Athalée venait de partir de la grande salle où tous les élèves déjeunaient. Elle n'avait pris qu'une simple viennoiserie et une boisson. Elle ne mangeait jamais beaucoup et préférait partir tôt pour profiter de ses matinées. Elle n'avait jamais eu un gros appétit et on la nommait souvent "le petit moineau" dans sa famille pour cela. Cela ne l'aidait pas dans certaine situation et elle avait dû subir plusieurs prises de sang car ses parents s'inquiétaient mais tout allait bien, elle était simplement très maigre et petite alors elle mangeait pour cette petite taille.
Vêtue d'un simple jean qui serrait légèrement sa taille et d'un pull aux couleurs vertes de sa maison, la petite rousse commença à arpenter les couloirs à la recherche d'un coin favorable pour débuter sa lecture. Livre en mains, elle chantonna pour égayer sa journée, et pourquoi pas celle de ceux qui l'entendrait chanter joyeusement. Un matin qui commençait finalement comme un autre. Comme une routine. Déambulant dans les couloirs à la recherche de l'endroit parfait pour sa solitude.
Tandis qu'elle continuait de chanter de sa voix douce, sa tête commença à la faire tourner alors elle arrêta son chant le temps de trouver un endroit où se poser. Cela permit de calmer un tant soit peu son mal de tête soudain. Alors elle ne s'inquiéta pas.

Les cours avaient déjà commencé depuis plus d’une heure mais les couloirs ne désemplissaient pas pour autant. Rafael avait quitté son bureau une heure plus tôt car il avait du se rendre à la bibliothèque. Sa soeur lui avait demandé de faire des recherches sur un élément qu’elle était sur d’avoir déjà lu pendant ses études à Poudlard quelques années plus tôt. Le jeune homme avait donc passé une trentaine de minutes dans le repère de son ancien camarade de classe pour trouver les ouvrages qui l’intéressaient. Rafael avait réussi à trouver trois livres susceptibles de l’intéresser et après avoir parlé rapidement avec Théophile, il était ressorti dans le couloir en direction de son bureau.

Les rires et les paroles fusaient de toute part, il entendait certains tableaux évoquer son prénom quand il passait devant mais ne préféra pas s’y attarder. Certains élèves qu’il avait croisés dans son bureaux dans les derniers mois le saluaient poliment. Le jeune homme ne s’était pas imaginé que son retour dans le château serait aussi facile, il avait l’impression de n’avoir jamais quitté ce lieu. Malgré tout, certains détails étaient la pour le lui rappeler. Le château avait changé après les attaques qui avaient eu lieu ici. Il n’était plus élève et ne se promenaient plus avec son sac à dos, et ce qui lui avait paru le plus étrange, il ne pouvait plus entrer dans la salle commune de Poufsouffle et mangeait désormais à la table des professeur. Cela faisait quelques changements.

Souriant en repensant à ses années d’étude, le jeune homme s’arrêta juste à temps pour voir les escaliers devant lui disparaître. Il attendit quelques secondes et reprit sa descente. Une fois en bas, il tourna à droite dans un couloir presque vide.

Les pas de la jeune fille continuaient de résonner dans les couloirs, maintenant silencieux de toute part sans son chant enjôleur. Ses bottes martelaient le sol à un rythme irrégulier.
Puis elle trouva enfin l’endroit idéal pour se poser. En effet, n’ayant cours que cet après-midi, elle n’avait donc pas à se soucier de l’heure.
Tout au bout du couloir se présenta une bifurcation vers la gauche. Elle n’irai pas. Elle se poserait sur le coin de couloir, dans l’ombre. L’endroit parfait qu’elle avait cherché, comme fait pour elle. Avec aucune compagnie alentour et rencontre pouvant se faire. Elle serait obligée de rester seule ici et pourrait donc lire son livre au calme. Ses doigts tapotèrent la couverture de son livre.
Mais cet endroit si fabuleux, Athalée n’eut pas le temps de l’atteindre….

Sa tête s’était remise à tourner, soudainement et violemment. La jeune rousse ne comprenait pas. Des étoiles commencèrent à défiler devant ses yeux, cachant et floutant sa vision pourtant si bonne d’habitude. Les quelques bruits lointains de camarades ou émanant de dehors semblaient maintenant presque inaudible imperceptibles aux oreilles de la jeune fille.
Tout son corps se fit lourd. Ses pas ralentissaient sans même qu’elle s’en aperçoive et le veuille. Ses forces semblaient la quitter peu à peu. Cette force, cette attirance revenait vers elle. Une force qui chaque fois l’attirait vers le sol. Il ne lui restait plus qu’une envie, s’allonger par terre et relâcher toutes forces encore présentes, tout effort encore possible. Elle ne voulait plus sentir cette faiblesse, voulait s’abandonner à cette force invisible. Tout effort devenait maintenant insupportable pour elle.



Et Athalée tomba à genou dans le couloir. Elle eut le temps de placer ses bras devant pour éviter un cognement de tête. Ainsi à genou, elle avait échappée son livre devant elle mais peu lui importait elle ne le remarquait plus.
Elle ne ressentait plus aucune force en elle. Comme si elle avait toujours été faible. Elle ne put se relever alors elle resta assise sur les genoux. Son corps tournait un peu, bougeait de lui-même. Elle n’avait qu’une seule envie : s’allonger. S’abandonner. Elle ne sentait plus présente, ici.
(Vous savez quand on se couche fatigué, épuisé et que notre corps nous attire vers notre lit, jusqu'à nous y enfoncer et plonger dans un profond sommeil, et bien Athalée était dans cet état sans même être fatiguée. Cet état de faiblesse.)
Sa vison se brouillait, une larme apparut. Ça allait recommencer ? Maintenant ? Mais pourquoi ?

Rafael jeta un rapide coup d’œil aux élèves présents dans le couloir mais il n’en connaissait aucun. Il releva la tête et marcha droit vers le bout du couloir sans se retourner. Il se rappela comment, plus jeune, il s’était perdu dans ces couloirs. Il avait l’impression qu’ils se ressemblaient tous et avait eu beaucoup de mal à se repérer dans les premiers jours. Aujourd’hui, il en connaissait tous les recoins et pouvait se promener dans le château les yeux fermés, il était persuadé de retrouver son chemin.

Perdu dans ses pensées, le jeune homme eut du mal à entendre la jeune fille tombée juste derrière lui. Il n’avait perçu qu’un petit bruit et ne serait pas retourné en temps normal. Mais en regardant s’il connaissait les élèves présents dans le couloir, il avait remarqué qu’une des élèves semblait faible. Il ne s’était pas arrêté car le matin, beaucoup de personnes avait cette tête. Mais le bruit l’avait fait sortir de ses pensées, il se retourna aussitôt et vit la jeune fille placée ses mains devant son visage pour se protéger de la chute.

Sans perdre de temps, il dit demi-tour et en quelques enjambées se retrouva à hauteur de la jeune fille. Il se mit à genoux et posa ses livres sur le coté. Il remarqua les mouvements de la cage thoracique et comprit qu’elle respirait. Il l’a tourna rapidement sur le dos et s’empara de ses deux mains, la jeune fille avait de toute évidence fait un malaise mais il voulait s’assurer qu’elle soit toujours consciente, ou qu’elle ne soit pas épileptique. Il ouvrit la bouche et parla d’un ton pressant.

« Jeune fille, est-ce que vous m’entendez? Ouvrez les yeux, serrez moi les poings si vous le pouvez. »

La jeune fille souffrait. Mais ce n'était pas physique. Si elle n'était pas tombée par terre, personne ne pouvait se douter réellement qu'elle allait mal. Ou que peu. Malheureusement son mal n'allait pas en s'arrangeant.

Elle put entendre des pas s'approcher d'elle. Et malgré les quelques larmes qui perlaient sous ses yeux puis coulaient le long de ses joues, elle put apercevoir un homme s'agenouiller devant elle. Non il ne fallait pas qu'on la voit. Pas dans cet état. Que penserait-on d'elle ?
Elle leva trop lentement les mains pour se cacher le visage mais l'homme les lui prit avant. Elle sentit les mains de ce dernier l'allonger et sans comprendre comment elle se retrouva sur le dos. Le sol froid lui fit du bien.

Son corps ne cessait de se faire plus lourd. Ses forces la lâchaient complètement et maintenant qu'elle était sur le dos, elle abandonna toutes ses forces. Ses paupières également voulaient abandonner toutes forces présentes. Elle avait du mal à rester éveillée et ne pensait plus qu'à sombrer. C'était comme le seul moyen pour qu'elle oubli cette faiblesse. Elle se réveillerait comme après une nuit paisible, et surement avec plus de forces nouvelles.

Elle arriva tout de même à percevoir et entendre légèrement la voix de l'homme qui lui parlait. Pourquoi fallait-il qu'il l'ai vu ? Comment la considérait-il maintenant ? Comme une faible ? Elle se considérait déjà comme telle. Peut-être pourrait-il l'aider ? Y avait-il un espoir pour elle ?

Elle ouvrit la bouche mais eu beaucoup de mal à sortir les quelques et peu de mots qu'elle lui adressa :






Ses larmes coulaient maintenant le long de ses joues pour arriver dans ses cheveux étalés au sol, sans qu'elle ne fasse quoi que ce soit pour les empêcher. Elle se sentait si faible, si fragile. Et si démunie.
Qu'allait-il faire ? Et elle, que pouvait-elle faire ?

Rafael se concentra sur la respiration de la jeune fille et sur son visage. Il ne savait pas s’il pouvait mettre ces légers mouvements sur le compte du conscient ou du réflexe et préféra attendre que la jeune fille lui réponde. Mais cela semblait difficile pour elle et il craint pendant un court instant qu’elle était inconsciente. Il s’apprêtait à la mettre en position latérale de sécurité pour pouvoir sortir sa baguette mais c’est alors qu’un léger son sortit de la bouche de la jeune fille. Il eut du mal à l’entendre mais ses yeux fixés sur le visage de la rousse aperçurent ses lèvres bouger.

Obéissante et volontaire, la jeune fille essaya tant bien que mal de faire ce que l’infirmier lui avait demandé et lui serra les mains. Du moins, elle exerça une pression quasi nulle sur les mains de Rafael mais cela le rassura suffisamment. Elle était consciente et avait sûrement fait un malaise vagal, c’est très courant chez les jeunes filles et bien que cela soit contraignant, ce n’était pas une urgence vitale. Malgré tout, il devait faire en sorte de remettre d’aplomb la jeune fille. D’un geste rapide mais peut être désagréable pour la jeune fille il suréleva ses jambes d’une main pour faire monter le sang dans les organes nobles.

De son autre main il tenta du mieux possible de s’emparer de sa baguette rangée dans sa poche intérieure de sa cape. Après quelques secondes, ses doigts se refermèrent sur la baguette et il la sortit de sa poche. Il la pointa sur la jeune fille encore très faible et d’un rapide coup de baguette il lança le sort qu’il pensait aider la jeune fille. « Revigor! » Les effets devraient être assez rapide et en toute logique la jeune fille devrait retrouver sa faculté de parler et assez de force pour pouvoir serrer les poings avec plus de vigueur. N’attendant pas de voir si ces signes apparaissaient, Rafael ouvrit de nouveau la bouche pour parler à la jeune fille:

« Est-ce que vous m’entendez? Avez-vous l’impression que vous retrouvez des forces ? Vous pouvez me dire votre prénom? »

Pourquoi il ne parlait pas ? Etait-il encore avec elle ? Ou l'avait-il abandonné là à son sort ? Pourquoi elle n'arrivait pas à se calmer ? Pourquoi pleurait-elle maintenant ? Pourquoi Cela devait-il arriver qu'à elle ? Pourquoi cette faiblesse incessante ? Et s'il était encore là, que faisait-il ? Pourrait-il l'aider ? ......
Tant de questions qui ne cessaient de se répéter dans la petite tête d'Athalée. Tant de questions qui lui faisait tant mal à la tête. Des pensées qu'elle n'arrivait jamais à stopper.
Et l'homme qui venait d'arriver, elle n'avait même pas réussit à lui parler. Que devait-elle faire ?

Avant de pouvoir répondre par elle-même à cette question, elle sentit une forme extérieure soulever ses jambes. Il avait compris... Il avait eu la même réaction que son père quand elle tombait. Sauf que ce dernier n'était pas si gentil après ces moments. Elle espérait que l'homme près d'elle resterait, et resterait gentil quand elle se sentirait mieux. Elle n'avait pas besoin d'autres critiques supplémentaires.
Son coeur continuait de battre rapidement, elle fit tout pour essayer de se calmer et reprendre une respiration normale. Mais son mal de tête et sa faiblesse était trop dure à supporter..
Elle n'arrivait même pas à soulever ses bras pour sécher les larmes qui cachaient sa vue. Les yeux mouillés de larmes, elle ne voyait toujours pas l'homme qui l'aidait, l'homme qui lui portait secours dans cette obscurité.

C'est pendant qu'elle était encore perdue dans ses pensées et sa peur, qu'elle entendit de très loin la voix de l'homme s'élever. Il faisait quoi ? Avait-elle le droit d'avoir peur là aussi ?
Mais ce ne fut rien, il semblait n'avoir lancé qu'un simple sort, et Athalée réfléchissait encore à ce qu'il avait bien pu lancer comme sortilège.
Athalée réagit. Tous ces maux étaient encore là, son mal être, ses forces disparues, son mal de tête, son corps lourd, rien n'avait vraiment changer. Mais elle semblait récupérer des forces, elle se sentait capable de lui parler. Assez.
Et sans qu'elle y pense réellement, ses petites mains se serrèrent assez sur le poignet de l'homme pour lui signaler sa présence. Même un peu trop. Toute sa peur et son angoisse de sa situation se traduisit par le seul mouvement qu'elle put faire alors elle essaya de serrer autant que possible le poignet de cet homme.

Elle l'entendit. Sa voix. Pas aussi clairement et proche qu'elle l'espérait mais elle eut assez de forces pour rester concentrée et l'écouter. Alors elle s'appuya sur les poignets de l'homme pour se concentrer et sans même bouger pour ne pas se demander trop d'efforts, elle se força à parler :

Rafael détaillait tous les mouvements de la jeune fille en espérant y déceler un signe de récupération mais cela n’était pas franc. Des larmes coulaient le long de ses joues et Rafael se dit alors qu’elle revenait à elle. Cependant, il ne savait pas quelle était la source de ces larmes. De la douleur, de l’embarras, de la peur? Il ne pouvait trouver cette réponse sans entendre la jeune fille parler. Ne voyant pas de réaction franche de la part de l’élève allongée en face lui, il commença à réfléchir à ce qu’il pouvait faire pour l’aider. Le sort qu’il venait de lancer ne semblait pas suffisant, il pensa alors à une potion rangée dans son armoire à l’infirmerie. Cependant, il ne voulait pas laisser la jeune fille seule dans le couloir. Par chance, la potion à laquelle il pensait n’était pas sous clé et un sortilège d’attraction suffirait. Serrant de nouveau sa baguette, il l’a pointa vers le ciel et lança le sortilège d’attraction.

Il se concentra derechef sur l’élève toujours en état de mal-être et au moment ou ses mains revinrent en contact avec celle de la jeune fille, celle-ci les serra. D’abord faiblement, puis avec beaucoup plus de force et de vigueur. Le sortilège de l’infirmier faisant enfin effet mais malgré tout, la jeune fille semblait faible et restait dans la même position, les yeux fermées. Ses larmes continuaient de couler sur ses joues sans qu’elle ne puisse y faire grand chose. Quelques secondes plus tard, elle répondit aux questions que lui avaient posées Rafael. Il sut alors qu’elle l’entendait et son prénom. Puis vinrent ensuite des excuses que le jeune homme ne comprit pas, elle n’avait pas à s’excuser pour avoir fait un malaise, ce n’était pas quelque chose qu’elle contrôlait. Il lui souffla alors une réponse à ces excuses et se présenta à son tour:

« Ne vous excusez pas jeune fille, vous n’y êtes pour rien. Je suis Rafael l’infirmier. »

Alors qu’il finissait de se présenter, il entendit le flacon de philtre revigorant voler dans sa direction. Il releva la tête pour le voir arriver et très vite il aperçut un flacon bleu se diriger vers lui. Il lacha la main de la jeune fille et l’attrapa au vol. Il jeta ensuite un œil à Athalée et convaincu que son sortilège ne serait pas suffisant il proposa une alternative à la jeune fille.

« Comment vous sentez-vous ? Avez vous l’impression que les forces vous reviennent? Si ce n’est pas le cas je peux vous donner quelques gouttes de philtre revigorant. »

"Vous n'y êtes pour rien", alors pourquoi cela lui arrivait-il ? Pourquoi elle ne pouvait rien faire pour arranger les choses ? Pourquoi était-elle incapable d'agir pour s'aider ? Elle ne devait s'excuser, c'est vrai qu'elle ne l'avait pas souhaité et voulu. Mais elle ne pouvait s'empêcher de s'excuser. Ne serais-ce que pour le dérangement et l'imprévu qu'elle causait à l'homme. Peut-être s'excusait-elle inconsciemment pour elle, de se faire endurer cela... Elle ne savait pas mais avait ce besoin de dire "désolé", de s'excuser.
Rafael ? Elle ne croit pas avoir entendu le nom de l'homme quelque part, ou alors elle n'en avait aucun souvenir. Oh mince, l'infirmier. C'était donc pour ça qu'il était resté. Qu'il était resté là pour l'aider, c'était son devoir.
Athalée se sentit en sécurité près de lui, personne d'autre que lui ne pouvait l'aider mieux dans cette situation. Infirmier, qu'elle chance avait-elle pour qu'il tombes sur elle par hasard au moment où elle en avait besoin ?

Elle était perdu dans ses pensées qu'elle essayait de contrôler et ses sensations qui persistaient. Elle pensait trop. Elle n'en avait même pas entendu l'arrivée d'un flacon mystérieux et n'avait même pas fait attention aux gestes de l'infirmier qui l'avait attrapé au vol. Elle n'avait même pas fait attention qu'il avait lâché sa main pour ce faire. Mais Athalée ne faisait plus attention à ces moindres gestes. La libération de savoir qu'elle n'était pas seule et qu'il l'aiderait sûrement étant donné son poste.
Comment se sentait-elle ? Pourquoi cette question..non. Elle se sentait toujours faible, voire fragile comme on lui avait souvent répéter. "Je sais papa, je suis une fragile et tu ne serais pas fière de moi là". Des larmes coulèrent mais elle ne fit plus attention.
Elle prêta attention qu'à l'homme qui semblait vouloir l'aider réellement.

Rafael avait toujours l'impression qu'il était difficile pour la jeune fille de parler. Il ne pouvait pas lui en vouloir, son malaise avait semblé être important et elle ne pouvait pas se sentir comme si rien ne s'était passé en si peu de temps. Le jeune homme hésita quelques secondes, il voyait bien que son sortilège ne suffisait pas à revigorer la jeune fille. Il était persuadé qu'elle allait avoir besoin de la potion. Alors qu'il allair l'ouvrir pour en verser quelques gouttes dans la bouche de sa patiente, celle-ci l'ouvrit pour prendre la parole.

Elle avoua à son ainé qu'elle se sentait légèrement mieux avec le sortilège, mais comme il l'avait remarqué, cela ne suffisait pas. Cependant, elle s'inquiétait de savoir si la potion était dangereuse pour la santé. Rafael savait que cela pouvait créer une légère photophobie mais cet effet était rare et minime. Les sujets présentant ce signe avaient seulement l'impression que le soleil brillait plus qu'habituellement. l'infirmier eut vite fait de rassurer la jeune fille:

« Je vois bien que vous êtes encore faible, la potion devrait vous aider à vous sentir mieux. Elle n'est pas dangereuse pour la santé, ne vous inquiétez pas.  »

Rafael remarqua les efforts de l'adolescente pour se relever et l'aida du mieux qu'il put. Il passa une main sous l'épaule de la jeune fille et la soutint durant son effort. Une fois qu'elle se fut redressée en face de lui, il reprit sa potion dans les mains et en ôta le bouchon. Il tendit ensuite le flacon à la jeune fille en lui expliquant la démarche.

« Une gorgée devrait suffir, vous allez y arriver ou vous préférez que je le fasse? » Avant qu'elle ne réponde, il ajouta une autre question: « Concernant ces malaises, il vous arrive souvent d'en avoir?  »