vertébrale, étirant ses bras contondants contre la sensibilité de ses nerfs. Cette habitude ronronnait avec flegme dans son intérieur, il fallait simplement qu’elle fasse attention à ne pas la brusquer, à suivre son rythme ralenti. *Haut, en angle droit*.

Le grand corps de la Rouge et Or apparut dans la Salle Commune, avec l’habituelle lenteur de ses pas millimétrés. Ses sourcils persistant à être froncés. *Mais ç’pourrait pas fonctionner…*. Ses mains s’agitaient à toute allure devant son visage, ses bras devançaient tout son corps en une danse désordonnée.
Le pouce et l’index de sa main droite formaient un angle droit, pendant que l’index de sa main gauche s’alignait à une ligne imaginaire que seule Charlie voyait. *Si j’tournais vers la gauche, ça fonctionn’rait toujours pas !*. Plongée dans ses notions de Potions, les jambes de la gryffonne continuaient à avancer intuitivement vers la sortie des Rouges.

Aujourd’hui était une journée chargée, les pensées rebondissaient en tout sens, l’atmosphère du château était poisseuse — collante — et les regards était aussi lourds que des enclumes ; tout cette atmosphère trop riche appauvrissait fatalement sa moitié : les liens — qui s’effilochaient en perdaient de leur élasticité, de leur seuil de tolérance. Un regard de travers, et tu n’étais plus personne pour personne.
Pendant que Charlie continuait à faire jouer ses mains en fronçant les sourcils, l’esprit totalement déconnecté de l’atmosphère actuelle.

Bouge !

La focalisation de la gryffonne passa de ses mains au groupe qui lui faisait face. *Qu’est-c’que…*.

Tu peux pas rentrer ici tête de nœud, fais demi-tour !

*Pourquoi ‘y crie*. D’un geste devenu naturel, Charlie dégaina sa baguette de son fourreau ; mais la rangea instantanément en voyant qu’il n’y avait personne dans le groupe qui était aussi grande qu’elle, et encore moins aussi droit — l’habitude douloureuse la forçait à toujours se tenir outrageusement droite. *Tss…*. Alors qu’elle était presque arrivée à leur hauteur, sa voix claqua avec force : « Dégagez ! ».
À l’instant même où sa bouche cracha son ordre, le regard de Charlie vrilla sur une main brune qui alla s’écraser contre le visage d’un gryffon.
Et à la toute base de cette main brunâtre se tenait une robe qui laissait entrevoir une cravate aux couleurs inimitables : le Jaune et le Noir.

*Pouffy !*.
La Rouge et Or se stoppa net. Aussi sèchement qu’une coupure.

je suis Là ᚨ

04 mars 2020, 22:15
Sous fond d'Effondrement  Privé 
Plus il se faisait retenir, plus le désespoir se creusait un chemin dans son esprit noircit, l'agitant un peu plus, toujours plus. L'hystérie prenait des couleurs de désespoir. Les mains étaient partout, obscurcissaient sa voie vers celle qu'il voulait voir. Plus il gagnait du terrain, plus la résistance s'enhardissaient. Aussi pauvre ce spectacle devait être, il n'en avait bien que faire. "J'étais pas là, j'veux juste savoir", se glissaient parfois par mégarde,  les mots éperdus, d'entre ses dents grinçantes à l'encontre du courant tentant de le ramener vers le couloir. Et comme personne ne l'écoutait et qu'il n'écoutait personne non plus, atterrissait souvent sa main dans la figure de celui-ci, son coude dans les côtes de l'autre, l'arrière de sa tête dans le menton du dernier, ainsi allait l'échange... Ils tournaient tous en rond, il n'y avait plus moyen de raisonner. Pas tant qu'il n'aura pas ce qu'il était venu chercher en tout cas. Chems carburait à la déraison sans même sans rendre compte, mais malgré toute cette folie qu'il entretenait, il ne songeait qu'à une chose: Je veux la voir, je veux la voir. Son t-shirt lâche à force de se faire tirer par des doigts aussi accrocheurs que des ronces, le souffle écourté par la frénésie et la précipitation, Chems repéra dans sa peine qu'une brèche s'ouvrait de derrière le caillot obstructeur. Et de celle-ci, s'approchait une forme toute en hauteur, droite, se dressant, fixe, stable au milieu des vagues. Il n'y avait pas de détail à ce visage, l'irlandais leva à peine les yeux pour en distinguer les traits, luttant contre la traction arrière des prises des autres élèves, et étira son bras vers elle, sa main frôlant son épaule d'abord, puis l'agrippant fermement pour se tirer hors des barbelés. Je veux la voir, je dois la voir...

Il ne prit pas plus qu'un pas supplémentaire dans l'espace de vie chaleureux, une autre prise sur sa capuche resserra son col, ralentissant encore sa progression déjà bien trop lente. Chems relâcha l'épaule, retenant l'encolure de sa robe pour ne pas se faire étrangler et devoir reculer par la force des choses. Puis ce mur qui se tenait encore sur ses jambes, entre lui et... « ADALINE ! » s'érafla-t-il sur le prénom en désespoir de cause. 

Et si elle ne répondait pas? Encore, encore encore et encore un "Et si". Il se fatiguait de ces suppositions tantôt sinistres, tantôt apaisantes, qu'il ne voyait pas le bon tas de raisons qui aurait pu justifier l'absence de la brune dans sa salle commune. Ce maudit bal éclipsait toutes les justifications. 

In my defense, I was left unsupervised
7ème année RP - Game On

22 mars 2020, 00:48
Sous fond d'Effondrement  Privé 
D’entre les bras de la cage, une main se tendit soudainement à travers les barreaux — en direction de Charlie — mais ses muscles étaient trop courts, et sa portée trop faible. Les doigts qui parsemaient la fugitive-main devaient s’étirer pour réussir à effleurer le grand corps de la Rouge et Or. *Peau comme moi. Moche*. Celle-ci, face à la vision des doigts voyageurs, voulut reculer — mais ceux-ci se jetèrent sur son épaule en griffes totalement possédées.

Mais ! s’exclama-t-elle sous la surprise.

Des griffes qui accrochaient. Empoignaient.
Le regard fou du fugitif Noir et Jaune — couleurs qui laissaient une grimace affreuse sur le visage de la gryffonne — se confrontait à la dureté des yeux émeraudes. Deux prunelles étonnées, mais raides. « Je veux la voir… ». Charlie posa un pied en retrait. « Je dois la voir… ». Puis elle recula brutalement pour faire lâcher prise au *foutu* Poufsouffle ; une grimace de répulsion lui tordait ses traits.
Aussi vite qu’un prisonnier se faisait rattraper en pleine cavale, le corps du Jaune et Noir fut alpagué par les nombreux barreaux de sa propre cage ; celle qu’il s’était créé tout seul en se mettant à dos les gryffons. *Complètement abruti !*. Charlie observait ses gesticulations confuses, ses grands mouvements qui continuaient à le condamner. Il était le seul fautif, petit insecte qui avait foncé dans la toile en s’y engluant comme un damné, et qui s’y débattait ridiculement. *Tss…*.

D’un rapide regard circulaire, la Rouge et Or remarqua que d’autres gryffons dans la Salle Commune se levaient pour s’approcher ; ils étaient grands. Toutes les araignées se dirigeaient vers leur proie. C’était la fin pour le Poufsouffle, il allait se faire bouffer.

ADALINE !

Dernier souffle. Rugissant dans toute la Salle Commune.
Un cri sinistre, qui résonnait comme un hurlement de bambin, enfantin, mais avec cet accent de maturité. Mélange étrange, qui ne se malaxait pas. Simplement sinistre. *’dieu…*. Une explosion d’émotions qui était en train d’ameuter tout le monde ; pendant que Charlie observait le visage brun comme s’il n’était qu’un insecte, hurlant avec le cri strident d’une Mandragore avec l’espoir qu’on le laisse en paix.
Mais qui avait envie de laisser une Mandragore-hurlante sans agir ? *Abruti*. La seule envie instinctive qui traversait l’esprit était de l’aplatir par terre, de l’étouffer dans sa terre, de l’éjecter le plus loin possible. Juste pour la faire taire. *Faut qu’tu te…*. Juste pour faire taire ce cri de détresse insupportable pour les autres âmes.

Tout s’accélérait, et Charlie avait l’Œil pour cela. C’était le principe du petit-enchainement-qui-prenait-des-proportions-délirantes ; un fondement qu’elle avait déjà vécu plusieurs fois dans son enfance, c’était pour cela qu’elle décelait les signes précurseurs, avant la limite de non-retour qui était toujours perçue bien trop tard.
Alors elle décida que c’était à elle de prendre le relais. Que, elle, ne lui ferait aucun mal contrairement aux Autres ; Charlie en étant persuadée.

Cette fois-ci, c’était au tour de la Rouge et Or de tendre sa main avec force vers la cage de bras. La robe aux couleurs *dégueulasses* de Poufsouffle se faisait engloutir de martèlements. *’chier*. Mais les doigts bruns agrippèrent le col du jeune homme en un poing serré, prêt à frapper tout droit au besoin, dans la mollesse du cou. *Ils vont t’éclater !*. Le visage contrasté et serré de colère, Charlie tira sur son bras tout en s’avançant vers le visage qui se collait aux barreaux.

FERME TA GUEULE !

Le sortir de cette cage, même sous la provocation.

J’sais où est-c’qu’elle est, dégueula Charlie en s’approchant le plus près possible du visage qui lui faisait face ; le regard fixe, qui ne cillait pas.

Même sous le mensonge. Il fallait juste l’arracher de cette prison survoltée. C’était urgent !
Sans relâcher sa prise — avec son poing aussi dense qu’une massue — elle prit une autre inspiration grasse. *’fais chier !*. Puis elle déchaina sa voix encore une fois ; pour crier plus fort que tous les Autres. Pour frapper tous les esprits en un seul coup.

IL EST AVEC MOI ! Une autre inspiration. LÂCHEZ-LE !

Son poing serré était prêt à tirer le Poufsouffle hors de sa prison dès que les barreaux se transformeraient en vulgaires tiges, fragiles. Charlie n’en doutait pas un seul instant, elle était crainte chez les Rouges.

je suis Là ᚨ

28 mars 2020, 17:11
Sous fond d'Effondrement  Privé 
Il sursaute, redressant lentement la tête, les yeux teintés du sinistre dont était embourbé son esprit. Il ne s’attend pas à la proximité. Là... une fille. Pas celle qu'il cherchait cependant. Elle avait le teint trop mat et les yeux trop brillants. Lui voulait voir la profondeur d'un seul regard sombre. Et il le voulait maintenant ! Devant lui. À la place, il partageait le même air avec cet autre fille. Il aimait pas ça. Elle lui bouchait son horizon. Il aimait pas ça. Un coup de tête et ça ne serait plus le cas. Aucune prudence pour une voix si forte. Elle aurait pas dû s'approcher. Elle aurait pas dû crier. Il allait la faire bouger et elle allait y laissé son nez juste d'un coup de... 

« J’sais où est-c’qu’elle est » écourte son élan, juste avant que son front ne fasse une franche connaissance avec le visage de l'autre. Ses yeux s'écarquillent. 

Le sort est rompu. 

Venait-elle de lui offrir l'audience qu'il n'avait pas demandé? Étourdit, Chems s'ancre aux deux billes aveuglantes, osant à peine cligner les siennes au même rythme. « Tu… Son espoir étouffée par les élève de rouge et d’or reprenait un souffle fébrile. Où? »

Une seconde rafale balaye quelques restrictions qui le retiennent. Pas toutes. Chems s’en pince les lèvres, en prise avec son impatience déjà effilochée. D’une contorsion, il extirpe ses bras de sa robe, laissant son vêtement aux lions les plus farouches, trébuchant un peu lorsque la dernière résistance lâche et qu'une autre force le tire vers l'avant au même moment. Pantelant de l’effort que lui à coûté son acharnement, l'irlandais regagne, par bribe, sa lucidité jusque là mâchouillée par sa folle appréhension. L’espoir revient, que partiellement malheureusement; parce qu'il ignore encore. Cette ignorance fait le plus peur, elle est un dangereux catalyseur qui a déjà convertit sa nervosité et sa curiosité en impulsivité plus d'une fois. Elle l'avait encore fait aujourd'hui. 

« Où est-ce qu- Sa voix déraille, s'essouffle. Il déglutit. Elle va bien ? Est-ce qu’Adaline va bien ? Elle était au bal hie- h... avant-hier et... ». 

Ses souvenirs se nouent comme sa notion du temps, il s'embrouille et s'impatiente. Elle avait été là, avec son chat, il se souvient. À présent, les cajoleries de l'animal avaient quittés ses mollets, remplacé par des élancements diffus qui ne pouvait qu'annoncer les bleus qu'il trouverait plus tard. Et face à lui, l'autre fille avait remplacé Adaline. "J'te présente Lune !" fit écho le souvenir réconfortant. Lune c'est ça... elle souriait à ce moment là. Lui aussi. Juste avant la ronde. Ils s'amusaient bien. Puis les larmes d'Emily avaient entachés ce souvenir, mélangeant les belles couleurs dans sa mémoire, la touche de rouge sur les lèvres de sa cavalière, le gris clair de l'ange-pleureur, le bleu roi d'un vampire, le pourpre d'un pirate, le bleu-vert du pyjama d'Adaline... toutes ces couleurs vives qui avaient égayés sa soirée étaient devenu un marronnasse opaque et désespérant. 

L’agitation revient une nouvelle fois dans le coeur de Chems. Les blessés, le sang partout, remplacent le rire et les danses. Sa respiration s'accélère. L'autre fille, avec toute sa voix et le perçant de son regard, se fond dans la teinte des tapisseries de sa propre salle commune. 

In my defense, I was left unsupervised
7ème année RP - Game On

29 mars 2020, 13:55
Sous fond d'Effondrement  Privé 


Le 2 novembre 2044
Près de la salle commune des Gryffons

2ème année

Mon pas lent trahit le désespoir que mon Âme ressent. Hier j’avais été si pensive que j’avais inconsciemment évité les lieux de vie. J’étais à peine allée manger, le soir. Pourtant j’avais cherché Chems des yeux toute la journée – bien que je ne me sois pas promenée beaucoup. J’avais tant envie de le voir. *J’veux savoir* pourtant je ne m’étais pas aventurée jusqu’à la salle commune des Poufsouffles. *J’aurais peut-être dû* j’avais pensé en m’habillant pour sortir ce matin. Mais désormais je sais que le dessein que je caressais n’était pas réalisé. J’étais passée devant la salle commune des Jaunes et Noir et n’y avait trouvé que des groupes décousus et inconnus.

Et alors je déambule avec l’air vagabond pour remonter jusqu’à ma propre salle commune. Rouge et Or, mais je sens que ses couleurs m’emprisonneraient. Et un flot de pensées confuses coule dans ma tête. *J’aurais peut-être dû demander à quelqu’un* me torturé-je. *Je devrais y retourner*

Mais ma salle commune est à l’étage que j’atteins en montant cet escalier. Alors je n’ai plus envie de faire demi-tour. J’ai toujours une journée devant moi pour débusquer Chems et me rassurer. *Oui, j’ai encore le temps* me susurre mon Esprit pour m’apaiser et je souffle péniblement en voyant se profiler le chemin vers l’Entrée. Ne m’attendant à rien, ne m’attendant qu’à la monotonie des caprices de la Grosse Dame, mes pas sont traînants et mes yeux vides. Tout est à l’intérieur, une agitation permanente mêlée à une inquiétude rémanente.

Jamais je ne me serais attendue à voir ce que je vois, à la place d’une Grosse Dame infiniment disgracieuse à mon jugement.

*Qu’est-c’qui s’passe* s’inquiète instantanément mon Esprit. Sous mes yeux bientôt grands ouverts une scène que je n’aurais jamais imaginé voir un jour. Le timing si parfait me paraît irréel.

« Chems ! » m’écrié-je.

*Il est là* me dis-je dans un sourire. Mais Chems, là à quelques mètres devant moi, fait face à une Gryffone. Et autour de lui s’agitent d’Autres Gryffons, les griffes toutes dehors ; la scène ressemble fort à une dispute. Alors mes sourcils se froncent. Je n’entend pourtant pas de cris, et les voix sont étouffées dans des rumeurs chuchotées. Suis-je arrivée après la guerre ? Je me rapproche, de Lui et d’Elle. Mes yeux ne la regardent qu’à peine, focalisés sur le Garçon-jaune, centre de mes dernières pensées, épicentre de ma tempête intérieure. Mais il semble effectivement que l’ouragan passé ici sous la forme de Chems est canalisé par un visage sombre encadré par des cheveux noirs. L’air agité mais canalisé par un calme agressif. Sans y faire attention pourtant, je crois la reconnaître... *C’est...

J’m’en fou !* je me rappelle à l’ordre. Mes pas se font plus rapides et me portent jusqu’eux.

Même si je ne le vois pas bien, le visage de Chems est si différent de d’habitude. Je ne peux retrouver cette lueur légère que j’aime tant dans ses yeux ou l’air jovial que son visage offre aux chanceux. Les sourcils toujours froncés, je pose une main peu sûre sur son bras libre – celui que la Gryffone effrayante ne tient pas.

« Chems ! Qu’est-c’tu fais là ! »
Dernière modification par Adaline Macbeth le 04 avr. 2020, 21:42, modifié 1 fois.

Magic Always Has a Price
6ème année

02 avr. 2020, 19:54
Sous fond d'Effondrement  Privé 
Ça ne devait être qu'un écho façonné par sa conscience. Un rêve cruellement beau. Où alors... la réalité avait prit pitié de lui et lui accordait sa grâce.

Chems déglutit. Quelque part dans cette foule, la voix qu'il était venu cherché en forçant l'entrée de toile et de fauve résonnait. Produit de son imagination ou résonance du réel? Il n’avait qu’une marche à grimper pour le savoir, un dernier effort à fournir pour faire la distinction. Pourtant, au lieu d’avancer vers la vérité, Chems ferme les yeux, prit dans une dernière liane de doute, soutenu par la poigne de fer d’une fille qu’il ne connait ni d’Eve ni d’Adam et qui l’avait quand même aider à s’évader. Ça aurait été un blasphème de reculer maintenant, après tout ce qu’il avait fait pour en arriver là, c’était hésité entre la potence et la liberté mais... "Et si" la réalité n’était pas aussi belle que ce qu’essayait de feindre sa conscience. "Si" il était le seul à entendre cet appel qu'il est également le seul à attendre. "Si" il était devenu aussi fou que Martin Miggs. 

Une touche sur son bras accompagne la surprise évidente de l'intéressé dans l’unique syllabe de son prénom, lui faisant prendre une inspiration tremblante qui ramène l'oxygène consommé par l’adrénaline jusqu’à l'ankylose. 

Il ouvre les yeux sur les sombres qui le scrutent. Il ne pouvait imaginer meilleure chose sur quoi les ouvrir après avoir passé sa dernière nuit sans les fermer. L’apaisement le rince tandis que, magnétisé par le visage que son imagination s'est tué à reproduire depuis qu'on lui a transmit l'annonce des évènements du bal, il se dérobe lentement de la prise de la fille au yeux d’émeraudes. Ô si lentement et prudemment, pour ne pas faire bouger l'image; "si" c'était un jeu d’esprit, un geste brusque inconsidéré aurait pu le lui enlever. Mais ses paupières n’effacent pas Adaline, peu importe combien de fois ses yeux clignent. L'image ne s'en va jamais. La main sur son bras est solide, réelle.

Devant l'essaim de regard inquisiteur, Chems s’abandonne et jette ses bras autours d’elle sans pudeur, l'enserre de son soulagement, visse ses yeux pour imprimer la présence de la gryffondor que ses pires suppositions lui ont promis de lui enlever. Quand il s’éloigne de l’étreinte, il garde ses mains sur les épaules frêles de son amie pour rester raccroché à cette réalité bien trop belle à qui il sourit de toute son âme, heureux. Guéris.

« H-hey. Oh, sa voix est lourde. Err- Surprise ? »

Il aurait bien rit après ça mais ça lui est impossible. Cette empreinte de joie refuse catégoriquement de sortir de sa gorge sous l’oppression de son larynx. Non? Tant pis alors. Il s’en tiendrait au sourire qu’à fait naître Adaline de sa présence. Pourvu qu’il soit suffisant pour qu’elle comprenne combien il était comblé de la voir.

Alors qu’il se délecte de sa plénitude, la réalité reprend contact avec un raclement de gorge qui perce le rang des spectateurs impatients n’attendant probablement que son départ. Heureusement, sa sérénité est revenu avec Adaline, et son bon sens de la taille d’un grain de sel également. Son temps était, d'ors et déjà, compté. La tolérance, que l'intervention de l'autre fille a épandu de sa voix puissante, s'épuise; il le sent dans l'atmosphère moite, lourde et sombre, étouffé par les tentures rouges et le crépitement de la cheminée au fond de la caverne attribué à gryffondor. Il a trépassé de manière chaotique et il n'en prend conscience que maintenant. Un peu tard mais bon. « Mieux vaut tard que... » Nah... il ne pouvait pas ouvrir d'issue à ses frivolités dans cette situation. Même pas dans l'intimité de son propre esprit. « Pas cette fois » s'en sermonne-t-il au fond de son esprit. L'autorité d'un adulte l'aurait fait sortir en roulant depuis longtemps, supplée d'une peine pour alourdir le reste de sa scolarité et même lui savait qu'il l'aurait mérité. Tout de même, Chems prend un temps pour se demander si cette menace l'aurait empêché de perdre le contrôle de ses émotions, retrouvant des yeux le visage froissé d'Adaline, il lève sa main vers celui-ci, passant son pouce sur le pli entre les sourcils de la jeune fille pour en lisser le soucis sans même qu'il n'est dicté cette étrange initiative. Non, ça ne l'aurait probablement pas arrêté. Le poufsouffle se secoue de sa transe quand il met fin au contact, réalisant ce qu'il a fait. Ses joues chauffent. 

« Tu vas bien ? » s’enquit-il alors en reculant d’un pas pour chercher des yeux les traces d’un mal quelconque sur le corps de la brune, et s'accroche à ce prétexte pour ne pas avoir à justifier le toucher. Ça aurait été compliqué quand il n'avait pas lui-même d'explication à se donner. 

In my defense, I was left unsupervised
7ème année RP - Game On

04 avr. 2020, 17:43
Sous fond d'Effondrement  Privé 
Je scrute son expression pour tenter de la comprendre, la pression sur son bras un peu plus forte chaque instant qui passe. Son expression n’est-elle pas l’expression d’une furie qu’une autre vient de calmer ? Sans toujours un regard pour l’autre furie. Ils ont l’air d’un ouragan, tous les deux.

Il se tourne vers moi. *Mais !* son étreinte me surprend. Je n’y ai jamais eu droit jusque là et je ne sais pas ce que j’en pense. Elle fait juste remonter à mes yeux l’inquiétude et toute la peine que je ressens – restée nichée au fond de mon cœur. Ses bras sont autour de moi quelques instants. Je frissonne parce que les contacts ne me plaisent pas. Mais celui-ci est particulier ; pourtant il n’a rien de spécial parce que ses bras se contentent d’être autour de moi et sa tête contre la mienne. J’ai le visage enfoui au niveau de son cou, dans les vêtements qu’il porte. *Si près* Je ne ressens pas de dégoût pour ce câlin. Je ne peux que l’accepter mais ne le lui rend pas. Il est difficile pour moi de le lui rendre, c'est contre ma nature.

Mais il ne me relâche pas totalement, ses deux mains se posent sur mes épaules. Pourtant elle ne sont pas lourdes. Lorsqu’il cesse de me tenir contre lui, mon cœur se serre étrangement comme si il avait perdu quelque chose : mais les bras de Chems n’ont jamais été à lui. Je lui aurais donné un de ces regards particuliers si mes yeux n’étaient pas en train de s’emplir de larmes. Salées et épaisses, des larmes s’agglutinent dans mes billes brunes.

« H-hey. Err-Surprise ? »

Ses mots m'arrachent un sourire, achevant de faire perler une larme sur ma joue ; elle la dévale pour venir se loger dans un pli de ma robe de sorcier.

J’essaie alors de lire dans ses mots et dans son visage ce qu’il ressent. Je crois qu’il est content de me voir ; même si son visage est marqué par une inquiétude grave. *’Suis contente de l’voir* et cette étreinte inhabituelle me le fait savoir à elle seule. Je suis contente mais pourtant je ne peux qu’exprimer la peine qui est en moi. Mes sourcils sont froncés en un pli disgracieux.

D’un doigt il vient corriger ce pli en une pression. *Bizarre* je ne sais pas comment réagir. Alors je ne réagi pas. Mais il y a en lui et en moi quelque chose de particulier.

Et je me tiens là, au milieu d'autres élèves – de ma maison qui plus est – qui jettent regards et qui murmurent rumeurs ; cela termine de colorer mes joues d'un rouge intense. Un regard sur Chems me convint que lui aussi a trouvé ce geste bizarre. Mais le rouge sur ses joues me susurrent autre chose. Sa main toujours sur mon épaule, celle qui n'a pas servi à arranger le pli de mes sourcils, se fait un peu plus lourde. Il entame une inspection peu rigoureuse mais très intéressée.

« Tu vas bien ? »

Il recule et rend son inspection un peu plus sérieuse. Des pieds à la tête ; c'est tout comme. Mon cœur se met à battre fort. Et l'unique larme qui avait coulé sur ma joue est finalement suivie par quelques autres. Pourtant, aucun sanglot ne m'agite, ma peine est cristalline.

« Je vais bien oui, très, je commence. J-je j'ai- »

Je m'étrangle. Ce n'est toujours pas un sanglot. Mais cela m'étouffe. Les larmes coulent sur mes joues, lentes et brillantes. Elles sont quelques-unes, peu, mais assez pour qu'on les remarque. Je les essuie d'un revers de la manche. Mes yeux doivent être rouges, derrière le sourire étranglé que j'essaie de lui faire.

« Où t'étais ? »

*Bordel !* c'est difficile de lui dire ça.

Je veux me rassurer avant de laisser aller ce qui est coincé dans ma gorge.

Magic Always Has a Price
6ème année

08 mai 2020, 14:46
Sous fond d'Effondrement  Privé 
C’était bien les mots qu’il avait envie d’entendre, et rien sur son corps ne suggère qu’Adaline lui ment. Cependant, lorsque Chems retrouve le visage de la jeune fille, la peine qui y est peinte lui transperce la poitrine, gagnant sur son soulagement au bras de fer. Avec autant de consistance qu’un château de sable, le peu de sang-froid qu’il a retrouvé se fait balayer par la vague de larmes sur le visage de la petite brune. « Hey… Non non attend pleure pas ». Confrontant de face le chagrin, il s'abaisse à peine de sorte à ce que son regard soit au même niveau que celui brillants de tristesse, se met en première ligne. Pourtant, ne fallait-il pas s'y tromper, Chems ne savait absolument pas comment agir. « Fais quelque chose ! » s’affole et exhorte son regard qu’il tourne brièvement sur l’autre fille aux yeux verts.

Quand Adaline se manifeste de nouveau, c’est pour lui poser cette question redoutable qu’il s’est déjà posé à lui même tant de fois dans ses remords. Pour ne pas montrer à son amie toute l’aversion que sa curiosité lui évoque, une crédulité façonnée par des années de bêtises prend le pas pour fournir une réponse générique immédiate tandis qu'un seul sourcil se soulève, soulignant un peu plus sa fausse perplexité. « J’étais où quand? ».

Pour lui qui avait déjà "fait mine" tant de fois, cette imposture là sera bien trop dur à tenir. Incapable de continuer à regarder Adaline dans les yeux et conduire une plaisanterie alors que le sujet est si lourd, chargé d’affliction, de jugement et d'horreur, Chems retire ses mains. Il ne pourra jamais échappé à cette vérité hein... peu importe combien elle lui était déplaisante. Baissant les yeux sur ses pieds, craignant malgré tout de voir la déception de la fillette s’ajouter à celle qu’il a au fond du coeur même si il sait qu’il la mérite, il libère la réponse, et c'est encore plus compliqué de l'entendre à voix haute.

- Je me suis fais sortir par Penwyn parce que je me suis incrusté dans la dispute contre cette fille, tu sais la... celle qui avait jeté son verre sur Herminie. Il renifle. Du coup j’étais... Et hausse les épaules. Puni. Écarté. Inutile? ...Dans ma chambre.

Pendant que milles horreurs se jouaient dans la salle de bal.

Dans la foule autours d'eux, le souffle d'exaspération d'un élève lui demande une énième fois de partir. Chems ne sent pas l'audace de l'ignorer cette fois. Il était, comme qui dirait, l'éléphant qui encombrait un peu trop cette pièce, l'attention et les interventions envahissantes des autres sur sa conversation avec Adaline devenant insupportables. Sans plus attendre, il vient saisir le poignet délicat de la brune, gardant sa tenue infiniment légère pour qu'elle puisse s’échapper si sa volonté ne souhaitait pas suivre sa suggestion. « Viens, s'il te plaît plaidoie-t-il. Je peux pas rester ici ».

Avant de donner définitivement son dos à la salle commune, Chems se tourne vers l’autre fille aux yeux verts. Il ne regrettait pas, ne se sentait pas de s’excuser pour son comportement. Contre tout, il lui était quand même redevable. Juste à elle. Elle qui avait plié à ses requêtes impertinentes et désespérés. Il hoche la tête, déglutissant son précédent affront. « Merci ». Et y'a peut être aucune chaleur dans sa voix, aucun sourire sur ses lèvres, aucune fioriture pour transmettre sa reconnaissance. Il n'avait vraiment pas de quoi enjoliver sa sincérité brute, mais il n'aurait pas pu partir sans le lui dire.

Se détournant de gryffondor, de ses tentures vermeilles et de sa chaleur, il retrouve sur son chemin vers la sortie sa robe jaune à l'éclat sali, la jetant sur son épaule aussitôt ramassé, puis s'en va, avec au bord des lèvres, un flot de "Dis moi. Raconte et Pourquoi" qu'il se prépare déjà à déverser sur Adaline.

In my defense, I was left unsupervised
7ème année RP - Game On

12 mai 2020, 11:21
Sous fond d'Effondrement  Privé 
Chems. Mes yeux sont pleins de larmes, des larmes qui ne tombent pas et qui me font un mal de chien, mais derrière les vitreuses gouttes d’eau salées ; Chems. Son visage m’inquiète plus que tout le reste à vrai dire. C’est étrangement égoïste mais je ne suis plus capable de me concentrer sur autre chose que sa mine inquiète. « Hey… Non non attend pleure pas » il me dit, et c'est un pieu enfoncé dans mon cœur. Tant sa voix est triste, tant ses mots sont durs à entendre. Je voudrais lui crier que je ne suis pas affligée comme il le croit, lui dire que je ne mérite pas cette attention qui me dévore, lui murmurer que c’est ma faute : mais je veux absolument la réponse à mes questions.

D’ailleurs, mes yeux difficilement plantés dans les siens, je vois son expression changer et s'éclairer le temps d'un bref instant, comme le soleil passe derrière les nuages, lors d'une averse cinglante, pour nous narguer derrière son coton blanc.
« J’étais où quand ? » dans un trait d’humour désespéré.

Et si ma vue est brouillée par toute l’eau que contient mes yeux – je ne savais pas possible d’en contenir autant – je crois que je me mets à sourire. Un mince instant avant que viennent ses aveux. En les entendant, je sais que ce sont des aveux là où je ne demandais qu’à être rassurée. J’aurais aimé entendre quelque chose de moins déchirant. *J’sais pas* pensé-je, alors que la pression réconfortante qu’il avait sur mes épaules – je ne l’aurais pas cru mais maintenant que ses mains ne sont plus sur elles, leur contact me manque – je ne sais pas ce que j’aurais aimé entendre. Je crois que je suis contente de savoir qu’il n’était pas là. *L’a été épargné* me rassuré-je en l’écoutant mais pourtant. *Quelqu’chose cloche* définitivement, ses mots sont trop.

Il m’attrape le poignet. « Viens. Je peux pas rester ici, » pour achever de me faire imploser.
Sa prise est légère, même si je sais que ses sentiments ne le sont pas. Pourtant, j’obtempère docilement et je le suis. Je pourrais aisément me défaire de sa prise maintenant que j’ai eu ce que je voulais : une réponse. Mais je me rends compte que ce n’est pas ce que je voulais. *Pas du tout* je pense en le suivant, sa tête de plus que moi et son sillage qui se teint de jaune quand il récupère sa cape me rassurent et je me cache dedans. La mascarade rouge que nous quittons ne m’enserre bientôt plus. Je suis avec lui, mais je suis foutrement en train d’imploser.
Dans ma gorge serrée se bousculent sanglots, mots et peine. Dans ma tête pleine s’agitent toutes mes pensées. Dans mes yeux sont toujours agglutinées des larmes qui rendent mon monde flou. Tout s’entrechoque terriblement.

Et alors que nous sortons de la tempête, de son œil effrayant et tourbillonnant, le couloir qui tourne et s’éloigne dangereusement de Gryffondor pour se rapprocher des escaliers s’avère être le refuge parfait. Je ne jette pas un œil derrière moi, je me laisse aller jusqu’à ce que le couloir efface le tableau de la Grosse Dame derrière lui. Jusqu’à ce que l’air autour de nous soit si peu dérangé que le silence prenne place.

Je sens dans ses mouvements – fébriles ? – que je n’ai pas longtemps. Pas longtemps pour achever d’imploser. Peut-être que ce sera une explosion. Mais mon ventre me fait si mal, il est tellement serré et meurtri par des sentiments dont j’aimerais me débarrasser ; si seulement il s’agissait de se foutre sous la douche et de les nettoyer.

J’implose en même temps que j’explose. Dans une douleur indicible aussi physique que mentale. Ma tête souffre autant que mes boyaux.

« Chems ! Si tu savais… je commence. Comme j’suis contente que tu ailles bien. Mais bordel Chems ! »

Je m’écroule. Littéralement. Alors que je me tenais devant lui et sa mine inquiète, ce sont bientôt ses genoux que je regarde.

« Je m’suis cachée. Je me suis juste cachée ! Pendant que tout se passait je me suis juste cachée. Tout le temps ! J’étais sous une table et j’ai échappé à ça ! Moi, j’y ai échappé parce que j’étais cachée comme une sale lâche ! »

Ma gorge brûle, les mots sont douloureux. Et finalement, les larmes dévalent mes joues et s’écrasent sur la pierre.

Magic Always Has a Price
6ème année