@Effie
6 avril 2045, nuit


Cette fois, ç’en était trop pour Alice. Presque trois mois à présent que monsieur Penwyn avait disparu. Ses cours étaient donnés par d’autres professeurs que lui et personnes n’avait donné la moindre information à ce sujet. On lui avait dit de ne pas s’en soucier. Comment pouvait-elle y parvenir alors que l’inquiétude lui lacérait les entrailles ? Elle avait peur qu’il soit arrivé quelque chose à monsieur Penwyn. Quelque chose de grave. Pas comme oncle Kenneth qui avait disparu avant qu’on ne lui fasse du mal, d’après Thomas. Thomas qui n’avait rien su lui dire au sujet de monsieur Penwyn. Il ne savait même pas de qui il s’agissait ! Tant mieux, peut-être. Car si il était connu de son Manteau Noir de frère, cela voudrait dire beaucoup d’horribles choses.

Enveloppée dans une longue cape noire, sa baguette à la main, Alice parvint à se soustraire de sa salle commune sans un bruit. Cette nuit, la fillette désobéirait. Pas pour l’amour du risque, pas pour la haine du règlement, mais pour monsieur Penwyn. Elle irait à son bureau pour découvrir des indices sur son absence. Jamais il n’aurait quitté Poudlard s’en l’informer du pourquoi. Si personne ne voulait lui dire ce qui s’était passé, Alice le découvrirait par elle même. Peut-être même trouverait-elle des choses que les collègues de monsieur Penwyn ne soupçonnaient pas.

Alice longeait les murs, priait pour ne pas se faire attraper par un professeur ou un préfet lors d’une ronde. Elle n’avait pas de temps à perdre avec des heures de colle, il y avait bien plus important.
Le deuxième étage, enfin. Alice était à bout de souffle. A force de contrôler sa respiration et de la retenir à chaque bruit de pas, elle en avait le tournis. Mais elle ne pouvait pas se reposer, pas maintenant, pas cette nuit. Elle n’en avait pas le droit, pas tant qu’elle ne saurait pas ce qui est arrivé à monsieur Penwyn.

La porte du bureau de son sauveur se dessinait à ses yeux. Ni une ni d’eux, Alice s’y rendit, son cœur battant à tout rompre. Elle dégaina sa baguette, pointa la serrure avec et murmura :

« Alohomora ! »

Malgré la belle réalisation de son sortilège, rien ne se produisit. Les épaules d’Alice retombèrent. Non. Non, pas possible. Il n’avait tout de même pas protéger son bureau ?

« Alohomora ! Alohomora ! »

Rien, toujours rien. Ses yeux ronds comme des soucoupes, Alice restait figée face à son manque de prévenance.
Bien sûr que le bureau de monsieur Penwyn serait protégé. Idiote.

Comme toutes les nuits, Effie devait faire le ménage dans le château avec ses camarades elfes de maison et comme toutes les nuits, Effie le faisait avec beaucoup d’intérêt car c’était pour aider la grande Kristen Loewy. Mais afin que les choses ne soient pas trop monotones, les elfes de maison s’étaient arrangés pour tourner et ne pas faire les mêmes salles tout le temps. C’est donc ainsi que Effie s’était retrouvés avec deux trois elfes à se charger du premier étage de Poudlard.

Effie venait de terminer la salle de classe d’Histoire de la Magie et allait s’attaquer à la salle de classe d’Étude des Moldus. Une salle particulièrement difficile, puisqu’Effie n’avait pas le droit de rester longtemps dans le bureau du professeur Penwyn, elle devait juste entrer faire le ménage et ressortir immédiatement sans traîner, encore plus vite que les autres pièces du château. Obligation nécessaire, suite à la disparition de ce bien aimé professeur. Mais pour l’instant elle allait s’occuper de la salle de classe en elle-même, animé tous les jours par des cours d’élèves que donnait des professeurs sur leur temps libre.

Transplanant devant la porte de la salle de classe, Effie était chargé d’un sceau et de plusieurs balais-brosse. Oui, cela faisait un peu pensé à des moldus ces matériaux, mais Effie trichait un peu de temps en temps en les enchantant de sa magie d’elfe. Arrivé à destination devant la porte, elle entendit du bruit venant de très proche. Elle se redressa et vit une sorcière. Pas n’importe qui, une jeune fille qui n’a rien à faire ici et qui devrait être dans son lit. Effie bascule lentement sa tête sur le côté, se demandant ce qu’elle faisait ici. Elle posa son sceau et ses balais devant la porte de la salle de classe avant de transplaner à côté de la jeune fille. Elle se trouvait devant la porte du bureau du professeur Penwyn.

« Mademoiselle ne peut pas entrer dans le bureau du professeur Penwyn. Mademoiselle n’en a pas le droit. »

Effie repensa au moment où elle a apprit la disparition du professeur. Elle n’aurait jamais pensé que les choses puissent aller si loin, mais en même temps, ce sorcier était pour les moldus, alors que tout le monde sait qu’ils sont une menace. Effie ne les connaît pas vraiment, mais elle a peur de les rencontrer, car elle sait que les humains jugent à la première rencontre. C’est ce qui l’avait poussé à rejoindre la Cause. Alors la disparition du professeur Penwyn pour elle, n’est pas vraiment quelque chose d’inquiétant.

Quelle idiote elle faisait. Même pas fichue de prévoir la présence de protection ! Que croyait Alice ? Qu’a son entrée, la porte l’aurait reconnue et se serait ouverte d’elle même, seulement parce qu’elle était Alice Sangblanc ? Au fond d’elle, elle aurait aimé que ce soit le cas. Elle n’était pas n’importe qui dans le cœur de monsieur Penwyn, du moins elle aimait à le penser. Il aurait très bien pu laisser une lettre à son intention, une lettre que seule elle aurait pu avoir, lire et comprendre. Ou bien, un indice, seulement pour elle ! Mais au lieu de cela, il n’y avait qu’une porte, et Alice se retrouvait logée à la même enseigne que tout le monde.

La main au fond de la poche de son long gilet noir comme une nuit sans lune, Alice triturait le galion que lui avait offert monsieur Penwyn. C’était une habitude qu’avait prit l’enfant ces derniers temps, comme si par le sortilège protéiforme qui liait leur deux gallions, le sorcier pouvait guider l’enfant. Cela n’arrivait jamais. Pas un seul message ne gravait sa surface depuis sa disparition. L’enfant en souffrait jour après jour.

Un sursaut secoua le corps d’Alice lorsqu’à ses côtes, on transplana. Ses jambes se tétanisèrent, ses bras retombèrent le long de son corps avec rapidité. Tout, mais pas miss Loewy... Alice n’osait pas regarder, ses épaules crispées comme jamais.
Et la voix s’éleva à côté d’elle. Mademoiselle ? Deux fois ? Alice se tourna vers cette personne, puis dû baisser la tête. Un elfe de maison. C’était un elfe de maison qui l’avait surpris. A eux non plus, Alice n’avait pas pensé, et pourtant ce serait des elfes de maison qu’il y aurait le plus à se méfier lors d’une escapade nocturne.

Alice avala difficilement sa salive, sa peur de rencontrer le regard de miss Loewy passée.

« Je sais » répondit-elle en regardant l’elfe, essayant de la reconnaître. Peut-être l’avait-elle déjà croisé un jour, une seule fois ? « Je sais. Mais ... écoutez, je suis vraiment désolée, je sais, je n’ai pas le droit d’être dans les couloirs à cette heure mais c’est vraiment, vraiment important. »

La Serpentard reposa son regard sur cette porte qu’elle avait poussé de nombreuses fois pour rejoindre Monsieur Penwyn, ses fauteuils et ses friandises. L’inquiétude la rongeait encore un peu plus.

« Monsieur Penwyn a disparu depuis des mois maintenant. Ce n’est pas normal, il m’aurait prévenue ! Il lui est forcément arrivé quelque chose de grave, et personne ne veut rien me dire ! Je ... j’ai besoin de savoir où il est. C’est vital. »

Cela l’était aussi bien pour elle que pour monsieur Penwyn. Si quelque chose lui était arrivé, Alice ne s’en remettrait jamais. Son père, Kenneth et maintenant monsieur Penwyn ... Une malédiction planait sur l’enfant, c’était certain à présent.

Effie venait de transplaner devant le bureau du professeur Penwyn, en pleine nuit, au lieu de faire son travail de ménage. Elle avait surpris une fille dans les couloirs essayant d’ouvrir la porte qui ne devait pas être ouverte. Elle venait tout juste de rappeler à la fille qu’elle n’avait pas de droit d’entrer, et espérait qu’elle allait faire demi-tour, rentrer dans sa salle commune et dormir, afin de laisser Effie et ses collègues elfe faire leur travail, mais finalement, Effie du écouter les remarques de la jeune fille. Cette dernière affirma que c’était important pour elle d’être ici. Elle rappela à Effie que le professeur Penwyn avait disparu et que s’il était parti de son plein gré, le professeur l’aura prévenu. Elle avait, apparemment, un besoin vital de savoir où était ce professeur.

Effie comprenait la douleur de l’enfant, car elle était élève d’une école et forcément, lorsqu’un malheur frappe un professeur, elle laisse pas indifférent les élèves de ce professeur. Effie n’a jamais été élève à Poudlard mais elle sait ce qu’elle ressentirait si quelqu’un qu’elle apprécie venait à disparaître du jour au lendemain. Malgré tout, ce n’est pas une raison pour désobéir à Kristen Loewy et de se permettre d’ouvrir la porte.

« Effie comprend, mais Effie n’a pas le droit d’ouvrir la porte. »

L’elfe de maison haussa les épaules en regardant la jeune fille. Voyant la détresse de la jeune fille, Effie réfléchit et un instant plus tard, son visage s’illumina :

« Mais Effie doit faire le ménage. Effie peut chercher pour Mademoiselle des informations dans le bureau pendant qu’Effie fait le ménage. De quels informations auraient besoin Mademoiselle ? »

Effie songea à laisser la jeune fille devant la porte, puis transplaner à l’intérieur avec son balai et son sceau pour y nettoyer le bureau. A un détail près, c’est qu’elle cherchera aussi des informations pour la jeune fille. Ce ne sera ainsi pas un acte de désobéissance, puisqu’elle fera sa tâche première qui est de nettoyer le château.

Alice n’avait jamais été cruelle avec les elfes de maison de sa connaissance, mais celle ci qui venait de la surprendre, la fillette la maudissait. Elle ne l’avait pas encore dénoncer, mais il était certain qu’elle le ferait. Ils était comme ça, les fidèles de Loewy. Ils préfèreraient punir Alice plutôt que de couper en quatre pour chercher monsieur Penwyn. Cette elfe de maison ne dérogerait pas à la règle, la Serpentard en était convaincue.

Effie comprend, Effie comprend… si Effie comprenait vraiment, elle aiderait Alice ! Ce n’était pas grand chose pour une elfe de maison. En un claquement de doigt, elle pouvait pénétrer dans le bureau de monsieur Penwyn. Ce n’était rien pour elle, une bagatelle. Aux yeux d’Alice, rien n’était plus important que cela.

Et puis, l’elfe reprit la parole, son visage animé d’un nouvel éclat. La dénommée Effie lui proposait d’agir à la place d’Alice. Ses yeux d’argent s’arrondirent de surprise. Elle bafouilla même un peu lorsque l’elfe de maison lui demanda ce qu’elle voulait trouver dans le bureau de monsieur Penwyn. C’était inattendu, et pourtant, c’était ce que l’enfant voulait entendre. Voilà des semaines qu’on refusait de lui donner des nouvelles, et c’est cette petite elfe de maison qui allait l’aider ?

« J’aimerais savoir si son bureau est en désordre » dit Alice après avoir retrouvé ses esprits. « Peut-être qu’il est parti précipitamment ? C’est important. Et puis… il faut voir aussi si il n’a pas laissé quelque chose comme une lettre, ou quelques mots sur un parchemin ? Et… pouvez-vous regarder si il n’a pas laissé un gallion sur son bureau ? Un gallion, juste un gallion. »

La fillette sentait sa gorge se serrer. Non, il n’aurait jamais laissé derrière lui ce gallion enchanté qui les unissait l’un à l’autre.
Mais si il l’avait avec lui… pourquoi ne répondait-il pas à Alice ?

Effie doutait. Effie doutait d’elle-même. Elle n’avait pas la sensation de désobéir mais elle n’avait pas la sensation d’être dans le droit chemin non plus. Il fallait de toute façon qu’elle entre dans cette pièce pour y faire le ménage, mais était-ce raisonnable en tant que bonne elfe qu’elle souhaite être ? Mais bon, maintenant qu’elle s’est proposé, elle n’avait plus le choix que d’obéir. Elle hocha la tête à l’adresse de la jeune fille et après avoir récupérer son balai et son sceau transplana à l’intérieur de la pièce.

A l’intérieur, Effie tremblait de tout part. Elle avait l’impression de faire une bêtise, cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas ressenti le besoin de se punir ainsi. Pourtant, elle ne trouva pas beaucoup de réponses à formuler à la jeune fille, et cela rassura l’elfe. Le bureau était bien rangé et ce qu’il y avait sur le bureau ressemblait en tous points à un bureau de professeur ordinaire : des morceaux de parchemins et des plumes. Effie entreprit de nettoyer nerveusement le bureau du professeur, qui n’était pas bien sale puisque le professeur n’était pas à Poudlard, en jetant des regards furtive tout autour du bureau en quête d’informations pour la jeune fille. L’elfe trouva le fameux gallion recherché par la jeune fille, Effie le plaça sur le bureau en évidence, afin de pouvoir le reprendre sans l’oublier à son départ. Puis elle entreprit de se dépêcher de nettoyer le reste de la pièce. Poussière disparu, balais bien utilisé… hop hop hop, fallait que la pièce brille. On n’est jamais à l’abri d’une inspection de madame Loewy. Même si la pièce n’est plus utilisé, la pièce doit resté impeccable car Edward Penwyn peut revenir à tout moment pour enseigner. Une fois tous ceci fait. Effie récupère le gallion et transplana auprès de la jeune fille.

Cela faisait une bonne dizaine de minutes qu’Effie était parti dans la pièce lorsqu’elle retrouva Alice Sangblanc.

« Effie s’excuse pour l’attente. Effie a trouvé un bureau bien rangé. Effie n’a pas l’impression que Monsieur Penwyn soit parti précipitamment. Et Effie a trouvé un gallion sur son bureau, c’est ce gallion que Mademoiselle recherche ? »

L’elfe de maison tendit le gallion à Alice, ne sachant pas trop le pourquoi du comment. Pour elle, ce n’était qu’un gallion ordinaire, comme tous les autres. Lorsque l’elfe céda le gallion, elle sentit un mal de ventre intérieur… comme si elle avait désobéit en donnant un objet d’un lieu interdit aux élèves.

Son coeur battait fort, plus fort à mesure que les secondes passaient. La patiente n’avait jamais été le fort d’Alice, mais lorsqu’il s’agissait d’attendre des nouvelles concernant la disparition de Monsieur Penwyn… c’était pire encore.
Elle faisait les cents pas devant le bureau, tortillant ses doigts entre eux. Et si l’elfe faisait une découverte terrible ? Si elle découvrait une lettre où monsieur Penwyn livrait une décision qui le faisait courir à sa perte ? Non. Monsieur Penwyn était un homme mesuré. Il ne se mettrait pas en danger alors que sa fiancée attendait un bébé. Et puis, il avait demandé à Alice de venir vivre avec eux. Jamais il ne partirait guerroyer après lui avoir fait la promesse de rendre ses journées plus belles.
Par Merlin, mais qu’est-ce que Effie allait trouver ?

Les minutes s’écoulaient , toutes plus longues les unes que les autres. Alice avait cessé de marcher, s’était plaquée aux pierres froides du mur pour tenter de calmer ses frayeurs. Ses yeux s’étaient habitués à la pénombre désormais, elle ne craignait plus d’être surprise par un professeur ou un autre elfe.
Ce qu’elle craignait, cependant, c’était les vérités que lui apporteraient bientôt Effie. Les vérités, ou leur absence d’ailleurs. Qu’est-ce qui serait le pire ?

Enfin, l’elfe réapparu devant le bureau, et Alice bondit sur ses pieds. Des nouvelles, enfin !
Effie n’attendit pas qu’Alice l’y invite pour faire son rapport. Le visage de la fillette se liquéfiait à chaque nouveau mot. Un bureau rangé, pas de précipitation dans sa disparition…
Et un gallion.
Alice l’arracha de la petite main de l’elfe pour le porter à ses yeux. Est-ce que c’était lui ? C’était bien lui ? La petite fille fouilla frénétiquement sa poche pour chercher son propre gallion. Elle enfouie une seconde fois sa main pour y attraper son petit morceau de métal qu’elle avait taillé jusqu’à ce qu’il en soit pointu. Elle griffonna la surface de son gallion, et jeta immédiatement un regard à celui de monsieur Penwyn. Cela ne pouvait pas être celui qu’il partageait avec Alice. Jamais il ne l’aurait laisser dans son bureau, loin de lui !

Et pourtant, bientôt apparu le griffonnage d’Alice sur sa surface.
La gorge de la Serpentard était nouée, son ventre creux. Interdite.

« Impossible » bredouilla l’enfant. « Ce n’est pas possible. Jamais il… »

Ses mots restèrent emprisonné dans sa gorge. Monsieur Penwyn n’avait pas prit le gallion qui la liait à elle. Pourquoi ? Cela n’avait pas de sens. C’était impossible. Il y avait forcément une erreur. Il l’avait forcément oublié, et il serait revenu le chercher si tout allait bien ! Mais il n’était pas revenu. Depuis près de trois longs mois, il n’était pas revenu chercher leur gallion.

« Il faut que je prévienne un professeur que quelque chose ne va pas » continua t-elle nerveusement. « Quelqu’un doit savoir que monsieur Penwyn a des ennuis. »

Sinon, pourquoi aurait-il gardé loin de lui la seule chose qui lui permettait de rester en contact avec cette petite fille qui allait bientôt partager le quotidien de sa famille.

« Merci Effie, vous… vous avez fait ce qu’il fallait faire. Je vais retourner dans ma salle commune à présent. »

Et dés demain, aux premières lueurs du soleil, Alice irait avertir un professeur. Elle leur dirait ce qu’elle avait découvert, et peu importe les sanctions : Monsieur Penwyn comptait bien plus.

Effie venait de terminer de faire le bureau du professeur Penwyn. Désormais elle allait pouvoir retourner faire la salle de classe d’étude des Moldus, qu’elle avait délaisser pour aider une élève en détresse. Mais avant cela, elle donna le gallion recherché à la jeune fille. Cette dernière semblait perdue, comme si elle aurait préféré ne pas voir ce gallion. Effie ne pouvait rien faire de plus, et même si elle le pouvait, elle ne le ferait pas. Elle avait déjà bien trop fait d’acte de désobéissance en si peu de temps.

La jeune fille informa qu’il fallait prévenir un professeur, que quelque chose n’allait pas, que monsieur Penwyn avait des ennuis. Effie ne répondit pas, elle ne savait pas quoi répondre. Puis la jeune fille remercia l’elfe avant de prendre le chemin de sa salle commune. Effie se retrouva seule, à présent, pour continuer son ménage. Elle ne savait plus si ce qu’elle venait de faire était une bonne chose ou si elle aurait du tout bonnement refuser la demande de l’élève, mais elle préféra ne pas y penser pour pouvoir continuer son travail en toute sérénité. La salle de classe d’étude des moldus devait encore être nettoyé. Au moins, la jeune fille n’avait pas fait de résistance pour rester dans les couloirs du château en pleine nuit.

Durant son ménage dans la salle d’étude des moldus, elle repensa à cette acte de désobéissance, qui sera su de tous puisque la jeune fille compte en parler aux professeurs le lendemain, comment aurait-elle pu récupérer ce gallion sinon ? Effie se sentait coupable, et décida de se punir. Elle savait qu’elle n’en avait plus l’obligation depuis la liberté des elfes mais les vieilles habitudes ont la vie dure. Pour le faire, elle remplit un sceau d’eau brûlante, nécessaire au lavage du sol, et y trempe ses mains. Des cris de douleurs se fit entendre dans les couloirs et Pepsi, un autre elfe de Poudlard intervient, lui était en train de nettoyer le secteur de la Défense contre les Forces du Mal. Il apparut dans un pop sonore et vit tout de suite ce qu’il s’était passé.

« Effie n’a pas besoin de se punir. Effie est un elfe libre ! Effie va rester là et ne plus toucher à rien pendant que Pepsi va chercher des soins. D’accord ? »

Effie se crispa en entendant la deuxième phrase de son collègue Pepsi mais acquiesça à sa demande. Pepsi transplana alors pour aller chercher de quoi soigner les plaies d’Effie et s’occupa d’elle. Lorsque Effie fut de nouveau opérationnel, les deux elfes retournèrent à leurs travaux respectifs.

Merci pour ce RP