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07 mars 2020, 17:41
Titanic  PV E.W 
Fin septembre 2044
Milieu d'après-midi
Un couloir du cinquième étage


Il y a ce rebord de fenêtre que j'affectionne particulièrement, dans un couloir souvent désert du cinquième étage. Pourquoi je l'aime ? Déjà parce qu'il est tout juste à la bonne hauteur ; quand je suis assis comme je le suis actuellement, je peux confortablement jouer sur ce rebord sans me fatiguer. Aussi parce que l'éclairage est plutôt bon sans être trop vif, l'exposition est idéale quand on a des yeux sensibles comme les miens. Ensuite, j'aime bien la couleur des pierres qui ornent ce rebord, elles sont très agréables à regarder et à toucher. Parfois, je viens juste pour admirer les légers reliefs et dégradés de couleurs. Et enfin, ce rebord de fenêtre est situé dans un couloir très peu fréquenté, je n'y suis que rarement dérangé. C'est là je crois, le point le plus intéressant et notable concernant ce lieu qui me paraît alors tout à fait idéal pour mes activités préférées.

L'activité du jour nécessite une cape, des lego et une baguette magique -bien que cette dernière ne soit pas parfaitement indispensable. La cape est jetée sur ma tête et sur mes lego, plongeant mon jeu et moi-même dans une semi-obscurité convenant davantage à la scène. Large, elle nous recouvre totalement et nous isole du reste du monde, me faisant presque oublier que je suis toujours dans ce couloir. Et j'aime son poids sur mon corps, que je trouve particulièrement rassurant. Dans cette semi-obscurité, il y a deux constructions de lego : la première représente un grand bateau qui occupe presque la moitié de mon rebord de fenêtre. Petite fantaisie de ma part ; il est construit avec des pièces de lego colorées, un véritable plaisir pour les yeux. Sur ce bateau, j'ai aussi construit quatre grandes cheminées. Plus loin, une pyramide de lego blancs se dresse comme un obstacle face au navire. 

Dans mon monde, nous sommes aux alentours de 23h30. Frederick Fleet, situé dans le nid-de-pie avec Reginald Lee l'autre vigie, aperçoit une masse inquiétante :  c'est un iceberg. Il n'y a pas une minute à perdre ! Aussitôt Fleet actionne les cloches -je saisis la petite clochette amenée spécialement pour l'occasion et je la fais sonner trois fois. Dans ma deuxième main, je tiens ma baguette magique qui éclaire faiblement mon jeu à l'aide d'un Lumos. Fleet téléphone aussitôt à la passerelle et crie, et je crie avec lui comme si cela pouvait changer le sort de ce bateau : « ICEBERG DROIT DEVANT ! » Le message semble transmis, un bref Merci se fait entendre en réponse. Mais très vite, il apparaît que la collision sera inévitable...

♦ Étudiant.e à l'IMSM - #b45f06
Appelez-moi Ada ou Lest ! ♦

13 mai 2021, 16:41
Titanic  PV E.W 
Edwin traînait sa carcasse. Ecole bizarre dans un château bizarre avec des gens bizarres. 12 ans et envie de pleurer pour sa maman comme un bébé en bas âge. Encore à la recherche d'un quelconque passage secret qui le mènerait hors de ce château de l'enfer, il traîne dans les couloirs, donne des coups de pieds dans une pierre qu'il a trouvé il y a une cinquantaine de mètres et la suit comme si elle pouvait, elle plus que lui, trouver le chemin qu'il cherchait tant. En des heures de marches, il n'a trouvé aucune issue. A croire que ce château est une forteresse inviolable. Mais il ne désespère pas, il y a forcément une faille dans ce grand système. Ils ne peuvent pas être parfait, il y a toujours un écart où s'engouffrer. C'est scientifique, aucun endroit n'est totalement inviolable, aucun projet n'est totalement parfait. Il y a toujours au moins une erreur quelque part, quelque chose qui ne se passe pas comme prévu. Edwin Wellhister va trouver la faille de Poudlard, l'endroit par lequel il pourra s'échapper, se fondre dans l'ombre et disparaître comme s'il n'avait même jamais mit les pieds ici. Il ne sera probablement pas le premier à quitter Poudlard par un moyen peu conventionnel, c'est improbable que personne n'ai jamais essayé pour s'offrir une virée aux alentours, ou rencontrer un copain loin de la pression de l'imposant château de pierres. Il n'est pas assez imbu de lui-même pour penser être assez futé pour découvrir quelque chose que personne n'aurait jamais vu et c'est surtout ça qui lui chuchote à l'oreille qu'il trouvera ce qu'il cherche. S'il n'est pas le premier, alors quelqu'un a déjà dû découvrir ce qu'il cherche, et une fois que quelqu'un a découvert quelque chose, ce n'est plus jamais caché comme avant. C'est beaucoup plus visible, d'une certaine façon on sait que quelqu'un est déjà passé par là.

Il adore fouiller un peu partout, dénicher des trucs que les gens ont oublié depuis des années, retrouver des trésors sous quelques planches de bois, ou une masse de feuilles. On a jamais vraiment conscience que les alentours renferment autant de belles choses tant qu'on ne cherche jamais à les trouver. Et, aujourd'hui, plus personne ne s'éclatait à chercher des bricoles dans la boue. Pourtant, lui le faisait. Il grimpait, passait dans les jardins, visitait les maisons désertes à la recherche de n'importe quoi, de valeur ou pas. Parfois il trouvait un vieux meuble à moitié bouffé par l'humidité, et parfois une photo d'un vieux couple qui s'était perdue dans un arbre aux longues branches près de chez lui. C'était pas grand chose et personne ne prendrait la peine de chercher ces trucs là une fois qu'ils étaient perdus. Ca l'arrangeait, cette manie que tout le monde avait de ne pas s'occuper des objets et de les jeter comme s'ils ne servaient à rien et n'avait jamais eu d'utilités particulières. Parfois, il observait ce qu'il trouvait en essayant de déterminer à quoi ça avait bien pu servir un jour, ou en imaginant qui aurait pu en être son propriétaire. Pour lui, tous les objets avaient une histoire, tous avaient des souvenirs. Quand il trouvait quelque chose il ne pouvait pas s'empêcher de soupirer sur celui qui l'avait jeté. Ne comprenaient-ils pas que tout ce qu'ils jetaient avait fait partie de leur vie à un moment donné ? C'était cette façon de voir les choses qui expliquait le bordel sans nom que sa chambre abritait. Des objets sans aucun sens, des babioles, des morceaux de métal. Toutes ces choses que Edwin était sûr d'utiliser un jour et qu'il ne savait pas jeter.

La plupart du temps, ça finissait dans une boite jetée à la déchèterie par sa mère et Edwin avait presque envie de chouiner. Merde ! sursaute-t-il alors qu'il passe à côté de ce qu'il pensait être une pile de tissus. Une pile de tissus qui hurle et vient presque de lui faire avoir une crise cardiaque. Il claque sa langue sur son palais, observant le reste du couloir devant lui et la pierre qui roule le long du mur. Bon. Il ne va pas s'enfuir et il a mémorisé le chemin jusqu'ici alors il peut bien s'arrêter une petite minute. C'est assez rare de trouver quelqu'un à Poudlard qui ne soit pas empêtré dans les convenances de la société. Ca ne fait même pas deux semaines qu'il est là, et il a déjà comprit qu'il détesterait une bonne partie des gens ici pour ça.

Il s'assied en silence à côté de l'autre, caché sous sa cape. Que fait-il ? Salut dit-il sans oser le toucher. Si lui se foutait sous sa cape, ce serait pour que personne ne vienne le déranger et il aurait plutôt tendance à griffer si quelqu'un brisait sa bulle, alors il ne touche pas l'autre. Et puis, il n'a même pas envie de le toucher de toute façon. Qu'es'tu fais sous ta cape ?

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)