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04 avr. 2020, 18:25
 01.04.45   ft. Antonn  Farce dans ton repas, nah !
@Antonn Clifford
Seize heures.


S'il y avait un repas que Lumah ne sauterai jamais, s'il y avait un repas qu'elle respecterai et si jamais ce devait être le seul repas de la journée où elle mangeait, immédiatement, c'était le goûter. Le goûter, c'était le repas où l'on ne pouvait que manger de bonnes choses, et, bien que Lumah ne soit pas difficile, elle devait avouer qu'elle avait une préférence pour le sucré, ce que l'on mange donc principalement au goûter ou en dessert. Oh, loin d'elle cette attirance envers les bonbons, vraiment : c'est ce qu'elle détestait le plus ; ça pique, ça devient fade vers la fin, c'est fait avec des produits non-identifiés et certifiés mauvais pour la santé, ça a l'effet d'une drogue... Beurk beurk beurk. Non, Lumah aimait les gâteaux. Les gâteaux, ça avait beau être sucré, on pouvait le faire à la main ; quelque chose qu'elle adorait faire - et que sa mère aimait moins, elle retrouvait la cuisine dans un bien piteux état après -, et le résultat avait beau être physiquement horrible, c'était toujours bon. La petite aurait la sensation de moelleux que lui offraient certains, où le fondant. Cette sensation de croustillant, de fruité... Miam, quoi !

Et puis surtout, la tisane. Jamais elle ne faisait un goûter sans tisane. C'était le must. Et aujourd'hui, la pouffy avait prévu d'accompagner sa tisane thym-verveine avec une tartine de pâte à tartiner chocolat noisette. Généralement, elle avait des moustaches de chocolat après avoir mordu dedans, mais elle s'empressait après de boire une gorgée de sa boisson, et hop, plus rien ! Magique, non ?

Assise sur un le rebord d'une sorte de fenêtre sans vitre, dos au soleil -s'il y en avait -, Lumah s'apprêtait à ne faire qu'une bouchée de sa tartine (au revoir, les habitudes, bonjour bonheur). Une demi seconde après, elle fit ce qu'elle avait prévu, mais le goût offert était lui aussi non-conforme à ce qui était prévu. Elle s'étouffa un instant avant de prendre la sage décision de se retourner pour cracher dans l'herbe, affolée, la tartine et son goût affreux. Elle observa, avec horreur, ce qu'il y avait à l'intérieur de sa tartine. Elle était consternée. Du foie de grenouille ? PARDON ?

La pouffy détourna son regard, dégoutée, et jeta un coup d'oeil autour d'elle, afin de visualiser qui avait bien pu lui jouer ce tout absolument dégoutant. Elle n'eut pas à regarder trois fois ; en toute évidence, le Serpentard qui se tordait de rire de manière ridicule n'y était pas pour rien. Lumah prit une gorgée de sa tisane avant de s'étouffer à nouveau, la déposa rageusement et se leva brusquement. Elle s'essuya la bouche, et se dirigea vers ce serpent qui s'étouffait de rire.

« Dis donc, toi ! Si c'est toi qu'a fait ça, sache que c'était absolument pas drôle ! » Et c'était peu dire. Le goût du foie de grenouille lui agressait toujours la bouche.

“ Il lui arrive d'avoir des agissements curieux. Mais bon, c'est Lumah ! ” ED
17 ans (à l'aide) 6eA #674ea7

10 avr. 2020, 19:10
 01.04.45   ft. Antonn  Farce dans ton repas, nah !
Premier avril.
Jour des blagues.
De l'humour.
Le mien est souvent incompris.
Peut être parce que toutes mes sont faites au dépend des autres.
Mais bon, tant que moi ça me fait rire, pourquoi j'arrêterais?
Cette année, j'avais pas d'inspiration.
Et puis flemme de faire un truc trop gros.
Du coup, je me suis rabattue sur la blague classique du goûter.
Simple, souvent efficace.
Parfaite quoi.
Tout au long de la journée, j'avais donc camouflé dans le goûter de quelques élèves du foie de grenouille.
Ne me demandez pas d'où il vient, moi même je ne sais plus trop.
Une de mes victimes est justement en train  de croquer dans sa tartine.
Sans vraiment me contrôler je commence à rire.
Ce n'est pas le fait de l'avoir vu croquer dans une tartine au foie de grenouille qui me faisait rire.
Loin de là, je n'ai pas le rire facile à ce point là voyons.
C'est de voir son visage se décomposer au fur et a mesure qu'elle mâche qui est comique.
Bon par contre ce qui est moins comique c'est qu'elle m'a repéré.
J'aurais peut être du être davantage discret, mais tant pis.
Alors qu'elle m'agresse je la regarde avec scepticisme.
Elle est plutôt jolie.
Quoi que un peu maigre.
Blonde, les yeux tirant vers le violet.
Son visage me disait étrangement quelque chose.
Comme si au fond je la connaissait déjà.
Pourtant, je n'arrive pas à me souvenir.
Peut être l'ai-je croisée lorsque j'étais enfant.

-Alors déjà, bonjour, c'est pas très poli d'aborder les gens comme tu le fais! Et ensuite, relax max, c'est le premier avril, y'avais rien de méchant de cette farce.

Soudain j'ai un flash pendant que je lui parle.
Je crois que je sais qui elle est.
Cette fille à exactement la même bouille que...
Comment elle s'appelait déjà?
Lumah, la petite blondinette à qui j'avais offert une rose en origami avant qu'elle ne déménage à l'école primaire.
Mais ce n'est pas possible.
C'était une moldue.
Elle ne pouvait pas être ici à Poudlard.
Je la regarde un peu suspicieusement avant de poser la question qui occupe mon esprit avec hésitation.

-Dis...Tu t’appellerais pas Lumah?

5ème année RP; Batteur des Crochets d'Argent depuis la rentrée 2047; Préfet inRP à compter du 1er mai 2048.
Membre du Sixtgang.
Couleur de dialogue #134f5c

18 avr. 2020, 20:52
 01.04.45   ft. Antonn  Farce dans ton repas, nah !
Le dégoût de Lumah était à son paroxysme. Non seulement elle allait devoir se passer de goûter, mais en plus elle avait un de ces goûts atroces dans sa bouche, qui avait décidé, tête de mule, de rester.

C'est pourquoi son regard acéré, celui que l'on adopte quand l'on est profondément désenchanté, regardait le garçon de haut en bas, le jugeant. Tout d'abord, elle ne voyait qu'un idiot, qu'un garçon portant les habits de Serpentard, seulement quelqu'un qui aimait faire souffrir les autres.

Assassin.

Lumah le regardait, et chaque seconde elle le prenait un peu plus pour un assassin. Pauvre de son goûter. Il avait tué le meilleur de ses repas. Cependant c'était étrange, au fil du temps, son visage lui devenait également de plus en plus familier. Il lui rappelait quelqu'un, mais elle ne savait pas qui. Et plus ces fichues secondes passaient, plus son intérêt grandissait, mais elle le refoulait. Bientôt, plus une seule trace de rancune, juste une curiosité grande comme une maison, et la frustration d'avoir une mémoire aussi bancale. Il lui rappelait quelqu'un. Mais qui ?

T'es qui ?

Lumah avait presque l'impression de sentir ses neurones travailler tant elle les requerrait. En fait, ça lui faisait un sacré mal de crâne.

Il parlait, et Lumah le regarda à nouveau, mais pas avec le même regard cette fois-ci. Elle le regardait comme si elle cherchait à s'en souvenir. Mais sa phrase la ramène à la réalité ; et dans cette réalité, elle avait oublié sa politesse.

« Tu viens de gâcher mon repas en même temps, j'allais pas t'offrir des fleurs ! », dit-elle en guise de défense, mais sur un ton qui n'était ni agressif, ni réellement violent. « Et puis "Bonjour, c'était pas drôle", ça le faisait moins. » Juste une constatation.

Mais t'es qui ?

Lumah s'en voulait presque de ne pas réussir à répondre à la plupart de ses questions. Cela lui arrivait bien trop souvent à son goût. Et là, elle le regardait, agacée envers elle-même, frustrée de ne pas pouvoir reconnaître ce visage familier, et honteuse de son mutisme.

« Dis...Tu t’appellerais pas Lumah ? »

Merlin.
Comment j'ai pu l'oublier ?

Un déclic. Une avalanche de souvenirs. Des souvenirs dans lesquels elle se fait frapper. Puis il arrive. C'était sa lumière.
Elle avait dû l'abandonner, abandonner sa lumière. Avant son départ, il lui avait offert...

Une rose en papier.
Sa rose.

Comme instinctivement, Lumah porta sa main à la rose de papier qu'elle portait dans les cheveux.

Elle regarda le vert et argent, encore. C'était forcément lui. Elle n'avait jamais connu que deux garçons. Le regard hésitant, et la parole incertaine, et demanda :

« Antonn...? »

“ Il lui arrive d'avoir des agissements curieux. Mais bon, c'est Lumah ! ” ED
17 ans (à l'aide) 6eA #674ea7

19 avr. 2020, 13:38
 01.04.45   ft. Antonn  Farce dans ton repas, nah !
C'est bien elle.
Mon dieu.
Ca fait si bizarre.
Je remarque d'un coup la fleur qu'elle porte dans les cheveux.


-C'est...C'est celle que je t'ai offerte?

Ca fait si bizarre de la revoir maintenant.
Oui je me répète.
Mais lorsqu'elle est partie de Londres, ça a brisé mon petit coeur d'enfant.
Alors la revoir maintenant, c'est...
Disons surprenant même si le mot est faible.


-Je pensais pas te revoir un jour tu sais? Encore moins à Poudlard!

C'est vrai.
Elle vient d'une famille moldue.
Fin je crois.
Sinon je ne sais pas pourquoi mes parents ne voulait pas que je lui parle.
Ils ne me l'ont jamais interdit clairement mais l'ont parfois sous-entendu.
Ils avaient l'air heureux lorsqu'elle a changé d'établissement.
Pas moi.
J'étais si triste.
Avec Lumah, c'était pas pareil qu'avec les autres enfants.
Avec eux, j'avais besoin de m'imposer, de me faire respecter pour exister.
Avec elle, je pouvais être moi même pour la première fois.
Elle m'a montré que dans la vie, on avait pas seulement besoin de manipuler pour avoir ce qu'on voulait.
Mais quand elle est partie, je me suis senti trahi.
Pour certains, le mot est un peu fort.
Mais c'est celui que j'ai toujours mis sur le sentiment que j'ai ressenti ce jour là.
Un sentiment de trahison.
Heureusement peu après, je me suis rapproché d'Infini.
En le défendant lui aussi.
Il faut croire que j'étais le super-héros de mon école primaire.
Vu qu'on me respectait, j'ai pris l'habitude de prendre des gens sous mon aile.
Je ne sais pas pourquoi.
Maintenant à Poudlard, prendre quelqu'un sous mon aile me semblerait ridicule.
Mon esprit a changé.
Je suis plus dans une optique chacun pour soi maintenant.
Et ce n'est pas plus mal.
En défendant certaines personnes, je m'attirai les foudres d'autres inutilement.
Ici il y a déjà assez de tension par la faute du contexte actuel pour que j'en rajoute une couche en mécontentant certains.
Malgré tout, si Lumah avait encore besoin d'aide, je pense que je ne serais pas capable de la laisser dans la mouise.
Mes souvenirs sont ma plus grande faiblesse.
Je la détaille discrètement.
Elle n'a pas trop changé.
Elle a juste grandi.
Je ne peux m'empêcher de remarquer que je la trouve super jolie.
Mais on dirait qu'elle a quelques bleus.
Pas le genre qu'on se fait par maladresse si vous voyez ce que je veux dire.
Je fronce les sourcils avec inquiètude.
Elle se fait de nouveau harceler?
Ce genre de choses me dégoûtent de la nature humaine.
Pourquoi les gens sont-ils obligés de s'en prendre à certaines personnes, qui n'ont elles rien demandé.
Je ne pose pas de question à la Poufsouffle.
Si elle veut me parler de ses problèmes, elle le fera.
Je ne me vois pas l'y obliger.

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28 avr. 2020, 20:24
 01.04.45   ft. Antonn  Farce dans ton repas, nah !
Lumah ne s'y attendait pas. C'est si abrupt ; de le voir ici, de le savoir sorcier, de le revoir. De le croiser dans ces circonstances. Quoique n'importe qu'elle circonstance l'aurait laissé aussi abasourdie. Elle ne savait plus que faire. La blondinette ne bougeait pas, et le regardait sûrement avec un regard encore incrédule, comme si elle pensait vivre un rêve, ou un cauchemar.

Pourquoi t'es là ?
Pourquoi ?

Elle aurait voulu lui rejeter la faute, lui balancer un pourquoi, lui dire tant de choses. Tant qu'il en était temps, avant qu'il ne disparaisse. Sauf que c'était elle, la fautive. C'était elle qui l'avait fui, qui avait fui cette école maudite. Elle qui était partie de Londres, et pas lui. Sa faute. Lumah serra dans ses mains tremblantes sa robe noire, aussi sombre que son esprit dans lequel régnaient des milliers de pensées entremêlées, trop perdues, trop nombreuses pour lui laisser un quelconque espace.

De l'air.

Après les mains, ses lèvres. Foutues lèvres, elle n'arrivaient pas à articuler un mot. Elles aussi tremblaient ; tout son corps s'était donc ligué afin qu'elle n'en ait plus le contrôle ; tout tremblant, tout perdu. Pourtant sa voix la réveille. Sa voix résonne dans son esprit, elle lui fait tout étrange. Une succession de souvenirs déferlent dans son esprit, de souvenirs dans lequel cette même voix la console. Lumah redresse la tête, consciente de l'idiotie de son mutisme, et articula, du mieux qu'elle pouvait :

« O-oui, c'est elle. »

La blondinette serre ses poings, plus fort cette fois. Elle le sait, elle a sentit ses ongles se marquer dans sa peau. Ce fichu bégaiement, encore et toujours lui. La petiote rageait contre elle-même, elle s'agaçait. Elle ne se comprenait pas, autant qu'elle ne comprenait pas les autres.

Encore, sa voix lui parvint. Ses mots la touchèrent. Ils touchèrent Lumah en plein coeur. Là où ça faisait mal. Parce qu'elle savait qu'il lui en a voulu. Dans ces conditions, c'était impossible qu'il n'aie pas eu une seule fois une rancune envers elle. Pour étouffer son sanglot, elle se mordit la lèvre inférieure, discrètement. Et ça lui faisait mal. Elle se faisait mal.

« Moi non plus », murmura-t-elle, comme si elle aurait préféré que cette phrase se taise. En réalité, elle souhaitait juste le cacher pour que ses larmes ne coulent pas.

Soudain, elle regrettait ces moments où il la prenait dans ses bras. Elle n'avait pas les mots, ils s'étaient perdus, elle les avait perdus. Ça serait tellement plus facile pour elle de se taire, de délivrer tout ce qu'elle voulait dire dans une étreinte. Mais elle ne bougea pas ; elle resta immobile. Et, pour couvrir tous ses mots, elle ne dit qu'un simple et sincère : « Antonn, j—... Je suis désolée. ».

Ça n'était largement pas assez pour dire tout ce qu'elle avait sur le coeur. C'était un bon début, mais elle voulait lui dire trop de choses, trop pour que cette simple phrase et son ridicule l'excuse entièrement. Pas assez pour le remercier en bonne et due forme.

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17 ans (à l'aide) 6eA #674ea7

15 mai 2020, 10:18
 01.04.45   ft. Antonn  Farce dans ton repas, nah !
Un flot de souvenirs me revient en mémoire.
On a passé tellement de temps ensemble.
Et du jour au lendemain on a été séparés.
Notre relation était fusionnelle.
Si simple...
Nous n'avions pas besoin de mots.
Si l'un pensait quelque chose, l'autre le savait.
Je frissonne à ce souvenir.
Ca m'a manqué.
Longtemps.
Mais j'ai fini par m'en passer.
J'ai fini par oublier tout ce qu'elle était pour moi.
Mais maintenant qu'elle est là, en face de moi, tout ce que j'ai enterré au plus profond de mon coeur refait surface.
C'est bien ma fleur qu'elle a dans les cheveux.
Ca me touche de voir qu'elle l'a gardée si longtemps.
Un moi intérieur à envie de la prendre dans mes bras, comme avant.
De lui dire combien elle m'a manquée durant mes années de primaire.
Mais une autre voix me dit que ce n'est pas une bonne idée.
Que tout à changé, que je la connais plus vraiment, que tout ce qu'il me reste d'elle, ce sont mes souvenirs.
Qui écouter?
Et si elles avaient raison toutes les deux.
Dans chaque mensonge, il y a une part de vérité.
Maintenant elle s'excuse.
Pourquoi exactement?
Ce n'est pas sa faute, pas vraiment, elle n'a pas choisi.


-Tu n'as pas a t'excuser, tu n'y pouvais rien.

Je lui souri gentiment.
Je ne veux pas qu'elle se sente mal.
Je lui prend délicatement la main et la serre doucement dans un geste que je veux amical et réconfortant.

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16 mai 2020, 00:02
 01.04.45   ft. Antonn  Farce dans ton repas, nah !
Il était tout pour elle. En un an, il était devenu comme un frère, comme son double, ils ne s'étaient jamais pris la tête, toujours heureux, tristes, heureux et tristes, mais ensemble. C'était beau. A ce moment-là, elle ne le considérait pas comme le "garçon" qu'il aurait pu être, comme les Autres, ceux qui riaient d'elle. Il ne pouvait pas l'être puisque lui s'y était opposé ; alors, il était devenu différent, unique. Unique en son genre, le tout de Lumah, son confident, un ami. Elle n'avait jamais su placer de mot sur ses relations, certaines du moins, voire la plupart. C'était le cas pour celle qu'elle avait eue avec Antonn. Peut-être y avait-il trop de mots à placer, ou peut être était-il juste trop de mots à lui-même. Mais il l'avait rendue elle, il l'avait changée, protégée, fait rire ; doué en tellement de choses, elle lui était tellement redevable. Elle n'usait pas souvent du terme aimer car il avait un sens qu'elle n'appréciait pas, mais elle pouvait aisément le poser sur Antonn. Oui, elle l'aimait. Elle l'avait aimé, du moins : il avait sûrement changé.

Comme pour s'assurer que ce n'était pas le cas, avec un semblant d'espoir, mais la pensée certaine qu'après tout, c'était impossible et pour le mieux s'il avait évolué, comme tout le monde, Lumah regarda Antonn droit dans les yeux. Loin derrière elle la honte, la gêne. Avec Antonn, c'était différent. Avec lui, elle s'en fichait. Elle ne savait pas pourquoi, peut-être que le temps avait changé ce regard qu'ils pouvaient se lancer avant, mais elle espérait que celui-ci n'était pas perdu. Elle avait vu tant de monde changer lors de sa dernière année de primaire, elle avec, sûrement. Pour le mieux, pour le pire ? Elle n'en savait rien, au fond. Elle ne savait même pas pourquoi cette peur venait la hanter, elle qui n'avait rien à faire ici.

Tu n'as pas à t'excuser.

Sa voix rappela Lumah, celle qui s'était perdue dans le tréfonds de ses pensées, encore, pour un court moment. La petite ne put s'empêcher de faire un moue désolée tout de même. Si, elle pouvait s'en vouloir, elle pouvait s'en excuser. C'est en partie elle qui souhaitait partir, elle l'avait supplié dans ses rêves, elle l'avait baragouiné entre ses pleurs. La poufsouffle entoura d'instinct sa mèche autour de son doigt, tic nerveux, avant de sentir une main se poser sur la sienne, l'autre, celle qui n'était pas en train de tenter d'évacuer ce sentiment étranger. Elle relâcha sa mèche, puis regarda le Serpentard, des ces yeux dans lesquels déferlaient milliers de sentiments, tous aussi contradictoires, mais formant ensemble des perles au coin de ses yeux, qui menaçaient de couler.

Trop.
C'en était trop.

Sa main, sa pression, tout. Lumah se sentit rosir, ses yeux voir peu à peu flou et ses cils battre pour lui recouvrer une vue naturelle. Comme si elle souhaitait l'effacer, elle pressa doucement la main du garçon en retour, avant de l'abandonner et d'entourer son ami d'enfance de ses bras et de le serrer fort contre elle. Ses doutes, elle s'en fichait, au fond. Quoi qu'il était devenu, il n'en restait pas moins précieux à ses yeux.

“ Il lui arrive d'avoir des agissements curieux. Mais bon, c'est Lumah ! ” ED
17 ans (à l'aide) 6eA #674ea7

09 août 2020, 16:59
 01.04.45   ft. Antonn  Farce dans ton repas, nah !
Lorsqu'elle me prit dans ses bras, je ne pu m'empêcher de rougir.
Au fond rien n'avait changé.
Nous étions toujours tel que nous nous étions laissés malgré les années.
La relation que nous avions construite existait toujours.
Elle n'avait même jamais disparue.
Mais on y ajoutait aujourd'hui les blessures et les tourments.
Sans même m'en rendre compte, instinctivement, je rendis maladroitement son étreinte à Lumah.
Les contacts physiques ne sont pas ma tasse de thé, mais avec elle c'est différent.
Tout est différent.


-Si tu savais comme tu m'as manqué.

Ces mots murmurés à son oreille sont une évidence.
Cette évidence que je n'arrivais pas à formuler quelques minutes plus tôt.
Lorsque, quelques secondes plus tard, je m'écarte d'elle, j'ai du mal à retenir mes larmes.
Et si je le fais, c'est uniquement par principe, je ne laisse pas les gens me voir pleurer, même Lumah.
En la regardant je ne peux m'empêcher de retenir un ricanement.


-Regarde nous, on dirait qu'on vient de sortir d'un enterrement avec nos yeux gonflés.

Heureusement que le couloir est désert, on nous prendrait pour des fous.
Quoi que en réalité, je crois que c'est le dernier de mes problèmes.


-Dis, il faut que je passe à la bibliothèque, j'ai promis à une amie que j'irais chercher un livre pour elle. Tu m'accompagnes?

J'espère de tout coeur qu'elle va dire oui.
Je ne veux pas que ce moment se termine.
Il est trop bien, trop beau.
Trop parfait.


Dernier post pour moi je pense! Si Lumah accepte ils se mettent tout deux en chemin vers la bibliothèque, sinon, Antonn par seul! Je m'excuse mille fois pour le retard et la qualité médiocre du texte! :sweatingbullets: <3

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16 août 2020, 12:22
 01.04.45   ft. Antonn  Farce dans ton repas, nah !
La scène dont Lumah était actrice la prenait elle-même de court. Peu avant, jamais elle n'aurait cru ce scénario possible ; peu avant, jamais elle n'aurait imaginé recroiser Antonn, pas dans ces circonstances, en tout cas. Elle était sûre d'avoir trouvé un simple idiot, pourtant c'était son ami d'enfance qui s'était tenu devant elle ; et ils se faisaient désormais une étreinte qu'ils auraient espéré, sûrement, se faire plus fréquemment, si Lumah n'avait pas changé de chemin. Alors elle profitait de cette étreinte, puisqu'elle était si fragile, si éphémère, elle le savait.

Enfouie dans le torse du Serpentard (il faisait tout de même une bonne tête de plus qu'elle), la blondinette avait cette étrange - et fascinante - impression de ressentir chacun des sentiments du brun, menée par ses plus infimes mouvement - une impression de fusionner. Et en retour, elle avait le sentiment de donner au Serpentard tout ce qu'elle ressentait. De la nostalgie, notamment.

La voix douce du garçon lui chatouilla soudain l'oreille, l'éloignant de ses songes et la comblant d'une joie qu'elle n'aurait su expliquer, et qui la pénalisa presque ; un trop d'entousiathme lui avait fait perdre sa propre voix.

« Toi aussi », lui souffla-t-elle enfin timidement, les joues cramoisies de honte d'avoir oublié de répondre à temps.

Un instant encore, puis ils s'éloignèrent en même temps, et la petite, qui n'avait pas lâché Antonn des yeux, observa ses iris bleu clair s'embuer. Sa vision devint floue à son tour, mais elle chassa rapidement ces larmes qui venaient de lui barrer la vue pour regarder à nouveau le brun, afin de s'assurer qu'il n'était ni un un mirage, ni une illusion, qu'il n'allait pas s'effacer d'un instant à l'autre. Quand la vue lui revint, Lumah constata cependant qu'Antonn la regardait en retour, et que lui aussi avait la tête déprimée de celui qui assistait à un enterrement. Il n'y avait rien de drôle, pourtant la blondinette étira un large sourire qui devint un rire au même instant ou le garçon pouffa (il fallait croire, d'après ses dires, qu'il avait pensé exactement à la même chose qu'elle). Le tableau, d'extérieur, devait être fort étrange, à vrai dire.

Mais ça, elle s'en contrefichait. Ils s'en contrefichaient. Ils étaient ensemble, à nouveau réunis, différents peut-être. Et alors ? Point barre.

Plus calme, Antonn propose à Lumah de l'accompagner à la bibliothèque. La petite se demanda pourquoi, par ailleurs, il s'embêtait à formuler une question pour ce qui lui paraissait une évidence ; néanmoins, elle ramassa les affaires qu'elle avait laissé traîner sur la scène de crime et lui répondit, avec son meilleur sourire :

« Je te suis ! »

Bien sûr qu'elle n'allait pas mettre fin à leurs retrouvailles de suite.

FIN DU RP


Merci infiniment pour ce rp :love:

“ Il lui arrive d'avoir des agissements curieux. Mais bon, c'est Lumah ! ” ED
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