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05 juin 2020, 01:11
Confessions Nocturnes  PV Joanne Taylor 
20 Janvier 2045
A l'issue de la soirée d'inauguration de la Tête de Sanglier

La soirée se terminait et Aydan devait avouer qu'il avait passé un bon moment avec ses collègues. Mais il se faisait tard et surtout il était visiblement préférable que l'une d'elles n'ingurgite pas un verre de plus. Heureusement Joanne était encore en état de marcher d'elle-même et les 3 professeurs atteignirent sans détour le château. Ils passèrent d'abord devant les appartements d'Eleanor et la laissèrent aller se coucher.

"- Oui t'en fait pas je vais veiller sur elle jusqu'à ce qu'elle soit en lieu sûr. Bonne nuit et merci pour cette soirée !"

Aydan resta alors à parcourir les couloirs du château avec sa collègue de Runes jusqu'à ce qu'ils soient arrivé dans ses appartements. En chemin il repensa à la soirée qu'ils venaient de passer tous ensemble. Derrière les conversations amicales et le plaisir de retrouver entre adultes hors de Poudlard, Aydan gardait mémoire l'attitude quelque peu renfermée que Joanne avait eue quand ils évoquaient les relations qu'ils avaient avec leur paternel. Il s'était retenu de la lancer sur le sujet voyant qu'en plus cela semblait rendre Eleanor mal à l'aise également, mais à présent qu'ils étaient tous les deux seuls la curiosité l'emportait, mais est-ce que Joanne se livrerait à lui ? Certes lui avait accordé sa confiance en la jeune femme mais il n'en demandait pas autant et surtout elle ne lui en avait pas donné autant. Ainsi en marchant tranquillement il posa sa question.

"- Dis-moi, je me demandais... Tu parlais tout à l'heure de nos conflits avec nos pères... J'ai eu comme l'impression que c'était ton cas également. Je me trompe ?"

@Joanne Taylor

#3E7D75
Boute-en-train de l’année 2020 et 2021

05 juin 2020, 10:54
Confessions Nocturnes  PV Joanne Taylor 
Elle était ivre. Il n’y avait pas d’autres mots pour définir l’état dans lequel elle se trouvait. A mi-chemin entre l’euphorie de la soirée où les verres s’étaient enchainés sans qu’elle ne s’en rende compte et la mélancolie de l’alcool qui prenait place insidieusement dans ses veines. Pourquoi ne s’était-elle pas arrêter de boire ? Parce qu’elle voulait tout camoufler. Et ainsi, à chaque fois que ses lèvres trempaient dans le nectar ambré, elle n’avait pas besoin d’ouvrir la bouche pour répondre aux questions de ses collègues. Elle n’avait juste pas pensé, toute innocente qu’elle était, qu’elle ne supportait pas l’alcool. Il faut dire qu’elle n’avait jamais vraiment eu l’occasion de tester sa capacité de résistance à ce genre de chose, le manoir familial ne permettait pas ce genre de petites sorties récréatives.

Alors Joanne suivait ses deux collègues, sans trop savoir où ils allaient. D’ailleurs, elle ne remarqua pas immédiatement l’absence de sa collègue de sortilège : elle avait disparu comme par magie. Et cette simple pensée fit éclater la jeune femme de rire. Un rire cristallin, quelque peu teinté d’ivresse. Mais Aydan eut tôt fait de la ramener sur terre, lui posant une question en apparence anodine mais qui, dans d’autres circonstances, aurait sans doute fait fuir la directrice de Serpentard. L’alcool aidant, elle ricana violemment. Un genre de rire un peu malsain, peut-être machiavélique sur les bords, difficile à définir en quelque sorte.

« Mon père, ouais, mon père … ». Le regard se faisait flou, lointain, alors que le corps semblait vaciller à droite et à gauche : c’est quoi ce sortilège qui fait bouger les murs, se demanda-t-elle un instant. « Il voulait toujours que je fasse ce qu’il voulait, toujours ». Elle se répétait un peu, mais désinhibée par la présence de l’alcool dans ses veines, le flot de parole se faisait presque ininterrompu. « Un type un peu surpuissant qui avait besoin d’un faire-valoir et le faire-valoir devait être parfait ». Nouveau ricanement qui s’extirpe de la gorge de la jeune femme. Elle finira par réveiller le château tout entier si elle continue mais elle s’en moque éperdument, comme si elle avait oublié l’endroit même où elle se trouvait. « Les coups toujours et toujours, l’a pas supporté que je fuis la Citadelle, que je sois prise à Poudlard ». Elle ricanait toujours plus fort. « Pourtant, c’est Ursula qui voulait ça mais lui l’a rien compris ». Nouveau rire, plus triste cette fois-ci. « S’il avait pu, je crois qu’il m’aurait tué ». Le regard de la jeune femme s’assombrit et elle ne se rend absolument pas compte de ce qu’elle vient de confier à son collègue.

05 juin 2020, 13:33
Confessions Nocturnes  PV Joanne Taylor 
De toutes les réponses qu'il attendait le rire qui résonna depuis la bouche de Joanne était bien la dernière. Elle enchaîna par de véritables paroles mais sa voix avait un accent qui trahissait l’excès d'alcool. Mais Aydan écoutait avec intérêt et attention ce qu'elle lui disait. Au fil de ses mots il avait l'intime impression qu'il ne devait pas entendre tout ça et que l'était d'ébriété de sa collègue était pour beaucoup dans cette libération de parole. Mais point de culpabilité à avoir, elle en avait déjà trop dit pour passer outre et plus que de la curiosité il ressentait une certaine inquiétude face aux dires de Joanne. Elle avait emmagasiné un ressentiment fort à l’égard de son père et de ce qu'il lui avait fait subir et Aydan était un peu choqué par une telle confidence. Il comprenait mieux ce qu'elle voulait dire quand elle parlait d'absence de choix la première fois qu'ils se sont vu. Mais quand elle parla de coups il s'arrêta net de marcher laissant Joanne tituber devant lui. Puis quand elle prononça le mot "tuer", un fort courant d'air passa au même instant et atteignit les chandelles du couloir où ils se trouvaient rendant cette dernière phrase encore plus dramatique. L'irlandais se saisit de sa baguette et lança un Lumos pour ramener un peu de lumière autour d'eux. *On va pas passer la soirée dans le noir*. Il pointa sa baguette d'un côté puis de l'autre du couloir pour vérifier que personne n'avait été alerté par l'absence soudaine d'éclairage mais surtout par les ricanements et paroles de Joanne. Il se rapprocha d'elle, lui saisit le poignet pour s'assurer qu'elle ne trébuche alors qu'ils continuaient leur marche dans l'obscurité, et bien que ce soit trop tard pour quêter la discrétion, il chuchota en lui répondant.

"- Désolé Joanne. J'imagine que ça a dois être dur à vivre, je comprend mieux ta réaction ça doit pas être facile d'en parler. Mais tu t'es émancipé de ton passé tu dois plus vivre en subissant ce souvenir. Ca reste ton père tout de même, j'ai du mal à croire qu'il veuille te tuer."

Même si après tout il n'en savait rien, il ne le connaissait pas. Il avait eu la chance d'avoir des parents aimants, jamais ils n'auraient fait du mal à leurs enfants, pas même à Noan. Mais il ne pouvait ignorer que d'autres étaient bien plus sombres et cruels.

#3E7D75
Boute-en-train de l’année 2020 et 2021

05 juin 2020, 15:19
Confessions Nocturnes  PV Joanne Taylor 
Elle ne remarqua même pas quand les lumières s’éteignirent. Il fallait dire que, dans les étages de sa cervelle, il ne restait plus beaucoup de lumière non plus. La lueur semblait s’être éteinte en même temps que la conscience de Joanne – sans doute perdue après le verre de whisky pur-feu de trop. Elle n’avait pas plus senti le courant d’air qui s’était engouffré dans le couloir à mesure qu’elle riait encore et encore. Ce qui la fit arrêter, subitement, ce fut le rapprochement de son collègue de métamorphose, l’accroche qu’il mit sur son poignet et surtout le murmure qui s’extirpa de lui qui la fit s’arrêter – pour un court instant seulement – de rire.

Elle titubait maladroitement le long du couloir et il est probable que sans le soutien d’Aydan, elle se soit déjà cassé la figure plusieurs fois. Mais le rire de Joanne reprit bien vite, surtout lorsqu’elle entendit la dernière phrase d’Aydan. « Et tu sais quoi d’lui ? » qu’elle laissa avec un ricanement à faire froid dans le dos. Il ne le savait pas lui, bien entendu qu’il ne savait pas. Comment pouvait-il savoir après tout ?

Elle s’arrêta en plein milieu du couloir, chancelant sur ses deux jambes. Les yeux hagards, comme s’ils cherchaient une vérité au sein de ce dédale froid et silencieux – enfin, il était silencieux quand elle ne ricanait pas comme une hyène. « Mais qu’est-ce t’en sais toi ? » qu’elle lâche les lèvres serrées alors qu’elle titube encore. « Tu crois qu’un père doit faire ça ? ». Le regard est brûlant d’une lueur singulière, celui de la vengeance, bien entendu mais surtout celui de l’alcool. Qui rend les yeux tristes habités par une flamme particulière alors que rien ne permet de les allumer en d’autres circonstances.

Elle se tourne – ou plutôt se détourne d’Aydan – et décroche son poignet au passage ce qui provoque un chancellement quasi instantané alors qu’elle se rattrape aux pierres froides du mur. Elle laisse tomber sa cape de sorcière à ses pieds et avec des gestes maladroits, relèvent ce qui lui sert de haut, sans aucune pudeur. Elle veut juste lui montrer son dos, les blessures qui zèbrent sa peau. « Il aurait fini par me tuer, c’est pas ce que j’appelle un père ». Et alors qu’elle rabat furieusement le tissu sur ses chairs meurtries, elle ricane encore. « Si c’est ce que toi tu … » léger hoquet au relent du whisky pur-feu ingéré plutôt « appelles un père alors on a rien à se dire je crois ». Et elle part une nouvelle fois dans un rire dévastateur alors que, dans le même temps, des larmes s’écoulent du coin de ses yeux. L’alcool n’est pas bon pour les personnes comme Joanne, cela ne faisait plus aucun doute.

05 juin 2020, 17:38
Confessions Nocturnes  PV Joanne Taylor 
Joanne ne tarda pas à exprimer la pensée d'Aydan. Oui il ne savait rien de lui, ce n'était qu'une supposition maladroite mais en même temps il ne savait pas trop quoi dire et les quelques verres d'alcool inhibaient quelque peu ses réflexions. Mais c'est la suite qui troubla le plus l'irlandais. Joanne s'était défait de sa main et se retourna en manquant de tomber dans son geste. L'équilibre, ou du moins le semblant d'équilibre qu'elle arrivait à avoir, retrouvé elle ôta sa cape et commença à relever son haut. Aydan, interdit, regarda sa collègue agir en cherchant à comprendre ce qu'elle faisait. Il jeta un rapide coup d'œil derrière lui mais rien ne troublait la pénombre et quand il remit ses yeux sur elle il comprit. Dans le rayon de lumière qui émanait de sa baguette elles se reflétaient. Elle portait sur elle le témoignage de la cruauté de son père. Aydan approcha sans s'en rendre sa main de celles-ci, il voulait confirmer par un deuxième sens ce que ces yeux lui montraient tellement il n'y croyait pas. Bien sûr que non on n’appelait pas ça un père, on n'appelait même pas ça un homme. Qui oserait faire ça à quelqu'un tout en gardant son humanité, à quelqu'un qui est en plus son enfant. Faire ça à sa propre fille... C'est donc ce genre de personne qui soutenait la Citadelle ? Mais alors que sa main s'apprêtait à les toucher, les cicatrices disparaissaient sous l'étoffe que Joanne avait rabattue dessus.

"- Non bien sûr que non, ça n'a rien d'un père. Il vit un point briller sur la joue de sa collègue, son Lumos avait perdu en intensité mais sa lueur trahissait les larmes qu'elle laissait couler. Il essuya délicatement sa joue gauche à l'aide du pan de sa cape. Ne le laisse pas détruire ton avenir, ça fait partie du passé. Tu es libre à présent et tu n'as pas besoin de lui."

Mais son geste s'interrompit. Il crut avoir entendu un bruit au bout du couloir si bien qu'il baissa sa baguette vers le sol.

"- Chuut, ok, reste discrète deux secondes, je crois qu'il y a quelqu'un."

Il n'aurait pas été très agréable pour la professeure de runes de tomber sur quelqu'un quel qu'il soit alors qu'elle était dans cet état et elle trahirait rapidement leur présence si elle continuait à rire ainsi.

#3E7D75
Boute-en-train de l’année 2020 et 2021

05 juin 2020, 18:42
Confessions Nocturnes  PV Joanne Taylor 
Ah il semblait à Joanne que son collègue de métamorphose se réveillait enfin : non son père ne méritait pas l’attribution de ce nom. Et les propos qu’il lui laissait ne la faisaient guère réagir, pas plus que cette main qui se portait à ses yeux pour effacer les larmes qu’elle n’avait même pas senti venir. Elle était ridicule et le pire, c’est qu’elle ne s’en rendait même pas compte. Il était fort probable que demain elle n’aurait aucun souvenir de cette soirée, tout au plus une énorme gueule de bois qu’elle aurait beaucoup de mal à faire passer.

Pourtant et sans réellement comprendre ce qui se passait, Joanne remarqua que la lumière qui se trouvait à l’extrémité de la baguette d’Aydan s’était éteinte en un souffle. Les propos qu’il laissa percutèrent cette fois-ci Joanne de plein fouet, qui ne put s’empêcher de pouffer de rire pour autant, cachant sa bouche avec sa main et se tenant les côtes avec son bras libre. Tant est si bien que la posture qu’elle adoptait faisait tanguer encore davantage les murs de Poudlard. Pour un peu, elle manquerait presque de s’affaler sur le sol si l’une de ses mains ne s’était pas accrochée sur l’épaule de son collègue. Mais c’est plus fort qu’elle, ça secouait ses côtes avec force, elle voulait rire de cette situation absolument ridicule.

Alors elle entraîna – enfin elle essaya car sa force de moineau n’était clairement pas à la hauteur de la tâche qu’elle s’imposait – Aydan dans un recoin qu’elle pensait plus sombre. Sans vraiment être certaine de ce qu’elle avancait car elle était tellement pliée de rire, les yeux tellement embrumés de larmes qu’elle avait du mal à y voir clair. Ou peut-être était-ce juste l’effet de l’alcool. Quoiqu’il en soit, plus elle voulait rester discrète et moins elle l’était. « Je n’crois pas, je n’peux pas » et elle s’esclaffa encore alors qu’elle reculait dans un angle du couloir, espérant ainsi rester cachée.

Mais subitement, l’interrogation survint alors que son rire se propageait encore au travers du couloir « Pas de truc bizarre de toute façon ici ». Hormis la professeure de runes totalement bourrée mais ça, elle était trop imbibée d’alcool pour s’en rendre compte. « Et puis, on est profs après tout ! ». Pourquoi devaient-ils forcément faire doucement ? C’était plutôt aux élèves de se planquer car s’ils étaient vus à cette heure tardive de la soirée, il ne faisait nul doute qu’ils pourraient être punis. Enfin, pas par Joanne vu l’état dans lequel elle se trouvait.

05 juin 2020, 20:15
Confessions Nocturnes  PV Joanne Taylor 
Aydan avait beau chercher à calmer sa collègue l'effet était tout l'inverse. Telle une adolescente subissant les premières vapeurs d'alcool de sa vie elle se tordait en étouffant un rire incontrôlable. Il tendait l'oreille mais il fut brusquement entraîné vers le bas. Joanne venait une nouvelle fois de flancher et cette fois c'est à l'épaule du professeur de Métamorphose qu'elle s'était raccroché. Solide il n'avait pas flanché, il faut dire que ce n'était pas la force et le poids de sa collègue qui allait le faire tomber. Il se laissa entraîner par la brune qui reculait jusqu'à être en appui sur le mur. Elle continuait d'appuyer sur le mur comme si elle cherchait à passer au travers ou alors elle ne devait pas se rendre compte qu'elle avait déjà atteint une paroi du couloir. Mais elle continuait de rire et Aydan ne pouvait être aux aguets convenablement.

"- Chut..."

Mais c'était vain, elle continuait et se remit à parler. Oui ils étaient profs mais si un élève les surprenait il serait bien trop fier d'avoir une histoire à raconter demain à ses camarades et ce même au prix d'une retenue. Mais ça pourrait être pire qu'un élève, un collègue ou la directrice et là ça prendrait encore une autre dimension. Pendant un des rares instants de silence Aydan entendit, avec certitude cette fois, un frottement sur le mur face à eux. Sans hésitation il se retourna et releva sa baguette qui s'éclaira à nouveau...

"- QU'EST-CE QUE VOUS FAITES ICI ? C'EST UNE HEURE POUR DES ELEVES POUR SE BALADER DANS LES COULOIRS ?"

Ce qu'il redoutait arrivait, ils n'étaient effectivement pas seuls dans ce couloir, il repensa à tout ce que Joanne avait dit sans filtre et à l'image que l'élève devait avoir quelques secondes avant, Joanne coincée entre lui et un mur. Pour un élève de Poudlard il n'en fallait pas plus pour faire certaines conclusions.

#3E7D75
Boute-en-train de l’année 2020 et 2021

05 juin 2020, 20:44
Confessions Nocturnes  PV Joanne Taylor 
Il était beaucoup trop tard et Elly le savait : elle n’avait rien à faire dans les couloirs de Poudlard à cette heure-ci. Pourquoi avait-elle décidé de sortir de sa salle commune ? N’aurait-elle pas pu se contenter de rester dans la chaleur réconfortante de Poufsouffle ? Parce que là, vraiment, elle ne se sentait pas du tout à sa place. Elle en avait même oublié le pourquoi elle était sortie de sa salle commune après le couvre-feu. Parce que, depuis quelques trop nombreuses minutes déjà, elle observait deux enseignants. Ou plutôt, elle observait la professeure qu’elle n’avait pas en cours, directrice de Serpentard selon sa mémoire et enseignante d’une matière qu’Elly n’aurait pas à affronter avant quelques mois, voire années selon son choix de filière. Quand elle y serait rendue bien entendu, ce qui n’était pas le cas. Cette enseignante semblait accompagnée par le professeur de métamorphose. Ce dernier faisait peur à Elly, elle ne savait pas si c’était sa barbe ou ses yeux autoritaires qui lui faisaient cet effet-là mais il était clair qu’elle n’aimait pas être dans sa ligne de mire.

Quoiqu’il en soit, elle avait la trouille. Elle avait entendu les rires des professeurs, avait capté quelques mots de leurs discussions mais, vraiment, elle ne tenait pas à s’en rappeler. Ses oreilles bourdonnaient de la peur constante, envahissante, de se faire surprendre. Elle tenta de profiter d’un instant d’égarement des professeurs, visiblement rendus dans un coin du couloir à faire des choses qu’Elly ne voulait pas connaître ni savoir, pour passer derrière eux et s’extirper de la situation compliquée dans laquelle elle s’était mise bien malgré elle.

Mais c’était peine perdue. A peine avait-elle fait trois pas, frôlant doucement le mur pour être au plus loin des professeurs que le professeur qu’elle connaissait, celui de métamorphose, qui lui faisait si peur en cours, s’était retourné, baguette en main, éclairant le visage de la petite Poufsouffle qui ne savait plus où se mettre. Entre le regard qu’il lui lançait et la voix tonitruante qu’il prenait, elle aurait aimé se transformer en une petite souris pour disparaître de ce regard culpabilisant. Malheureusement, ses talents en métamorphose se contentaient d’être … inexistants. Alors elle resta là, interdite. Avant de tenter de se reprendre bien maladroitement :

- Désolée professeur je voulais pas … je vous jure …

Elle ne se rendait pas compte qu’elle ne s’aidait pas en disant ceci mais qu’importe, après tout, elle avait 11 ans, était beaucoup trop jeune pour comprendre la moitié de ce qu’elle venait de voir. D’ailleurs, si elle avait pu comprendre, il est probable que l’envie de se mettre dans un trou de souris augmente de manière exponentielle.

Quelque fois, pour apaiser ta rage mystérieuse
Tu prodigues, sérieuse, la morsure et le baiser.

05 juin 2020, 20:44
Confessions Nocturnes  PV Joanne Taylor 
La journée était fatigante mais ses obligations de préfet avaient contraint l'aiglon à tarder avant de retrouver son lit. Il était à quelques mètres d'y être mais le heurtoir de la salle commune avait décidé d'être coriace ce soir. La fatigue, un début de migraine et voilà que Christopher bloquer sur la réponse à donner à l'énigme lui permettant de regagner son dortoir. Il essaya à nouveau mais sans succès, il ne trouvait pas le bon mot de passe. La fatigue laissa alors place à une certaine panique. *Et maintenant je fais quoi?*. Il réfléchit, non sans difficulté, la meilleure solution était d'attendre le passage d'un préfet-en-chef ou d'un professeur qui pourrait l'aider. Il s'assied alors en face de la porte, en appuie sur un mur et attendit. Plusieurs minutes, et bientôt plus d'une heure, heureusement il n'avait pas vu le temps passer car très rapidement après s'être assis il s'était assoupi.

Un sursaut l'extirpa de son sommeil, enfin quelqu'un passait dans les parages! Il regarda à droite puis à gauche, personne. Pourtant il avait entendu un bruit, c'est ça qui l'avait réveillé. Il se releva, courbaturé par la position dans laquelle il était et tendit l'oreille. La source de son réveil résonna à nouveau, un rire sonore qui provenait de plus bas dans le château. La curiosité atténuant sa fatigue il entreprit d'aller voir ce qu'il se passait en descendant discrètement de quelques étages. Au bout d'un moment il arriva dans un couloir sombre d'où semblait provenir le rire et, il l’interprétait un peu mieux sans pour autant la comprendre, une conversation. Les brides de mots qu'il percevait laisser penser qu'il s'agissait d'adultes. Des professeurs donc, tant mieux il n'aurait pas à punir des camarades, chose qu'il détestait le plus dans son rôle de préfet. Après quelques pas il percevait des ombres derrière un halo de lumière, il s’apprêtait à interpeller la personne qui exécuter un lumos pour manifester sa présence et demander de l'aide mais d'un coup la lumière s'estompa. Il avança, le temps que ses yeux s’habituent un peu à l'obscurité, ses yeux clairs l'absorbant un peu. Il finit par apercevoir une forme sombre un peu plus loin alors il tendit sa baguette pour éclairer à son tour les lieux pour voir qui était là. Mais à ce moment le sorcier qui était en face de lui ralluma sa baguette et la pointa vers une autre personne sur le mur d'en face et se mit à crier. Le bruit caractéristique d'une baguette qui tombe au sol suivit le cri de l'homme. Christopher était figé, surpris par la clameur il avait lâché ses 24cm de cerisier qu'il tendait devant lui. D'un coup il fut aveuglé à son tour par un flash de lumière.

Ma signature signe la fin de votre quête
Vive les Tallirenpher / 141265 / Christortank
-6ème année et ex-Préfet RP / Boute-en-train de l’année 2018 et 2019

05 juin 2020, 21:00
Confessions Nocturnes  PV Joanne Taylor 
Elle riait à gorge déployée, acculée contre le mur et coincée par Aydan qui, miraculeusement, l’empêchait de tomber, Joanne ne pouvait pas s’empêcher de rire. Et plus l’homme lui demandait de se taire, plus elle riait fort, comme s’il avait trouvé le déclencheur inversé de ses demandes. C’était plus fort qu’elle, ça secouait ses côtes comme si quelqu’un s’amusait à lui passer une plume de phénix dessus. Mais alors qu’elle riait à ne plus pouvoir s’arrêter, son compagnon de soirée avait fait volte-face et semblait crier contre … un mur. Car Joanne ne voyait pas, de là où elle était, qu’une jeune élève faisait face à son collègue de métamorphose.

Elle continuait à rire alors qu’Aydan s’évertuait à enguirlander l’élève qui venait visiblement d’outrepasser le couvre-feu. Joanne elle, avait reporté son attention ailleurs, ses yeux – ou plutôt ses oreilles – étant retenue par un bruit à l’autre bout du couloir, pas très loin d’eux. Titubant sur quelques pas – à peine plus d’un mètre, il ne fallait guère prendre de risque tant le navire sur lequel semblait être Joanne avait l’intention de vaciller. Droite, gauche, droite et … Heureusement que le mur était là. « Oh Aydan », elle l’alpague presque en hurlant comme s’il était hyper loin d’elle alors qu’il n’est qu’à quelques pas, pourtant, son bras dans le vide n'arrive pas à rencontrer le corps de son collègue, comme si elle cherchait à se rattraper à lui, une nouvelle fois « Il y en a un autre ici ». Elle hoquette à nouveau, laissant les effluves d’alcool remplir l’espace autour d’elle.

Mais c’est plus fort qu’elle. Entre la colère dans la voix d’Aydan, le regard apeuré de la jeune fille et l’air ahuri sur le préfet – qu’elle n’a pas franchement reconnu dans la pénombre – elle rigole encore à gorge déployés. « Des élèves … après le couvre-feu ». Ses yeux pleurent de ce trop-plein de joie lié à l’alcool. Suivi aussi rapidement de la mélancolie qu’apporte ce genre de boisson « Par Merlin, les pauvres », avant de repartir aussi sec dans une crise de rire insupportable.