Mercredi 9 novembre, 17h03
avec @Mael Chassin
J'avais vue des gens sortir de l'infirmerie. Ils étaient nombreux. À entrer, sortir, passer voir des gens. Et même si c'était des étages plus hauts, chaque nuits, j'entendais des gens hurler de douleur. J'avais aussi remarquée l'absence de certains élèves de Serpentard, et d'autres maisons. Personne ne parlaient. Quand les cours avaient été suspendus, j'avais pas compris pourquoi. Ça avait un rapport avec ce stupide bal. J'y étais pas allé. Des bals, j'avais l'habitude, à la maison. Ces réceptions que Père et Mère donnaient, avec une liste d'invités triée sur le volet, et des accoutrements qui dataient surement de l'époque où les rois existaient partout, et pas seulement en Angleterre.

Pourtant tout ces étranges choses arrivées à Poudlard depuis Halloween m'étaient toujours inconnus. J'avais demandé à un tas de gens. Certains voulaient pas en parler, d'autres me snobaient, et d'autres encore n'y étaient pas. Aucunes réponses. Rien. C'était le flou le plus total dans ma tête.

Alors dès que je voyais quelqu'un qui avait la mine abattue, je fonçais le voir. Je lui demandais si il était au bal, si il pouvait me dire ce qu'il c'était passé, et j'en étais arrivée à devenir une vraie pipelette. Mais la réalité était là maintenant, personne voulait en parler. Ils avaient bien assez de leurs amis, et de cette cabine étrange. Alors une gamine de 11 ans curieuse et avide de savoir n'allait rien connaitre de cette histoire.



Ça fait dix minutes que je marche, sans but précis, jouant à faire des boucles avec les longs cheveux. J'ai abandonnée l'idée de savoir ce qu'il c'était passé maintenant. Personne veut en parler, personne veut expliquer à la gosse inconnue de tous pourquoi l'infirmerie est bondée.

Pourquoi ? Cette question tournait en boucle dans ma tête. Pourquoi personne en parlait ? À en entendre certains, c'était comme si Voldemort était revenu. En tout cas, si cette possibilité s'avérait réelle, Père et Mère devaient être en train de sauter de joie en ce moment. Après la prise de pouvoir d'une femme telle que Parkinson, le retour de Voldemort devraient leurs plaire. Mais évidement, c'était impossible. Un mort reste mort, n'est-ce pas ? Enfin, on vit dans un monde où tout ce qu'on semble connaitre est faux. Les secrets sont continuellement gardés, et la plupart des choses que j'avais découverte ici me paraissaient encore inimaginable. C'était peut-être ce coté incroyable qui rendait Poudlard si mystérieux et terrifiant, qui rendait ce secret que tout les élèves semblaient vouloir garder si attirant.

Je devais savoir. Abandonner n'était pas dans mes options. Je fis sors travailler ma mémoire, à la recherche d'un seul petit souvenir qui pourrait m'aider. Rien. Puis en ouvrant les yeux, j'aperçois quelqu'un, au loin. je le reconnais, lui. Je sais pas comment il s'appelle, mais je me souviens de lui. C'était où, déjà ?

Puis les souvenirs me revinrent. J'avais due le voir près de l'infirmerie. Espérant me faire discrète, je me rapprocha de lui.

- Eh ! Toi, là ! T'étais au bal d'Halloween ?

On tate le terrain. Si il dit oui, j'enchaine. Si il dit non, je pars, et je continue à chercher. Il doit bien y avoir quelqu'un dans ce foutu château qui m'expliquera ce qu'il c'est passé.

L'infirmerie rayonnait des premiers rayons de soleil de la soirée. L'air calme était statique, rien ne bougeait. À part quelques patients qui s'agitaient. Certains visiteurs étaient sortis quelques minutes plus tôt. Les suivants allient rentrer quelques minutes plus tard.

L'infirmier sortit de son bureau et distribua onguents et potions aux malades qui en demandaient. Il alla voir Mael, tâta son bandage puis examina la blessure. Après avoir changé son bandage et émis ses dernières recommandations, il laissa le poufsouffle sortir de l'infirmerie définitivement. Il se leva, réenfila sa robe de poufsouffle après l'avoir troquée contre son pyjama d'infirmerie et sortit à petits pas de la pièce. Après tant de temps passé couché, le jeune roux sentait ses jambes renaître, et pas des plus agréablement. Les fourmillements de ses jambes s'emplifièrent jusqu'à devenir insupportables. Il devint vite évident qu'il lui faudrait s'asseoir. Il était en train de chercher un banc le long du couloir lorsqu'une autre personne vint le voir.

Elle commença à lui parler. Il l'ignora dans un premier temps, la dépassa et s'assit sur une avancée dans le mur à deux mètres de lui. Le soupir de soulagement qu'il poussa ne laissait aucun doute quant à la nature de cet asseyement.

<< Oui, j'étais à ce foutu bal. Évitons le sujet veux-tu ? Je ne sais pas si tu y étais mais si tu n'y était pas tu dois quand même connaître un peu ce qu'il s'est passé, ça a du fuiter. >>

Il se tut quelques millièmes de secondes pour reprendre son souffle mais repris aussitôt.

<<Et si non, qu'est ce que tu veux savoir ? C'était un bal, il y a de d'élèves qui sont arrivés et qui on tout cassé, c'est pas bien compliqué. >>

Il s'assis contre le mur, prenant ses aises. Les fourmillements s'etaient apaisés mais étaient toujours présent.

Il regarda la fille. Une Serpentard, visiblement. Pour le reste, impossible de deviner du premier coup d'œil.

<< Avec tout ça j'en oublie les politesses moi. T'est en quelle année ? Et tu t'appelles comment ? Moi c'est Mael. Mael Chassin. Troisième année. Poufsouffle. >>

Ces quelques phrases avaient été prononcés de mauvaise foi et marmonnées, Mael était encore grognon et trouvait la présence de sa camarade peu nécessaire. Ce qu'il voulait, c'est aller dans son dortoir et retrouver ses affaires, son lit, puis aller retrouver ses amis. Pas discuter encore et toujours de ce fichu bal - pourquoi donc tout le monde n'avait que ces mots là à la tête ? Pseudo-mangemorts, attaque, effondrement, il commençait à en avoir ras la casquette de tous ces mots ! Au contraire, ils devraient arrêter d'en parler et recommencer avec une note plus joyeuse non ?

Des élèves qui sont arrivés ? Ils ont tout cassé ? Comment ça, tout cassé ? Que veut-il dire par cassé ? Des objets ? C'est pas si grave que ça, quand même ? D'abord hésitante, je me rapprochais du garçon ; Mael. Adossée au mur de derrière, j'essayais de comprendre ce qu'il me disais.

- Justement non, personne n'en parle. T'es le premier. Mais... ils ont cassés quoi ? j'veux dire... il c'est passé quoi ?

J'osais pas parlée, terrifiée. Rien que les petites phrases qu'il avait prononcé m'effrayait. Je voulais savoir ce qu'il c'était passé, parce que j'avais cette stupide impression d'être la seule à pas comprendre. À pas savoir, ça en revenait au même. Cette sensation m'était désagréablement nouvelle ; à Londres, je savais toujours ce qu'il se passait. Ici, le château est tellement immense que je ne peux entendre tout ce qu'il se dit, je ne peux rester dans l'incompréhension. J'y arrive pas, tout simplement. Et pourtant j'essaye, mais ici la gamine fraichement arrivée ne sait rien, comparé au Poufsouffle de troisième année.

- J'm'appelle Lexa Queen. En première année à Serpentard, je réponds.

Rien qu'en prononçant ces mots, j'avais l'impression de le brusquer. J'avais rapidement pue comprendre qu'il n'était pas en état d'expliquer à la minus que je suis ce qu'il se passait par ici. Rien que le fait qu'il ai besoin de s'assoir m'avait emmenée à cette idée. Peut-être était-il simplement flemmard, ou qu'il avait une maladie ou un truc dans le genre qui l'empêchait de rester debout. Pourtant, c'était chez les vieux, ça, non ? Bon, en troisième année, il n'était pas bien jeune non plus, c'est certain, mais pas vieux non plus... si ?

Puis, une idée grotesque me vint en tête. Ces gens là, et si ils avaient pas cassés des objets, mais des gens ? Non, non, non. Pas possible. Et les cours suspendus, alors ? J'avais, à ce moment-là, pas bien compris pourquoi, mais et si c'était ça, l'explication ? Tout ça me fait douter. Mère m'a dit que Poudlard était l'endroit le plus sécurisé qu'elle connaissait. Pourtant, ça, c'était pas de la sécurité. Au contraire, même. Je me demandais alors si des élèves avaient été gravement blessés. Après tout, pourquoi ne le seraient-ils pas ? Je ne pouvais m'empêcher de voir certains des élèves blesser les autres. Ou casser les autres, comme disait le Poufsouffle. Comme de la porcelaine, un peu. Mais eux, pouvaient-ils se réparer ? Je l'espérais franchement.

- Et ces gens qui ont tout cassés... ils plus là, pas vrai ? demandais-je paniquée.

Et voilà, j'avais peur Peur d'un endroit où j'étais sensée me sentir en sécurité, et c'était pourtant tout le contraire J e me sentais en danger, comme si n'importe quoi pouvait me casser prochainement J'avais peur.

Je suis affreusement navrée pour le retard que j'ai pris

- Pendant le bal, des élèves masqués et habillés en noir sont arrivés. Ils ont commencés à demander aux nés-moldus (sous l'appellation sang-de-bourbe) de se montrer puis on menacés et attaqués quelques élèves. Pendant que les professeurs tentaient de discuter quelques élèves - dont moi - on essayé de se défendre et on pris cher. C'est là que je me suis fait blesser. Les professeurs sont alors intervenus plus violemment et c'est là qu'ils ont créés un gros trou dans le sol entre eux et nous, bloquant l'entrée de de la salle. Pour sauver les élèves miss Taylor a eu l'idée de créer un toboggan pour atterrir un étage plus bas via le trou. L'une des assaillantes a prit peur, a enlevé son masque - je n'ai pas bien vu son visage je m'était réfugié derrière une grosse citrouille. Elle a demandé à l'un de ses camarades d'arrêter mais il n'a pas voulu et un autre de leur camarades l'a repoussé et est tombé dans une barrière magique créé par la prof Montmort et a prit feu. je me suis fait soigner à ce moment là, mais tandis que certains mangemorts se rendaient en demandant la guérison de leur camarade, l'un deux refusa la "reddition" et fit s'effondrer le plafond. Quelques élèves tentèrent de retenir le plafond mais quelques pierres tombèrent, assommant Penwyn. Mael réfléchit encore, torturé de devoir narrer ces horribles événements. La directrice est arrivé et a enfermé les mangemorts dans une cage et l'infirmier est aussi arrivé et a commencé à soigner le garçon brûlé. Tout le monde fut soigné et les élèves responsables renvoyés.

Mael regarda Lexa, au bord des larmes de se souvenir de tant d'horreur.

- Ne me demande plus jamais de te raconter ça, termina t-il en frissonant.

- Enchanté, bougonna t-il lorsqu'elle se présenta.

Elle lui posa ensuite une question et se remémora la note sur le panneau d'affichage.

- Ils on été renvoyés et leur baguette cassée. De ce que j'ai lu sur le papier sur le panneau d'affichage, certaines personnes qui ne faisaient pas partie de ce mouvement ont profité de ce moment pour causer d'autres dégâts. Eux aussi vont être virés il me semble. C'est dommage tout ce qu'il s'est passé, la soirée commençait si bien au début!

Mael frissonna à l'évocation des horreurs de l'avant veille. Il ne souhaitait plus évoquer cela. Il voulait passer sur cet événement et recommencer comme avant.
Mael s'écarta un peu, perdu dans ses souvenirs qui tournaient en rond et ne réussissaient pas à s'échapper de leur cage crânienne. Il s'assit par terre non loin d'une statue et regarda fixement devant lui. Au bout de quelques instants il se releva et regarda Lexa.

- Si tu veux on peut aller voir les dégâts, ça a peut être pas été réparé. Mais décide toi vite, moi j'ai envie d'aller dans mon lit!

Mael commença à marcher lentement en direction de l'entrée de la salle commune de poufsouffle.