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13 mai 2020, 15:32
 CdC  Ça passe ?  ft. Henry Shoftshire 
Le Serdaigle trouve qu'ils tournent en rond. Bah en même temps, avec si peu d'infos, on peut pas trouver grand chose, nigaud. Si des générations d'élèves n'ont jamais rien trouvé, elle ne voit pas pourquoi deux gamins ordinaires allaient découvrir quoi que ce soit en cinq minutes. Bien sûr, elle ne se décourage pas, elle est toujours aussi motivée, mais elle regarde la vérité en face : aucune chance que le garçon ne trouve quelque chose. Elle, elle a un tout petit peu plus de chances que lui, vu qu'elle est intelligente. Mais ça sera quand même difficile pour elle. Impossible, même. Non, pas impossible. À cœur vaillant, rien d'impossible comme on dit. Et les Gryffondor sont des vaillants.
Elle ne répond pas au garçon, car elle trouve qu'il n'y a rien de plus à dire, il a déjà tout exposé. Elle est d'accord, alors elle hoche la tête, point. Elle ne va pas s’embarrasser de mots inutiles. Il va lui reprocher de les faire tourner en rond, sinon.

Nick est une bonne piste. Mais il faut d'abord le trouver. Un fantôme, c'est plus compliqué à dénicher qu'un élève, vu que ça va vraiment partout, ces machins blancs. Même dans les cachots. Elle voudrait bien aller dans les cachots. Mais elle n'est pas un fantôme. De toute manière, si c'est pour devenir aussi insupportable que le fantôme de sa famille, ce n'est même pas la peine. Elle ne veut pas devenir aussi aigrie et moqueuse. Je l'ai déjà été, et c'était pas jojo. Après, Nick est sympa, pareil pour le Moine Gras, mais le Baron Sanglant et la Dame Grise sont flippants chacun à leur manière. La norme des fantômes semblent être de se montrer froids et glaçants. Non merci, même si ainsi, il est vrai qu'elle pourrait se rendre n'importe où.
Donc, Nick. Où peut-il bien se cacher, à cette heure ? Il ne se cache pas. Elle le sait, mais ça fait plus mystérieux, dit comme ça. Bon, alors il est où ? Elle est bien embêtée. Elle ne fait pas attention à lui, en général. Elle perd courage. Ça sert à rien de se torturer la cervelle, vaut mieux le chercher, tout simplement. Oui, mais où ? Elle désespère et à envie de se taper la tête contre le mur. Elle regarde son camarade, dans l'attente. Il va peut-être trouver un truc.

La jeune fille ne sait pas si elle l'apprécie, ce gars. Il n'est pas méchant, ni trop idiot, mais ses manies de se moquer d'elle lui donnent vraiment envie de le frapper. Fort. Avec une batte. Mais elle n'a pas de batte. Elle n'est pas batteuse. Elle pourrait piquer celle de Maisie. Mais le temps qu'elle aille la chiper, le garçon aurait eu le temps de filer comme un lapin. Sa soudaine remarque sur sa dangerosité la fait tiquer

-Je suis dangereuse.

Elle ne sourit pas. Elle le regarde. Pas méchamment. Juste de façon flippante. Fixement. Le regard vide. Les doigts en serre. Elle a déjà battu une autre fille à la bagarre, l'année dernière. Et cette fille était douée. Celui-là, elle en ferait de la chair à pâté. Elle l'observe par en dessous, dans le blanc des yeux et la tête penchée sur le côté.

-Et je ne sors pas les griffes. J'étrangle. Tu d'manderas à l'attrapeuse de Gryffondor comment je l'ai battue à plat de couture. J'parie qu'elle s'en souvient encore. Sa gorge, surtout. Et son foie.

Et là, elle s'autorise à sourire. Mais pas le sourire, gentil, mignon, humoristique, toussa toussa, pour dire qu'elle blague. Non, un sourire de quelqu'un qui est sûr de lui, de ses capacités et de sa force. Elle a battu Arya. Comme une pro. Elle en est ressortie avec un nez en sang, mais ce n'était qu'un tout petit détail. Ah oui, et son adversaire lui avait aussi craché dessus. Mais franchement, pas de quoi en faire un fromage. Ce n'est pas elle qui a été humiliée. Elle en est fière, de cette victoire. Elle ne l'a pas battue à la course, mais à la bagarre, ça a été une autre histoire.
Elle sort du sujet. La gryffonne ne doit pas se concentrer sur ses talents de combattante, mais plutôt sur cette histoire de passage secret. Si elle continue de se disperser, c'est sûr qu'ils ne vont rien trouver du tout. Pourtant, elle se laisse de nouveau happer par un autre sujet. Le Serdaigle a entendu parler de leurs explosions ! Ses lèvres s'étirèrent et ses yeux se mirent à pétiller.
Il s'appelle Henry. Elle fronce le nez en entendant les surnoms pourris que pourraient faire son prénom à lui. Horrible. Tiens ! Mais je peux l'appeler comme ça ! Victorieuse, elle ne réagit qu'à peine quand il l'appelle Miss Cascadeuse. De toute manière, ce n'est pas si moche. Mais il se moque quand même d'elle. Elle plisse le nez et fronce les yeux. L'inverse : on dit plisser les yeux et froncer le nez. Ah oui.

-Enchantée, Horrible. Moi c'est Katherine. Tu peux m'appeler Kat. Ou Kataslysme. Katastrophe. Katacombes. Katadioptrique. Katamaran. Katalogue. Kataplasme. Katalyseur. Katapulte.

Elle a une petite préférence pour Kataclysme. Katapulte est marrant, de même que Katalogue. Katadioptrique est franchement imprononçable, par contre. Mais elle divague. Elle observe Horrible se lever, avant de l'imiter. Appeler Nick par magie ? Ça aurait le mérite d'être plus rapide, au moins.

-Tu vas p't'être être étonné, mais la majorité des gens préfèrent les muffins aux coups de batte.

Elle en tête de liste. Le coups de batte, c'est surtout marrant pour celui ou celle qui les donne. Moins pour ceux qui les reçoivent. Elle n'a bien sûr jamais expérimenté la chose, mais elle est sûre de ça. Tu sais ce qu'on dit : pour être sûr d'une chose, il faut tester. Non. Elle n'irait pas chercher la batte de Maisie. Et elle ne demanderait pas à Horrible de lui donner des coups avec. Ça va pas la tête ?! La jeune fille n'est pas maso à ce point-là, quand même.

-Y a sans doute un sort, mais j'le connais pas. Du coup, on va devoir s'y prendre à l'ancienne : manuellement. Pietalement, j'veux dire. En clair, on va l'chercher. Ou on hurle comme des babouins jusqu'à ce qu'il s'ramène. Comme tu veux.

Aucune de ces deux propositions ne le tente particulièrement. Elle n'a pas envie de cavaler partout, ni de hurler comme une folle. Sauf si elle utilise le sortilège Sonorus. Mais il aurait quand même un léger petit microscopique souci. Ça va rameuter tous les profs et bonjour la punition. Et il y aurait surement des élèves qui ramèneraient leur popotin jusqu'ici. Humiliant. Carrément. Alors elle doit cavaler. Galoper dans toutes les pièces du château jusqu'à trouver Nick. Peu réjouissant. Poudlard, c'est pas un petit cagibi. C'est un château énorme. Et le fantôme pouvait être dehors, aussi. Dans la Forêt Interdite. Je me porte volontaire pour aller fouiller là-bas ! Elle ne trompe personne. Tout le monde sait qu'elle ne va pas y chercher le fantôme. Elle irait plutôt fureter pour dénicher des loups garous et des bêtes assoiffées de sang. Peut-être même des licornes, quoique ce soit moins intéressant que les monstres sanguinaires.

-Tu crois qu'il nous dira des trucs ? Parce qu'il y en a qui ont dû lui faire garder l'secret. En le menaçant, tu vois. Vu qu'les Serments Inviolables, ça marche pas sur les trucs morts. J'crois.

Si la jeune fille de treize ans avait été Harry Potter, le fantôme de sa maison aurait peut-être parlé. Il doit bien aimer Harry Potter, non ? À ces pensées, une idée de génie lui vint à l'esprit. Ça ne concernait pas Celui-Qui-A-Survécu, pas du tout, même, mais c'est quand même génial. Merci Harry ! Même si il n'est plus de ce monde, l'idole de sa jeunesse arrive encore à aider les gens. Enfin elle et Horrible. Mais au final ça va sans doute aider l'humanité.
Bien sûr, son idée est compliquée, dangereuse et autres joyeusetés, mais ça peut marcher. Par contre, ça prendra du temps. Beaucoup de temps. Un mois, si elle se souvient bien.

-Le Polynectar ! L'un d'nous deux prend l'apparence de Miss Loewy et d'mande à Nick où s'trouve le passage. Faut juste trouver les ingrédients et des cheveux de la dirlo.

Rien de plus simple, bien sûr. Un jeu d'enfant. Le sarcasme, ça te va pas trop. N'importe quoi, le sarcasme, ça lui va super bien. Ça aussi, c'est du sarcasme.

Rien n'est plus semblable à l'identique que ce qui est pareil à la même chose.
Peut-être bien qu'il se passe quelque chose avec Edmund.
#0F144D — 5ème Année RP — 16 ans

14 mai 2020, 03:57
 CdC  Ça passe ?  ft. Henry Shoftshire 
Le Polynectar ? Sérieusement ? Il devait lui manquer une case c’était la seule possibilité qu’il voyait. Non seulement il risquait l’exclusion, mais déjà se faire passer pour la directrice. Il avait entendu des idées débiles, mais là, on touchait le fond selon Henry. Elle n’avait pas songé sérieusement au Polynectar ? Il se risqua à une petite question, voyant qu’elle ne disait rien d’autre.

- Attends, le Polynectar ce n’était pas une blague ? Tu étais sérieuse quand tu disais ça. C’est un plan foireux je te le dis direct. Déjà le Polynectar ce n’est pas à la portée de tout le monde. Mais en plus se faire passer pour Loewy c’est comme se pointer à la Citadelle en disant qu’on est Né-Moldus. Faut être sacrément allumé, pas sûr qu’elle apprécie. Sur ce coup-là, je ne te suis pas.

Henry avait d’abord pensé à une blague, mais non la jeune fille semblait on ne peut plus sérieuse. Il lui manquait clairement une case. Elle l’avait appelé Horrible, il devrait peut-être l’appeler Folle. Il avait été légèrement vexé par les paroles de la jeune fille. Elle avait un côté gros dur au cœur tendre, d’un côté ça l’amusait, mais ça commençait doucement à l’agacer. Il ne disait rien, ne voulant pas se la mettre à dos. Il devrait se renseigner sur cette attrapeuse de Gryffondor savoir ce que Miss Catastrophe lui avait fait. Bien que cela l’importe peu, et qu’il ne prenait pas vraiment au sérieux les menaces de la rouge et or.

Il était toujours adossé contre le mur de pierre froid. Ces pierres avaient un côté abrupt, un empilement de caillasse transformé en mur. La jeune fille elle était debout. Mais Henry préférait rester assis. Il restait assis pour penser. Il n’arrivait pas à penser convenablement quand il était en mouvement. Le fait d’être statique, immobile, lui permettait de mieux réfléchir. Et c’était ce dont ils avaient besoin. Pas de miss je montre les muscles. Il ne voyait aucune autre point de départ que Nick.

- Ouais, mais si on se met à beugler comme des hippogriffes ça va être un coup à rameuter la moitié du château. Donc au revoir la discrétion. Après, on lui a peut-être demandé de garder le silence, mais j’en doute. Je ne crois pas que ce soit un passage secret, mais plus un raccourci pour se faciliter la vie. Je ne pense pas qu’il y ait un trésor ou un truc à la Chambre des Secrets derrière un tel passage secret. Quoiqu’on n’est pas à l’abri d’une surprise. Mais j’en doute fortement.


Il réfléchissait, cherchant une alternative à recourir à l’aide d’un fantôme. Ce n’est pas que ça le dérangerait, mais il s’en passerait bien après tout. S’il pouvait découvrir ce passage tout seul, la gloire serait pour eux, enfin surtout lui. Car il était clairement la tête pensante du duo. Du Polynectar, franchement. Elle était sérieuse quand elle disait ça ? Henry en doutait, mais visiblement c’était le cas. La recette était bien trop compliquée pour leur niveau. Il ne connaissait pas le quart des ingrédients dont la plupart étaient surement soigneusement entreposés dans la réserve. Nan franchement, c’était une idée stupide. À côté son hold-up dans le bureau de la directrice semblait bien plus réalisable. Bien que plus risqué.

Il finit par se lever arpentant le couloir, son petit sac sur l’épaule droite. Vraiment, ce passage secret s’avérait être un vrai casse-tête. Il se remit à tâtonner les pierres dans l’espoir d’actionner un mécanisme secret. Mais rien, strictement que dalle. Juste les aspérités irrégulières de ces vieilles pierres. Il soufflait faisant les cent pas devant Katherine. Il se passa une main derrière la nuque, sa réflexion était assez intense, de sorte que son front se plissait par moment, lui donnant un petit air de singe savant. Il ne voyait que le fantôme des Gryffondor comme ouverture. Peut-être qu’il ne leur dirait rien. Ou alors sous forme codée, un message caché dans des paroles sibyllines. Henry espérait que ce ne serait pas le cas. Il se creusait déjà les méninges pour cette histoire de passage secret, alors devoir en plus décoder les paroles d’un fantôme, c’était trop. Et il était à peu près certain que Katastrophe n’en serait pas capable.

Il fixe également la jeune fille, ses mimiques l’amusent énormément. Sa susceptibilité aussi. Ça a un côté plaisant de l’énervé, mais Henry restais sur ses gardes, prêt à riposter ou fuir en cas de problème avec elle. Le ravalement de façade n’était pas réellement prévu pour le jeune blondinet. Il réfléchissait à voix haute, sans s’en rendre compte.

- Si j’étais un fantôme mort depuis des siècles, où est-ce que j’irai vers midi ? Surement dans la Grande Salle. Ou un endroit tout aussi fréquenté. Nick doit être le genre de fantôme à aimer les gens. Ce n’est pas un solitaire comme la Dame grise. Je parie une mornille qu’il est dans le Hall actuellement. Autant dire qu’on aura beau l’appeler aussi fort qu’on veut. Il ne nous entendra pas. Après, je peux toujours essayer de lui parler, mais je doute du résultat. Après qui d’autre connaissent tous les recoins. Peeves! Ouais, mais nan. Autant essayer de faire parler une armoire à glace. On n’obtiendra strictement rien de lui. Je préfère clairement l’éviter.

Il souffle continuant de marcher en cercle autour de la jeune fille. Il a de plus en plus faim et le fait de ne rien trouver l’agace de plus en plus. Il n’a qu’une envie c’est de descendre dans la Grande Salle pour manger son bacon fumé. Mais il n’aime pas l’idée de laisser Katastrophe seule. Merlin sait quelle idiotie elle serait capable de faire.

- J’ai beau réfléchir, je n’ai pas de meilleure idée pour Nick, y’a juste qu’a espéré qu’on lui ait rien empêché de dire à ce sujet et qu’il nous réponde. Sans ça je crois qu’on va devoir oublier cette idée. Si ça se trouve, c’est qu’un mythe. Mais j’en doute, je suis à peu près sûr de l’endroit, mais on a besoin de l’aide de Nick pour l’activer. Je pense que le mot de passe ça doit être un truc en rapport avec le courage, ou les sorts. Peut-être duel en latin ? Ou sortilèges ? J’ai l’impression de tourner en rond… Ça m’énerve !

Il continue de déambuler dans le couloir, plongé dans sa réflexion.

2e année RP/ Code coleur : #3d85c6

16 mai 2020, 16:32
 CdC  Ça passe ?  ft. Henry Shoftshire 
Il commence sérieusement à la saouler. Oui, le Polynectar n'est pas à la portée de tout le monde, c'est vrai. C'est même sûr. Sauf qu'elle, elle n'est pas "tout le monde". C'est une intello sans lunettes qui connait sans doute bien plus de choses que ce première année blondinet. Elle plisse les yeux. Non, il n'est pas vraiment pas emballé par l'idée. Eh ben tant pis ! Elle est de mauvaise humeur, mais parvient à le cacher. Manquerait plus qu'il se foute encore d'elle. Il va se prendre mon poing dans sa tronche, sinon. Un peu violent quand même. Coup de boule. Encore pire. Elle n'a pas quelque chose de moins... brutal ? Le regard qui tue. Voilà. Si il se remet encore à la taquiner, elle le fusille du regard. Elle a les yeux revolvers, elle le regard qui tue... Il faut vraiment qu'elle aille se faire soigner. Ça devient de plus en plus grave. Pourquoi ça ?

-Eh oh. Doucement. Calme-toi, coco. T'excite pas. On va pas le faire, t'es content ?

Horrible reste assis. Il bouge pas, il se contente de rester là. Ça aussi, ça l'énerve. Je croyais qu'il voulait qu'on aille voir Nick ! Et Môsieur-Je-Suis-Le-Meilleur ne daigne pas lever ses petites fesses ? Mais il va venir. Par la peau du cou, moi je te le dis. Elle pose ses poings sur ses hanches et le fixe, en attendant qu'il comprenne qu'il doit se lever. Il va pas comprendre, c'est pas bien clair. Elle s'apprête à le soulever par le col pour le tirer derrière elle comme un sac à patates. Mais il se met à causer. Il parle de son idée de hurler comme des hippogriffes. Sauf qu'elle a pas dit hippogriffe, elle a dit babouin. Mais pour qui il se prend à changer mes mots ? En plus, il dit que c'est une idée pourrie. Oui bon bah ça va, on a compris. Mes idées, c'est de la merde. Bon, elle était déjà d'accord pour dire que crier comme des babouins c'était pas top top. Mais à haute voix et dit par une autre personne, c'est pas agréable. Elle prend une grande inspiration énervée, essaie de se calmer, mais ça ne marche pas bien. On dirait plutôt qu'elle hyperventile. Elle arrête de respirer pour régler le problème. Ça le règle dix secondes. Elle est obligée de respirer. Sinon, elle va avoir un léger petit problème. Minuscule problème. Elle prend une grande goulée d'air. Ferme les yeux. Les rouvre. Le regarde. Elle est calme, très calme.

-Je sais, c'était pas brillant. Je m'en suis rendu compte avant, mais j'ai pas pensé à le dire. Enfin bref. On s'en fiche. Par contre, j'avais dit babouin, pas hippogriffe. Confond pas, s'il te plait.

Il se lève enfin. Eh bah c'est pas trop tôt ! Sauf qu'il ne semble pas aller chercher Nick. Non, il tâte les pierres des murs. Encore ? Agacée, elle se retient de le tirer par le bras pour qu'il la suive. De toute manière, elle ne sait pas trop ce qu'elle va dire à Nick, donc vaut mieux qu'il leur fasse perdre du temps, ça lui laisse un petit moment pour y réfléchir. Sauf que non. Môsieur Parfait décide de faire les cent pas. Et elle peut pas réfléchir. Surtout quand il le fait juste devant elle. Ça la déconcentre. Elle croise les bras en attendant qu'il finisse son manège. Il la fixe. Et tu trouve ça drôle ? Il ne peut pas regarder ailleurs, lui ? Elle n'a pas envie qu'il voie que ça l'énerve. Il va continuer, après.
Il émet des hypothèses. Elle ne voit pas trop ce qu'il y a de neuf dans ses dires. Elle lui a déjà avoué qu'elle voyait souvent le fantôme dans le Grand Hall. Pas que quoi faire son génie. Il parle aussi de Peeves. C'est vrai que celui-là, il doit savoir des trucs. Mais il ne dira rien qui ne soit dans son intérêt. Elle a eu la chance de ne pas beaucoup le croiser, mais elle le connais quand même un peu pour savoir qu'il essaiera surtout de les faire tourner en bourrique.

De nouveau, Horrible se met à réfléchir. Pas le peine de se torturer l'esprit. Tout à déjà été dit. En plus, il tourne autour d'elle. Elle n'essaie même pas de le suivre des yeux. Elle va avoir le tournis, sinon. Elle se contente d'attendre. De nouveau, il parle, mais ce n'est que pour ressasser ce qui a déjà été dit. L'impatience la gagne. Il va arrêter de tourner, oui ? Elle appuie ses doigts sur ses yeux en poussant un soupir exagéré.

-Tu veux bien t'arrêter, oui ? Tu me donnes mal à la tête à tournicoter comme ça. Et pas la peine de se perdre en conjectures, on verra quand on verra, point. De toute façon, on y va.

Elle récupère son sac, qu'elle glisse sur son épaule. Le poids la fait vaciller et elle a du mal à se stabiliser. La prochaine fois, elle prendra moins de livres. Elle n'en a pas besoin d'autant, en plus. Elle aurait pu les laisser au dortoir. Oui, mais au cas où ? Comment je fais si j'ai une petite envie de lecture ? Elle a déjà lu tous ses manuels. Et elle aime bien avoir du choix. Je verrais ça plus tard. Elle s'avance résolument pour quitter le couloir, mais manque de se prendre de nouveau les pieds dans la pierre. Elle lâche son chargement en essayant tant bien que mal de se rattraper, et les livres s'éparpillent un peu partout avec fracas.

-Nan mais c'est pas vrai ! Foutue pierre ! Tu pouvais pas te mettre ailleurs, toi ?! Dans les cachots, par exemple, pour faire trébucher les Serpys ? Mais non, faut que ce soit moi qui me prenne les pieds d'dans à chaque fois !

Elle est en train d'enguirlander une pierre. Une pierre. C'est ridicule. Mais pour faire bonne mesure, elle donne un grand coup de pied dedans, avant d'aller ramasser toutes ses affaires. Son carnet à dessins, en premier lieu. Le plus important. Il s'est ouvert sur ses croquis de chez elle. Et sur ces mots, écrits en gros : «Je vais avoir un petit frère ! Youpiiiiii !». Gênant. Elle se dépêche d'aller le récupérer, en espérant que Henry n'ait rien vu. La carnet a cogné contre un mur, mais il n'est pas abîmé. Elle referme, avant d'en caresser la couverture avec tendresse. Elle fourre le reste dans son sac, sans jeter un coup d’œil à son camarade, ni même à la foutue pierre. Si je la vois, je la cogne.

-T'as pas intérêt à te moquer, capiche ? Un mot, juste un mot, et tu vas te r'trouver chauve toute ta vie.

Elle espère que son camarade a compris. Il n'a pas l'air bien impressionné par elle, mais elle espère que maintenant, ça va changer. Elle est prête à mettre sa menace à exécution et garde sa baguette à portée de main. C'est un poil extrême. C'est vrai. Elle la range dans son pull noué à la taille. Elle peut quand même la récupérer, au cas où, mais ça ne fait pas agressif. Elle n'est pas agressive, de toute manière. Jamais de la vie. C'est pas son genre.
Elle remet sa besace sur son épaule, glisse une main dessous pour que ça tienne, et se prépare à se mettre en marche. Pas bien pratique, mais ça prendrait du temps si elle remontait au dortoir pour trier les bouquins. Et Nick aurait le temps de filer. Nick n'allait pas filer. Il n'a rien à se reprocher. Oui, mais quand même. Ça fait stylé, dit comme ça. Et peut-être qu'elle pourrait prendre deux-trois trucs dans la Grande Salle au passage. Elle a moins faim, mais il lui faut quand même quelque chose à se mettre sous la dent pour tenir jusqu'au soir. Surtout maintenant qu'elle a donné ses patacitrouilles à Henry. C'est malin, tiens ! Oui, bah elle n'y a pas pensé sur le coup.

Rien n'est plus semblable à l'identique que ce qui est pareil à la même chose.
Peut-être bien qu'il se passe quelque chose avec Edmund.
#0F144D — 5ème Année RP — 16 ans

17 mai 2020, 01:09
 CdC  Ça passe ?  ft. Henry Shoftshire 
Elle commençait sérieusement à l’agacer. Elle était drôle deux minutes et demie, mais plus il restait à ses côtés plus elle l’agaçait. Il ne savait pas sur quel pied danser ne voulant pas se la mettre à dos, mais franchement, il était tenté de mettre les ballerines au placard et de lui mettre son poing dans la figure. Mais il n’en fit rien, cette pensée le quitta aussi vite qu’elle était venue. Merlin qu’elle l’énervait, il n’avait pas digéré sa dernière remarque, c’était elle qui avait proposé l’idée stupide du Polynectar. Soit il lui manquait une case, soit elle était inconsciente du danger, et Henry n’allait pas risquer sa peau pour un prétendu passage secret qui pouvait tout à fait être imaginaire. Pas même pour les beaux yeux de quelqu’un fut-elle une fille.

Elle le fixe, visiblement ça l’agace qu’il reste assis, elle a mis ses poings sur les hanches, elle essaye de se donner un air furieux. Elle en est presque marrante. Pas autant que quand elle est vexée. Nan vraiment, cette file l’amuse beaucoup, y’a pas à dire, presque autant qu’elle l’agace. Elle tique quand je parle d’hippogriffe. Elle avait dit babouins, mais hippogriffes c’était mieux après tout. Et puis, ça semblait l’agacer alors c’était tout bénéfique pour lui. Il guettait quand même les gestes de la jeune fille, prêt à riposter en cas où. Non pas que ce soit quelqu’un de violent, mais il préférait anticiper les coups tordus. Et bien qu’elle paraisse inoffensive, elle pouvait très bien le prendre par surprise. Alors bien que d’apparence sereine, Henry restait sur ses gardes. Si elle commençait à devenir menaçante, Henry se demandait si un coup de boule l’assommerait suffisamment longtemps. Il avait la tête dure, mais franchement, il n’aimerait pas en arriver là. Visiblement elle se contente d’inspirer fort, les mains sur les hanches genre je suis en colère lève ton derrière. Il réprima un rire, il éprouvait d’ailleurs beaucoup de mal à le faire et un sourire s’esquissa sur son visage pendant quelques instants. Le jeune blondinet espérait qu’elle ne l’aurait pas remarqué. Elle semblait sur une corde raide, il va falloir calmer le jeu pour se la mettre à dos. Elle ferme les yeux, les rouvre, sa respiration est plus difficile ? De l’asthme peut-être ? Il hésite à poser la question. Mais sa respiration redevient normale l’instant d’après, alors il se ravise, une brève lueur d’inquiétude se dissipe alors de son visage qui reprend son air taquin habituel.

Après qu’il se soit levé et après qu’il se soit amusé à parcourir les pierres du château du bout des doigts dans le seul but de la faire patienter. Il se retourne un peu, parfait, elle ne semble pas aimée. Alors il se met à lui tourner autour pour la déconcentrer. Il la fixe, elle le fixe. Ça l’énerve. Ça l’amuse. Ils jouaient déjà depuis un moment au chat et à la souris. Henry ne s’était pas autant amusé à enquiquiner quelqu’un depuis des millénaires. D’ordinaire c’était Julian.qu’il embêtait, mais là cette fille était sa Julianette. Décidément ça sonne beaucoup moins bien que Juliette. Mais Henry n’avait aucunement l’intention de jouer les Roméo. Il repense à Peeves, il n’avait toujours pas digéré l’encre que cet idiot de fantôme lui avait jetée dessus un soir qu’il rentrait un peu tard dans sa salle commune. Visiblement le heurtoir s’était lui aussi ligué contre lui, l’énigme étant pour Henry insoluble il dut attendre qu’un autre élève se pointe et lui laisse la porte ouverte. Alors franchement, il n’avait pas envie de revoir le fantôme de si tôt.

Il continue de lui tourner autour en répétant les hypothèses, il la surveille du coin de l’œil. Elle commence à enrager. Alors il s’écarte, histoire de se mettre hors de portée et la regarde. Elle le houspille. Il se retient de sortir une énième provocation à l’encontre de la jeune fille. Ça pourrait être la provocation de trop alors Henry attend un moment plus importun, où son énervement serait redescendu. Il ne dit rien. Il n’avait pas envie de parler, elle pouvait mal interpréter une provocation qui n’en était pas une. Elle récupère son sac, le fourre sur son épaule. Il a l’air vachement lourd, y’a quoi dedans ? Une batte, quand même pas. Ça se verrait. Quoiqu’avec une sorcière on était jamais à l’abri. Il la regarde commencer à avancer… Elle semble avoir oublié la pierre. Il regarde la pierre. Puis Miss Hippogriffe… Et la rencontre est inévitable. Elle se casse la figure, de façon peu gracieuse… Et Henry ne peut pas s’empêcher de rire à gorge déployée. Il rit comme il a rarement ri. Cela dure plusieurs minutes, il termine plier en deux. Il n’était pas victime d’un Rictusempra, mais c’était tout comme.

Il finit par réussir à se calmer et à se redresser, son regard rencontrant un carnet qu’elle avait fait tomber, un carnet contre le mur d’en face. La seule chose qu’il pouvait lire c’était qu’elle allait apparemment avoir un petit frère. Henry l’enviait, il n’avait pas envie de blaguer là-dessus. Il avait toujours rêvé d’avoir un frère ou même une sœur. Quelqu’un de son âge, de son sang, qui le comprenait, qui l’accompagnait dans ses doutes, ses peines, ses joies. Tous ces petits moments qui vous forge. Mais il n’en avait jamais eu l’occasion. Un voile de tristesse passa sur son visage. Il n’avait plus envie de rire. Il ne fit aucun commentaire sur la chute de la jeune fille, qui le fusillait du regard, en menaçant de le rendre chauve s’il se moquait. Pour appuyer sa menace, elle bougea sa baguette qu’elle garda en main quelques instants. Instinctivement ; la main d’Henry plongea dans sa poche où se trouvait la sienne. Elle ne lui avait jamais fait défaut, mais dans le genre capricieuse elle possédait sûrement la palme d’or. Il n’avait de toute façon pas l’intention de se moquer, ce qu’il ne manqua pas de lui expliquer :

- J’tenvie tu sais Miss Hippogriffe, j’ai toujours voulu un frère. T’as de la chance, moi j’suis seule. Et franchement c’est pas marrant du tout.

Pourquoi avait-il dit cela après tout ? Rien ne l’obligeait de lui dire ces choses-là. Il aurait très bien pu faire genre de rien n’étais. Mais il avait senti le besoin de remettre les choses à leur place. La rassurer d’une certaine manière. Il avait perdu son air taquin, son sourire. Il n’avait plus envie de rire. Son visage était clairement empreint de regret, et d’un peu de mélancolie peut-être. Il avait mis ses mains dans ses poches. Son sac sur une seule épaule, il s’abimait le dos, il le savait, mais c’était davantage un toc qu’une réelle envie. Il n’y faisait pas tellement attention. Il observait Miss Hippogriffe remettre son sac correctement. Il avait faim. Il devrait surement faire un crochet par la Grande Salle. Histoire de manger un bout, avec un peu de chance Nick se trouvait dans les parages. Alors, bon autant essayer de faire d’une pierre deux coups. Il prit soin d’éviter la pierre et commença à marcher avant de se tourner vers sa camarade :

- On va à la Grande Salle. Tes patacitrouilles étaient super bonnes, mais j’crois bien que j’vais m’écrouler si je mange pas un bout. Et p’t’être qu’avec un peu de chance y’aura Nick. Tu viens ?


Il s’était arrêté un peu plus loin la regardant, attendant qu’elle avance vers lui. Son visage était beaucoup moins enjoué, le cruel rappel qu’il venait d’avoir lui avait fait perdre l’envie de rire. Il n’avait même plus d’idées pour la taquiner. Il se sentait seul. Affreusement seul.

2e année RP/ Code coleur : #3d85c6

17 mai 2020, 16:48
 CdC  Ça passe ?  ft. Henry Shoftshire 
On dirait un couple. Toujours à se titiller et à se chamailler. Gloups. Elle manque de s'étouffer. Pas du tout. En plus, il ne se chamaillent pas trop. Il ne peuvent pas se blairer, c'est tout. Et ce Henry... il la trouve apparemment très drôle. À mes dépens, oui. Il semble que la voir trébucher de nouveau le fasse vraiment rire. Il est vrai qu'elle n'a pas été très maligne en ne faisant pas attention. Si elle peut tomber une fois, elle peut tomber cinquante mille autres fois, jusqu'à ce qu'elle procède autrement. Ce n'est pas en répétant cent fois le même geste qu'elle obtiendra un résultat différent, comme dit elle-ne-sait-plus-quel-grand-personnage-historique. C'est peut-être Einstein, qui a dit ça, mais elle ne se souviens plus. En attendant, il se fout bien de ma gueule, celui-là. Pas Einstein, Henry.
Sa menace de le rendre chauve semble marcher, parce que si il a rit, il n'a quand même rien dit. Mais il n'a pas rit de ce que j'ai écrit dans le carnet. Peut-être n'a-il rien vu du tout. Ou pas. En jetant un bref coup d’œil, elle voit qu'il à lui aussi armé sa baguetteen réponse à son geste. Et qu'il semble aussi un peu triste. Ce qu'il lui dit ensuite la fait se mordre les lèvres. Ah. Ceux qui ont des frères et sœurs feraient tout pour ne pas en avoir, et ceux qui n'en ont pas en voudraient bien. Ce n'est pas très juste. Il faudrait échanger. Elle s'exprime avec douceur.

-J'ai un autre petit frère et... ce n'est pas la joie, quoi. Il me déteste. L'été dernier, il passait son temps à me rabrouer comme si il était préfet. Alors qu'il a six ans et ne sait même pas s'habiller tout seul. Ça a l'air bien d'avoir des frères et soeurs, dans la vraie vie c'est moins drôle. Mais c'est vrai qu'on se sent moins seul. Je crois.

Elle, elle se sent un peu seule aussi. Mais même si Chan était là, ça ne changerait rien. Un fossé les sépare. La peine les sépare. La jalousie qu'elle ressent envers lui. La colère. La déception. Il est fini, le temps où ils s'entendaient comme des larrons en foire. En même temps... Je n'ai jamais été honnête avec moi-même. Dès le début, elle avait été jalouse. Chan avait eu toute l'attention. Tous les cadeaux. Bien sûr, c'était normal que les plus jeunes soient plus gâtés, mais... C'était le fils prodigue tant attendu. Une version bien plus parfaite que la Katherine bizarre. Et la Katherine bizarre, au rebut, juste ressortie pour parader et pour bien se montrer. Elle s'est toujours menti, se disant qu'elle n'était pas jalouse, alors que si, la jalousie et la rancœur la rongeaient. Elle aurait bien aimé, des fois, que Chan disparaisse. C'est pas agréable, de vivre dans l'ombre de quelqu'un. Mais elle l'aime tout de même, ce sale gosse pourri gâté. Elle soupire.
Elle tangue un peu, avec son chargement. On dirait un canard. Oui, c'est ça, elle marche comme un canard. Henry lui annonce qu'ils vont dans la Grande Salle. Lui aussi à un peu faim, apparemment. Et le fantôme doit surement s'y trouver. Ou pas loin. Et puis, ils chercheraient mieux le ventre plein, après tout. J'espère qu'il y a du poulet.

-J'crève la dalle.

Il l'attend, alors elle le rejoint en trottinant, toujours avec sa démarche de palmipède. Elle finit par le rattraper et se met en route. La remarque qu'il lui a faite sur sa solitude lui a enlevé tout son agacement envers lui. Elle sait ce que c'est. Il a l'air encore triste. Elle ne sait pas quoi dire. Qu'est-ce que je voudrais qu'on me dise, à sa place ? Elle n'en a pas la moindre idée. Je voudrais juste un peu de réconfort, je crois. La jeune fille se rapproche de lui et lui donne un léger coup d'épaule. Amical. Affectueux. Même pas violent. Elle pose juste son épaule contre celle du garçon, avant se s'écarter de quelques centimètres. Elle lui sourit. T'es pas tout seul, mec. Le dernier mot est de trop, mais l'intention est là. En pensée. Elle ne l'a pas dit à voix haute. Peut-être doit-elle le faire. Mais elle n'ose pas, de peur de paraître gauche et de tout gâcher. Je gâche toujours tout, après tout.
Elle reprend sa marche normalement, perdue dans ses pensées. Oui, je sais ce que c'est. Et l'humeur de son camarade la gagne de plus en plus, jusqu'à ce qu'elle soit au bord des larmes. Elle aimerait bien avoir quelqu'un à qui raconter tout ça. Mais elle n'a pas d'amis. Enfin si, mais... La présence de Deamon lui manque. Lui, il la comprenait et elle pouvait tout lui dire. Même quand il n'était pas là, elle ne se sentait pas seule. Et j'ai tout cassé. Si elle avait été amoureuse de lui, si elle avait partagé ses sentiments, il serait encore auprès d'elle. L'amour, c'est vraiment la merde. Quand tout va bien, ça semble merveilleux, mais dès que quelque chose ne va pas, ça détruit tout, tout, tout. Et ça fait mal. Elle aime son ex-meilleur ami. Elle l'aime beaucoup. Mais ça n'a pas suffit. J'aimerais juste avoir quelqu'un. Juste... quelqu'un. Une présence, un apaisement.
Je vais craquer. Elle en veut au Serdaigle d'avoir fait remonter tout ça. La peine que Deamon lui a faite. Celle de la perte de sa Grand-Maman refait surface. Sa solitude. Je pensais que si je devenais gentille, tout irait mieux. Qu'elle aurait des amis qui lui feraient oublier la douleur. Mais Grand-Maman Lee et Deamon ont laissé un vide impossible à remplir. Même la perspective d'avoir un nouveau frère n'arrive pas à lui faire oublier ce vide. Alors que si elle a autant changé, ce n'est pas seulement pour rendre fiers Dee et Grand-Maman. C'est aussi pour son frère. Qu'elle ne verra même pas. Sauf les étés. Juste les étés. Il grandira sans elle.
Il faut qu'elle pense à autre chose, sinon elle va pleurer. Elle a déjà les larmes aux yeux, elle ne veut pas que Henry la voit craquer complètement. Elle réfléchit à l'après Nick. Au cas où celui-ci ne dirait rien. Elle n'essaie même pas de penser à ce qu'elle va lui dire, parce qu'elle risque de ne pas se rappeler ce qu'elle est censée lui raconter et de stresser carrément. Mieux vaut ne pas prévoir ses paroles à l'avance et laisser faire. Elle se focalise donc sur autre chose. Et trouve. Pas une idée hyper fameuse, mais c'est mieux que rien.

-Si avec Nick, ça n'marche pas, j'ai une autre idée. Et c'est pas l'Polynectar. Je pense plutôt aux elfes de maison. Le tout, c'est d'en trouver un et qui veuille bien nous aider. (Elle se rend compte qu'elle commence par la fin.) Ils peuvent transplaner partout, non ? Du coup, j'me disais que l'un d'eux pourraient nous emmener dans l'passage. Déjà, pour vérifier qu'il existe et puis si l'ouverture du passage est un mécanisme, de l'intérieur on pourrait peut-être voir comment ça marche pour ouvrir. Ou trouver une autre entrée.

Elle fait une petite pause pour reprendre son souffle. Elle a parlé doucement, sans s'écrier comme elle aurait fait d'habitude. Mais elle a le moral un peu à plat et l'excitation a du mal à la gagner. Surtout qu'elle ne veut pas repartir de nouveau sur une mauvaise entente avec Henry. Pas d'humeur. Elle veut juste qu'il ne dise rien de vexant. Parce que ce n'est pas agréable et parce qu'elle ne saurait pas quoi répondre. Elle n'en aurait même pas le courage. Je vais me mettre à pleurer, c'est pas vrai ! Elle détourne les yeux, se cache le visage dans les cheveux et essuie discrètement les quelques larmes qui ont coulé. Elle veut se jeter dans son lit et faire un câlin à son oreiller. Je veux un câlin. Il faut que la gryffonne se calme. Tout de suite. Elle prend une grande inspiration et elle expire. Voilà, ça va mieux.

-Evidemment, je n'dis pas que c'est simple. Parce qu'aucun de nous n'a accès aux cuisines, déjà. Et pour le convaincre, bah... ça va être compliqué. Mais en même temps, si ça foire avec Nick, y a pas cent autres possibilités non plus. Et c'est moins dangereux qu'le Polynectar. C'est pas si mal, hein ?

Elle guette son assentiment avec une légère grimace. Depuis le début, c'est lui qui a les bonnes idées. Elle, chaque fois qu'elle ouvre la bouche, c'est pour raconter des bêtises. Mais je sais pas faire grand chose d'autre. Son côté extravagant et fantasque, c'est sa marque de fabrique. Et puis c'est toujours mieux que de pleurer. Ça donne l'impression qu'elle est joyeuse. Que tout va bien. Et elle se plie à ce jeu, jusqu'à croire elle-même qu'elle va très bien. Sauf que rien ne va plus trop. Dans quelques temps, ça ira mieux. Le temps guérit, dit-on. Alors le temps la guérira. Il lui faut juste un peu de patience. Le problème, c'est que la brunette n'en a pas vraiment. Mais de toute manière, elle est bien obligée, alors zut.
Elle se dit qu'elle doit paraitre bizarre aux yeux d'Henry. À être aussi... normale. Moins sarcastique, moins sur la défensive. Elle n'a sans doute rien perdu de son côté lunatique. Je change d'émotions comme de chemise.

Rien n'est plus semblable à l'identique que ce qui est pareil à la même chose.
Peut-être bien qu'il se passe quelque chose avec Edmund.
#0F144D — 5ème Année RP — 16 ans

19 mai 2020, 03:34
 CdC  Ça passe ?  ft. Henry Shoftshire 
La solitude. Quelle étrange sensation que la solitude. Il ne la ressentait que rarement. Il avait le contact facile, alors il n’avait pas vraiment ressenti la solitude jusque là. Mais là, elle lui ravageait le cœur. Le bouffait de l’intérieur. Il faisait bonne figure, mais au fond de lui. Il le sentait, il pouvait le sentir. Il était plus que mal. Ça va passer. Enfin peut-être. Il va faire comme il fait d’ordinaire, occulter ses souffrances. Les remettre a plus tard et se prend le retour. Ce n’est pas la première fois qu’il ferait ça. Un mécanisme d’autodéfense. Mais voilà, c’était pas très efficace comme méthode. Il était doué d’empathie envers les autres. Mais il était incapable de se gérer lui-même.

Il se faisait toute ses réflexions en attendant la Gryffondor. Mains dans les poches. Ça y’est, il avait enfilé son masque, histoire de faire bonne figure. Qu’on ne décèle pas ce qui le ronge. Un masque de surface, il ne fallait surtout pas creuser. Il était Arlequin et devait le rester. Elle l’observe sa baguette toujours au même endroit. Il l’observe, et finit par ranger la sienne lorsqu’il observe sa réaction. Il était certain qu’elle ne tenterait rien. Sa petite confidence avait clairement refroidi le sourire d’Henry. Il n’était plus taquin, espiègle. Mais de façade, il sonnait faux. Henry cherchait juste à maintenir les apparences. Mais là, il n’en avait pas envie. La seule chose qu’il voulait s’est allée dehors, espérez qu’il se mette soudain à pleuvoir et qu’il s’installe dans le parc pour réfléchir. Mais non, cela n’allait pas être possible de toute façon. Il aimait rester sous la pluie printanière, une pluie qui rafraîchit son corps et ses idées. Mais, ça aussi, aujourd’hui il semblait en être privé. Elle lui parle de son petit frère, visiblement ce n’est pas la joie chez elle. Elle n’aime pas l’autorité, Henry s’en doutait déjà, mais il en avait désormais la confirmation. Elle disait que ce n’était pas la joie. Henry s’en doutait, il ne put s’empêcher de répliquer d’une voix un peu mélancolique :

Même si vous vous détestez, il existe. Et déjà rien que ça, c’est beaucoup. Moi je suis seule, et je risque de le rester… C’est étrange quand même, j’étais toujours entouré, mais c’était lorsque j’étais entouré, plus petit que je me sentais seul, désespérément seul. Franchement, j’aurais voulu en avoir un. Rien que pour le fait d’avoir une épaule sur laquelle m’appuyer. Mais ça aussi on me l’a refusé.

Il avait dit cela en s’étant arrêté face à une fenêtre. Les mains dans les poches, le regard perdu. Il observait les cimes des arbres, les arbres au loin. Eux n’avaient pas de soucis existentiels. Il se contentait d’exister sans rien demander. Mais alors pourquoi Henry ne pouvait-il pas être un arbre, et exister simplement ? Son regard était perdu et l’espace d’un instant, il voulait revenir en arrière, quand tout allait bien. Mais c’était des printemps révolus. Le passé est figé, le présent est actuel et le futur incertain. Il sentait poindre au fond de lui, un instinct de jalousie envers Katherine. Il l’enviait davantage qu’il ne la jalousait. Cependant, il réprima comme souvent cet instinct primitif de possession de ce que lui ne pourrait jamais avoir. Il s’était arrêté devant cette fenêtre, et ne savait pas si Katherine en avait fait de même. Non pas qu’il s’en fichait, elle l’amusait, elle un peu moins, mais dans le fond il était à peu près sûr que c’était le cas.

Il tourna un instant le regard vers la lionne, sa démarche était cocasse. On aurait dit un canard avec la lourdeur d’un hippogriffe. Il l’observa quelques instants. Ayant simplement tourné la tête. Elle aussi crève la dalle. Tant mieux, elle ne penserait pas à le frapper pour la prochaine pique qu’il allait lui sortir :

- On dirait un canard avec les… non-laisses tombées… Oublie.

Sa déprime l’avait abattu en plein vol, l’aigle avait chuté. Il n’était pas allé au bout de sa pique, sa mélancolie l’ayant rattrapé. Il avait de nouveau détourné le regard, il fuyait la vérité. Il fuyait les éventuelles questions. Espérons qu’elle n’est rien entendu, ça l’arrangerait bien. Sinon, ils allaient repartir pour un tour et Henry n’était pas certain de vouloir. IL ne lui prête plus vraiment attention jusqu’à ce qu’il sente un coup d’épaule, pas trop fort, suffisamment pour attirer son attention. Il pense d’abord à un idiot l’ayant bousculé sans raison. Cependant c’est juste sa camarade. Il détourne le regard vers elle, elle lui sourit. Lui ne sourit pas, sa bouche est pincée, assez inexpressive. Il se force à lui faire un petit sourire. Pour la rassurer et quel ne pose pas de question. Ou alors, peut-être que c’est pour la remercier d’essayer de le réconforter. Et de nouveau, elle s’éloigne, et Henry est de nouveau assailli de ses émotions négatives : jalousie, mélancolie, tristesse. Cette fois-ci, elle est quelque pas devant lui. Lui n’a toujours pas bougé.

Il finit par arracher son regard à la cime des arbres et reprendre sa marche, rattrapant en quelque enjambée la jeune fille. Elle ne dit plus rien et semble perdue dans ses pensées. Il a plombé l’ambiance, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Son rythme à ralentit, elle semble plongée dans des souvenirs… Henry ne dit rien, il cale son rythme de marche sur la jeune fille et l’observe du coin de l’œil. Elle aussi, son aspect brut de décoffrage semble être une coquille. Elle ressemble un peu à Henry, parfois ils jouent des rôles malgré eux, des comédiens dans le spectacle qu’est leur vie. Voilà ce qu’il avait le sentiment d’être parfois. Ressentait-elle la même chose. Il semble que la nouvelle d’un agrandissement de la famille soit une perspective incertaine pour elle, ça ne semble pas lui faire si plaisir que ça. Pourquoi ? Henry serait prêt à tout donner pour cette optique et elle n’en voulait pas. Quelque chose lui échappait, mais quoi ? Il ne savait pas.

Elle semblait aussi réfléchir et proposer une idée, un plan B. Les elfes de maisons. L’idée était loin d’être stupide. Encore fallait-il réfléchir à comment convaincre un elfe.

- Je ne sais pas, l’idée n’est pas mauvaise. Mais c’est quand même vachement incertain. Je sais que les sorciers ont besoin d’avoir vu le lieu ou du moins avoir une image en tête. Alors en théorie si ce passage est secret, je doute que les elfes l’empruntent. Sinon les rumeurs seraient plus grandes. Cependant l’idée n’est pas mauvaise je dois dire. Après, le problème qui se pose, dans l’optique où on arrive à transplaner à l’intérieur c’est que je doute qu’on puisse ressortir comme ça. Je ne suis pas sûr qu’on puisse transplaner dans un passage secret, dans l’optique où pour une raison A ou B on se retrouverait coincé à l’intérieur ça pourrait s’avérer compliquer. L’idée est très risquée. Mais c’est une solution envisageable.

Elle était très risquée et hautement improbable, mais Henry ne voulait pas casser les espoirs de la jeune fille. En réalité son option était inenvisageable. Soudoyer un elfe était compliqué, ils étaient dévoués au service de Poudlard. Et Henry connaissait leur proposition à se punir à la moindre faut. Il n’osait imaginer la punition que s’infligerait un elfe pour les avoir aidés. Et ça le mettait encore plus mal. Il observait encore Katherine, elle ne semblait pas aller mieux, il surprit même une larme au coin de ses yeux. Elle détourne le visage et semble essuyer ses larmes. Henry est touchée par la jeune fille. Il a envie de l’aider à aller mieux ;

N’écoutant que sa sympathie, il s’arrête devant la jeune fille et sans crier gare ni un mot, il la prend dans ses bras. Un câlin pour essayer de la réconforter. Il la serre doucement contre lui. Pourquoi fait-il cela ? Il ne sait pas. Il le fait et c’est bien suffisant. Il ne se sent pas forcé. Dans le fond lui aussi en a envie, alors il n’écoute que son instinct. Il ne lui a jamais fait défaut, alors ça n’allait pas commencer aujourd’hui. Il ne disait rien, c’était inutile. Il la serrait juste. Essayant d’aspirer sa peine comme une éponge. Il reste immobile un long moment, avant de s’en rendre compte et de se reculer légèrement, brisant son étreinte.

- Je… Humm… Désolé…

Pourquoi s’excusait-il ? Pour avoir fait passer ses besoins de façon égoïste. Ça devait être ça. Il avait agi de façon égoïste. Il attendait une réaction de la jeune fille. Ne disant ni ne faisant plus rien. Il la fixait, incertain de ce qu’elle allait faire. Il avait besoin de réconfort, elle aussi. Mais il n’était pas certain d’avoir bien agit. Peut-être qu’elle n’aimait pas les câlins. Il a faim de nourriture et de réponses à ses préoccupations. Nick est définitivement leur seule réelle piste, enfin il y avait toujours Peeves, mais si tel est le cas. Henry passait son tour. Non, décidément, il ne voyait rien d’autre. Mais son esprit était embrumé, il n’était pas sûr d’avoir toutes les cartes en main. La solitude prenait d’assaut les hautes tours de son esprit, l’emplissant de nouveau d’un brin de mélancolie. Il se laissait porter, le regard dans le vague, la tête dans les nuages.

2e année RP/ Code coleur : #3d85c6

20 mai 2020, 16:41
 CdC  Ça passe ?  ft. Henry Shoftshire 
Tu ne comprends pas. Tu ne comprends vraiment rien. Il veut avoir un frère, il l'envie, mais il ne sait rien. Il ne sait pas ce que c'est. Si son frère était différent, moins insupportable, elle lui dirait peut-être que c'est cool d'être sœur. Un peu chiant parfois, mais cool. Mais il ne connait pas Chan, il ne la connait pas, il ne connait pas sa famille. Il ne sait pas dans quelle ambiance elle a vécu. Si il le savait, il ne dirait pas ce genre de choses. Il ne l'envierait pas. Les autres frère ou sœurs, peut-être, mais surement pas elle. Si tu veux, on échange. Tu vas voir ce que c'est. D'être toujours au bord des larmes, la gorge nouée devant tant d'injustice. La solitude, la solitude. Quand t'as juste une personne qui te montre qu'elle t'aime vraiment. Mais il ne peut pas comprendre. Il pense qu'elle a dû se sentir entourée alors que pas du tout. Elle a un frère, un père, une mère et une grand-mère. Mais elle s'est toujours sentie très seule. Au début, ça ne la dérangeait pas. Plus tard, si. Sa Grand-Maman avait été son roc et elle n'aurait pas tenu sans elle. Et maintenant elle est morte.
Elle fixe le Serdaigle. Pince les lèvres. Lui tourne le dos en récupérant son sac, tandis qu'il l'attend manifestement. Son ton, froid, rageur, empli la pièce. Mais ce n'est pas contre lui qu'elle est en colère. Elle espère qu'il le sait. Sa voix, basse et rauque au début, monte en volume et se fêle de plus en plus à mesure qu'elle parle. Qu'elle raconte. Pour une fois, sa diction n'est pas trop pourrie.

-J'aurais aimé avoir des parents qui m'aimaient pour ce que j’étais. J'aurais aimé ne pas servir de faire-valoir. J'aurais aimé ne pas vivre dans l'ombre de mon frère. Ne pas toujours passer au second plan. Je n'ai jamais pu collectionner de cartes de chocogrenouilles avant mon arrivée ici parce qu'un jour, ce sale mioche a piqué une crise pour avoir les miennes. Alors qu'il les avaient déjà en triple exemplaire. Et maintenant, il me hait. J'ai fait une erreur : je n'ai pas été là. Et c'est un drame. Il a toujours tout eu et quand ma présence lui a été refusée -alors que si il me l'avait demandé, je serais revenue- je suis devenue une pestiférée. Il veut, il obtient. Et quand ça ne marche pas, t'es un salaud. Un autre frère, ça aurait été plus sympa. Tous les autres auraient été mieux. Même si je l'aime, celui-là.

Elle demandait une chose, elle ne l'avait pas. Il demandait exactement la même chose deux secondes plus tard et lui il l'avait. Et ensuite il l'a regardait avec un sourire en coin. Et partait sans même lui avoir proposé l'objet. Alors que généralement, les choses qu'elle demandait ne l'intéressait jamais. Il n'en avait rien à faire. Il voulait juste lui prouver qu'il avait tous les pouvoirs et qu'elle n'était rien. Petit con.
Chan est quelqu'un de sournois. Avoir été gâté l'a rendu ainsi. Elle, n'ayant pas été désirée, a été éduquée normalement. Pour Chan, ça a été différent. Mais malgré ses caprices, il peut rester adorable. De facade. C'est ce qui fait que même sa Grand-Maman le gâtait. Alors que la vieille femme ne supportait pas ses manières. Mais il sait se faire aimer et ça passe toujours comme une lettre à la poste. Un sourire angélique et c'est dans la poche. Alors qu'il est horrible. Elle le déteste. Elle le jalouse. Mais elle l'aime et elle le lui a toujours montré. Lui, rien, sauf quand ça l'arrange. Un sale gosse. Combien de fois elle aurait aimé le gifler... Pendant des heures, en continu. Qu'il récolte ce qu'il a semé. Ce qu'il mérite.
Henry a semblé dire quelque chose en voyant sa démarche. Mais il s'est ravisé, apparemment. Comme elle n'a pas bien entendu, elle n'a rien dit et elle ne lui a pas demandé de répéter. Elle ne veut même pas savoir ce qu'il a voulu lui dire. Rien à faire.
Son coup d'épaule n'a pas l'air d'avoir eu l'effet escompté, si il lui sourit, ce n'est pas sincèrement. Juste pour la rassurer. Elle n'insiste pas. Elle pense à l'attendre en voyant qu'il ne vient pas, qu'il ne la suit pas tout de suite, mais il finit tout de même par la rejoindre. Elle sait qu'il la regarde. Mais elle ne tourne pas la tête. Qu'il regarde ce qu'il veut, qu'il pense ce qu'il veut. Menteuse. C'est vrai qu'elle ne veut pas qu'il pense du mal d'elle. Elle ne veut pas qu'il la croit débile. Qu'il pense qu'elle a toujours des idées farfelues et qu'elle n'est qu'une moins que rien. Et il lui semble que l'idée qu'elle expose n'aie pas l'air d'être trop pourrie aux yeux de son camarade. Elle a un petit sourire. Tu vois, je ne suis pas débile. Sauf que si. Elle trouve une faille et elle grimace.

-C'est vrai que si on est coincés, c'est très légèrement problématique. Y aura surement pas de nourriture là-d'dans et j'ai pas envie de devenir cannibale. Je pensais qu'l'elfe resterait avec nous le temps qu'on trouve une sortie. Mais ça serait s'en servir comme d'un outil. Et il se f'rait du mal après. Donc non, c'est pourri. On oublie. Désolée.

Elle a pourtant essayé de cacher ses larmes. Mais Henry les a vues. Ou alors, ça n'a rien à voir. Il en a peut-être besoin. Ou il a lu dans son esprit. Parce que... parce qu'il l'a prise dans ses bras. Comme ça. Spontanément. Un vieux réflexe la fait se tendre comme un arc. Son instinct lui dicte de le repousser. De lui dire de dégager. Dégage, dégage, dégage. Depuis des années, elle a les contacts physiques en horreur. C'est toujours faux. Soit c'est pour m'attendrir, soit c'est pour faire genre. Il n'y a que ceux de sa Grand-Maman qui sont sincères. Pas faux. Et puis il y a eu Deamon. Elwing. Eux non plus, ils n'étaient pas faux. Et elle a accepté que les gens la touchent. Mais c'est dur, parfois. De changer. Au moment où elle se détend pour se laisser aller à cette étreinte agréable, Henry s'écarte. Il s'excuse. Non. Il ne doit pas s'excuser, il ne peut pas. Merci, merci, merci. Elle sent que l'esprit du garçon s'éloigne d'elle. Non, non, non. Bête comme elle est, elle n'a pas profité. T'es qu'une idiote, Bailey. Henry est triste. Pas seulement à cause d'elle. Ou si, peut-être à cause de moi.
Alors elle se jette dans ses bras en serrant fort, fort, fort. Elle ne le lâche plus. Elle cache son visage, ferme les yeux très fort, mais les larmes coulent quand même. Bientôt, ses joues sont toutes mouillées. Elle serre pendant cinq, dix, vingt secondes. Trente peut-être. Elle veut que ça dure plus longtemps, mais il ne faut pas. Elle ne doit pas abuser. C'est déjà gentil. Qu'il aie voulu.

-Merci. Merci.

Et elle se détache. Les yeux toujours fermés. Elle souffle un coup, ouvre les paupières et s'écarte. Elle essuie l'eau salée de son visage avec ses paumes, le dos de la main, les poignets. Il ne faut pas pleurer, ça va mieux. Elle va mieux. Elle sent toujours qu'elle peut craquer et fondre en larmes à tout moment, mais ça va mieux. Son cœur n'est pas réparé, mais rien ni personne ne peut le réparer de tout façon. C'est cassé. Elle est cassée. Et on fait avec. Parce qu'elle n'a pas le choix, de toute manière. Elle sort un mouchoir, enlève les dernières traces de pleurs, passe, repasse sur les cils, sous les yeux, partout, jusqu'à ce qu'il n'y a plus d'humidité. Ses gestes sont sûrs. Elle encore les yeux un peu rouges et gonflés, mais elle sait que dans deux minutes, ça sera parti. La jeune fille aura peut-être l'air encore un peu pâle, mais ceux qui ne la connaissent pas n'y verront que du feu. Elle est déjà très pâle, de toute manière. Katherine, le cadavre à la peau quasi translucide. On voit presque ses veines. Les cicatrices ressortent plus. C'est moche. Hyper moche. Sauf pour les cicatrices. Elle aime bien les cicatrices. C'est cool, les cicatrices.
Elle secoue la tête, se racle la gorge et elle est prête. Il ne reste quasiment plus rien qui indique qu'elle a pleuré. Elle sait bien effacer les traces. Des années et des années de pratique. Ça la fait ricaner intérieurement. Alors que c'est même pas drôle.

-Bon. On peut continuer.

Elle a fuit son regard, mais maintenant, elle ne peut plus. Elle relève la tête et le fixe bien en face. Ses yeux à elle disent merci, merci, merci. Elle réajuste son sac. Manque de nouveau de se casser la figure. Fait mine de rouspéter. Je ne trompe personne. Elle n'a pas la tête à rigoler. Ce n'est pas grave.
Cette fois-ci, c'est elle qui l'attend. Elle tient bien sa besace. Un jour, ça va craquer et j'aurais l'air vraiment maligne. Pour l'instant, ça craque pas. Elle verra quand elle verra. Point.

-J'lui dis quoi, moi, à Nick ? «Salut Sir Nicolas, vous allez bien ? Par hasard, vous ne sauriez pas où se trouve le passage secret du troisième étage qui mène à ma salle commune ?» Je ne sais pas si il me répondrait «Bien sûr Miss Bailey, c'est à droite de l'infirmerie. Deuxième rangée de pierres en partant de la droite, au cinquième caillou. Vous tapez dessus trois fois, dites "Charrette à bras" et le passage s'ouvrira. Au fait, il y a de la glace ce midi.»

Son imitation de Nick est parfaite. Le ton, certains gestes, tout. Elle est douée. Très douée, même. Imitatrice. Mon nouveau métier. Youhou ! Même pas marrant.
Elle s'est dit qu'elle ne prévoirait rien, mais bon, elle a changé d'avis. Au cas où. Il faut toujours prévoir. On ne sait jamais. Elle a essayé de parler avec humour, se dit qu'elle a réussi. Bien. Je ne vais plus craquer. Elle dit des bêtises et le nuage noir s'éloigne pour l'instant. Elle se prendra l'averse plus tard. Quand je serais seule. Elle n'a pas envie que quelqu'un la voie. Elle veut être seule, toute seule, quand les sanglots viendront. Pas de regard indiscret. Elle ne souhaite pas partager sa peine. Pas du tout. Si. Non. Menteuse, menteuse. Non. Personne ne mérite ça. Ah... Son esprit ne trouve rien à redire. Elle le voit presque, son esprit. Elle en miniature, juché sur son épaule, en train de hocher la tête d'un air compatissant. Elle ne veut pas de la compassion des gens. Ni de celle de son esprit. Ton esprit, c'est toi. Et toi, tu es ton esprit. Elle ne faut pas qu'elle dissocie les deux, c'est vrai. Mais je ne veux pas de la pitié des autres. Peut-être que si. Pourquoi elle raconterait sa vie, sinon? Mais... mais... C'était pour qu'il comprenne. Pas pour qu'il la plaigne. Vraiment ? Elle se mordille la lèvre, se triture les doigts. Fait crisser ses dents les unes contre les autres. Stop. Elle ne veut pas aller chez le dentiste pour s'être élimer les dents. Tu changes de sujet. N'importe quoi. Je ne veux pas de sa pitié. Pas un mot. De toute manière, les gens s'en foutent ET C'EST TANT MIEUX ! Elle croise les bras, observe le sol. Il est pas intéressant le sol. Relève la tête.

Rien n'est plus semblable à l'identique que ce qui est pareil à la même chose.
Peut-être bien qu'il se passe quelque chose avec Edmund.
#0F144D — 5ème Année RP — 16 ans

23 mai 2020, 02:19
 CdC  Ça passe ?  ft. Henry Shoftshire 
Henry l’écoutait avec grande attention, sans rien dire. Elle avait besoin de parler alors il la laissait faire. C’est toujours agréable d’avoir une oreille qui nous écoute, ça soulage. C’est aussi une des raisons qui fait qu’il aimerait avoir un frère. Un frère qui serait cette oreille. Mais ce n’était pas le cas, il n’avait jamais eu cette oreille. Enfin, d’une certaine manière son oncle était ce qui y ressemblait le plus. Mais il ne savait pas tellement tenir sa langue. Après l’avoir écouté, devant tendre l’oreille à un moment, car sa voix se faisait plus faible, il comprit. Il comprenait pourquoi elle regrettait d’avoir un frère, car elle le vivait comme un échec. Elle avait dû toujours jouer un rôle de figurant et rêvait du rôle principal d’une certaine manière. Il était d’une certaine manière révolté par l’attitude de son frère, lui ne se serait pas retenu pour lui refaire le portrait. Cependant, il ne pouvait pas lui en vouloir, il serait bien incapable de faire du mal à un membre de sa famille. Sa mère était détestable, mais ce n’était pas pareil. Ce garçon était rusé d’après le portrait que lui dressait Katherine, il se risqua à un petit trait d’humour, d’une voix un peu hésitante :

- Au moins, une chose est sûre. Il ira à Serpentard. Mais je comprends tu sais, le fait d’avoir la sensation de passer après quelqu’un ou quelque chose, d’être la deuxième roue du carrosse. J’comprends mieux que tu ne le crois.

Alors qu’il réfléchit à l’attitude de sa mère envers lui, l’abandon au profit de son travail. Sa camarade change de sujet. Sans qu’il ne se soit vraiment rendu compte de ce qu’elle disait, il n’en entendit d’ailleurs que la fin, elle parlait des elfes, que ça leur causerait surement des soucis. Il avait conscience de cela, mais n’avait pas voulu se montrer trop cassant avec elle. Elle semblait en ce moment assez fragile, alors il n’avait pas voulu écraser son idée, juste lui laisser des pistes pour qu’elle comprenne que ce n’était pas l’idéal. Il a bien vu son sourire très bref, mais c’était l’objectif qu’il visait. Alors même si elle déchanta rapidement, l’objectif était atteint. Il ne voulait pas la laisser se morfondre, elle n’était pas idiote loin de là. Mais lui était en quelque sorte le cerveau et elle les muscle. Bien qu’en termes de muscle, Henry n’avait pas à être si jaloux que cela. Il devait avoir tous les deux un bon coup de battes. Faudrait voir ça sur le terrain de Quidditch. Mais là il était en train de s’égarer. Il formait quand même un sacré duo, mais il leur manquait la pièce centrale du puzzle. L’emplacement de ce passage, et la seule personne qui le connaissait étaient sans doute Nick.

Il est perdu. Oui, complètement perdu. Il n’avait pas pour habitude de prendre quelqu’un dans ses bras, il ne l’avait jamais fait. Enfin, si on exclut sa famille. Alors pourquoi venait-il de prendre Katherine dans ses bras alors qu’il ne la connaissait que depuis quelques minutes. Il ne savait pas réellement. Peut-être était-ce sa tristesse qui l’avait touché. Il ne la comprenait qu’un peu, lui était triste de l’absence d’un frère, mais elle aussi semblait triste de cette absence alors qu’elle en avait un. Mais le fait d’avoir quelque chose la rendait triste. Il réfléchit à cette question pendant un moment alors qu’il continuait à marcher. Il avait complètement oublié l’histoire du passage secret. Visiblement toute animosité entre eux s’était évaporée. Il en était soulagé, bien qu’elle ne semblait pas décidée à ranger sa baguette. Mais il était cependant certain qu’elle n’en ferait pas usage tout de suite. Elle était bien trop préoccupée pour relever les piques qu’il ferait. Et il n’en ferait pas. Il était toujours morose, et de surcroît assez gêné par son geste. Il l’avait senti se tendre au contact de ses bras, c’était en partie pour cela qu’il y avait mis un terme. Elle n’était pas à l’aise, lui avait agi de façon spontanée, sans rien dire. C’était en quelque sorte sa marque de fabrique. Mais il doutait que cela soit la meilleure des solutions, il ne disait rien, ne voulant pas aggraver la légère gêne qu’il avait installée. Finalement il n’était pas si sur qu’elle ne lui lancerait pas un sortilège. Il se préparait à parer à toute éventualité.

Mais la jeune fille était pour le moins surprenante… Après quelques secondes où elle semblait réfléchir, en proie à un conflit intérieur. Elle n’avait eu aucune réaction à ce calin improvisé. Alors est ce qu’il s’attendait à ce qu’elle se jette sur lui pour le prendre dans ses bras. Il n’aurait pas parié la moindre Chocogrenouilles là-dessus. Il s’attendait davantage à ce qu’elle lui jette un truc à la figure, un sort ou autre. Mais qu’elle se jette sur lui, en manquant de le renverser. Absolument pas. Cela se voyait d’ailleurs sur son visage, sur lequel une expression d’incompréhension mêlée à de la surprise était figée sur son visage. Elle le sert fort, elle semblait avoir peur qu’il s’enfuie et l’abandonne. Il n’en avait pas l’intention de toute façon. Elle le serrait d’ailleurs peut-être un peu trop fort, mais il n’en fit rien. Il lui rendit timidement son étreinte, ne sachant vraiment pas sur quel pied danser avec elle.

Leur étreinte dura environ une petite trentaine de secondes avant qu’elle ne s’éloigne, il apercevait toujours des larmes au coin de ses yeux. Avant qu’il n’ait pu lui tendre de quoi essuyer ses larmes, elle le fait d’un revers de la main. Il est obligé de reconnaître qu’il ne comprenait pas ses réactions, enfin celles qu’elle avait depuis 1 minute environ. Mais il ne dit rien, attendant qu’elle soit finie ce qu’elle faisait, c’est-à-dire effacez toutes les traces de son petit passage à vide dont avais été témoin le petit blond. Mais il voit encore ses yeux un peu rouge et gonflé par les pleurs, il remarque aussi une petite larme qu’elle n’a pas essuyée. Il tend la main pour l’essuyer avec la sienne, mais arrivé à hauteur du visage de la jeune fille se ravise et la rebaisse. Elle se remet à le fixer, tout était revenu à la normale, en apparence. Chacun d’eux portait un masque, c’était à qui percerait le premier l’autre. Il jouait à une sorte de jeu dangereux. Mais cela n’avait rien de jouissif pour le petit Serdaigle. Elle l’invite à poursuivre leur route vers la grande salle. Quelque chose semble avoir changé entre eux. Alors que lui n’avait aucun mal à la fixer dans les yeux, elle avait jusqu’à lors fui son regard, mais ce n’était plus le cas, elle le fixait. Cela arracha un large sourire au jeune garçon.

Elle a faillit encore retomber, c’est presque comique, elle tangue un peu, semble murmure des injures ou rouspéter à propos d’elle-même. La situation est de nouveau amusante. Alors qu’il la fixe entrain de manquer de tomber, il ne peut s’empêcher de lui faire remarquer légèrement :

- Tu sais que l’abus de whisky pur-feu est dangereux pour la santé. Tu en as bu combien déjà ? À moins que t’en aies mis dans les muffins, dans ce cas on est dans de beaux draps.

Son ton était clairement à la rigolade, mais il ne put s’empêcher d’avoir un léger sentiment d’appréhension, ce n’était peut-être pas le moment opportun pour cela. Il avait presque éclipsé cette idée de frère de son esprit, ayant retrouvé son esprit taquin. Il se demandait si elle allait bien le prendre après tout. Sinon, il serait retourné au point de départ, et ils allaient s’agacer mutuellement jusqu’à ce que l’un d’eux fasse un faux pas. Ce qu’il ne souhaitait absolument pas. Elle semble l’attendre et une fois qu’il arrive à sa hauteur elle se lance dans une imitation de Nick. Henry est alors pliée de rire, tant par le contenu que par l’intonation. Il rit à gorge déployée, cela faisait un moment qu’il n’avait pas aussi rit. Il dut se tenir au mur non loin pour ne pas perdre l’équilibre. Il pleurait de rire, pas d’un rire méchant ni moqueur, mais amusé. Une fois qu’il était un peu calmé et entre deux quintes de rire, il réussit à dire :

- C’est sans aucun doute une des meilleures imitations de Nick que j’ai jamais entendu… T’as de l’avenir en imitateur. Tu sais faire qui d’autre ? T’as déjà pensé à faire du théâtre, j’suis quasiment sûre que y’a un club à Poudlard. Je me suis rarement autant marré. Pour la glace ça sera deux boules vanille pour moi.

Elle semble perplexe, Henry le remarque sans savoir ce qui la contrarie, elle ne semble pas s’être remis de leur petite discussion auparavant. Henry s’arrête devant elle, non pas pour la prendre de nouveau dans ses bras. Il pose ses mains sur ses épaules, d’une part pour l’arrêter et être sûre qu’elle le regarde bien. Il essaye de faire en sorte que son expression faciale soit la plus rassurante possible. Pas sûre qu’elle apprécie ce contact. Mais elle lui serait rentrée dedans sinon. Il la regarde et d’une voix calme il lui explique :

- Eh, Katherine. T’es certaine que ça va. J’ai pas l’impression. Tu sais même si j’me moque gentiment de toi c’est pas méchant d’accord. J’suis là si tu veux parler. Je n’irai pas jusqu’à dire que je comprends totalement ce que tu ressens, mais au moins j’peut t’écouter parler, ça me gêne pas. T’as la tête de quelqu’un qui… Je sais pas.. J’dirai de quelqu’un de préoccupé. Alors tu sais même si t’es surement plus vieille que moi, de pas beaucoup hein. J’suis là si t’as besoin. J’suis pas totalement blond à l’intérieur… Enfin je crois.

Il avait fini son petit monologue en souriant, il avait tenté un petit trait d’humour, espérant que cela la ferait rire après tout.

2e année RP/ Code coleur : #3d85c6

24 mai 2020, 16:45
 CdC  Ça passe ?  ft. Henry Shoftshire 
Son frère, à Serpentard ? Il en serait bien capable, j'imagine. Ce serait le comble que son frère aille dans la maison qu'elle voulait au départ, sachant qu'il voulait faire honneur à la famille en allant à Gryffondor. Il a raison le blondinet, c'est un vrai Serpentard. Mais à une époque, elle aussi a eu un côté Serpy. Et elle est quand même allée dans une autre maison, celle où elle ne voulait surtout pas aller.

-Ce ne serait pas plutôt "la cinquième roue du carrosse" au lieu de la deuxième ? (Pause.) Désolée.

Elle s'excuse pour ce qu'il a lui aussi vécu, ressenti. Il semble que ce n'ait pas été très rose. Elle a tendance à penser que les élèves de ce château ont vraiment des problèmes. Tout le monde semble avoir de gros malheurs. C'est peut-être parce qu'on est sorciers. On a pas les problèmes habituels des Moldus, du coup faut qu'on en aie en plus. Pour compenser. C'est peut-être ça. Ça semble logique. Et horrible. Une existence sans magie lui semble soudain bien préférable à sa vie de sorcière. Moins dure. Plus... supportable.
Elle a failli le renverser. Brute. Oui, elle est une grosse brute. Une brute épaisse. Avec de gros muscles. Non, pas trop. Il est vrai qu'elle parait peut-être un peu maigrelette au premier abord. Mais j'ai une force de lionne. Elle n'est pas modeste, par contre. Et elle doit s'excuser, aussi. D'être une sauvage.
Elle n'en fait rien, elle oublie toutes ses pensées en voyant la main de Henry s'approcher. Mais... mais... Se rapproche, se rapproche de son visage. De son visage à elle. À moi. Elle écarquille les yeux. Il... il fait quoi, là ? Il retire sa main, la rabaisse. Elle est un peu déçue. Tu ne devrais pas. C'est mal. Elle reste figée, immobile, raide, comme statufiée pendant quelques secondes, avant d'attraper la manche de sa chemise, effectue un dernier passage, dernier ratissage de la moindre larme rebelle qu'elle n'a pas réussi à faire disparaître la première fois. Et c'est bon, c'est parfait. Elle a renfilé son Elle moins triste, laissant l'Elle triste au placard pour le moment. Elle sait qu'elle le renfilera bientôt. Mais personne ne me verra. Elle se sent comme nue de s'être laissée aller à ses émotions devant quelqu'un. Elle n'aime pas trop ça, mais ce n'est pas aussi... pire -ça veut rien dire- que se qu'elle imaginait, supposait. C'est juste un peu désagréable, comme une piqûre d'ortie, mais ça disparaitra bien vite. Il lui faut du plantain, c'est tout. Le plantain soulage ce genre de piqûres, non ? Mais qu'est-ce qui pourrait faire office de plantain dans sa métaphore ? Elle réfléchit, mais ne trouve pas. Je reconnaitrai quand je verrai. De bien sages paroles. Pas son genre d'habitude.
Henry lui sourit largement. Ses lèvres à elle s'étirent un peu en réponse. Elle n'est pas la championne du sourire éclatant, mais ce n'est pas si mal. Si. C'est horrible. Alors ça, c'est mesquin. Vraiment.
Son camarade retrouve apparemment sa taquinerie. Même si elle l'agace, elle doit avouer qu'elle est contente qu'il ne soit plus triste. Et puis, ce n'est pas la mer à boire. Ce n'est pas méchant. Elle décide de rentrer dans son jeu.

-N'importe quoi. (Prend une voix de poivrote, lève les yeux au ciel de manière exagérée.) Hips !

C'est un hips simulé, avec un petit hoquet derrière, mais elle est plutôt fière. Elle est encore plongée dans ses pensées, n'a pas retrouvé une personnalité plus joyeuse, mais elle arrive quand même à jouer la comédie. Le Serdaigle a paru se demander si sa remarque passerait, mais elle le rassure d'un hochement de tête : c'est passé. Elle espère qu'elle ne va pas l'encourager, mais en même temps, elle espère que oui. C'est bizarre, mais si au début, elle a détesté, maintenant, ça ne la dérange plus. C'est le câlin.
Elle trouve déjà son imitation réussie, elle est encore plus fière en entendant le rire de son compagnon. Cette, son sourire à elle est franc, rayonnant, éclatant. Ses yeux pétillent et elle relève le menton dans une attitude satisfaite.

-Je peux imiter Peeves aussi, si tu veux. Mais tu vas moins aimer, je crois. Du théâtre, tu dis ? Mmm... oui, j'imagine que je pourrais. (Nouveau sourire.) Miam, la vanille. De mon côté, trois boules : café, pistache, citron. Avec de la chantilly. Et du coulis de chocolat. Ou de fraise.

Elle fait mine de se perdre dans tous ces merveilleuses saveurs, avant de rouler des yeux. Il a dit qu'il ne s'était rarement autant marré. Héhé. Elle remarque qu'elle a toujours sa baguette à la main. Elle la regarde, fronce les sourcils. La range dans son pull noué à la taille. Pourquoi elle est dans ma main ? Elle est pourtant sûre de l'avoir déjà rangée. Ma tête me joue des tours, on dirait.
Alors que son humeur change de nouveau pour redevenir taciturne encore et toujours, elle sent plus qu'elle ne voit Henry se placer en face d'elle. Elle sursaute, s'effraie un instant au contact des mains du Serdaigle sur ses épaules. Elle ne s'écarte pas. Se contente de s'arrêter pour relever les yeux vers lui. Écoute ce qu'il lui dit. Baisse le nez à la fin. Il est plutôt drôle. Et il ne l'a pas regardée avec pitié. Pas encore. Si elle lui dit, peut-être que si. Mais elle ne peut pas se contenter de supposer. Quand les gens supposent, ça se passe toujours mal. Dans les films, en tout cas. Et il ne faut pas croire tout ce qu'ils racontent. Les sabres lasers, ça existe pas, par exemple. Certes, mais ce n'est pas un bon exemple et ça n'a clairement rien à voir. Elle hésite. Tu hésites toujours. Tu as parlé à Ruby, tu as parlé à l'Autre. Tu en as parlé à d'autre gens. Mais elle n'a jamais vraiment tout raconté à ces personnes. Chacun n'a eu qu'un petit bout, une petite partie de l'histoire. En entier, c'est surement différent. Et alors ? Alors... alors elle donnera peut-être l'impression d'être une victime. Ou de vouloir se faire passer pour telle.
Elle hésite encore, mais c'est différent. Les films ont raison : les suppositions, ça gâche tout. Il faut qu'elle arrête de supposer et qu'elle agisse. Que je fasse honneur à Godric Gryffondor. À ma maison. Si le Choixpeau l'a envoyé là-bas, c'est pour une bonne raison.
Elle ne se lance pas tout de suite, d'abord, elle amasse, cherche tout le courage qu'elle a. C'est dur. Elle essaie de gagner du temps. Non, tu vas ouvrir ta petite bouche et tu vas sortir tous ces mots. Pas encore. Juste un petit instant. Tout petit.

-Tu sais, j'ai lu quelque part que les blondes n'étaient pas si idiotes. Selon une étude, elles sont même plus intelligentes que les brunes et les rousses. J'sais pas si ça marche avec les mecs, mais peut-être que oui. Et puis, t'as pas l'air bête. Agaçant, oui, mais pas bête.

Fichtrement agaçant. Il me taquine, réussit à avoir un câlin, un compliment et maintenant, je vais lui raconter ma vie. Un sacré petit veinard, oui. C'est pas tout le monde qui a cette chance. Il n'a pas eu la vie facile, rappelle-toi. Ce n'est surement pas faux. Elle veux savoir ce qu'il s'est passé pour lui. Ça l'intrigue. Tu cherches à gagner du temps. Non, pas que. Elle veut vraiment savoir. Mais t'osera pas poser la question. Non. Elle est audacieuse, téméraire, elle manque parfois de tact et est peut être très -trop- franche. Mais ce genre de question, elle préfère ne pas oser.

-Ça va... Pas trop. Je sais que tu n'es pas méchant, tu es même... gentil. Peut-être plus que je ne le mérite, mais... enfin... je...

Elle butte, bégaie. Regarde ses mains. Elle hésite encore. Mais c'est loin d'être fini. Elle n'a même pas commencé. Elle rassemble ses mots, les soupèse, se demande par quoi débuter. Le début ? Elle ne sait pas. Quel début ? Il y a beaucoup de choses à dire. Alors les plus importantes. Les trois plus importantes. Celles qui l'ont marquées. Quatre, si elle compte un des moments de joie -quoique mêlé de peine. Eh bien vas-y. Elle est prête, elle sait quoi dire.

-J'ai toujours été bizarre. J'ai une mémoire photographique et mon grand truc, c'était de retenir toutes sortes de choses inutiles, la position, le nombre des pierres de ma maison, par exemple. Mes parents -enfin ma mère surtout- m'affichaient. Mon frère Chan était le préféré, moi j’étais assez cheloue, mais je suppose qu'il fallait garder une image de famille parfaite. On l'était presque, en fait. Je n'aimais pas ça, me montrer, mais... bah j'obéissais. Et... un jour, à Noël, j'avais... neuf ans, eh bien, j'étais vraiment chiante. Je posais des questions débiles -quoique très intéressantes selon moi- à tous les invités. Il y en avait beaucoup. Ça agaçait ma mère, elle m'a prise à part pour me dire d'arrêter de penser. Ça m'a révoltée, je lui ais crié que je ne pouvais pas arrêter de penser et que de toute façon, tout le monde était faux, tout le monde jouait un rôle. Le lendemain, elle m'a emmenée chez un médecin. Elle était persuadée que j'étais autiste. Que c'était pour ça que mes pouvoirs on mis du temps à se déclencher. (Pause. Soupir tremblant, car les mots, ces Mots, sont durs. Il font encore mal, mal, mal.) «Docteur, vous pouvez la réparer», qu'elle a dit. Sauf que j'étais pas autiste, j'étais pas cassée et il le lui a dit, affirmé. Mais elle l'a jamais cru. J'étais juste différente, mais pour elle... je n'étais pas normale. Je ne rentrais pas dans ses critères, dans ses cases. Je suis devenue... méchante, vraiment méchante, hargneuse, dépressive. Les seuls que je laissait approcher, c'était Chan et Grand-Maman. Et Chan est devenu ce qu'il est, je suis devenue encore plus jalouse que je ne l'était déjà. Il ne me restait plus que Grand-Maman. Deux semaines avant ma première rentrée, mes pouvoir sont apparus, je suis arrivée ici. Je ne voulais pas aller à Gryffondor, mais le Choixpeau m'y a quand même envoyée. Et j'ai rencontré mon futur meilleur ami, Deamon. (Inspiration douloureuse.) Il m'a aidée à être différente, plus sympa. Mais quand je suis revenue, l'été dernier, tout était différent, changé. Chan me détestait et ma Grand-Maman... elle avait eu une attaque et se laissait mourir depuis.

Et la jeune fille, qui pensait pourtant être assez importante pour trouver un moyen de la faire aller mieux, avait échoué. Elle s'était sentie complètement inutile. Son frère l'a détestait, sa mère l'avait giflée -même si c'était mérité-, sa grand-mère mourait à petit feu. Et son père... distant, comme d'habitude. À une époque, il était son modèle. Mais à ce moment-là, ce fut vraiment fini. Elle n'avait plus de respect pour lui.

-Elle a connu le règne de... Lord Voldemort, toutes les horreurs qui sont arrivées pendant cette période et les évènements de mai... ça l'a bouleversée. Je suis revenue ici. Et en novembre, elle... elle... elle est partie. Elle est... morte. Mais j'avais mon meilleur ami. À Noël, j'ai appris qu'il était amoureux de moi. Je crois que je le savais déjà, mais que je m'étais voilé la face. Je ne voulais pas qu'il ressente ça pour moi. L'amour... ça peut apporter du bien, mais ça fait aussi vraiment très mal et je ne veux jamais tomber amoureuse. Deamon a eu du mal à supporter. Et il est parti. Il m'a laissée tomber. Il a dit dans une lettre qu'il reviendrait quand il ne ressentirait plus rien pour moi. Mais maintenant... Je veux qu'il revienne, bien sûr, mais plus le temps passe et plus je me dis que je n'arriverais pas à lui pardonner. Je lui en veux. Et je m'en suis voulue aussi, parce que si j'avais ressenti la même chose que lui, il serait encore avec moi. Je suis tombée malade à cause de ça, de lui. Et puis... j'ai appris que j'allais avoir un frère. J'ai été heureuse, parce que je me disais que j'allais pouvoir rattraper ce que j'avais raté avec Chan. J'avais peur, aussi, parce que ma mère à quarante-cinq ans et que ça peut être dangereux, autant pour lui que pour elle. Et après, je me suis rendue compte que je ne le verrait pas grandir, que je ne serai pas avec lui. Que je le verrai les étés. Juste les étés. (Ferme les yeux.) J'ai changé. Pour Grand-Maman, pour Deamon, pour qu'ils soient fiers de moi. Si j'étais déjà plus sympa qu'avant, je le suis devenue encore plus, j'ai passé mon temps à réviser pour éviter de penser, de m'attarder sur ma peine. J'ai plutôt bien réussi. Je voulais aussi que mon frère ait une grande sœur gentille, une bonne grande sœur. Je me rends compte que je devrais être heureuse, juste heureuse d'avoir un frère, que c'est égoïste de désirer plus alors que c'est déjà beaucoup, mais...

Elle ne finit pas sa phrase. Elle ne sait pas quoi ajouter. Sa tirade l'a essoufflée, replongée de nouveau dans de mauvaises pensées, mais c'est moins dur qu'auparavant. Henry n'a pas toute l'histoire en détails, mais c'est suffisant. C'est beaucoup. Long. Elle voulait faire, dire, raconter rapidemment, que ce soit court et concis. Mais elle a parlé, parlé, parlé. Sa voix, déjà rauque, l'est encore plus. Elle se racle la gorge. S'essuie de nouveau les yeux, parce qu'elle s'aperçoit que, de nouveau, des perles d'eau ont tracé leur chemin. Juste quelques unes. Deux ou trois.
Elle s'écarte de son confident -parce que c'est ce qu'il doit être, maintenant- et s'adosse au mur, le temps de reprendre ses esprits. Elle s'efforce de penser à autre chose. Elle ne sait toujours pas ce qu'elle soit dire à Nick, par exemple. Ça n'a pas d'importance. Il doit être tard, maintenant. Le déjeuner touche sans doute à sa fin. Elle ne sait pas depuis combien de temps ils sont là. Dix minutes, vingt, plus ? Aucune idée. Elle a laissé sa montre au dortoir. Pour une fois que ça arrive, il faut que ce soit aujourd'hui. Elle pense à protester, à faire mine de s'énerver contre ça, mais c'est futile. Ça ne servirait à rien.

-Merci.

D'avoir écouté. D'avoir proposé. Ça va mieux. C'est moins... compliqué.

Rien n'est plus semblable à l'identique que ce qui est pareil à la même chose.
Peut-être bien qu'il se passe quelque chose avec Edmund.
#0F144D — 5ème Année RP — 16 ans

12 juil. 2020, 01:09
 CdC  Ça passe ?  ft. Henry Shoftshire 
Henry ne savait pas quoi dire ni faire, il avait en quelque sorte lancé une bouteille à la mer. Il guettait la moindre réaction, analysant, enfin tentant d’analyser le moindre battement de sourcils. Guettant la réaction de Katherine. Il ne savait pas vraiment comment elle allait réagir après tout. Soit elle allait mal le prendre, soit… Il ne savait pas. Il anticipait un peu sa réaction. D’ordinaire il était plutôt sûr de lui. Mais pas là, il s’était aventuré dans un cheminement glissant. Il ne s’était jamais confié. D’ordinaire c’était lui sur qui on s’appuyait, pas l’inverse. Mais après tout, peut-être que lui aussi aurait besoin de son Henry d’une certaine manière. Quelqu’un qui le comprenait, d’une certaine manière, la griffonne semblait en être capable.

Elle s’était lancée dans un long monologue, effectivement, elle semblait avoir de la poussière sous le tapis comme on dit. Il devrait ressentir de la pitié, il la ressentait un peu d’une certaine manière. Mais lui détestait qu’on soit pitié de lui, et il ne devait pas être un cas isolé. Alors il n’en fit rien, il la comprenait d’une certaine manière, lui non plus n’avait pas eu la vie facile on peut dire. Elle ne l’était toujours pas d’ailleurs. Rien ne sert de s’apitoyer sur son sort. Elle lui parle de beaucoup de choses, de ses doutes, de sa Grand-Maman comme elle dite, de son frère, de ses parents. Elle se confie à lui, comme peu de gens l’ont fait, elle ne lui avait auparavant parlé que de la partie émergée de l’iceberg, et il sentait qu’elle ne lui disait pas tout. Mais c’était déjà énormément. Il ne voulait aucunement forcer ses confidences. Elle a fixé ses mains pendant un moment. Visiblement faire des confidences n’était pas son fort. Mais elle avait fini par se lancer.

Et que dire là-dessus ? Il n’avait pas osé l’interrompre, elle semblait d’une certaine manière en avoir besoin. Peut-être que lui aussi en avait besoin après tout. Il n’en savait rien. Peut être ou peut être pas. Il la fixait du regard, un regard chaleureux, compréhensif. Il comprenait ce que ça faisait. D’une certaine manière. Leur histoire n’avait rien à voir. Mais il avait souffert, l’un comme l’autre. De manières différentes. Était-ce cette souffrance interne et muette qui les avait rapprochées ? Bien qu’Henry soit quelqu’un d’un peu tactile, les calins n’étaient pas non plus une habitude avec lui et les gens qui y avaient eu le droit se comptaient sur le doigt d’une main… Ses parents, et son oncle Julian à vrai dire. Il l’écoute, jusqu’à ce qu’elle est finie. Elle lui parle de son frère, de son frère de cœur en quelque sorte, un certain Daemon. Il n’en avait que vaguement entendu parler, cela s’explique sûrement par le fait qu’il ne semblait plus être à Poudlard. Il l’avait abandonné, Henry le trouvait lâche d’une certaine façon, mais il garda ce commentaire pour lui.

Elle lui parlait ensuite de ses doutes, ses craintes concernant son frère à venir. Il était de nouveau revenu à un sujet difficile pour Henry. Il voulait éviter d’y penser. Alors pour détourner son esprit de ce tracas, il repensa à l’imitation de Nick qu’elle avait fait quelques minutes plus tôt. Il devait détourner son esprit de cela, de ce manque qui l’habitait et l’habiterait toujours. Celui d’un confident, d’un ami indéfectible. C’était tout ça pour lui, un frère. Mais il n’y aurait sans aucun doute jamais le droit après tout.

Instinctivement il se rapprocha de Katerinê, se mettant face à elle, à environ un mètre, ni trop proche pour ne pas l’étouffer ni trop loin parce que… Il ne voulait pas être loin d’une certaine manière. Il ne savait pas pourquoi, il était bien incapable de l’expliquer après tout. Mais des fois, il ne faut pas chercher une explication rationnelle à nos actes. Il faut agir sans penser, et c’est ce qu’il avait fait d’une certaine manière. Il cherchait des mots, des mots pourquoi ? Des mots, pour l’épauler, la rassurer, la faire rire. Il réfléchissait vite. Il hésita quelques instants avant de parler.

- Pourquoi vouloir réparer quelque chose qui n’est pas cassé ? Tu n’es pas un objet kat. Je ne te connais pas vraiment tu sais, hormis que tu as une forte tendance à te casser la figure de la plus improbable des façons. Mais tu n’es pas une petite chose brisée que l’on devrait réparer. Tu es toi même. Et c’est déjà beaucoup d’être soi-même. On finit par ne plus savoir qui on est vraiment. Toi j’ai l’impression que tu sais qui tu es. Tu vois moi aussi j’ai un grand truc, c’est me perdre. Je me perds à peu près trois cents millions de fois. Dans mes pensées, dans Poudlard. Partout. Tu n’es pas une bête de foire qu’on exhibe kat, tu es toi. Maladroite, mais gentille. Gentille, mais drôle. Drôle, mais compréhensive. Franchement, tu n’as pas besoin de vouloir changer pour être une personne meilleure. Tu es déjà quelqu’un d’extrêmement courageux. Parce que tu ne t’es pas laissé abattre. Tu aurais pu baisser les bras et te laisser dériver. Mais tu ne l’as pas fait. Parce que tu ne renonces jamais. Tu aurais pu renoncer mille fois à notre chasse au passage secret, mais tu ne l’as pas fait. Et en toute franchise si j’avais été seule j’aurais vite renoncé. Je suis loin d’avoir ton courage et ta persévérance. Moi ma technique c’est de fuir, faire comme si tout allait bien. Toi tu te dresses face au problème et tu cherches à les résoudre. Et ceux qui veulent te changer, changer ce que tu es, ce en quoi tu crois, ne valent pas mieux que de la bouse de dragon. (Il fit une pause réfléchissant à ce qu’il allait dire).

Franchement, je ne vais pas te mentir, ta grand-mère à l’air d’avoir été quelqu’un de formidable. Et je pense que tu dois beaucoup tenir d’elle. J’aurais aimé la connaître. C’est ton modèle d’une certaine façon et tu as raison. Je n’ai jamais aimé moi, quand je vois les dégâts que ça fait. J’associe toujours l’amour avec les souffrances. Après tout, c’est parce que mes parents se sont aimés qu’ils se détestent maintenant. Ou alors c’est à cause de moi (Déglutissement douloureux). Je n’en sais rien à vrai dire. Alors, bon à quoi bon aimer si c’est pour souffrir ? L’amour n’est qu’une sorte de papillon, il nait, vit et meurt très vite. Ce n’est qu’un bonheur éphémère qui n’est pas amené à durée d’une certaine façon. Je ne connais pas vraiment Daemon, juste de nom à vrai dire. Mais je comprends que tu lui en veuilles, il t’a abandonné sous prétexte de sa propre souffrance. Je trouve ça un peu lâche désolé. Mais je ne sais pas… Je ne suis pas du genre à juger des gens sans les connaître, mais c’est tout ce que ça m’inspire.

Henry fit une nouvelle pause, inconsciemment, il avait pris le poignet de la jeune fille, il ne le serrait pas, il l’avait regardé droit dans les yeux pendant qu’il parlait. Mais maintenant son regard se faisait fuyant. Il fixait un point sur le mur. Devait-il lui parler de ses tracas à lui, de sa douleur ?

- Tu sais, chez moi, je n’ai jamais vraiment eu l’impression d’être à ma place. J’ai l’impression d’avoir vécu dans le mensonge, le déni, la trahison pendant que j’étais petit. Je n’ai jamais su que j’étais sorcier. Mais j’aurais dû m’en douter. C’est que quand j’ai reçu ma lettre pour Poudlard que mon père m’a expliqué, ma mère ayant préféré fuir comme toujours. Je n’ai presque rien en commun avec ma mère, hormis le gout pour la lecture, et mon habitude de fuir. Elle m’en a toujours voulu pour quelque chose. Peut être de lui avoir ruiné ses ambitions, elle était encore dans des études quand je suis né. Alors je ne sais pas, peut être qu’elle espérait plus et que ma naissance à contrarié ses projets. Il y a aussi le fait que mon père soit un sorcier et elle une Moldue. Peut-être qu’elle espérait que je ne sois pas comme mon père. Que lui et mon oncle Julian soient les seuls sorciers. Mais non, j’en suis bien un. Et je crois qu’inconsciemment elle m’en veut, elle ne me considère plus comme son fils. Et qu’elle me le fait payer d’une certaine manière. Plus petite, elle venait me lire une histoire. Elle me bordait, fin tout ce que font les mères quoi. Mais depuis mes 6 ans, elle a tout arrêté, c’est à peine si j’ai eu le droit à un câlin quand je suis partie pour Poudlard, et c’était vraiment à contrecœur j’ai l’impression. Mon père l’aime toujours, mais plus elle. Alors il passe leur temps à se disputer. Et moi je regarde, je regarde et je pleure. Parce que je voudrais qu’elle m’aime, tu vois. Que je me sente comme son fils. Mais ce n’est pas le cas. Je suis trop ceci pas assez cela. Elle n’a pas arrêté de me gronder pour un oui ou pour un non. Parce que j’avais sali un short en rentrant du rugby. Parce que j’étais allé chez un ami sans là prévenir. Elle m’a fait payer d’être un sorcier. Et j’aurais aimé avoir un frère, quelqu’un qui comprenne ce que je vis. Qui ressent ce que je ressens. Avoir un confident, lui confier mes joies, mes peines, mes doutes, mes colères. Tout ça quoi. Je n’ai jamais pu m’empêcher d’être jaloux quand je voyais mes amis avec leurs deux parents. Je me suis toujours demandé pourquoi moi je n’y avais pas le droit. Moi je n’avais le droit qu’a mon père qui tentait d’être mon père et ma mère à la fois ; et une mère qui ne me considère à peine comme son fils, plus comme une erreur de jeunesse. Et puis il y a Julian, mon oncle. Je l’adore, il est drôle, curieux, intrépide. Il ramène toujours de drôle de bestioles de ces voyages, j’adore allez chez lui. Ma mère et lui ne se sont jamais appréciés d’ailleurs. Je n’en avais jamais compris la raison jusqu’à cet été, lui aussi c’était un sorcier. Mais je lui en veux aussi comme à mes parents de m’avoir menti. Je ne sais pas si je pourrais leur pardonner un jour. Peut-être. Je n’en sais rien…


Il avait laissé sa phrase en suspend, toujours devant Kat, il laissa s’échapper quelques larmes de ses yeux, ces dernières dévalèrent les pentes abruptes de ses yeux. Tandis qu’Henry ne put s’empêcher de regarder les yeux de Katherine. Ne dit-on pas qu’on peut lire dans les gens rien qu’en regardant leurs yeux ? Sa main glissa du poignet de la jeune griffonne et sur un coup de tête il la reprit dans ses bras. Peut être que cette fois ci c'était lui qui en avait besoin.

- Merci à toi aussi Kat'astrophe

Voilà ma réponse qui se sera faite attendre, je tiens à m'excuser de la très longue attente de ma réponse, je devrais reprendre un rythme plus régulier de réponse. @Katherine Bailey

2e année RP/ Code coleur : #3d85c6