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23 juin 2020, 14:58
31, Soirée des morts


31 Octobre 2044
Dans un couloir du Deuxième Etage
Megan Arrington


Dans son crâne vibrait toujours la disharmonie de sons férocement acérés, la dissonance de hurlements stridents et de grincements métalliques et suraigus crachés par le vieux grammophone tout au long de la soirée. Le buffet avait entièrement été constitué d'aliments pourris couverts d'asticots qui, Leo en était certaine, devaient surement dater de l'époque de leur hôtes. Ainsi, faute d'avoir été rassasié, son ventre se manifestait depuis quelques heures déjà. Et la fillette titubait presque de fatigue. Néanmoins, un sourire flottait sur ses lèvres, léger mais bel et bien présent, à l'image des spectres aux côtés desquels elle avait passé la soirée.

Malgré le départ difficile qu'avait causé l'absence de l'homme, ou plutôt, du fantôme du jour qu'il avait fallu dénicher dans la réserve de potions, Leo avait dans l'ensemble pleinement savouré l'Anniversaire de Mort de Sir Nicholas. Aux côtés de Nora Starks (oui, oui, Nora la grande et unique, Préfète-en-Chef et légende du Quidditch de Gryffondor, ce qui ne laissait Leo non pas sans fierté), la gamine avait papoté avec le Moine Gras et Edmond Graille. Enfin, papoté n'était pas le terme adéquat. Les deux fantômes avaient mené une discussion fort animée au sujet du jus de citrouille dans le ragoût de rognons de bœuf. Alors que son aînée avait tenté d'amadouer le fantôme de Poufsouffle en assurant que le jus de citrouille serait très certainement délicieux, Leo avait amené une proposition qu'elle même aurait qualifié de génialissime, c'est à dire l'utilisation d'une saucière. Ben oui, après tout. Que ceux qui souhaitaient du jus de citrouille sur leur ragout en ajoutent eux-mêmes, ainsi, ceux qui préféraient leur viande vierge pourraient la déguster ainsi. L'idée avait semblé intéresser Edmond, mais mais pas le Moine Gras. Ensuite avait débarqué le Club des Chasseurs sans tête, qui, bande de petits ingrats, s'était moqué de Leo et sa question pourtant pertinente concernant le recrutement de nouveaux membres, ce qui n'avait guère plu à la fillette. Finalement, elle avait reversé quatre verres soit effectué un des meilleurs tirs de la soirée à l'épreuve du chamboule-tout. Pour avoir oser jeter des trognons de pomme pourries, elle s'était attiré les foudres de Rusard. En somme, une soirée tout à fait amusante avec des hauts et des bas. Amusante, mais également éprouvante.

A présent, Leo remontait les marches du sous-sol du château les pas trainants, étouffant difficilement plusieurs bâillements. Quelques élèves de Serpentard qui effectuaient le chemin en sens inverse la dépassaient, mais elle n'y prêta pas grande attention. Une fois recrachée par les cachots, la fillette se dirigea instinctivement en direction de l'escalier principal qui menait aux étages plus élevés. Leo fronça les sourcils. L'ambiance était étonnamment pesante pour une soirée de fête. Un étrange silence planait dans le hall. N'aurait-elle pas du entendre les fêtards du ball d'Hallowen, les rires fuser et la musique jouer? Peut-être que la salle de bal était trop éloignée, après tout. Son regard fatigué se traîna péniblement en direction des prochains escaliers. Quelques silhouettes renfrognées descendirent hâtivement les marches, tête baissée et bras fermés autour du buste. La gamine crut discerner un sanglot, puis, plus rien. Etonnée, Leo entama à son tour l'ascension. Elle dépassa un garçon de Serpenard qu'elle connaissait de vue qui gardait le regard fixé au sol, puis une fille dont le bras était passé autour des épaules d'un autre humanoïde que Leo ne parvint pas à identifier sous l'ample déguisement. Déconcertant. Mais le cerveau de Leo semblait fonctionner au ralenti, ainsi elle ne releva rien. Comme en transe, elle absolvantes l'ascension du prochain escalier. Arrivée en haut des marches, la Gryfondor tourna mécaniquement dans le couloir qu'il fallait suivre pour atteindre les prochains escaliers. Cinq au total, pour enfin atteindre la Salle Commune rouge. Pourvu qu'ils sont sages aujourd'hui! Pas envie de me r'trouver à chercher le chemin!

Tout à coup, Leo, qui avançait lentement, les paupières lourdes, faillit percuter quelqu'un. Par réflexe, Leo posa la main sur l'épaule de la personne pour éviter de lui écraser les orteils, en profitant pour la contourner. La gamine marmonna un rapide "'scuse", et s'apprêtait à continuer le chemin, mais un regard par dessus son épaule l'en dissuada. Leo connaissait la fille. Du moins, savait qu'elle se prénommait Megan, et qu'elle était en deuxième année à Poufsouffle. Les deux filles partageait quelques cours. Mais ce n'était pas le fait de connaître la personne qui poussa Leo à s'arrêter, malgré le fait que tout son être épuisé lui crie de rejoindre la salle commune puis les dortoirs et son lit au plus vite. Le visage de Megan affichait la même expression étrange que les visages de ceux qu'elle avait vu quitter la grande salle puis dépassés sur l'escalier. Déstabilisation? Dérangement? Leo n'en était pas certaine. Finalement, elle décida de s'adresser directement à sa camarade pour résoudre le mystère. Ça ne durerait pas longtemps. Ensuite, elle filerait sous sa couette sans demander son reste. Promis!
"Megan? Et ben, t'en tires une de ces gueules! Il était pas cool le bal? "

@Megan Arrington

ˈli(ː)əʊ ˈʤɪnʤə
Flash McQueen, Flash McWin

05 juil. 2020, 17:43
31, Soirée des morts
Tout le monde est en train de partir de la pièce, ou presque. Avec l’impression d’être en décalage avec tout ce qui se passe autour de moi, je contemple un instant ces élèves, que je connais pour certains, sans savoir quoi faire. Je ne veux à la fois pas bouger, rester prostrée et me trouver le plus loin possible d’ici, mais je n’ai pas encore la force de me relever. Mes camarades défilent devant mes yeux sans que je les voie tout à fait, perdant pendant quelques instants contact avec ce qui se passe autour de moi.

• • •

Peinant avec mes pensées décousues, j’essaie de rassembler quelques souvenirs malgré ma concentration qui m’abandonne. La Directrice est arrivée, et… Ah oui, il faut suivre les Préfets. Je ne sais plus jusqu’où, mais tant qu’on part loin de cette salle, je crois que ça me va. Jusqu’aux dortoirs ? Je crois que c’est jusqu’aux dortoirs. Si c’est ça, ça me va. Je ne comprends vraiment pas ce qui s’est passé ce soir.

Difficilement, je prends appui sur mes deux pieds et essuie une nouvelle fois mon visage. Mon maquillage de squelette ne ressemble plus à ce qu’il était à l’origine, un peu déformé par ma transpiration de la soirée, complètement détruit par mes larmes et les derniers renvois de mon estomac. Je retiens un nouveau haut-le-cœur en voyant à nouveau la scène ayant causé ces renvois. Je dois partir d’ici.

Un pas après l’autre, je passe enfin les portes de la Salle de Bal et arrive sur le palier. Là, le flot d’élèves se sépare, et je devine sans trop savoir comment qu’il faut que je descende. Les yeux un peu trop fixes, je dois m’accrocher à la rampe mais parviens tout de même à rejoindre le palier de l’étage inférieur, puis de celui du dessous. J’ai l’impression que chaque marche est un peu plus difficile à atteindre que la précédente, et dois m’arrêter au niveau du deuxième étage. L’esprit vide, mon regard s’arrête sur les escaliers des étages inférieurs. Je suis fatiguée.

Un lit. Je vais me coucher, dormir, et quand je me réveillerai, tout ça n’aura été qu’un cauchemar. Oui, un lit résoudra tout, effacera tout. J’ai même envie de m’allonger sur place. Mais il faut retourner jusqu’aux dortoirs - c’est ce qu’ils ont dit, là-haut. Je crois ? Je ne sais plus qui a dit quoi. Je ne sais plus rien. Encore une fois, mes souvenirs de la soirée se mélangent jusqu’à ce que mon esprit se vide de toute pensée.

• • •

Une voix que je crois reconnaître me fait difficilement revenir à la réalité. Je bats des cils, perdue. Lentement, je tourne la tête jusqu’à ce que mes yeux puissent se fixer sur des boucles rousses. Trop rapidement pour que je puisse bien suivre ce qui se passe, la fille revient vers moi et me dit plusieurs mots que je ne saisis pas complètement. Avec difficulté, je fais un effort pour reconnaître mon interlocutrice. Je sais de qui il s’agit, je l’ai croisée en cours à de nombreuses reprises.


« Ah. Leo. », murmuré-je.

Après un court instant de réflexion, les sourcils froncés, les mots prononcés par ma camarade s’assemblent enfin en phrases que je parviens à comprendre. Je ne relève pas la première partie de ce que m’a dit la Gryffondor, car le peu d’attention qu’il me reste est focalisé sur le Bal. Un peu perdue dans mes pensées, je n’arrive pas à déterminer si la deuxième année y était ou non, si elle est au courant de ce qu’il s’est passé, ou encore qu’est-ce qu’elle faisait pendant la soirée. Voulant dire tout cela à la fois, je ne parviens qu’à bafouiller une monosyllabe inintelligible, avant de me reprendre.


« L'attaque… », réussis-je à souffler pour toute réponse.

Déjà, mon expression redevient neutre alors que je commence à nouveau à me noyer dans mes pensées se rapportant au Bal d’Halloween. L’esprit absent, je garde les yeux fixés sur un point qui semble se trouver derrière la Gryffondor.
Excuse-moi, ce post arrive un peu plus tard que prévu :sweatingbullets:

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Préfète inRP depuis mai 2047 - MERLIN (Perly) - club de courses de balais - Hel's Angels
"Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin !" #PouffyFamily

27 juil. 2020, 17:45
31, Soirée des morts
Un air absent. Des cils qui voletèrent à plusieurs reprises devant les prunelles bleues. Et finalement, son prénom qui dégringola des lèvres de Megan.

La Poufsouffle avait l’air totalement à l’ouest, et dans son esprit, elle semblait se trouver ailleurs. Du moins, pas quelque part dans les highlands d’Ecosse, sur la petite île qui hébergeait le château de Poudlard, entre les murs de pierre d’un couloir du premier étage avec les deux pieds au sol en face de Leo.

Un sombral passa.

Finalement, où qu’il ait été, l’esprit de Megan sembla avoir retrouvé à peu près son chemin jusqu’à ce fameux couloir du premier étage. En partie, du moins. Car le prochain mot qui franchit ses lèvres donnait l’impression d’avoir perdu ses compagnons de phrase en cours de route. En tout cas, un unique mot arriva aux oreilles de Leo. L’attaque. La rousse fronça les sourcils. Elle ne comprenait pas. Quelle attaque? La Gryffondor avait parlé du bal. Avait-elle seulement compris sa question? Soudainement, Leo réalise qu’il était possible qu’elle soit tout aussi à l’ouest que sa camarade, avec son ton voulu léger malgré la fatigue pesante. Justement, elle avait cru que l’air pesant qui planait lourdement dans le couloir était dû à la fatigue de tout le monde. Un peu étonnant certes, face aux mines défaites des élèves costumés qu’elle avait croisés. Mais les paupières lourdes avaient été explication à tout. A présent, elle ne voyait plus seulement l’expression de marbre de Megan, dégageant malgré cet air fermé quelque chose de tourmenté. En regardant de plus près son visage - non pas son expression mais plus superficiellement sa peau - Leo constata que le maquillage de la fille avait terminé en carnage. Des traînées sombres striaient verticalement son visage, prenant source sous ses yeux, roulant sur les joues avant de se fondre en une mare plus claire au niveau de la mâchoire. Noir et blanc coulé, mélangé, séché en une nouvelle teinte grisâtre couvrait à présent irrégulièrement son visage. Un squelette, de définition, n’avait en général pas bonne mine. Mais qu’était-il donc arrivé à celui qui se tenait en face d’elle pour ressembler à ça?

Leo n’avait qu’une envie: rejoindre son lit. Mais une seconde envie avait lentement englouti première: celle de comprendre. Ok, deuxième essai. Étouffant un bâillement, la rousse ferma avec insistance les paupières durant quelques secondes. Puis, elle les rouvrit, aussi grandement que possible pour chasser la fatigue. Cette fois-ci, Leo se décala légèrement, cherchant à intercepter le regard de Megan qui semblait à nouveau dériver. Une fois qu’elle pensait le tenir, Leo voulut capturer les prunelles de sa camarade de son regard bleu, prison de glace ferme, mais fondant sous la lueur de bienveillance qui espérait au passage d’accrocher son attention. Puis, Leo articula à nouveau, aussi clairement que possible afin que le message arrive à destination:

« Megan, quelle attaque? »

ˈli(ː)əʊ ˈʤɪnʤə
Flash McQueen, Flash McWin

15 août 2020, 22:55
31, Soirée des morts
Une impression de flottement. Comme si le monde qui m’entoure est irréel.

Et se superposant à la vision particulièrement floue des escaliers et de ma camarade de classe, des images des heures précédentes qui viennent à moi dans le désordre.

Un instant, je me trouve de nouveau assise derrière une des tables du bal, assistant, impuissante, aux lancers de sorts et à l’écroulement d’une partie du plafond de la pièce. J’essaie de bouger, de me sortir de là et même de crier, mais j’en suis incapable.

La seconde d’après, je me retrouve propulsée près d’un élève plus âgé, dont le visage a disparu dans mon souvenir. Perturbée par cet ovale plat qui prononce des paroles incompréhensibles, je tourne la tête, mais la vision qui s’impose à moi est pire encore. Mes yeux veulent s’en dégager mais encore une fois, je suis comme bloquée et aucun de mes membres ne parvient à bouger.

La scène change encore, me faisant revivre parfois plusieurs fois les mêmes passages sans que je sois jamais capable d’agir. Extérieurement, je suis pourtant restée fixe, visuellement absente pendant ces longues secondes qui se sont écoulées.

Enfin, les souvenirs commencent à se disperser, remplacés par des pensées de plus en plus cohérentes. Mes yeux clignent une fois, deux fois, afin de faire la mise au point. Ils rencontrent rapidement des iris bleus, et je perçois une voix qui me parvient un peu déformée, comme de très loin.


« Euh… »

Encore plus perdue que précédemment, je ne sais pas pourquoi je me trouve au beau milieu des escaliers, une main sur la rambarde et avec Leo en face de moi. Je fronce les sourcils. Le cheminement de mes pensées se précise doucement, et j’arrive à saisir la question qui m’a été posée.

« Euh… », répété-je, finissant de rassembler mes esprits, « L'attaque... C’est des élèves ? Avec des masques. Et la Marque des Ténèbres. Et euh… »

Au moment où je prononce la fin de ma phrase, j’ai l’impression qu’une partie des mes pensées est brutalement aspirée au loin, tandis que ma vision se brouille légèrement. Comme un flash, je revois rapidement les illuminations de la soirée, parmi lesquelles flottent ce symbole archaïque.

Cette fois, l’absence ne dure que quelques secondes et la vision se dissipe pour laisser place au monde extérieur, toujours flou.


« Et euh… », tenté-je de continuer, battant des cils en regardant le sol pour me concentrer de nouveau, « Et… Il y a des blessés. Avec… Des sorts, du feu et… Euh… Le plafond. »

Luttant pour tenir le plus loin possible les images, dont certaines parviennent tout de même à s’imposer à moi, je m’essuie machinalement le bas du visage avec la manche de mon costume.

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19 oct. 2020, 11:01
31, Soirée des morts
Leo était bien décidée de ne pas délivrer les prunelles de Megan de son regard fixe et ferme jusqu’à obtenir une explication satisfaisante. Ce n’était pas chose simple; non seulement, la rousse avait à batailler avec ses paupières qui ne demandaient qu’à se clore, mais elle dut également combattre l’impulsion peut-être déplacée de lever les yeux au ciel. Quelques brefs battement de cils exceptés, elle tint bon, attendant plus ou moins patiemment que la Poufsouffle ne rassemble ses esprits.

A croire qu’un p’tit malin ait mélangé un philtre de confusion au jus de citrouille! Penser à la nourriture n’avait pas été particulièrement futé. Soudainement, son ventre se manifesta d’un gargouillement sourd. Sous l’emprise de la faim, l’humeur de la gamine n’hésitait pas à chuter dans les cachots de Serpentard. La fatigue n’arrangeait rien, encore moins le fait que le temps semblait passer au ralenti - peut-être que transformer toutes les horloges du château en exemplaires de Dalí faisait partie des petites blagues d’Halloween. En attendant une réponse, la rousse eut tout le loisir de bougonner et râler intérieurement. Quels trolls aussi ces fantômes, pourquoi installer un buffet si tout est pourri et bouffé par les vers. Chuis sure qu’ils vont juste ranger les aliments dans un placard pour les ressortir à la prochaine occasion. Bande de...

Euh...

En moins de temps qu’il aurait fallu pour dire “Quidditch”, le maléfice des horloges sembla s’être levé et le buffet qui n’en était pas un fût oublié. D’un hochement de tête, Leo encouragea sa camarade à poursuivre.

Euh...

Mais encore? Puis vint enfin ce qui pouvait s’apparenter à une explication. Des fragments de phrases, images décousues que Leo tenait tant bien que mal de reconstituer en un tableau plus précis.

Donc une attaque. Des élèves déguisés avec des masques. Déguisés en mangemorts, c’est ça? Une vraie marque des ténèbres? Megan, ce sont ces élèves qu’ont attaqué?

Leo vit le regard de Megan lui échapper pour se fixer au sol. Elle craignait déjà que la Poufsouffle plonge à nouveau dans son océan de souvenirs, mais elle poursuivit finalement.

L’attaque a fait des blessés. Pis il est arrivé quoi au plafond? Les profs ils ont rien fait?

Leo avait du mal à se représenter la scène. Dans ses souvenirs, la fête d’Halloween avait été une soirée joyeuse où on bavardait avec les potes, mangeait des sucreries à en exploser, dansait, chantait, tentait de reconnaître des visages familiers sous les masques et déguisements... Comment pouvait-il y avoir une attaque et des blessés alors qu’il devait avoir eu une bonne dizaine d’adultes dans la salle?

Sincèrement soucieuse, Leo posa la main sur le bras de la Poufsouffle, baissant la tête pour essayer de capter à nouveau son regard.
Megan, t’es pas blessée au moins? Tu veux que je t’accompagne à l’infirmerie? Ou à ta salle commune?

Merlin, la rousse se rendait lentement compte que la situation était peut-être bien plus sérieuse qu’elle ne l’avait cru. Et elle pouvait sentir l’inquiétude ramper progressivement le long de son dos, jusqu’à passer au-dessus de ses épaules pour l’étreindre de ses bras froids et effrayants. Brrr.

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Flash McQueen, Flash McWin

07 nov. 2020, 17:48
31, Soirée des morts
Tandis que j’essaie du mieux que je peux de rester concentrée sur les paroles de la Gryffondor, celle-ci me pose plusieurs questions, probablement pour réussir à comprendre ce qui s’est passé malgré mes demi-phrases. Je déglutis avant de reprendre la parole, un goût étrange restant dans ma bouche.

« Oui, c’est ça, en mangemorts. », confirmé-je, « Et la Marque… Elle était au milieu des feux d’artifice, ça… Ça venait de nulle part. » Je fais une pause pour me remémorer ce qui s’est passé juste après le spectacle pyrotechnique. Cela paraît si loin, déjà, alors que tous mes souvenirs de mélangent. « Mais je crois… Je crois bien que c’était les élèves, en fait. Des grands. Ils… Voulaient dénoncer les nés-moldus. Je crois… »

Des blessés, oui, il me semble qu’il y en a eu pas mal. Encore un peu perdue, j’ai l’impression de découvrir la conversation et que Leo connaît déjà les grandes lignes de ce qui s’est passé et souhaite juste préciser des détails, alors même que je viens de lui donner ces informations.

« Le plafond… Il est tombé. », reprends-je lentement, « Il y avait des sorts partout, du feu, de la pluie, le plafond et… Un trou dans le sol, aussi, un toboggan. »

Malgré moi, je jette un coup d’œil aux escaliers des étages supérieurs - c’est si près d’ici - , puis mes yeux reviennent vers ma camarade, et enfin le sol.

« Si si si, les profs nous ont défendus, mais… », réponds-je, « C’était… Le chaos. » Je fais un geste un peu abstrait avec mes bras, comme pour mimer les sortilèges venant de tous les côtés. « Il y a un prof blessé, je crois, mais je sais pas qui c’est… On l’a pas en cours. »

Perturbée par le fait que je n’arrive pas à mettre un nom sur le visage de ce professeur, je fronce les sourcils en secouant la tête. Je connais pourtant au moins le nom de la majorité de l’équipe enseignante, même pour ceux que je n’ai pas encore eus en cours, mais celui-là m’échappe.

« Non, non, je suis pas blessée. J’me suis cachée… », soufflé-je, un peu honteuse de ma réaction devant une telle scène, « J’arrivais pas… Je suis restée derrière une table. »

Une nouvelle fois, je secoue la tête de droite à gauche, avant de finalement acquiescer. Je remarque que la plupart des élèves ont disparu des escaliers, ayant probablement déjà rejoint leur Salle Commune ou l’Infirmerie. Ma ligne temporelle, complètement perturbée, me donne l’illusion qu’ils se sont tous envolés d’un coup.

« Oui, j’veux bien, pour la Salle Commune… Si ça te dérange pas. », dis-je finalement, « Mais… Toi ça va ? T’y étais ? »

Ma main lâche la rampe. Percevant et comprenant un peu mieux ce qui se passe autour de moi, je me sens maintenant très fatiguée.

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08 nov. 2020, 11:19
31, Soirée des morts
Les pièces du puzzle semblaient lentement s'assembler au fur et à mesure que la Poufsouffle s'exprimait. Il restait des trous, bien sûr. D'innombrables questions que la rouge et or se garda néanmoins de poser, craignant de chambouler Megan encore plus qu'elle ne semblait déjà l'être. Quels feux d'artifices, par exemple? Ou pourquoi un toboggan, d'où pouvait-il bien sortir, qui l'avait fait apparaître et dans quel but? D'autres pièces étaient assemblées mais ne semblaient pourtant pas réellement faire sens dans l'esprit de Leo. Déjà, comment tout ça , ce que Megan avait décrit était possible. Comment un plafond pouvait-il tomber, un sol se trouer? L'esprit embué de fatigue de la rousse ne voulait pas saisir l'image telle qu'elle avait été décrite par sa camarde. Et pourtant, la jeune fille sentait que les paroles de la Poufsouffle étaient sincères. A réflexion, elle aurait préféré une mauvaise blague d'Halloween.

Megan expliqua qu'elle s'était cachée, glissant une courte phrase juste après. Tentait-elle de se justifier? Il n'y avait pas de quoi. Leo se surprit à se demander comment elle-même aurait réagi dans cette situation. Elle se voyait mal se cacher. Non, effectivement elle se voulait téméraire. Mais au fond, qui pouvait bien le savoir? Parfois, ceux qui prétendent être les plus courageux des lions étaient les mêmes à prendre la fuite en cas de sérieux danger. Serait-elle seulement parvenue à identifier la situation comme étant un sérieux danger? Peu satisfaite par cette conclusion, Leo préféra laisser planer le doute. Elle n'avait pas assisté à ce fameux bal d'Halloween. Elle ne pouvait pas savoir.

"Mais… Toi ça va ? T’y étais ?"

En écho à ses dernier songes, Leo secoua la tête.

"J'étais dans les cachots pour l'anniversaire de mort de Nick Quasi-Sans-Tête. Enfin lui il voulait pas fêter, il était même pas là au début. 'l était caché dans la réserve des ingrédients en train de chialer parc'qu'un certain club veut pas de lui pour une question de tête tranchée ou ne tenant plus qu'à un fil. "

La rousse fronça les sourcils à cette pensée. Q'est-ce que cela pouvait bien faire après tout. Ils étaient tous des fantômes. Et puis de toute manière, Leo préférait largement Sir Nicholas en tant que fantôme de Gryffondor plutôt qu'aux côtés d'un de ces arrogants cavaliers sans tête qui avait osé se moquer d'elle.

"In a fallu le convaincre de revenir à sa propre fête. Enfin bref, tout un drame juste pour ça."

Leo se tut. Elle qualifiait ce qui s'était déroulé dans les cachots de petit drame, alors que le vrai drame avait eu lieu dans le même château mais cinq étage plus haut. La Gryffondor baissa les yeux, reprenant un peu maladroitement:

"Je vais bien du coup. Enfin la musique était terrible, que des sons grinçants et suraigüs. Et j'ai un vraiment faim, y'avait rien de mangeable sur la table, que des..."

Ses paroles s'estompèrent dans un filet de voix. Si il y avait une chose qui ne devait pas intéresser Megan en cet instant, c'était probablement le mauvais goût musical des spectres de Poudlard, tout aussi peu que le buffet qui n'en était pas un.

"Enfin bon, marmonna l'anglaise J'ai pas assisté au bal d'Halloween, je vais bien. Allez viens, je te ramène. Demain ça ira mieux."

La phrase bateau par excellence. Passant le bras autour des épaules de sa camarade, Leo leva à nouveau la tête, cette fois pour tenter de s'orienter. La Salle Commune de Poufsouffle était quelque part au premier étage, l'anglaise le savait. A la lueur des torches qui éclairaient le château de nuit, la rouge et or entreprit de guider sa camarade dans la direction qui lui semblait être la bonne.

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Flash McQueen, Flash McWin

17 nov. 2020, 16:52
31, Soirée des morts
La deuxième année reprend la parole, me confirmant ainsi qu’elle n’a pas assisté au désastre de la Salle de bal. J’apprends ainsi qu’elle était en compagnie des fantômes de Poudlard, dans les cachots du château. Avec celui de sa maison, plus précisément, en tout cas une partie de la soirée, si je comprends bien. Ça inclut également un club et des têtes tranchées, mais je ne parviens pas à connecter ces informations au Club des Chasseurs sans tête, dont j’ai un peu entendu parler.

Écoutant à moitié la Gryffondor, mes pensées s’égarent vers ma propre connaissance des spectres de l’école. Pour la majorité d’entre eux, je les ai simplement croisés à quelques reprises entre ma première rentrée et maintenant. Il n’y a que le Moine Gras et Rusard que j’ai pu rencontrer d’un peu plus près - et pour ce dernier, je n’en garde pas de très bons souvenirs. Il y a Peeves, aussi, mais j’ai eu la chance d’être épargnée par ses farces.

Relevant les yeux vers Leo, j’entends parler de sons bien peu agréables à l’oreille. Ah, je ne savais pas que les goûts musicaux des fantômes pouvaient être si différents. Malgré moi, un petit sourire vient redresser mes lèvres lorsque j’imagine des couinements et raclements de violon. Changeant malgré tout de sujet, ma camarade reprend mon attention en me confirmant qu’elle va bien et que nous nous dirigeons vers la Salle Commune de Poufsouffle. Je hoche doucement la tête. J’espère que demain sera meilleur.


« Merci… », soufflé-je, « C’est au premier étage. On est… » Je me sens obligée de préciser où se trouve le Terrier, ne sachant pas si la Gryffondor le localise bien - après tout, je ne sais que vaguement où sont situées les autres Salles Communes. Cependant, je ne sais même plus exactement sur quel palier nous nous sommes arrêtées. Mes yeux cherchent un instant un point de repère, un portrait que je pourrais connaître.

Ah, celui-là, quelques marches plus bas, je crois que c’est un de mes points de repère. Cette impression est renforcée par la deuxième année, qui m’entraîne de son bras vers cette direction.
« Au deuxième étage… ? C’est ça ? », finis-je tout de même, encore un peu désorientée.

Une fois que nous sommes au bon palier, les pas tout de même un peu hésitants, je guide ma camarade vers le couloir qui permet de rejoindre le mur de tonneaux -
« Par là. » L’habitude d’emprunter ce chemin m’a permis de mieux me repérer, et je crois bien savoir où nous nous trouvons.

Finalement bien arrivée devant l’imposante rangée de barriques, je prends quelques secondes pour identifier le tonneau sur lequel frapper et me répéter mentalement le code, avant de finalement revenir vers la Gryffondor.


« Merci. », dis-je doucement, « J’crois… J’pense que ça va aller, maintenant. C'est bon pour toi, pour... Rentrer dans ta Salle Commune ? »

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17 janv. 2021, 19:56
31, Soirée des morts
Les deux filles descendirent un flot de marches - Merlin merci, les escaliers se montrèrent sage. Une fois au premier étage, Megan entreprit de la guider à travers le dédale de couloirs du château, à lueur des flambeaux accrochés aux murs. Finalement, elles arrivèrent devant une grande rangée de tonneaux. Leo n'avait encore jamais été ici. C'était donc à ça que ressemblait l'entrée du fameux Terrier? La rousse ne put s'empêcher de se demander si ces gros récipients de bois pouvaient bien contenir quelque chose. Une réserve secrète de chocogrenouilles? Peut-être que le fameux cliché du Poufsouffle gourmand était né de là ? Ou du whisky pur feu caché à sortir aux grandes occasions? Ok je suis fatiguée. La Gryffondor nota malgré tout mentalement qu'elle irait demander à un jaune à l'occasion. Mais plus maintenant. A l'instant, elle voulait simplement retourner dans sa propre salle commune pour dormir.

Megan prononça le mot-clé et la rousse s'empressa de répondre:
"Y a pas de quoi. J'espère que tu sauras dormir un peu paisiblement malgré tout... T'en fais pas, je vais retrouver mon chemin."

Leo se gratta la tête, ne sachant quoi ajouter. Elle espérait de tout son coeur qu'elle était parvenue avec succès à graver le trajet dans son crâne. Ne manquait plus que de se perdre maintenant lors de la dernière ligne droite! Finalement, Leo se détourna, main dans les poches. Juste avant, elle avait adressé un dernier sourire voulu réconfortant à la blonde.

"A bientôt alors, Megan."

Fin pour moi. Merci pour cet échange et également pour ta patience!

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Flash McQueen, Flash McWin

31 janv. 2021, 17:11
31, Soirée des morts
Je hoche lentement la tête à la réponse de ma camarade. J’espère également que j’arriverai à dormir, même si je n’en suis pas très convaincue - les images sont encore trop dans ma tête. Gardant un instant les yeux sur le tonneau, j’essaie de me concentrer sur ce que j’associe à ma Salle Commune : c’est une sorte de cocon rassurant où se trouvent plusieurs de mes amis, et j’y serai bien. Je pourrai peut-être même penser à d’autres choses, une fois là-bas. Enfin, je ne suis malgré tout pas si convaincue, en fait…

Distraite par la salutation de l’autre deuxième année, je la lui renvoie à voix basse.
« À bientôt. Et merci. », ne peux-je m’empêcher d’ajouter, sincèrement reconnaissante pour l’aide qu’elle m’a apportée. Elle est repartie, maintenant. Tout doucement, je frappe le code afin de passer la porte.

Je pense à peine à la douche de vinaigre qui risque de me tomber dessus si je me trompe - ça ne m’est encore jamais arrivé, mais je suis tellement perturbée ce soir - mais heureusement, celle-ci n’arrive pas et le panneau de bois s’ouvre. Je suis épuisée, je veux juste dormir… Et idéalement, oublier ce qu’il s’est passé ce soir, même si je doute que ce soit vraiment possible. Pourquoi est-ce qu’il a fallu que ça se passe comme ça ?

Fin du RP pour moi aussi, merci à toi ! ^^

6ème année RP - 17 ans - #783F04
Préfète inRP depuis mai 2047 - MERLIN (Perly) - club de courses de balais - Hel's Angels
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