RP privé avec @Welmina MacMaulan 
Aux alentours de mars.

Tout ce que je vivais en ce moment disparaissait. Vivais, voyais, sentais, ou touchais. À commencer par ma famille. Père nous laissait seuls, Mère, Louis et moi, à deux semaines de Noël. Il y avait aussi toutes ses rencontres que j'avais pu faire par le passé et que j'avais oubliée. Will, par exemple. Ou Elo. Ma vie devenait un bordel sans nom. Sans nom. Je pensais à cette fille, la Gryffondor que j'avais rencontrée avant Noël, en octobre. Regard... Je l'avais nommée comme ça. Parce que son regard avait été tout pour moi; l'espace de quelques minutes. Et comme toujours, j'avais merdé en m'enfuyant. S'enfuir... J'étais la digne fille de mon père. 
Regard dans le vide, je marchais dans le couloirs. J'étais toujours en proie d'un visage familier. Quelqu'un à qui parler, quelqu'un que je connais. L'inconnu m'effraie. L'abandon aussi. Tout m'effraie. Puis je vois un ami. Un allié. C'est Regard. C'est mon Regard. Mon Regard si important, vital. C'est lui, en personne. Ce même regard qui j'avais si lâchement abandonnée par peur de souffrir, des mois au paravant, ce même regard sans qui je n'étais plus. Et pourtant j'avais bien réussie sans lui. J'avais réussie à vivre, je n'y pensais plus. Il suffisait d'un contact pour me le rappeler. Un Regard. Pas de larmes ce coup-ci. Je soutient son regard. Et j'attends. J'attends qu'elle vienne. Qu'elle ma parle, s'éloigne, je veux une réaction. 

Mélancolie. Surprise. Trouble. Ça va. Et puis ça va pas. Avant, ça allait pas. Et maintenant je sais pas. Je ne sais plus comment aller depuis les vacances de Noël dernières. Parfois, je sais que j’ai plus de raisons d’exister et parfois je me sens bien. Trop bien.
Mais plus je vais bien, plus je vais mal. Ça me détruit d’être heureuse. Le pire, c’est de voir les autres tristes alors que tout va bien pour moi. Dans ces moments, j’me déteste. On m’a dit de pas me détester. On m’a dit de détester personne.
J’arpente les couloirs en vagabondant sans savoir où aller. Ais-je un cours de Sortilège ou d’Histoire de la Magie ? Peut-être un temps libre. Temps Libre. Comme si le temps était libre. Comme si on est libre quand on a du temps. Comme si on avait du temps. Mais on a pas de Temps, c’est lui qui nous a.
Aujourd’hui est un de c’est jour où ça va mal. Mais j’sais pas pourquoi. J’me sens si seule. Perdue. En marchant, mes yeux observent les autres personnes qui passent dans le couloir. Tous des Inconnus.
Enfin, ils se posent sur une fille. S’attardent. Ils l’ont reconnus. Moi aussi. Mon cœur se met à battre. C’est le Regard. Elle. Ce Regard qui m’avait délivré de tous mes problèmes pendant quelques minutes. Jusqu’à me rendre folle. Puis il était partit. Malgré tout le bien qu’il m’avait fait, j’ai passé les derniers mois à essayer de l’oublier. Le voir disparaître a était un. Déchirement.
Il faut que je continue à marcher. Si je m’attarde, je m’attacherais encore. Si elle part encore, je serais encore plus malheureuse. Je sais que ce Regard me dévisage.
Je lutte pour ne pas lui rendre ce regard. Je... ne dois... pas... m’attarder. Finalement, mon cœur gagne encore. Peut-être que ça ne fera rien. De la regarder. Rien qu’un instant. Un instant.

Et Regard me regarde. Je ne sais même pas si Regard la qualifie elle, ou lui. Son regard. Mon regard. Notre regard, et nos regards. Parce que, quand ils se voient, ils ne sont qu'un. Un seul regard, une âme, un esprit. J'ai l'impression qu'elle lit en moi. Qu'elle ressent ce que je ressens, et qu'elle connait ce que j'ai connu. Elle ne doit pas avoir des souvenirs très gaies dans ce cas. les mains, ils se bousculent encore dans ma tête. Noël, la hibou de Mère, celui de Mrs. Moore...
Pourtant Regard me fait tout oublier. J'ai envie de lui parler. J'ai envie de savoir ce qui me relie à elle. Elle et son regard.
Alors j'avance. Et cette fois je ne partirais pas. Je vais lui parler. Parce que j'en ai besoin. Parce que je le veux. J'avance, encore et encore, mais plus j'avance plus j'ai l'impression qu'elle s'éloigne de moi. Est-ce vrai ? Elle me fuit ? Rien de plus normal, non ?
Mais je continue de marcher. Sans m'arrêter. Et cette fois-ci, je suis face à elle.

- Sa... salut.

"Salut". Un simple "salut". J'aurais pus dire n'importe quoi. M'excuser, par exemple. Elle aussi était aussi mal que moi, après notre rencontre ? Pendant les quelques minutes où nous nous regardions inévitablement, j'avais l'impression de revivre. Est-ce que c'est ça ? Suis-je morte ?

Lorsque je repose mes yeux sur le regard, je sais. Je sais que je ne peux plus m’en détourner. Même si je le veux. De toute façon, je ne le veux pas. Les sensations sont exactement les mêmes que l’autre soir. J’oublie mes problèmes. Le regard m’envoûte. Et nous ne formons qu’une.
Comme l’autre soir, j’hésite à aller la voir. J’ai peur qu’elle me rejette encore. Ça ma fait si mal, mais je ne lui en veux. Je comprend. En fait, je m’en veux à moi de ne pas avoir vu qu’elle ne voulait pas rester. Ou qu’elle ne pouvait pas, je l’espère.
Mais cette fois c’est elle qui s’approche. Mon cœur bat. Se dirige t’elle vraiment vers moi ? Ou est-ce une illusion de mon cœur qui espère qu’elle vienne ?
Elle se retrouve face à moi. Elle se souvient de moi. Elle est venue. Elle me salue, hésitante.
De nouveau, nous ne formons plus qu’un. Mais cette fois-ci, nous nous faisons face. Et cette fois-ci, je ne compte pas la laisser partir. Le lien n’a pas étais rompu, même après que nous nous somme brièvement parlé, si je veux le garder je sais que je ne dois pas faire n’importe quoi.
Regard, qu’est-ce que doit faire pour te garder ?
Je ne peux pas faire comme si je ne me souvenais pas d’elle. De tout ce que son regard m’a offert. C’est contre ma volonté et elle se rendra compte que c’est faux.

« Euh... ouais. S’lut. »

Je tremble de peur. Rien de plus pertinent n’arrive à sortir de ma bouche. Je plonge mes yeux verts jaunes dans les siens, gris, je peux enfin les contempler. Mes yeux scrutent les siens, espérant qu’elle comprendra grâce à mon regard. Tout ce que je n’arrive pas à lui dire.

Mon petit cœur ne tiens pas. Elle se rappelle pas de moi ? Où elle a une jumelle de regard ? Non non, c'est bien le Regard, celui que j'affectionne tant. J'ai l'impression qu'un poison prend possession de mon être. Elle m'a oubliée, bordel ! Et c'est ma faute, ma faute parce que j'ai fuis comme la pire des pires ! J'essaye de contenir mes émotions, coulant par mes yeux sous formes de gouttelettes. Des larmes, on appelle ça comme ça. Je lutte pour les garder, elle, tout comme les quelques milliers de larmes que j'ai retenues depuis 3 mois.

- Euh, excuses-moi, j'ai due me tromper de personne...

Et je fuis. Encore une fois je fuis. Mais elle aussi, à fuis. Elle a fait celle qui ne me connaissait pas. Ou alors, peut-être me suis-je vraiment trompée de personne ? Je m'arrête. Je n'ose pas me retourner, et voir qu'elle est partie, elle aussi. Sa me briserais encore plus que je ne le suis déjà. Malgré tout je veux savoir. Je me retourne alors, et pose cette question qui me brûle tant les lèvres.

- Alors tu ne te rappelle vraiment pas de moi ?

J'ai peur de sa réponse. J'ai peur qu'elle me dise qu'elle ne sais pas qui je suis, que je ne suis qu'une inconnue. Parce que c'est faux.

Je devrais être plus expressive, la joie d’avoir retrouvé le regard me submerge. Pourquoi n’arrives-je pas à la montrer ? Elle s’excuse, pensant qu’elle s’est trompé. J’ai mal à cause de moi-même. Avant, que je ne puisses la rattraper. Elle part. Une seconde fois.
Et je la suis. Sans réfléchir. Pour lui dire. Que je suis désolée. Que je me souviens d’elle. Que je suis si heureuse que c’est son cas aussi. Pour. Récupérer les sensations que m’a transmis son regard. Pour lui parler. Pour la remercier. Peut-être.
Mais qu’est-ce que je ferais si elle part encore ? Ce serait une déchirure, encore. Si elle ne veut pas rester quand je la rattraperais ?
Peux-tu rester encore un peu, Regard ?
Elle se retourne. Mon cœur bondit. Elle ne part pas. Pas encore. Je dois tout faire pour récupérer ce regard. A l’instant, où elle le repose sur moi je me sens revivre. Mon regard. Dans le sien. Celui qui est aussi le mien. Si elle le veut bien.
Elle me demande si je ne me rappelle vraiment pas d’elle. Mes yeux retiennent des larmes qui veulent s’échapper. Mais je veux rester forte. Pour que le regard veuille toujours me regarder.

« Non... Je m'en souviens, bien sûr... L’autre soir... je... »

Ma vois est un simple chuchotement. Brisée. Je ne suis pas sûre qu'elle m'est entendue. Pourquoi est-ce que je ne peux pas me contrôler ? Pourquoi ne puis-je tout simplement pas dire la vérité ? Le regard ne me jugera pas, au contraire elle m’a rendu heureuse pendant un cours instant. Peut-être pourra t’elle le recommencer ?
Le veux-tu, beau Regard ?

« Pardonnes-moi, s'il-te-plaît. Je crois que j’avais... peur... »

Peur qu’elle disparaisse. Qu’elle m’est oubliée. Qu’elle soit un songe. Peur de ce que ce regard m’a apporté. Peur d’Elle, peut-être. Peur de moi. De mes émotions.

Mais cette peur, Regard l’a fait disparaître, un jour. Je voudrais qu’il le refasse. Je voudrais ne plus avoir peur.

Mon cœur sourit. Il pleure de joie. Pourtant tout est différant. Je suis différente. Elle aussi, sans doute. J'ai tellement changée que je ne me reconnais plus, parfois. Je ne suis plus que l'ombre que celle que j'étais. Je ne suis plus qu'on corps sans âme. Le Néant. Et si elle je m'attache trop à Regard ? Et si ma douleur s'empare d'elle ? Elle m'en voudrait tant, je le sais. Et comment je le sais ? Parce que quand je suis partie, la dernière fois, j'ai pensée ce qu'elle pensait. Comme un lien. Un lien indéfaisable. Je suis si heureuse de la revoir. Si heureuse d'entendre pour la première fois sa voix. Et quelle belle voix.
Mais elle avait peur. Et c'est ce qui me rassure, et m'inquiète elle plus. Parce que moi aussi j'avais peur. Par Merlin, oui, j'avais peur qu'elle ne soit qu'un rêve, qu'une illusion. Mais quand je lai revue dans des couloirs, la Grande Salle, ou à n'importe quel autre endroits, j'ai compris qu'elle était réelle, et mon cauchemar à empiré.
Maintenant je ne veux u'une chose. Lui parler. Lui parler jusqu'à ma mort. Lui parler de moi, d'elle.

- Tu.. tu t'appelle comment ?

Première question. Parce que son nom, je ne le connais pas. Je ne connais rien d'elle, rien de là où notre conversation nous mènera, mais je veux entendre le son de sa voix.

Je la vois redevenir joyeuse. Non, en fait je la sens redevenir heureuse. Et moi aussi, je le suis. Nos cœurs battent à l’unisson. Depuis que nous avons commencé à nous parler, je les entends encore mieux. Ce doux son me berce.
Ce regard est désormais cette voix, aussi. Désormais, ce regard me fait tout oublier. Et cette voix me calme. Je suis si bien.
J’avais peur qu’un début de discussion détruise le lien. Mais non. Il le renforce. Le modifie. Le rends plus beau. Je ne veux plus qu’entendre sa voix. Et regarder son regard, aussi. Je ne veux plus qu’Elle.
Elle me demande comment je m’appelle. C’est si simple comme question. Pourquoi cela me procure cette si grande joie ? Cette simple question. A laquelle j’ai répondu tellement de fois. Cette question que j’ai poser tellement de fois. Mais dans sa bouche, elle est différente.

« Welmina. »

J’aurais put en rajouter plus. Dire mon nom de famille. Parler de ma maison. De mon année. Mais je ne le fais pas. Peut-être pour m’assurer que la discussion sera longue. Éternelle. Pour qu’elle aussi. Elle soit. Éternelle.
Je dois lui retourner la question, naturellement. Pour poser un nom sur ce regard. Je la comprends. Alors peut-être pourrais-je la connaître ?

« Et toi ?.. Qui es-tu ? »

Cette deuxième question semble sortit de ma bouche sans mon autorisation. J’aurais put juste lui demander son nom, c’est vrai. Mais ce n’est pas vraiment ce que je veux savoir.
Qui est-tu, regard ?
Je veux savoir qui elle est. Peut-être que je le sais déjà. Peut-être que ses yeux me l’ont dit. Mais je veux savoir qui elle est pour Elle-même. Ou pour moi. Peut-être.

Qui suis-je ? C'est une question importante. Même moi je n'ai pas la réponse. Je ne suis qu'une ombre, rodant dans les couloirs. Hantant une pauvre petite fille qui n'avait rien demandée. M'hantant moi-même. Et si j'ai tant l'impression de ne faire qu'un avec elle, ça veut dire que je la hante. Je ne veux pas qu'elle soi aussi détruite que je l'ai été. Je refuse qu'elle soit la victime de mes problèmes. Ce sont les miens.

- Je ne suis plus rien, Welmina.

Son nom résonant dans ma bouche me remplie de joie. Je ne réalise toujours pas que je lui parle, en ce moment même. Regard, toi qui hantait mes pensées chaque jours, Regard que j'ai réussie à oublier, je ne veux pas sombrer dans cette tristesse que j'ai ressentie. Je ne veux pas que tu me suive là dedans.

- Mais on m'appelle Lexa.

Lexa et Welmina. Welmina et Lexa. Nos deux prénoms, côte à côte. Nos deux prénoms ensemble. C'est comme one symphonie. Ça voie est si parfaite. La mienne est détruite. Et c'est surement ce que je suis. C'est pour ça que je n'ai jamais aimer chanter. J'ai toujours préférée le piano. Je n'ai pas à parlée, et je suis cachée par un rempart de musique. Si seulement je pouvais être cachée. Parce que j'ai honte de ce que je suis.

A chacun de ces mots, je renaît. J’ai enfin retrouver ce regard. Et toute la joie qu’il me procure. Et cette fois-ci, j’apprends sa voix. Elle devient mienne. Ma voix et mes paroles deviennent sienne.
Plus rien. Elle dit qu’elle n’est plus rien. Oserais-je lui dire que pour moi, ce soir là. Elle était. Tout. Oserais-je lui dire ? Je ne veux pas la laisser croire qu’elle n’est. Rien. Car on ne peut être rien. On peut être. Seul. Inutile. Détruit. Mais on ne peut pas être. Rien. Surtout Elle. Elle, elle est. Tout. Oserais-je lui dire ?
Oserais-je te le dire, Regard ?
Et puis elle m’offre son nom. Lexa. Il est magnifique. A son image. J’ai peur de le salir en le prononçant. J’ai peur de ne pas être à sa hauteur. Lexa. Mais son regard est si beau que j’ose. Lexa.

« Nan, Lexa. T’es pas rien. »

J’ai osé prononcer son prénom. Lexa. J’ai osé lui dire qu’elle n’était pas rien. Mais j’ai peur, qu’elle rejette ce que je lui dis. Qu’elle ne veule pas que je la contredise. Que je la perdre encore.
Peut-être que je le mériterais finalement, de la perdre. Peut-être que je ne la mérite pas, Elle. Mes pensées me font trop mal. Peu importe. Si je ne la mérite pas. Ouais, peu importe. Je vais beaucoup trop bien en sa présence pour m’en soucier. Lexa.